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Manuel BOMPARD

🇪🇺 Identité et démocratie 🇫🇷

🗃️ Données

Amendement n°244 | ✅️ Adopté

(14 bis) Les contrôleurs d’accès peuvent également fournir d’autres services accessoires, par exemple de détail ou de distribution, ciblés sur les utilisateurs finaux, parallèlement à leurs services de plateforme essentiels. Ces services accessoires peuvent faire concurrence aux entreprises utilisatrices du service de plateforme essentiel et contribuer, dans une large mesure, au déséquilibre d’un marché donné, avec pour conséquence ultime une hausse injuste du pouvoir du contrôleur d’accès, y compris vis-à-vis de ses partenaires commerciaux, tels que les fournisseurs de biens ou de services, qui dépendent de ces services accessoires. Pour empêcher les contrôleurs d’accès de bénéficier injustement de l’effet de levier offert par la fourniture de services parallèles, ces services accessoires devraient être, eux aussi, soumis aux obligations applicables aux services de plateforme essentiels.

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Younous OMARJEE (LFI), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°245 | ❌️ Rejeté

f bis) garantit l’interopérabilité effective des contenus, des services ou des produits numériques acquis légalement par les utilisateurs finaux, qu’ils aient été acquis par l’intermédiaire du service du contrôleur d’accès ou par l’intermédiaire d’un fournisseur tiers, qui fournit des contenus, des services ou des produits numériques similaires;

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Younous OMARJEE (LFI), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°246 | ❌️ Rejeté

(52 bis) Afin d’éviter que les utilisateurs finaux ne se retrouvent bloqués dans des «silos» artificiels et que le choix des consommateurs et la concurrence loyale sur un marché donné soient de ce fait limités, les contrôleurs d’accès devraient veiller à ce que les contenus ou services numériques fournis par des fournisseurs tiers ou par leurs fournisseurs soient interopérables et accessibles lors de l’utilisation des fonctionnalités du matériel informatique ou du logiciel du contrôleur d’accès. Les fournisseurs des contrôleurs d’accès ainsi que les fournisseurs de matériel informatique tiers devraient avoir la possibilité d’exiger des contrôleurs d’accès qu’ils fournissent les informations d’interopérabilité nécessaires pour garantir l’interopérabilité des contenus ou des services numériques avec le matériel informatique ou le logiciel du contrôleur d’accès ou des tiers.

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Younous OMARJEE (LFI), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

41 bis. constate que la législation de l’Union sur le bien-être animal ne s’applique pas à l’heure actuelle aux invertébrés marins, alors que plusieurs pays tiers ont inclus ces animaux dans leur propre législation en la matière; invite la Commission et les États membres à prendre des mesures pour améliorer le bien-être des invertébrés marins, tels que les crabes et les homards, en intégrant ces animaux dans leur législation sur le bien- être animal et en interdisant la pratique consistant à plonger ces animaux vivants dans l’eau bouillante;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV) et Marie TOUSSAINT (EELV)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

M bis. considérant que les études scientifiques sur le sujet ont suscité des inquiétudes quant à l’incidence négative à long terme de certaines techniques de pêche, telles que les engins de fond et les dispositifs de concentration de poissons (DCP), sur les stocks, la biodiversité marine et l’environnement marin;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°4 | ❌️ Rejeté

8. invite la Commission à continuer de soutenir les plans visant à améliorer la sélectivité et, dans le cadre d’une mise en œuvre d’une approche écosystémique en matière de gestion des pêches, à identifier les pratiques qui ont une incidence néfaste , dans le cadre de la mise en œuvre d’une approche écosystémique de la gestion de la pêche, à continuer de soutenir les plans visant à améliorer la sélectivité et la survie des espèces non ciblées, à réduire l’incidence de la pêche sur les écosystèmes marins et à tenir compte des résultats d’études montrant l’impact négatif de certaines pratiques sur les stocks, la biodiversité des océans océanique et les milieux marins et à mettre en place des mesures pour les limiter et les faire évoluer , en limitant fortement leur utilisation ;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°5 | ✅️ Adopté

20. se félicite que la Commission, dans sa stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, demande qu’au moins 30 % de la superficie marine de l’Union soit protégée , notamment par des zones de reconstitution des stocks de poissons, comme le prévoit la PCP, et des zones où les techniques de pêche et les activités économiques les plus destructrices seraient limitées ;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°6 | ✅️ Adopté

20 bis. demande qu’un tiers de cette superficie, à savoir 10 % des eaux européennes, bénéficie d’un niveau élevé de protection, y compris les zones où toutes les captures et toutes les activités économiques sont interdites (zones interdites de pêche);

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Pierre KARLESKIND (RE), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°7 | ✅️ Adopté

21. invite la Commission à procéder à une analyse d’impact de la présente proposition accompagner chaque proposition législative d’analyses d’impact fondées sur les meilleurs avis scientifiques, en étroite coordination avec les communautés et autorités locales ;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Pierre KARLESKIND (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°482 | ❌️ Rejeté

(46) Il est possible d'agir plus rapidement et de manière plus fiable contre les contenus illicites lorsque les plateformes en ligne prennent les mesures nécessaires pour faire en sorte que les notifications soumises par des signaleurs de confiance par l’intermédiaire des mécanismes de notification et d’action requis par le présent règlement soient traitées en priorité, sans préjudice de l’obligation de traiter et de statuer sur toutes les notifications soumises dans le cadre de ces mécanismes, en temps utile, avec diligence et objectivité. Ce statut de signaleur de confiance ne devrait être accordé qu’aux entités, et non aux personnes physiques, qui ont démontré, entre autres, qu’elles ont possèdent une expertise et une compétence particulières dans la lutte contre les contenus illicites , qu’elles représentent des intérêts collectifs et qu’elles travaillent de manière diligente et objective. Il peut s'agir d'entités publiques, comme, en ce qui concerne les contenus terroristes, les unités de signalement des contenus sur l’internet des autorités répressives nationales ou de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs («Europol»); il peut s’agir également d’organisations non gouvernementales et d’organismes semi- publics, tels que les organisations faisant partie du réseau INHOPE de permanences téléphoniques pour le signalement de matériel pédopornographique et les organisations ayant pour objectif de signaler les expressions racistes et xénophobes illégales en ligne. En ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, il est possible d’octroyer le statut de signaleur de confiance aux organisations d’opérateurs industriels et , aux personnes morales et aux organisations de titulaires de droits ayant démontré qu’elles remplissent les conditions requises. Les règles du présent règlement relatives aux signaleurs de confiance ne devraient pas être interprétées comme empêchant les plateformes en ligne de traiter de la même manière les notifications soumises par des entités ou des particuliers qui ne bénéficient pas du statut de signaleur de confiance prévu par le présent règlement, ou de coopérer d’une autre manière avec d’autres entités, conformément au droit applicable, notamment au présent règlement et au règlement (UE) 2016/794 du Parlement européen et du Conseil43 . . _________________ 43 Règlement (UE) 2016/794 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et remplaçant et abrogeant les décisions du Conseil 2009/371/JAI, 2009/934/JAI, 2009/935/JAI, 2009/936/JAI et 2009/968/JAI (JO L 135

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), François-Xavier BELLAMY (LR), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°483 | 🔍 Résultat inconnu

(106 bis) Le modèle commercial axé sur le profilage et la «recherche d’attention» utilisé sur les marchés numériques, dans lequel les algorithmes privilégient les contenus controversés et contribuent ainsi à leur diffusion en ligne, sape la confiance des consommateurs dans les marchés numériques. Par conséquent, le présent règlement devrait mettre fin à cette pratique et donner aux utilisateurs un plus grand contrôle sur la manière dont les classements sont présentés,

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°484 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. Lorsque des places de marché en ligne et des boutiques en ligne ont précédemment retiré, supprimé ou désactivé l’accès à des biens et services illicites, elles prennent toutes les mesures raisonnables et proportionnées pour bloquer, désactiver ou supprimer définitivement ledit contenu illicite ou tout contenu identique.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°511 | ❌️ Rejeté

(38) Tout en respectant en principe la liberté contractuelle des fournisseurs de services intermédiaires, il convient de fixer des règles concernant le contenu, l’application et le contrôle de l’application des conditions générales de ces fournisseurs, dans un souci de transparence, de protection des bénéficiaires du service protection des droits fondamentaux, en particulier ceux liés à la liberté d’expression et d’information, de transparence, de protection des bénéficiaires du service, y compris de leurs intérêts légitimes, et de prévention de conséquences discriminatoires, inéquitables ou arbitraires. Cela signifie que les fournisseurs de services intermédiaires devraient accorder la plus grande attention aux règles pertinentes applicables aux médias et mettre en place des procédures spécifiques afin de faire en sorte que les médias soient rapidement informés et aient la possibilité de contester toute mesure de modération de contenu avant sa mise en œuvre. Les conditions générales ne devraient pas restreindre la liberté et le pluralisme des médias, consacrés à l’article 11 de la charte. En particulier, il est tout aussi important de veiller à ce que les conditions générales soient rédigées dans un langage clair et sans ambiguïté, conformément au droit de l’Union et au droit national applicables. Les conditions générales devraient inclure des informations sur les politiques, procédures, mesures et outils utilisés pour les besoins de la modération des contenus, y compris la prise de décision fondée sur des algorithmes, le réexamen par un être humain, ainsi que sur le droit de résilier le service. Les fournisseurs de services intermédiaires devraient également fournir aux bénéficiaires des services un résumé concis et facile à lire reprenant les principaux éléments des conditions générales, notamment les recours existants, en utilisant, le cas échéant, des éléments graphiques, tels que des icônes.

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), François-Xavier BELLAMY (LR), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°512 | ✅️ Adopté

(39 bis) Pour que l’obligation en matière de traçabilité des entreprises utilisatrices soit appliquée de manière efficace et adéquate, sans imposer de contraintes disproportionnées, les fournisseurs de services intermédiaires concernés devraient, avant l’utilisation de leur service, contrôler avec toute la diligence requise la fiabilité des informations fournies par l’entreprise utilisatrice concernée, notamment en utilisant des bases de données en ligne ou des interfaces en ligne officielles librement accessibles, telles que les registres nationaux du commerce, ou en demandant à l’entreprise utilisatrice concernée de fournir des pièces justificatives dignes de confiance, telles que des copies de documents d’identité, des relevés bancaires certifiés, des certificats d’entreprise et des certificats d’immatriculation au registre du commerce. Elles peuvent également utiliser d’autres sources d’informations, disponibles pour une utilisation à distance, qui présentent un degré équivalent de fiabilité aux fins du respect de cette obligation.

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), François-Xavier BELLAMY (LR), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°513 | ✅️ Adopté

1. Les fournisseurs de services intermédiaires indiquent dans leurs conditions générales les renseignements relatifs aux éventuelles restrictions qu’ils imposent en ce qui concerne l’utilisation de leur service eu égard aux informations fournies par les bénéficiaires du service. Ces renseignements ont trait, notamment, aux politiques, procédures, mesures et outils utilisés à des fins de modération des contenus, y compris la prise de décision fondée sur des algorithmes et le réexamen par un être humain. Ils sont énoncés clairement et sans ambiguïté et sont publiquement disponibles dans un format facilement accessible utilisent des conditions générales équitables, non discriminatoires et transparentes. Ils rédigent ces conditions générales dans un langage clair, simple, intelligible et sans ambiguïté et les rendent publiquement disponibles dans un format facilement accessible et lisible par une machine, dans les langues de l’État membre auquel le service est destiné. Dans leurs conditions générales, les fournisseurs de services intermédiaires respectent la liberté d’expression, la liberté et le pluralisme des médias, ainsi que les autres libertés et droits fondamentaux consacrés par la charte, de même que les règles applicables aux médias dans l’Union .

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), François-Xavier BELLAMY (LR), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°514 | ❌️ Rejeté

Article 13 bis Traçabilité des entreprises utilisatrices 1. Le fournisseur de services intermédiaires veille à ce que les entreprises utilisatrices ne puissent utiliser ses services que s’il a obtenu les informations suivantes: a) le nom, l’adresse, le numéro de téléphone et l’adresse de courrier électronique de l’entreprise utilisatrice; b) un exemplaire du document d’identification de l’entreprise utilisatrice ou toute autre identification électronique au sens de l’article 3 du règlement (UE) nº 910/2014 du Parlement européen et du Conseil1 bis; c) les coordonnées bancaires de l’entreprise utilisatrice, lorsque cette dernière est une personne physique; d) lorsque l’entreprise utilisatrice est inscrite sur un registre du commerce ou un registre public similaire, le registre du commerce sur lequel l’entreprise utilisatrice est inscrite et son numéro d’enregistrement ou un moyen équivalent d’identification figurant dans ce registre. 2. Lorsqu’il reçoit ces informations et jusqu’à la fin de la relation contractuelle, le fournisseur de services intermédiaires entreprend des efforts raisonnables pour évaluer si les informations visées aux points a) et d) du paragraphe 1 sont fiables et à jour au moyen de toute base de données ou interface en ligne officielle libre d’accès mise à disposition par un État membre ou l’Union, ou en demandant à l’entreprise utilisatrice de fournir des documents justificatifs provenant de sources fiables. 3. Lorsque le fournisseur de services intermédiaires obtient des renseignements indiquant qu’une information visée au paragraphe 1 obtenue de l’entreprise utilisatrice concernée est inexacte ou incomplète, il demande à l’entreprise utilisatrice de corriger l’information dans la mesure nécessaire afin que toutes les informations soient exactes et complètes, dans les meilleurs délais ou dans le délai prévu par le droit de l’Union et le droit national. Lorsque l’entreprise utilisatrice ne corrige pas ou ne complète pas cette information, le fournisseur de services intermédiaire suspend la fourniture de son service à l’entreprise utilisatrice jusqu’à ce que la demande soit satisfaite. 4. Le fournisseur de services intermédiaires stocke les informations obtenues au titre des paragraphes 1 et 2 de façon sécurisée pendant toute la durée de sa relation contractuelle avec l’entreprise utilisatrice concernée. Il supprime par la suite ces informations. 5. Sans préjudice du paragraphe 2, le fournisseur de services intermédiaires divulgue les informations à des tiers uniquement lorsque le droit applicable le prévoit, notamment les injonctions visées à l’article 9 et toute autre décision des autorités compétentes des États membres ou de la Commission aux fins de l’exécution des missions qui leur incombent en vertu du présent règlement. 6. Le fournisseur de services intermédiaires met les informations énumérées aux points a) et d) du paragraphe 1 à la disposition des bénéficiaires du service, de manière claire, aisément accessible et compréhensible. _________________ 1 bis Règlement (UE) nº 910/2014 du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur et abrogeant la directive 1999/93/CE (JO L 257 du

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), François-Xavier BELLAMY (LR), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°515 | ❌️ Rejeté

6. Les fournisseurs de services d’hébergement traitent les notifications qu’ils reçoivent par les mécanismes prévus au paragraphe 1, et prennent leurs décisions concernant les informations auxquelles la notification se rapporte en temps opportun, de manière diligente et objective. Lorsque des décisions de retrait ou de désactivation de l’accès au contenu sont prises, ils prennent toutes les mesures nécessaires pour éviter que le même contenu illégal ne réapparaisse sur leur service. Lorsqu’ils font appel à des moyens automatisés aux fins de ce traitement ou de cette prise de décisions, ils mentionnent l’utilisation de ces procédés dans la notification visée au paragraphe 4.

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), François-Xavier BELLAMY (LR), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI) et Agnès EVREN (LR)
Amendement n°516 | ❌️ Rejeté

b) elle représente des intérêts collectifs ou elle a un intérêt légitime important, de même qu’elle possède une expertise reconnue et une expérience attestée dans le signalement de contenus illicites avec un taux d’exactitude élevé, et est indépendante de toute plateforme en ligne ; .

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Nadine MORANO (LR), Emmanuel MAUREL (GRS), François-Xavier BELLAMY (LR), Manuel BOMPARD (LFI) et Leila CHAIBI (LFI)
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

1. souligne que toutes les conditions nécessaires pour garantir le bien-être des animaux pendant le transport doivent être assurées à tout moment pour tous les animaux transportés, indépendamment de leur espèce, de leur âge, de leur catégorie ou de leur condition physique, des moyens de transport utilisés, de la durée du voyage et du lieu de destination, y compris les pays tiers; fait observer que les agriculteurs ont généralement tout le monde devrait avoir un intérêt particulier à ce que les animaux arrivent à destination dans les meilleures conditions possibles;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

42 bis. exhorte les États membres à instituer immédiatement un moratoire sur l’importation et l’exportation d’animaux vivants en cas d’apparition d’une maladie infectieuse zoonotique;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°14 | ❌️ Rejeté

87. exhorte la Commission et les États membres à s’assurer, conformément à l’article 3 du règlement (CE) nº 1/2005, que toutes les dispositions nécessaires sont prises préalablement afin de limiter au minimum la durée du voyage et de répondre aux besoins des animaux durant celui-ci; estime qu’à l’avenir, dans la législation, la durée du transport des animaux domestiques destinés à l’abattage ne devrait en principe devrait être aussi courte que possible et ne devrait pas dépasser huit deux heures, et qu’il convient de tenir compte des caractéristiques géographiques spécifiques de certaines régions, telles que les îles, les régions ultrapériphériques, les régions éloignées et les zones où les infrastructures sont peu développées; souligne que la durée maximale du voyage doit s’appliquer à tous les moyens de transport , à l’exception du transport par voie maritime ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

91. demande que la «durée de voyage» soit définie comme la durée totale du transport, à l’exclusion du y compris le temps de chargement dans un moyen de transport et du le temps de déchargement du moyen de transport après l’arrivée à la destination finale; invite les autorités compétentes à vérifier si les temps de chargement et de déchargement prévus sont réalistes, proportionnels au nombre d’animaux à charger ou à décharger et indiqués avec précision dans le carnet de route; estime en outre qu’il importe d’adopter des mesures visant à empêcher la pratique consistant à transférer les animaux d’un centre de rassemblement à un autre pour contourner les contraintes liées au transport jusqu’à la destination finale;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°16 | ❌️ Rejeté

94. invite les États membres à s’assurer que la température soit optimale à l’intérieur des véhicules pour les espèces transportées à tout moment du trajet, que le moyen de transport soit à l’arrêt ou en mouvement et quelle que soit la température extérieure; invite en outre les États membres à appliquer strictement les normes en matière de température minimale et maximale à l’intérieur des moyens de transport, comme le prévoit le règlement (CE) nº 1/2005; estime que les États membres ne devraient approuver un voyage, un carnet de route ou un transport planifié que lorsque les températures prévues pour toute la durée du voyage sont comprises entre 5 °C et 30 25 °C, quel que soit le moyen de transport utilisé , à moins que celui-ci ne soit équipé de systèmes de climatisation capables de maintenir les températures dans la fourchette requise ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°17 | ❌️ Rejeté

96. invite les États membres à effectuer des contrôles supplémentaires et suffisants quand les températures sont très basses et pendant les vagues de chaleur et demande que des études soient menées pour combler les lacunes dans les connaissances relatives à l’incidence des températures sur le bien- être des animaux;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°18 | ❌️ Rejeté

96 bis. demande instamment aux États membres d’élaborer des plans pour protéger les animaux pendant les vagues de chaleur, y compris en réduisant le nombre d’animaux dans les étables par la mise en place de restrictions en matière de reproduction avant le début de l’été, et de mettre en œuvre des mesures pour empêcher l’apparition de stress thermique chez les animaux, en réduisant la vitesse d’abattage dans les abattoirs afin de limiter le nombre d’animaux qui arrivent à l’abattoir en même temps, en arrêtant un délai maximal d’attente dans les abattoirs, en garantissant que tous les véhicules affectés au transport d’animaux sont obligatoirement équipés d’une ventilation et en procédant à des contrôles supplémentaires et suffisants pendant les vagues de chaleur;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°19 | ❌️ Rejeté

104 bis. souligne que les critiques de plus en plus nombreuses à l’encontre du transport d’animaux non sevrés par camion ou par navire ne devraient en aucun cas mener au transport de ces animaux par avion, étant donné les graves conséquences que cela aurait sur le bien- être animal et le climat;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°20 | ❌️ Rejeté

110. souligne la vulnérabilité des femelles en gestation, qui présentent des besoins biologiques très spécifiques et sont particulièrement fragilisées lors des transports, ceux-ci étant susceptibles de provoquer des fausses couches ou des naissances au cours du voyage, avec un risque de décès de la mère ou du jeune animal; considère que le transport d’animaux en gestation doit être évité et insiste sur le fait que le transport d’animaux dans leur dernier trimestre qui ont dépassé 40 % de leur temps de gestation ne doit pas être autorisé, étant donné que ces femelles courent un plus grand risque de voir leur bien-être mis à mal lors du transport; demande que davantage de recherches soient menées afin de mettre au point des méthodes plus précises permettant de déterminer l’âge gestationnel et d’évaluer l’aptitude au transport en fonction de l’état d’avancement de la gestation; invite les autorités des États membres à faire preuve d’une grande vigilance de façon que les animaux inaptes, en particulier les femelles en gestation au-delà de la période de gestation maximale autorisée par le règlement (CE) nº 1/2005, ne soient pas transportés;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°21 | ✅️ Adopté

111 bis. insiste sur le fait que si des animaux tombent malades ou sont blessés pendant le transport, les chauffeurs doivent immédiatement prévenir un vétérinaire et les animaux concernés doivent être considérés comme «inaptes» au transport, être séparés des autres animaux et se voir prodiguer les premiers soins;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°22 | ❌️ Rejeté

111 ter. demande instamment à la Commission de dresser une liste de tous les vétérinaires disponibles, avec leurs coordonnées, dont les chauffeurs devraient pouvoir disposer à tout moment pour venir en aide aux animaux transportés;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°23 | ❌️ Rejeté

125 bis. désapprouve fermement le fait que, depuis l’entrée en vigueur du règlement (CE) nº 1/2005, les autorités compétentes de l’Union aient régulièrement approuvé des voyages vers des pays tiers sans la garantie que le règlement serait appliqué jusqu’à la destination finale, ce qui constitue une violation de l’arrêt C-424/13 de la Cour de justice et une violation systématique du règlement aux frontières extérieures de l’Union, notamment en raison des temps d’attente longs et stressants pour les animaux, de même que des nombreux problèmes de bien-être animal liés au transport signalés dans des pays tiers;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°24 | ❌️ Rejeté

129 bis. invite la Commission et les États membres à donner suite à la déclaration1 des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Luxembourg sur les conclusions du Conseil relatives au bien-être animal pendant le transport maritime à longue distance vers des pays tiers en mettant en place une interdiction au niveau de l’Union pour le transport de bétail sur de longues distances vers des pays tiers par route et par mer; ______________ 1 https://data.consilium.europa.eu/doc/document/ST -10086-2021-ADD-1/fr/pdf

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°25 | ❌️ Rejeté

131. reconnaît qu’il n’existe actuellement aucun système de contrôle pour le transport vers les pays tiers, et qu’il en résulte des situations où les exportations d’animaux vers les pays tiers enfreignent régulièrement le règlement (CE) nº 1/2005 et l’arrêt rendu sur cette question par la Cour de justice dans l’affaire C-424/13; demande que le transport d’animaux entre l’Union et les pays tiers ne soit autorisé que pas autorisé lorsque le respect des normes européennes établies dans l’arrêt rendu par la Cour de justice dans l’affaire C-424/13 peut ne peut pas être garanti;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°26 | ❌️ Rejeté

131 bis. rappelle la violation de l’arrêt de la Cour de justice dans l’affaire C-424/13, dans lequel la Cour a statué que le règlement (CE) no 1/2005 s’appliquait également au transport d’animaux comprenant un long trajet qui commence sur le territoire de l’Union et se poursuit à l’extérieur de celui-ci; invite la Commission et les États membres à ne pas autoriser l’exportation d’animaux vivants lorsque ces animaux ne sont plus protégés par le règlement (CE) no 1/2005 et que l’application de l’arrêt C-424/13 de la CJUE ne peut plus être garantie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°27 | ❌️ Rejeté

131 ter. recommande que les animaux vivants ne soient pas transportés vers des pays tiers qui ne disposent pas de normes de bien-être animal ou qui ne les respectent pas, en particulier les normes de l’Organisation mondiale de la santé animale en matière de bien-être lors de l’abattage; recommande de ne pas autoriser la vente et le transport d’animaux qui seront abattus sans étourdissement préalable;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°28 | ❌️ Rejeté

131 quater. souligne que, une fois les animaux en dehors des frontières de l’Union, il est impossible de garantir le respect des normes européennes en matière de bien-être animal et que, dans la pratique, ces derniers ne bénéficient plus de la protection conférée par le règlement (CE) no 1/2005, tant pendant le trajet qu’à l’arrivée, étant donné que les autorités de l’Union ne sont pas en mesure d’effectuer des contrôles et que les pays tiers ne sont pas liés par la législation de l’Union, et estime par conséquent que le transport d’animaux vivants vers des pays tiers ne devrait pas être autorisé;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°29 | ❌️ Rejeté

9 bis. souligne qu’une baisse de la consommation des produits d’origine animale, tels que la viande, les produits laitiers et les œufs, réduira le nombre d’opérations de transport faisant intervenir des animaux vivants et que cette démarche contribuera de façon positive au bien-être animal, à l’environnement et à la santé publique et constitue un facteur majeur dans la lutte contre le changement climatique;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°30 | ❌️ Rejeté

12 bis. souligne que la production agricole de l’Union, industrielle et axée sur l’exportation, y compris le transport des animaux à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union, est néfaste pour l’environnement, la biodiversité et le bien- être animal, et demande par conséquent que le nombre d’animaux élevés, tués et transportés soit réduit en faisant mieux correspondre la production et la consommation au sein de l’Union, ce qui permettrait d’assurer la production locale et de remplacer les systèmes agricoles industriels par des systèmes agroécologiques;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

A bis. considérant que le principe de précaution, tel que prévu à l’article 191, paragraphe 2, du traité FUE, et défini notamment dans la communication de la Commission du 2 février 2000 sur le recours au principe de précaution (COM(2000)0001), est important pour la sécurité des produits et des consommateurs et devrait être dûment pris en considération dans la définition des critères d’évaluation de la sécurité d’un produit;

Déposé par des députés dont Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Eric ANDRIEU (PS), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
325
356
19
🤖 Vote électronique
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

2 bis. souligne que le principe de précaution devrait être la pierre angulaire de la révision de la DSGP;

Déposé par des députés dont Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Eric ANDRIEU (PS), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
323
360
17
🤖 Vote électronique
Amendement n°25 | ✅️ Adopté

K bis. considérant que l’Union s’est engagée à parvenir à la neutralité climatique d’ici à 2050 et que la BCE a pour mission de l’y aider; que les missions de la BCE ne se limitent pas à la stabilité des prix, mais comprennent également la sécurité et la solidité du système bancaire ainsi que la stabilité du système financier;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°26 | ✅️ Adopté

1 bis. se félicite de la création d’un centre sur le changement climatique en tant que nouvelle unité au sein de la BCE;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°27 | ❌️ Rejeté

5 bis. rappelle qu’en tant qu’institution de l’Union, la BCE est liée par l’accord de Paris sur le changement climatique et que cela devrait se refléter dans ses politiques; remarque que plusieurs institutions bancaires (la Réserve fédérale, la Banque d’Angleterre, la Banque des règlements internationaux) ont déjà reconnu l’existence d’un risque systémique financier lié au climat; appelle la BCE a reconnaître le risque systémique que représente le changement climatique pour la stabilité financière et à présenter une feuille de route claire assortie d’une présentation détaillée des mesures qu’elle prend pour parer à ces risques;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°28 | ✅️ Adopté

19 bis. demande une gestion des risques proactive et qualitative, qui intègre les risques systémiques liés au changement climatique;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°29 | ✅️ Adopté

33 bis. rappelle que seules deux des six membres du directoire de la BCE sont des femmes; signale qu’en dépit des nombreuses demandes formulées par le Parlement au Conseil de remédier à l’absence d’équilibre hommes-femmes au sein du directoire de la BCE, le Conseil n’a pas pris cette demande au sérieux; rappelle l’engagement du Parlement à ne pas prendre en compte les listes de candidats dans lesquels le principe d'équilibre hommes-femmes n’est pas respecté; invite les gouvernements des États membres, le Conseil européen, le Conseil, l’Eurogroupe et la Commission à œuvrer activement en faveur de l’équilibre hommes-femmes dans leurs propositions de nomination et lors desdites nominations;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

119. souligne l’importance de la capture, de l le rôle que peuvent jouer des conditions écologiquement sûres de piégeage, d ’utilisation et du de stockage du dioxyde de carbone CO pour atteindre les objectifs du 2 pacte vert pour l’Europe , en soutenant l’économie circulaire, l’évolution des systèmes de piégeage ; se déclare favorable à un programme d’action intégré visant à favoriser le recours à des mesures écologiquement sûres de piégeage, d’utilisation et de stockage du CO et pour 2 réduire les efforts émissions de lutte contre les 2 changements climatiques; se déclare favorable à un système intégré de prise en compte du contexte stratégique et d’incitation visant à favoriser le recours à des mesures de piégeage, d’utilisation et de stockage du dioxyde de carbone écologiquement sûres qui se traduisent par une réduction nette des émissions de gaz à effet de serre; gaz à effet de serre dans l’objectif de neutraliser l’industrie lourde sur le plan climatique lorsqu’il n’existe aucune possibilité directe de réduction des émissions1 bis; réaffirme toutefois que la stratégie de l’Union pour parvenir à un niveau zéro d’émission nette doit donner la priorité à la réduction directe des émissions et aux action permettant de maintenir et de multiplier le nombre de puits et réservoirs naturels de l’Union2 bis; ________________ 1 bis Résolution du Parlement européen du 15 janvier 2020 sur le Pacte vert pour l’Europe, paragraphe 33. 2 bis Résolution du 14 mars 2019 du Parlement sur le changement climatique – une vision européenne stratégique à long terme pour une économie prospère, moderne, compétitive et neutre pour le climat conformément à l’accord de Paris, paragraphe 13.

Déposé par des députés dont Yannick JADOT (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), David CORMAND (EELV) et Mounir SATOURI (EELV)
Amendement n°14 | ❌️ Rejeté

5 bis. demande à la Commission d’arrêter des lignes directrices pour faire en sorte que la sélection de projets importants d'intérêt européen commun soit compatible avec les engagements pris par l’Union et les États membres dans le cadre de l’accord de Paris;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

38. souligne que les amendes peuvent avoir des répercussions sur la réputation des sociétés sanctionnées; rappelle néanmoins que même lorsque de lourdes amendes sont imposées, elles ne sont souvent pas suffisamment dissuasives et peuvent in fine être répercutées sur les consommateurs; invite la Commission à recourir également à d’autres mesures correctives de nature comportementale et, si nécessaire, structurelle, afin d’assurer pleinement l’efficacité de la politique de concurrence de l’Union; souligne que l’ordonnance de cessation et d’abstention doit être bien plus directive dans les futures mesures correctives; relève que, dans l’affaire HSBC, la Cour de justice a constaté que la Commission n’avait pas explicitement expliqué la méthode de calcul du facteur de réduction appliqué à l’amende finale ni pourquoi elle avait renoncé à exiger l’amende; demande dès lors à la Commission de revoir les lignes directrices relatives à la méthode servant à déterminer les amendes, qui n’ont pas été revues depuis 2006, et notamment d’expliciter la méthode de calcul du facteur de réduction appliqué à certaines amendes;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°16 | 🔍 Résultat inconnu

47. soutient le réexamen, par la Commission, des lignes directrices en matière d’aides d’État dans tous les secteurs concernés, notamment dans les transports, y compris aérien et maritime, conformément aux objectifs du pacte vert pour l’Europe en appliquant le principe de la transition juste et en reconnaissant le rôle complémentaire des gouvernements des États membres pour ce qui est de soutenir les investissements dans la décarbonation et l’énergie propre tout en garantissant des conditions de concurrence équitables et l’absence de distorsion du marché; invite la Commission à examiner, dans le cadre de la révision de la directive sur la taxation de l’énergie10, si les exemptions de taxe actuelles créent des conditions de concurrence intersectorielle déloyale ; ; demande à la Commission de vérifier si l’exonération fiscale du kérosène engendre une distorsion de concurrence avantageant le secteur de l’aviation; ___________________

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°17 | ❌️ Rejeté

47 bis. demande à la Commission de mettre au point un ambitieux mécanisme d’ajustement carbone aux frontières à même de créer des conditions de concurrence équitables pour les entreprises européennes, qui sont toutes tenues de respecter les règles de l’Union en matière d’environnement; souligne que ce mécanisme ne devrait pas se limiter seulement aux incidences environnementales de la production, mais tenir compte également de la distance parcourue et du moyen de transport utilisé; demande à la Commission de mettre au point des indicateurs pertinents pour évaluer ces incidences et calculer le montant de la taxe due;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°18 | ❌️ Rejeté

55. réitère que la fiscalité est parfois utilisée pour accorder des aides d’État indirectes, créant des conditions de concurrence inégales dans le marché intérieur; invite la Commission à mettre à jour ses lignes directrices en vigueur sur la notion d’aide d’État afin de faire en sorte que les États membres n’accordent pas d’aide d’État sous la forme d’un avantage fiscal; déplore l’utilisation abusive des décisions fiscales anticipées et se félicite des arrêts récemment rendus par le Tribunal confirmant que l’examen par la Commission d’une décision fiscale anticipée au regard des règles en matière d’aides d’État ne constitue pas une harmonisation fiscale; observe que les décisions de la Commission sont souvent contestées devant les tribunaux et qu’elles doivent donc être soigneusement élaborées; insiste pour que la Commission ait accès aux informations échangées entre les autorités fiscales des États membres de manière à mieux détecter les violations des règles de concurrence; appelle de ses vœux l’adoption de la proposition relative à l’assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés (ACCIS) et la publication d’informations pays par pays; invite instamment la Commission et le Conseil à s’attaquer aux pratiques fiscales dommageables dans les États membres et à établir une liste crédible des pays et territoires non coopératifs;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

A. considérant qu’il est nécessaire de relever à la fois les défis internes et externes auxquels l’Union est confrontée, ainsi que les nouveaux défis sociétaux sociaux et transnationaux en matière de solidarité qui n’ont pas entièrement été anticipés au moment de l’adoption du traité de Lisbonne; que le nombre de crises importantes que l’Union a subies montre que de nouveaux traités de l’Union sont nécessaires, au-delà des réformes institutionnelles et politiques sont nécessaires dans de multiples domaines de la gouvernance;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°14 | ❌️ Rejeté

B. considérant que la crise sanitaire actuelle a montré, en nous faisant payer un lourd tribut, que l’Union reste un projet inachevé qui n’est pas satisfaisant , et que la conférence doit s’employer à résoudre de manière adéquate les problèmes que sont l’incapacité d’assurer la solidarité et la coordination, les chocs économiques, sanitaires et sociaux ainsi que les attaques persistantes contre les droits fondamentaux et l’état de droit; que, du fait de la crise en cours, il est d’autant plus urgent pour l’Union européenne de commencer à œuvrer pour devenir plus efficace sociale , plus démocratique et plus proche des citoyens;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

C bis. considérant que, les dernières fois où la population a été consultée sur l’avenir de l’Union européenne, notamment en 2005 et en 2008, les votes des citoyens n’ont pas été pris en considération; qu’à la suite de votes négatifs dans trois États membres, d’autres États membres ont annulé les référendums prévus;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°16 | ❌️ Rejeté

C ter. considérant que, pour mettre en place un processus d’intégration européenne réellement démocratique, axé sur les intérêts des citoyens, de nouveaux traités sont indispensables; que ce processus doit être véritablement démocratique et correspondre aux demandes de la population, avec des mécanismes de participation des organisations et mouvements sociaux, et n’exclure aucun résultat; que les résultats devraient être adoptés dans chaque État membre par référendum ou par approbation du parlement, en privilégiant l’option d’un référendum lorsque la constitution le permet;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°17 | ❌️ Rejeté

D. considérant que la conférence devrait mettre en place un forum permettant aux différents participants d’avoir des discussions ouvertes dont l’issue n’est pas déterminée à l’avance et où aucune solution n’est exclue de facto, notamment l’éventualité de nouveaux traités de l’Union ; que l’accord commun entre les trois institutions ne devrait donc porter que sur la forme et l’organisation de la conférence;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°18 | ❌️ Rejeté

1. estime que, 10 ans après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, 70 ans après la déclaration Schuman et dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le moment est venu de repenser d’opérer un changement fondamental de l’Union; est d’avis qu’avec la crise sanitaire, il est encore plus nécessaire et pressant d’organiser la conférence;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°19 | ❌️ Rejeté

1 bis. signale qu’afin d’apporter des solutions pratiques aux crises de l’Union, cette conférence ne doit pas être un autre canular démocratique, mais constituer une réelle occasion de consulter enfin les citoyens européens au sujet des traités ainsi que de l’intégration et des politiques européennes; demande que la voix des citoyens soit respectée et prise en compte de manière décisive, notamment au moyen de référendums; souligne que, s’il existe une réelle volonté de réaliser la construction européenne avec le peuple et pour lui, il est extrêmement important, dans un système démocratique, de respecter toute décision émanant du peuple, y compris un rejet des traités;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°20 | ❌️ Rejeté

2. est d’avis que la crise de la COVID-19 souligne encore plus nettement la nécessité de réformer l’Union européenne et de modifier ses traités , tout en démontrant le besoin urgent d’une Union efficace et efficiente; estime par conséquent que la conférence devrait prendre en considération les instruments de relance existants de l’Union et la solidarité déjà instaurée, tout en assurant la viabilité écologique, le développement économique, le progrès social, la sécurité le développement et la démocratie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°21 | ❌️ Rejeté

6. prie instamment le Conseil d’inclure dans son mandat un engagement en faveur d’un suivi significatif et d’une participation directe et significative des citoyens, en particulier au moyen de consultations menées aux niveaux national, régional et local, et de laisser le cadre de la conférence ouvert à toutes les possibilités, y compris des propositions législatives qui mettent en chantier des modifications aux traités ou d’autres changements;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°22 | ❌️ Rejeté

6 bis. rappelle qu’il doit être donné suite aux conclusions de la conférence conformément aux procédures législatives d’usage et que toute modification des traités doit être traitée conformément à la procédure ordinaire de révision définie à l’article 48 du traité sur l’Union européenne, qui prévoit la ratification par tous les États membres conformément à leurs règles constitutionnelles respectives; encourage fortement les États membres dont les règles constitutionnelles permettent d’organiser des référendums à se servir de cette possibilité; de la même manière, encourage fortement les États membres dont les règles constitutionnelles ne prévoient pas la possibilité d’un référendum à faire en sorte que l’avis des citoyens soit pris en compte;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°23 | ❌️ Rejeté

7. souligne que, malgré la pandémie, l’engagement direct des citoyens, des organisations de la société civile, des partenaires sociaux et des représentants élus doit rester une priorité de la conférence; souligne, à cet égard, qu’une participation importante des députés et des parlements nationaux et régionaux est essentielle afin de garantir la perspective nationale du processus et de ses résultats, ce qui est indispensable pour que la conférence soit couronnée de succès; attend donc avec intérêt le début de la conférence afin de bâtir une Union plus démocratique, plus efficace et plus résiliente avec tous les citoyens de l’Union;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

1. se félicite prend acte de l’accord conclu avec les États-Unis sur l’attribution d’une part dans le contingent tarifaire pour la viande bovine de haute qualité en tant que solution à un différend commercial de longue date, dans la mesure où il constitue un exemple positif de soulignant qu’il appartient une fois de plus au secteur agricole de jeter les bases d’une solution négociée entre l’Union européenne et les États-Unis un pays tiers ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

2. salue et reconnaît le prend acte du fait que d’autres membres de l’OMC qui exportent de la viande bovine provenant d’animaux non traités aux hormones vers l’Union et qui ont négocié récemment des ALE avec l’Union ou sont en train de le faire ont accepté de soutenir cet accord en acceptant que la grande majorité du contingent soit attribuée aux États-Unis; reconnaît le fait relève par ailleurs que, d’après la Commission, aucune compensation n’a été fournie à ces membres de l’OMC pour soutenir l’accord;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°3 | ❌️ Rejeté

3. note que l’accord n’affecte pas les niveaux actuels d’accès au marché de l’Union pour la viande bovine et que le contingent global d’accès au marché de l’Union pour la viande bovine provenant d’animaux non traités aux hormones ne doit pas être augmenté; reconnaît que l’accord ne devrait pas affecter les caractéristiques techniques du contingent, telles que définies à l’annexe 2 du règlement (UE) n º ° 481/201211, y compris la qualité et la traçabilité des produits, afin de garantir le niveau de protection le plus élevé possible pour les consommateurs de l’Union; note que l’ cet accord n’affecte pas l’interdiction d’importation dans l’Union européenne de viande bovine provenant d’animaux traités avec certaines hormones de croissance; ________________ souligne toutefois que cet accord incite le secteur de la viande bovine aux États- Unis à accroître sa production et, partant, ses exportations de viande bovine de haute qualité vers l’Union, en concurrence directe avec les productions les plus rentables du secteur européen, et d’autres partenaires commerciaux dans le cadre d’autres ALE actuels ou futurs; invite en conséquence la Commission européenne et les États membres à tenir compte des effets cumulatifs de l’ensemble de ces accords commerciaux; 11. Règlement d’exécution (UE) n° 481/2012 de la Commission du 7 juin 2012 fixant les modalités de gestion d’un contingent tarifaire pour la viande bovine de haute qualité (JO L 148 du

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
190
462
16
🤖 Vote électronique
Amendement n°4 | ❌️ Rejeté

4 bis. invite instamment la Commission à préparer avec la plus grande attention la mise en œuvre, à compter du 22 janvier 2022, d’une interdiction d’importer des viandes provenant d’animaux traités avec des médicaments antimicrobiens utilisés pour favoriser leur croissance ou augmenter le rendement, selon les dispositions du règlement (UE) 2019/6 relatif aux médicaments vétérinaires, afin d’éviter tout nouveau conflit porté devant l’OMC et l’introduction de tout éventuel nouveau contingent tarifaire pour régler ce type de différends;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
242
403
20
🤖 Vote électronique
Amendement n°60 | ✅️ Adopté

40. salue la publication par la Commission du rapport sur la mise en œuvre de la stratégie de l’Union relative à l’adaptation au changement climatique, qui met en évidence certains progrès réalisés dans le cadre de chacune des huit actions individuelles de la stratégie; constate néanmoins que malgré les efforts déployés au niveau mondial pour réduire les émissions, les répercussions du changement climatique sont inévitables et d’autres mesures d’adaptation sont essentielles; invite dès lors la Commission à revoir la stratégie à la lumière des conclusions du rapport selon lesquelles l’Union reste vulnérable aux effets du changement climatique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières; souligne que le secteur de l’assurance doit investir dans l’adaptation et que des investissements publics et privés doivent être réalisés dans la recherche et l’innovation; considère que protéger la santé humaine et les populations, freiner le déclin de la biodiversité et la dégradation des sols et encourager l’adaptation urbaine constituent autant de priorités;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
549
98
21
🤖 Vote électronique
Amendement n°61 | ❌️ Rejeté

42. réaffirme que des mesures d’adaptation s’imposent inéluctablement à tous les pays soucieux de réduire au minimum les effets néfastes du changement climatique et de tirer pleinement parti des perspectives offertes par une croissance et un développement durable résilients au changement climatique; insiste sur la nécessité d’élaborer des systèmes et des outils uniformes permettant de suivre l’avancement et l’efficacité des actions et des plans nationaux d’adaptation; déplore que les projets de plans nationaux en matière d’énergie et de climat des États membres manquent d’ambition concernant les objectifs en matière d’efficacité énergétique et d’énergie renouvelable et ne comportent pas d’informations sur la prise en compte de l’égalité entre hommes et femmes, bien que celles-ci fassent partie des informations requises ; rappelle que les énergies renouvelables, y compris les énergies marines renouvelables, en tant qu’élément d’une économie circulaire, font partie intégrante de la solution pour atténuer les effets du changement climatique et pour s’y adapter; invite souligne qu’un processus inclusif de développement et de mise en œuvre, qui intègre des membres de toutes les communautés marginalisées, y compris les femmes, les communautés transgenres et les populations autochtones, permettra de recenser les besoins des communautés concernées et de favoriser l’échange de bonnes pratiques, ce afin de parvenir à une transition énergétique juste; invite, dès lors, les États membres à renforcer leurs plans nationaux en matière d’énergie et de climat en vue de mettre pleinement en œuvre l’accord de Paris;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°62 | ❌️ Rejeté

46. relève que l’Union et ses États membres représentent ensemble le premier pourvoyeur de fonds publics pour lutter contre le changement climatique; salue la décision prise lors de la COP24 d’arrêter un objectif plus ambitieux à partir de 2025, au-delà de l’engagement actuel de mobiliser 100 milliards d’USD par an à compter de 2020, mais s’inquiète du fait que les engagements effectivement pris par les pays développés restent bien en deçà de l’objectif collectif de 100 milliards d’USD par an fonds dédiés à l’action climatique ne sont pas répartis de manière équilibrée entre l’atténuation et l’adaptation, bien que l’article 9 de l’accord de Paris invite les pays à s’efforcer de procéder de la sorte et que, par ailleurs, les engagements effectivement pris par les pays développés restent bien en deçà de l’objectif collectif de 100 milliards d’USD par an, et sont essentiellement constitués de prêts et non de subventions; regrette que les fonds destinés aux mesures d’adaptation au changement climatique demeurent nettement inférieurs à ceux consacrés à l’atténuation, et qu’aucun financement ne soit prévu pour faire face aux pertes et aux préjudices ; attend des économies émergentes qu’elles contribuent, à partir de 2025, à la hausse du financement international de la lutte contre le changement climatique;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
137
482
47
🤖 Vote électronique
Amendement n°63 | 🚫 Annulé

52. insiste sur le fait que le budget de l’Union devrait correspondre aux engagements internationaux de celle-ci en matière de développement durable ainsi qu’ , à ses objectifs de moyen et de long terme sur le plan du climat et de l’énergie et au mécanisme de Varsovie sur les pertes et préjudices , et ne devrait pas agir de manière contre - - productive ou empêcher leur mise en œuvre; invite dès lors la Commission à garantir que les investissements de l’Union sont respectueux du climat et de la biodiversité et à proposer, le cas échéant, des règles harmonisées et contraignantes; demande à la Commission de garantir la conformité du prochain CFP avec l’accord de Paris et de veiller à ce qu’aucune dépense n’aille à son encontre; souligne l’importance du processus de reconstitution du Fonds vert pour le climat et encourage les États membres à au moins doubler leurs contributions dans le cadre de la mobilisation initiale des ressources; invite la Banque européenne d’investissement à mettre rapidement un terme aux prêts accordés aux projets prévoyant le recours aux combustibles fossiles , à l’exception des cas où le gaz est utilisé, en combinaison avec des sources d’énergie renouvelables, comme technologie de transition pour remplacer le charbon en l’absence d’autres solutions, lorsque des mesures de sauvegarde visant à éviter les effets de verrouillage sont mises en place et que des mesures sont prises pour garantir que la trajectoire des émissions reste conforme aux objectifs de l’accord de Paris; et demande aux États membres d’appliquer le même principe en matière de garanties de crédit à l’exportation; demande des garanties publiques spécifiques en faveur des investissements écologiques, ainsi que des labels et des avantages fiscaux pour les fonds d’investissement écologiques et les émetteurs d’obligations vertes; souligne la nécessité d’un financement plus ambitieux de la recherche et de l’innovation application à l’industrie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°64 | ❌️ Rejeté

52 bis. regrette que la Banque européenne d’investissement, qui a récemment revu sa politique de prêt dans le secteur de l’énergie, ait certes décidé de mettre fin progressivement au financement des projets axés sur combustibles fossiles à partir de 2021, mais conserve néanmoins la possibilité d’approuver tout projet d’infrastructure gazière figurant sur la 4e liste des projets d’intérêt commun bénéficiant d’un cofinancement du budget de l’Union jusqu’à fin 2021; souligne que les décisions relatives aux infrastructures sont à l’origine de dépendances historiques, et demande donc qu’il soit mis un terme au développement de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles, y compris celles destinées au gaz naturel liquéfié;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
125
536
5
🤖 Vote électronique
Amendement n°65 | ✅️ Adopté

53. met l’accent sur l’importance d’une transition équitable vers une économie neutre pour le climat et la nécessité d’adopter une stratégie d’anticipation et participative afin que les citoyens profitent de la transition et en vue de soutenir les régions et les communautés les plus vulnérables; considère la création d’un fonds pour une transition équitable comme un outil unique à l’échelle de l’Union européenne afin de garantir une transition inclusive et éclairée à l’intention des populations et des régions les plus touchées par la décarbonation, comme les régions charbonnières en transition; prend acte du fait que les fonds de compensation ne peuvent pas à eux seuls garantir une transition juste, et qu’une stratégie européenne globale pour le développement et la modernisation de ces régions européennes et le soutien des chefs de file de la transition doit donc être au cœur de toute politique de transition; estime que la transition climatique de l’Europe doit être durable sur les plans écologique, économique et social; invite l’Union et les États membres à mettre en place des politiques et un financement appropriés à cet égard, subordonnés à des engagements clairs, crédibles et contraignants de la part des États membres concernés en faveur d’une décarbonation de l’économie dans son ensemble à court et long termes, y compris en intégrant dans leurs plans nationaux intégrés en matière d'énergie et de climat des stratégies concrètes de suppression progressive du charbon , des autres combustibles fossiles et des subventions en faveur des combustibles fossiles dans un délai compatible avec l’engagement de l’Union de maintenir le réchauffement planétaire conforme aux objectifs à long terme de l’accord de Paris et à l'objectif de neutralité climatique à l’horizon 2050;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
336
314
6
🤖 Vote électronique
Amendement n°66 | ❌️ Rejeté

62. souligne que 80º% des personnes déplacées en raison du changement climatique sont des femmes et des enfants qui subissent généralement davantage les effets du changement climatique que les hommes, alors qu’ils ne sont pas autant associés au processus décisionnel relatif à l’action climatique; souligne par conséquent que l’émancipation de l’ensemble des communautés de genres marginalisés , (y compris les femmes, les filles et la communauté transgenre), ainsi que leur participation pleine et entière, sur un pied d’égalité, aux forums internationaux, et l’exercice de responsabilités dans ce cadre, notamment au sein de la CNCUCC, tout comme leur association à l’action climatique aux niveaux national, régional et local, sont essentiels pour le succès et l’efficacité de l’action menée; estime que l’Union et les États membres devraient pleinement soutenir le déploiement du plan d’action sur l’égalité des sexes de la CCNUCC, en particulier en intégrant une perspective sexospécifique dans les politiques climatiques et de développement de l’Union, et promouvoir la participation des femmes autochtones et des défenseurs des droits des femmes au sein de la CCNUCC;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
269
381
19
🤖 Vote électronique
Amendement n°67 | ❌️ Rejeté

64 bis. estime que le SEQE de l’Union s’est révélé un échec, vu son incapacité à atteindre ses objectifs de réduction des émissions; met en évidence le fait que la création d’autres marchés du carbone réduit l’efficacité des autres formes de réglementation environnementale; souligne la nécessité d’adopter des solutions de substitution du commerce du carbone et de remplacer l’approche de marché par des approches réglementaires plus justes et plus efficaces;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
104
430
128
🤖 Vote électronique
Amendement n°68 | ❌️ Rejeté

70. rappelle que 23 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale proviennent de l’agriculture et que 80 % de la déforestation à l’échelle mondiale est imputable à l’agriculture; insiste sur le fait que pour garantir une alimentation suffisante à une population mondiale croissante, nous devons investir dans des techniques agricoles et l’agriculture agroécologique et dans des méthodes modèles de production intelligentes, telles que la capture du méthane du fumier, une utilisation plus efficace des engrais, l’utilisation de la biomasse dans des cycles, ainsi qu’une production plus efficace de la viande et des produits laitiers et de consommation durables; souligne que l’efficacité ne constitue pas à elle seule une stratégie de décarbonation adéquate pour le secteur agricole; invite toutes les parties à promouvoir des régimes alimentaires sains et durables ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
165
474
21
🤖 Vote électronique
Amendement n°69 | ❌️ Rejeté

71. rappelle qu’alors que l’agriculture est responsable d’environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union, ce secteur a la possibilité d’aider l’Union à réduire ses émissions grâce à une réduction de sa dépendance à l’égard des protéines en provenance de pays tiers, une réduction de l’utilisation des pesticides et des engrais, une bonne gestion des sols, à l’agroforesterie, à la protection de la biodiversité et à d’autres techniques de gestion des terres; reconnaît que l’agriculture peut contribuer à réduire les émissions annuelles d’environ 3,9 gigatonnes équivalent CO d’ici 2050, 2 ce qui représente environ 8 % des émissions mondiales actuelles de gaz à effet de serre;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°70 | ✅️ Adopté

73. reconnaît le rôle positif et important que joue le secteur agricole dans la lutte contre le changement climatique et souligne l’importance de la politique agricole commune pour le soutien des agriculteurs dans l’élaboration de procéder à une réforme de la politique agricole commune afin d’aider les agriculteurs à élaborer et mettre en place des pratiques agricoles adaptées au changement climatique, telles que la séquestration du dioxyde de carbone et la réutilisation des émissions de dioxyde de carbone;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
429
198
18
🤖 Vote électronique
Amendement n°71 | ❌️ Rejeté

113. souligne qu’il convient d’intégrer l’ambition climatique dans toutes les politiques de l’Union, y compris la politique commerciale; exhorte la Commission à veiller à ce que tous les nouveaux accords en matière de commerce et d’investissement signés par l’Union soient pleinement compatibles avec l’accord de Paris et à ce que les dispositions environnementales et climatiques soient juridiquement contraignantes et exécutoires; demande à la Commission d’effectuer et de publier une évaluation complète de la cohérence des accords existants et futurs avec l’accord de Paris; demande à la Commission de veiller à ce que tous les accords commerciaux contiennent des dispositions contraignantes quant au respect de l’objectif de 1,5°C contenu dans l’accord de Paris, y compris des dispositions relatives à la gestion et à la préservation durable des forêts; invite la Commission à accorder une attention particulière au cycle de vie des marchandises, depuis leur conception jusqu’à leur consommation, à protéger les ressources naturelles et à tenir compte des effets cumulés, y compris en ce qui concerne le transport;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°72 | ❌️ Rejeté

114 bis. considère que la libéralisation du commerce mondial a des incidences non négligeables sur l’augmentation de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre; demande par conséquent qu’il soit mis fin à la conclusion de nouveaux accords de libre-échange; rejette les politiques néolibérales qui privilégient les grandes entreprises et transfèrent le fardeau de la crise climatique à la population; condamne les politiques et les programmes néolibéraux qui laissent à l’agro-industrie le champ libre pour s’approprier les richesses naturelles des pays souverains;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
100
481
77
🤖 Vote électronique
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

115 bis. demande à l’Union de s’attaquer d’urgence aux effets néfastes sur le climat, l’intégrité des fonds marins, les populations piscicoles et les espèces sensibles (en tant que prises accessoires) des moyens de pêche tels que les engins de fond, les filets dérivants, les sennes de fond ou les dispositifs de concentration de poissons, notamment en limitant leur utilisation;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre KARLESKIND (RE), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

116 bis. invite l’Union à lancer et à financer des programmes de recherche scientifique afin de dresser la carte des habitats marins riches en carbone dans l’Union, qui servira de base à la définition de ces sites comme zones marines strictement protégées, dans le but de préserver et de restaurer les puits de carbone marins, conformément à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ainsi que les écosystèmes, en particulier des fonds marins, en vertu de la directive-cadre «stratégie pour le milieu marin», et notamment de les protéger des activités humaines susceptibles de les perturber et de provoquer une libération de carbone dans la colonne d’eau, telles que les activités de pêche aux engins de fond;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre KARLESKIND (RE), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

116 ter. invite l’Union à interdire l’ensemble des activités industrielles d’extraction néfastes pour l’environnement, telles que l’exploitation minière et l’extraction de combustibles fossiles dans les zones marines protégées;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre KARLESKIND (RE), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

1. se félicite de la communication de la Commission sur un plan d’action en faveur du développement de la production biologique, de l’objectif d’accroître la surface agricole de l’UE consacrée à l’agriculture biologique pour la porter à 25 % d’ici à 2030 par le développement de l’offre et de la demande, et de la reconnaissance par la Commission de l’agriculture biologique comme l’un des principaux éléments de la transition de l’Union vers des systèmes alimentaires plus durables, recourant à des pratiques agricoles plus durables, utilisant plus efficacement les sources d’énergie renouvelables, garantissant des normes plus élevées en matière de bien-être animal et contribuant à garantir des revenus plus élevés aux agriculteurs européens;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

22 bis. se félicite de la déclaration de la Communication, selon laquelle l’agriculture biologique devrait rester le modèle en vue de la protection du bien- être animal et devrait comprendre une garantie donnée au consommateur que les animaux ont été bien traités tout au long de la chaîne et que leurs besoins et comportements naturels ont été respectés, que ce soit dans l’exploitation ou pendant le transport, afin de garantir que toute douleur, détresse ou souffrance évitable est épargnée aux animaux, y compris lors de la mise à mort; invite la Commission à développer plus avant les règles relatives à l’élevage, à la mutilation, au transport et à la mise à mort dans le cadre de la production biologique, notamment à la lumière de ses travaux sur l’étiquetage en matière de bien-être animal;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°3 | ❌️ Rejeté

28. souligne le rôle que doivent jouer les supermarchés et les différentes chaînes d’approvisionnement alimentaire dans la promotion et dans le soutien du logo biologique de l’Union; attend les futures initiatives de la Commission visant à mieux orienter les consommateurs dans leur choix de denrées alimentaires grâce à des campagnes d’étiquetage, de promotion et d’information, ainsi qu’à un régime d’étiquetage nutritionnel et environnemental, envisagé par la Commission, fondées sur des bases scientifiques solides, indépendantes et opérationnelles et sur des méthodologies complètes et cohérentes; constate qu’un étiquetage obligatoire indiquant l’origine de tous les produits alimentaires dans l’UE est susceptible d’accroître sensiblement la transparence et la traçabilité, et ainsi de lutter contre la fraude et les méthodes de production illégales, ainsi que de renforcer la confiance des consommateurs;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°4 | ❌️ Rejeté

31 bis. demande à la Commission de créer un réseau d’acteurs publics participant à l’introduction de produits biologiques dans les cantines publiques afin de favoriser le partage d’expériences, notamment en matière de procédures de passation de marchés publics, de rassembler des données dans une base de données commune et de promouvoir des régimes sains, durables et accessibles pour les enfants scolarisés et pour tous les résidents de l’Union;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | ❌️ Rejeté

57 bis. rappelle qu’il est nécessaire d’opérer un changement des habitudes de consommation à l’échelle de toute la population en faveur de produits, de régimes alimentaires et de modes de vie plus sains, y compris d’une consommation accrue de produits végétaux ou d’origine végétale cultivés de façon durable et au niveau local, tels que des fruits et des légumes de saison et des grains entiers, ainsi que de remédier à la surconsommation de viandes, d’aliments ultra-transformés et de produits dont la teneur en sucre, en sel et en gras est élevée, ce qui bénéficierait également à l’environnement et au bien-être animal;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
237
328
66
🤖 Vote électronique
Amendement n°129 | ❌️ Rejeté

(10 bis) L'objectif de neutralité climatique devrait être atteint au niveau de l’Union par une réduction des émissions importées et la fin de la protection dont bénéficient les subventions aux énergies fossiles, notamment par l'introduction d'un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et la sortie du traité sur la Charte de l'énergie1. ____________ 1 Décision 98/181/CE, CECA, Euratom du Conseil et de la Commission du 23 septembre 1997 concernant la conclusion par les Communautés européennes du traité sur la Charte de l'énergie et du protocole de la Charte de l'énergie sur l'efficacité énergétique et les aspects environnementaux connexes (JO L 69 du Or. fr

Déposé par
Amendement n°130 | ❌️ Rejeté

(23 bis) Face au changement climatique, à l'effondrement de la biodiversité, à la généralisation des pollutions et à la raréfaction de certaines ressources naturelles, les stratégies dites de la croissance verte sont inadéquates. En effet, depuis 1972, et la publication du rapport Meadows, il apparaît évident que la recherche d'une croissance économique exponentielle, même verte, ne peut conduire qu'à un dépassement des limites biophysiques de la Terre, susceptible d'entraîner un effondrement du mode actuel de production, de consommation et d'échange. Une bifurcation radicale et rapide de notre mode de production, de consommation et d'échange est par conséquent indispensable. Cette bifurcation et l'édification d'un système économique compatible avec les limites planétaires doit assurer la satisfaction des besoins des populations. Le rôle des États membres est d'assurer un aménagement d'une trajectoire de bifurcation qui allie satisfaction des besoins et respect des limites planétaires. Cette satisfaction des besoins des générations successives dans le respect des limites planétaires nécessite un aménagement des ressources dans le temps. Dès lors, la mise en œuvre d'une planification démocratique, écologique et sociale est indispensable. Or. fr

Déposé par
Amendement n°131 | ❌️ Rejeté

(23 ter) La Commission devrait évaluer l’opportunité de présenter, le plus tôt possible et au printemps 2021 au plus tard, des propositions législatives visant à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre du transport aérien européen et international, en y incluant l'effet radiatif qui double l'impact de l'aviation sur le changement climatique. Les mécanismes de marché mis en place sous l'égide de l'Union et de l'Organisation de l'aviation civile internationale sont inopérants et inadaptés. En l'état actuel des technologies, il est illusoire de parvenir à une aviation qui respecte les limites planétaires tout en maintenant les niveaux actuels de trafic. Dès lors, la priorité doit être donnée à la décroissance planifiée du trafic aérien, en supprimant notamment les vols court-courrier pour lesquels une alternative existe et en gelant les projets de nouvelles infrastructures aéroportuaires. Or. fr

Déposé par
Amendement n°132 | ❌️ Rejeté

Article 7 bis Action internationale de l'Union 1. L'Union prend des initiatives législatives contraignantes pour organiser la réduction des émissions de gaz à effet de serre associées aux biens et services importés dans l'Union, et des émissions liées aux transports aériens et maritimes vers l'Union, compatible avec le respect de l'objectif de température à long terme énoncé à l'article 2 de l'accord de Paris. 2. Au plus tard le 30 septembre 2021, la Commission évalue l’opportunité de présenter une proposition législative introduisant une obligation pour les entreprises domiciliées dans l'Union, ou opérant dans l'Union, d'établir et de mettre en œuvre de manière effective un plan public de vigilance climatique et environnementale. Le plan peut établir, selon une méthodologie fiable et scientifiquement fondée, leurs émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes, de "scope 1", "scope 2" et "scope 3", émises en dehors de l'Union, et déterminer une trajectoire de réduction de ces émissions, compatible avec l'objectif de température à long terme énoncé à l'article 2 de l'accord de Paris, et présenter les moyens adaptés prévus par l'entreprise pour y parvenir. Le plan peut comporter les mesures de vigilance raisonnable propres à identifier les risques et à prévenir les atteintes graves causées aux écosystèmes et aux droits humains. La proposition législative peut établir pour le public, au sens de l'article 2, paragraphe 4, de la Convention de Aarhus, la possibilité d'un recours effectif en justice contre les entreprises concernées en cas de non-respect de leurs obligations d'établissement et de mise en œuvre effective de leurs plans de vigilance climatique et environnementale. La proposition législative peut également prévoir la possibilité pour la justice de prononcer, à l'encontre des entreprises ne pouvant faire la preuve du respect de leurs obligations d'établissement et de mise en œuvre effective de leur plan de vigilance climatique et environnementale, des amendes basées sur le chiffre d'affaires annuel ou sur les dividendes des entreprises en cause. Or. fr

Déposé par
Amendement n°4 | ❌️ Rejeté

J bis. considérant que la politique étrangère menée par les États-Unis d’Amérique, en particulier sous l’administration Trump, a détruit les fondations du multilatéralisme et de l’état de droit, et a exacerbé des tensions qui amènent le monde et l’Europe au bord de la guerre;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | ❌️ Rejeté

G. considérant qu'aucun État membre n'est capable à lui seul de s'attaquer à aucun des défis auxquels le continent européen et son environnement proche sont aujourd'hui confrontés; qu’il convient de respecter et de garantir principe de l’égalité entre les États membres dans la conception de la politique étrangère et de sécurité de l’Union et des mesures à prendre dans ce domaine; que les prérogatives des parlements nationaux dans le domaine de leur propre politique étrangère et de sécurité nationale doivent être respectées; qu’ une politique étrangère commune efficace, crédible et ambitieuse doit s’appuyer sur des ressources financières adéquates et sur des mesures fermes et opportunes de la part de l’Union; que l’Union doit utiliser les instruments il rappelle qu’aucun État membre, pays candidat ou pays partenaire ne peut être contraint d’adopter des mesures ou des positions en matière de politique étrangère qui iraient à l’encontre de sa volonté et du consensus démocratique exprimé par son peuple ou par les décisions de son parlement; qu’il insiste sur le fait qu’il convient de respecter et de garantir l’égalité entre les États membres lors de la conception de la politique étrangère et de sécurité de l’Union et des mesures à prendre dans ce domaine; qu’il souligne que les prérogatives des parlements nationaux dans le domaine de sa la politique extérieure de manière plus coordonnée et cohérente étrangère et de sécurité de leur pays doivent être respectées ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | ❌️ Rejeté

4. regrette le désengagement progressif des États-Unis vis-à-vis de l'ordre mondial multilatéral à savoir notamment leur retrait de l'Accord de Paris, du plan d'action global commun (JCPOA), du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies et de l'Unesco, et leur décision de suspendre les financements accordés à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA); encourage vivement toutes les parties à préserver et à pleinement mettre en œuvre le plan d’action global commun, qui fait partie intégrante de l’ordre multilatéral mondial et du régime de non- prolifération et qui contribue à la sécurité régionale au Moyen-Orient; condamne l’imposition extraterritoriale et unilatérale de nouvelles sanctions par les États-Unis depuis leur retrait du plan d’action global commun, qu’il considère comme une ingérence grave dans les intérêts légitimes de l’Union en matière d’économie et de politique étrangère; invite l’Union et ses États membres à consolider leur unité, leur pouvoir de dissuasion et leur résilience face aux sanctions secondaires infligées par des pays tiers, et à se montrer prêts à adopter des contre-mesures vis-à-vis de tout pays qui nuit aux intérêts légitimes de l’UE au moyen de sanctions secondaires; condamne vivement l’attaque illégale perpétrée par l’armée américaine en janvier 2020 en Irak, sous les ordres du président américain Donald Trump, qui a entraîné l’assassinat du général iranien Qasem Soleimani et une escalade majeure des tensions entre Washington et Téhéran; exprime sa profonde inquiétude quant au fait que cette escalade pourrait compromettre davantage et bouleverser le multilatéralisme, le droit international, l’état de droit, la démocratie, le respect des droits de l’homme, les libertés fondamentales, le commerce libre et équitable et la résolution non violente des conflits; souligne que l’Union européenne devrait avoir une politique indépendante sur l’Iran, fondée sur le dialogue, le commerce, le désarmement et la coopération;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

4 bis. souligne que l’UE et ses États membres ont besoin d’une nouvelle stratégie qui dépasse les concepts atlantistes d’intérêt commun et d’alliés traditionnels et doivent garantir «l’autonomie stratégique de l’Union européenne»; souligne, en outre, que le débat relatif à l’autonomie stratégique ne devrait pas se concentrer sur les aspects militaires, mais devrait poser des questions sur la manière dont l’Union et ses États membres peuvent améliorer leur capacité d’agir en toute souveraineté sur la scène internationale, de résister aux pressions économiques et politiques exercées par des pays tiers et de coopérer avec les partenaires de leur choix;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | ❌️ Rejeté

8. réitère qu’il est urgent d’accroître la résilience et l’indépendance de l’Union en se dotant d’une PESC renforcée instaurant une nouvelle PESC qui soit consacrée à la paix, à la sécurité régionale et internationale, aux droits de l’homme, à la justice sociale, aux libertés fondamentales et à l’état de droit dans l’UE, dans son voisinage et dans le monde; souligne que l’Union ne peut être crédible sur la scène internationale que si ces principes sont protégés et respectés; estime que cette PESC renforcée devrait être plus cohérente et inclure la traditionnelle «puissance douce», mais également une PSDC forte, une bonne politique en matière de sanctions ainsi qu’une coopération transfrontière dans le domaine de la lutte contre le terrorisme; répète son appel en faveur de l’adoption rapide d’un mécanisme de l’Union permettant de sanctionner les violations des droits de l’homme par l’application de sanctions ciblées contre les personnes complices de graves violations des droits de l’homme (c’est-à-dire une version UE de la loi Magnitski); la politique de sanctions s’est révélée inefficace et contre-productive et qu’elle frappe directement ou indirectement les civils et la population en général;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | ❌️ Rejeté

28 bis. rappelle que l’article 41, paragraphe 2, du traité UE interdit d’imputer les dépenses opérationnelles afférentes à des opérations ayant des implications militaires ou dans le domaine de la défense au budget de l’Union;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | ❌️ Rejeté

30 bis. se déclare profondément préoccupé par le fait que les instruments financiers proposés pour la période 2021- 2027 ne respectent pas les exigences du Parlement européen en faveur d’un examen démocratique, transparent et rigoureux par le Parlement européen et les parlements nationaux, exprimées dans sa résolution du 18 avril 2018 sur la mise en œuvre des instruments de financement extérieur de l’Union: examen à mi- parcours en 2017 et future architecture après 20201; insiste sur la nécessité de renforcer les procédures de contrôle et de surveillance parlementaires applicables à l’ensemble des instruments de financement extérieur; demande que les instruments financiers soient mis en œuvre de manière plus transparente grâce à la création d’une base de données publique commune, unique et transparente sur les projets et les actions; ______________________________

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
331
337
36
🤖 Vote électronique
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

57 bis. souligne que la PESC de l’UE devrait être axée sur la résolution des causes profondes de l’instabilité internationale et des conflits déstabilisateurs, telles que la pauvreté, l’inégalité, le manque de perspectives économiques et d’accès à l’éducation, l’exclusion sociale, les conflits armés, la gouvernance non démocratique et inefficace, la corruption et le changement climatique;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

57 ter. presse l’UE et tous ses États membres de signer le traité sur l'interdiction des armes nucléaires et de prendre la tête, politiquement, du désarmement nucléaire multilatéral; souligne que la désescalade militaire et le désarmement sont des pierres angulaires essentielles de la sécurité mondiale et européenne;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | ❌️ Rejeté

D bis. considérant que toutes les formes de génie génétique ou d’édition d’organismes vivants que ce soit au moyen du génie transgénique ou mutagène, constitue une menace pour la biodiversité; que la perte majeure de biodiversité est directement attribuable à l’utilisation massive d’herbicides systémiques à large spectre tels que le glyphosate;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°6 | ✅️ Adopté

E bis. considérant qu’il est reconnu que le changement climatique joue un rôle déterminant dans la forte augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes à l’origine de catastrophes naturelles dans le monde entier, notamment les incendies;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | ✅️ Adopté

J bis. considérant que les habitats et les espèces sont menacés par le changement climatique, comme en témoignent la mort de la majeure partie de la Grande Barrière de corail en Australie et les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que le gigantesque incendie dans le bush australien, qui a causé la mort de plus d’un milliard d’animaux; qu’il est capital de préserver la nature et d’enrayer la perte de biodiversité pour atténuer le changement climatique et s’y adapter;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | ❌️ Rejeté

12 bis. reconnaît que les événements récents, à savoir les incendies en Australie et les inondations à Djakarta en Indonésie, démontrent de manière évidente l’urgence climatique; invite instamment l’Union européenne et ses États membres à endosser un rôle de premier plan sur la scène internationale, en portant des politiques assorties d’objectifs immédiats, à moyen et long termes pour atténuer les effets du changement climatique, défendre les habitats, préserver et accroître la biodiversité, ainsi qu’à adapter leurs politiques étrangère et commerciale en conséquence, et à aider les pays en développement dans le cadre des programmes de mise en œuvre en faveur de la protection de biodiversité; demande que soit lancée une campagne à l’intention des communautés dans l’agriculture, l’élevage et la foresterie afin de garantir que nous œuvrions ensemble à mettre un terme aux pratiques, traditionnelles ou non, qui représentent une menace pour les écosystèmes et augmentent les risques d’incendie, notamment durant les saisons où les risques sont élevés;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | ❌️ Rejeté

14 bis. souligne que l’ensemble de la recherche et du développement en ce qui concerne les organismes issus du forçage génétique engendre un risque élevé de rejet accidentel de tels organismes dans l’environnement comportant des effets potentiellement dévastateurs pour les écosystèmes et la conservation des espèces; observe avec grande inquiétude que les technologies de forçage génétique sont potentiellement utilisables à des fins militaires et hostiles; invite la Commission et les États membres à plaider pour une interdiction au niveau mondial de la recherche et du développement au moyen du forçage génétique et tout déploiement de technologies de forçage génétique lors de la COP15;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

22 bis. souligne qu’à ce jour, la plupart des politiques d’atténuation du changement climatique menées dans l’ensemble de l’Union, en particulier dans le domaine de la séquestration du carbone par la sylviculture commerciale, ont eu un effet négatif sur la biodiversité; relève que ces politiques ont également eu des répercussions sociales sur les communautés locales et les relations de la population avec l’environnement naturel; attire l’attention sur le fait que les solutions fondées sur la nature représentent l’instrument le plus important, tant pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets que pour la promotion de la biodiversité, et que ces solutions doivent favoriser des écosystèmes sains respectant les espèces indigènes;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

22 ter. souligne les effets néfastes de l’agriculture intensive sur la biodiversité, liés en particulier à l’utilisation de pesticides et d’herbicides, d’organismes génétiquement modifiés et de monocultures, qui nuisent à la faune et la flore, à la diversité génétique des plantes, aux micro-organismes des sols, aux oiseaux et aux insectes, notamment aux abeilles; constate qu’une espèce d’abeille sur dix en Europe est menacée d’extinction;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

D ter. insiste sur la nécessité d’interdire complètement toutes les formes d’organismes génétiquement modifiés, y compris les modifications génétiques au moyen du génie transgénique ou mutagène; demande une interdiction à l’échelle mondiale de l’utilisation du glyphosate et d'autres herbicides systémiques à large spectre similaires;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°20 | ❌️ Rejeté

I bis. considérant que la technologie de forçage génétique constitue une application particulière des nouvelles techniques de génie génétique, conçue pour modifier, remplacer ou éradiquer des populations et des espèces entières dans la nature; que, au vu du risque de porter gravement atteinte à la biodiversité, voire, dans le pire des cas, de provoquer l’effondrement des écosystèmes, la dissémination d’organismes issus du forçage génétique n’est, à ce stade, pas compatible avec le principe de précaution et l’esprit de la convention sur la diversité biologique; qu’il n’existe actuellement aucun moyen de récupérer les organismes issus du forçage génétique dans la nature ou d’inverser leurs effets sur l’environnement;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
249
271
152
🤖 Vote électronique
Amendement n°21 | ✅️ Adopté

11 bis. invite la Commission et les États membres à exiger, lors de la COP15, l’adoption de dispositions concernant l’analyse prospective, l’évaluation des technologies et le suivi des nouvelles avancées technologiques, y compris celles dérivées de la biologie de synthèse;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°22 | ✅️ Adopté

11 ter. invite la Commission et les États membres à solliciter, lors de la COP15, un moratoire mondial portant sur la dissémination d’organismes issus du forçage génétique dans la nature, y compris les essais en champ, afin d’empêcher que ces nouvelles technologies ne soient disséminées prématurément et de respecter le principe de précaution consacré par le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne ainsi que par la convention sur la diversité biologique;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°23 | ✅️ Adopté

16 bis. invite la Commission et les États membres à œuvrer en faveur de la COP15 pour s’assurer que le consentement préalable, libre et éclairé des peuples autochtones et des communautés locales a été demandé et obtenu antérieurement à la dissémination de toute technologie pouvant avoir une incidence sur leurs connaissances traditionnelles, l’innovation, leurs moyens de subsistance ou leur utilisation de la terre, de leurs ressources et de l’eau; souligne, à cet effet, la nécessité d’adopter une approche participative qui associe toutes les communautés potentiellement concernées avant tout déploiement;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°24 | ✅️ Adopté

23 bis. invite la Commission et les États membres à plaider en faveur du cadre mondial pour l’après-2020 en matière de biodiversité afin d’intégrer les piliers fondamentaux que sont le principe de précaution, une approche et une analyse prospective fondées sur les droits, une évaluation et un suivi des technologies en ce qui concerne l’adoption de nouvelles technologies;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°8 | ❌️ Rejeté

A. considérant que le taux de participation a augmenté lors des élections au Parlement européen de 2019, ce qui témoigne d’un regain de motivation et d’intérêt des citoyens à l’égard du processus d’intégration européenne et montre bien qu’ils attendent de l’Europe qu’elle relève les défis actuels et futurs les élections au Parlement européen de 2019 ont montré que les citoyens demeuraient divisés et méfiants à l’égard du projet européen ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | ❌️ Rejeté

B. considérant qu’il est nécessaire de relever à la fois les défis internes et externes auxquels l’Union est confrontée, ainsi que les nouveaux défis sociétaux et transnationaux qui n’ont pas entièrement été anticipés au moment de l’adoption du traité de Lisbonne; que le nombre de crises importantes que l’Union a subies montre que des réformes sont nécessaires dans de multiples domaines de la gouvernance le traité de Lisbonne, adopté sans le consentement des peuples, n’offre pas de garanties de sécurité politique, sociale et écologique aux peuples européens ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

C. considérant que le principe de l’intégration européenne depuis la création de la Communauté économique européenne en 1957, réaffirmé ensuite par tous les chefs d’État ou de gouvernement ainsi que par tous les parlements nationaux des États membres lors de chaque cycle d’intégration et de modification des traités, a toujours été de créer une «union sans cesse plus étroite entre les peuples d’Europe»; supprimé

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

C bis. considérant que, les dernières fois où il a été procédé à une consultation populaire sur l’avenir de l’Union, le résultat du vote n’a pas été pris en compte, notamment en 2005 et 2008; considérant qu’à la suite de votes négatifs dans trois États membres, d’autres États membres ont annulé les référendums prévus;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

D bis. considérant que, depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, les inégalités et les catastrophes environnementales ont atteint des proportions scandaleuses et dramatiques; que le mécontentement populaire n’a suscité jusqu’ici aucune réaction; qu’un réexamen approfondi des traités européens s’impose;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

D ter. considérant que la conférence donne l’occasion d’organiser un débat fondamental indispensable sur l’Union européenne ainsi que sur la portée et la forme de la future coopération entre les pays d’Europe; considérant qu’il devrait s’agir d’un forum de discussion libre, sans priorités prédéfinies, ni conclusions prédéterminées, associant les citoyens à toutes les étapes, y compris à l’élaboration des recommandations finales;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

E. considérant que cette conférence devrait être l’occasion d’associer étroitement les citoyens de l’Union grâce à processus ascendant selon lequel ils seront entendus et pourront contribuer aux débats sur l’avenir de l’Europe ce processus devrait servir à faire progresser la construction démocratique de l’Union européenne, à protéger la capacité des citoyens de s’exprimer librement et à souligner que leur participation est déterminante; considérant que tout mandat devrait inclure l’objectif d’éviter que des groupes de pression et des groupes d’intérêts économiques ne puissent influencer la conférence ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°22 | ❌️ Rejeté

9 bis. propose le recours systématique à des plateformes, notamment en ligne, pour toucher le plus grand nombre de citoyens possible, toutes catégories démographiques confondues, et leur permettre de classer les domaines d’action par priorités en prévoyant une «agora numérique» pour la conférence;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | ❌️ Rejeté

7. propose que l’assemblée plénière de la conférence soit l’occasion de lancer un forum de discussion libre entre les différents participants, sans idée préconçue du résultat, mais prenant en compte les contributions des agoras citoyennes, le cadre des débats n’étant, par ailleurs, pas limité à des domaines politiques ou à des méthodes d’intégration prédéfinis; suggère que, tout au plus, certaines priorités politiques pourraient être définies à l’avance, mais de manière non exhaustive, par exemple: – les valeurs européennes, les libertés et droits fondamentaux, – les aspects démocratiques et institutionnels urgences environnementales et climatiques, – une Union européenne démocratique fondée sur la souveraineté des citoyens de l’Union européenne , – les enjeux environnementaux et la crise climatique, – la justice sociale et l’égalité, – les questions économiques, y compris la fiscalité, – la transformation numérique, – la sécurité et le rôle de l’Union dans le monde; libertés et droits fondamentaux, – la protection des droits des travailleurs, – la réduction des inégalités économiques et sociales, – la lutte contre les paradis fiscaux et l’évasion fiscale, – l’accès universel à des services publics de qualité, – la paix internationale et la coopération multilatérale et un commerce équitable et durable qui protège les producteurs de l’Union, – les questions de genre et les droits des personnes LGTBI, souligne qu’il s’agit là d’un ensemble non exhaustif de politiques qui pourraient orienter les travaux de la conférence; suggère de s’appuyer sur les enquêtes Eurobaromètre spéciales pour la fixation de l’ordre du jour et la conduite des débats dans le cadre de la conférence;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°24 | ❌️ Rejeté

22. propose que le comité de pilotage soit composé de: – représentants du Parlement (tous les groupes politiques représentés ainsi qu’un représentant de la commission des affaires constitutionnelles et un représentant du Bureau du Parlement européen), – représentants du Conseil (présidences de l’Union), – représentants de la Commission (trois commissaires compétents); des parlements nationaux et régionaux, – représentants des agoras citoyennes; demande que la composition du comité de pilotage garantisse l’équilibre politique et institutionnel et que toutes les composantes du comité de pilotage aient le même poids;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | ❌️ Rejeté

29 bis. demande au Conseil de convoquer la conférence en se fondant sur l’article 48 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et d’ouvrir ainsi la voie à un premier travail des citoyens sur une nécessaire révision des traités;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°26 | ❌️ Rejeté

31 bis. rappelle qu’il doit être donné suite aux conclusions de la conférence conformément aux procédures législatives d’usage et que toute modification des traités doit être mise en œuvre conformément à la procédure ordinaire de révision définie à l’article 48 du traité sur l’Union européenne, qui prévoit la ratification par tous les États membres conformément à leurs règles constitutionnelles respectives; encourage fortement les États membres dont les règles constitutionnelles ne prévoient pas la possibilité d’un référendum à faire en sorte que l’avis de leurs citoyens soit pris en compte;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°27 | ❌️ Rejeté

33 bis. demande que de vraies solutions concrètes soient trouvées aux problèmes les plus graves de l’Union européenne, à savoir: les inégalités structurelles, l’asservissement de la politique étrangère et de sécurité à des intérêts non européens, l’urgence climatique et l’intolérance vis-à-vis de la diversité;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

3. rappelle que le secteur maritime devrait contribuer aux efforts de l’Union en matière de réduction des émissions de GES tout en assurant sa compétitivité ; souligne également l’importance de maintenir la compétitivité du secteur ; insiste sur la nécessité de recourir à toutes les solutions durables qui peuvent être déployées facilement pour réduire les émissions maritimes, et d’investir dans ces domaines, notamment les technologies de transition telles que notamment les alternatives aux huiles combustibles lourdes, tout en recherchant et finançant des alternatives à émissions nulles; reconnaît l’importance des technologies de transition telles que le GNL et les infrastructures connexes aux fins d’une transition progressive vers que des investissements ont été faits dans les technologies alternatives telles que le GNL et les navires propulsés au GNL; estime qu’il s’agit là d’une alternative à court terme; souligne toutefois que les carburants alternatifs ne doivent pas contribuer à l’augmentation des solutions émissions de substitution à émissions nulles dans le secteur maritime GES; rappelle que les émissions de méthane provenant des navires propulsés au GNL ont une forte incidence sur le changement climatique et les objectifs climatiques de l’Union ;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

4. rappelle l’engagement pris par l’Union de parvenir à la neutralité climatique d’ici à 2050 au plus tard , conformément à l’accord de Paris; souligne à cet égard le rôle de premier plan joué par l’Union et insiste sur la nécessité de négocier également au niveau international, dans le cadre de l’OMI, la réduction des émissions émissions de gaz à effet de CO serre engendrées par le secteur du 2 transport maritime, compte tenu de l’aspect international et concurrentiel de ce secteur; rappelle réaffirme les précédentes positions du Parlement sur l’inclusion du secteur maritime dans le SEQE de l’Union ; souligne à cet égard que l’inclusion du secteur maritime européen dans le SEQE de l’Union10 devrait se fonder sur une analyse d’impact globale prenant dûment en considération, notamment, la compétitivité des opérateurs et des entreprises de l’Union, l’emploi dans le secteur maritime et le risque de transfert d’émissions de carbone; propose qu’au moins 50 % des recettes du SEQE liées au secteur maritime soient dirigées vers le financement d’un programme de renouvellement et de modernisation de la flotte ainsi que vers la recherche et l’innovation afin d’améliorer l’efficacité énergétique des navires et de soutenir les investissements dans les technologies et infrastructures innovantes et économes en énergie pour décarboner le secteur des transports maritimes de l’Union, y compris le transport maritime à courte distance et les ports, et le déploiement de carburants alternatifs propres et d’investissements liés au transport par voie d’eau; ___________ 10 Directive 2003/87/CE , y compris sur la mise à jour de l’analyse d’impact10 bis; ____________ 10 Directive 2003/87/CE. 10 bis Textes adoptés, P9_TA(2020)0219 .

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Stéphane BIJOUX (RE), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Valérie HAYER (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

5. invite la Commission et les États membres, compte tenu de la stratégie initiale de l’OMI sur la réduction des émissions de gaz à jouer effet de son influence au sein de l’OMI pour mettre en place un système de compensation des émissions de carbone dans le secteur du transport maritime international, et à établir une trajectoire réaliste de réduction des émissions serre des navires adoptée en 2018 et de sa révision à venir, à se servir de leur influence au sein de l’OMI pour veiller à ce que cette dernière adopte des mesures concrètes pour établir une trajectoire ambitieuse et réaliste vers un transport maritime à émissions nulles, qui soit cohérente avec l’objectif de l’accord de Paris en matière de température, contribuant ainsi à l’égalité des conditions de concurrence à l’échelle internationale ;

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Stéphane BIJOUX (RE), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°85 | ❌️ Rejeté

2. L’objectif de l’Union pour 2030 en ce qui concerne les absorptions nettes de gaz à effet de serre est de 310 600 millions de tonnes équivalent CO , ce qui correspond à 2 la somme des objectifs des États membres établis au titre du paragraphe 3 du présent article, et se fonde sur la moyenne des données des inventaires des gaz à effet de serre pour les années 2016, 2017 et 2018 . . (Cette modification s’applique à l’ensemble du texte. Son adoption impose des adaptations techniques dans tout le texte.)

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1344 | 🔍 Résultat inconnu

1. Les États membres incluent dans leurs plans stratégiques relevant de la PAC un système de conditionnalité, en vertu duquel une sanction administrative est imposée aux bénéficiaires recevant des paiements directs au titre du chapitre II du présent titre ou les primes annuelles prévues aux articles 65, 66 et 67 qui ne satisfont pas aux exigences réglementaires en matière de gestion prévues par le droit de l’Union ni aux normes relatives aux bonnes conditions agricoles et environnementales des terres établies dans le plan stratégique relevant de la PAC, énumérées à l’annexe III ainsi qu’à l’annexe XI bis sur le bien-être animal , relatives aux domaines spécifiques suivants:

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1345 | 🔍 Résultat inconnu

4 bis. Afin de se conformer aux ERMG2 et à la directive 91/676/CEE du Conseil, les États membres veillent à ce que la densité du cheptel au niveau des exploitations et des régions ne dépasse pas le seuil de 170 kg d’azote par hectare fixé dans la présente directive.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1346 | 🔍 Résultat inconnu

Article 11 bis Afin de se conformer aux ERMG2 et à la directive 91/676/CEE du Conseil, les États membres veillent à ce que la densité du cheptel au niveau des exploitations et des régions ne dépasse pas le seuil de 170 kg d’azote par hectare fixé dans la présente directive.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1347 | 🔍 Résultat inconnu

3 bis. Le calcul de l’aide de base au revenu ne tient pas compte de la part des surfaces consacrée à l’entretien de pâturages ou à la culture d’aliments pour animaux destinés en dernier lieu à être vendus aux fins d’activités liées à la tauromachie, tant par vente directe qu’en passant par des intermédiaires.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1349 | 🔍 Résultat inconnu

Article 28 bis Programmes en faveur du bien-être animal 1. Les États membres établissent et prévoient une aide en faveur des programmes volontaires pour le bien-être animal selon les conditions établies dans le présent article et tel que précisé dans leurs plans stratégiques relevant de la PAC. L’objectif de ces programmes est de contribuer aux objectifs énoncés à l’article 6, paragraphe 1, point i) en matière de bien-être animal. 2. Les États membres soutiennent, dans le cadre de ce type d’intervention, les agriculteurs actifs ou les groupements d’agriculteurs qui prennent l’engagement de respecter, de maintenir et de promouvoir les pratiques et systèmes agricoles qui améliorent le bien-être des animaux. Les exploitations d’élevage intensif ne sont pas admissibles aux programmes de bien-être animal. 3. Au plus tard deux mois après l’entrée en vigueur du présent règlement, la Commission adopte des actes délégués conformément à l’article 138 afin de compléter le présent règlement en établissant une liste, à l’échelle de l’Union, des pratiques agricoles bénéfiques pour le bien-être animal, en tenant compte des conditions énoncées au paragraphe 4. Les États membres établissent des listes nationales complémentaires des pratiques agricoles bénéfiques pour le bien-être animal, en sélectionnant des pratiques dans la liste de l’Union visée au premier alinéa. Les États membres privilégient les programmes qui offrent des avantages communs avec les objectifs en matière de climat et d’environnement et mettent en valeur une approche intégrée. Lors de l’élaboration des listes nationales, la Commission, en coordination avec les réseaux européens et nationaux de la politique agricole commune prévus à l’article 113, fournit aux États membres l’assistance nécessaire pour faciliter l’échange de bonnes pratiques, accroître les connaissances et trouver des solutions permettant d’atteindre l’objectif spécifique de bien-être animal visé à l’article 6, paragraphe 1, point i). Une attention particulière est portée au potentiel de reproduction de mesures et de programmes adaptés aux spécificités locales, régionales ou nationales et/ou aux contextes ou contraintes environnementaux. Dans des cas dûment justifiés, des programmes supplémentaires ne figurant pas sur la liste de l’Union peuvent être inclus dans les listes nationales, avec l’approbation de la Commission, conformément à la procédure visée aux articles 106 et 107. Lorsqu’ils élaborent leurs listes, la Commission et les États membres veillent, conformément à la procédure exposée au chapitre III du titre V, à ce que les listes soient le fruit d’efforts communs entre les autorités agricoles, vétérinaires et environnementales, en consultation avec des experts. La Commission procède à une évaluation annuelle (ou semestrielle) des listes nationales, en tenant compte de l’exigence d’efficacité, de l’existence de solutions de remplacement et de la contribution des programmes aux objectifs spécifiques de bien-être animal visés à l’article 6, paragraphe 1, point i). Les évaluations sont rendues publiques et en cas d’insuffisance/d’évaluations négatives, les États membres proposent des listes nationales et des programmes modifiés conformément à la procédure visée à l’article 107. 4. Ces pratiques sont conçues pour répondre aux objectifs spécifiques de bien-être animal visés à l’article 6, paragraphe 1, point i). Les pratiques sont conçues en tenant dûment compte du règlement sur la taxinomie de l’UE et en veillant à ce que la poursuite de l’objectif de bien-être animal ne compromette pas la réalisation des objectifs spécifiques visés à l’article 6, paragraphe 1, points d), e) et f). 5. Dans le cadre de ce type d’interventions, les États membres prévoient exclusivement des paiements portant sur des engagements qui: (a) vont bien au-delà des exigences minimales relatives au bien-être des animaux, ainsi que des autres exigences obligatoires établies par la législation nationale et le droit de l’Union; (b) vont au-delà des exigences réglementaires en matière de gestion et des normes relatives aux bonnes conditions agricoles et environnementales pertinentes établies au chapitre I, section 2, du présent titre et à l’annexe III; (c) vont au-delà des conditions établies pour le maintien de la surface agricole conformément à l’article 4, paragraphe 1, point a); (d) sont différents des engagements pour lesquels des paiements sont octroyés au titre de l’article 65 ou complètent ces engagements; 6. L’aide aux programmes en faveur du bien-être animal prend la forme d’un paiement annuel par exploitation, qui peut consister en un montant forfaitaire ou en d’autres options simplifiées en matière de coûts visées à l’article 77. Elle est octroyée sous la forme de paiements destinés à s’ajouter à l’aide de base au revenu conformément à la sous-section 2 de la présente section. Le niveau des paiements varie en fonction du niveau d’ambition de chaque intervention ou ensemble d’interventions, dans la mesure où il va au-delà des exigences minimales en matière de bien-être animal, ainsi que d’autres exigences obligatoires établies par la législation nationale et le droit de l’Union. Lorsque les États membres sont en mesure de confirmer, conformément à la procédure prévue à l’article 99, un niveau élevé d’ambition dans leurs interventions, les paiements peuvent dépasser la simple compensation des coûts supplémentaires encourus et des pertes de revenus, afin d’offrir une incitation efficace à la participation. 7. Les États membres excluent les programmes en faveur du bien-être animal de toute réduction des paiements au titre de l’article 15. 8. Les États membres veillent à ce que les interventions au titre du présent article soient compatibles avec celles accordées en vertu de l’article 65. 9. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l’article 138, afin de compléter le présent règlement par d’autres règles sur les programmes en faveur du bien-être animal.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1350 | 🔍 Résultat inconnu

3 bis. Lorsqu’un État membre propose une aide couplée facultative dans son plan stratégique relevant de la PAC, conformément à l’article 106, la Commission s’assure: (a) que l’aide est conforme au principe d’absence de préjudice; (b) qu’il existe un besoin ou un avantage environnemental ou social manifeste étayé par des éléments concrets empiriques, quantifiables et vérifiables de manière indépendante; (c) que l’aide est utilisée pour répondre aux besoins de l’Union en matière de sécurité alimentaire et ne crée pas de distorsions sur le marché intérieur ou sur les marchés internationaux; (d) que l’octroi de l’aide couplée au revenu ne donne pas lieu, sur le plan commercial, à des situations préjudiciables au développement de l’investissement, de la production et de la transformation dans le secteur de l’agroalimentaire des pays partenaires en développement; (e) que l’aide couplée facultative n’est pas octroyée pour des marchés en crise du fait de la surproduction ou d’une offre excédentaire; (f) que, conformément au titre V, chapitre III, l’aide n’est octroyée pour la production animale que lorsque les densités de peuplement sont faibles, dans les limites de la capacité de charge écologique et dans les limites d’une densité maximale d’élevage définie pour un bassin hydrographique donné, comme défini dans la directive 2000/60/CE, et que les surfaces fourragères ou de pâturage sont suffisantes pour ne pas nécessiter d’apports extérieurs; (g) que l’aide couplée facultative n’est octroyée qu’aux bénéficiaires dont les normes de production sont plus strictes que ne l’exigent les normes minimales pertinentes en vigueur en matière d’environnement et de bien-être animal. Lorsque les conditions visées aux points a) à f) sont remplies, la Commission peut approuver ou, en coordination avec l’État membre concerné, conformément aux articles 115 et 116, ajuster les variables proposées par ledit État membre.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1351 | 🔍 Résultat inconnu

1 bis. Sans préjudice du paragraphe 1, aucune aide n’est accordée à l’élevage intensif. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l’article 138 afin de compléter le présent règlement par la définition de types de systèmes d’élevage intensif ne pouvant pas bénéficier de l’aide couplée, qui excluent de fait la production de produits laitiers, de bovins, d’ovins et de caprins lorsque le nombre d’hectares admissibles au bénéfice de l’aide ne correspond pas au nombre d’animaux pris en considération. Le présent paragraphe prend en compte les phénomènes de pastoralisme et de transhumance.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1353 | 🔍 Résultat inconnu

2 ter. L’aide couplée au revenu exclura de manière proportionnelle le nombre de têtes de bétail destinées en dernier lieu à être vendus aux fins d’activités liées à la tauromachie, tant par vente directe qu’en passant par des intermédiaires.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1354 | 🔍 Résultat inconnu

h bis) les investissements dans les infrastructures non compatibles avec les recommandations visant à promouvoir la santé et le bien-être des animaux, et avec les principes énoncés dans la directive 98/58/CE du Conseil concernant la protection des animaux dans les élevages, en particulier la fourniture de logements, d’aliments, d’eau et de soins adaptés aux besoins physiologiques et éthologiques des animaux, conformément à l’expérience acquise et aux meilleures connaissances scientifiques disponibles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1355 | 🔍 Résultat inconnu

h ter) les investissements dans des infrastructures liées à des opérations d’alimentation animale concentrée.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1356 | 🔍 Résultat inconnu

4 bis. Au moins 5 % de la contribution totale du FEAGA au plan stratégique relevant de la PAC telle que définie à l’annexe VII sont réservés aux interventions tendant à l’objectif spécifique lié à la sécurité alimentaire et au bien-être animal visé à l’article 6, paragraphe 1, point i), en particulier aux programmes en faveur du bien-être animal décrits à l’article 28 quater.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | ✅️ Adopté

33. rappelle qu’une part importante des émissions de méthane provenant du secteur agroalimentaire est due aux importations; invite l’Union européenne à promouvoir les bonnes pratiques auprès de ses partenaires commerciaux en leur demandant de prendre des mesures analogues à celles qui s’appliquent aux producteurs de la Commission à garantir des conditions de concurrence équitables pour les producteurs européens en insistant pour que les importations en provenance de pays tiers respectent les mêmes normes élevées que celles applicables dans l ' Union;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°9 | ✅️ Adopté

36. se félicite prend acte de l’étude de la Commission sur le statut des nouvelles techniques génomiques et soutient pleinement la conclusion selon laquelle ces techniques peuvent contribuer à un système alimentaire plus durable; souligne également que l’étude met en avant des possibilités et des avantages pour le secteur de l’élevage; demande que le cadre juridique de ces biotechnologies soit adapté aux dernières évolutions scientifiques et technologiques dans le droit de l’Union et à la lumière de l’arrêt rendu par la Cour de justice dans l’affaire C-528/161a [SWD(2021)0092], ainsi que de l’annonce de la Commission indiquant qu’elle prévoit de lancer une action réglementaire comprenant une analyse d’impact et une consultation publique sur les plantes dérivées de certaines nouvelles techniques génomiques, afin de maintenir un niveau élevé de protection de la santé humaine et animale et de l’environnement tout en tirant parti des avantages potentiels de la science et de l’innovation, en particulier pour contribuer à la durabilité et aux objectifs du pacte vert pour l’Europe dans ce domaine ainsi qu’à la stratégie «De la ferme à la table»; insiste sur le principe de précaution et la nécessité de garantir la transparence et la liberté de choix pour les agriculteurs, les transformateurs et les consommateurs, et souligne que cette mesure devrait comprendre des évaluations des risques ainsi qu’une description et une analyse complètes des options en matière de traçabilité et d’étiquetage dans le but d’effectuer une surveillance réglementaire adéquate et de fournir aux consommateurs des informations pertinentes, y compris pour les produits provenant de pays tiers, afin de garantir des conditions de concurrence équitables ;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°10 | ❌️ Rejeté

37. constate que l’élevage extensif peut certes se traduire par moins d’émissions de méthane au niveau des exploitations, mais qu’il augmente les peut également entraîner une augmentation des émissions par unité de produit fabriqué; invite la Commission et les États membres à tenir compte des effets des stratégies d’atténuation des émissions mondiales de méthane promouvoir, dans un cadre global, à la fois l'extensification et la réduction des émissions de méthane, en accordant une attention particulière au bien-être des animaux, à la santé des sols, à la nécessité de favoriser les chaînes d'approvisionnement courtes et la production de denrées alimentaires de qualité, et à la nécessité de prévenir la déforestation, ainsi qu'aux bénéfices connexes pour la santé publique et la santé de notre environnement commun ;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

39. invite la Commission, conformément à la loi européenne sur le climat, à étudier la possibilité d’élaborer toutes les possibilités de mettre en place un cadre réglementaire pour la certification des absorptions de carbone sur la base d’ sûres, durables et permanentes, en veillant à ce qu’il n’y ait pas d’effets négatifs sur l’environnement, en particulier sur la biodiversité, la santé publique et les objectifs sociaux, et en recourant à une comptabilité carbone solide et transparente qui tienne compte des différences entre les gaz à effet de serre , ainsi qu’ ; appelle en outre la Commission à vérifier l’authenticité des absorptions de carbone et à récompenser les agriculteurs pour leurs efforts d’atténuation; souligne que les marchés du carbone font partie d’un ensemble plus large de mesures réglementaires et non réglementaires visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

42. reconnaît que les prairies permanentes servent essentiellement à la production animale qui garantit la survie, la stabilité économique et l’existence des exploitations rurales dans les régions montagneuses, ce qui empêche la prolifération de ces zones; invite la Commission à centrer ses efforts d’investissement sur le financement de l’innovation dans le domaine des inhibiteurs de méthane, notamment ceux destinés aux systèmes basés sur le pâturage le pâturage d’animaux sur des prairies permanentes soutient l’économie rurale de nombreuses régions vallonnées et montagneuses et peut empêcher la prolifération de ces zones; invite la Commission à soutenir les solutions innovantes visant à réduire les émissions de méthane dans ces régions et à collaborer avec les pays tiers engagés dans des activités de recherche efforts similaires;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

14. demande à l’Union de mettre en place une stratégie claire et cohérente de vaccination contre la COVID-19 à l’échelle mondiale, qui s’articule autour d’un accès égal, abordable et rapide à la vaccination pour les populations des pays en développement, en particulier celles appartenant à des groupes vulnérables et à haut risque, y compris les personnes infectées par le VIH/sida; demande par conséquent à l’Union de soutenir l’initiative présentée par l’Inde et l’Afrique du Sud devant l’Organisation mondiale du commerce, qui prévoit une dérogation temporaire sur les droits de propriété intellectuelle pour les vaccins, les équipements et les traitements contre la COVID-19, et demande instamment aux entreprises pharmaceutiques de partager leurs connaissances et leurs données par l’intermédiaire du groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP) de l’Organisation mondiale de la santé;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°10 | ❌️ Rejeté

11 bis. refuse l’approche de l’accord d’investissement qui favorise les intérêts financiers sans garantir l’amélioration de la protection des droits de l’homme, l’application des conventions internationales sur l’interdiction du travail forcé, le respect de la liberté d’association et la protection des droits syndicaux et de la négociation collective; Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

2. note que l’accord garantira une protection élevée des investissements et de sécurité juridique tout en préservant un statut privilégié et des droits opposables aux investisseurs étrangers par l’intermédiaire de la clause compromissoire, mais ne prévoit pas de mécanisme de sanction pour non-respect des normes sociales et environnementales, et qu’il peut compromettre le droit des parties de réglementer et de poursuivre des objectifs légitimes de politique publique dans des domaines tels que la santé, les services publics et l’environnement; souligne que l’accord assurera également la transparence et la responsabilité; demande à la Commission de tenir davantage compte de la lutte contre le changement climatique et de respecter l’accord de Paris en préservant le droit des parties à édicter des règles , comme cela a été fait avec l’AECG ; insiste sur la nécessité d’assurer un suivi régulier et de rendre compte au Parlement européen de l’utilisation de cette disposition par les investisseurs européens;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°20 | ❌️ Rejeté

26. est préoccupé par les risques liés au retard pris dans la mise en place de l’union bancaire et demande son achèvement rapide; prend note se réjouit des appels répétés de la BCE en faveur de l’établissement d’un système européen d’assurance des dépôts (SEAD) qui constituerait le en tant que troisième pilier de l’union bancaire; qui favoriserait la protection des déposants, renforcerait l’intégration financière et accroitrait la crédibilité; se félicite du choix de la BCE de mettre en place, dans la première phase du SEAD, un fonds centralisé ayant pour objet de doter le système de ressources financières solides et de faire en sorte que le cadre de gouvernance permette une prise de décision rapide et commune à toute l’Union;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | ❌️ Rejeté

27 bis. regrette les orientations de la BCE relatives à la réduction des prêts improductifs dans les États membres et la proposition législative de la Commission en la matière; déplore la pratique de plusieurs États membres consistant à vendre massivement des prêts hypothécaires improductifs privés à des fonds de capital-investissement, qui s’est traduite par un taux plus élevé de saisies de logements, et constate que plusieurs États membres ne parviennent pas à résoudre ce problème en adoptant des législations adéquates en matière de protection des consommateurs; demande l’instauration d’une protection juridique des emprunteurs hypothécaires au niveau de l’Union en matière de saisies;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°23 | ❌️ Rejeté

36 bis. invite la BCE à publier les montants totaux des bénéfices réalisés par l’Eurosystème dans le cadre des accords sur les actifs financiers nets et du programme pour les marchés de titres (SMP), ainsi qu’une ventilation spécifique pour chaque État membre ayant fait l’objet d’achats au titre du SMP (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et Italie);

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°24 | ❌️ Rejeté

42. rappelle que les désignations des membres du directoire doivent être préparées avec soin, en toute transparence et en collaboration avec le Parlement, dans le respect des traités; invite le Conseil à établir dorénavant des listes restreintes respectueuses de l’équilibre hommes/femmes pour toutes les vacances de postes et à les partager avec le Parlement, afin de lui permettre de jouer un rôle consultatif plus important dans le processus de nomination; déplore qu’à ce jour, aucun progrès satisfaisant n’ait été accompli; déplore l’absence persistante d’équilibre entre les hommes et les femmes parmi les gouverneurs européens; invite la BCE à recommander à la Commission de revoir les statuts du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale européenne afin que l’équilibre hommes-femmes devienne obligatoire; invite les États membres à accorder une attention particulière à cette question lors de la nomination de leurs gouverneurs;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°25 | ❌️ Rejeté

42 bis. déplore l’attitude négative de la BCE à l’égard de l’affaire1697/2016/ANA du Médiateur européen concernant l’appartenance du président de la BCE au «Groupe des Trente»; invite la BCE à mettre fin à l’appartenance du président au G30, à réexaminer les recommandations du Médiateur et à revoir soigneusement ses politiques internes afin de se protéger contre une éventuelle capture cognitive par le secteur financier;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°26 | ❌️ Rejeté

44. souligne que la BCE doit rendre davantage et mieux compte de son action alors que ses missions se sont élargies depuis le début de la crise financière mondiale; demande une nouvelle fois que la BCE se montre plus transparente vis-à- vis du Parlement et lui rende davantage compte de son action; se déclare prêt, à cet effet, à améliorer le format du dialogue monétaire avec la présidente de la BCE; considère que parmi les mesures prises pour renforcer la transparence doivent au minimum figurer celles-ci: – publication obligatoire des déclarations d’intérêts des membres du conseil des gouverneurs; – désignation obligatoire de membres indépendants parmi les membres du comité d’audit et du comité d’éthique; – adoption d’une nouvelle politique en matière de dénonciation des dysfonctionnements; – établissement de lignes directrices et de règles de transparence claires et fixation de limites pour les rencontres avec les acteurs concernés; – établissement d’exigences spécifiques en ce qui concerne les prises de position de l’institution dans le cadre des programmes d’assistance financière ainsi que dans les enceintes multilatérales telles que le comité de Bâle; – publication des procès-verbaux des réunions du conseil des gouverneurs, y compris les comptes rendus de réunions et les votes, dans un délai raisonnable de moins de trois ans;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°14 | ❌️ Rejeté

21 bis. estime que l’absence de mécanismes exécutoires pour la mise en application du chapitre sur le commerce et le développement durable ne garantit pas le respect des engagements pris en matière de renforcement des droits du travail et des normes environnementales;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

21 ter. fait part de sa préoccupation quant au risque de délocalisation des entreprises de l’Union et à ses conséquences en matière de pertes d’emplois pour les travailleurs dans l’Union;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°16 | ❌️ Rejeté

21 quater. invite la Commission à revoir sa politique commerciale afin d’être cohérente avec ses propres engagements au titre de l’accord de Paris et de l’urgence climatique déclarée par le Parlement européen;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°6 | ✅️ Adopté

M. considérant que les mauvais traitements infligés aux animaux de compagnie, y compris aux animaux élevés, détenus et vendus dans le but de devenir des animaux de compagnie dans les foyers, aux animaux de compagnie utilisés à des fins de divertissement, de sport et de travail comme les lévriers et les galgos (lévriers espagnols), et aux animaux errants, restent une préoccupation majeure pour de nombreux citoyens; qu’une (meilleure) identification et un (meilleur) enregistrement des animaux de compagnie peuvent être utiles dans la lutte contre la maltraitance des animaux et dans la responsabilisation des propriétaires d’animaux de compagnie; que l’identification et l’enregistrement sont des éléments essentiels de la gestion non létale et humaine des animaux errants et de la réduction progressive des populations d’animaux errants ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
405
202
30
🤖 Vote électronique
Amendement n°7 | ✅️ Adopté

10. estime qu’il est nécessaire d’établir une définition uniforme, au niveau de l’Union, des établissements d’élevage commercial à grande échelle, connus sous le nom d’usines à chiots, afin de lutter contre le trafic d’animaux de compagnie; invite la Commission et les États membres à prendre des mesures pour interdire les pratiques d’élevage et de commercialisation qui portent atteinte à la santé, au bien-être et au développement comportemental des animaux de compagnie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°24 | ❌️ Rejeté

4. est fermement convaincu qu’il est impératif de s’attaquer au changement climatique et de protéger l’environnement d’une façon qui encourage l’emploi, crée de nouveaux emplois, renforce la compétitivité, encourage le développement durable et garantit garantisse la prospérité sociale , favorise la prospérité pour tous, crée une croissance durable et réponde à toute une série de besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé et la protection sociale, tout en luttant contre la pauvreté ; souligne le rôle essentiel des technologies nouvelles et émergentes dans la réalisation de cet objectif; souligne que l’Union doit montrer l’exemple en inspirant d’autres pays du monde à investir davantage dans les dépenses liées au climat; se félicite des appels énergiques lancés par les dirigeants de l’Union européenne lors du récent sommet des Nations unies sur le changement climatique ainsi que des engagements pris dernièrement par plusieurs États membres afin d’accroître leurs dépenses dans des domaines tels que l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les infrastructures durables de transport et d’énergie; estime que ces déclarations doivent être suivies d’actions concrètes des États membres, y compris lors de leurs délibérations au sein du Conseil;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | ❌️ Rejeté

7. propose, par conséquent, un budget de l’Union pour 2020 qui réponde largement aux enjeux environnementaux et au changement climatique, et qui compense autant que possible le retard accumulé dans la réalisation de l’objectif de 20 50 % de dépenses de l’Union liées au climat pour la fin de la période 2014-2020; propose de renforcer substantiellement, à savoir de plus de 2 milliards d’EUR par rapport au projet de budget, les lignes budgétaires de plusieurs rubriques – en particulier la sous - - rubrique 1a –, lesquelles contribuent de manière importante à la réalisation de l’objectif de dépenses liées au climat; oriente précisément ces renforcements budgétaires vers les lignes qui ont un excellent taux d’exécution et la capacité opérationnelle d’absorber les crédits supplémentaires en 2020;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | ❌️ Rejeté

10. propose d’autres renforcements budgétaires axés sur d’autres lignes budgétaires liées aux priorités du Parlement, dans des domaines tels que les PME, la transition numérique, l’intelligence artificielle, la recherche sur le cancer, la coopération en matière de sécurité et de justice, les douanes, les migrations et la politique extérieure, dont l’aide humanitaire et l’aide au développement;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | ❌️ Rejeté

12 bis. est d’avis qu’une lutte efficace contre la corruption, l’évasion et la fraude fiscales pratiquées par les multinationales et les particuliers les plus riches permettrait de reverser aux budgets nationaux des États membres une somme estimée par la Commission à mille milliards d’euros par an; constate un véritable déficit d’action de l’Union dans ce domaine; souligne à cet égard le besoin urgent de mettre en place une Autorité européenne habilitée à lutter contre l’évasion et la fraude fiscales;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°28 | ❌️ Rejeté

15. souligne que le programme Horizon 2020 apporte une très forte valeur ajoutée européenne et contribue de manière essentielle au développement de la technologie verte et de l’innovation respectueuse du climat et de l’environnement, qui jettera les bases d’un avenir décarboné et de réductions des émissions pour se conformer aux engagements de l’accord de Paris, et qui soutiendra la transition vers une économie plus circulaire; souligne en outre l’importance du programme pour d’autres domaines importants de la recherche européenne, tels que la transition numérique, l’intelligence artificielle et la recherche sur le cancer; augmente donc de manière significative – 737,8 millions d’EUR en crédits d’engagement – les crédits alloués à Horizon 2020 par rapport au montant inscrit dans le projet de budget; en outre, conformément à l’article 15, paragraphe 3, du règlement financier, affecte aux lignes budgétaires d’Horizon 2020 les plus utiles pour les projets de recherche liés au climat la totalité du montant de 280,7 millions d’EUR de crédits d’engagement dégagés en 2018 à la suite de la non-exécution de projets de recherche, et invite la Commission à accorder une attention particulière à une répartition géographique équitable de ces crédits;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | ❌️ Rejeté

15 bis. invite l’Union à redoubler d’efforts pour renforcer la cohésion et la convergence sociales en Europe; propose de doubler le budget du Fonds social européen, et notamment celui du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), pour lutter contre la pauvreté en Europe;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°30 | ❌️ Rejeté

15 ter. estime que le budget de l’Union devrait prévoir des moyens suffisants pour la réalisation de la cohésion économique, sociale et territoriale dans les régions ultrapériphériques de l’Union ainsi que des mesures spécifiques dans ces régions, comme le prévoit l’article 349 du traité FUE, en accord avec les objectifs et principes énoncés dans la communication de la Commission du 24 octobre 2017 intitulée «Un partenariat stratégique renouvelé et renforcé avec les régions ultrapériphériques de l’Union européenne»;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°31 | ❌️ Rejeté

34 bis. propose, à la suite de l’accord sur la nomination de la nouvelle cheffe du Parquet européen, de doter son bureau de moyens financiers et de personnel importants afin que le Parquet européen soit pleinement opérationnel après son entrée en fonction en 2020;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°32 | ❌️ Rejeté

40 bis. propose une augmentation considérable de la ligne «Développement humain», qui devrait viser à compenser la récente décision des États-Unis de réduire le financement du développement mondial, en particulier pour les ONG actives dans le domaine de la santé génésique;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°33 | ❌️ Rejeté

c) en ce qui concerne le Médiateur européen, ajouter deux postes AD par rapport au budget de 2020 , et opérer des coupes mineures dans trois lignes budgétaires afin d’équilibrer les montants rétablis dans deux autres lignes ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°35 | ❌️ Rejeté

9 bis. demande la création d’un Fonds européen pour le transport ferroviaire, qui permettrait de garantir la circulation de trains à grande vitesse de jour comme de nuit, à des prix abordables, entre toutes les grandes villes européennes;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°36 | ❌️ Rejeté

7 bis. croit fermement qu’une transition rapide vers les énergies renouvelables constitue un élément essentiel de tout pacte vert pour l’Europe; demande par conséquent que soient supprimées toutes les subventions allouées aux combustibles fossiles, y compris au gaz naturel et à l’énergie nucléaire, et que ces fonds soient réaffectés à la promotion d’une transition complète vers les énergies renouvelables;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°37 | ❌️ Rejeté

31 bis. demande la suppression progressive de la PAC et le transfert des fonds subventionnant une production alimentaire et une agriculture industrielles et intensives, grandes émettrices de CO , vers une production 2 durable qui respecte le climat et ne met pas en danger la biodiversité;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°38 | ✅️ Adopté

8 bis. souligne que l’Union doit respecter pleinement ses engagements et, à ce titre, aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique et à s’y adapter;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°40 | 🔍 Résultat inconnu

45. estime que, compte tenu des tentatives récurrentes de la Turquie de compromettre la stabilité régionale, de son attitude agressive envers les États membres et de ses déficits dans les domaines de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux, il est justifié de continuer à réduire les dotations accordées à la Turquie au titre de l’instrument d’aide de préadhésion; décide par conséquent de ne pas annuler les coupes décidées par le Conseil dans les fonds alloués à la Turquie, de réduire ce financement de 5 millions d’EUR supplémentaires et de mettre en réserve 100 millions d’EUR geler le versement des financements prévus pour la Turquie jusqu’à ce que celle-ci mette fin à l’invasion du nord-est de la Syrie ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°41 | ❌️ Rejeté

30 bis. rappelle sa position, énoncée dans sa résolution d’octobre 2015, selon laquelle les crédits budgétaires ne devraient pas servir au financement d’activités liées à la tauromachie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°42 | ✅️ Adopté

6 bis. rappelle l’engagement qu’elle a pris dans sa résolution de mars 2019 de demander à la Commission d’introduire, dans tous les accords commerciaux de l’Union avec des pays tiers, une clause obligatoire qui impose la ratification et la mise en œuvre de l’accord de Paris afin de lutter contre le changement climatique;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°43 | ❌️ Rejeté

1 bis. considère que les politiques communes, le marché unique et, plus particulièrement, la monnaie unique ont des effets asymétriques, en créant des inégalités entre les États membres et en entraînant, à eux seuls, une dynamique de divergence; estime qu’il incombe au budget de l’Union, et en particulier à la section consacrée à la cohésion économique, sociale et territoriale, de veiller à contrer cette divergence, en faisant prévaloir les principes de redistribution et de la solidarité contributive; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°44 | ❌️ Rejeté

1 ter. observe que certains des pays les plus riches de l’Union bénéficient de corrections et d’ajustements de leurs contributions nationales, ce qui ne contribue pas à ce que le budget joue son rôle de redistribution et ce qui ne permet pas non plus de garantir que les contributions nationales calculées sur la base du revenu national brut (RNB) soient proportionnelles au degré de richesse relatif des États membres, mesuré par le RNB; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°45 | ❌️ Rejeté

1 quater. estime qu’il est impératif de suivre une nouvelle stratégie pour orienter l’Europe vers le progrès et la justice sociale, c’est-à-dire d’avoir pour ambition et de concrétiser la lutte contre les inégalités et les asymétries entre les États membres et en leur sein, un soutien aux secteurs productifs (notamment ceux des pays confrontés à un déficit de production persistant), la défense des droits des travailleurs et de salaires dignes, la garantie du droit à des retraites et à des pensions dignes ainsi que l’appréciation de leur valeur, l’amélioration des services publics, la hausse des investissements publics, la préservation de la nature, y compris la lutte contre les changements climatiques, l’utilisation durable des ressources naturelles, la paix et la solidarité entre les peuples; considère que le budget de l’Union doit correspondre à cette stratégie, tant au niveau des crédits budgétaires qu’à celui des fonds, programmes et instruments; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°46 | ❌️ Rejeté

16.10/2019 1 quinquies. considère que la concentration thématique, les faibles taux de cofinancement, le manque de structures publiques fournissant une assistance technique aux candidats, ainsi que l’inclusion des projets d’investissement public financés par des fonds de l’Union dans le calcul du déficit budgétaire ont eu une incidence négative sur les taux d’exécution des fonds et des programmes de l’Union; observe par conséquent que, même à la fin de la période couverte par le cadre financier pluriannuel, les taux d’exécution restent à des niveaux très bas et insatisfaisants; Or. pt A9-0017/47

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°47 | ❌️ Rejeté

16.10/2019 32 bis. demande instamment que les crédits destinés au Fonds pour la sécurité intérieure, au Fonds européen de la défense, à la politique étrangère et de sécurité commune, à la mobilité militaire, à l’instrument de voisinage et au Service européen pour l’action extérieure soient intégralement alloués aux politiques de soutien à la cohésion économique, sociale et territoriale, aux petits et moyens agriculteurs, à la pêche artisanale et au développement industriel, en particulier des pays à faible capacité industrielle, aux investissements publics et à la protection de l’environnement et de la biodiversité, à la promotion de la diversité culturelle et de l’accès à la culture, au multilinguisme et à l’accueil et à l’intégration des migrants et des réfugiés; Or. pt A9-0017/48

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°48 | ❌️ Rejeté

23 bis. demande une hausse substantielle des lignes budgétaires liées à la cohésion économique, sociale et territoriale, afin que le principe de redistribution soit pleinement respecté; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°49 | ❌️ Rejeté

24 bis. demande l’augmentation des ressources financières allouées au Fonds social européen (FSE), à la garantie pour la jeunesse, à l’initiative pour l’emploi des jeunes, au programme de l’Union européenne pour l’emploi et l’innovation sociale (EaSI) et au Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD); Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°50 | ❌️ Rejeté

24 ter. demande instamment que les programmes de l’Union privilégient des projets qui favorisent et valorisent la création d’emplois assortis de droits ainsi que les salaires et des relations de travail stables et réglementées, et qui luttent efficacement et fermement contre la pauvreté et l’exclusion sociale; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°51 | ❌️ Rejeté

35 bis. réaffirme la nécessité que le budget de l’Union pour 2020 joue un rôle plus actif dans la réalisation des objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies; demande ainsi que le budget de l’Union pour 2020 apporte un soutien considérablement accru aux actions et aux projets visant à éradiquer la pauvreté des femmes et des enfants, à améliorer, d’un point de vue quantitatif et qualitatif, l’intégration des femmes au marché du travail, à éliminer les inégalités salariales et d’emploi entre les hommes et les femmes, à améliorer l’accès aux soins de santé et leur prestation, y compris dans le domaine de la santé maternelle et infantile, à protéger la maternité, la parentalité et la petite enfance, ou à lutter contre la violence faite aux femmes, aux enfants et aux jeunes; déplore, à cet égard, les propositions du Conseil dans ces domaines, notamment les coupes budgétaires en ce qui concerne l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, d’une part, et la ligne budgétaire «Promouvoir la non- discrimination et l’égalité», d’autre part; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°52 | ❌️ Rejeté

28 bis. demande que les programmes spécifiquement dédiés au secteur agricole favorisent, d’une part, les circuits courts, des prix justes à la production et des revenus stables et dignes pour les agriculteurs et, d’autre part, une redistribution des paiements afin d’assurer une répartition équitable entre les pays, les types de production et les producteurs, en éliminant les disparités actuelles et en favorisant, en termes relatifs, les États membres dont la production est la plus faible ainsi que les petits et moyens producteurs, et d’augmenter le montant initial de la réserve agricole; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°57 | ❌️ Rejeté

16 bis. demande la création de lignes budgétaires pour remédier aux insuffisances des capacités de production et à l’obsolescence des moyens de production dans l’industrie, et ainsi favoriser un développement industriel ayant une incidence réduite sur l’environnement et le climat, notamment dans les États membres où ce secteur économique est le moins développé; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°58 | ❌️ Rejeté

17 bis. rejette les propositions visant à diminuer les crédits des lignes budgétaires en faveur du soutien aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), notamment en ce qui concerne l’accès au financement et l’innovation; demande instamment, à cet égard, que la version finale du budget prévoie un renforcement du soutien aux MPME et à leurs associations représentatives dans les domaines précités ainsi que pour ce qui est de la défense de meilleures conditions de travail; demande également le renforcement du soutien technique ainsi la simplification et l’accélération des démarches pour les MPME souhaitant bénéficier des fonds et programmes de l’Union; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°59 | ❌️ Rejeté

24 quater. demande un soutien accru en faveur des régions ultrapériphériques, notamment par le biais du Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité (POSEI), et demande le rétablissement du programme POSEI- Pêche et la création d’un programme POSEI-Transports; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°60 | ❌️ Rejeté

18 bis. demande que les fonds de l’Union soient réorientés et affectés aux investissements publics dans les infrastructures de transport; s’oppose, à cet égard, à l’utilisation des ressources budgétaires de l’Union pour la création des partenariats public-privé et pour la promotion de la privatisation et de la libéralisation du secteur; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°61 | ❌️ Rejeté

18 ter. affirme qu’il est indispensable, pour que les sociétés soient durables sur les plans environnemental, économique et social, de suivre des politiques de mobilité et de transports qui privilégient le renforcement et l’utilisation des systèmes publics de transport; appelle de ses vœux, dans cette perspective, l’accroissement de l’aide accordée aux infrastructures de transport ainsi qu’à la promotion des transports publics et de la mobilité durable; demande en outre de ne pas négliger le financement des infrastructures de transport locales et régionales, mais de le renforcer; insiste sur la nécessité de tenir compte du fait qu’il est urgent d’apporter des soutiens à ces infrastructures dans les pays périphériques; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°62 | ❌️ Rejeté

27 bis. plaide pour un renforcement du programme LIFE afin d’y inclure des enveloppes consacrées à la biodiversité et à la gestion du réseau Natura 2000, en garantissant une répartition équitable du financement entre les États membres; demande également qu’un soutien soit apporté à l’évaluation de l’état écologique et phytosanitaire des forêts, y compris le reboisement avec des espèces indigènes, en particulier dans les pays qui ont été les plus durement touchés par les feux de forêt; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°63 | ❌️ Rejeté

27 ter. fait valoir que, s’agissant des dotations résultant de la mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne pour une assistance qui doit être apportée aux États membres touchés par une catastrophe naturelle, il convient de veiller à ce que les catastrophes régionales restent admissibles, en tenant compte de la spécificité des catastrophes naturelles dans la région méditerranéenne, telles que les sécheresses et les incendies de forêt, en partant du principe que les procédures de mobilisation de ce fonds doivent être aussi rapides que possible; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
212
448
38
🤖 Vote électronique
Amendement n°64 | ❌️ Rejeté

27 quater. fait valoir que l’implantation d’un observatoire européen de la sécheresse, qui devrait évoluer de la structure existante vers une organisation dotée d’une capacité institutionnelle et de ressources humaines, matérielles et financières, afin qu’il existe effectivement un réseau efficace reliant universités, institutions de R&D, entreprises industrielles et société civile qui mène des recherches sur la sécheresse en amont et en aval, qui fournisse des informations et des méthodes permettant de traiter et d’adapter les ressources productives aux réalités, aux spécificités et aux besoins de chaque région et de chaque production agricole, et qui fournisse également des services d’assistance technique aux États membres et aux régions touchés par la sécheresse; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°65 | ❌️ Rejeté

27 quinquies. demande que le budget de l’Union, conformément aux objectifs politiques affichés de lutte contre le changement climatique et ses effets, prévoie des lignes budgétaires et des fonds permettant d’apporter un soutien à l’élaboration mesures ayant des objectifs de conservation et de réduction des répercussions de l’usage de substances herbicides, en particulier pour les pollinisateurs, ainsi que de renforcer et de favoriser les mesures de protection et la production intégrée dans l’agriculture; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°66 | ❌️ Rejeté

37 bis. soutient une augmentation du financement de la contribution en faveur des médicaments orphelins, étant donné qu’elle vise à inciter au développement de médicaments destinés à lutter contre les maladies rares; soutient que les personnes atteintes de ces maladies méritent la même qualité de soins que les autres patients, et que le petit nombre d’individus touchés par les maladies rares ne peut justifier une absence d’investissement de l’industrie pharmaceutique dans la recherche et le développement de médicaments destinés à les traiter; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°67 | ❌️ Rejeté

21 bis. plaide pour la création d’une ligne budgétaire permettant la mise en place de programmes d’appui à la sortie de l’euro, destinés aux États membres qui envisagent de négocier une sortie de l’euro au motif que leur participation est devenue non viable et intenable; estime que ces programmes doivent, entre autres, prévoir une compensation adéquate pour les dommages sociaux et économiques causés par l’adhésion à la monnaie unique; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°68 | ❌️ Rejeté

16 bis. plaide pour la création d’un programme de défense des secteurs industriels et de l’emploi dans les pays présentant un déficit productif et démographique chronique, afin de soutenir les États membres qui cumulent des déficits structurels persistants – en matière de production (agroalimentaire, industrielle), de technologie, d’énergie et/ou de démographie – et de contribuer à l’élaboration de mesures et de politiques de soutien à l’économie réelle, notamment en ce qui concerne l’investissement productif et le développement industriel, ainsi que pour la création d’emplois; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°69 | ❌️ Rejeté

32 bis. demande que le budget de l’Union pour 2020 garantisse un niveau de financement suffisant pour répondre efficacement à l’accueil et à l’intégration des migrants et des réfugiés; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°70 | ❌️ Rejeté

39 bis. plaide pour le renforcement des politiques de coopération au développement; demande que le financement de l’Union dans ce domaine se concentre sur la lutte contre la pauvreté, l’amélioration et la création de services publics, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la sécurité sociale, de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et des transports, ainsi que sur la promotion de la souveraineté alimentaire et la croissance industrielle dans les pays en développement; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°71 | ❌️ Rejeté

33 bis. s’oppose à l’utilisation des ressources budgétaires de l’Union pour promouvoir l’externalisation des frontières de l’Union – à travers Frontex par exemple – la sécurité, l’ingérence extérieure, la course aux armements ou la militarisation des relations internationales de l’Union; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°72 | ❌️ Rejeté

36 bis. demande le renforcement des programmes de soutien à la culture, afin d’inverser la tendance au désinvestissement dans ce secteur, de développer et de protéger la diversité culturelle, de stimuler la création artistique, de promouvoir une circulation et une mobilité accrues pour les agents de la culture, et de favoriser et démocratiser l’épanouissement artistique l’accès à la culture; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°73 | ❌️ Rejeté

48 bis. rappelle que le multilinguisme est un principe fondamental qui rend plus accessibles et plus transparentes les discussions au sein des institutions européennes et qui garantit le fonctionnement démocratique; considère toutefois que le multilinguisme est menacé par la réduction du nombre et de la qualité des services de traduction et d’interprétation à cause des contraintes budgétaires, de l’externalisation croissante des services et de la détérioration des conditions de travail des prestataires; demande par conséquent un financement accru des services de traduction et d’interprétation des institutions européennes, en particulier du Parlement européen; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°74 | ❌️ Rejeté

3 bis. invite la Commission européenne, alors que le cadre financier pluriannuel actuel touche à sa fin, à veiller à ce que les fonds de l’Union destinés à chaque État membre soient gérés de manière plus indépendante et plus souple, afin d’éviter toute nouvelle centralisation et bureaucratisation des règles communes d’application; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°75 | ❌️ Rejeté

3 ter. demande à la Commission européenne d’augmenter le taux de cofinancement et de renforcer le financement de l’assistance technique aux demandes de financement par les fonds et programmes de l’Union, tout en garantissant une exécution plus efficiente de ces fonds; demande que les taux de cofinancement des régions présentant un taux d’emploi plus faible que la moyenne de l’Union ne soient pas inférieurs à 90 %; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°76 | ❌️ Rejeté

3 quater. demande, dans le contexte des investissements financés par des programmes, fonds et instruments de l’Union, que le cofinancement national des critères du déficit soit exclu; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°5 | 🔍 Résultat inconnu

N bis. considérant que le rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5º C souligne que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides de grande ampleur et sans précédent dans tous les aspects de la société et qu’une action en faveur du climat avant 2030 est essentielle à cet égard; que le CFP et le plan de relance à la suite de la COVID-19 doivent s'aligner sur la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales de l’Union, que le budget européen devrait soutenir avec constance; insiste sur la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et sur ses graves conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la solidarité et la coopération internationales sont nécessaires pour surmonter cette crise mondiale; demande par conséquent que soient annulées les dotations aux politiques de défense, militaires et de sécurité intérieure, et que leurs budgets respectifs soient réaffectés aux principales politiques de convergence et de solidarité, telles que la cohésion, l’agriculture, l’aide humanitaire et les politiques de voisinage et de développement;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission de proposer un CFP 2021-2027 qui soit beaucoup plus ambitieux et qui soit doté d’enveloppes plus élevées en termes nominaux par rapport au CFP 2014- 2020, en prévoyant des financements accrus pour la politique de cohésion, la politique agricole, la politique en matière de climat, la politique d’emploi et la politique de santé; rappelle sa position adoptée le 14 novembre 2018 et confirmée le 10 octobre 2019, selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018 (soit 1,3 % du RNB de l’Union d’avant la crise; souligne que la crise de la COVID- 19 a radicalement modifié l’ensemble du contexte dans lequel cette position a été adoptée; demande des crédits importants en sus de ceux demandés dans la position du Parlement afin de répondre à la crise actuelle ainsi qu’aux inégalités et aux disparités croissantes entre États membres qui en découlent; insiste sur le fait que la politique de cohésion ne doit pas être considérée comme un simple outil permettant d’augmenter ou de canaliser d’autres fonds et instruments;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | 🔍 Résultat inconnu

5 ter. réaffirme sa position consistant à refuser de donner son approbation à un nouveau CFP avant de s’être mis d’accord au sujet de la révision et de l’extension du système de ressources propres de l’Union européenne; demande que le plafond de ressources propres de l’Union soit porté à 2 % du RNB de l’UE- 27 d’avant la crise pour l’ensemble de la période 2021-2027; souligne que les fonds supplémentaires découlant de cette augmentation devraient être explicitement consacrés aux politiques contribuant à l’atténuation des effets de la crise de la COVID-19, ainsi qu’aux politiques centrales de l’Union dans les domaines sociaux, environnementaux et de la solidarité;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. réclame des mesures pour veiller à ce que les mesures de réaction à la crise qui suivront la pandémie actuelle ne négligent pas les groupes les plus exposés au risque de pauvreté et qui sont déjà marginalisés, y compris les minorités et les personnes issues de l’immigration; demande que la proposition de CFP révisée et le plan de relance prévoient des investissements adéquats et directs pour les organisations de la société civile, y compris les organisations gérées par des migrants et des minorités, mettent l’accent sur celles qui soutiennent les groupes marginalisés et leur donnent les moyens de s’adresser à davantage de personnes; demande que le nouveau CFP garantisse que les ressources destinées à l’accueil des migrants et des réfugiés, ainsi qu’à leur intégration et à leur insertion rapides, prévues dans le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) proposé, ne soient pas diminuées, et que ces groupes puissent prétendre à un soutien adéquat quel que soit leur statut d’immigration;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

6 ter. invite la Commission à préparer sans tarder un plan d’urgence réorienté pour le CFP, qui prévoira non seulement un filet de sécurité pour les bénéficiaires des programmes de l’Union par la simple prorogation des plafonds de 2020, mais qui permettra aussi d’atténuer l’impact grave et multiple de la COVID-19; souligne par ailleurs que ce plan doit prévoir les réajustements, les réorientations et la flexibilité nécessaires ainsi que des augmentations ciblées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que le futur CFP pour 2021-2027 doit comprendre une clause de conditionnalité pour la protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux afin de veiller à ce que, pour bénéficier d’un financement de l’Union, les États membres soient tenus de respecter intégralement l'article 2 du traité sur l’Union européenne;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | 🔍 Résultat inconnu

23 ter. regrette le retard pris par la Commission pour présenter le plan de relance en temps voulu; demande à la Commission de présenter un Fonds européen de relance d’au moins 1 500 milliards d’EUR, financé au moyen d’obligations perpétuelles à taux d’intérêt zéro, devant être réparti entre les États membres dans le respect des règles de cohésion, et à l’aide de subventions sans aucune condition macroéconomique ou autre; est convaincu que ces obligations devraient être achetées par la BCE et exclues à des fins de conformité avec le pacte de stabilité et de croissance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

23 quater. considère que l’enveloppe totale de 540 milliards d’EUR approuvée par l’Eurogroupe le 9 avril 2020 est bien trop insuffisante à la lumière de l’augmentation des besoins; déplore que ces instruments soient surtout des instruments de dette, ce qui entraînera une explosion de la dette publique dans tous les États membres; déplore le caractère limité de la portée et des capacités des opérations possibles, ainsi que la conditionnalité et la surveillance imposées pour recourir aux 240 milliards d’EUR mis à disposition dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, ce qui a poussé les États membres ayant le plus besoin d’un appui financier à ne pas recourir à ces instruments; demande à l’Eurogroupe de reconsidérer, dans sa proposition, aussi bien le niveau d’aide proposé que les conditions pour y avoir accès;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°14 | 🔍 Résultat inconnu

23 quinquies. réclame l’abrogation du pacte de stabilité et de croissance, de la législation sur la gouvernance économique (le «six-pack» et le «two- pack»), du Semestre européen et du traité budgétaire, et demande qu’ils soient remplacés par un pacte du développement durable et de l’emploi, qui garantira emploi, croissance profitant à tous et protection de l’environnement; souligne que l’Union européenne et les États membres développeront ainsi la marge de manœuvre nécessaire pour promouvoir l’investissement public, financer les services publics et leurs fonctions sociales, relancer l’activité économique, en particulier dans les secteurs de la production, et permettre une appropriation et un contrôle publics de secteurs stratégiques de l’économie; souligne en outre que cela permettra de s’assurer que la «flexibilité» que permet désormais l’Union ne soit pas suivie de mesures d’austérité, qui ont appauvri de grands pans de la société, comme cela a été le cas à la suite de la crise de 2008;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°15 | 🔍 Résultat inconnu

23 sexies. insiste pour que le plan de relance et la proposition de CFP révisée garantissent les financements accrus consacrés à l’égalité entre hommes et femmes, aux droits des femmes, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, aux droits de l’homme et aux organisations de la société civile, afin d’assurer la continuité des programmes et de faire face aux conséquences disproportionnées que la crise aura sur les femmes, les filles et les groupes marginalisés; souligne que l’Union doit intégrer la santé et les droits sexuels et reproductifs dans la réponse qu’elle apportera sur le plan humanitaire et du développement à la pandémie de COVID-19 et souligne qu’il est essentiel que les donateurs ne réaffectent pas les fonds déjà été alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à d’autres priorités liées aux mesures destinées à faire face à la COVID-19;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°16 | 🔍 Résultat inconnu

23 septies. exhorte la BCE à annuler les dettes des États membres à hauteur des dépenses exposées par ces États pour lutter contre la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19; exhorte l’Union à engager une révision des traités, au moins en ce qui concerne la politique monétaire, pour permettre à la BCE de prêter directement de l’argent aux États membres et à l’Union, et d’acheter directement auprès des États membres des obligations perpétuelles à taux zéro; demande la renégociation des conditions, des échéances, des intérêts et des montants de la dette publique, pour permettre de réorienter les ressources sur les besoins économiques et sociaux urgents dans les États membres plutôt que sur le service de la dette; invite la Commission à veiller à ce que l’aggravation des inégalités et la dette publique asymétrique causées par la pandémie de COVID-19 soient traitées à l’aide de mesures concrètes qui ne soient pas des mesures d’austérité, y compris à l’aide de prêts à taux zéro, et grâce à la mutualisation et à la restructuration des dettes nouvelles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°17 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. exprime la profonde inquiétude que lui inspire la perte considérable de recettes publiques qui résulte de l’évasion fiscale; estime qu’il est fondamental d’exclure des programmes publics de soutien financier les entreprises qui transfèrent artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et de leur imposer de publier leurs déclarations pays par pays s’ils perçoivent une aide financière d’États membres;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°18 | 🔍 Résultat inconnu

9 ter. souligne que les travailleurs ne devraient en aucun cas faire les frais de cette crise, et invite les institutions de l’Union et les États membres à financer la relance au moyen de taxes ciblant à la fois les grandes entreprises multinationales et les individus les plus riches, à proposer un impôt sur la fortune ambitieux et à mettre en place un taux d’impôt sur les sociétés minimum effectif de 25 %, en prévoyant des taux plus élevés pour les entreprises multinationales dégageant les bénéfices les plus importants, en particulier celles du secteur financier qui ont tiré profit de transactions à court terme et à caractère spéculatif ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°19 | 🔍 Résultat inconnu

9 quater. souligne la nécessité de relocaliser la production et l’industrie en Europe; invite par conséquent à mettre en place un plan d’investissement public pour les secteurs stratégiques, afin d’introduire un filtrage réel des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques et de taxer davantage les biens produits dans des conditions ne respectant pas les normes et les conventions de l’OIT ou les normes écologiques;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°20 | 🔍 Résultat inconnu

21 ter. souligne que les fonds et programmes de relance doivent viser à renforcer le socle européen des droits sociaux ainsi qu’à soutenir et à financer les secteurs stratégiques, notamment les secteurs essentiels au fonctionnement de la vie: la santé, les soins aux personnes âgées et/ou dépendantes, l’industrie, le transport et le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage); souligne que tous les fonds de la politique agricole commune devraient être maintenus et qu’il convient de rétablir la préférence communautaire en faveur des produits de l’Union;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | 🔍 Résultat inconnu

20 bis. souligne qu’une stratégie industrielle véritable, centrée sur les secteurs stratégiques, devrait être au cœur du plan de relance; souligne que ce plan doit développer le potentiel industriel de chaque État membre d’une manière qui favorise la cohésion et qui soit coordonnée; souligne que la pandémie a montré que les secteurs qui sont essentiels à nos existences, tels que la médecine et l’approvisionnement médical, doivent se trouver sous contrôle public;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. souligne que le financement de la relance doit respecter l’accord de Paris et les objectifs de neutralité climatique; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe constitue l’occasion de promouvoir les industries durables, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans le cadre du plan de relance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient fournies qu’aux entreprises qui respectent la convention collective applicable; estime en outre que les aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne devraient exclure les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des bonus à leurs directeurs ou font du rachat d’actions; demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient pas fournies aux entreprises immatriculées dans les pays figurant sur la liste de l’Union des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | 🔍 Résultat inconnu

22 ter. demande aux entreprises qui reçoivent des aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne qu’elles s’engagent, au minimum, à conserver tous leurs employés, à maintenir leurs salaires au même niveau et à prolonger leurs contrats pendant la période où elles perçoivent une telle aide; demande à ces entreprises de s’engager à parvenir à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes à court terme;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. est convaincu que la crise actuelle a exacerbé les inégalités entre les hommes et les femmes, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée; estime que la crise a mis en lumière la surreprésentation des femmes dans les professions consistant à prendre soin des autres, professions qui sont souvent déconsidérées, alors qu’elles se sont révélées essentielles pendant cette crise; demande aux États membres d’adopter une politique ambitieuse pour revaloriser les professions du domaine des soins et garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°28 | 🔍 Résultat inconnu

22 quater. souligne que la crise de la COVID-19 a illustré les défaillances de l’économie de marché, caractérisée par une production et des échanges commerciaux contrôlés par des multinationales et un secteur financier toujours plus puissant; est convaincu qu’une stratégie de relance devrait mettre l’accent sur les investissements publics à long terme dans les secteurs essentiels de l’économie réelle, qui créeront des emplois de qualité, donneront lieu à un développement à égalité, et qui permettront d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux; souligne que nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’investissement public pour promouvoir le développement d’un secteur manufacturier public, en particulier pour les secteurs stratégiques tels que celui des médicaments, des produits sanitaires, des équipements de protection individuelle et des dispositifs médicaux; souligne que les aides d’État et autres formes d’aide financière de la part des États membres et de l’Union ne doivent être octroyées qu’aux entreprises qui ne se soustraient pas au paiement des impôts et ne versent pas de dividendes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | 🔍 Résultat inconnu

21 quater. demande aux institutions de l’Union et aux États membres d’adopter des mesures pour protéger les emplois et les salaires des millions de travailleurs touchés par la crise, y compris ceux qui occupent un emploi précaire ou atypique, et dont le statut doit être réexaminé de toute urgence; réclame la protection des normes sanitaires et des conditions de travail dans les secteurs jugés essentiels pendant la crise, y compris dans le domaine des soins, dans la construction, les transports, la distribution et la logistique, tout en améliorant les conditions de travail des travailleurs et la reconnaissance dont ils bénéficient;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°30 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission et au Conseil de respecter les prérogatives du Parlement en tant que colégislateur, et de travailler en totale transparence; souligne qu’il ne permettra pas à la Commission et au Conseil de mettre le Parlement dans une situation «à prendre ou à laisser»; souligne que toutes les mesures mises en œuvre par la Commission doivent faire l’objet d’un contrôle du Parlement; réclame que les décisions visant à mettre le Parlement à l’écart soient annulées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | 🔍 Résultat inconnu

22 quinquies. souligne que l’épidémie de COVID-19 ne doit en aucun cas être prise comme excuse pour justifier des retards dans la lutte contre l’urgence climatique et environnementale; souligne qu’il est nécessaire de réduire de 70 % les émissions de CO d’ici à 2030 afin 2 d’atteindre l’objectif d’une augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris, en tenant compte des principes d’équité inscrits dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC); appelle de ses vœux un objectif de 50 % de dépenses en faveur du climat et de l’environnement pour le prochain CFP; réclame une intégration transversale des objectifs de l’accord de Paris et des ODD; souligne qu’une transition juste devrait également être considérée comme une politique horizontale de l’Union; souligne que le Fonds pour une transition juste devrait garantir la transition sociale durable et juste pour tous vers une économie «zéro carbone»;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que, pour prétendre à un financement en faveur de la relance, il faut respecter l’état de droit, respecter l’objectif d’augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris et les objectifs de réduction des émissions d’ici à 2030, se conformer aux objectifs sociaux tels que la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus, et lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | 🔍 Résultat inconnu

N bis. considérant que le rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5º C souligne que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides de grande ampleur et sans précédent dans tous les aspects de la société et qu’une action en faveur du climat avant 2030 est essentielle à cet égard; que le CFP et le plan de relance à la suite de la COVID-19 doivent s'aligner sur la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales de l’Union, que le budget européen devrait soutenir avec constance; insiste sur la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et sur ses graves conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la solidarité et la coopération internationales sont nécessaires pour surmonter cette crise mondiale; demande par conséquent que soient annulées les dotations aux politiques de défense, militaires et de sécurité intérieure, et que leurs budgets respectifs soient réaffectés aux principales politiques de convergence et de solidarité, telles que la cohésion, l’agriculture, l’aide humanitaire et les politiques de voisinage et de développement;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission de proposer un CFP 2021-2027 qui soit beaucoup plus ambitieux et qui soit doté d’enveloppes plus élevées en termes nominaux par rapport au CFP 2014- 2020, en prévoyant des financements accrus pour la politique de cohésion, la politique agricole, la politique en matière de climat, la politique d’emploi et la politique de santé; rappelle sa position adoptée le 14 novembre 2018 et confirmée le 10 octobre 2019, selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018 (soit 1,3 % du RNB de l’Union d’avant la crise; souligne que la crise de la COVID- 19 a radicalement modifié l’ensemble du contexte dans lequel cette position a été adoptée; demande des crédits importants en sus de ceux demandés dans la position du Parlement afin de répondre à la crise actuelle ainsi qu’aux inégalités et aux disparités croissantes entre États membres qui en découlent; insiste sur le fait que la politique de cohésion ne doit pas être considérée comme un simple outil permettant d’augmenter ou de canaliser d’autres fonds et instruments;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | 🔍 Résultat inconnu

5 ter. réaffirme sa position consistant à refuser de donner son approbation à un nouveau CFP avant de s’être mis d’accord au sujet de la révision et de l’extension du système de ressources propres de l’Union européenne; demande que le plafond de ressources propres de l’Union soit porté à 2 % du RNB de l’UE- 27 d’avant la crise pour l’ensemble de la période 2021-2027; souligne que les fonds supplémentaires découlant de cette augmentation devraient être explicitement consacrés aux politiques contribuant à l’atténuation des effets de la crise de la COVID-19, ainsi qu’aux politiques centrales de l’Union dans les domaines sociaux, environnementaux et de la solidarité;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. réclame des mesures pour veiller à ce que les mesures de réaction à la crise qui suivront la pandémie actuelle ne négligent pas les groupes les plus exposés au risque de pauvreté et qui sont déjà marginalisés, y compris les minorités et les personnes issues de l’immigration; demande que la proposition de CFP révisée et le plan de relance prévoient des investissements adéquats et directs pour les organisations de la société civile, y compris les organisations gérées par des migrants et des minorités, mettent l’accent sur celles qui soutiennent les groupes marginalisés et leur donnent les moyens de s’adresser à davantage de personnes; demande que le nouveau CFP garantisse que les ressources destinées à l’accueil des migrants et des réfugiés, ainsi qu’à leur intégration et à leur insertion rapides, prévues dans le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) proposé, ne soient pas diminuées, et que ces groupes puissent prétendre à un soutien adéquat quel que soit leur statut d’immigration;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

6 ter. invite la Commission à préparer sans tarder un plan d’urgence réorienté pour le CFP, qui prévoira non seulement un filet de sécurité pour les bénéficiaires des programmes de l’Union par la simple prorogation des plafonds de 2020, mais qui permettra aussi d’atténuer l’impact grave et multiple de la COVID-19; souligne par ailleurs que ce plan doit prévoir les réajustements, les réorientations et la flexibilité nécessaires ainsi que des augmentations ciblées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que le futur CFP pour 2021-2027 doit comprendre une clause de conditionnalité pour la protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux afin de veiller à ce que, pour bénéficier d’un financement de l’Union, les États membres soient tenus de respecter intégralement l'article 2 du traité sur l’Union européenne;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | 🔍 Résultat inconnu

23 ter. regrette le retard pris par la Commission pour présenter le plan de relance en temps voulu; demande à la Commission de présenter un Fonds européen de relance d’au moins 1 500 milliards d’EUR, financé au moyen d’obligations perpétuelles à taux d’intérêt zéro, devant être réparti entre les États membres dans le respect des règles de cohésion, et à l’aide de subventions sans aucune condition macroéconomique ou autre; est convaincu que ces obligations devraient être achetées par la BCE et exclues à des fins de conformité avec le pacte de stabilité et de croissance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

23 quater. considère que l’enveloppe totale de 540 milliards d’EUR approuvée par l’Eurogroupe le 9 avril 2020 est bien trop insuffisante à la lumière de l’augmentation des besoins; déplore que ces instruments soient surtout des instruments de dette, ce qui entraînera une explosion de la dette publique dans tous les États membres; déplore le caractère limité de la portée et des capacités des opérations possibles, ainsi que la conditionnalité et la surveillance imposées pour recourir aux 240 milliards d’EUR mis à disposition dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, ce qui a poussé les États membres ayant le plus besoin d’un appui financier à ne pas recourir à ces instruments; demande à l’Eurogroupe de reconsidérer, dans sa proposition, aussi bien le niveau d’aide proposé que les conditions pour y avoir accès;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°14 | 🔍 Résultat inconnu

23 quinquies. réclame l’abrogation du pacte de stabilité et de croissance, de la législation sur la gouvernance économique (le «six-pack» et le «two- pack»), du Semestre européen et du traité budgétaire, et demande qu’ils soient remplacés par un pacte du développement durable et de l’emploi, qui garantira emploi, croissance profitant à tous et protection de l’environnement; souligne que l’Union européenne et les États membres développeront ainsi la marge de manœuvre nécessaire pour promouvoir l’investissement public, financer les services publics et leurs fonctions sociales, relancer l’activité économique, en particulier dans les secteurs de la production, et permettre une appropriation et un contrôle publics de secteurs stratégiques de l’économie; souligne en outre que cela permettra de s’assurer que la «flexibilité» que permet désormais l’Union ne soit pas suivie de mesures d’austérité, qui ont appauvri de grands pans de la société, comme cela a été le cas à la suite de la crise de 2008;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°15 | 🔍 Résultat inconnu

23 sexies. insiste pour que le plan de relance et la proposition de CFP révisée garantissent les financements accrus consacrés à l’égalité entre hommes et femmes, aux droits des femmes, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, aux droits de l’homme et aux organisations de la société civile, afin d’assurer la continuité des programmes et de faire face aux conséquences disproportionnées que la crise aura sur les femmes, les filles et les groupes marginalisés; souligne que l’Union doit intégrer la santé et les droits sexuels et reproductifs dans la réponse qu’elle apportera sur le plan humanitaire et du développement à la pandémie de COVID-19 et souligne qu’il est essentiel que les donateurs ne réaffectent pas les fonds déjà été alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à d’autres priorités liées aux mesures destinées à faire face à la COVID-19;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°16 | 🔍 Résultat inconnu

23 septies. exhorte la BCE à annuler les dettes des États membres à hauteur des dépenses exposées par ces États pour lutter contre la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19; exhorte l’Union à engager une révision des traités, au moins en ce qui concerne la politique monétaire, pour permettre à la BCE de prêter directement de l’argent aux États membres et à l’Union, et d’acheter directement auprès des États membres des obligations perpétuelles à taux zéro; demande la renégociation des conditions, des échéances, des intérêts et des montants de la dette publique, pour permettre de réorienter les ressources sur les besoins économiques et sociaux urgents dans les États membres plutôt que sur le service de la dette; invite la Commission à veiller à ce que l’aggravation des inégalités et la dette publique asymétrique causées par la pandémie de COVID-19 soient traitées à l’aide de mesures concrètes qui ne soient pas des mesures d’austérité, y compris à l’aide de prêts à taux zéro, et grâce à la mutualisation et à la restructuration des dettes nouvelles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°17 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. exprime la profonde inquiétude que lui inspire la perte considérable de recettes publiques qui résulte de l’évasion fiscale; estime qu’il est fondamental d’exclure des programmes publics de soutien financier les entreprises qui transfèrent artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et de leur imposer de publier leurs déclarations pays par pays s’ils perçoivent une aide financière d’États membres;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°18 | 🔍 Résultat inconnu

9 ter. souligne que les travailleurs ne devraient en aucun cas faire les frais de cette crise, et invite les institutions de l’Union et les États membres à financer la relance au moyen de taxes ciblant à la fois les grandes entreprises multinationales et les individus les plus riches, à proposer un impôt sur la fortune ambitieux et à mettre en place un taux d’impôt sur les sociétés minimum effectif de 25 %, en prévoyant des taux plus élevés pour les entreprises multinationales dégageant les bénéfices les plus importants, en particulier celles du secteur financier qui ont tiré profit de transactions à court terme et à caractère spéculatif ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°19 | 🔍 Résultat inconnu

9 quater. souligne la nécessité de relocaliser la production et l’industrie en Europe; invite par conséquent à mettre en place un plan d’investissement public pour les secteurs stratégiques, afin d’introduire un filtrage réel des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques et de taxer davantage les biens produits dans des conditions ne respectant pas les normes et les conventions de l’OIT ou les normes écologiques;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°20 | 🔍 Résultat inconnu

21 ter. souligne que les fonds et programmes de relance doivent viser à renforcer le socle européen des droits sociaux ainsi qu’à soutenir et à financer les secteurs stratégiques, notamment les secteurs essentiels au fonctionnement de la vie: la santé, les soins aux personnes âgées et/ou dépendantes, l’industrie, le transport et le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage); souligne que tous les fonds de la politique agricole commune devraient être maintenus et qu’il convient de rétablir la préférence communautaire en faveur des produits de l’Union;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | 🔍 Résultat inconnu

20 bis. souligne qu’une stratégie industrielle véritable, centrée sur les secteurs stratégiques, devrait être au cœur du plan de relance; souligne que ce plan doit développer le potentiel industriel de chaque État membre d’une manière qui favorise la cohésion et qui soit coordonnée; souligne que la pandémie a montré que les secteurs qui sont essentiels à nos existences, tels que la médecine et l’approvisionnement médical, doivent se trouver sous contrôle public;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°22 | 🔍 Résultat inconnu

23 octies. souligne la nécessité d’investir dans la recherche et le développement publics, élément clé du plan relance, et en particulier dans les secteurs stratégiques relatifs à la médicine et aux soins de santé;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. souligne que le financement de la relance doit respecter l’accord de Paris et les objectifs de neutralité climatique; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe constitue l’occasion de promouvoir les industries durables, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans le cadre du plan de relance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°24 | 🔍 Résultat inconnu

23 nonies. estime que l’Union et ses États membres devraient prêter une attention particulière au tourisme et aux secteurs culturels et les aider comme il se doit, notamment dans les îles et les régions ultrapériphériques.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient fournies qu’aux entreprises qui respectent la convention collective applicable; estime en outre que les aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne devraient exclure les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des bonus à leurs directeurs ou font du rachat d’actions; demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient pas fournies aux entreprises immatriculées dans les pays figurant sur la liste de l’Union des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | 🔍 Résultat inconnu

22 ter. demande aux entreprises qui reçoivent des aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne qu’elles s’engagent, au minimum, à conserver tous leurs employés, à maintenir leurs salaires au même niveau et à prolonger leurs contrats pendant la période où elles perçoivent une telle aide; demande à ces entreprises de s’engager à parvenir à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes à court terme;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. est convaincu que la crise actuelle a exacerbé les inégalités entre les hommes et les femmes, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée; estime que la crise a mis en lumière la surreprésentation des femmes dans les professions consistant à prendre soin des autres, professions qui sont souvent déconsidérées, alors qu’elles se sont révélées essentielles pendant cette crise; demande aux États membres d’adopter une politique ambitieuse pour revaloriser les professions du domaine des soins et garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°28 | 🔍 Résultat inconnu

22 quater. souligne que la crise de la COVID-19 a illustré les défaillances de l’économie de marché, caractérisée par une production et des échanges commerciaux contrôlés par des multinationales et un secteur financier toujours plus puissant; est convaincu qu’une stratégie de relance devrait mettre l’accent sur les investissements publics à long terme dans les secteurs essentiels de l’économie réelle, qui créeront des emplois de qualité, donneront lieu à un développement à égalité, et qui permettront d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux; souligne que nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’investissement public pour promouvoir le développement d’un secteur manufacturier public, en particulier pour les secteurs stratégiques tels que celui des médicaments, des produits sanitaires, des équipements de protection individuelle et des dispositifs médicaux; souligne que les aides d’État et autres formes d’aide financière de la part des États membres et de l’Union ne doivent être octroyées qu’aux entreprises qui ne se soustraient pas au paiement des impôts et ne versent pas de dividendes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | 🔍 Résultat inconnu

21 quater. demande aux institutions de l’Union et aux États membres d’adopter des mesures pour protéger les emplois et les salaires des millions de travailleurs touchés par la crise, y compris ceux qui occupent un emploi précaire ou atypique, et dont le statut doit être réexaminé de toute urgence; réclame la protection des normes sanitaires et des conditions de travail dans les secteurs jugés essentiels pendant la crise, y compris dans le domaine des soins, dans la construction, les transports, la distribution et la logistique, tout en améliorant les conditions de travail des travailleurs et la reconnaissance dont ils bénéficient;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°30 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission et au Conseil de respecter les prérogatives du Parlement en tant que colégislateur, et de travailler en totale transparence; souligne qu’il ne permettra pas à la Commission et au Conseil de mettre le Parlement dans une situation «à prendre ou à laisser»; souligne que toutes les mesures mises en œuvre par la Commission doivent faire l’objet d’un contrôle du Parlement; réclame que les décisions visant à mettre le Parlement à l’écart soient annulées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | 🔍 Résultat inconnu

22 quinquies. souligne que l’épidémie de COVID-19 ne doit en aucun cas être prise comme excuse pour justifier des retards dans la lutte contre l’urgence climatique et environnementale; souligne qu’il est nécessaire de réduire de 70 % les émissions de CO d’ici à 2030 afin 2 d’atteindre l’objectif d’une augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris, en tenant compte des principes d’équité inscrits dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC); appelle de ses vœux un objectif de 50 % de dépenses en faveur du climat et de l’environnement pour le prochain CFP; réclame une intégration transversale des objectifs de l’accord de Paris et des ODD; souligne qu’une transition juste devrait également être considérée comme une politique horizontale de l’Union; souligne que le Fonds pour une transition juste devrait garantir la transition sociale durable et juste pour tous vers une économie «zéro carbone»;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que, pour prétendre à un financement en faveur de la relance, il faut respecter l’état de droit, respecter l’objectif d’augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris et les objectifs de réduction des émissions d’ici à 2030, se conformer aux objectifs sociaux tels que la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus, et lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°33 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. estime que les entreprises qui opèrent dans des paradis fiscaux au sein de l’Union sans y mener d’activité économique réelle ne devraient recevoir aucune aide financière de l’État;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | 🔍 Résultat inconnu

N bis. considérant que le rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5º C souligne que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides de grande ampleur et sans précédent dans tous les aspects de la société et qu’une action en faveur du climat avant 2030 est essentielle à cet égard; que le CFP et le plan de relance à la suite de la COVID-19 doivent s'aligner sur la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales de l’Union, que le budget européen devrait soutenir avec constance; insiste sur la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et sur ses graves conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la solidarité et la coopération internationales sont nécessaires pour surmonter cette crise mondiale; demande par conséquent que soient annulées les dotations aux politiques de défense, militaires et de sécurité intérieure, et que leurs budgets respectifs soient réaffectés aux principales politiques de convergence et de solidarité, telles que la cohésion, l’agriculture, l’aide humanitaire et les politiques de voisinage et de développement;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission de proposer un CFP 2021-2027 qui soit beaucoup plus ambitieux et qui soit doté d’enveloppes plus élevées en termes nominaux par rapport au CFP 2014- 2020, en prévoyant des financements accrus pour la politique de cohésion, la politique agricole, la politique en matière de climat, la politique d’emploi et la politique de santé; rappelle sa position adoptée le 14 novembre 2018 et confirmée le 10 octobre 2019, selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018 (soit 1,3 % du RNB de l’Union d’avant la crise; souligne que la crise de la COVID- 19 a radicalement modifié l’ensemble du contexte dans lequel cette position a été adoptée; demande des crédits importants en sus de ceux demandés dans la position du Parlement afin de répondre à la crise actuelle ainsi qu’aux inégalités et aux disparités croissantes entre États membres qui en découlent; insiste sur le fait que la politique de cohésion ne doit pas être considérée comme un simple outil permettant d’augmenter ou de canaliser d’autres fonds et instruments;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | 🔍 Résultat inconnu

5 ter. réaffirme sa position consistant à refuser de donner son approbation à un nouveau CFP avant de s’être mis d’accord au sujet de la révision et de l’extension du système de ressources propres de l’Union européenne; demande que le plafond de ressources propres de l’Union soit porté à 2 % du RNB de l’UE- 27 d’avant la crise pour l’ensemble de la période 2021-2027; souligne que les fonds supplémentaires découlant de cette augmentation devraient être explicitement consacrés aux politiques contribuant à l’atténuation des effets de la crise de la COVID-19, ainsi qu’aux politiques centrales de l’Union dans les domaines sociaux, environnementaux et de la solidarité;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. réclame des mesures pour veiller à ce que les mesures de réaction à la crise qui suivront la pandémie actuelle ne négligent pas les groupes les plus exposés au risque de pauvreté et qui sont déjà marginalisés, y compris les minorités et les personnes issues de l’immigration; demande que la proposition de CFP révisée et le plan de relance prévoient des investissements adéquats et directs pour les organisations de la société civile, y compris les organisations gérées par des migrants et des minorités, mettent l’accent sur celles qui soutiennent les groupes marginalisés et leur donnent les moyens de s’adresser à davantage de personnes; demande que le nouveau CFP garantisse que les ressources destinées à l’accueil des migrants et des réfugiés, ainsi qu’à leur intégration et à leur insertion rapides, prévues dans le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) proposé, ne soient pas diminuées, et que ces groupes puissent prétendre à un soutien adéquat quel que soit leur statut d’immigration;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

6 ter. invite la Commission à préparer sans tarder un plan d’urgence réorienté pour le CFP, qui prévoira non seulement un filet de sécurité pour les bénéficiaires des programmes de l’Union par la simple prorogation des plafonds de 2020, mais qui permettra aussi d’atténuer l’impact grave et multiple de la COVID-19; souligne par ailleurs que ce plan doit prévoir les réajustements, les réorientations et la flexibilité nécessaires ainsi que des augmentations ciblées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que le futur CFP pour 2021-2027 doit comprendre une clause de conditionnalité pour la protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux afin de veiller à ce que, pour bénéficier d’un financement de l’Union, les États membres soient tenus de respecter intégralement l'article 2 du traité sur l’Union européenne;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

23 ter. regrette le retard pris par la Commission pour présenter le plan de relance en temps voulu; demande à la Commission de présenter un Fonds européen de relance d’au moins 1 500 milliards d’EUR, financé au moyen d’obligations perpétuelles à taux d’intérêt zéro, devant être réparti entre les États membres dans le respect des règles de cohésion, et à l’aide de subventions sans aucune condition macroéconomique ou autre; est convaincu que ces obligations devraient être achetées par la BCE et exclues à des fins de conformité avec le pacte de stabilité et de croissance;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

23 quater. considère que l’enveloppe totale de 540 milliards d’EUR approuvée par l’Eurogroupe le 9 avril 2020 est bien trop insuffisante à la lumière de l’augmentation des besoins; déplore que ces instruments soient surtout des instruments de dette, ce qui entraînera une explosion de la dette publique dans tous les États membres; déplore le caractère limité de la portée et des capacités des opérations possibles, ainsi que la conditionnalité et la surveillance imposées pour recourir aux 240 milliards d’EUR mis à disposition dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, ce qui a poussé les États membres ayant le plus besoin d’un appui financier à ne pas recourir à ces instruments; demande à l’Eurogroupe de reconsidérer, dans sa proposition, aussi bien le niveau d’aide proposé que les conditions pour y avoir accès;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°14 | 🔍 Résultat inconnu

23 quinquies. réclame l’abrogation du pacte de stabilité et de croissance, de la législation sur la gouvernance économique (le «six-pack» et le «two- pack»), du Semestre européen et du traité budgétaire, et demande qu’ils soient remplacés par un pacte du développement durable et de l’emploi, qui garantira emploi, croissance profitant à tous et protection de l’environnement; souligne que l’Union européenne et les États membres développeront ainsi la marge de manœuvre nécessaire pour promouvoir l’investissement public, financer les services publics et leurs fonctions sociales, relancer l’activité économique, en particulier dans les secteurs de la production, et permettre une appropriation et un contrôle publics de secteurs stratégiques de l’économie; souligne en outre que cela permettra de s’assurer que la «flexibilité» que permet désormais l’Union ne soit pas suivie de mesures d’austérité, qui ont appauvri de grands pans de la société, comme cela a été le cas à la suite de la crise de 2008;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°15 | 🔍 Résultat inconnu

23 sexies. insiste pour que le plan de relance et la proposition de CFP révisée garantissent les financements accrus consacrés à l’égalité entre hommes et femmes, aux droits des femmes, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, aux droits de l’homme et aux organisations de la société civile, afin d’assurer la continuité des programmes et de faire face aux conséquences disproportionnées que la crise aura sur les femmes, les filles et les groupes marginalisés; souligne que l’Union doit intégrer la santé et les droits sexuels et reproductifs dans la réponse qu’elle apportera sur le plan humanitaire et du développement à la pandémie de COVID-19 et souligne qu’il est essentiel que les donateurs ne réaffectent pas les fonds déjà été alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à d’autres priorités liées aux mesures destinées à faire face à la COVID-19;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°16 | ❌️ Rejeté

23 septies. exhorte la BCE à annuler les dettes des États membres à hauteur des dépenses exposées par ces États pour lutter contre la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19; exhorte l’Union à engager une révision des traités, au moins en ce qui concerne la politique monétaire, pour permettre à la BCE de prêter directement de l’argent aux États membres et à l’Union, et d’acheter directement auprès des États membres des obligations perpétuelles à taux zéro; demande la renégociation des conditions, des échéances, des intérêts et des montants de la dette publique, pour permettre de réorienter les ressources sur les besoins économiques et sociaux urgents dans les États membres plutôt que sur le service de la dette; invite la Commission à veiller à ce que l’aggravation des inégalités et la dette publique asymétrique causées par la pandémie de COVID-19 soient traitées à l’aide de mesures concrètes qui ne soient pas des mesures d’austérité, y compris à l’aide de prêts à taux zéro, et grâce à la mutualisation et à la restructuration des dettes nouvelles;

Déposé par ECR
Amendement n°17 | ❌️ Rejeté

9 bis. exprime la profonde inquiétude que lui inspire la perte considérable de recettes publiques qui résulte de l’évasion fiscale; estime qu’il est fondamental d’exclure des programmes publics de soutien financier les entreprises qui transfèrent artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et de leur imposer de publier leurs déclarations pays par pays s’ils perçoivent une aide financière d’États membres;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)
Amendement n°18 | 🔍 Résultat inconnu

9 ter. souligne que les travailleurs ne devraient en aucun cas faire les frais de cette crise, et invite les institutions de l’Union et les États membres à financer la relance au moyen de taxes ciblant à la fois les grandes entreprises multinationales et les individus les plus riches, à proposer un impôt sur la fortune ambitieux et à mettre en place un taux d’impôt sur les sociétés minimum effectif de 25 %, en prévoyant des taux plus élevés pour les entreprises multinationales dégageant les bénéfices les plus importants, en particulier celles du secteur financier qui ont tiré profit de transactions à court terme et à caractère spéculatif ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°19 | 🔍 Résultat inconnu

9 quater. souligne la nécessité de relocaliser la production et l’industrie en Europe; invite par conséquent à mettre en place un plan d’investissement public pour les secteurs stratégiques, afin d’introduire un filtrage réel des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques et de taxer davantage les biens produits dans des conditions ne respectant pas les normes et les conventions de l’OIT ou les normes écologiques;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°20 | 🔍 Résultat inconnu

21 ter. souligne que les fonds et programmes de relance doivent viser à renforcer le socle européen des droits sociaux ainsi qu’à soutenir et à financer les secteurs stratégiques, notamment les secteurs essentiels au fonctionnement de la vie: la santé, les soins aux personnes âgées et/ou dépendantes, l’industrie, le transport et le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage); souligne que tous les fonds de la politique agricole commune devraient être maintenus et qu’il convient de rétablir la préférence communautaire en faveur des produits de l’Union;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | 🔍 Résultat inconnu

20 bis. souligne qu’une stratégie industrielle véritable, centrée sur les secteurs stratégiques, devrait être au cœur du plan de relance; souligne que ce plan doit développer le potentiel industriel de chaque État membre d’une manière qui favorise la cohésion et qui soit coordonnée; souligne que la pandémie a montré que les secteurs qui sont essentiels à nos existences, tels que la médecine et l’approvisionnement médical, doivent se trouver sous contrôle public;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°22 | 🔍 Résultat inconnu

23 octies. souligne la nécessité d’investir dans la recherche et le développement publics, élément clé du plan relance, et en particulier dans les secteurs stratégiques relatifs à la médicine et aux soins de santé;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. souligne que le financement de la relance doit respecter l’accord de Paris et les objectifs de neutralité climatique; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe constitue l’occasion de promouvoir les industries durables, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans le cadre du plan de relance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°24 | 🔍 Résultat inconnu

23 nonies. estime que l’Union et ses États membres devraient prêter une attention particulière au tourisme et aux secteurs culturels et les aider comme il se doit, notamment dans les îles et les régions ultrapériphériques.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient fournies qu’aux entreprises qui respectent la convention collective applicable; estime en outre que les aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne devraient exclure les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des bonus à leurs directeurs ou font du rachat d’actions; demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient pas fournies aux entreprises immatriculées dans les pays figurant sur la liste de l’Union des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | 🔍 Résultat inconnu

22 ter. demande aux entreprises qui reçoivent des aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne qu’elles s’engagent, au minimum, à conserver tous leurs employés, à maintenir leurs salaires au même niveau et à prolonger leurs contrats pendant la période où elles perçoivent une telle aide; demande à ces entreprises de s’engager à parvenir à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes à court terme;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. est convaincu que la crise actuelle a exacerbé les inégalités entre les hommes et les femmes, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée; estime que la crise a mis en lumière la surreprésentation des femmes dans les professions consistant à prendre soin des autres, professions qui sont souvent déconsidérées, alors qu’elles se sont révélées essentielles pendant cette crise; demande aux États membres d’adopter une politique ambitieuse pour revaloriser les professions du domaine des soins et garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°28 | 🔍 Résultat inconnu

22 quater. souligne que la crise de la COVID-19 a illustré les défaillances de l’économie de marché, caractérisée par une production et des échanges commerciaux contrôlés par des multinationales et un secteur financier toujours plus puissant; est convaincu qu’une stratégie de relance devrait mettre l’accent sur les investissements publics à long terme dans les secteurs essentiels de l’économie réelle, qui créeront des emplois de qualité, donneront lieu à un développement à égalité, et qui permettront d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux; souligne que nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’investissement public pour promouvoir le développement d’un secteur manufacturier public, en particulier pour les secteurs stratégiques tels que celui des médicaments, des produits sanitaires, des équipements de protection individuelle et des dispositifs médicaux; souligne que les aides d’État et autres formes d’aide financière de la part des États membres et de l’Union ne doivent être octroyées qu’aux entreprises qui ne se soustraient pas au paiement des impôts et ne versent pas de dividendes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | 🔍 Résultat inconnu

21 quater. demande aux institutions de l’Union et aux États membres d’adopter des mesures pour protéger les emplois et les salaires des millions de travailleurs touchés par la crise, y compris ceux qui occupent un emploi précaire ou atypique, et dont le statut doit être réexaminé de toute urgence; réclame la protection des normes sanitaires et des conditions de travail dans les secteurs jugés essentiels pendant la crise, y compris dans le domaine des soins, dans la construction, les transports, la distribution et la logistique, tout en améliorant les conditions de travail des travailleurs et la reconnaissance dont ils bénéficient;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°30 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission et au Conseil de respecter les prérogatives du Parlement en tant que colégislateur, et de travailler en totale transparence; souligne qu’il ne permettra pas à la Commission et au Conseil de mettre le Parlement dans une situation «à prendre ou à laisser»; souligne que toutes les mesures mises en œuvre par la Commission doivent faire l’objet d’un contrôle du Parlement; réclame que les décisions visant à mettre le Parlement à l’écart soient annulées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | 🔍 Résultat inconnu

22 quinquies. souligne que l’épidémie de COVID-19 ne doit en aucun cas être prise comme excuse pour justifier des retards dans la lutte contre l’urgence climatique et environnementale; souligne qu’il est nécessaire de réduire de 70 % les émissions de CO d’ici à 2030 afin 2 d’atteindre l’objectif d’une augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris, en tenant compte des principes d’équité inscrits dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC); appelle de ses vœux un objectif de 50 % de dépenses en faveur du climat et de l’environnement pour le prochain CFP; réclame une intégration transversale des objectifs de l’accord de Paris et des ODD; souligne qu’une transition juste devrait également être considérée comme une politique horizontale de l’Union; souligne que le Fonds pour une transition juste devrait garantir la transition sociale durable et juste pour tous vers une économie «zéro carbone»;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que, pour prétendre à un financement en faveur de la relance, il faut respecter l’état de droit, respecter l’objectif d’augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris et les objectifs de réduction des émissions d’ici à 2030, se conformer aux objectifs sociaux tels que la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus, et lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°33 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. estime que les entreprises qui opèrent dans des paradis fiscaux au sein de l’Union sans y mener d’activité économique réelle ne devraient recevoir aucune aide financière de l’État;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | 🔍 Résultat inconnu

N bis. considérant que le rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5º C souligne que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides de grande ampleur et sans précédent dans tous les aspects de la société et qu’une action en faveur du climat avant 2030 est essentielle à cet égard; que le CFP et le plan de relance à la suite de la COVID-19 doivent s'aligner sur la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales de l’Union, que le budget européen devrait soutenir avec constance; insiste sur la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et sur ses graves conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la solidarité et la coopération internationales sont nécessaires pour surmonter cette crise mondiale; demande par conséquent que soient annulées les dotations aux politiques de défense, militaires et de sécurité intérieure, et que leurs budgets respectifs soient réaffectés aux principales politiques de convergence et de solidarité, telles que la cohésion, l’agriculture, l’aide humanitaire et les politiques de voisinage et de développement;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

5 bis. demande à la Commission de proposer un CFP 2021-2027 qui soit beaucoup plus ambitieux et qui soit doté d’enveloppes plus élevées en termes nominaux par rapport au CFP 2014- 2020, en prévoyant des financements accrus pour la politique de cohésion, la politique agricole, la politique en matière de climat, la politique d’emploi et la politique de santé; rappelle sa position adoptée le 14 novembre 2018 et confirmée le 10 octobre 2019, selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018 (soit 1,3 % du RNB de l’Union d’avant la crise; souligne que la crise de la COVID- 19 a radicalement modifié l’ensemble du contexte dans lequel cette position a été adoptée; demande des crédits importants en sus de ceux demandés dans la position du Parlement afin de répondre à la crise actuelle ainsi qu’aux inégalités et aux disparités croissantes entre États membres qui en découlent; insiste sur le fait que la politique de cohésion ne doit pas être considérée comme un simple outil permettant d’augmenter ou de canaliser d’autres fonds et instruments;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)
Amendement n°8 | 🔍 Résultat inconnu

5 ter. réaffirme sa position consistant à refuser de donner son approbation à un nouveau CFP avant de s’être mis d’accord au sujet de la révision et de l’extension du système de ressources propres de l’Union européenne; demande que le plafond de ressources propres de l’Union soit porté à 2 % du RNB de l’UE- 27 d’avant la crise pour l’ensemble de la période 2021-2027; souligne que les fonds supplémentaires découlant de cette augmentation devraient être explicitement consacrés aux politiques contribuant à l’atténuation des effets de la crise de la COVID-19, ainsi qu’aux politiques centrales de l’Union dans les domaines sociaux, environnementaux et de la solidarité;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. réclame des mesures pour veiller à ce que les mesures de réaction à la crise qui suivront la pandémie actuelle ne négligent pas les groupes les plus exposés au risque de pauvreté et qui sont déjà marginalisés, y compris les minorités et les personnes issues de l’immigration; demande que la proposition de CFP révisée et le plan de relance prévoient des investissements adéquats et directs pour les organisations de la société civile, y compris les organisations gérées par des migrants et des minorités, mettent l’accent sur celles qui soutiennent les groupes marginalisés et leur donnent les moyens de s’adresser à davantage de personnes; demande que le nouveau CFP garantisse que les ressources destinées à l’accueil des migrants et des réfugiés, ainsi qu’à leur intégration et à leur insertion rapides, prévues dans le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) proposé, ne soient pas diminuées, et que ces groupes puissent prétendre à un soutien adéquat quel que soit leur statut d’immigration;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

6 ter. invite la Commission à préparer sans tarder un plan d’urgence réorienté pour le CFP, qui prévoira non seulement un filet de sécurité pour les bénéficiaires des programmes de l’Union par la simple prorogation des plafonds de 2020, mais qui permettra aussi d’atténuer l’impact grave et multiple de la COVID-19; souligne par ailleurs que ce plan doit prévoir les réajustements, les réorientations et la flexibilité nécessaires ainsi que des augmentations ciblées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que le futur CFP pour 2021-2027 doit comprendre une clause de conditionnalité pour la protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux afin de veiller à ce que, pour bénéficier d’un financement de l’Union, les États membres soient tenus de respecter intégralement l'article 2 du traité sur l’Union européenne;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | 🔍 Résultat inconnu

23 ter. regrette le retard pris par la Commission pour présenter le plan de relance en temps voulu; demande à la Commission de présenter un Fonds européen de relance d’au moins 1 500 milliards d’EUR, financé au moyen d’obligations perpétuelles à taux d’intérêt zéro, devant être réparti entre les États membres dans le respect des règles de cohésion, et à l’aide de subventions sans aucune condition macroéconomique ou autre; est convaincu que ces obligations devraient être achetées par la BCE et exclues à des fins de conformité avec le pacte de stabilité et de croissance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

23 quater. considère que l’enveloppe totale de 540 milliards d’EUR approuvée par l’Eurogroupe le 9 avril 2020 est bien trop insuffisante à la lumière de l’augmentation des besoins; déplore que ces instruments soient surtout des instruments de dette, ce qui entraînera une explosion de la dette publique dans tous les États membres; déplore le caractère limité de la portée et des capacités des opérations possibles, ainsi que la conditionnalité et la surveillance imposées pour recourir aux 240 milliards d’EUR mis à disposition dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, ce qui a poussé les États membres ayant le plus besoin d’un appui financier à ne pas recourir à ces instruments; demande à l’Eurogroupe de reconsidérer, dans sa proposition, aussi bien le niveau d’aide proposé que les conditions pour y avoir accès;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°14 | 🔍 Résultat inconnu

23 quinquies. réclame l’abrogation du pacte de stabilité et de croissance, de la législation sur la gouvernance économique (le «six-pack» et le «two- pack»), du Semestre européen et du traité budgétaire, et demande qu’ils soient remplacés par un pacte du développement durable et de l’emploi, qui garantira emploi, croissance profitant à tous et protection de l’environnement; souligne que l’Union européenne et les États membres développeront ainsi la marge de manœuvre nécessaire pour promouvoir l’investissement public, financer les services publics et leurs fonctions sociales, relancer l’activité économique, en particulier dans les secteurs de la production, et permettre une appropriation et un contrôle publics de secteurs stratégiques de l’économie; souligne en outre que cela permettra de s’assurer que la «flexibilité» que permet désormais l’Union ne soit pas suivie de mesures d’austérité, qui ont appauvri de grands pans de la société, comme cela a été le cas à la suite de la crise de 2008;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°15 | 🔍 Résultat inconnu

23 sexies. insiste pour que le plan de relance et la proposition de CFP révisée garantissent les financements accrus consacrés à l’égalité entre hommes et femmes, aux droits des femmes, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, aux droits de l’homme et aux organisations de la société civile, afin d’assurer la continuité des programmes et de faire face aux conséquences disproportionnées que la crise aura sur les femmes, les filles et les groupes marginalisés; souligne que l’Union doit intégrer la santé et les droits sexuels et reproductifs dans la réponse qu’elle apportera sur le plan humanitaire et du développement à la pandémie de COVID-19 et souligne qu’il est essentiel que les donateurs ne réaffectent pas les fonds déjà été alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à d’autres priorités liées aux mesures destinées à faire face à la COVID-19;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°16 | 🔍 Résultat inconnu

23 septies. exhorte la BCE à annuler les dettes des États membres à hauteur des dépenses exposées par ces États pour lutter contre la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19; exhorte l’Union à engager une révision des traités, au moins en ce qui concerne la politique monétaire, pour permettre à la BCE de prêter directement de l’argent aux États membres et à l’Union, et d’acheter directement auprès des États membres des obligations perpétuelles à taux zéro; demande la renégociation des conditions, des échéances, des intérêts et des montants de la dette publique, pour permettre de réorienter les ressources sur les besoins économiques et sociaux urgents dans les États membres plutôt que sur le service de la dette; invite la Commission à veiller à ce que l’aggravation des inégalités et la dette publique asymétrique causées par la pandémie de COVID-19 soient traitées à l’aide de mesures concrètes qui ne soient pas des mesures d’austérité, y compris à l’aide de prêts à taux zéro, et grâce à la mutualisation et à la restructuration des dettes nouvelles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°17 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. exprime la profonde inquiétude que lui inspire la perte considérable de recettes publiques qui résulte de l’évasion fiscale; estime qu’il est fondamental d’exclure des programmes publics de soutien financier les entreprises qui transfèrent artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et de leur imposer de publier leurs déclarations pays par pays s’ils perçoivent une aide financière d’États membres;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°18 | 🔍 Résultat inconnu

9 ter. souligne que les travailleurs ne devraient en aucun cas faire les frais de cette crise, et invite les institutions de l’Union et les États membres à financer la relance au moyen de taxes ciblant à la fois les grandes entreprises multinationales et les individus les plus riches, à proposer un impôt sur la fortune ambitieux et à mettre en place un taux d’impôt sur les sociétés minimum effectif de 25 %, en prévoyant des taux plus élevés pour les entreprises multinationales dégageant les bénéfices les plus importants, en particulier celles du secteur financier qui ont tiré profit de transactions à court terme et à caractère spéculatif ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°19 | 🔍 Résultat inconnu

9 quater. souligne la nécessité de relocaliser la production et l’industrie en Europe; invite par conséquent à mettre en place un plan d’investissement public pour les secteurs stratégiques, afin d’introduire un filtrage réel des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques et de taxer davantage les biens produits dans des conditions ne respectant pas les normes et les conventions de l’OIT ou les normes écologiques;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°20 | 🔍 Résultat inconnu

21 ter. souligne que les fonds et programmes de relance doivent viser à renforcer le socle européen des droits sociaux ainsi qu’à soutenir et à financer les secteurs stratégiques, notamment les secteurs essentiels au fonctionnement de la vie: la santé, les soins aux personnes âgées et/ou dépendantes, l’industrie, le transport et le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage); souligne que tous les fonds de la politique agricole commune devraient être maintenus et qu’il convient de rétablir la préférence communautaire en faveur des produits de l’Union;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | 🔍 Résultat inconnu

20 bis. souligne qu’une stratégie industrielle véritable, centrée sur les secteurs stratégiques, devrait être au cœur du plan de relance; souligne que ce plan doit développer le potentiel industriel de chaque État membre d’une manière qui favorise la cohésion et qui soit coordonnée; souligne que la pandémie a montré que les secteurs qui sont essentiels à nos existences, tels que la médecine et l’approvisionnement médical, doivent se trouver sous contrôle public;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°22 | 🔍 Résultat inconnu

23 octies. souligne la nécessité d’investir dans la recherche et le développement publics, élément clé du plan relance, et en particulier dans les secteurs stratégiques relatifs à la médicine et aux soins de santé;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. souligne que le financement de la relance doit respecter l’accord de Paris et les objectifs de neutralité climatique; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe constitue l’occasion de promouvoir les industries durables, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans le cadre du plan de relance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°24 | 🔍 Résultat inconnu

23 nonies. estime que l’Union et ses États membres devraient prêter une attention particulière au tourisme et aux secteurs culturels et les aider comme il se doit, notamment dans les îles et les régions ultrapériphériques.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient fournies qu’aux entreprises qui respectent la convention collective applicable; estime en outre que les aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne devraient exclure les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des bonus à leurs directeurs ou font du rachat d’actions; demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient pas fournies aux entreprises immatriculées dans les pays figurant sur la liste de l’Union des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | 🔍 Résultat inconnu

22 ter. demande aux entreprises qui reçoivent des aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne qu’elles s’engagent, au minimum, à conserver tous leurs employés, à maintenir leurs salaires au même niveau et à prolonger leurs contrats pendant la période où elles perçoivent une telle aide; demande à ces entreprises de s’engager à parvenir à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes à court terme;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. est convaincu que la crise actuelle a exacerbé les inégalités entre les hommes et les femmes, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée; estime que la crise a mis en lumière la surreprésentation des femmes dans les professions consistant à prendre soin des autres, professions qui sont souvent déconsidérées, alors qu’elles se sont révélées essentielles pendant cette crise; demande aux États membres d’adopter une politique ambitieuse pour revaloriser les professions du domaine des soins et garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°28 | ❌️ Rejeté

22 quater. souligne que la crise de la COVID-19 a illustré les défaillances de l’économie de marché, caractérisée par une production et des échanges commerciaux contrôlés par des multinationales et un secteur financier toujours plus puissant; est convaincu qu’une stratégie de relance devrait mettre l’accent sur les investissements publics à long terme dans les secteurs essentiels de l’économie réelle, qui créeront des emplois de qualité, donneront lieu à un développement à égalité, et qui permettront d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux; souligne que nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’investissement public pour promouvoir le développement d’un secteur manufacturier public, en particulier pour les secteurs stratégiques tels que celui des médicaments, des produits sanitaires, des équipements de protection individuelle et des dispositifs médicaux; souligne que les aides d’État et autres formes d’aide financière de la part des États membres et de l’Union ne doivent être octroyées qu’aux entreprises qui ne se soustraient pas au paiement des impôts et ne versent pas de dividendes;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°29 | ❌️ Rejeté

21 quater. demande aux institutions de l’Union et aux États membres d’adopter des mesures pour protéger les emplois et les salaires des millions de travailleurs touchés par la crise, y compris ceux qui occupent un emploi précaire ou atypique, et dont le statut doit être réexaminé de toute urgence; réclame la protection des normes sanitaires et des conditions de travail dans les secteurs jugés essentiels pendant la crise, y compris dans le domaine des soins, dans la construction, les transports, la distribution et la logistique, tout en améliorant les conditions de travail des travailleurs et la reconnaissance dont ils bénéficient;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°30 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission et au Conseil de respecter les prérogatives du Parlement en tant que colégislateur, et de travailler en totale transparence; souligne qu’il ne permettra pas à la Commission et au Conseil de mettre le Parlement dans une situation «à prendre ou à laisser»; souligne que toutes les mesures mises en œuvre par la Commission doivent faire l’objet d’un contrôle du Parlement; réclame que les décisions visant à mettre le Parlement à l’écart soient annulées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | 🔍 Résultat inconnu

22 quinquies. souligne que l’épidémie de COVID-19 ne doit en aucun cas être prise comme excuse pour justifier des retards dans la lutte contre l’urgence climatique et environnementale; souligne qu’il est nécessaire de réduire de 70 % les émissions de CO d’ici à 2030 afin 2 d’atteindre l’objectif d’une augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris, en tenant compte des principes d’équité inscrits dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC); appelle de ses vœux un objectif de 50 % de dépenses en faveur du climat et de l’environnement pour le prochain CFP; réclame une intégration transversale des objectifs de l’accord de Paris et des ODD; souligne qu’une transition juste devrait également être considérée comme une politique horizontale de l’Union; souligne que le Fonds pour une transition juste devrait garantir la transition sociale durable et juste pour tous vers une économie «zéro carbone»;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que, pour prétendre à un financement en faveur de la relance, il faut respecter l’état de droit, respecter l’objectif d’augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris et les objectifs de réduction des émissions d’ici à 2030, se conformer aux objectifs sociaux tels que la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus, et lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°33 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. estime que les entreprises qui opèrent dans des paradis fiscaux au sein de l’Union sans y mener d’activité économique réelle ne devraient recevoir aucune aide financière de l’État;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | 🔍 Résultat inconnu

N bis. considérant que le rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5º C souligne que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides de grande ampleur et sans précédent dans tous les aspects de la société et qu’une action en faveur du climat avant 2030 est essentielle à cet égard; que le CFP et le plan de relance à la suite de la COVID-19 doivent s'aligner sur la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales de l’Union, que le budget européen devrait soutenir avec constance; insiste sur la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et sur ses graves conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la solidarité et la coopération internationales sont nécessaires pour surmonter cette crise mondiale; demande par conséquent que soient annulées les dotations aux politiques de défense, militaires et de sécurité intérieure, et que leurs budgets respectifs soient réaffectés aux principales politiques de convergence et de solidarité, telles que la cohésion, l’agriculture, l’aide humanitaire et les politiques de voisinage et de développement;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission de proposer un CFP 2021-2027 qui soit beaucoup plus ambitieux et qui soit doté d’enveloppes plus élevées en termes nominaux par rapport au CFP 2014- 2020, en prévoyant des financements accrus pour la politique de cohésion, la politique agricole, la politique en matière de climat, la politique d’emploi et la politique de santé; rappelle sa position adoptée le 14 novembre 2018 et confirmée le 10 octobre 2019, selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018 (soit 1,3 % du RNB de l’Union d’avant la crise; souligne que la crise de la COVID- 19 a radicalement modifié l’ensemble du contexte dans lequel cette position a été adoptée; demande des crédits importants en sus de ceux demandés dans la position du Parlement afin de répondre à la crise actuelle ainsi qu’aux inégalités et aux disparités croissantes entre États membres qui en découlent; insiste sur le fait que la politique de cohésion ne doit pas être considérée comme un simple outil permettant d’augmenter ou de canaliser d’autres fonds et instruments;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | 🔍 Résultat inconnu

5 ter. réaffirme sa position consistant à refuser de donner son approbation à un nouveau CFP avant de s’être mis d’accord au sujet de la révision et de l’extension du système de ressources propres de l’Union européenne; demande que le plafond de ressources propres de l’Union soit porté à 2 % du RNB de l’UE- 27 d’avant la crise pour l’ensemble de la période 2021-2027; souligne que les fonds supplémentaires découlant de cette augmentation devraient être explicitement consacrés aux politiques contribuant à l’atténuation des effets de la crise de la COVID-19, ainsi qu’aux politiques centrales de l’Union dans les domaines sociaux, environnementaux et de la solidarité;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. réclame des mesures pour veiller à ce que les mesures de réaction à la crise qui suivront la pandémie actuelle ne négligent pas les groupes les plus exposés au risque de pauvreté et qui sont déjà marginalisés, y compris les minorités et les personnes issues de l’immigration; demande que la proposition de CFP révisée et le plan de relance prévoient des investissements adéquats et directs pour les organisations de la société civile, y compris les organisations gérées par des migrants et des minorités, mettent l’accent sur celles qui soutiennent les groupes marginalisés et leur donnent les moyens de s’adresser à davantage de personnes; demande que le nouveau CFP garantisse que les ressources destinées à l’accueil des migrants et des réfugiés, ainsi qu’à leur intégration et à leur insertion rapides, prévues dans le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) proposé, ne soient pas diminuées, et que ces groupes puissent prétendre à un soutien adéquat quel que soit leur statut d’immigration;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

6 ter. invite la Commission à préparer sans tarder un plan d’urgence réorienté pour le CFP, qui prévoira non seulement un filet de sécurité pour les bénéficiaires des programmes de l’Union par la simple prorogation des plafonds de 2020, mais qui permettra aussi d’atténuer l’impact grave et multiple de la COVID-19; souligne par ailleurs que ce plan doit prévoir les réajustements, les réorientations et la flexibilité nécessaires ainsi que des augmentations ciblées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que le futur CFP pour 2021-2027 doit comprendre une clause de conditionnalité pour la protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux afin de veiller à ce que, pour bénéficier d’un financement de l’Union, les États membres soient tenus de respecter intégralement l'article 2 du traité sur l’Union européenne;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | 🔍 Résultat inconnu

23 ter. regrette le retard pris par la Commission pour présenter le plan de relance en temps voulu; demande à la Commission de présenter un Fonds européen de relance d’au moins 1 500 milliards d’EUR, financé au moyen d’obligations perpétuelles à taux d’intérêt zéro, devant être réparti entre les États membres dans le respect des règles de cohésion, et à l’aide de subventions sans aucune condition macroéconomique ou autre; est convaincu que ces obligations devraient être achetées par la BCE et exclues à des fins de conformité avec le pacte de stabilité et de croissance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

23 quater. considère que l’enveloppe totale de 540 milliards d’EUR approuvée par l’Eurogroupe le 9 avril 2020 est bien trop insuffisante à la lumière de l’augmentation des besoins; déplore que ces instruments soient surtout des instruments de dette, ce qui entraînera une explosion de la dette publique dans tous les États membres; déplore le caractère limité de la portée et des capacités des opérations possibles, ainsi que la conditionnalité et la surveillance imposées pour recourir aux 240 milliards d’EUR mis à disposition dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, ce qui a poussé les États membres ayant le plus besoin d’un appui financier à ne pas recourir à ces instruments; demande à l’Eurogroupe de reconsidérer, dans sa proposition, aussi bien le niveau d’aide proposé que les conditions pour y avoir accès;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°14 | 🔍 Résultat inconnu

23 quinquies. réclame l’abrogation du pacte de stabilité et de croissance, de la législation sur la gouvernance économique (le «six-pack» et le «two- pack»), du Semestre européen et du traité budgétaire, et demande qu’ils soient remplacés par un pacte du développement durable et de l’emploi, qui garantira emploi, croissance profitant à tous et protection de l’environnement; souligne que l’Union européenne et les États membres développeront ainsi la marge de manœuvre nécessaire pour promouvoir l’investissement public, financer les services publics et leurs fonctions sociales, relancer l’activité économique, en particulier dans les secteurs de la production, et permettre une appropriation et un contrôle publics de secteurs stratégiques de l’économie; souligne en outre que cela permettra de s’assurer que la «flexibilité» que permet désormais l’Union ne soit pas suivie de mesures d’austérité, qui ont appauvri de grands pans de la société, comme cela a été le cas à la suite de la crise de 2008;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°15 | 🔍 Résultat inconnu

23 sexies. insiste pour que le plan de relance et la proposition de CFP révisée garantissent les financements accrus consacrés à l’égalité entre hommes et femmes, aux droits des femmes, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, aux droits de l’homme et aux organisations de la société civile, afin d’assurer la continuité des programmes et de faire face aux conséquences disproportionnées que la crise aura sur les femmes, les filles et les groupes marginalisés; souligne que l’Union doit intégrer la santé et les droits sexuels et reproductifs dans la réponse qu’elle apportera sur le plan humanitaire et du développement à la pandémie de COVID-19 et souligne qu’il est essentiel que les donateurs ne réaffectent pas les fonds déjà été alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à d’autres priorités liées aux mesures destinées à faire face à la COVID-19;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°16 | 🔍 Résultat inconnu

23 septies. exhorte la BCE à annuler les dettes des États membres à hauteur des dépenses exposées par ces États pour lutter contre la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19; exhorte l’Union à engager une révision des traités, au moins en ce qui concerne la politique monétaire, pour permettre à la BCE de prêter directement de l’argent aux États membres et à l’Union, et d’acheter directement auprès des États membres des obligations perpétuelles à taux zéro; demande la renégociation des conditions, des échéances, des intérêts et des montants de la dette publique, pour permettre de réorienter les ressources sur les besoins économiques et sociaux urgents dans les États membres plutôt que sur le service de la dette; invite la Commission à veiller à ce que l’aggravation des inégalités et la dette publique asymétrique causées par la pandémie de COVID-19 soient traitées à l’aide de mesures concrètes qui ne soient pas des mesures d’austérité, y compris à l’aide de prêts à taux zéro, et grâce à la mutualisation et à la restructuration des dettes nouvelles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°17 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. exprime la profonde inquiétude que lui inspire la perte considérable de recettes publiques qui résulte de l’évasion fiscale; estime qu’il est fondamental d’exclure des programmes publics de soutien financier les entreprises qui transfèrent artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et de leur imposer de publier leurs déclarations pays par pays s’ils perçoivent une aide financière d’États membres;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°18 | 🔍 Résultat inconnu

9 ter. souligne que les travailleurs ne devraient en aucun cas faire les frais de cette crise, et invite les institutions de l’Union et les États membres à financer la relance au moyen de taxes ciblant à la fois les grandes entreprises multinationales et les individus les plus riches, à proposer un impôt sur la fortune ambitieux et à mettre en place un taux d’impôt sur les sociétés minimum effectif de 25 %, en prévoyant des taux plus élevés pour les entreprises multinationales dégageant les bénéfices les plus importants, en particulier celles du secteur financier qui ont tiré profit de transactions à court terme et à caractère spéculatif ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°19 | 🔍 Résultat inconnu

9 quater. souligne la nécessité de relocaliser la production et l’industrie en Europe; invite par conséquent à mettre en place un plan d’investissement public pour les secteurs stratégiques, afin d’introduire un filtrage réel des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques et de taxer davantage les biens produits dans des conditions ne respectant pas les normes et les conventions de l’OIT ou les normes écologiques;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°20 | 🔍 Résultat inconnu

21 ter. souligne que les fonds et programmes de relance doivent viser à renforcer le socle européen des droits sociaux ainsi qu’à soutenir et à financer les secteurs stratégiques, notamment les secteurs essentiels au fonctionnement de la vie: la santé, les soins aux personnes âgées et/ou dépendantes, l’industrie, le transport et le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage); souligne que tous les fonds de la politique agricole commune devraient être maintenus et qu’il convient de rétablir la préférence communautaire en faveur des produits de l’Union;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | 🔍 Résultat inconnu

20 bis. souligne qu’une stratégie industrielle véritable, centrée sur les secteurs stratégiques, devrait être au cœur du plan de relance; souligne que ce plan doit développer le potentiel industriel de chaque État membre d’une manière qui favorise la cohésion et qui soit coordonnée; souligne que la pandémie a montré que les secteurs qui sont essentiels à nos existences, tels que la médecine et l’approvisionnement médical, doivent se trouver sous contrôle public;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°22 | 🔍 Résultat inconnu

23 octies. souligne la nécessité d’investir dans la recherche et le développement publics, élément clé du plan relance, et en particulier dans les secteurs stratégiques relatifs à la médicine et aux soins de santé;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. souligne que le financement de la relance doit respecter l’accord de Paris et les objectifs de neutralité climatique; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe constitue l’occasion de promouvoir les industries durables, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans le cadre du plan de relance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°24 | 🔍 Résultat inconnu

23 nonies. estime que l’Union et ses États membres devraient prêter une attention particulière au tourisme et aux secteurs culturels et les aider comme il se doit, notamment dans les îles et les régions ultrapériphériques.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient fournies qu’aux entreprises qui respectent la convention collective applicable; estime en outre que les aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne devraient exclure les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des bonus à leurs directeurs ou font du rachat d’actions; demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient pas fournies aux entreprises immatriculées dans les pays figurant sur la liste de l’Union des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | 🔍 Résultat inconnu

22 ter. demande aux entreprises qui reçoivent des aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne qu’elles s’engagent, au minimum, à conserver tous leurs employés, à maintenir leurs salaires au même niveau et à prolonger leurs contrats pendant la période où elles perçoivent une telle aide; demande à ces entreprises de s’engager à parvenir à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes à court terme;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. est convaincu que la crise actuelle a exacerbé les inégalités entre les hommes et les femmes, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée; estime que la crise a mis en lumière la surreprésentation des femmes dans les professions consistant à prendre soin des autres, professions qui sont souvent déconsidérées, alors qu’elles se sont révélées essentielles pendant cette crise; demande aux États membres d’adopter une politique ambitieuse pour revaloriser les professions du domaine des soins et garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°28 | 🔍 Résultat inconnu

22 quater. souligne que la crise de la COVID-19 a illustré les défaillances de l’économie de marché, caractérisée par une production et des échanges commerciaux contrôlés par des multinationales et un secteur financier toujours plus puissant; est convaincu qu’une stratégie de relance devrait mettre l’accent sur les investissements publics à long terme dans les secteurs essentiels de l’économie réelle, qui créeront des emplois de qualité, donneront lieu à un développement à égalité, et qui permettront d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux; souligne que nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’investissement public pour promouvoir le développement d’un secteur manufacturier public, en particulier pour les secteurs stratégiques tels que celui des médicaments, des produits sanitaires, des équipements de protection individuelle et des dispositifs médicaux; souligne que les aides d’État et autres formes d’aide financière de la part des États membres et de l’Union ne doivent être octroyées qu’aux entreprises qui ne se soustraient pas au paiement des impôts et ne versent pas de dividendes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | 🔍 Résultat inconnu

21 quater. demande aux institutions de l’Union et aux États membres d’adopter des mesures pour protéger les emplois et les salaires des millions de travailleurs touchés par la crise, y compris ceux qui occupent un emploi précaire ou atypique, et dont le statut doit être réexaminé de toute urgence; réclame la protection des normes sanitaires et des conditions de travail dans les secteurs jugés essentiels pendant la crise, y compris dans le domaine des soins, dans la construction, les transports, la distribution et la logistique, tout en améliorant les conditions de travail des travailleurs et la reconnaissance dont ils bénéficient;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°30 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission et au Conseil de respecter les prérogatives du Parlement en tant que colégislateur, et de travailler en totale transparence; souligne qu’il ne permettra pas à la Commission et au Conseil de mettre le Parlement dans une situation «à prendre ou à laisser»; souligne que toutes les mesures mises en œuvre par la Commission doivent faire l’objet d’un contrôle du Parlement; réclame que les décisions visant à mettre le Parlement à l’écart soient annulées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | 🔍 Résultat inconnu

22 quinquies. souligne que l’épidémie de COVID-19 ne doit en aucun cas être prise comme excuse pour justifier des retards dans la lutte contre l’urgence climatique et environnementale; souligne qu’il est nécessaire de réduire de 70 % les émissions de CO d’ici à 2030 afin 2 d’atteindre l’objectif d’une augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris, en tenant compte des principes d’équité inscrits dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC); appelle de ses vœux un objectif de 50 % de dépenses en faveur du climat et de l’environnement pour le prochain CFP; réclame une intégration transversale des objectifs de l’accord de Paris et des ODD; souligne qu’une transition juste devrait également être considérée comme une politique horizontale de l’Union; souligne que le Fonds pour une transition juste devrait garantir la transition sociale durable et juste pour tous vers une économie «zéro carbone»;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que, pour prétendre à un financement en faveur de la relance, il faut respecter l’état de droit, respecter l’objectif d’augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris et les objectifs de réduction des émissions d’ici à 2030, se conformer aux objectifs sociaux tels que la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus, et lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°33 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. estime que les entreprises qui opèrent dans des paradis fiscaux au sein de l’Union sans y mener d’activité économique réelle ne devraient recevoir aucune aide financière de l’État;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | 🔍 Résultat inconnu

N bis. considérant que le rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5º C souligne que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides de grande ampleur et sans précédent dans tous les aspects de la société et qu’une action en faveur du climat avant 2030 est essentielle à cet égard; que le CFP et le plan de relance à la suite de la COVID-19 doivent s'aligner sur la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales de l’Union, que le budget européen devrait soutenir avec constance; insiste sur la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et sur ses graves conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la solidarité et la coopération internationales sont nécessaires pour surmonter cette crise mondiale; demande par conséquent que soient annulées les dotations aux politiques de défense, militaires et de sécurité intérieure, et que leurs budgets respectifs soient réaffectés aux principales politiques de convergence et de solidarité, telles que la cohésion, l’agriculture, l’aide humanitaire et les politiques de voisinage et de développement;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission de proposer un CFP 2021-2027 qui soit beaucoup plus ambitieux et qui soit doté d’enveloppes plus élevées en termes nominaux par rapport au CFP 2014- 2020, en prévoyant des financements accrus pour la politique de cohésion, la politique agricole, la politique en matière de climat, la politique d’emploi et la politique de santé; rappelle sa position adoptée le 14 novembre 2018 et confirmée le 10 octobre 2019, selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018 (soit 1,3 % du RNB de l’Union d’avant la crise; souligne que la crise de la COVID- 19 a radicalement modifié l’ensemble du contexte dans lequel cette position a été adoptée; demande des crédits importants en sus de ceux demandés dans la position du Parlement afin de répondre à la crise actuelle ainsi qu’aux inégalités et aux disparités croissantes entre États membres qui en découlent; insiste sur le fait que la politique de cohésion ne doit pas être considérée comme un simple outil permettant d’augmenter ou de canaliser d’autres fonds et instruments;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | 🔍 Résultat inconnu

5 ter. réaffirme sa position consistant à refuser de donner son approbation à un nouveau CFP avant de s’être mis d’accord au sujet de la révision et de l’extension du système de ressources propres de l’Union européenne; demande que le plafond de ressources propres de l’Union soit porté à 2 % du RNB de l’UE- 27 d’avant la crise pour l’ensemble de la période 2021-2027; souligne que les fonds supplémentaires découlant de cette augmentation devraient être explicitement consacrés aux politiques contribuant à l’atténuation des effets de la crise de la COVID-19, ainsi qu’aux politiques centrales de l’Union dans les domaines sociaux, environnementaux et de la solidarité;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. réclame des mesures pour veiller à ce que les mesures de réaction à la crise qui suivront la pandémie actuelle ne négligent pas les groupes les plus exposés au risque de pauvreté et qui sont déjà marginalisés, y compris les minorités et les personnes issues de l’immigration; demande que la proposition de CFP révisée et le plan de relance prévoient des investissements adéquats et directs pour les organisations de la société civile, y compris les organisations gérées par des migrants et des minorités, mettent l’accent sur celles qui soutiennent les groupes marginalisés et leur donnent les moyens de s’adresser à davantage de personnes; demande que le nouveau CFP garantisse que les ressources destinées à l’accueil des migrants et des réfugiés, ainsi qu’à leur intégration et à leur insertion rapides, prévues dans le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) proposé, ne soient pas diminuées, et que ces groupes puissent prétendre à un soutien adéquat quel que soit leur statut d’immigration;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

6 ter. invite la Commission à préparer sans tarder un plan d’urgence réorienté pour le CFP, qui prévoira non seulement un filet de sécurité pour les bénéficiaires des programmes de l’Union par la simple prorogation des plafonds de 2020, mais qui permettra aussi d’atténuer l’impact grave et multiple de la COVID-19; souligne par ailleurs que ce plan doit prévoir les réajustements, les réorientations et la flexibilité nécessaires ainsi que des augmentations ciblées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que le futur CFP pour 2021-2027 doit comprendre une clause de conditionnalité pour la protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux afin de veiller à ce que, pour bénéficier d’un financement de l’Union, les États membres soient tenus de respecter intégralement l'article 2 du traité sur l’Union européenne;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | 🔍 Résultat inconnu

23 ter. regrette le retard pris par la Commission pour présenter le plan de relance en temps voulu; demande à la Commission de présenter un Fonds européen de relance d’au moins 1 500 milliards d’EUR, financé au moyen d’obligations perpétuelles à taux d’intérêt zéro, devant être réparti entre les États membres dans le respect des règles de cohésion, et à l’aide de subventions sans aucune condition macroéconomique ou autre; est convaincu que ces obligations devraient être achetées par la BCE et exclues à des fins de conformité avec le pacte de stabilité et de croissance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

23 quater. considère que l’enveloppe totale de 540 milliards d’EUR approuvée par l’Eurogroupe le 9 avril 2020 est bien trop insuffisante à la lumière de l’augmentation des besoins; déplore que ces instruments soient surtout des instruments de dette, ce qui entraînera une explosion de la dette publique dans tous les États membres; déplore le caractère limité de la portée et des capacités des opérations possibles, ainsi que la conditionnalité et la surveillance imposées pour recourir aux 240 milliards d’EUR mis à disposition dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, ce qui a poussé les États membres ayant le plus besoin d’un appui financier à ne pas recourir à ces instruments; demande à l’Eurogroupe de reconsidérer, dans sa proposition, aussi bien le niveau d’aide proposé que les conditions pour y avoir accès;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°14 | 🔍 Résultat inconnu

23 quinquies. réclame l’abrogation du pacte de stabilité et de croissance, de la législation sur la gouvernance économique (le «six-pack» et le «two- pack»), du Semestre européen et du traité budgétaire, et demande qu’ils soient remplacés par un pacte du développement durable et de l’emploi, qui garantira emploi, croissance profitant à tous et protection de l’environnement; souligne que l’Union européenne et les États membres développeront ainsi la marge de manœuvre nécessaire pour promouvoir l’investissement public, financer les services publics et leurs fonctions sociales, relancer l’activité économique, en particulier dans les secteurs de la production, et permettre une appropriation et un contrôle publics de secteurs stratégiques de l’économie; souligne en outre que cela permettra de s’assurer que la «flexibilité» que permet désormais l’Union ne soit pas suivie de mesures d’austérité, qui ont appauvri de grands pans de la société, comme cela a été le cas à la suite de la crise de 2008;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°15 | 🔍 Résultat inconnu

23 sexies. insiste pour que le plan de relance et la proposition de CFP révisée garantissent les financements accrus consacrés à l’égalité entre hommes et femmes, aux droits des femmes, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, aux droits de l’homme et aux organisations de la société civile, afin d’assurer la continuité des programmes et de faire face aux conséquences disproportionnées que la crise aura sur les femmes, les filles et les groupes marginalisés; souligne que l’Union doit intégrer la santé et les droits sexuels et reproductifs dans la réponse qu’elle apportera sur le plan humanitaire et du développement à la pandémie de COVID-19 et souligne qu’il est essentiel que les donateurs ne réaffectent pas les fonds déjà été alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à d’autres priorités liées aux mesures destinées à faire face à la COVID-19;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°16 | 🔍 Résultat inconnu

23 septies. exhorte la BCE à annuler les dettes des États membres à hauteur des dépenses exposées par ces États pour lutter contre la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19; exhorte l’Union à engager une révision des traités, au moins en ce qui concerne la politique monétaire, pour permettre à la BCE de prêter directement de l’argent aux États membres et à l’Union, et d’acheter directement auprès des États membres des obligations perpétuelles à taux zéro; demande la renégociation des conditions, des échéances, des intérêts et des montants de la dette publique, pour permettre de réorienter les ressources sur les besoins économiques et sociaux urgents dans les États membres plutôt que sur le service de la dette; invite la Commission à veiller à ce que l’aggravation des inégalités et la dette publique asymétrique causées par la pandémie de COVID-19 soient traitées à l’aide de mesures concrètes qui ne soient pas des mesures d’austérité, y compris à l’aide de prêts à taux zéro, et grâce à la mutualisation et à la restructuration des dettes nouvelles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°17 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. exprime la profonde inquiétude que lui inspire la perte considérable de recettes publiques qui résulte de l’évasion fiscale; estime qu’il est fondamental d’exclure des programmes publics de soutien financier les entreprises qui transfèrent artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et de leur imposer de publier leurs déclarations pays par pays s’ils perçoivent une aide financière d’États membres;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°18 | 🔍 Résultat inconnu

9 ter. souligne que les travailleurs ne devraient en aucun cas faire les frais de cette crise, et invite les institutions de l’Union et les États membres à financer la relance au moyen de taxes ciblant à la fois les grandes entreprises multinationales et les individus les plus riches, à proposer un impôt sur la fortune ambitieux et à mettre en place un taux d’impôt sur les sociétés minimum effectif de 25 %, en prévoyant des taux plus élevés pour les entreprises multinationales dégageant les bénéfices les plus importants, en particulier celles du secteur financier qui ont tiré profit de transactions à court terme et à caractère spéculatif ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°19 | 🔍 Résultat inconnu

9 quater. souligne la nécessité de relocaliser la production et l’industrie en Europe; invite par conséquent à mettre en place un plan d’investissement public pour les secteurs stratégiques, afin d’introduire un filtrage réel des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques et de taxer davantage les biens produits dans des conditions ne respectant pas les normes et les conventions de l’OIT ou les normes écologiques;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°20 | 🔍 Résultat inconnu

21 ter. souligne que les fonds et programmes de relance doivent viser à renforcer le socle européen des droits sociaux ainsi qu’à soutenir et à financer les secteurs stratégiques, notamment les secteurs essentiels au fonctionnement de la vie: la santé, les soins aux personnes âgées et/ou dépendantes, l’industrie, le transport et le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage); souligne que tous les fonds de la politique agricole commune devraient être maintenus et qu’il convient de rétablir la préférence communautaire en faveur des produits de l’Union;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | 🔍 Résultat inconnu

20 bis. souligne qu’une stratégie industrielle véritable, centrée sur les secteurs stratégiques, devrait être au cœur du plan de relance; souligne que ce plan doit développer le potentiel industriel de chaque État membre d’une manière qui favorise la cohésion et qui soit coordonnée; souligne que la pandémie a montré que les secteurs qui sont essentiels à nos existences, tels que la médecine et l’approvisionnement médical, doivent se trouver sous contrôle public;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°22 | 🔍 Résultat inconnu

23 octies. souligne la nécessité d’investir dans la recherche et le développement publics, élément clé du plan relance, et en particulier dans les secteurs stratégiques relatifs à la médicine et aux soins de santé;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. souligne que le financement de la relance doit respecter l’accord de Paris et les objectifs de neutralité climatique; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe constitue l’occasion de promouvoir les industries durables, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans le cadre du plan de relance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°24 | 🔍 Résultat inconnu

23 nonies. estime que l’Union et ses États membres devraient prêter une attention particulière au tourisme et aux secteurs culturels et les aider comme il se doit, notamment dans les îles et les régions ultrapériphériques.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient fournies qu’aux entreprises qui respectent la convention collective applicable; estime en outre que les aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne devraient exclure les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des bonus à leurs directeurs ou font du rachat d’actions; demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient pas fournies aux entreprises immatriculées dans les pays figurant sur la liste de l’Union des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | 🔍 Résultat inconnu

22 ter. demande aux entreprises qui reçoivent des aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne qu’elles s’engagent, au minimum, à conserver tous leurs employés, à maintenir leurs salaires au même niveau et à prolonger leurs contrats pendant la période où elles perçoivent une telle aide; demande à ces entreprises de s’engager à parvenir à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes à court terme;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. est convaincu que la crise actuelle a exacerbé les inégalités entre les hommes et les femmes, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée; estime que la crise a mis en lumière la surreprésentation des femmes dans les professions consistant à prendre soin des autres, professions qui sont souvent déconsidérées, alors qu’elles se sont révélées essentielles pendant cette crise; demande aux États membres d’adopter une politique ambitieuse pour revaloriser les professions du domaine des soins et garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°28 | 🔍 Résultat inconnu

22 quater. souligne que la crise de la COVID-19 a illustré les défaillances de l’économie de marché, caractérisée par une production et des échanges commerciaux contrôlés par des multinationales et un secteur financier toujours plus puissant; est convaincu qu’une stratégie de relance devrait mettre l’accent sur les investissements publics à long terme dans les secteurs essentiels de l’économie réelle, qui créeront des emplois de qualité, donneront lieu à un développement à égalité, et qui permettront d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux; souligne que nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’investissement public pour promouvoir le développement d’un secteur manufacturier public, en particulier pour les secteurs stratégiques tels que celui des médicaments, des produits sanitaires, des équipements de protection individuelle et des dispositifs médicaux; souligne que les aides d’État et autres formes d’aide financière de la part des États membres et de l’Union ne doivent être octroyées qu’aux entreprises qui ne se soustraient pas au paiement des impôts et ne versent pas de dividendes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | 🔍 Résultat inconnu

21 quater. demande aux institutions de l’Union et aux États membres d’adopter des mesures pour protéger les emplois et les salaires des millions de travailleurs touchés par la crise, y compris ceux qui occupent un emploi précaire ou atypique, et dont le statut doit être réexaminé de toute urgence; réclame la protection des normes sanitaires et des conditions de travail dans les secteurs jugés essentiels pendant la crise, y compris dans le domaine des soins, dans la construction, les transports, la distribution et la logistique, tout en améliorant les conditions de travail des travailleurs et la reconnaissance dont ils bénéficient;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°30 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission et au Conseil de respecter les prérogatives du Parlement en tant que colégislateur, et de travailler en totale transparence; souligne qu’il ne permettra pas à la Commission et au Conseil de mettre le Parlement dans une situation «à prendre ou à laisser»; souligne que toutes les mesures mises en œuvre par la Commission doivent faire l’objet d’un contrôle du Parlement; réclame que les décisions visant à mettre le Parlement à l’écart soient annulées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | 🔍 Résultat inconnu

22 quinquies. souligne que l’épidémie de COVID-19 ne doit en aucun cas être prise comme excuse pour justifier des retards dans la lutte contre l’urgence climatique et environnementale; souligne qu’il est nécessaire de réduire de 70 % les émissions de CO d’ici à 2030 afin 2 d’atteindre l’objectif d’une augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris, en tenant compte des principes d’équité inscrits dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC); appelle de ses vœux un objectif de 50 % de dépenses en faveur du climat et de l’environnement pour le prochain CFP; réclame une intégration transversale des objectifs de l’accord de Paris et des ODD; souligne qu’une transition juste devrait également être considérée comme une politique horizontale de l’Union; souligne que le Fonds pour une transition juste devrait garantir la transition sociale durable et juste pour tous vers une économie «zéro carbone»;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que, pour prétendre à un financement en faveur de la relance, il faut respecter l’état de droit, respecter l’objectif d’augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris et les objectifs de réduction des émissions d’ici à 2030, se conformer aux objectifs sociaux tels que la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus, et lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°33 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. estime que les entreprises qui opèrent dans des paradis fiscaux au sein de l’Union sans y mener d’activité économique réelle ne devraient recevoir aucune aide financière de l’État;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | 🔍 Résultat inconnu

N bis. considérant que le rapport spécial du GIEC sur un réchauffement planétaire de 1,5º C souligne que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides de grande ampleur et sans précédent dans tous les aspects de la société et qu’une action en faveur du climat avant 2030 est essentielle à cet égard; que le CFP et le plan de relance à la suite de la COVID-19 doivent s'aligner sur la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🔍 Résultat inconnu

6 bis. rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales de l’Union, que le budget européen devrait soutenir avec constance; insiste sur la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et sur ses graves conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la solidarité et la coopération internationales sont nécessaires pour surmonter cette crise mondiale; demande par conséquent que soient annulées les dotations aux politiques de défense, militaires et de sécurité intérieure, et que leurs budgets respectifs soient réaffectés aux principales politiques de convergence et de solidarité, telles que la cohésion, l’agriculture, l’aide humanitaire et les politiques de voisinage et de développement;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission de proposer un CFP 2021-2027 qui soit beaucoup plus ambitieux et qui soit doté d’enveloppes plus élevées en termes nominaux par rapport au CFP 2014- 2020, en prévoyant des financements accrus pour la politique de cohésion, la politique agricole, la politique en matière de climat, la politique d’emploi et la politique de santé; rappelle sa position adoptée le 14 novembre 2018 et confirmée le 10 octobre 2019, selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018 (soit 1,3 % du RNB de l’Union d’avant la crise; souligne que la crise de la COVID- 19 a radicalement modifié l’ensemble du contexte dans lequel cette position a été adoptée; demande des crédits importants en sus de ceux demandés dans la position du Parlement afin de répondre à la crise actuelle ainsi qu’aux inégalités et aux disparités croissantes entre États membres qui en découlent; insiste sur le fait que la politique de cohésion ne doit pas être considérée comme un simple outil permettant d’augmenter ou de canaliser d’autres fonds et instruments;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°8 | 🔍 Résultat inconnu

5 ter. réaffirme sa position consistant à refuser de donner son approbation à un nouveau CFP avant de s’être mis d’accord au sujet de la révision et de l’extension du système de ressources propres de l’Union européenne; demande que le plafond de ressources propres de l’Union soit porté à 2 % du RNB de l’UE- 27 d’avant la crise pour l’ensemble de la période 2021-2027; souligne que les fonds supplémentaires découlant de cette augmentation devraient être explicitement consacrés aux politiques contribuant à l’atténuation des effets de la crise de la COVID-19, ainsi qu’aux politiques centrales de l’Union dans les domaines sociaux, environnementaux et de la solidarité;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°9 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. réclame des mesures pour veiller à ce que les mesures de réaction à la crise qui suivront la pandémie actuelle ne négligent pas les groupes les plus exposés au risque de pauvreté et qui sont déjà marginalisés, y compris les minorités et les personnes issues de l’immigration; demande que la proposition de CFP révisée et le plan de relance prévoient des investissements adéquats et directs pour les organisations de la société civile, y compris les organisations gérées par des migrants et des minorités, mettent l’accent sur celles qui soutiennent les groupes marginalisés et leur donnent les moyens de s’adresser à davantage de personnes; demande que le nouveau CFP garantisse que les ressources destinées à l’accueil des migrants et des réfugiés, ainsi qu’à leur intégration et à leur insertion rapides, prévues dans le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) proposé, ne soient pas diminuées, et que ces groupes puissent prétendre à un soutien adéquat quel que soit leur statut d’immigration;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | 🔍 Résultat inconnu

6 ter. invite la Commission à préparer sans tarder un plan d’urgence réorienté pour le CFP, qui prévoira non seulement un filet de sécurité pour les bénéficiaires des programmes de l’Union par la simple prorogation des plafonds de 2020, mais qui permettra aussi d’atténuer l’impact grave et multiple de la COVID-19; souligne par ailleurs que ce plan doit prévoir les réajustements, les réorientations et la flexibilité nécessaires ainsi que des augmentations ciblées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que le futur CFP pour 2021-2027 doit comprendre une clause de conditionnalité pour la protection de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux afin de veiller à ce que, pour bénéficier d’un financement de l’Union, les États membres soient tenus de respecter intégralement l'article 2 du traité sur l’Union européenne;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | 🔍 Résultat inconnu

23 ter. regrette le retard pris par la Commission pour présenter le plan de relance en temps voulu; demande à la Commission de présenter un Fonds européen de relance d’au moins 1 500 milliards d’EUR, financé au moyen d’obligations perpétuelles à taux d’intérêt zéro, devant être réparti entre les États membres dans le respect des règles de cohésion, et à l’aide de subventions sans aucune condition macroéconomique ou autre; est convaincu que ces obligations devraient être achetées par la BCE et exclues à des fins de conformité avec le pacte de stabilité et de croissance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

23 quater. considère que l’enveloppe totale de 540 milliards d’EUR approuvée par l’Eurogroupe le 9 avril 2020 est bien trop insuffisante à la lumière de l’augmentation des besoins; déplore que ces instruments soient surtout des instruments de dette, ce qui entraînera une explosion de la dette publique dans tous les États membres; déplore le caractère limité de la portée et des capacités des opérations possibles, ainsi que la conditionnalité et la surveillance imposées pour recourir aux 240 milliards d’EUR mis à disposition dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, ce qui a poussé les États membres ayant le plus besoin d’un appui financier à ne pas recourir à ces instruments; demande à l’Eurogroupe de reconsidérer, dans sa proposition, aussi bien le niveau d’aide proposé que les conditions pour y avoir accès;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°14 | 🔍 Résultat inconnu

23 quinquies. réclame l’abrogation du pacte de stabilité et de croissance, de la législation sur la gouvernance économique (le «six-pack» et le «two- pack»), du Semestre européen et du traité budgétaire, et demande qu’ils soient remplacés par un pacte du développement durable et de l’emploi, qui garantira emploi, croissance profitant à tous et protection de l’environnement; souligne que l’Union européenne et les États membres développeront ainsi la marge de manœuvre nécessaire pour promouvoir l’investissement public, financer les services publics et leurs fonctions sociales, relancer l’activité économique, en particulier dans les secteurs de la production, et permettre une appropriation et un contrôle publics de secteurs stratégiques de l’économie; souligne en outre que cela permettra de s’assurer que la «flexibilité» que permet désormais l’Union ne soit pas suivie de mesures d’austérité, qui ont appauvri de grands pans de la société, comme cela a été le cas à la suite de la crise de 2008;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°15 | 🔍 Résultat inconnu

23 sexies. insiste pour que le plan de relance et la proposition de CFP révisée garantissent les financements accrus consacrés à l’égalité entre hommes et femmes, aux droits des femmes, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, aux droits de l’homme et aux organisations de la société civile, afin d’assurer la continuité des programmes et de faire face aux conséquences disproportionnées que la crise aura sur les femmes, les filles et les groupes marginalisés; souligne que l’Union doit intégrer la santé et les droits sexuels et reproductifs dans la réponse qu’elle apportera sur le plan humanitaire et du développement à la pandémie de COVID-19 et souligne qu’il est essentiel que les donateurs ne réaffectent pas les fonds déjà été alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à d’autres priorités liées aux mesures destinées à faire face à la COVID-19;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°16 | 🔍 Résultat inconnu

23 septies. exhorte la BCE à annuler les dettes des États membres à hauteur des dépenses exposées par ces États pour lutter contre la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19; exhorte l’Union à engager une révision des traités, au moins en ce qui concerne la politique monétaire, pour permettre à la BCE de prêter directement de l’argent aux États membres et à l’Union, et d’acheter directement auprès des États membres des obligations perpétuelles à taux zéro; demande la renégociation des conditions, des échéances, des intérêts et des montants de la dette publique, pour permettre de réorienter les ressources sur les besoins économiques et sociaux urgents dans les États membres plutôt que sur le service de la dette; invite la Commission à veiller à ce que l’aggravation des inégalités et la dette publique asymétrique causées par la pandémie de COVID-19 soient traitées à l’aide de mesures concrètes qui ne soient pas des mesures d’austérité, y compris à l’aide de prêts à taux zéro, et grâce à la mutualisation et à la restructuration des dettes nouvelles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°17 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. exprime la profonde inquiétude que lui inspire la perte considérable de recettes publiques qui résulte de l’évasion fiscale; estime qu’il est fondamental d’exclure des programmes publics de soutien financier les entreprises qui transfèrent artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et de leur imposer de publier leurs déclarations pays par pays s’ils perçoivent une aide financière d’États membres;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°18 | 🔍 Résultat inconnu

9 ter. souligne que les travailleurs ne devraient en aucun cas faire les frais de cette crise, et invite les institutions de l’Union et les États membres à financer la relance au moyen de taxes ciblant à la fois les grandes entreprises multinationales et les individus les plus riches, à proposer un impôt sur la fortune ambitieux et à mettre en place un taux d’impôt sur les sociétés minimum effectif de 25 %, en prévoyant des taux plus élevés pour les entreprises multinationales dégageant les bénéfices les plus importants, en particulier celles du secteur financier qui ont tiré profit de transactions à court terme et à caractère spéculatif ;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°19 | 🔍 Résultat inconnu

9 quater. souligne la nécessité de relocaliser la production et l’industrie en Europe; invite par conséquent à mettre en place un plan d’investissement public pour les secteurs stratégiques, afin d’introduire un filtrage réel des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques et de taxer davantage les biens produits dans des conditions ne respectant pas les normes et les conventions de l’OIT ou les normes écologiques;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°20 | 🔍 Résultat inconnu

21 ter. souligne que les fonds et programmes de relance doivent viser à renforcer le socle européen des droits sociaux ainsi qu’à soutenir et à financer les secteurs stratégiques, notamment les secteurs essentiels au fonctionnement de la vie: la santé, les soins aux personnes âgées et/ou dépendantes, l’industrie, le transport et le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage); souligne que tous les fonds de la politique agricole commune devraient être maintenus et qu’il convient de rétablir la préférence communautaire en faveur des produits de l’Union;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°21 | 🔍 Résultat inconnu

20 bis. souligne qu’une stratégie industrielle véritable, centrée sur les secteurs stratégiques, devrait être au cœur du plan de relance; souligne que ce plan doit développer le potentiel industriel de chaque État membre d’une manière qui favorise la cohésion et qui soit coordonnée; souligne que la pandémie a montré que les secteurs qui sont essentiels à nos existences, tels que la médecine et l’approvisionnement médical, doivent se trouver sous contrôle public;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°22 | 🔍 Résultat inconnu

23 octies. souligne la nécessité d’investir dans la recherche et le développement publics, élément clé du plan relance, et en particulier dans les secteurs stratégiques relatifs à la médicine et aux soins de santé;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°23 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. souligne que le financement de la relance doit respecter l’accord de Paris et les objectifs de neutralité climatique; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe constitue l’occasion de promouvoir les industries durables, lesquelles peuvent jouer un rôle important dans le cadre du plan de relance;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°24 | 🔍 Résultat inconnu

23 nonies. estime que l’Union et ses États membres devraient prêter une attention particulière au tourisme et aux secteurs culturels et les aider comme il se doit, notamment dans les îles et les régions ultrapériphériques.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°25 | 🔍 Résultat inconnu

22 bis. demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient fournies qu’aux entreprises qui respectent la convention collective applicable; estime en outre que les aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne devraient exclure les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, des bonus à leurs directeurs ou font du rachat d’actions; demande à la Commission et aux États membres de veiller à ce que les aides d’États et l’aide financière ne soient pas fournies aux entreprises immatriculées dans les pays figurant sur la liste de l’Union des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | 🔍 Résultat inconnu

22 ter. demande aux entreprises qui reçoivent des aides d’État et toute autre forme d’aide financière des États membres et de l’Union européenne qu’elles s’engagent, au minimum, à conserver tous leurs employés, à maintenir leurs salaires au même niveau et à prolonger leurs contrats pendant la période où elles perçoivent une telle aide; demande à ces entreprises de s’engager à parvenir à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes à court terme;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°27 | 🔍 Résultat inconnu

21 bis. est convaincu que la crise actuelle a exacerbé les inégalités entre les hommes et les femmes, aussi bien dans la sphère professionnelle que privée; estime que la crise a mis en lumière la surreprésentation des femmes dans les professions consistant à prendre soin des autres, professions qui sont souvent déconsidérées, alors qu’elles se sont révélées essentielles pendant cette crise; demande aux États membres d’adopter une politique ambitieuse pour revaloriser les professions du domaine des soins et garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°28 | 🔍 Résultat inconnu

22 quater. souligne que la crise de la COVID-19 a illustré les défaillances de l’économie de marché, caractérisée par une production et des échanges commerciaux contrôlés par des multinationales et un secteur financier toujours plus puissant; est convaincu qu’une stratégie de relance devrait mettre l’accent sur les investissements publics à long terme dans les secteurs essentiels de l’économie réelle, qui créeront des emplois de qualité, donneront lieu à un développement à égalité, et qui permettront d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux; souligne que nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’investissement public pour promouvoir le développement d’un secteur manufacturier public, en particulier pour les secteurs stratégiques tels que celui des médicaments, des produits sanitaires, des équipements de protection individuelle et des dispositifs médicaux; souligne que les aides d’État et autres formes d’aide financière de la part des États membres et de l’Union ne doivent être octroyées qu’aux entreprises qui ne se soustraient pas au paiement des impôts et ne versent pas de dividendes;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | 🔍 Résultat inconnu

21 quater. demande aux institutions de l’Union et aux États membres d’adopter des mesures pour protéger les emplois et les salaires des millions de travailleurs touchés par la crise, y compris ceux qui occupent un emploi précaire ou atypique, et dont le statut doit être réexaminé de toute urgence; réclame la protection des normes sanitaires et des conditions de travail dans les secteurs jugés essentiels pendant la crise, y compris dans le domaine des soins, dans la construction, les transports, la distribution et la logistique, tout en améliorant les conditions de travail des travailleurs et la reconnaissance dont ils bénéficient;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°30 | 🔍 Résultat inconnu

5 bis. demande à la Commission et au Conseil de respecter les prérogatives du Parlement en tant que colégislateur, et de travailler en totale transparence; souligne qu’il ne permettra pas à la Commission et au Conseil de mettre le Parlement dans une situation «à prendre ou à laisser»; souligne que toutes les mesures mises en œuvre par la Commission doivent faire l’objet d’un contrôle du Parlement; réclame que les décisions visant à mettre le Parlement à l’écart soient annulées;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | 🔍 Résultat inconnu

22 quinquies. souligne que l’épidémie de COVID-19 ne doit en aucun cas être prise comme excuse pour justifier des retards dans la lutte contre l’urgence climatique et environnementale; souligne qu’il est nécessaire de réduire de 70 % les émissions de CO d’ici à 2030 afin 2 d’atteindre l’objectif d’une augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris, en tenant compte des principes d’équité inscrits dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC); appelle de ses vœux un objectif de 50 % de dépenses en faveur du climat et de l’environnement pour le prochain CFP; réclame une intégration transversale des objectifs de l’accord de Paris et des ODD; souligne qu’une transition juste devrait également être considérée comme une politique horizontale de l’Union; souligne que le Fonds pour une transition juste devrait garantir la transition sociale durable et juste pour tous vers une économie «zéro carbone»;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🔍 Résultat inconnu

23 bis. souligne que, pour prétendre à un financement en faveur de la relance, il faut respecter l’état de droit, respecter l’objectif d’augmentation maximale de 1,5 °C fixé dans l’accord de Paris et les objectifs de réduction des émissions d’ici à 2030, se conformer aux objectifs sociaux tels que la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus, et lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°33 | 🔍 Résultat inconnu

9 bis. estime que les entreprises qui opèrent dans des paradis fiscaux au sein de l’Union sans y mener d’activité économique réelle ne devraient recevoir aucune aide financière de l’État;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

N. considérant que la liberté d’expression en ligne et hors ligne devrait être garantie aux médias, aux organisations non gouvernementales (ONG) ainsi qu’aux personnes , particulièrement à la lumière de la tendance inquiétante consistant à retirer et à interdire les contenus LGBTI sur les réseaux sociaux ;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
482
148
52
🤖 Vote électronique
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

8. condamne les cas de discours et crimes haineux en ligne et hors ligne motivés par le racisme, la xénophobie, l’intolérance religieuse ou par des préjugés à l’encontre du handicap, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, des caractéristiques sexuelles ou du statut de minorité d’une personne, lesquels se produisent quotidiennement dans l’Union européenne; condamne également la tendance consistant à retirer et à interdire les contenus LGBTI sur les réseaux sociaux; déplore que des discours haineux de plus en plus violents émanent de certaines autorités publiques, certains partis politiques et certains médias; demande à l’Union de s’ériger en exemple en s’opposant aux discours haineux au sein de ses institutions; s’inquiète de la multiplication des discours de haine sur l’internet et recommande aux États membres de mettre en place des procédures simples permettant aux citoyens de signaler la présence de contenus à caractère haineux en ligne;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
499
147
40
🤖 Vote électronique
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

12. condamne toute forme de discrimination ou de violence fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou les caractéristiques sexuelles; encourage la Commission à établir un programme assurant l’égalité des droits et des chances à tous les citoyens, dans le respect des compétences des États membres, ainsi qu’à veiller au suivi d’une transposition et d’une application correctes de la législation de l’Union relative aux droits des personnes LGBTI; salue, à cet égard, la liste d’actions préparée par la Commission pour promouvoir l’égalité LGBTI, notamment sa campagne de communication visant à lutter contre les stéréotypes et à accroître l’acceptation sociale des personnes LGBTI; prie instamment la Commission et les États membres de collaborer étroitement avec les organisations de la société civile défendant les droits des personnes LGBTI; invite la Commission à fournir un financement adéquat en vue du soutien à ces organisations, actives à l’échelle nationale et locale, notamment grâce au programme «Droits et valeurs»; observe que le travail de recherche sur le terrain de l’Agence des droits fondamentaux montre que les autorités publiques considèrent que le droit et la politique de l’Union sont les principaux catalyseurs permettant d’appuyer les efforts nationaux visant à promouvoir l’égalité LGBTI;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
461
167
56
🤖 Vote électronique
Amendement n°6 | ❌️ Rejeté

36. invite la Commission et les États membres à se mettre d’accord sur une position commune et ambitieuse de l’Union pour les négociations de l’OCDE, en veillant à ce que l’Union parle d’une seule voix et donne l’exemple pour garantir une répartition plus équitable des droits d’imposition et un niveau minimal d’imposition effective , en permettant l’équité dans l’environnement fiscal international afin de lutter contre la fraude fiscale, la planification fiscale agressive et l’évasion fiscale;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
314
370
8
🤖 Vote électronique
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

39. encourage vivement la Commission et les États membres à parvenir à un accord au niveau international, qui serait alors transposé au niveau de l’Union par la législation européenne et nationale pertinente; soutient également l’engagement pris par la présidente de la Commission de proposer une solution à l’échelle de l’Union si un accord international ne devait pas être atteint d’ici fin 2020, à condition que cette solution de l’Union ne se limite pas aux entreprises numériques; comprend qu’une telle solution renforcerait le marché unique encouragerait une fiscalité équitable en instaurant un niveau minimal taux d’imposition effectif minimal de 25 %, ce qui empêcherait l’adoption de mesures unilatérales;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
119
554
17
🤖 Vote électronique
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

N. considérant que les personnes se situant dans les gradients sociaux inférieurs , plus susceptibles d’occuper des emplois précaires ou difficiles, ont généralement des besoins plus importants en matière de santé; qu’elles risquent également davantage d’être exclues de la numérisation des soins de santé;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°3 | ❌️ Rejeté

13. relève qu’il existe d’importants intérêts économiques participant à l’exploitation des données issues des secteurs de la santé et des soins; invite par conséquent la Commission et les États membres à établir clairement les responsabilités en matière de gouvernance des données, créant ainsi un nouveau modèle public-privé en veillant à ce que les données relatives à la santé soit correctement protégées et qu’elles soient conservées et traitées par les pouvoirs publics exclusivement ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°4 | ❌️ Rejeté

16. rejoint la Commission sur le fait que les citoyens devraient bénéficier d’un accès sécurisé à un dossier électronique complet des données concernant leur santé et qu’ils devraient conserver le contrôle des données à caractère personnel concernant leur santé, et pouvoir les partager de manière sécurisée avec des tiers autorisés, tout accès non autorisé devant être interdit, dans le respect de la législation en matière de protection des données; affirme en outre que les données devraient être stockées sur des serveurs locaux sécurisés et traitées par des organismes indépendants;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

A bis. considérant que la situation d’insécurité au Sahel est une conséquence directe de la déstabilisation de la région et de la prolifération des armes qui ont suivi l’invasion de la Libye en 2011; qu’à l’instar des autres pays de la région, le Burkina Faso connaît un contexte sécuritaire de plus en plus difficile; Or. fr B9-0264/2019 } B9-0265/2019 } B9-0269/2019 } B9-0270/2019 } RC1/Am. 2

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

3 bis. souligne le droit inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes, et ce sans ingérence extérieure; condamne, par conséquent, l’ingérence et l’exploitation économique auxquelles se livrent les anciennes puissances coloniales; souligne son opposition à la perpétuation d’un système de domination du continent africain et à toute forme de néocolonialisme, notamment au Burkina Faso; Or. fr B9-0264/2019 } B9-0265/2019 } B9-0269/2019 } B9-0270/2019 } RC1/Am. 3

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°3 | ❌️ Rejeté

12 bis. partage les critiques exprimées par les peuples et les dirigeants politiques sur l’incapacité des seules solutions militaires à résoudre les problèmes d’insécurité; souligne la responsabilité de l’OTAN dans la situation d’instabilité de l’ensemble de la région et condamne de nouveau l’invasion de la Libye et la prolifération massive d’armes qui s’en est suivie; exige que la priorité soit donnée au départ des troupes et des bases militaires françaises de la région d’une manière qui permette aux États concernés d’assumer pleinement leur rôle dans des conditions de paix durable; demande l’établissement de nouveaux cadres de sécurité dans la région, qui permettront d’abandonner l’approche militaire au profit d’une approche multidimensionnelle fondée sur les droits humains et le développement; Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

20. estime que la seule obligation de la Commission d’informer le Parlement des raisons pour lesquelles elle ne donne pas suite à un INL adopté à la majorité des membres qui le composent est beaucoup trop faible, et se félicite dès lors avec la plus grande énergie du soutien apporté par la présidente de la Commission, Mme von der Leyen, au droit d’initiative du Parlement et de l’engagement pris de toujours répondre par un acte législatif aux demandes du Parlement au titre de l’article 225 du traité FUE, dans le plein respect des principes de proportionnalité, de subsidiarité et d’une amélioration de la réglementation; attend de la Commission qu’elle respecte son engagement de présenter une initiative législative à la suite de l’adoption de toute demande en ce sens du Parlement, adoptée par la majorité des députés qui le composent dans le cadre d’un rapport d’initiative législative; estime que cet engagement devrait être renforcé et que le pouvoir du Parlement d’influencer le programme de l’Union devrait être renforcé en modifiant l’accord-cadre de 2010 ;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV) et Marie TOUSSAINT (EELV)
Amendement n°10 | ✅️ Adopté

9 bis. invite la Commission à indiquer les liens de tous les fonds du CFP et de Next Generation EU avec les différents objectifs et catégories de la taxinomie de l’Union;

Déposé par des députés dont Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°11 | ✅️ Adopté

65. demande la création d’un instrument pour les investissements publics durables afin de réaliser les objectifs fixés dans le pacte vert pour l’Europe mais souligne que, quel que soit le mode de financement retenu, l’augmentation des niveaux d’investissement public devrait contribuer à la viabilité des finances publiques dans l’Union; estime qu’un éventuel réexamen du cadre de gouvernance économique de l’Union devrait tenir compte des recommandations du comité budgétaire européen indépendant et devrait encourager les États membres à remettre leurs économies et leurs dépenses publiques en conformité avec les objectifs du pacte vert pour l’Europe ; soutient l’engagement de la Commission à explorer d’autres cadres favorables, tels que les normes relatives aux obligations vertes, et encourage la Commission à recenser les bonnes pratiques en matière de budgétisation verte;

Déposé par des députés dont Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°12 | ✅️ Adopté

70. demande aux entreprises bénéficiant d’un soutien public de s’engager à publier des déclarations pays par pays, tout en respectant la possibilité de dérogations temporaires prévues pour protéger les informations sensibles d’un point de vue commercial; demande à ces entreprises de garantir également une concurrence loyale, de réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, de respecter leurs obligations en matière d’informations non financières et à , de garantir l’emploi, ainsi qu’à de rendre public tout traitement favorable qui leur est accordé , et de s’abstenir strictement de recourir à des stratégies d’optimisation fiscale par le biais de filiales établies dans des territoires non coopératifs à des fins fiscales sans réelle activité économique ; insiste sur le fait que ces entreprises doivent contribuer équitablement aux efforts de relance en payant leur juste part d’impôts; réclame à cet égard un nouveau contrat social pour les entreprises, par l’harmonisation des objectifs de profit avec les considérations humaines et environnementales;

Déposé par des députés dont Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Mounir SATOURI (EELV), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°13 | ✅️ Adopté

74. rappelle que les besoins d’investissement liés à la transition écologique vont croissants et que la fraude et l’évasion fiscales des entreprises entraînent des pertes potentielles de ressources pour les budgets des États membres et de l’Union, estimées entre un montant allant de 50 à 70 milliards d’euros et un montant allant de 160 et 190 milliards d’euros, qui pourraient être utilisées pour investir dans le plan d’investissement pour une Europe durable; engage les États membres à mobiliser des ressources pour financer la transition juste et durable en appliquant tout éventuel accord sur le cadre inclusif de l’OCDE, dont son deuxième pilier; demande une lutte accrue contre la fraude fiscale, l’évasion fiscale et la planification fiscale agressive ; ; demande une action coordonnée au niveau de l’Union afin de détecter les dispositifs de planification fiscale agressive de la part de particuliers et d’entreprises, d’enquêter à ce sujet et d’éviter ce phénomène; appelle de ses vœux une stratégie ambitieuse en matière de fiscalité des entreprises pour le XXIe siècle; invite le Conseil à actualiser les critères relatifs à la définition des régimes fiscaux dommageables dans le code de conduite dans le domaine de la fiscalité des entreprises et rappelle sa position du 26 mars 2019 sur les États membres facilitant la planification fiscale agressive; encourage la Commission à établir des critères d’évaluation des pratiques fiscales des États membres; rappelle à la Commission l’article 116 du traité FUE dans le contexte des dossiers fiscaux et encourage la Commission à recourir à cette disposition afin d’éviter les distorsions de concurrence au sein du marché unique;

Déposé par des députés dont Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Mounir SATOURI (EELV), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Marie TOUSSAINT (EELV), Salima YENBOU (EELV) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

U bis. considérant que, selon Amnesty International, les campagnes d’intimidation, les diffamations, le harcèlement et les enquêtes pénales à l’encontre de personnes qui défendent les droits de l’homme des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile à la frontière entre le Mexique et les États- Unis se sont intensifiés depuis 2018; B9-0027/2019 } B9-0030/2019 } RC1/Am. 2

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

18 bis. invite les pouvoirs publics à reconnaître le travail des défenseurs des migrants (y compris le réseau des refuges pour migrants) et à s’abstenir de prendre des mesures qui restreignent l’espace civil dans le domaine de la défense des droits de migrants; souligne que tous les défenseurs des droits de l’homme doivent pouvoir poursuivre leurs activités légitimes en faveur des droits de l’homme sans craindre de représailles et sans restrictions, notamment sans harcèlement judiciaire;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
259
332
18
🤖 Vote électronique
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

163. note que la protection par brevet est devrait être une incitation essentielle pour les entreprises à investir dans l’innovation et à fabriquer de nouveaux médicaments; relève dans le même temps que les brevets produisent un effet d’exclusion qui peut limiter l’offre sur le marché ainsi que l’accès aux médicaments et aux produits pharmaceutiques; souligne qu’il convient de trouver un équilibre entre l’incitation à l’innovation par l’effet d’exclusion du brevet, l’accès garanti aux médicaments et la protection de la santé publique; rappelle qu’une entreprise qui commercialise un médicament peut bénéficier de l’exclusivité des données pendant huit ans à compter de la délivrance de la première autorisation de mise sur le marché, conformément à l’article 14, paragraphe 11, du règlement (CE) nº 726/2004; invite la Commission à proposer une révision de ce règlement afin de permettre l’autorisation temporaire de faciliter l’octroi de licences obligatoires en cas de crise sanitaire pour et de permettre la production de versions génériques de médicaments vitaux; rappelle que cette mesure, qui compte parmi les mesures de flexibilité aménagées dans le système de protection des brevets au regard de la santé publique, figure déjà dans l’accord sur les ADPIC de l’OMC, tel que réaffirmé renforcé par la déclaration de Doha de 2001; invite la Commission à faire en sorte que la mise en œuvre des accords de libre-échange de l’Union n’empêche pas de recourir aux mesures de flexibilité prévues par l’accord sur les ADPIC, et à formuler des orientations à l’intention des États membres afin d’encourager la concession l’octroi de licences volontaires plutôt que l’octroi, d’emblée, de licences et obligatoires; souligne que les accords de libre-échange ne devraient pas se concentrer exclusivement sur la mise en application des normes en matière de propriété intellectuelle dans les pays tiers, mais qu’ils devraient tenir compte de l’incidence sur les médicaments génériques et biosimilaires dans l’Union et dans les pays tiers, et veiller à la coordination des normes réglementaires;

Déposé par des députés dont Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Mounir SATOURI (EELV) et Marie TOUSSAINT (EELV)
🚫 Aucun amendement
Résolution sur la situation au Venezuela
La résolution proposée constitue une ingérence dans la situation interne du Venezuela en soutenant le coup d’État de Juan Guaido, qualifié de président par intérim légitime. L’appel à la poursuite et au renforcement des sanctions à l’encontre du Venezuela constitue une agression contre le peuple vénézuélien, et est contraire aux recommandations de Mme Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme : les sanctions aggravent la crise économique que traverse le pays et ont donc des répercussions négatives sur le bien-être et les droits fondamentaux de l’ensemble de la population. En outre, la résolution appelle à un dialogue entre le gouvernement et l’opposition de Guaido mais préjuge dores et déjà que la seule issue possible est la tenue de nouvelles élections présidentielles : c’est aux deux parties impliquées de décider souverainement, et sans ingérence extérieure, de l’issue politique à donner à la crise actuelle.Pour toutes ces raisons, je vote contre cette résolution qui constitue une ingérence, un obstacle et un facteur d’aggravation de la crise que traverse actuellement la République bolivarienne du Venezuela.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le projet de décision d’exécution du Conseil concernant le lancement de l’échange automatisé de données relatives à l’immatriculation des véhicules en Irlande cache, sous cette appellation compliquée, un développement extrêmement préoccupant. Ce projet vise officiellement à mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière en automatisant le partage d’informations concernant les échanges de données personnelles (données génétiques, empreintes digitales, plaques d’immatriculation etc.). Cette décision vise à faire accéder à cette échange automatique des données avec les autres États. Pourtant ce mécanisme est d’une efficacité douteuse puisqu’il a été incapable d’arrêter les terroristes à la frontière belge en 2015... Pire, ce mécanisme instaure une surveillance automatisée et généralisée sans aucune contrepartie d’évaluation de ces instruments intrusifs, de leur nécessité et de leur proportionnalité. La lutte contre le terrorisme ne justifie pas l’abandon des droits fondamentaux, et notamment du droit à la protection de ses données personnelles contre les intrusions de la puissance publique. En l’état je ne peux que voter contre ce projet de décision d’exécution.
Accord sur la coopération entre Eurojust et la Serbie
Eurojust est une agence intergouvernementale de l’Union créée en 2002 et qui facilite la coopération judiciaire pénale entre les procureurs des États membres. Eurojust peut intervenir dès lors que des crimes concernent au moins deux États membres, un État et des États tiers, ou l’Union européenne et des États tiers. Toutefois sans accord opérationnel, tout échange de données à caractère personnel ne peut être autorisé directement par Eurojust mais seulement par les autorités nationales compétentes. Il nous est demandé de conclure un tel accord avec la Serbie. Si ce texte est certes nécessaire, étant donné la prévalence du crime organisé dans les Balkans occidentaux, je condamne le fait que le Parlement européen soit seulement consulté sur une telle procédure et j’exprime des réserves sur le transfert automatique des fichiers de données. Pour ces raisons, par prudence, je m’abstiens de voter cet accord.
Budget rectificatif 4/2019: réduction des crédits d'engagement et de paiement à la suite de la mise à jour des besoins de dépenses et des recettes (ressources propres)
L’objectif initial du budget rectificatif est de mettre à jour les dépenses et les recettes du budget de l’Union afin de tenir compte du report du départ du Royaume-Uni au 31 octobre. S’il est bien normal d’ajuster le budget en conséquence, la Commission en a profité pour faire des coupes de l’ordre de 100 millions d’euros (à mettre en comparaison avec les 15 millions nécessaires au report du Brexit), notamment dans les politiques de solidarité et d’accueil, ce que je ne peux pas accepter. La Commission reprend d’une main plus que ce qu’elle concède de l’autre, et essaye d’enfumer tout le monde. Le rapporteur sur ce texte a décidé de rejeter la proposition de la Commission, et de rétablir le budget initial, ce que je soutiens pleinement. Je vote donc pour ce rapport.
Instrument de flexibilité: modification des fonds mobilisés en 2019 pour des questions liées à la migration, à l'afflux de réfugiés et aux menaces pesant sur la sécurité
L’instrument de flexibilité est un instrument spécial permettant à l’Union de mobiliser des fonds d’urgence pour réagir à des événements imprévus tels que des crises et des situations d’urgence. Cet instrument a essentiellement servi à financer des mesures budgétaires destinées à «faire face aux défis actuels de la migration et aux menaces pour la sécurité». Je condamne fermement l’approche purement sécuritaire et répressive de la question migratoire par l’Union européenne. Je m’oppose à l’utilisation exclusive de cet instrument, censé répondre à des événements imprévus, pour organiser la répression, et non pas l’accueil digne et la lutte contre les causes des migrations. Je vote donc contre ce texte.
Résolution sur le règlement d’exécution (UE) 2019/707 de la Commission du 7 mai 2019 modifiant le règlement d’exécution (UE) no 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la validité de l’approbation des substances actives alpha-cyperméthrine, beflubutamide, bénalaxyl, benthiavalicarbe, bifénazate, boscalide, bromoxynil, captane, cyazofamide, desmédiphame, diméthoate, diméthomorphe, diurone, éthéphon, étoxazole, famoxadone, fénamiphos, flumioxazine, fluoxastrobine, folpet, foramsulfuron, formétanate, métalaxyl-M, méthiocarbe, métribuzine, milbémectine, Paecilomyces lilacinus – souche 251, phenmédiphame, phosmet, pirimiphos-méthyl, propamocarbe, prothioconazole, S-métolachlore et tébuconazole
La Commission veut autoriser la prolongation du délai d’approbation de la substance appelée flumioxazine. Or cette substance est persistante, bioaccumulable, toxique et a des effets néfastes sur la santé humaine. Déjà en 2018 le Parlement européen demandait à la Commission de ne pas prolonger la période d’approbation de la fumioxazine. Par conséquent, je vote contre la prolongation de l’approbation de cette substance.
Résolution sur le projet de règlement d’exécution de la Commission modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation des périodes d’approbation des substances actives amidosulfuron, béta-cyfluthrine, bifénox, chlorotoluron, clofentézine, clomazone, cyperméthrine, daminozide, deltaméthrine, dicamba, difénoconazole, diflubenzuron, diflufénican, fenoxaprop-P, fenpropidine, fludioxonil, flufénacet, fosthiazate, indoxacarbe, lénacile, MCPA, MCPB, nicosulfuron, piclorame, prosulfocarbe, pyriproxyfène, thiophanate-méthyl, triflusulfuron et tritosulfuron
La Commission demande la prolongation du délai d’approbation de la substance appelée chlorotoluron alors que celle-ci répond à deux critères PTB (persistant, bioaccumulatif et toxique) et qu’elle constitue un agent chimique perturbant le système endocrinien. D’autres substances tout aussi nocives bénéficieraient également de cette prolongation en dépit du fait que leurs propriétés dangereuses sont reconnues par l’Autorité européenne de sécurité des aliments et l’Agence européenne des produits chimiques. La Commission européenne devrait protéger les citoyens et citoyennes et l’environnement en se fondant sur ces données scientifiques. Elle ne le fait pas. Je vote donc contre la prolongation de l’approbation de ces substances.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MZHG0JG (SYN-ØØØJG-2), consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission veut renouveler l’autorisation de mise sur le marché de cette variété de maïs génétiquement modifié. Or le gène MZHG0JG dans ce maïs a été rendu tolérant aux herbicides à base de glyphosate, ainsi qu’à ceux à base d’ammonium et de glufonisate. Par ailleurs, une étude scientifique indépendante a permis de montrer que l’évaluation des risques par l’Agence européenne de sécurité des aliments n’a pas correctement évalué les risques de toxicité, notamment en ce qui concerne les éventuels effets cumulatifs des deux transgènes et des herbicides complémentaires. Par ailleurs, la tolérance accrue aux herbicides entraine une utilisation accrue de ces derniers, notamment du glyphosate, entrainant de plus grands résidus dans la récolte. Pour ces raisons je m’oppose à la prolongation de l’autorisation de mise sur le marché de ce maïs.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié A2704-12 (ACS-GMØØ5-3), consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission veut renouveler l’autorisation de mise sur le marché de cette variété de soja génétiquement modifié alors qu’il a été modifié pour avoir une plus grande tolérance aux herbicides à base de glufosinate et d’ammonium. Or, les États membres ne sont pas tenus à l’heure actuelle de mesurer les résidus de glufosinate sur les importations de soja, alors même qu’il s’agit d’une substance toxique pour la reproduction! Par ailleurs, ce type de soja contribue grandement à la déforestation qui touche l’Argentine et le Brésil. Pour ces raisons, je m’oppose à la prolongation de l’autorisation de mise sur le marché de ce soja.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 89034 × 1507 × MON 88017 × 59122 × DAS-40278-9 ou du maïs génétiquement modifié combinant deux, trois ou quatre des événements simples MON 89034, 1507, MON 88017, 59122 et DAS-40278-9, de produits consistant en ces maïs ou produits à partir de ceux-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission veut renouveler l’autorisation de mise sur le marché de ces variétés de maïs génétiquement modifiés. Ces maïs sont issus du croisement de plusieurs maïs déjà génétiquement modifiés, ont une résistance accrue aux herbicides contenant du glyphosate et du glufosinate, et produisent six protéines insecticides. Cette accumulation de modifications génétiques aux effets imprévisibles sur notre organisme ainsi que le risque réel d’une plus grande concentration de résidus d’herbicides sur la récolte me poussent à m’opposer au renouvellement de cette autorisation de mise sur le marché.
Résolution sur l’ingérence électorale étrangère et la désinformation dans les processus démocratiques nationaux et européen
Ce texte vise prétendument à répondre aux activités extérieures de désinformation et à renforcer l’environnement médiatique global dans le voisinage oriental de façon à créer un «récit positif de l’UE» en renforçant la East StratCom Task Force au sein du Service européen pour l’action extérieure. Ces appellations technocratiques et illisibles pour les citoyen-nes ne nous rendent pas dupes: il s’agit ni plus ni moins que de mener une guerre de propagande sans relâche contre la Russie. En effet, la Fédération de Russie est le seul État explicitement visé, ignorant ainsi complètement les révélations de Snowden sur l’espionnage des États européens par les États-Unis, notamment concernant la collecte des données personnelles des citoyen-nes par la NSA. De même, cette résolution présente des éléments inquiétants en parlant de mieux «éduquer» les citoyens plutôt que de garantir le pluralisme des médias, de soutenir certains médias spécifiquement (la Commission va donc choisir quels sont les médias convenables?) et en appelant à fermer les comptes de personnes suspectes de perturber les processus démocratiques! Ce texte est inacceptable, belliciste et dangereux. Je m’y oppose!
Résolution sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 et les ressources propres: il est temps de répondre aux attentes des citoyens
La Commission a proposé le nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) pour les années 2021 à 2027 ainsi que le système des ressources propres le 2 mai 2018. Les ressources propres sont des ressources qui appartiennent directement à l’Union et non aux États membres ; il en existe déjà un embryon avec la perception sur les droits de douane des États membres. Cette résolution du Parlement prend position sur ces deux propositions de la Commission Je prends acte de certains éléments positifs tels qu’une hausse du budget avec un CFP qui devrait représenter 1,3 % du revenu national brut de l’Union ou encore l’affirmation d’un soutien sans équivoque au principe de prise en compte systématique des questions climatiques ou à l’intégration des objectifs des Nations unies en matière de développement rural.Mais je suis circonspect sur les contours exacts du système de ressources propres demandé par le Parlement et je m’oppose à l’augmentation du budget consacré à la répression contre les migrants ou à l’Europe de la défense - Europe de la guerre. Pour ces raisons je préfère m’abstenir.
Employment and social policies of the euro area
Cette résolution porte sur les politiques de l’emploi et les politiques sociales au sein de la zone euro, dans le cadre du cycle du Semestre européen. Certes, cette résolution dresse quelques constats justes en matière de politique sociale : la persistance d’un taux de chômage élevé chez les jeunes ; l’existence de travailleurs pauvres ; la nécessité de lutter contre les inégalités, etc. Mais dans le même temps ce texte appelle à ce que la Commission adopte des sanctions sur les États membres afin qu’ils adoptent ses recommandations visant à créer « un marché unique, ouvert, concurrentiel et dynamique » : je ne peux accepter cet appel à l’autoritarisme de la Commission pour imposer les politiques qui nous ont mené au désastre pourtant constaté par cette résolution. Par cohérence je vote donc contre ce texte.
Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) 2014-2020
Une sortie de l’Union européenne sans accord du Royaume-Uni aurait des conséquences graves pour de nombreux travailleurs et travailleuses dans tous les États membres, dont la France, notamment pour une région comme les Hauts-de-France. Pour faire face à cette éventualité, la Commission propose de modifier le règlement sur le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation afin que soit incluse la sortie sans accord du Royaume-Uni dans les critères permettant aux États membres de demander un financement. Ce fonds sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Je n’oublie certes pas que ce fonds n’est qu’un maigre pansement sur l’hémorragie de nos emplois industriels causée par les politiques économiques absurdes de l’Union européenne. Néanmoins, en défenseur des travailleurs, je vote pour toute mesure, même insuffisante, permettant de renforcer leur protection.
Autorisations de pêche pour les navires de l'Union dans les eaux du Royaume-Uni et opérations de pêche des navires du Royaume-Uni dans les eaux de l'Union
À compter du moment où le Royaume-Uni cessera d’être un État membre de l’Union européenne, il redeviendra un État tiers. En l’absence d’un accord de sortie, cette nouvelle situation aura de sérieuses conséquences pour le monde de la pêche puisque les navires de l’Union perdront leurs droits d’accès aux eaux territoriales britanniques et inversement. Afin de parer à cette éventualité ce texte vise à prolonger jusqu’en 2020 les mesures d’urgence adoptées en mars 2019 qui établissaient des mesures simplifiées et une gestion plus rapide des autorisations d’accès mutuel aux eaux territoriales. Il est important de maintenir un accès mutuel pour nos pêcheurs qui sont fortement dépendants de l’accès aux eaux territoriales britanniques. Pour cette raison, je vote pour ce texte.
Exécution et le financement du budget général de l’Union en 2020 eu égard au retrait du Royaume-Uni de l’Union
Une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne laisserait les relations budgétaires entre l’Union et la Grande-Bretagne dans un flou juridique préoccupant. Cela créerait notamment des incertitudes et des difficultés considérables pour les bénéficiaires britanniques de programmes européens tels qu’Erasmus par exemple, mais également pour les ressortissants des autres États membres installés au Royaume-Uni. Ce projet de règlement vise à prolonger jusqu’en 2020 le cadre d’intervention d’urgence afin de minimiser ces risques pour les bénéficiaires au moment de la sortie et jusqu’à la fin 2020, à la condition que le Royaume-Uni s’engage par écrit à contribuer au financement du budget pour 2020 dans les conditions fixées par le texte. S’il est important de respecter le choix souverain du peuple britannique, il ne faut pas que la sortie soit désordonnée et nuise aux citoyens britanniques comme européens. Je vote donc pour ce texte.
Budget général 2020: toutes sections
Cette nouvelle résolution sur le budget général de l’Union européenne est incontestablement une avancée par rapport aux textes du même acabit précédemment adoptés par le Parlement. En effet, cette résolution augmente le budget de l’Union, et notamment les crédits destinés à Horizon 2020, et cela afin de financer «une innovation respectant le climat ainsi que la recherche sur la digitalisation». Cette résolution garantit également une bien meilleure prise en compte de l’impératif de protection de la biodiversité et du climat. Elle augmente également de manière substantielle les ressources allouées aux PME ainsi qu’en faveur de la cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union. Je ne peux que saluer ces avancées. Je ne peux également que déplorer les points noirs qui subsistent, à commencer par l’augmentation des ressources allouées à la politique migratoire répressive et inhumaine de l’Union. Par conséquent, si je ne veux pas m’opposer aux avancées gagnées, je ne peux non plus décemment soutenir une résolution qui consacre une politique que je réprouve fermement. Pour cette raison j’ai décidé de m’abstenir sur ce texte.
Décharge 2017: Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO)
Le Bureau européen d’appui en matière d’asile est une agence experte en matière d’asile et qui est chargée de faciliter, coordonner et renforcer la coopération entre les États membres sur tous les aspects concrets de l’asile, contribuant ainsi à l’élaboration du régime d’asile européen commun. Le Parlement dispose d’un droit de regard sur la légalité et la régularité des dépenses de fonctionnement des institutions et des agences européennes. Le but de la procédure de décharge est de veiller à ce que les fonds publics européens soient utilisés de la meilleure manière possible.Or en mars de cette année il a été convenu de reporter cette décharge suite à des irrégularités découvertes par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). L’OLAF a notamment relevé de nombreuses infractions aux procédures de passation de marché, un détournement des fonds européens, une mauvaise gestion, un abus de position en matière de ressources humaines, des cas de harcèlement et de comportements inappropriés vis-à-vis des membres du personnel. La plupart de ces problèmes relevés par l’OLAF n’ont toujours pas été résolus. Dès lors, tant qu’il n’y sera pas remédié, je refuse d’accorder la décharge budgétaire demandée. Je vote donc pour ce rapport qui refuse d’accorder ladite décharge.
Décharge 2017: budget général UE, Conseil européen et Conseil
Le Parlement européen n’est pas complètement sans pouvoir; il dispose notamment d’un droit de regard sur la légalité et la régularité des dépenses de fonctionnement des institutions et des agences européennes. Le but de la procédure de décharge est ainsi de veiller à ce que les fonds publics européens soient utilisés de la meilleure manière possible. Cette procédure s’applique également au Conseil européen et au Conseil des ministres. Or cela fait de nombreuses années que les deux institutions refusent de coopérer avec le Parlement et de répondre à ses questions concernant les multiples irrégularités relevées au fil des ans. Dès lors, face au mépris du Conseil européen et du Conseil envers les représentants des citoyens que sont les députés européens le présent rapport propose de refuser de donner la décharge sollicitée. Scandalisé par l’attitude du Conseil européen et du Conseil, je suis d’accord avec ce rapport et par conséquent vote en sa faveur.
Résolution sur le projet de règlement de la Commission modifiant le règlement (UE) nº 546/2011 en ce qui concerne l’évaluation de l’impact des produits phytopharmaceutiques sur les abeilles communes
Les abeilles et les autres insectes pollinisateurs souffrent depuis trop longtemps d’un manque d’évaluation sérieuse des pesticides employés par notre agriculture. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait adopté en 2013 des orientations strictes, appelées Bee Guidance, afin de mieux protéger les abeilles et les autres insectes pollinisateurs. Malheureusement seuls quelques États membres appliquent complètement ces orientations. Afin de remédier à cette situation la Commission a contraint l’EFSA à revoir son document d’orientation et a proposé un règlement ne reprenant qu’une toute petite partie des orientations de l’EFSA, excluant notamment toute évaluation des effets chroniques. Face à ce manque évident de prise en compte des menaces pesant sur les abeilles, il est impératif que la Commission revoie sa copie et propose un règlement instaurant un niveau de protection des abeilles correspondant à l’état actuel de nos connaissances scientifiques et techniques. Pour cette raison je vote évidemment en faveur de cette objection, c’est-à-dire un carton rouge, du Parlement à ce texte de la Commission.
Aide financière aux États membres en vue de faire face à la lourde charge financière occasionnée à la suite du retrait du Royaume-Uni de l’Union sans accord
Le Fonds de solidarité de l’Union européenne a été créé en 2002 pour soutenir les États membres dans des situations de catastrophe majeures résultant d’événements naturels tels que les inondations, les tempêtes, les séismes, la sécheresse ou encore les éruptions volcaniques. Le fonds peut être mobilisé à la demande d’un État membre si la catastrophe concernée a une dimension justifiant une intervention au niveau européen. Devant les effets économiques graves, notamment pour les finances publiques des États membres, d’une sortie sans accord du Royaume-Uni, ce texte vise à étendre le champ d’application du Fonds de solidarité afin de couvrir les conséquences sur les budgets des États membres devant faire face à des besoins supplémentaires découlant d’un retrait sans accord et directement liés à ce retrait. Cela permettrait notamment d’apporter un soutien aux entreprises directement touchées par la sortie sans accord. Comme toujours lorsqu’il s’agit du Brexit, s’il est nécessaire de respecter le choix souverain du peuple britannique, il ne faut pas que cette sortie se fasse aux dépens des autres États membres. Je vote donc pour ce texte.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission accordant partiellement une autorisation pour une utilisation du trioxyde de chrome en vertu du règlement (CE) nº 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil (Cromomed S.A. et autres)
Le règlement REACH vise à garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l’environnement. Le comité d’évaluation des risques a confirmé qu’il n’était pas possible de déterminer une concentration minimale sans effet pour les propriétés cancérigènes du trioxyde de chrome et que donc celui-ci est une substance sans seuil, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible d’estimer un niveau d’exposition sans danger à cette substance. Pourtant la Commission propose aujourd’hui, suite à une requête de la firme Cromomed S.A. et plusieurs autres entreprises similaires, d’autoriser l’utilisation du trioxyde de chrome dans le chromage fonctionnel, au motif qu’il n’existe pas de substance ou de technologie de remplacement appropriée. La Commission argumente qu’une solution appropriée ne peut être qu’une solution à l’identique, c’est-à-dire une substance unique ; se faisant la Commission fait fi des solutions de remplacement disponibles dans certains secteurs ou pour certaines utilisations. La proposition de la Commission vise ni plus ni moins qu’à donner aux entreprises concernées une dérogation illégale à leur obligation de prouver qu’il n’existe pas de solution de remplacement. Devant cette irresponsabilité de la Commission, je vote pour l’objection, c’est-à-dire le veto, soulevée par mes collègues parlementaires.
Résolution sur les retombées négatives de la faillite de Thomas Cook sur le tourisme de l’Union européenne
Depuis une dizaine d’années, Thomas Cook souffre de plusieurs maux dont notamment des dettes héritées de sa fusion malheureuse en 2007 avec son concurrent My Travel. Cette situation préoccupante pour l’entreprise n’a pas empêché son directeur, Peter Fankhauser, de s’octroyer des millions de livres sterling de bonus, salaire et autres avantages. Début 2019 l’entreprise a annoncé une perte de plus de 1,5 milliards de livres sur un chiffre d’affaire de plus de 10 milliards. Au mois de septembre les créanciers de Thomas Cook lui ont demandé de trouver 200 millions de livres de financements en échange de leur acceptation du plan de sauvetage de 900 millions de livres proposé par le chinois Fosun International. Devant l’incapacité de Thomas Cook de trouver ces 200 millions, l’entreprise est désormais en faillite. Avec elle ce sont 22,000 emplois dans toute l’Union européenne qui sont menacés sans compter les 600,000 vacanciers dans le monde qui sont à rapatrier : cette faillite est un désastre économique et social. Cette résolution appelle la Commission et les États membres à tirer les leçons de cet échec patent du marché sans régulation et à mieux protéger les droits des consommateurs. Elle va dans le bon sens, je l’approuve.
Déclarations pays par pays
Le reporting public pays par pays est l’obligation pour les entreprises multinationales de publier un détail de leurs activités et impôts payés dans chaque pays où elles opèrent. La publicité de ces informations permet aux autorités nationales et aux acteurs de la société civile de déceler les déplacements artificiels de bénéfices et donc les stratégies d’évitement fiscal. A la suite des Panama Papers, la Commission a proposé un projet de directive sur le reporting pays par pays. En dépit d’une première autorisation du Parlement en 2017 à la Commission pour qu’elle entame le trilogue avec le Conseil, ce dernier n’a donné aucune suite à cette demande. Cette résolution appelle donc le Conseil à enfin entamer le trilogue avec la Commission et le Parlement sur la question. Je ne peux que soutenir cette demande du Parlement visant à ce que l’Union européenne prenne ce premier indispensable au renforcement de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.
Opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée
La Méditerranée, notre mer commune, est devenue un gigantesque cimetière humain ; ainsi, selon l’Organisation internationale pour les migrations, au moins 1,077 personnes sont mortes en Méditerranée en 2019. Devant cette catastrophe humanitaire il faut mettre un terme à la politique de criminalisation des activités de recherche et de sauvetage en mer à laquelle se livre l’Union européenne et organiser une vaste opération multinationale de sauvetage en mer Méditerranée. Cette résolution va dans le bon sens parce qu’elle appelle les États membres à maintenir leurs ports ouverts aux navires des ONG, à suspendre la coopération avec les garde-côtes libyens, en réalité des milices coupables d’exactions multiples, et à conduire des opérations proactives de recherche et sauvetage en Méditerranée. Cette résolution est donc une avancée décisive et bienvenue. Je la soutiens et vote donc en sa faveur !
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
En mai 2018, les dirigeants de l’Union européenne ont convenu de l’ouverture des négociations d’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie pour juin 2019. Plusieurs États membres ont décidé de s’opposer à l’ouverture des négociations d’adhésion avec ces deux États tant qu’il n’y a pas eu une révision du fonctionnement de l’Union européenne. Cette résolution soutient sans condition la demande d’adhésion de ces deux pays. Or une telle adhésion serait catastrophique en l’absence d’harmonisation sociale préalable : le risque de dumping social est pourtant énorme lorsque l’on sait que l’Albanie entrerait dans l’Union avec un SMIC à 150 euros, soit dix fois moins que la France ! Je ne peux pas accepter que l’on procède à de nouveaux élargissements qui contribueraient à davantage défaire notre modèle social et à mettre les peuples européens en concurrence les uns avec les autres. Par conséquent je vote contre cette résolution et m’oppose à l’ouverture des négociations d’adhésion !
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le député José Manuel Fernandes, anciennement maire de Vila Verde, est accusé de violation des règles encadrant la passation des marchés publics. Il aurait notamment favorisé la position d’une entreprise bénéficiaire d’un marché public de la ville en décembre 2008. Il nous est donc demandé, après avis de la commission des affaires juridiques, de procéder à la levée d’immunité de M. Fernandes, levée d’immunité demandée par l’intéressé lui-même. Il faut savoir que la commission des affaires juridiques se borne à vérifier que les poursuites n’ont pas de rapport avec les opinions ou votes du député et que les autorités judiciaires n’ont pas l’intention de nuire à ses activités parlementaires. En l’occurrence, il s’avère que non. Dès lors, et suivant la demande même de M. Fernandes, je vote pour la levée de son immunité parlementaire.
Ventes à distance de biens et certaines livraisons intérieures de biens
Ce texte vise à modifier la directive TVA datant de 2006 afin d’améliorer le fonctionnement technique du système de guichet unique TVA. Ces guichets permettent de s’immatriculer à la TVA, d’introduire les déclarations de TVA et d’effectuer les payements en un seul lieu.La modification proposée vise à clarifier les dispositions concernant les plateformes, les portails de vente, etc., notamment concernant les informations qu’elles doivent conserver sur leurs ventes, les cas où elles ne doivent pas payer de TVA sur les livraisons de biens où une TVA a déjà été payée ou déclarée. Ce texte visant à introduire une simple amélioration technique, je vote pour.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur de commerce de détail en Belgique
La Commission européenne a proposé en octobre de cette année, au titre du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation, une aide de 1,6 million d’euros afin de venir en aide aux travailleurs wallons licenciés par Carrefour. Selon Carrefour, la concurrence dans le domaine des achats en ligne auprès de vendeurs issus de pays tiers l’a contraint à licencier 1 019 personnes. Ce Fonds européen d’ajustement à la mondialisation contribue à la création de services sur mesure pour aider les travailleurs licenciés à trouver un nouvel emploi.En l’occurrence, les aides octroyées contribueraient à financer l’orientation, la formation professionnelle, des conseils en entreprenariat et des contributions à la création d’entreprises. Elles serviront à financer 60 % du programme de soutien, le reste étant à la charge de la région wallonne. Je dénonce évidemment l’hypocrisie du groupe Carrefour, qui prétexte des difficultés financières pour licencier alors que, sur ces trois succursales en Belgique, une seule est en difficulté et les deux autres dégagent des marges de profit considérables. De même, je suis parfaitement conscient des limites du Fonds d’ajustement qui n’est qu’un pis-aller. Mais il s’agit ici d’aider des travailleurs licenciés. Je vote donc pour ce texte.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du coton génétiquement modifié LLCotton25 (ACS-GHØØ1-3), consistant en ce coton ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le coton génétiquement modifié LLCotton25 a reçu une autorisation de mise sur le marché en 2008 pour une durée de dix ans. Cette autorisation étant arrivée à échéance, la Commission européenne propose donc de la renouveler. Ce texte est une objection, un veto, à ce renouvellement. Ce coton se retrouve dans toute l’UE dans une grande variété de produits alimentaires: pour la consommation humaine on le retrouve notamment sous forme d’huile (que l’on retrouve dans les produits suivants: vinaigrette, mayonnaise, pain, pâte à tartiner, etc.); pour la consommation animale sous forme de farines ou de graines. Ce coton a été rendu tolérant aux herbicides à base de glufosinate, substance classée comme reprotoxique présumé et qui n’est plus autorisé dans l’Union depuis 2018.Or, il se trouve que les États membres ne sont pas tenus de mesurer les résidus de glufosinate sur aucun produit; rien n’exclut donc que le LLCotton25 et ses produits dérivés dépassent les seuils de tolérance à l’importation qui ont été mis en place. Dès lors, afin de préserver notre santé, je vote pour cette objection de renouvellement de mise sur le marché de ce produit.
Résolution sur le projet de décision d'exécution de la Commission renouvelant l'autorisation de mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié MON 89788 (MON-89788-1), consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le soja génétiquement modifié MON 89788 a reçu une autorisation de mise sur le marché en 2008 pour une durée de dix ans. Cette autorisation étant arrivée à son terme, la Commission propose de la renouveler. Ce texte vise à s’y opposer. Le soja MON 89788 est utilisé dans l’Union pour la consommation humaine et animale et est tolérant au glyphosate. Or, les cultures génétiquement modifiées pour être tolérantes aux herbicides, entraînent une utilisation accrue de ces derniers, du fait de l’émergence de mauvaises herbes devenues résistantes.Dès lors, il faut s’attendre à ce que les cultures de soja MON 89788 soient exposées à des doses plus élevées et répétées de glyphosate, entraînant ainsi une plus grande quantité de résidus au moment de la récolte. Par ailleurs, les États membres ont également souligné que la surveillance du soja MON 89788 était insuffisante et ne permettait pas de fournir des données permettant de conclure à l’absence d’effets néfastes sur la santé ou l’environnement. Par conséquent, pour notre bien-être et celui de l’environnement, je vote pour cette objection au renouvellement de l’autorisation du soja MON 89788.
Résolution sur le projet de décision d'exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 89034 × 1507 × NK603 × DAS-40278-9 et les sous-combinaisons MON 89034 × NK603 × DAS-40278-9, 1507 × NK603 × DAS-40278-9 et NK603 × DAS-40278-9, consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le maïs génétiquement modifié MON 89034x1507xNK603xDAS-40278-9 et ses sous-combinaisons ont reçu une autorisation de mise sur le marché en 2008 pour une durée de dix ans. Cette autorisation étant terminée, la Commission propose de la reconduire. Ce maïs génétiquement modifié est utilisé dans l’UE pour la consommation humaine et animale. Il est tolérant aux herbicides contenant du glufosinate, du glyphosate, du quizalofop, du 2,4-D, et produit trois protéines insecticides. Les données fournies sur ce maïs ne permettent pas de garantir une évaluation correcte des risques pour la santé et l’environnement; par ailleurs, l’évaluation des risques effectuée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) n’est pas suffisante dans sa forme actuelle puisque l’EFSA ne tient pas compte des études récentes sur la toxicité potentielle des protéines insecticides. Dès lors, devant l’impossibilité de garantir la sécurité sanitaire et environnementale face à ce produit, je vote pour cette objection au renouvellement de sa mise sur le marché.
Résolution sur le projet de décision d'exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié Bt11 × MIR162 × MIR604 × 1507 × 5307 × GA21 ou du maïs génétiquement modifié combinant deux, trois, quatre ou cinq des événements uniques Bt11, MIR162, MIR604, 1507, 5307 et GA21, de produits consistant en ces maïs ou produits à partir de ceux-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le maïs génétiquement modifié Bt11xMIR604x1507x5307xGA21 et ses sous-combinaisons ont reçu une autorisation de mise sur le marché en 2008 pour une durée de dix ans. Cette autorisation étant terminée, la Commission propose de la reconduire. Ce maïs génétiquement modifiée est utilisé dans l’UE pour la consommation humaine et animale. Il est tolérant aux herbicides contenant du glufosinate et du glyphosate et il produit cinq protéines insecticides. Une étude indépendante a constaté que l’évaluation toxicologique réalisée par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) n’était pas acceptable, la culture de ce maïs n’ayant pas été prouvée inoffensive, notamment parce que l’évaluation ne répond pas aux exigences relatives à l’évaluation des risques pour le système immunitaire et que celle pour les risques pour l’environnement n’est pas concluante. Par ailleurs, comme toutes les cultures résistantes aux herbicides, il faut s’attendre à ce que les cultures de ce maïs soient exposées à des doses plus élevées et répétées de glyphosate et de glufosinate. Pour ces raisons, je ne peux autoriser le renouvellement de la mise sur le marché de ce maïs et je vote donc pour cette objection.
Résolution sur la criminalisation de l'éducation sexuelle en Pologne
Cet été un documentaire intitulé «Ne le dis à personne» avait révélé l’ampleur des actes de pédophilie commis par des ecclésiastiques polonais; plutôt que de démettre la vingtaine de religieux accusés de viols sur mineurs, les réseaux catholiques ont préféré lancer une initiative citoyenne appelée «Stop à la pédophilie» et visant à durcir le code pénal polonais et à adopter une nouvelle loi sur le sujet. Ce projet de loi amalgame l’éducation à la sexualité et l’apprentissage de la pédophilie; ainsi, selon ce projet de loi, l’éducation à la sexualité ferait «la promotion de l’homosexualité, de la masturbation et d’autres activités sexuelles, encouragerait des relations sexuelles précoces et serait une source de dépendance à la pornographie». Ce projet de loi assimile les associations, médecins et enseignants à des personnes encourageant la pédophilie, et donc passibles de peine de prison. Ce projet de loi est réactionnaire, obscurantiste et homophobe; il ne vise qu’à faire diversion afin de protéger une Église coupable de couvrir des criminels pédophiles. Cette résolution du Parlement condamne cette loi réactionnaire, je ne peux donc que voter en sa faveur et espérer que le gouvernement polonais reviendra dessus.
Accord d’association UE/Euratom/Ukraine: préférences commerciales applicables aux viandes de volaille et aux préparations à base de viandes de volaille
Cette recommandation donne son approbation à la conclusion de l’accord entre l’Union et l’Ukraine modifiant les préférences commerciales applicables aux viandes de volaille prévues dans l’accord d’association Union-Ukraine.Il faut savoir qu’en 2014 un accord de libre-échange complet et approfondi a été signé entre les deux parties, prévoyant des contingents tarifaires pour les produits sensibles tels que la volaille et les produits à base de viande de volaille. Grâce à une faille dans le texte de l’accord, les exportateurs ukrainiens sont parvenus à contourner ces limitations quantitatives.Le présent accord vise à combler cette lacune en intégrant les viandes concernées dans le contingent tarifaire en contrepartie de son relèvement à 50 000 tonnes par an.Opposé à la conclusion de l’accord de libre-échange initial, je ne tiens pas à le cautionner en votant pour cet accord modificatif. Mais je ne tiens pas non plus à m’opposer à une solution qui vise à éviter que nos marchés soient envahis par une viande de piètre qualité. Je m’abstiens donc.
Effort de défense dans le cadre de l’Union: système commun de taxe sur la valeur ajoutée et régime général d’accise
Cette proposition de directive prévoit une exonération de TVA sur les dépenses d’armement affectées à la Politique de sécurité et de défense commune de l’Union. C’était déjà le cas pour les dépenses dédiées à l’OTAN; belle indépendance européenne! Cette extension de l’exonération vise à inciter les États membres de l’Union à augmenter leurs dépenses dédiées à la construction de la fameuse Europe de la défense, c’est-à-dire l’Europe de la guerre. Je refuse fermement cette course aux armements qui ne peut que tragiquement se finir. Il faut retrouver la voie du dialogue et du désarmement multilatéral. Je ne cautionnerai jamais cette fuite en avant vers la guerre! Je vote donc contre ce texte.
Résolution sur les droits de l’enfant, à l’occasion du 30e anniversaire de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant
A l’occasion du 30e anniversaire de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant, les groupes du PPE, du S&D, de Renew, des Verts/ALE et de la GUE/NGL (le groupe de la France insoumise au Parlement européen) ont décidé d’adopter une résolution commune.Ce texte commun a intégré de nombreux éléments très positifs: un objectif de lutte contre la pauvreté des enfants; une application de la tolérance zéro en matière de travail des enfants; le droit à une éducation inclusive et à garantir l’accès à une information complète, et adaptée à leur âge, sur le sexe et la sexualité, ainsi qu’un accès aux soins de santé en matière de sexualité et de procréation; le droit pour les enfants en situation de handicap à une éducation et à une formation de qualité, etc.Je regrette profondément que ce texte oublie les enfants intersexes: les mutilations génitales qu’ils, elles, iels subissent à la naissance doivent cesser partout en Europe! C’est aux enfants intersexes de choisir si, quand, et comment leur corps sera modifié.C’est donc attristé par cette omission que je vote pour ce texte, pour les avancées qu’il consacre pour les autres enfants.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne: aide à la Grèce
Le Fonds de solidarité de l'UE (FSUE) a pour but de répondre de manière rapide, efficace et flexible aux situations d'urgence afin de manifester sa solidarité avec la population des régions touchées par des catastrophes naturelles. Dans le cas présent, le FSUE est mobilisé, pour un montant de 4, 5 millions d’euros, suite aux pluies et tempêtes exceptionnellement fortes qui ont frappé la Crète entre le 23 et le 26 février 2019 et provoqué des inondations et des glissements de terrain. Les dommages causés à la Crète représentent 2,1 % du PIB de la région. Il faut venir rapidement en aide aux Grecs touchés par un énième malheur. Je vote donc naturellement pour ce texte.
Mobilisation de l'instrument de flexibilité: défis actuels liés à la migration, à l'afflux de réfugiés et aux menaces pesant sur la sécurité
L’accord sur le budget 2020 prévoit une ventilation extrêmement précise des crédits entre toutes les lignes budgétaires de la «rubrique 3» consacrée aux questions de sécurité et de citoyenneté; étant donné que le total des crédits pour cette rubrique dépasse le plafond maximal fixé par le cadre financier pluriannuel, l’instrument de flexibilité est mobilisé pour couvrir la différence. Certaines des mesures budgétaires financées sont positives, notamment en matière d’aide aux migrants; malheureusement, elles financent également des programmes qui organisent la politique inhumaine et répressive à l’encontre des mêmes migrants. Je ne veux ni cautionner cette dernière ni empêcher un accueil plus digne, je m’abstiens donc.
Mobilisation du Fonds de solidarité: paiement d'avances dans le cadre du budget général pour 2020
Le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020 permet de mobiliser le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) à concurrence d’un plafond annuel de 500 millions d’euros, au-dessus des rubriques concernées du CFP. Afin d’assurer la disponibilité en temps utile de ressources budgétaires suffisantes dans le cadre du budget général de l’Union pour 2020, le Fonds devrait être mobilisé à concurrence d’un montant de 50 millions d’euros pour le paiement d’avances. Afin de limiter au maximum ce délai de mobilisation, la présente décision ne s’appliquera qu’à partir du début de l’exercice 2020. La Commission propose donc de mobiliser le Fonds pour un montant de 50 millions d’euros en crédits d’engagement et de paiement pour le paiement d’avances. Afin de fournir rapidement les fonds nécessaires aux pays touchés par des catastrophes naturelles majeures, je vote pour cette proposition.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
À la suite de la procédure de conciliation entre le Parlement et le Conseil, le niveau global de crédits pour 2020 sera de 168 688,1 millions d’euros en engagements et de 153 566,2 millions d’euros en paiements. Il s’agit certes d’une augmentation de 400 millions d’euros par rapport au projet de budget de la Commission, augmentation qui bénéficiera aux investissements consacrés à la protection du climat, mais cela demeure bien en deçà de ce que le Parlement demandait et des montants dont nous avons besoin pour réussir réellement la transition écologique. En outre, le budget est terriblement insuffisant en matière de politiques sociales: les crédits alloués aux politiques de cohésion sont de seulement 33 millions d’euros alors que le Parlement en demandait 379... Pire, le budget proposé augmente de manière substantielle les crédits alloués à la prétendue politique extérieure de l’Union et à Frontex, principal instrument de la politique inhumaine menée en mer Méditerranée contre les migrants. Je n’approuve donc absolument pas ce projet de budget et je vote donc contre.
Accord États-Unis/UE concernant l'attribution d'un contingent tarifaire: ouverture d'un contingent tarifaire autonome pour les importations de viande bovine de haute qualité
Jusqu’à présent, les États-Unis exportaient vers l’Union européenne 13 000 tonnes de viande bovine; suite à un chantage des États-Unis à une nouvelle sanction de l’OMC contre l’Union, la Commission a décidé de céder, en dépit de son précédent engagement envers le Parlement européen de ne concéder aucune nouvelle ouverture de notre marché agricole aux États-Unis. Avec ce nouvel accord, les États-Unis pourront exporter pour 35 000 tonnes de viande bovine sans aucune concurrence ni droits de douanes! Il faut savoir que ces importations de prétendues «viandes de haute qualité» dans le cadre de ce qu’on appelle le Panel Hormones ne prévoient aucune interdiction ou restriction concernant l’utilisation des farines animales ou des litières de volailles dans l’alimentation des bovins... Si ces pratiques sont interdites dans l’Union, elles sont en revanche très répandues aux États-Unis. Je refuse d’inonder les marchés européens avec de la viande états-unienne empoisonnée, je vote donc contre ce texte.
Accord entre l'UE et les États-Unis concernant l'attribution d'un contingent tarifaire pour les importations de viande bovine de haute qualité
Jusqu’à présent, les États-Unis exportaient vers l’Union européenne 13 000 tonnes de viande bovine; suite à un chantage des États-Unis à une nouvelle sanction de l’OMC contre l’Union, la Commission a décidé de céder, en dépit de son précédent engagement envers le Parlement européen de ne concéder aucune nouvelle ouverture de notre marché agricole aux États-Unis. Avec ce nouvel accord, les États-Unis pourront exporter pour 35 000 tonnes de viande bovine sans aucune concurrence ni droits de douanes! Il faut savoir que ces importations de prétendues «viandes de haute qualité» dans le cadre de ce qu’on appelle le Panel Hormones ne prévoient aucune interdiction ou restriction concernant l’utilisation des farines animales ou des litières de volailles dans l’alimentation des bovins... Si ces pratiques sont interdites dans l’Union, elles sont en revanche très répandues aux États-Unis. Je refuse d’inonder les marchés européens avec de la viande états-unienne empoisonnée, je vote donc contre ce texte.
Résolution sur la situation en Bolivie
Le 20 octobre 2019, le président bolivien sortant Evo Morales remporte le premier tour des élections présidentielles avec 47,5 % des voix contre 36,5 % pour son opposant; en effet, en vertu de la loi bolivienne, au-dessus de 40 % des voix avec une différence de dix points, le candidat en tête est réputé avoir gagné l’élection. L’opposition réactionnaire décide de se mobiliser et d’empêcher la victoire légale du président. Ainsi, dès le lendemain des élections, le perdant Carlos Mesa conteste les résultats et exige un second tour. L’intervention de l’Organisation des États américains (OEA), organisation relais de l’impérialisme nord-américain, déchaîne l’opposition; en effet, le président de la délégation de l’OEA pour la Bolivie réclame également un second tour. En guise de geste d’apaisement, et alors qu’il est légalement élu, le président Morales accepte de soumettre les résultats à un audit de l’OEA et de procéder à un second tour si une fraude électorale était avérée. En dépit de cela, l’opposition a continué de se déchaîner jusqu’au moment tragique: le 10 novembre, l’armée renverse le président Morales, le contraignant à la démission et à l’exil. Je refuse d’entériner ce coup d’État comme ce texte le propose: je vote donc contre.
Résolution sur l'urgence climatique et environnementale
Cette résolution proclame ce qui est désormais une évidence pour toute personne dotée de bon sens: nous sommes en situation d’urgence climatique et environnementale. Comment dès lors voter contre ce texte? C’est impossible. Proclamer cet état d’urgence est la moindre des choses, maintenant il faut se donner les moyens de combattre cette crise: planifions la transition énergétique pour atteindre 100 % d’énergies renouvelables en 2050; tournons la page du libre-échange en refusant les nouveaux accords commerciaux et en favorisant, au contraire, la relocalisation économique des activités; changeons radicalement la politique agricole commune pour bâtir l’agriculture écologique de demain; instaurons la règle verte plutôt que la règle d’or pour que chacune de nos décisions soit désormais prise à l’aune de l’urgence climatique. Le temps presse: selon l’Organisation des Nations unies, le monde a atteint un nouveau record d’émissions de gaz à effet de serre en 2018. C’est une nouvelle occasion manquée, car les scientifiques nous disent que ces émissions devront décroître à partir de 2020 si l’on veut respecter les accords de Paris et limiter ainsi la hausse de la température à 1,5°C. Nous n’avons donc plus que deux ans pour inverser la donne.
Résolution sur la conférence des Nations unies de 2019 sur les changements climatiques à Madrid, Espagne (COP 25)
Quelle occasion manquée que ce texte de résolution! Quel gâchis! Ce texte présentait de nombreux éléments positifs, il reconnaissait notamment que l’énergie nucléaire n’était pas une énergie d’avenir, apte à combattre le réchauffement climatique et qu’il fallait en organiser la sortie. Il aura fallu la détermination de députés idolâtres du lobby nucléaire français pour réhabiliter cette énergie comme solution à tous nos problèmes. Quelle absurdité, quel danger pour notre avenir! L’énergie nucléaire n’est pas sûre, les probabilités d’un accident nucléaire sont de plus en plus élevées chaque année: les conséquences du séisme de Montélimar le montrent bien. Pire: récemment l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire émettait des doutes sur la capacité des cuves des réacteurs à tenir encore dix années supplémentaires. Et je ne parle même pas des centrales arrêtées cet été faute d’approvisionnement suffisant en eau pour refroidir les réacteurs, conséquence directe du réchauffement climatique. Je ne peux pas cautionner un texte qui réhabilite une énergie qui est une voie sans issue et un danger public; je vote donc, à regret, contre ce texte.
Résolution sur l'adhésion de l'UE à la convention d'Istanbul et autres mesures de lutte contre la violence à caractère sexiste
La convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe est le traité international le plus complet en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, particulièrement la violence domestique. Présentée en 2011, elle est entrée en vigueur en 2014. Malheureusement tous les États membres de l’Union n’en sont pas signataires. Pire, ces mêmes États bloquent l’adhésion de l’Union à cette convention! Ces États arguent de la prétendue menace d’une idéologie du genre pour mieux entériner et consacrer la domination violente d’un genre sur l’autre. L’Union européenne doit être résolument féministe et combattre le patriarcat.Cette résolution est un bon texte puisqu’elle rappelle le caractère systémique de la violence à l’encontre des femmes, les insuffisances criminelles des systèmes judiciaires pour leur venir en aide et que certaines femmes sont particulièrement vulnérables car exposées à des discriminations supplémentaires: femmes migrantes, réfugiées, roms, demandeuses d’asile, en situation de handicap, trans et lesbiennes.Je soutiendrai toujours tous les textes qui permettent de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes et entre toutes les femmes. Je vote donc pour ce texte.
Résolution sur les mesures prises récemment par la Fédération de Russie à l’encontre des juges, procureurs et enquêteurs lituaniens chargés d’enquêter sur les événements tragiques du 13 janvier 1991 à Vilnius
Encore un texte visant à attaquer la Fédération de Russie, quel dépaysement au sein de ce Parlement!Il faut savoir que la Lituanie a décidé en mars de condamner par contumace l’ancien ministre de la défense de l’Union soviétique, M. Dmitri Iazov, âgé de 94 ans, à dix ans de prison pour son rôle dans une opération des forces armées soviétiques visant à s’emparer des bâtiments officiels du gouvernement indépendantiste de la République socialiste soviétique de Lituanie en janvier 1991. 66 autres anciens responsables soviétiques ont également été condamnés. Cette opération avait causé 14 morts et 700 blessés.S’il est souhaitable qu’une réflexion historique soit menée sur la responsabilité des personnes qui ont dirigé ou participé à cette répression organisée par les forces soviétiques, il n’est pas acceptable que la Lituanie exige l’extradition des anciens responsables soviétiques, désormais détenteurs de la nationalité russe, et instrumentalise ce tragique événement pour pousser l’ensemble de l’Union à attaquer et dénigrer la Fédération de Russie. Le travail nécessaire de mémoire doit mener à la réconciliation, pas à la course effrénée aux tensions avec notre voisin oriental.
Résolution sur les mesures destinées à remédier aux conséquences pour l'agriculture européenne de la décision de l'OMC concernant Airbus
Le 18 octobre 2019, à la suite d’une décision de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le litige opposant Airbus et Boeing, les États-Unis ont décidé d’imposer 7,5 milliards de dollars (soit 6,8 milliards d’euros) de droits de douane sur les produits en provenance de l’Union, dont 1,1 milliard sur les produits agricoles.Cette résolution vise à dénoncer ces sanctions qui pénalisent les agriculteurs européens qui n’ont rien à voir avec le litige concerné. Si elle appelle à un soutien renforcé de la Commission envers les agricultures, elle demeure insuffisamment claire et ferme sur les outils à mobiliser. Pire, elle réaffirme son soutien aux accords de libre-échange et au modèle agricole industriel et intensif.Je suis naturellement pour défendre nos agriculteurs et les soutenir, mais je me refuse à soutenir un texte qui loue les vertus du libre-échange et d’un modèle agricole nocif aux paysans, à la condition animale, à la biodiversité et à l’environnement. Je vote donc contre.
Résolution sur la crise de l'organe d'appel de l'OMC
L’Organisation mondiale du commerce est en crise; les États-Unis bloquent la nomination des juges à l’organe d’appel de l’OMC. Dès lors, à compter du 12 décembre de cette année, l’OMC sera dans l’incapacité de régler les différends entre ses États membres, la condamnant à une mort cérébrale. Cette résolution vise à appeler à une réforme de l’OMC, objectif louable en soi même s’il faut veiller au contenu concret de cette initiative visant à transformer une institution qui a été le fer de lance de la mondialisation sauvage, destruction des emplois, des modèles sociaux et de l’environnement. Toute réforme de l’OMC doit aller dans le sens d’un retour à l’esprit de la Charte de la Havane de 1948, sabordée par le Congrès états-unien, et doit être subordonnée à la réalisation des objectifs fixés par les Accords de Paris. À ce stade je n’ai donc pas de raison de m’opposer à un appel de réforme même si je préfère rester prudent, je m’abstiens donc.
Résolution sur les négociations en cours concernant un nouvel accord de partenariat entre l'Union européenne et les pays du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique
L’Accord de Cotonou pose le cadre des relations entre l’Union et les États ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) pour l’éradication de la pauvreté, le développement soutenable, la libéralisation et l’intégration des économies dans le commercial mondial depuis 2000. Cet accord arrive à échéance en 2020. Des négociations entre la Commission et les pays ACP sont actuellement en cours; le Parlement souhaite, par cette résolution, exprimer sa position sur ces négociations.Le texte contient quelques éléments intéressants: l’intégration des objectifs environnementaux, climatiques, de justice sociale, de lutte contre les discriminations fondées sur le genre, contre l’évasion fiscale; le besoin d’une régulation des multinationales etc. Toutefois, ces avancées louables sont à intégrer dans le cadre détestable de l’accord de Cotonou, accord de domination, organisateur de la libéralisation sauvage des économies africaines. Je ne souhaite pas empêcher une amélioration, même limitée, d’un cadre que je réprouve, mais je ne tiens pas à le cautionner pour autant: je m’abstiens.
Accord UE/Suisse: coopération transfrontalière, notamment en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière; prestataires de services de police scientifique menant des activités de laboratoire
Ce texte vise à étendre les décisions Prüms à la Suisse. Ces accords permettent un accès réciproque aux bases de données nationales concernant les fichiers d’analyse d’ADN, les systèmes d’identification dactyloscopique et les données d’immatriculation des véhicules. Ces décisions ont été officiellement prises afin de renforcer la lutte contre le terrorisme. Étant donné nos accords de coopération avec la Suisse, il n’est pas absurde de vouloir étendre ce dispositif à ce pays tiers, néanmoins je m’interroge. Depuis de nombreuses années les dispositifs de stockage des données personnelles s’accumulent au nom de la lutte contre le terrorisme sans jamais que ces dispositifs soient soumis à évaluation. Est-il nécessaire que nos données personnelles fassent l’objet d’une telle centralisation et d’un transfert automatique entre États ? Tant que des garanties de contrôle et d’évaluation ne seront pas mises en place, je préfère m’abstenir sur un pareil texte.
Accord UE/Liechtenstein: coopération transfrontalière, notamment en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière; prestataires de services de police scientifique menant des activités de laboratoire
Ce texte vise à étendre les décisions Prüms au Liechtenstein. Ces accords permettant un accès réciproque aux bases de données nationales concernant les fichiers d’analyse d’ADN, les systèmes d’identification dactyloscopique et les données d’immatriculation des véhicules. Ces décisions ont été officiellement prises afin de renforcer la lutte contre le terrorisme. Étant donné nos accords de coopération avec le Liechtenstein il n’est pas absurde de vouloir étendre ce dispositif à ce pays tiers, néanmoins je m’interroge. Depuis de nombreuses années les dispositifs de stockage des données personnelles s’accumulent au nom de la lutte contre le terrorisme sans jamais que ces dispositifs soient soumis à évaluation. Est-il nécessaire que nos données personnelles fassent l’objet d’une telle centralisation et d’un transfert automatique entre États ? Tant que des garanties de contrôle et d’évaluation ne seront pas mises en place je préfère m’abstenir sur un pareil texte.
Accord CE/Suisse/Liechtenstein relatif à la détermination de l’État responsable de l’examen d’une demande d’asile: accès à Eurodac. Protocole
Ce protocole d’accord étend à la Suisse et au Lichtenstein les dernières dispositions du règlement CE 2725/2000 dit EURODAC sur la comparaison des empreintes digitales pour l’application effective de la convention de Dublin. Le règlement actuel établit l’obligation de prendre les empreintes digitales de tous les demandeurs d’asile et personnes qui franchissent les frontières extérieures sans autorisation. Ces empreintes digitales doivent ensuite être comparées à celles de tous les demandeurs d’asile ultérieurs pour voir s’il y a une correspondance. Les dernières dispositions de la refonte d’EURODAC proposée par la Commission vise à autoriser les autorités des États membres et Europol à accéder à la base de données centrale d’EURODAC à des prétendues fins de prévention, de détection et d’enquête sur les infractions terroristes et autres infractions pénales graves. Le texte proposé ne donne aucune garantie sur un détournement de cette base de donnée, ce qui est très grave. Je vote donc contre son extension à la Suisse et au Lichtenstein !
Accord de partenariat intérimaire CE/États du Pacifique: adhésion des Îles Salomon
Ce texte concerne l’adhésion des Îles Salomon à l’accord de partenariat intérimaire entre l’Union européenne et les États du Pacifique. A l’heure actuelle les exportations des Îles Salomon vers l’Union européenne s’élèvent à 51 million d’euros : elles sont composées à 58% de conserves de poissons et à 23% d’huile de palme. Un tel accord risque d’encourager un modèle d’exportation doublement mortifère : pour l’environnement et pour les Îles Salomon elles-mêmes, enfermées dans une spécialisation économique sur le secteur primaire. Le fait que les Îles Salomon font partie des États à fiscalité nulle et peu coopératifs tels que visés par les Paradise et Panama Papers n’arrange rien. Je vote donc contre ce texte.
Exigences applicables aux prestataires de services de paiement
Cette directive vise à améliorer la coopération et l’échange d’informations entre les autorités fiscales des États membres et les fournisseurs de services de paiement dans la lutte contre la fraude à la TVA. La Commission européenne estime que cette fraude entraîne un manque à gagner de 137 milliards d’euros par an pour l’Union européenne. Au cours des dernières années les achats en ligne ont explosé : cet essor représente un développement propice à la fraude à la TVA. Ce texte, en adaptant la législation à même de contrer la fraude, va dans le bon sens : je vote pour.
Mesures de renforcement de la coopération administrative afin de lutter contre la fraude à la TVA
Ce règlement vise à améliorer la coopération et l’échange d’informations entre les autorités fiscales des États membres et les fournisseurs de services de paiement dans la lutte contre la fraude à la TVA. La Commission européenne estime que cette fraude entraîne un manque à gagner de 137 milliards d’euros par an pour l’Union européenne. Au cours des dernières années les achats en ligne ont explosé : cet essor représente un développement propice à la fraude à la TVA. Ce texte, en adaptant la législation à même de contrer la fraude, va dans le bon sens : je vote pour.
Association des pays et territoires d’outre-mer à l’Union européenne («décision d’association outre-mer»)
Cette proposition de décision du Conseil amende une annexe de la décision d’association outre-mer. Cette décision organise les relations entre les pays et territoires d’outre-mer (PTOM), leurs États membres respectifs et l’Union européenne. En ce qui concerne le commerce, les produits originaires des PTOM bénéficient d’un régime sans tarifs et sans quotas. Le système de certification de l’origine des marchandises, dit REX, qui s’applique au sein du système généralisé de préférence de l’Union européenne ne s’appliquait pas encore aux PTOM, qui avaient obtenu une dérogation de trois avant qu’il n’entre en vigueur pour eux aussi. Cette proposition organise donc la mise en œuvre du système REX dans les PTOM au 1er janvier 2020. Cette décision est essentiellement technique ; je ne souhaite pas créer d’incertitude juridique préjudiciable aux PTOM, je vote donc pour cette proposition.
Discipline financière à partir de l’exercice 2021 et flexibilité entre piliers pour l’année civile 2020
Ce texte vise à garantir d’une part que le plafond prévu pour le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) par le prochain Cadre financier pluriannuel sera respecté à partir de l’exercice 2021 d’une part, et à autoriser le transfert de fonds du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) vers le FEAGA pour l’exercice 2021. Ce texte, qui se veut transitoire, est un assemblage juridique curieux: il modifie deux règlements différents qui ne présentent pas le même caractère d’urgence et n’ont pas la même temporalité. En outre, il est dangereux de vouloir imposer une discipline financière au FEAGA pour l’ensemble du CFP à venir, alors même que nous ne connaissons pas le fond qui sera effectivement fixé pour le FEAGA. Par ailleurs, nous n’avons aucune certitude sur la date d’entrée en vigueur de la future PAC qui abrogera ce texte transitoire. Devant autant d’incertitudes je préfère m’abstenir.
EU/Gambia Sustainable Fisheries Partnership Agreement and Implementation Protocol
Le texte qui nous est soumis est un énième accord de pêche entre l’Union européenne et pays africain, la République de Gambie. Ces accords ont déjà prouvé qu’ils étaient un désastre pour l’environnement comme pour les pays africains. Par ces accords, les énormes navires de pêche de l’Union accèdent aux eaux territoriales africaines, contribuent à l’épuisement des ressources halieutiques (en Gambie, 55 % des espèces capturées sont surexploitées selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) et mettent sur le carreau les petits pêcheurs locaux qui n’ont pas les moyens de rivaliser avec cette concurrence. Il faut mettre un terme à ces accords désastreux: je vote contre!
Résolution sur le projet de règlement d’exécution de la Commission modifiant le règlement d’exécution (UE) no 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la période d’approbation des substances actives benfluraline, dimoxystrobine, fluazinam, flutolanil, mancozèbe, mécoprop-P, mépiquat, métirame, oxamyl et pyraclostrobine
Ce texte s’oppose à la volonté de la Commission de prolonger les périodes d’approbation de deux pesticides d’un an alors qu’ils présentent des risques pour la santé et la biodiversité. La dimoxystrobine est un produit chimique fortement soupçonné d’être un perturbateur endocrinien en plus d’être carcinogène et reprotoxique. Le mancozèbe quant à lui est également reprotoxique et augmente vraisemblablement l’incidence de la malade de Parkinson.Cette prorogation proposée par la Commission est dangereuse pour la santé publique et l’environnement! Je vote donc pour cette objection à la volonté de la Commission !
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le Bureau européen d’appui en matière d’asile est une institution qui œuvre pour la mise en place d’un régime d’asile européen commun et vise à ce que les cas individuels d’asile soient traités de manière cohérente par tous les États membres.En février de cette année, la commission du contrôle budgétaire a demandé au Parlement européen d’ajourner sa décision concernant la décharge au direction exécutif du Bureau sur l’exécution de son budget pour l’exercice 2017 ; la commission déplorait notamment que le montant combiné résultant des erreurs de paiement non conformes au règlement financier s’élevait à 7,7 millions d’euros au moins, soit 10 % du total des paiements effectués par le Bureau en 2017. Depuis lors, le Bureau a répondu aux problèmes soulevés par le Parlement, notamment par le biais d’un plan d’action visant à renforcer sa gouvernance interne par un contrôle plus rigoureux et un recrutement de personnel. Satisfait de ces avancées je vote donc pour cette clôture des comptes.
Résolution sur «Une fiscalité équitable dans une économie numérisée et mondialisée: BEPS 2.0»
Cette résolution présente la position du Parlement européen sur la réforme de la fiscalité internationale négociée par les États membres dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En effet, suite à la crise financière de 2008, des négociations ont été entamées à l’initiative du G20 et ont abouti au projet BEPS (Base Erosion and Profit Shifting) : il s’agit là d’une série de mesures de lutte contre les stratégies d’optimisation et d’évitement fiscal, pour mettre un terme à ce que l’on appelle l’érosion de la base taxable. Ce plan, insuffisant, a atteint ses limites dix ans après. Aussi, l’OCDE a lancé un nouveau cycle de négociations pour s’accorder sur une révision plus globale des règles internationales en matière de fiscalité : BEPS 2.0.Cette résolution vise à contraindre les États membres de l’Union à être plus ambitieux dans les négociations actuelles, notamment en appelant à créer un Organe international de négociation sur la fiscalité sous l’égide de l’ONU. Je ne peux qu’être favorable à un texte plus ambitieux dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales : je vote pour !
Résolution du Parlement européen du 18 décembre 2019 sur l’état de droit à Malte, après les récentes révélations sur l’assassinat de Daphne Caruana Galizia
Le 19 décembre dernier, l’homme d’affaire Yorgen Fenech a été arrêté par la police maltaise alors qu’il tentait de prendre la fuite à bord de son yacht. Il est soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat à la voiture piégée de la journaliste d’investigation Daphné Caruana Galiza en 2017. Cette journaliste enquêtait sur le blanchiment d’argent, pratique malheureusement courante à Malte, et notamment lié à la commercialisation de la nationalité maltaise (le passeport maltais est achetable, permettant ainsi de devenir citoyen européen...). Yorgen Fenech a par la suite mis en cause le chef de cabinet du Premier ministre Joseph Muscat, chef du parti travailliste au pouvoir depuis 2013, l’accusant d’avoir financé et planifié ce meutre. Le chef de cabinet a démissionné mais le Premier ministre, lui, a indiqué qu’il ne démissionnerait que suite à un vote interne au parti travailliste le 12 janvier 2019, si le parti devait lui retirer sa confiance...La corruption généralisée à Malte est extrêmement préoccupante pour le bon fonctionnement de la démocratie dans cet État membre. Cette résolution appelle les autorités maltaises à mener de profondes réformes et à protéger la famille de la journaliste assassinée, je ne peux que voter pour.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord de l'Union européenne va profondément modifier la composition du Parlement européen tant en nombres de député(e)s que d'équilibres entre les groupes politiques: nous passons de 751 à 701 député(e)s tandis que le groupe ID (RN) passe devant celui des Verts/ALE (EELV) pour devenir le quatrième groupe du Parlement. Nécessairement une telle modification devait avoir un impact sur la composition des commissions du Parlement européen. Toutefois, afin d'éviter de stériles querelles entre les groupes et en leur sein même, ce texte propose d'ajouter des places aux différentes commissions plutôt que d'en supprimer : cette proposition est salutaire en ce qu'elle ne porte pas préjudice au bon fonctionnement des commissions et évite des guerres politiciennes qui ne seraient pas à la hauteur de l'urgence climatique, environnementale et sociale. Je vote donc pour.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte vise à étendre à la Norvège et à l'Islande les dernières dispositions du règlement CE 2725/2000 dit EURODAC sur la comparaison des empreintes digitales pour l’application effective de la convention de Dublin. Le règlement actuel établit l’obligation de prendre les empreintes digitales de tous les demandeurs d’asile et personnes qui franchissent les frontières extérieures sans autorisation. Ces empreintes digitales doivent ensuite être comparées à celles de tous les demandeurs d’asile ultérieurs pour voir s’il y a une correspondance. Les dernières dispositions de la refonte d’EURODAC proposée par la Commission vise à autoriser les autorités des États membres et Europol à accéder à la base de données centrale d’EURODAC à des prétendues fins de prévention, de détection et d’enquête sur les infractions terroristes et autres infractions pénales graves. Le texte proposé ne donne aucune garantie sur un détournement de cette base de donnée, ce qui est très grave. Je vote donc contre son extension à la Norvège et à l'Islande !
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cet accord entre l'Union européenne et la Chine vise à mettre en conformité l'Union européenne avec une décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). En effet, en novembre 2002, la CJUE a rendu un arrêt considérant que les restrictions du trafic aérien international aux compagnies des États concernés étaient contraires à l'esprit des traités européens. Dès lors, tous les transporteurs européens doivent pouvoir opérer des liaisons aériennes entre les États membres et les États tiers. Cependant, le transport aérien entre les États membres et les États tiers était jusqu'à présent régi par des accords bilatéraux qui permettaient aux États tiers de rejeter, retirer ou suspendre les permis ou autorisations d'un transporteur aérien qui, bien qu'accrédité par un État membre, n'appartiendrait pas à cet État membre ou à ses ressortissants. La Commission propose donc une modification de l'accord liant l'Union européenne et la Chine pour mettre fin à cette possibilité et se mettre en conformité avec la décision de la CJUE. Si ce texte, en soi, ne va pas conduire à une hausse du trafic aérien, il est à inscrire dans un contexte d'ouverture grandissante du ciel européen, ce que je considère comme néfaste. Je vote donc contre.
Système commun de taxe sur la valeur ajoutée: régime particulier des petites entreprises
Cette proposition de directive vise à modifier la directive 2006/112/CE qui établissait un régime particulier de TVA pour les petites et moyennes entreprises (PME). Ce régime leur permettait, par exemple, de ne pas reverser la TVA aux autorités fiscales, en contrepartie de quoi elles ne pouvaient plus se faire rembourser la TVA qu’elles devaient payer aux fournisseurs. En 2018, le Conseil a proposé une révision de cette directive pour étendre le champ de ce régime particulier de TVA ; depuis son adoption par le Parlement européen, le Conseil a substantiellement modifié cette proposition de directive, cela afin de combler les potentielles failles qui auraient pu favoriser la fraude fiscale. Le texte amendé revient donc au Parlement pour consultation ; les modifications apportées par le Conseil vont dans le bon sens et elles permettent aux autorités fiscales des États membres d’avoir un meilleur suivi des PME éligibles à ce régime particulier. Je vote donc pour ce texte.
Résolution sur la mise en œuvre et le suivi des dispositions relatives aux droits des citoyens figurant dans l’accord de retrait
Cette résolution du Parlement porte sur la deuxième partie (et uniquement la deuxième partie) de l’Accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ce texte vise à pérenniser cette partie de l’accord qui est jugée « juste et équilibrée ». En effet, la deuxième partie porte spécifiquement sur les droits des citoyens européens pendant la période de transition et vise à les garantir, notamment concernant la continuité des droits sociaux des citoyens et de leur famille proche. Certes, certaines formulations de la résolution ne sont pas forcément celles que j’aurais aimé employer, mais l’essentiel est la protection des droits des citoyens. Je vote donc pour cette résolution.
Tous les ans la commission des affaires étrangères (AFET) du Parlement adopte un rapport d’initiative sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde. Ces rapports sont divisés en deux axes: premièrement, comment renforcer l’efficacité des politiques de l’Union en matière de droits humains; deuxièmement, comment élaborer des solutions pour la promotion et la protection des droits humains et de la démocratie. Ce texte comporte de nombreux éléments positifs, notamment en termes d’égalité entre les genres et concernant les droits des personnes LGBTI. En revanche, les annexes à ce texte ciblent certains pays mais se montrent étrangement oublieuses d’autres: aucune mention des États-Unis d’Amérique dont les politiques migratoire, de répression interne et de discriminations avérées des personnes noires, et le traitement déplorable des populations amérindiennes, sont pourtant incompatibles avec l’ensemble des textes qui constituent le droit international des droits de l’homme. Je ne peux cautionner un oubli si arrangeant envers la puissance états-unienne: je m’abstiens.
Mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune - rapport annuel
Ce rapport du Parlement prend position sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune, c’est-à-dire la politique extérieure menée par l’Union et ses relations avec d’autres organisations internationales et de sécurité. Ce rapport est affligeant par son atlantisme patenté : le texte considère que l’Organisation du traité Atlantique Nord (OTAN) est « un des piliers de la sécurité européenne » et appelle à un renforcement toujours croissant du partenariat entre l’OTAN et l’Union. Une telle inféodation à l’alliance atlantique, et donc aux États-Unis d’Amérique, revient à abdiquer toute indépendance stratégique de l’Europe, et notamment de la France. Elle revient également à cautionner la marche à la guerre avec la Russie, l’Iran et peut-être demain la Chine. Je ne peux pas l’accepter. Il faut en finir avec cette folie belliciste, il faut que la France recouvre son indépendance pour porter la voix de la paix et de la coopération internationale. Il faut renforcer l’ONU, qui est le cadre légitime de la sécurité collective mondiale, et sortir de l’OTAN. Je vote donc contre ce texte qui va à l’encontre de la défense de la paix internationale.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Que serait le Parlement européen sans une résolution sur le Venezuela... Juan Guaido se prévaut de sa fonction de président de l’Assemblée nationale pour revendiquer celle de président par intérim. Or le 5 janvier dernier, c’est un dissident de l’opposition, Luis Parra, qui a été élu à la présidence de l’Assemblée nationale. Refusant de reconnaître l’élection qui le privait de sa présidence revendiquée, Juan Guaido a organisé sa propre élection... dans les locaux d’un journal ! Ce texte réaffirme, en des termes caricaturaux, son plein et entier soutien à Juan Guaido. En outre, preuve supplémentaire d’acharnement, le texte appelle à renforcer les sanctions économiques contre Maduro et sa famille. Cette résolution fait fi du droit international, du droit interne de la République bolivarienne, et ne contribue en rien à trouver une issue politique à une crise dont les Vénézuéliens sont les uniques victimes. Je vote contre.
Résolution sur les auditions en cours au titre de l’article 7, paragraphe 1, du traité UE en ce qui concerne la Pologne et la Hongrie
L’idéal européen est un idéal de paix et de coopération, de démocratie et de respect des droits humains. Il est dramatique de voir les États membres de l’Union européenne piétiner de plus en plus régulièrement nos droits et libertés. Cet état de fait est devenu particulièrement préoccupant en Hongrie et en Pologne : les droits des opposants politiques, des femmes, des personnes LGBTI, des migrants sont particulièrement menacés. Face à cela la procédure prévue par l’article 7 du traité sur l’Union européenne a été engagée à l’encontre de ces deux États. Ce texte rappelle à la Pologne et à la Hongrie leurs obligations internationales et européennes de protéger et respecter les droits humains. À cette étape de la mise en œuvre de l’article 7, il m’apparaît fondamental de rappeler notre engagement en faveur des droits fondamentaux ; c’est là le but de ce texte. Je vote donc pour.
Résolution sur la 15e réunion de la conférence des parties (COP15) à la convention sur la diversité biologique
Les chiffres sont implacables : en 2020, plus d’un million d’espèces animales ou végétales sont menacées d’extinction, soit 1 espèce sur 8. Les objectifs d’Aichi en matière de biodiversité pour 2020 ne seront pas atteints à la fin de l’année. Les Nations Unies doivent à présent prendre leurs responsabilités en agissant, et l’Union européenne et ses États membres se doivent d’être moteurs. La 15ème Conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique qui se tiendra à Kunming en Chine du 19 octobre au 1er novembre 2020 doit marquer un tournant radical. Cette résolution donne la position du Parlement sur les positions que l’Union devra porter lors de ces négociations. Ce texte propose de nombreuses solutions pertinentes pour préserver et restaurer la biodiversité à l’échelle mondiale. Ainsi, à titre d’exemple, suite à un amendement que j’ai défendu, ce texte condamne clairement l’utilisation d’herbicides à large spectre tels que le glyphosate. Je ne peux donc que voter pour ce texte.
Activités du Médiateur européen - rapport annuel 2018
Ce texte prend position sur le rapport annuel de la Médiatrice européenne, l’équivalent pour l’Union européenne du Défenseur des droits en France, Mme O’Reilly. Le bilan de Mme O’Reilly à ce poste est extrêmement louable : elle a dénoncé le manque de transparence des négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne (le fameux TAFTA) ; elle a exigé la tenue d’un registre de transparence obligatoire pour les lobbies et a appuyé la nécessité d’une révision du code de conduite des Commissaires. Les combats de la Médiatrice européenne sont justes et nécessaires. Ce rapport du Parlement en entérine plusieurs, je vote donc pour.
Résolution sur les institutions et organes de l'Union économique et monétaire: éviter les conflits d'intérêt dans l'après-mandat
En septembre 2019, M. Adam Farkas, l’un des directeurs de l’Autorité bancaire européenne (une agence de l’Union européenne qui supervise le système financier et bancaire) a annoncé qu’il démissionnait pour prendre la direction de l’un des plus gros lobbies bancaires européens : l’Association des marchés financiers en Europe, cartel regroupant Goldman Sachs, JPMorgan, Deutsche Bank etc. Il est absolument scandaleux et immoral que le directeur d’une agence de contrôle puisse être nommé à la tête des contrôlés ; les risques de contournement de la régulation sont trop évidents, et c’est toute l’indépendance de l’Autorité bancaire européenne qui est remise en question. Il est temps d’adopter la séparation pleine et entière de la puissance publique et du règne de l’argent. Cette résolution appelle à une application plus stricte des règles actuelles, à une limitation des contacts entre les fonctionnaires de l’Autorité et M. Farkas et à l’adoption d’un nouveau cadre légal plus rigoureux. Tout cela va dans le bon sens, je vote donc pour.
Accord sur le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord de l'Union européenne et de la Communauté européenne de l'énergie atomique
Après plus de trois ans de négociations, un accord de sortie a été trouvé entre le Royaume-Uni et le reste de l'Union européenne. Après le vote du Parlement britannique, c'est au tour du Parlement européen de donner son approbation à cet accord. Il importait de respecter la volonté souveraine du peuple britannique de sortir de l'Union européenne et d'organiser les modalités de cette sortie. Le pire aurait été une sortie sans accord, laissant tant les Britanniques que les autres peuples de l'Union dans l'incertitude. Dès lors, le vote de cet accord répond à une pure nécessité. Toutefois, ce vote ne marque pas la fin d’un processus; il marque le commencement d’un nouveau: celui du futur accord d’association entre le Royaume-Uni et l’Union. Il faudra être vigilant à ne pas créer un cheval de Troie fiscal et social aux portes de l’Union. Par ailleurs, il est temps que l’Union européenne tire les leçons du départ britannique et renoue de toute urgence avec les souverainetés populaires, par une révision en profondeur des traités soumise à l’approbation des peuples européens. Si l’Union s’obstine sur le même chemin, alors les peuples européens prendront les uns après les autres le chemin de la sortie.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
À chaque nouvelle législature, la commission des affaires juridiques du Parlement européen adopte un rapport pour vérifier que les députés européens nouvellement élus respectent les critères établis par l’acte électoral de 1976 (tout particulièrement l’absence de fonctions incompatibles avec le mandat parlementaire) et relever l’existence de litiges au regard de l’acte électoral qui ne relève pas du droit de chaque État membre.L’adoption de ce rapport a été reportée à plusieurs reprises depuis l’entrée en fonction du nouveau Parlement du fait de l’incertitude entourant le mandat des députés européens britanniques et des députés catalans dont le mandat est contesté par les autorités espagnoles. Ce rapport effectue un travail sérieux, notamment dans l’inventaire des dysfonctionnements systémiques des processus électoraux de certains États membres. Je n’ai donc aucune raison de m’opposer à ce texte; je vote pour.
Classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges
Le dioxyde de titane est un colorant blanc utilisé dans de nombreux produits et procédés: peintures, plastiques, papier, produits pharmaceutiques, écrans solaires, aliments etc. À la suite des avis émis par le comité d’évaluation des risques de l’Agence européenne des produits chimiques, la Commission européenne a adopté un acte délégué en octobre 2019 pour classer le dioxyde de titane comme étant une substance cancérogène de catégorie 2 (cancérogène) par inhalation, ce qui signifie qu’elle doit être étiquetée comme telle. Le groupe des Conservateurs et réformistes européens a décidé de s’opposer à cet acte de la Commission, arguant que les évidences scientifiques en la matière ne sont pas suffisantes. C’est évidemment complètement faux, et reflète le manque de considération pour la santé des travailleurs et des consommateurs des conservateurs... Je vote donc contre cette objection du groupe des Conservateurs et réformistes européens!
Résolution sur un chargeur universel pour les équipements radioélectriques mobile
Les discussions relatives à l’instauration d’un chargeur unique ont commencé en 2009; en effet, la prolifération de différents modèles de chargeur est économiquement absurde et désastreuse sur le plan environnemental. La Commission européenne, comme à son habitude, a décidé de s’en remettre à la bonne volonté des constructeurs d’équipements radio mobiles. Aucune avancée significative n’a eu lieu depuis 2014 en la matière et les industriels n’ont donné aucun signe de vouloir remédier à cette impasse. Face à cette défaillance supplémentaire et évidente de la concurrence libre et non faussée et de la régulation par le marché, cette résolution demande à la Commission de contraindre les constructeurs à adopter un chargeur universel. Certes, le texte a des pudeurs de gazelle dans sa dénonciation de l’inaction de la Commission, mais il a au moins le mérite d’exiger qu’elle agisse en recourant enfin à la contrainte législative: je vote donc pour cette résolution.
L’Union européenne et le Viêt Nam ont terminé les négociations pour conclure un accord commercial et un accord de protection des investissements. Ces négociations ont débuté en juin 2012 et se sont achevées en décembre 2015; cela fait donc longtemps que ces accords sont connus. Ils sont à inscrire dans un cycle global de négociation par l’Union européenne d’accords de libre-échange dits de «nouvelle génération»: CETA, JEFTA, etc. Ce texte est la résolution qui se prononce sur cet accord de libre-échange. La position du Parlement européen sur cet accord est absolument ubuesque: la résolution considère qu’il s’agit de «l’accord le plus moderne, complet et ambitieux jamais conclu entre l’Union et un pays en développement et qu’il devrait servir de référence pour les relations de l’Union avec les pays en développement»! Un accord avec un État qui ne reconnaît pas les normes de l’Organisation internationale du travail, piétine la liberté syndicale et le droit de grève, emprisonne les opposants politiques et qui est le quatrième pollueur plastique mondial des océans! Cette résolution est révélatrice de l’idolâtrie du Parlement envers l’idéologie mortifère du libre-échange: je vote contre!
Accord de protection des investissements UE/Viêt Nam
L’Union européenne et le Viêt Nam ont terminé les négociations pour conclure un accord commercial et un accord de protection des investissements. Ces négociations ont débuté en juin 2012 et se sont achevées en décembre 2015; cela fait donc longtemps que ces accords sont connus. Cet accord ne se limite pas aux compétences commerciales exclusives de l’Union européenne, mais couvre également les investissements, par le biais de la clause d’arbitrage entre investisseurs et États, que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a reconnu comme étant de la compétence des États membres. Pour cette raison, l’accord avec le Viêt Nam a été divisé en deux: nous votons ici sur l’accord sur les investissements qui devra également être ratifié par les parlements des États membres. Cet accord garantit des droits exécutoires aux investisseurs étrangers, mais strictement aucun mécanisme de respect des normes sociales et environnementales. L’on voit bien la priorité: les profits avant les peuples et la planète. Je vote contre et appelle les parlements nationaux à faire de même.
Accord de protection des investissements UE/Viêtnam
L’Union européenne et le Viêt Nam ont terminé les négociations pour conclure un accord commercial et un accord de protection des investissements. Ces négociations ont débuté en juin 2012 et se sont achevées en décembre 2015; cela fait donc longtemps que ces accords sont connus. Cet accord ne se limite pas aux compétences commerciales exclusives de l’Union européenne, mais couvre également les investissements, par le biais de la clause d’arbitrage entre investisseurs et États, que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a reconnu comme étant de la compétence des États membres. Pour cette raison, l’accord avec le Viêt Nam a été divisé en deux. Cette résolution donne la position du Parlement européen sur la partie concernant l’accord sur les investissements. Pour le Parlement cet accord pourra «relever le niveau de vie, favoriser la prospérité et la stabilité et contribuer à la progression de l’état de droit, de la bonne gouvernance, du développement durable et du respect des droits de l’homme au Viêt Nam». Cela alors que l’accord ne prévoit rien de contraignant pour s’assurer du respect des normes sociales et environnementales! Je vote évidemment contre.
Infrastructures énergétiques transeuropéennes: liste des projets d'intérêt commun de l'Union
Le Parlement européen a la possibilité de s’opposer à des actes adoptés par la Commission, tels que l’adoption d’une liste dite de projets d’intérêt commun; un projet peut être qualifié d’intérêt commun par la Commission s’il porte sur une infrastructure énergétique et a une incidence notable sur au moins deux États membres. La qualification d’intérêt commun ouvre le droit à bénéficier des fonds européens et de prêts de la Banque européenne d’investissement.La liste sur laquelle doit se prononcer le Parlement comporte 151 projets, dont 32 projets gaziers. Au sein de l’Union, la construction de tous les projets d’infrastructures gazières en cours ajouterait plus de 30 % à la capacité actuelle d’importation, qui est déjà presque deux fois plus élevée que la consommation de gaz de l’UE. Sur les 117 milliards d’euros d’investissements dans les projets gaziers au sein de l’UE, 25,7 milliards figurent sur la liste de la Commission. Cette volonté de la Commission de renforcer les infrastructures gazières de l’Union est en contradiction avec les objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) de l’Union à l’horizon 2030, le gaz étant le deuxième émetteur de GES de l’Union depuis 2018. Je m’oppose donc à cette liste et soutiens cette objection.
Résolution sur le projet de règlement de la Commission modifiant l’annexe XVII du règlement (CE) nº 1907/2006 concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), en ce qui concerne le plomb et ses composés
Le PVC est un polymère (plastique) utilisé dans de nombreux objets du quotidien: fenêtres, canalisations, revêtements au sol, emballages alimentaires, etc. Le plomb, qui est une substance neurotoxique dangereuse pour le développement neuronal et mortelle pour la vie aquatique, est utilisé dans la fabrication du PVC en tant que stabilisateur. Le plomb est une substance qui ne possède pas de seuil de toxicité, c’est-à-dire qu’une seule molécule de plomb est déjà dangereuse. L’Agence européenne des produits chimiques a démontré que les rejets de plomb provenant d’articles en PVC contenant du plomb, même en dose infime, étaient substantiellement dangereux pour la santé humaine; l’Agence a donc recommandé une interdiction de tous les articles en PVC contenant plus de 0,1 % de plomb en masse. La Commission a décidé de ne pas suivre cette recommandation pour le PVC recyclé, autorisant 1 à 2 % de plomb: il est vrai que la Commission, fidèle à son habitude, est plus soucieuse de préserver ce marché rentable pour l’industrie que la santé des citoyens européens... Ce texte permet de s’opposer au projet de la Commission et d’exiger qu’elle revoie sa copie afin de suivre pleinement les recommandations de l’Agence. Je vote donc pour.
Résolution sur une stratégie de l’Union visant à mettre un terme aux mutilations génitales féminines dans le monde
Les mutilations génitales féminines sont une matérialisation concrète de la violence endémique que subissent les femmes dès leur naissance. Ces mutilations, aux conséquences physiques et psychiques terribles, touchent au moins 200 millions de jeunes filles et femmes à travers le monde, dont 600 000 sur le continent européen. Par ailleurs, au cours des cinq dernières années, ce sont 100 000 demandeuses d’asile victimes de telles mutilations qui sont arrivées en Europe. Cette résolution est un très bon texte, ambitieux et exhaustif, qui exige une approche systémique du problème ainsi que des soins de santé spécifiques pour les demandeuses d’asile victimes, et exige également de rendre les femmes actrices de leur émancipation et appelle à combattre les causes structurelles des inégalités entre les femmes et les hommes. Je vote donc pour cette résolution.
Résolution sur les processus de prise de décision automatisés: assurer la protection des consommateurs et la libre circulation des biens et des services
Les systèmes de prise de décision automatique ont connu une explosion fulgurante au cours des dernières années : de l’assistant virtuel aux chat-bots, en passant par les programmes analysant les situations bancaires, juridiques ou médicales, ces programmes sont présents et essentiels dans de nombreux secteurs. Ce développement ne va pas sans poser de nombreuses questions concernant la protection des consommateurs et de leurs données ; en effet, ces programmes profilent les utilisateurs en vue de personnaliser leurs réponses, ou de proposer un prix ajusté à chaque consommateur pour des services ou des produits...Cette résolution va dans le bon sens puisqu’elle demande à la Commission d’être proactive face à ces transformations, notamment pour garantir que les algorithmes ne sont pas biaisées dans leur prise de décision (discrimination entre les consommateurs en fonction des données accumulées ou de leur localisation etc.) et d’assurer un contrôle humain sur les décisions prises par les systèmes de décision automatiques : cela implique donc un principe de responsabilité humaine et de possibilité de défaire les décisions automatiques. Je vote donc pour cette résolution.
Banque centrale européenne - rapport annuel 2018
Ce rapport donne l’avis du Parlement sur la politique monétaire conduite par la Banque centrale européenne (BCE). Il convient de remarquer que ce rapport contient de nombreux éléments positifs : il appelle à une politique monétaire davantage écologique, à ce que la BCE applique les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, demande davantage de transparence etc. Toutefois, il a une faille majeure : il consacre et se félicite de l’indépendance de la BCE et de l’existence de son mandat unique et obsessionnel de lutte contre l’inflation... Cela même alors que l’inflation est particulièrement faible et qu’il faudrait plutôt une politique expansionniste en soutien à la relance écologique et sociale dont l’Europe a besoin ! Ce mandat absurde ne convient qu’à un seul État membre, l’Allemagne, et à une fraction seulement de sa population : ses retraités. Par ailleurs, je refuse de reconnaître que le pouvoir souverain de battre monnaie puisse continuer à être mené indépendamment de la souveraineté populaire. Il faut mettre un terme à l’indépendance de la BCE, la rendre responsable devant le Parlement, et changer son mandat : elle doit aider à limiter la hausse de la température mondiale, pas l’inflation ! Je m’abstiens sur ce rapport.
Garde-frontières et garde-côtes européens: le système FADO (False and Authentic Documents Online)
Le système de documents faux et authentiques en ligne (FADO) est un système européen d’archivages d’images ayant pour objectif le partage entre les États membres de l’Union d’images et de documents authentiques, faux et falsifiés. Crée à l’origine pour lutter contre l’usage de documents frauduleux, ce système a de plus en plus souvent été utilisé pour lutter contre « l’immigration irrégulière » ; fait emblématique de cette mutation, la gestion de ce système a été transféré du Secrétariat général du Conseil à l’Agence européenne des garde-frontières et garde-côtes. Dans les faits ce système est utilisé pour empêcher les réfugiés, quels qu’ils soient d’accéder au territoire européen, notamment les demandeurs d’asile qui pourront être plus facilement interceptés dans les pays tiers du fait des pays tiers et des entreprises privées (notamment les transporteurs aériens) pourront avoir accès au FADO. Ce système contribue à vider le droit d’asile de son contenu. Je vote contre.
Résolution sur les priorités de l’Union européenne pour la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies
Du 16 au 18 mars 2020, une délégation de la Commission des droits des femmes et de l’égalité des genres (FEMM) du Parlement européen participera en tant qu’observatrice à la 64e session de la Commission de la condition de la femme (sic) des Nations Unies. Dans cette perspective et pour contribuer à ce débat, cette résolution établit les recommandations du Parlement européen au Conseil. Cette résolution est exhaustive et progressiste: elle exige une action ferme contre les violences faites aux femmes; elle appelle à lutter contre les écarts de rémunération et de retraites entre les femmes et les hommes; elle réaffirme le droit à un avortement sûr et légal; elle demande la mise en place d’une éducation sexuelle complète dans les établissements scolaires. Surtout, elle condamne la «règle du bâillon mondial» par laquelle les États-Unis interdisent le financement d’ONG internationales qui proposent des services d’avortement légal. Je ne peux donc que voter pour cette résolution.
Accord sur le statut UE/Monténégro: actions menées par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes au Monténégro
Ce texte demande au Parlement de donner son accord au Conseil pour conclure un accord avec le Monténégro afin de permettre le déploiement de Frontex dans ce pays, sur le modèle de l’accord conclu avec l’Albanie. Le règlement (UE) 2016/1624 qui régit le fonctionnement de Frontex prévoit la possibilité de déployer son personnel dans des pays tiers en vertu d’accords particuliers. L’accord proposé pose deux problèmes majeurs: premièrement, il externalise le contrôle aux frontières; deuxièmement, l’accord permet à Frontex de mener des opérations de retours de ressortissants d’une nationalité différente de celle du pays avec lequel l’accord est conclu. Par ailleurs, je dénonce le fonctionnement de Frontex qui militarise le contrôle des flux de migration. Par conséquent je m’oppose à ce projet d’accord.
Accord sur le statut UE/Serbie: actions menées par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes sur le territoire de la Serbie
Ce texte demande au Parlement de donner son accord au Conseil pour conclure un accord avec la Serbie afin de permettre le déploiement de Frontex dans ce pays, sur le modèle de l’accord conclu avec l’Albanie. Le règlement (UE) 2016/1624 qui régit le fonctionnement de Frontex prévoit la possibilité de déployer son personnel dans des pays tiers en vertu d’accords particuliers. L’accord proposé pose deux problèmes majeurs: premièrement, il externalise le contrôle aux frontières; deuxièmement, l’accord permet à Frontex de mener des opérations de retours de ressortissants d’une nationalité différente de celle du pays avec lequel l’accord est conclu. Par ailleurs, je dénonce le fonctionnement de Frontex qui militarise le contrôle des flux de migration. Par conséquent je m’oppose à ce projet d’accord.
Accord de coopération scientifique et technologique CE/Inde: renouvellement de l'accord
Depuis 1994, l’Union européenne a signé des accords internationaux de coopération scientifique et technologique avec 20 États tiers, dont l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les États-Unis, la Russie ou encore l’Inde. Il s’agit ici de renouveler l’accord conclu avec l’Inde, entré en vigueur en 2002 et renouvelé tous les 5 ans depuis lors. Le contenu de l’accord est identique au précédent qui est censé prendre fin au 17 mai. Cet accord établit une coopération dans les domaines de la science des matériaux scientifiques, des énergies renouvelables, du traitement biotechnologique des eaux usées, dans la lutte contre le cancer ou l’élaboration de vaccins de nouvelle génération. Cet accord est bénéfique pour les deux parties, et pour la France également, puisque l’Inde est son cinquième partenaire en termes de co-publications scientifiques. Je vote donc pour le renouvellement de cet accord.
Accord de coopération scientifique et technologique CE/Ukraine: renouvellement de l'accord
Depuis 1994, l’Union européenne a signé des accords internationaux de coopération scientifique et technologique avec 20 États tiers, dont l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les États-Unis, la Russie ou encore l’Ukraine. Il s’agit ici de renouveler l’accord conclu avec l’Ukraine, entré en vigueur en 2002, et est renouvelé tous les 5 ans depuis lors. Le contenu de l’accord est identique au précédent qui a pris fin le 7 novembre 2019. Cet accord établit une coopération dans les domaines de la recherche sur les énergies non nucléaires, la recherche biomédicale, la recherche en sciences sociales ou encore la recherche sur les matériaux. Cet accord est bénéfique pour les deux parties. Je vote donc pour le renouvellement de cet accord.
Accord UE/Biélorussie concernant la réadmission des personnes en séjour irrégulier
Depuis 2005, et suite à une décision des États membres, toute mise en œuvre d’un assouplissement de la procédure de délivrance de visas est conditionnée à l’adoption d’un accord de réadmission. L’accord de réadmission conclu avec la Biélorussie pose un problème majeur du fait de la possibilité accordée de procéder à la réadmission de personnes n’ayant fait que transiter par la Biélorussie. De ce fait, et en l’absence de réelles garanties sur ce sujet, je vote contre ce texte.
Accord UE/Biélorussie visant à faciliter la délivrance de visas
La Biélorussie est l’un des derniers pays européens dont les citoyens doivent demander un visa pour pouvoir entrer dans l’espace Schengen. À l’heure actuelle, les consulats de Biélorussie traite un grand nombre de demandes de visas (681 106) et le taux de rejet est extrêmement faible (2 239 demandes rejetées, soit un taux de 0,3 %). Cet accord ne fait donc qu’entériner le bon fonctionnement actuel et facilite la délivrance de visas pour les ressortissants de la Biélorussie. Je ne vois donc aucune raison de m’opposer à ce texte, je vote pour.
Amendement de la convention internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA). Protocole
Un nouveau protocole amendant la convention internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique a été conclu en novembre 2019. L’Union européenne est partie à cette convention et est membre de la commission (commission CICTA) mise en place par celle-ci. La conclusion du protocole par l’UE doit donc être approuvée par le Conseil avec l’accord du Parlement européen. Le protocole élargit le champ d’application de la convention à un nouveau groupe d’espèces : les espèces élasmobranches (principalement les requins et les raies) de l’Atlantique. Ces espèces bénéficieront donc de plans de gestion au même titre que les thonidés. Ces espèces étaient jusqu’alors menacées par les nombreuses activités de pêche dans la région. Cet accord est donc extrêmement positif pour la préservation de ces espèces, je l’approuve.
Accord de partenariat CE/Mauritanie dans le secteur de la pêche: possibilités de pêche et la contrepartie financière. Prorogation du protocole
L’accord de partenariat dans le domaine de la pêche (APP) entre l’Union européenne la Mauritanie est le plus important des APP conclus entre l’UE et un États tiers. Le protocole à cet accord définit principalement les possibilités de pêche des navires de l’UE dans les eaux mauritaniennes ainsi que la contrepartie financière de l’UE. Ce protocole arrivait en expiration en novembre 2019, mais la Commission européenne et la Mauritanie sont actuellement en train de négocier la conclusion d’un nouvel accord de pêche ; elles ont donc décidé de proroger l’application du protocole pendant un an, en attendant le nouvel accord. Comme tous les APP, cet accord avec la Mauritanie et ledit protocole, fixent des possibilités de pêche extrêmement importantes pour les navires de l’UE, organisant ainsi un pillage des ressources halieutiques et la paupérisation du secteur local de la pêche. Cet accord est donc néfaste pour l’environnement et pour les petites pêcheries artisanales mauritaniennes. Je vote donc sans hésitation contre ce texte.
Un filet de sécurité pour protéger les bénéficiaires des programmes de l'UE: mise en place d'un plan d'urgence concernant le CFP
Ce texte demande à la Commission européenne de présenter une proposition de plan d’urgence du Cadre financier pluriannuel (CFP) réorienté afin de protéger les bénéficiaires des programmes de l’Union en assurant la continuité du financement et de la mise en œuvre, si un accord sur le CFP 2021-2027 n’est pas trouvé avant le 1er janvier 2021. Cette proposition est de bon sens, je ne peux donc que l’approuver.
Services de transport international routier de voyageurs par autocars et autobus dans les régions frontalières: transports de cabotage entre Allemagne et Suisse
L’Allemagne a demandé une habilitation à l’Union européenne afin d’autoriser le transport routier (autobus et autocars) de personnes par cabotage, avec la Suisse. Ces engagements relèvent de la compétence exclusive de l’Union européenne mais celle-ci peut autoriser les États membres à négocier avec les États tiers en vertu de l’article 2 paragraphe 1 du TFUE.Le cabotage routier est le droit donné par l’Union européenne à un transporteur non domicilié dans l’Union européenne de réaliser un transport routier sur le territoire européen. Cette mesure proposée, bien que pouvant bénéficier aux travailleurs transfrontaliers, ne favorise que le transport routier et absolument en rien le rail, alors même que c’est ce mode de transport que nous devrions favoriser au vu de l’urgence écologique. Je m’abstiens donc sur ce texte.
Services de transport international routier de voyageurs par autocars et autobus dans les régions frontalières: transports de cabotage entre Italie et Suisse
L’Italie a demandé une habilitation à l’Union européenne afin d’autoriser le transport routier (autobus et autocars) de personnes par cabotage, avec la Suisse. Ces engagements relèvent de la compétence exclusive de l’Union européenne mais celle-ci peut autoriser les États membres à négocier avec les États tiers en vertu de l’article 2, paragraphe 1, du traité FUE. Le cabotage routier est le droit donné par l'Union européenne à un transporteur non domicilié dans l’UE de réaliser un transport routier sur le territoire européen. Cette mesure proposée, bien que pouvant bénéficier aux travailleurs transfrontaliers, ne favorise que le transport routier et absolument en rien le rail, alors même que c’est ce mode de transport que nous devrions favoriser au vu de l’urgence écologique. Je m’abstiens donc sur ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le Parlement européen doit rendre un avis (non contraignant) sur la décision d’exécution du Conseil qui doit permettre au Royaume-Uni de participer à la recherche automatisée de données dactyloscopiques (empreintes digitales) au sein du système PRUM. Le système PRUM permet l’échange d’informations entre les services des États membres chargés de la prévention des infractions pénales, notamment par l’échange automatique des données dactyloscopiques. En d’autres termes, un État peut consulter automatiquement les données dactyloscopiques du système national d’un autre État membre. Or, le Royaume-Uni ne compte pas mettre à disposition ses propres données et ne donne aucune garantie suffisante et équivalente en matière de protection des données. Pire, en mai 2018, le Royaume-Uni a procédé à une copie illégale de la banque de données SIS, et a ainsi récupéré des données personnelles (photos et données dactyloscopiques) du système d’information Schengen. Face à ces faits, je me refuse à cautionner ce projet. Je vote donc contre.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié MON 87708 × MON 89788 × A5547-127, consistant en ce soja ou produits à partir de celui‑ci
Le Parlement européen peut s’opposer à des décisions de la Commission européenne autorisant la mise sur le marché de certains produits. En l’occurrence, la Commission a déposé un projet visant à autoriser la mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié MON87708xMON89788xA5547-127, consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci. Ce soja génétiquement modifié contient des gènes conférant une résistance à trois herbicides : glyphosate, dicamba et glufosinate. Le glyphosate et ses effets cancérigènes sont les plus connus des trois. Le glufosinate est classé comme toxique pour la reproduction et son utilisation n’est plus autorisée dans l’UE depuis le 1er août 2018. Le dicamba quant à lui est toxique pour les mammifères. Du fait de cette résistance à ces herbicides, l’on peut s’attendre à ce soja soit exposé à des quantités plus élevées d’herbicides, avec ainsi des résidus plus importants au moment de la récolte. En outre, ce soja est principalement utilisé en Amérique latine et sa culture est un moteur clef de la déforestation dans cette région. Je vote pour cette objection à la mise sur le marché de ce soja génétiquement modifié et des produits qui en sont dérivés.
Décharge 2018: entreprise commune Piles à combustible et hydrogène 2 (entreprise commune PCH 2)
L’entreprise commune «Pile à combustible et hydrogène» (PCH) est un partenariat public-privé ayant pour mission de soutenir les actions de recherche, de développement technologique et de démonstration dans le domaine des technologies énergétiques fondées sur les piles à combustible et l’hydrogène en Europe. Bien que je me méfie des partenariats public-privé, l’hydrogène est un vecteur énergétique extrêmement polyvalent et prometteur: ainsi l’hydrogène peut être produit localement à 100 % à base d’énergies renouvelables, tandis que les piles à combustible peuvent notamment permettre de répondre au problème d’intermittence des énergies renouvelables en stockant l’énergie. Il y a donc un réel intérêt à soutenir la recherche européenne dans cette filière. Les comptes de l’entreprise commune étant sains par ailleurs, je vote pour cette décharge et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: entreprise commune Clean Sky 2
L’entreprise commune Clean Sky 2 est un partenariat public-privé entre la Commission européenne et l’industrie aéronautique européenne. Les technologies Clean Sky 2 doivent permettre aux futurs avions de réduire leur consommation de carburant et leurs émissions de CO2 de 20 à 30 %, et de réduire leur niveau de bruit dans les mêmes proportions (par rapport à 2014). Ces initiatives sont les bienvenues au regard de la pollution causée par le transport aérien, bien que je me défie des partenariats public-privé. Les comptes de l’entreprise commune ont été déclarés sains par la Cour des comptes européenne. Je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: entreprise commune Bio-industries (EC Bio-industries)
Le BBI est une entreprise commune, c’est-à-dire un partenariat public-privé, qui a pour ambition de mobiliser des fonds privés dans la recherche et le développement autour des produits biosourcés (c’est-à-dire à base de résidus biologiques) et bioraffinés. J’ai quelques réserves concernant le fonctionnement et les finalités de cette entreprise commune mais, ses comptes ayant été déclarés sains par la Cour des comptes européenne, j’ai décidé d’approuver cette décharge budgétaire ainsi que la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP)
L’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles a pour rôle de recenser, évaluer, atténuer et gérer les risques et menaces pour la stabilité financière du secteur des assurances et des pensions professionnelles. Elle doit également assurer aux consommateurs la transparence, la simplicité, l’accessibilité et l’équité, dans tout le marché intérieur, des pensions et des assurances. Les comptes de cette autorité étant bien tenus je vote pour cette décharge et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: entreprise commune ECSEL
ECSEL est une entreprise commune, c’est-à-dire un partenariat public-privé, mis en place en 2014 pour les composants et systèmes électroniques. Son objectif principal est de maintenir la capacité de fabrication de semi-conducteurs et de systèmes intelligents en Europe. Bien que je me défie des partenariats public-privé, les comptes de cette entreprise commune étant sains, je n’ai pas de raison de refuser de voter cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: entreprise commune IMI 2
L’Initiative en matière de médicaments innovants 2 (IMI2) est une entreprise commune, c’est-à-dire un partenariat public-privé, visant à permettre une meilleure coopération entre les industriels et les scientifiques du domaine des médicaments, afin de faire progresser la mise au point de médicaments. Il y a notamment un réel enjeu pour les maladies manquant de traitements sûrs et efficaces et/ou lorsque les incidences sur la santé publique sont très importantes (par exemple la résistance aux antimicrobiens). Les comptes de cette entreprise commune étant sains, et en dépit de sa forme de partenariat public-privé, j’approuve cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: entreprise commune Shift2Rail (entreprise commune S2R)
Shift2Rail est une entreprise commune, c’est-à-dire un partenariat public-privé, ayant pour but la mobilisation de fonds privés dans la recherche et développement du rail. Cet outil doit permettre d’améliorer la compétitivité du rail européen et d’aboutir à la réalisation de l’espace ferroviaire unique tout en aidant les industries européennes à garder leur excellence. Si d’un point de vue technique et technologique l’objectif est en soi louable, il faut l’inscrire dans un cadre général plus global qui vise à promouvoir la libéralisation du rail européen et la concurrence à outrance entre les compagnies ferroviaires, à rebours de la logique de service public qui devrait prévaloir en la matière. Je vote donc contre cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018 : Agence européenne pour l'environnement (EEA)
L’Agence européenne pour l’environnement est vouée à la préservation et à la surveillance de l’environnement européen. Elle collecte et rend disponible les informations environnementales en provenance du rapportage des États membres pour le territoire européen. Elle publie tous les cinq ans un rapport exhaustif sur l’état de l’environnement en Europe et les perspectives en la matière. Elle soutient également le développement durable et étudie les politiques mises en œuvre et leur efficacité environnementale. Cette Agence est donc tout à fait indispensable. Ses comptes ont été déclarés sains par la Cour des comptes européenne, je vote donc sans hésitation cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Agence de l'Union européenne pour les chemins de fer (AFE)
L’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer a été créée en 2005. Elle a deux missions : l’homologation des véhicules et matériels roulants (locomotives et wagons) et l’interopérabilité de la gestion du trafic ferroviaire. Ce sont deux missions que nous soutenons dans le cadre du développement du secteur du rail au niveau européen. Par ailleurs, la Cour des comptes européenne a jugé que les comptes de cette agence étaient sains. Je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018 : Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM)
L’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) a pour rôle principal de fournir une expertise et une assistance technique aux États membres et à la Commission européenne en matière de sécurité maritime et de lutte contre les pollutions, ainsi que contre les actes illicites en mer. Les comptes de cette agence ayant été déclarés sains par la Cour des comptes européenne, je n’ai donc aucune raison de ne pas voter cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Agence du GNSS européen (GSA)
Depuis sa fondation en 2004, la mission première de l’Agence du GNSS européen est d’assurer la mise en œuvre d’une nouvelle génération de systèmes de radionavigation par satellite, le GPS européen appelé Galileo et EGNOS. Elle contrôle l’utilisation des fonds et conduit les activités connexes de recherche et de développement. Elle est également responsable des questions liées au droit d’utilisation des fréquences, à la certification des composants et à leur sûreté et leur sécurité. Les comptes de cette agence ont été déclarés sains par la Cour des comptes européennes, je n’ai donc aucune raison de ne pas voter cette décharge ainsi que la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018 : Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT)
L’Observatoire européen des drogues et toxicomanies centralise les informations relatives aux drogues et à la toxicomanie, comme son nom l’indique. Son objectif est de fournir des informations fiables et comparables sur les drogues aux politiques, aux chercheurs et aux spécialistes afin qu’ils puissent avoir une information actualisée du sujet et y proposer des réponses adéquates. Il a ainsi permis la mise en place d’un réseau européen d’information sur les drogues et les toxicomanies (Reitox), permettant le recueil d’informations nationales pour avoir un point de vue général européen. Il possède en outre un système d’alerte pour détecter les nouvelles drogues synthétiques. Les comptes de l’Observatoire ayant été déclarés sains par la Cour des comptes, je vote pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA)
L’Agence européenne pour la sécurité aérienne est chargée de la sécurité aérienne via la certification des matériels aéronautiques (y compris les drones allant au-delà d’une certaine puissance) ainsi que des organisations impliquées dans la conception, la production et la maintenance. La Cour des comptes européenne a jugé sains les comptes de l’Agence. Par conséquent, je vote pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO)
Le Bureau européen d’appui en matière d’asile facilite, coordonne et renforce la coopération entre les États membres sur tous les aspects concrets de l’asile, contribuant ainsi à l’élaboration du régime d’asile européen commun. Il aide les États membres à remplir leurs obligations européennes et internationales en matière de protection des personnes en détresse. La Cour des comptes européenne a validé les comptes du bureau, je n’ai pas d’objection à voter pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Budget général UE, Cour de Justice
La Cour des comptes européenne n’a relevé aucune irrégularité budgétaire en ce qui concerne la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui est la plus haute juridiction interne à l’ordre juridique européen. Je ne vois donc pas de raison de ne pas voter cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Budget général UE, Médiateur européen
Le Médiateur européen est élu par le Parlement européen en début de mandat pour une durée de cinq ans renouvelable. Il procède aux enquêtes qu’il estime justifiées, soit de sa propre initiative, soit sur la base de plaintes émanant de tout citoyen de l’Union ou de toute personne physique ou morale résidant dans l’Union européenne en cas de mauvaise administration dans les institutions, organes ou organismes de l’Union, sauf si les faits allégués font ou ont fait l’objet d’une procédure juridictionnelle. La Cour des comptes européenne n’a pas relevé d’irrégularité en ce qui concerne les comptes de l’actuelle Médiatrice européenne. Je vote donc cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.s
Décharge 2018: Budget général UE, Contrôleur européen pour la protection des données
Le Contrôleur européen de la protection des données a été créé en 2004. Il veille à ce que les institutions et organes de l’Union européenne respectent le droit à la protection de la vie privée lors du traitement des données personnelles. Il conseille également les institutions et organes de l’Union européenne et enregistre aussi les plaintes pour manquement au RGPD. Il est compétent pour gérer les bases de données des agences de l’Union européenne. Dans le cadre de la discussion sur les applications européennes de tracking face à la pandémie de COVID-19, il a été consulté et sera chargé d’en surveiller le déploiement dans l’Union européenne. La Cour des comptes européenne a validé les comptes du Contrôleur, je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Budget général UE, Cour des comptes
La Cour des comptes européenne est l’institution chargée de contrôler la régularité des comptes des institutions, organes, organismes et agences de l’Union européenne. Il n’y a aucune irrégularité dans son fonctionnement, je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018 : Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA)
L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail vise à développer des analyses et des outils fiables et pertinents sur la sécurité et la santé au travail, et qui vise à promouvoir des lieux de travail sains et sûrs dans l’Union. Les comptes de cette agence ont été approuvés par la Cour des comptes européenne. Je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018 : Centre de traduction des organes de l'Union européenne (CdT)
Le Centre de traduction des organes de l’Union européenne (Cdt) est une agence de l’UE dont le rôle principal consiste à répondre aux divers besoins en matière de communication multilingue des agences et autres organes de l’UE. Les comptes de cette agence ont été déclarés sains par la Cour des comptes européenne. Je vote donc pour cette décharge.
Décharge 2018: budget général UE, Conseil européen et Conseil
La résolution sur cette décharge budgétaire pointe du doigt les nombreuses opacités et dysfonctionnements du Conseil, notamment le fait que son budget ne soit pas clairement distingué de celui du Conseil européen, ainsi que la question très préoccupante du mécénat d'entreprise des États membres accueillant la présidence de l'Union. Pour rappel, entre autres, la Roumanie était sponsorisée par Coca Cola, la Finlande par BMW, une compagnie pétrolière sponsorise la présidence croate... Cette résolution demande donc le report de la décharge budgétaire pour le Conseil. Je suis d’accord avec cela, c’est pourquoi je vote pour cette résolution et pour le report de cette décharge budgétaire.
Décharge 2018: Agence de l'Union européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information (ENISA)
L’Agence de l’Union européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (désormais dénommée Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) a été mise en place en 2004. Elle vient en soutien aux agences nationales (l’ANSSI en France) et favorise l’échange de bonnes pratiques en matière de sensibilisation et de coopération avec les différents acteurs du domaine de la sécurité de l’information. Le poids et les pouvoirs actuels de cette agence sont pour le moment très largement insuffisants. Néanmoins, les comptes de cette agence ayant été déclarés sains, je n’ai pas de raison de m’opposer à cette décharge budgétaire et à la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop)
Le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) contribue à élaborer et mettre en œuvre les politiques de formation professionnelle. Il surveille les évolutions du marché du travail et aide la Commission européenne, les États membres et les organisations syndicales et patronales à adapter l'offre en matière de formation aux besoins du marché du travail. Les comptes du CEDEFOP ont été approuvés par la Cour des comptes européenne, je vote donc pour cette décharge et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Agence européenne de contrôle des pêches (AECP)
L’Agence européenne de contrôle des pêches (AECP) a pour rôle principal de vérifier la bonne application des règles de la politique commune de la pêche (PCP) par les navires opérant dans les eaux de l’Union européenne par les États membres. Elle participe à la coordination des activités de contrôle et d’inspection menées par les États membres et la Commission européenne. Les comptes de cette agence ont été déclarés sains par la Cour des comptes européennes. J’approuve donc cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: budget général UE, Service européen pour l'action extérieure (SEAE)
Le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) est le service diplomatique de l'Union européenne. Son objectif est de renforcer la cohérence et l'efficacité de la politique extérieure de l’Union. Il gère les relations diplomatiques et les partenariats stratégiques avec les États tiers et coopère avec les services diplomatiques des États membres, les Nations unies et d'autres partenaires internationaux. La Cour des comptes européennes n’a trouvé aucune irrégularité dans les comptes du SEAE, je vote donc pour cette décharge et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: entreprise commune SESAR
Le Programme de recherche sur la gestion du trafic aérien dans le Ciel unique est une entreprise commune, c’est-à-dire un partenariat public-privé ; visant à encourager la recherche et développement dans la gestion du trafic aérien. Il s’agit du volet technique du ciel unique européen, l’objectif affiché est une réduction de moitié des coûts du contrôle aérien en le faisant évoluer vers un système à l’américaine, donc unifié. Cette initiative est néfaste : elle démantèle les contrôleurs nationaux et favorise l’expansion du secteur aérien, ce qui est un non-sens écologique. Je vote donc contre cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018 : Fondation européenne pour la formation (ETF)
La Fondation européenne pour la formation (ETF) aide les États voisins à réformer leur système d'enseignement et de formation professionnelle ainsi que leur marché du travail. La Cour des comptes européenne a validé les comptes de la Fondation, je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Eurojust, Unité de coopération judiciaire de l'Union européenne
Eurojust est chargée de renforcer la coopération judiciaire entre les États membres notamment par l’adoption de mesures de coordination des enquêtes et poursuites judiciaires transnationales, la facilitation de l’entraide judiciaire et des demandes d’extradition, ainsi que le renforcement des capacités des autorités judiciaires nationales. Les comptes d’Eurojust ont été déclarés sains par la Cour des comptes européennes, j’approuve donc cette décharge budgétaire et la résolution qui lui est adjacente.
Décharge 2018: entreprise commune Fusion for Energy (F4E)
Le projet ITER est un projet visant à établir la possibilité d’une fusion nucléaire stable capable de produire une quantité d’énergie nette (c’est-à-dire de produire davantage d’énergie que ce qui est nécessaire au déclenchement de la fusion nucléaire). Le projet est centré sur la construction d’un gigantesque tokamak (une des machines susceptibles de générer un processus de fusion nucléaire) à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône. Le projet est supervisé par une organisation internationale regroupant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom), la Chine, l’Inde, le Japon, la Russie et les États-Unis d’Amérique. Il existe de nombreuses incertitudes encore non résolues sur les garanties de sécurité de l’installation etl’approvisionnement en tritium du tokamak, tandis que les coûts et délais du chantier explosent. Ce projet pharaonique ne bénéficie pas d’un consensus scientifique (y-compris parmi les chercheurs en physique nucléaire) et la recherche extrêmement coûteuse sur la fusion nucléaire ne répond pas à l’urgence climatique. Cet argent pourrait être investi dans le développement des énergies renouvelables. Je vote donc contre cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Office de l'Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE)
L’Organe des régulateurs européens des communications électroniques doit garantir l’application uniforme de la législation européenne au sein du marché unique des communications électroniques. Il fournit des conseils aux institutions de l’Union européenne et peut s’autosaisir. La Cour des comptes européenne a validé les comptes de l’Organe. Je vote donc cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Agence de coopération des régulateurs de l'énergie (ACER)
L’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (désormais dénommée Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie) contribue à garantir le bon fonctionnement du marché européen du gaz et de l’électricité. Elle assiste les autorités nationales de régulation dans leur activité de régulation au niveau européen et, si besoin est, coordonne leur action. L’Agence a su faire preuve de son indépendance et de sa capacité critique à plusieurs reprises, notamment au moment de l’élaboration de la liste des projets d’intérêt commun de la Commission votée cette année et qui avait été dictée par les lobbys du gaz. Les comptes de l’Agence ayant été déclarés sains par la Cour des comptes européennes, je vote donc pour cette décharge et la résolution qui lui est adjacente.
Décharge 2018: Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle au sein de l'espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA)
L’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle au sein de l'espace de liberté, de sécurité et de justice, abrégée eu-LISA, est une agence de l'Union européenne qui gère le suivi par empreinte digitale des demandeurs d'asile dans l'Union européenne. La Cour des comptes européenne a validé les comptes de l’Agence. Je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Institut européen d'innovation et de technologie (EIT)
L’Institut européen d’innovation et de technologie a été créé en 2008. Il soutient la création de partenariats paneuropéens et contribue au financement de communautés de connaissance et d’innovation composées de réseaux triangulaires : universités, entreprises et instituts de recherche. Néanmoins, il convient de remarquer le poids des industriels dans ces activités de recherche est trop important. Toutefois, les comptes de cet Institut ayant été déclarés, je ne m’opposerai pas à l’adoption de cette décharge budgétaire et de la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Agence d'approvisionnement d'Euratom (AA)
La Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et son Agence d’approvisionnement ont été créées par le traité de Rome de 1957. Euratom avait pour ambition de bâtir une industrie nucléaire à l’échelle continentale. Désormais, Euratom finance principalement la recherche en matière de nucléaire civil et veille à l’approvisionnement équitable des pays européens en combustibles nucléaires. Euratom est dépassée depuis longtemps dans ses dispositions techniques et est une relique de l’âge d’or de l’idéologie pro-nucléaire. Elle est financée par le budget de l’Union européenne, et donc y compris par les pays qui ont fait le choix du sortir du nucléaire. Pire, puisqu’elle relève d’un traité différent, le Parlement européen ne peut exercer aucun réel contrôle sur le fonctionnement d’Euratom. Il est temps d’en finir avec cette structure archaïque et de sortir de l’énergie nucléaire, dangereuse et sans avenir. C’est pourquoi je vote contre cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Autorité européenne des marchés financiers (AEMF)
L’Autorité européenne des marchés financiers a pour rôle d’améliorer la protection des investisseurs et de promouvoir la stabilité et le bon fonctionnement des marchés financiers. La Cour des comptes n’ayant pas trouvé d’irrégularités dans les comptes de cette autorité, je ne fais pas obstacle à l’adoption de cette décharge budgétaire et à la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Autorité bancaire européenne (ABE)
L’Autorité bancaire européenne (ABE) est chargée de mettre en œuvre un ensemble de règles visant à réglementer et surveiller le secteur bancaire dans tous les pays de l’Union européenne. Cette autorité souffre d’un réel problème de conflits d’intérêt et de pantouflages. Cela a été notamment illustré par la nomination d’Adam Farkas, ancien directeur exécutif de l’ABE, en tant que directeur général de l’Association pour les marchés financiers en Europe (une des principales organisations du lobby bancaire) à compter du 1er février 2020 sans même une période de transition. Je vote donc évidemment contre cette décharge budgétaire mais j’approuve la résolution qui mentionne ces irrégularités criantes.
Décharge 2018: Agence de l'Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL)
Le Collège européen de police (CEPOL) est chargé d’organiser la formation des responsables de police des États membres de l’Union européenne. Elle permet une meilleure coopération transfrontalière des services de police par le biais de cours en ligne, de webinaires, de programmes d’échange etc. La Cour des comptes européenne n’a détecté aucune irrégularité dans les comptes du CEPOL, je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Agence européenne des produits chimiques (AEPC)
L’Agence européenne des produits chimiques joue un rôle de régulatrice des substances chimiques ; en fonction des données des entreprises des entreprises référencées dans le cadre du REACH (règlement enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques), elle value la dangerosité des actifs chimiques (cancérogène probable, corrosif etc.) L’Agence a été régulièrement accusée de minimiser l’impact de certaines substances sur l’environnement et la santé, l’exemple le plus tristement célèbre étant celui du glyphosate. Elle a ainsi écarté plusieurs études prouvant sa dangerosité tandis que la Cour des comptes européennes a déjà épinglé l’Agence pour les conflits d’intérêts de plusieurs de ses experts. Pour toutes ces raisons je vote contre cette décharge budgétaire et la résolution qui ne dénonce pas assez fermement ces collusions dangereuses.
Décharge 2018: Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a pour mission de renforcer les défenses de l’Europe contre les maladies infectieuses. L’objectif du Centre est d’identifier et d’évaluer la menace que constituent les maladies infectieuses pour la santé humaine. Pour mener à bien cette mission, le Centre travaille en partenariat avec les différents organismes de protection de la santé européens afin de mettre sur pied et de renforcer des systèmes de surveillance et d’alerte précoce sur les infections. Il joue un rôle important pour l’Union européenne dans le suivi de la pandémie de Covid-19. La Cour des comptes européenne ayant jugé sains les comptes du Centre, je vote donc sans hésitation cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
L’Autorité européenne de sécurité des aliments a été créée en 2002, suite à une série de crises alimentaires survenues à la fin des années 1990, et pour activité principale l’évaluation scientifique des risques liés à l’alimentation. Néanmoins, l’Autorité a été régulièrement entachée de nombreux conflits d’intérêt au cours des dix dernières années, et comme le note la résolution qui accompagne cette décharge, elle ne donne toujours pas des garanties suffisantes contre ce problème structurel particulièrement grave. Je vote donc contre cette décharge budgétaire mais j’approuve la résolution qui pointe du doigt les défaillances de l’Autorité.
Décharge 2018: Budget général UE, Commission européenne
La Cour des comptes européenne a révélé de nombreuses irrégularités dans le budget de la Commission européenne, avec notamment des taux d’erreurs particulièrement importants. C’est un comble que de devoir pointer les irrégularités budgétaires de l’institution qui impose un contrôle budgétaire draconien aux différents États membres de l’Union européenne. Je vote donc contre cette décharge budgétaire et je m’abstiens sur la résolution qui reste bien timorée quant aux importants manquements de la Commission.
Décharge 2018 : Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA)
L’Agence des droits fondamentaux a été créée en 2007 et fonctionne de manière décentralisée. Elle conseille les décideurs européens et nationaux sur la question des droits fondamentaux et de comment améliorer leur effectivité et leur respect. Elle a notamment travaillé au cours des dernières années sur les droits des Roms, des personnes LGBTI et sur une évaluation des mécanismes de protection des droits humains au sein de l’Union européenne. La Cour des comptes européenne a jugé que les comptes de l’Agence étaient sains, je vote donc sans aucune réserve cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Budget général UE, Comité des régions
Le Comité européen des régions (CdR) est un organe consultatif composé de représentants élus au niveau local et régional provenant des différents États membres. Il permet à ces représentants de donner leur avis sur la législation européenne qui concerne directement les régions et les villes. Le Comité des régions est poursuivi par une sordide affaire de harcèlement moral depuis 2004 contre un auditeur interne, M. McCoy. Depuis lors, il est toujours en attente d’une reconnaissance de son statut de lanceur d’alerte et d’excuses officielles du Comité et d’un réaménagement de sa gouvernance interne. En l’absence de tout progrès sur ce front, je vote contre la décharge budgétaire du Comité des régions et pour la résolution qui rappelle cette affaire irrésolue de harcèlement.
Décharge 2018: Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (FRONTEX)
L’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes (communément appelée Frontex) a été originellement créée en 2004 sous le nom d’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures de l’Union européenne. Cette Agence pose de nombreux problèmes, notamment concernant le respect des droits humains fondamentaux: ainsi, contrairement à ce qu’elle prétend, l’Agence n’est pas chargée de sauver les migrants en mer mais de les filtrer, cela afin de préserver l’Europe forteresse organisée par les États membres de l’Union européenne. Les opérations menées donnent lieu à des violations des droits régulièrement dénoncées par les ONG, tandis que les États membres sont limités dans leur possibilité de mener une politique alternative fondée sur l’accueil et le respect de la dignité humaine des migrants. Il faut en finir avec la militarisation de la gestion des migrations, dont de nombreuses sont causées par l’action internationale de l’Union européenne. Je vote donc contre cette décharge budgétaire. En revanche, j’approuve la résolution adjacente qui pointe du doigt de nombreux dysfonctionnements de Frontex, notamment son manque total de transparence.
Décharge 2018: Agence de l'Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol)
L’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) est chargée de traquer le grand banditisme, le terrorisme et les trafics à l’échelle européenne en coordonnant les services nationaux. Elle est composée des États membres de l’Union européenne mais également d’États tiers partenaires et d’organisations intergouvernementales extérieures. La Cour des comptes européenne a jugé sains les comptes d’Europol, je vote donc pour cette décharge budgétaire et la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018 : Agence européenne des médicaments (EMA)
L’Agence européenne des médicaments évalue, coordonne et supervise le développement des nouveaux médicaments à usage humain et vétérinaire dans l’Union européenne. Sa principale mission est la protection et la promotion de la santé publique et animale à travers l’évaluation scientifique des demandes d’autorisation européennes de mise sur le marché des médicaments. Elle exerce ses fonctions au travers des agences nationales comme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et l’Agence nationale du médicament vétérinaire en France. L’Agence présente néanmoins de nombreux problèmes de fonctionnement interne et de conflits d’intérêt : ainsi, de nombreux membres de son personnel, pantouflent par la suite auprès des industries qu’ils sont censés réguler. La résolution qui accompagne cette décharge budgétaire pointe ces nombreux manquements de l’Agence. Je vote donc contre cette décharge budgétaire et pour la résolution qui l’accompagne.
Décharge 2018: Budget général UE, Comité économique et social européen
Le Comité économique et social européen (CESE) est un organe consultatif de l'UE qui transmet des avis sur des questions européennes à la Commission, au Conseil et au Parlement européen et sert ainsi de lien entre les instances de décision et les citoyens. De multiple cas de harcèlement constatés par l’Office européen de lutte antifraude et mis sous le tapis par le CESE depuis lors. Dans ces conditions, je refuse de voter cette décharge budgétaire mais j’approuve la résolution qui rappelle cette défaillance du CESE.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche CE/Cap-Vert (2019-2024). Protocole relatif à la mise en œuvre
Le protocole de pêche entre l’Union et le Cap-Vert a expiré en décembre 2018. Un nouveau protocole a été conclu et s’appliquera pour la période 2019-2024. Ce nouveau protocole prévoit des capacités de pêche importantes pour la flotte européenne en contrepartie d’un soutien financier annuel censé servir, entre autres, à permettre le développement du secteur local de la pêche et à encourager le développement d’une pêche durable. Comme la plupart de ces accords, l’accord conclu entre l’Union et le Cap-Vert, et son protocole, en fixant des possibilités de pêche aussi importantes pour les navires de la flotte industrielle européenne, participent au pillage des ressources halieutiques et à la paupérisation du secteur local de la pêche locale artisanale. C’est pourquoi je vote sans hésitation contre ce texte.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche CE/Cap-Vert: mise en œuvre de l'accord 2019-2024. Protocole
Cette résolution contient des observations et recommandations formulées par rapport à la mise en œuvre du nouveau protocole à l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche conclu entre l’Union et le Cap-Vert. Bien qu’il mette en lumière certains des problèmes que pose ce protocole, dont notamment les conditions de travail déplorables à bord des navires européens, la résolution perpétue une vision de ces accords de pêche comme étant mutuellement bénéfiques et équitables pour l’Union et l’État tiers concerné. En considérant que le protocole précédent a été mis en œuvre de façon satisfaisante et en ne faisant que des références mineures aux problèmes de surexploitation et de pillage des ressources, cette résolution ne propose aucune mesure concrète permettant de tenter de régler les problèmes majeurs qui découlent du protocole. Je ne peux donc pas cette résolution et votre contre son adoption.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche CE/Guinée-Bissau (2019-2024). Protocole
Le précédent protocole à l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche entre l’Union et la Guinée Bissau a expiré en décembre 2018, et a été remplacé par un nouveau protocole qui s’applique provisoirement depuis le 15 novembre 2018 pour une durée de cinq ans. Ce nouveau protocole prévoit des possibilités de pêche très importantes pour la flotte européenne en contrepartie d’un soutien financier annuel censé servir, entre autres, à permettre le développement du secteur local de la pêche et la gestion durable des ressources marines. Comme la plupart de ces accords, l’accord conclu entre l’Union et la Guinée Bissau, et son protocole, en fixant des possibilités de pêche aussi importantes pour les navires de la flotte industrielle européenne, participent au pillage des ressources halieutiques et à la paupérisation du secteur local de la pêche locale artisanale. C’est pourquoi je vote sans hésitation contre ce texte.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche CE/Guinée-Bissau: mise en œuvre de l'accord 2019-2024. Protocole
Cette résolution concerne les observations et recommandations formulées par rapport à la mise en œuvre du nouveau protocole à l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre l’Union et la Guinée Bissau. Bien que le rapport se montre relativement positif quant à l’impact potentiel de l’accord sur le développement du secteur local de la pêche et la préservation de la biodiversité et des écosystèmes marins, il met néanmoins en avant plusieurs problèmes majeurs posés par le protocole actuel. Ainsi la résolution mentionne l’insuffisance de la mise en œuvre des protocoles précédents et notamment de leurs volets liés au développement. Il demande à la Commission de prendre des mesures concrètes pour permettre un développement plus satisfaisant du secteur de la pêche locale en s’assurant que les fonds versés soient utilisés notamment pour construire ou rénover des infrastructures nécessaires et créer des emplois directs. Il demande également des mesures permettant de conserver et restaurer la biodiversité marine dans la zone et améliorer la surveillance et la collecte des données. Cette résolution dessine plusieurs pistes qui vont dans le bon sens, je suis donc prêt à voter en sa faveur.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche UE/Sao Tomé-et-Principe 2019-2024. Protocole
Le précédent protocole à l’accord de partenariat de pêche entre l’Union et Sao-Tomé-et-Principe est arrivé à expiration en mai 2018. Un nouveau protocole a été conclu et s’applique provisoirement depuis le 17 avril 2019 pour une période de cinq ans. Ce nouveau protocole prévoit des possibilités de pêche très importantes pour des navires de pêche industrielle européenne en contrepartie d’une contribution financière annuelle versée par l’Union et devant servir, entre autres, à permettre le développement du secteur local de la pêche et à encourager le développement d’une pêche durable. Comme la plupart de ces accords, l’accord conclu entre l’Union et Sao-Tomé-et-Principe, et son protocole, en fixant des possibilités de pêche aussi importantes pour les navires de la flotte industrielle européenne, participent au pillage des ressources halieutiques et à la paupérisation du secteur local de la pêche locale artisanale. C’est pourquoi je vote sans hésitation contre ce texte.
Accord UE/Suisse: modification des concessions OMC de la Suisse pour les viandes simplement assaisonnées
. – Il y a quelques années, la Suisse a été confrontée à une forte augmentation des importations de viande, y compris de viandes assaisonnées. En 2015, le Parlement suisse a adopté un nouveau règlement concernant certaines viandes assaisonnées, ce qui a entraîné une augmentation considérable des droits de douane pour les produits en question. L’Union européenne a été la plus touchée par cette mesure de la Suisse. Afin de remédier au différend entre l’Union et elle, la Suisse a proposé d’augmenter son contingent tarifaire pour la viande bovine de 1 200 tonnes à titre de compensation et de maintenir des tarifs réduits pour la viande bovine importée pour la fabrication de viandes séchées. Le Parlement par ce texte prend acte des concessions suisses. J’en prends acte également et vote donc pour ce texte.
Résolution sur le renforcement du financement de la recherche biomédicale sur l’encéphalomyélite myalgique
. – Cette résolution fait suite à plusieurs pétitions qui ont été déposées afin de demander une meilleure prise en considération et davantage de ressources pour lettre contre l’encéphalomyélite myalgique, ou syndrome de la fatigue chronique. Cette malade chronique du système nerveux cause une grande fatigue aux personnes qui en sont atteintes. Cette maladie aurait été diagnostiquée chez 24 millions de personnes dans le monde, mais ce ne serait que la partie émergée de l’iceberg : ce chiffre pourrait ne représenter que 10% des personnes atteintes. D’après les estimations ce seraient 2 millions d’Européens qui en souffriraient, soit 0,4% de la population de l’Union. Cette maladie demeure encore trop peu étudiée. La résolution demande donc une augmentation des ressources allouées à la recherche scientifique et la coordination de celle-co, ainsi qu’une meilleure reconnaissance des malades. Je ne peux que voter en faveur de cette résolution.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: assistance technique
. – Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) a pour objet d’apporter une aide aux travailleurs licenciés et aux travailleurs indépendants dont les activités ont cessé en raison de modifications majeures de la structure du commerce international induites par la mondialisation par suite de la crise financière et économique mondiale. Bien que notre groupe politique soit généralement méfiant quant aux usages du FEM, qui n’apporte que des réponses a posteriori aux méfaits de la mondialisation et, souvent, sert à légitimer les plans multinationaux des grandes entreprises, il s’agit ici seulement d’octroyer une assistance technique aux travailleurs définitivement licenciés, ce qui est plus que nécessaire au regard de la crise économique et sociale sans précédent engendrée par la pandémie de la Covid-19. Je vote donc en faveur de ce texte.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l'Union européenne: aide au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie et à l'Autriche
. – Ce texte vise à mobiliser le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) pour un montant de 278 993 814 euros pour venir en aide au Portugal (touché par l’ouragan Lorenzo aux Açores en octobre 2019, causant de graves dommages aux infrastructures publiques et privées), à l’Espagne (touchée par d’importantes inondations dans les Communautés autonomes de Valence, de Castille-La-Manche et d’Andalousie, occasionnant d’importants dégâts matériels), à l’Italie (affectée par des événements météorologiques extrêmes à l’autonome 2019 dans l’ensemble du pays, culminant avec l’inondation de Venise) et enfin en Autriche (également affectée par des événements météorologiques extrêmes à l’autonome 2019 , notamment en Carinthie et dans le Tyrol). Je soutiens bien évidemment la mobilisation du FSUE et vote donc en faveur de ce texte.
Budget rectificatif 3/2020: excédent de l'exercice 2019
. – L’exécution de l’exercice 2019 présente un excédent de 3 218 373 euros. Il s’agit par ce budget rectificatif d’inscrire au budget 2020 l’excédent résultant de l’exécution de l’exercice budgétaire 2019 ; cela réduit d’autant la contribution totale des 27 États membres et du Royaume-Uni au budget 2020. Je vote donc en faveur de ce texte.
Budget rectificatif 4/2020: mobilisation du Fonds de solidarité de l'Union européenne pour venir en aide au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie et à l'Autriche
. – Il s’agit ici d’une modification du budget 2020 visant à permettre la mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne pour venir en aide au Portugal, à l’Espagne, à l’Italie et à l’Autriche suite aux catastrophes naturelles qui se sont produites dans ces pays à l’automne 2019. Je vote donc en faveur de ce texte.
Accord sur la création d'un espace aérien commun UE/Moldavie
. – L’accord aérien entre l’Union et la Moldavie vise à rapprocher progressivement les législations relatives à l’aérien afin de parvenir à une ouverture complète des marchés aériens. La décision du Conseil vise à pousser à une convergence règlementaire sur les normes des matériels, de sûreté et dans la gestion du trafic aérien. Ces accords contribuent à la libération du secteur aérien et à la mise en concurrence et la précarisation des personnels navigants. Je vote donc contre.
Accord sur la création d'un espace aérien commun UE/Moldavie: adhésion à l’Union européenne de la Croatie. Protocole
. – L’accord aérien entre l’Union et la Moldavie vise à rapprocher progressivement les législations relatives à l’aérien afin de parvenir à une ouverture complète des marchés aériens. La décision du Conseil vise à pousser à une convergence règlementaire sur les normes des matériels, de sûreté et dans la gestion du trafic aérien. Ces accords contribuent à la libération du secteur aérien et à la mise en concurrence et la précarisation des personnels navigants. Je vote donc contre.
Accord CE/Maroc: accord euro-méditerranéen relatif aux services aériens, protocole à la suite de l'adhesion de la Bulgarie et de la Roumanie
. – L’accord aérien entre l’Union et le Maroc vise à rapprocher progressivement les législations relatives à l’aérien afin de parvenir à une ouverture complète des marchés aériens. La décision du Conseil vise à pousser à une convergence règlementaire sur les normes des matériels, de sûreté et dans la gestion du trafic aérien. Ces accords contribuent à la libération du secteur aérien et à la mise en concurrence et la précarisation des personnels navigants. Je vote donc contre.
Accord UE/Jordanie: accord euro-méditerranéen relatif aux services aériens
. – L’accord aérien entre l’Union et la Jordanie vise à rapprocher progressivement les législations relatives à l’aérien afin de parvenir à une ouverture complète des marchés aériens. La décision du Conseil vise à pousser à une convergence règlementaire sur les normes des matériels, de sûreté et dans la gestion du trafic aérien. Ces accords contribuent à la libération du secteur aérien et à la mise en concurrence et la précarisation des personnels navigants. Je vote donc contre.
Accord UE/Chine: sécurité de l’aviation civile
. – Comme les autres accords existants de sécurité aérienne dit BASA conclus entre l’Union et des États tiers producteurs d’aéronautique civile (États-Unis, Royaume-Uni, Brésil), l’accord avec la Chine met en place des coopérations pour faciliter l’obtention de certificats pour les équipements aéronautiques. En pratique une forme de confiance mutuelle s’instaure entre les autorités délivrant les certificats par des échanges entre autorités et échanges techniques. Il ne s’agit pas d’un système de reconnaissance mutuelle qui ferait qu’une pièce validée par un régulateur, une autorité de contrôle, le soit automatiquement par l’autre. Il s’agit plutôt d’un regard bienveillant qui se met en place en vertu duquel, si la pièce a été déjà été validée par l’un des partenaires, moins de demandes seront formulées pour l’homologation. Je n’ai pas de raison de m’opposer à la mise en place d’un tel accord avec la Chine, je vote donc en sa faveur.
Accord UE/Géorgie: espace aérien commun
. – L’accord aérien entre l’Union et la Géorgie vise à rapprocher progressivement les législations relatives à l’aérien afin de parvenir à une ouverture complète des marchés aériens. La décision du Conseil vise à pousser à une convergence règlementaire sur les normes des matériels, de sûreté et dans la gestion du trafic aérien. Ces accords contribuent à la libération du secteur aérien et à la mise en concurrence et la précarisation des personnels navigants. Je vote donc contre.
Accord euro-méditerranéen UE/Israël relatif aux services aériens
. – L’accord aérien entre Israël et l’Union européenne consiste à rapprocher progressivement les législations relatives à l’aérien afin de parvenir à une ouverture complète des marchés aériens. La décision du Conseil vise à pousser à une convergence règlementaire sur les normes des matériels, de sûreté et dans la gestion du trafic aérien. Le gouvernement israélien a décidé de pousser dès le 1er juillet de cette année un texte de loi annexant plusieurs colonies en Cisjordanie et l’ensemble de la vallée du Jourdain, ce qui revient à rendre définitivement caduque la possibilité d’un État palestinien indépendant. C’est une grave atteinte au droit à l’autodétermination du peuple palestinien, une violation flagrante du droit international et une remise en cause profonde de tout processus de paix. En outre, ces contribuent à la libération du secteur aérien et à la mise en concurrence et la précarisation des personnels navigants. Je vote donc sans hésitation contre.
Recommandations pour les négociations sur un nouveau partenariat avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Suite au retraité du Royaume-Uni de l’Union européenne, ce dernier doit négocier un nouveau partenariat avec l’Union. Jusqu’à présent les négociations sont bloquées tant les désaccords sont importants entre les deux parties. Cette résolution vise à donner la position du Parlement sur le futur de ces négociations. Cette résolution comporte de nombreux points positifs puisqu’elle défend de fortes demandes concernant la protection des droits des travailleurs, les normes environnementales, la protection des données ou encore les droits des consommateurs. Il est important de réaffirmer ces principes face aux velléités du gouvernement britannique de conclure un accord de libre-échange lui permettant de se livrer à un terrible dumping social, fiscal et environnemental. Néanmoins, je regrette que ce texte continue à faire la promotion dénuée de critique du libre-échange et réaffirme son attachement indéfectible à l’OTAN, organisation obsolète et belliciste. Pour ces raisons je préfère m’abstenir de voter en faveur de cette résolution.
Résolution sur la position du Parlement européen concernant la conférence sur l’avenir de l’Europe
. – Cette résolution vise à pousser le Conseil à adopter sa position sur la tenue de la Conférence sur le futur de l’Europe qui devait initialement se tenir le 9 mai, désormais reportée à l’automne en raison de la pandémie de la Covid-19. Cette résolution rappelle la volonté du Parlement de garantir une pleine et entière participation des citoyens aux travaux de la Conférence. Cette résolution par ailleurs ouvre la voie vers une future révision des traités européennes à l’issue de cette Conférence. Pour ces raisons, je suis prêt à voter pour cette résolution afin que le Conseil arrête sa position et de réaffirmer la nécessité d’une révision totale des traités européens.
Résolution sur la stratégie européenne en faveur des personnes handicapées pour l’après-2020
Cette résolution vise à donner la position du Parlement dans le cadre de la prolongation de la stratégie européenne en faveur des personnes handicapées qui finit en 2020. Il s’agit également de mettre en place des actions permettant d’adopter la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées au niveau européen. Cette résolution est exhaustive et inclusive. Elle aborde un large éventail de réalités et de discriminations auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap, allant de divers aspects de la vie quotidienne au monde du travail, en passant par la prise en compte des problématiques spécifiques aux personnes réfugiées en situation de handicap, ou encore aux enfants et aux jeunes. Elle prend également en compte les aidants. Je ne peux donc que voter en faveur de cette résolution.
Règlement sur les exigences de fonds propres: ajustements en réponse à la pandémie de COVID-19
. – Cette proposition vise à modifier le règlement sur les exigences prudentielles, c’est-à-dire les exigences en fonds propres, des banques. Cela cherche à alléger certaines obligations qui avaient été mises en place pour les banques suites à la crise financière de 2008. La justification officielle de cet allégement est de pouvoir stimuler l’octroi de prêts dans le contexte d’une économie paralysée par la pandémie de la Covid-19. Cet affaiblissement proposé des contraintes qui s’imposent aux banques est extrêmement préoccupant et laisse augurer le retour des pratiques qui nous ont conduisent aux crises financières. Par ailleurs, ces allégements sont concédés aux banques sans exiger la moindre contrepartie écologique ou sociale de leur part en retour. Je vote donc évidemment contre ce texte.
Politique de concurrence - rapport annuel 2019
. – Ce rapport vise à donner l’avis du Parlement sur la politique de concurrence de l’Union. Ce rapport marque quelques avancées dans ce domaine emblématique de l’idéologie de la Commission ; ainsi le texte demande une révision des règles directrices concernant les aides d’État dans le contexte du Pacte vert, une révision des règles de la concurrence à l’ère du numérique et dessine quelques éléments qui pourraient dessiner un futur protectionnisme européen par un contrôle aux frontières des marchandises. Malheureusement ce rapport ne rompt pas avec la politique commerciale libre-échangiste de la Commission européenne. Je ne peux donc pas voter en faveur de ce texte, en dépit des avancées déjà mentionnées, et préfère m’abstenir.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
. – Le cancer est la seconde cause de mortalité dans l’Union, après les maladies cardiovasculaires. 1,5 million d’Européens en sont morts en 2019, soit plus d’un quart des décès. Le nombre de cancers en proportion de la population devrait continuer d’augmenter dans les années à venir, jusqu’à toucher une personne sur trois dans l’Union au cours des 25 prochaines années, et ce alors même que 30 à 50% des cas sont évitables. Cette commission spéciale devra émettre des propositions visant à améliorer la prévention, le diagnostic, les traitements, les soins palliatifs, la rémission des patients à l’échelle européenne, et renforcer la coordination des politiques des États membres en la matière. Face au fléau du cancer, je soutiens cette initiative et vote donc en faveur de la création de cette commission spéciale.
Décision sur la constitution d’une commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation, et sur la définition de ses attributions, de sa composition numérique et de la durée de son mandat
. – Pour lutter contre les processus de désinformation et d’influence étrangère qui pèsent sur la vie démocratique des États membres de l’Union, le Parlement souhaite une commission spéciale afin d’examiner et d’évaluer les mesures déjà mises en place par les États membres et de recommander de nouvelles solutions. Cette commission serait composée de 33 membres et certaines de ses réunions pourraient avoir lieu à huis clos. Les témoins et experts interrogés pourront ainsi demander de prendre la parole à huis clos. Elle durera un an et rendra deux rapports. Un au bout de six mois, l’autre à la fin de ses travaux. Je n’ai rien contre le fait de créer une commission spéciale devant réfléchir à comment améliorer les termes du débat démocratique en combattant les méfaits de la désinformation, mais je suis sceptique quant au mandat spécifique donné à cette commission. La notion, pourtant centrale, de ce qu’est un acteur participant aux «campagnes d’information et la communication stratégique de pays tiers hostiles» n’est jamais définie, et ce texte laisse entendre que toute opposition à la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), c’est-à-dire l’Europe de la défense, est sous influence étrangère, ce que je récuse fermement et totalement. Par méfiance, je préfère m’abstenir quant à la création de cette commission spéciale.
Décision sur la constitution, les compétences, la composition numérique et la durée de mandat d’une commission spéciale sur l’intelligence artificielle à l’ère du numérique
. – La nécessité de créer une commission spéciale sur le numérique et l’intelligence artificielle est questionnable étant donné que ce domaine est déjà très bien couvert par de nombreuses commissions du Parlement européen qui, chacune, apporte un regard spécifique sur ces questions. Par ailleurs, plusieurs points du mandat de cette commission me posent problème, notamment concernant la transparence des travaux de cette commission. Pour ces raisons je préfère voter contre la création d’une commission que j’estime superflue au regard du très bon travail parlementaire mené par les commissions déjà existantes.
Décision sur la constitution d’une commission d’enquête chargée d’examiner les allégations d’infractions au droit de l’Union et de mauvaise administration dans l’application du droit de l’Union en ce qui concerne la protection des animaux pendant le transport, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union, et sur la définition de ses attributions, et la détermination de sa composition numérique et de la durée de son mandat
. – On estime que quatre millions d’animaux sont transportés chaque jour à travers l’Union. Les allégations d’infraction et de mauvaise administration dans l’application du droit de l’Union en ce qui concerne la protection des animaux pendant le transport s’accumulent depuis plusieurs années. Cette vise entend mettre en place une commission d’enquête pour examiner ces allégations. Ce sujet est extrêmement grave et est d’une actualité tragique puisqu’en novembre 2019, lors d’un naufrage en mer noir, ce sont quelques 14 000 moutons qui ont péri. Je soutiens donc pleinement la création de cette commission et suivrai de près ses travaux.
Résolution sur la réouverture de l’enquête à l’encontre du Premier ministre de la République tchèque pour utilisation abusive des fonds européens et conflits d’intérêts potentiels
. – Cette résolution donne la position du Parlement sur la réouverture d’une enquête contre le Premier ministre de la République tchèque, Andrej Babiš, accusé d’avoir détourné à son profit des subventions de la Politique agricole commune (PAC). Les faits qui lui sont reprochés sont d’une extrême gravité : le complexe hôtelier Stork Nest a bénéficié de subventions européennes, alors que le complexe appartenait au conglomérat Agrofert, propriété de Babiš : par la suite, Agrofert a transféré la propriété de Stork Nest à des propriétaires anonymes qui se sont révélés être la femme de Babiš et d’autres membres de sa famille. Ces conflits d’intérêt indignes et ces détournements de l’argent public européen appellent une condamnation ferme et sans appel. C’est ce que fait cette résolution et c’est pourquoi je la soutiens.
Union bancaire - rapport annuel 2019
. – Le Parlement donne son avis sur l’état de l’union bancaire. Ce rapport souhaite poursuive l’intégration du marché intérieur pour les banques et réaliser une union plus développée des marchés de capitaux. Ces demandes appellent à la plus grande vigilance. Le rapport, néanmoins, reconnaît qu’en dépit des mesures règlementaires prises depuis la crise financière de 2008 que le problème dit du too big to fail n’a pas été résoluet que les États (et donc les contribuables) devront probablement intervenir à nouveau si une nouvelle crise bancaire devait survenir. Le rapport insiste également sur les progrès que l’Union pourrait encore faire pour réduire les risques financiers. En raison de ces quelques avancées positives je ne m’opposerai pas à ce texte et m’abstiendrai.
Orientations pour le budget 2020 - Section III
. – Ce texte fixe les lignes directrices du Parlement pour la préparation du budget 2021 qui sera le premier du prochain Cadre financier pluriannuel (2021-2027). Ce texte comporte de nombreux éléments extrêmement positifs en ce qui concerne les politiques climatiques et environnementales que l’Union devrait mener ainsi que sur l’importance d’un maintien et d’un renforcement de la politique de la cohésion. Je regrette les formulations de certains passages, notamment ceux concernant la Politique extérieure et de sécurité de l’Union, d’autant plus que les amendements de notre délégation visant à supprimer toute mention de la prétendue Europe de la défense, en réalité l’Europe de la guerre, ont été refusés. Néanmoins ces passages ne sont pas l’essentiel d’un texte autrement très bon, je vote donc en sa faveur.
Recommandation du Parlement européen au Conseil, à la Commission et au vice-président de la Commission/haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur le Partenariat oriental, en vue du sommet de juin 2020
. – Le Partenariat oriental s’adresse à tous les pays issus de l’ancienne Union soviétique : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Moldavie, Russie, Ukraine. Il vise officiellement à rapprocher ces pays de l’Union européenne. Dans les faits le Partenariat oriental vise à isoler la Russie en coupant les liens entre cette dernière et les autres anciennes républiques socialistes soviétiques. Pour ce faire l’Union européenne offre à ces pays des accords de coopération et commerciaux associés à la promesse d’une éventuelle adhésion future à l’Union européenne. Cette stratégie ne peut pas se penser indépendamment de l’expansion continue de l’OTAN à l’est et des tentatives de cette dernière de s’implanter en Ukraine et en Géorgie. Je refuse de cautionner cette course à la confrontation avec la Russie : la Russie est une partenaire, pas une ennemie, cette marche à la guerre doit cesser avant qu’il ne soit trop tard ! Je vote donc contre ce texte.
Recommandation au Conseil, à la Commission et au vice-président de la Commission / haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécuritésur les Balkans occidentaux, après le sommet de 2020
. – Ce rapport considère que la politique d’élargissement est une des politiques les plus réussies de l’Union européenne, alors même que le grand élargissement de 2004, et ceux qui ont suivi, ont créé un gigantesque espace de dumping social au sein de l’Union, mettant en concurrence les travailleurs de l’ensemble de l’Union dans une spirale du moins-disant social. Pire encore, ce rapport demande d’accélérer les négociations d’adhésion à l’Union européenne de la Serbie et du Monténégro. Il ne s’agit pas de fermer toujours la porte à ces pays mais de cesser une fuite en avant vers une polarisation croissante entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest du fait d’une absence totale de convergence sociale, fiscale et environnementale vers le haut. Tant que l’Union européenne n’aura pas été refondée pour permettre l’harmonisation et l’amélioration constante des normes sociales, fiscales et environnementales, je m’opposerai à tout nouvel élargissement. Pour ces raisons je vote contre ce rapport.
Résolution sur le tourisme et les transports en 2020 et au-delà
. – Cette résolution rappelle l’importance du tourisme pour l’économie de l’Union et le nombre d’emplois qui en dépendent (22,6 millions d’emplois, soit 11,2% des emplois dans l’Union), et appelle par conséquent à un renforcement du soutien à ce secteur particulièrement touché par les effets de la pandémie de la Covid-19. La résolution demande également que soit mise en œuvre une approche coordonnée pour une reprise rapide de l’activité touristique, notamment par une coordination de la levée des barrières intra et hors UE, et la préparation de plans d’anticipation et de réactions en cas de seconde vague. Cette résolution va donc dans le bon à tous les niveaux, je vote donc en sa faveur.
Fiscalité - coopération administrative: report de certains délais pour l'enregistrement et l'échange d'informations dans le domaine fiscal en raison de la pandémie de COVID-19
. – Prétextant de la pandémie de la Covid-19, un consortium de 10 lobbys, dont la Fédération bancaire européenne, a écrit à la Commission pour un demander un report des mesures de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale (ciblant tant les personnes morales que physiques) arguant qu’en raison du confinement les institutions financières ne sont pas en mesure de fonctionner correctement et donc de transmettre les informations qu’elles sont censées transmettre. La Commission propose de reporter de trois mois (et plus trois mois supplémentaires si nécessaire les délais de déclaration. Cette demande de report n’est qu’un mauvais prétexte des institutions financières pour se soustraire à des obligations auxquelles elles se plient de mauvaise grâce en temps ordinaire. Il faut se garder des exceptions temporaires qui finissent souvent par devenir permanentes. Je vote donc contre ce texte.
Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader): mesures spécifiques de soutien temporaire exceptionnel au titre du Feader pour faire face à l'épidémie de COVID-19
. – Dans le cadre de sa réponse aux difficultés auxquelles est confronté le secteur agricole européen en raison de la pandémie de la Covid-19, la Commission propose une modification du règlement régissant le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), c’est-à-dire le second pilier de la Politique agricole commune (PAC), afin d’autoriser les États membres à utiliser leur enveloppe FEADER pour verser une aide exceptionnelle forfaitaire aux agriculteurs et aux petites et moyennes entreprises qui exercent des activités de transformation, commercialisation ou développement de produits agricoles. Ces mesures sont absolument nécessaires, je vote donc en leur faveur.
Initiative citoyenne européenne: mesures temporaires concernant les délais pour les phases de collecte, de vérification et d'examen au vu de l'épidémie de COVID-19
. – Ce rapport de la Commission Affaires constitutionnelles (AFCO) est ajouté à l’ordre du jour de la séance plénière afin d’accorder un délai de six mois supplémentaires à la collecte des signatures de soutien aux Initiatives citoyennes européennes (ICE), collecte rendu extrêmement compliquée en raison des mesures de confinement adoptées durant la pandémie. Je vote bien évidemment en faveur de cette mesure civique de bon sens.
Résolution sur les manifestations contre le racisme après la mort de George Floyd
. – Cette résolution intervient à un moment de profonde mobilisation citoyenne à travers le monde, où des milliers de personnes souffrant quotidiennement du racisme et des violences policières se sont levées suite à la mort de George Floyd. Il est plus que temps d’en finir avec le fléau du racisme et des violences impunies perpétrées par des segments importants des forces de police de part et d’autre de l’Atlantique. Cette résolution rappelle également le poids de notre histoire : sur proposition du député insoumis Younous Omarjee, cette résolution reconnaît la traite négrière comme étant un crime contre l’humanité et proclame le 2 décembre comme journée européenne de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Grâce à Younous Omarjee le Parlement européen est la première institution internationale à enfin franchir ce pas dans la reconnaissance de ce crime. Je ne peux que voter cette résolution essentielle.
Résolution sur la situation de l’espace Schengen au temps de la pandémie de COVID-19
. – L’objectif de cette résolution est d’évaluer l’impact de la réintroduction du contrôle aux frontières et de rappeler le cadre règlementaire en la matière. Cette résolution comporte de nombreux points positifs puisqu’elle rappelle notamment l’importance de la liberté de circulation et de séjour, le caractère central de la non-discrimination ainsi que les droits à demander la protection internationale et de demander asile. Cette résolution est donc un très bon texte que j’approuve. Je vote en sa faveur.
Résolution sur la protection européenne accordée aux travailleurs transfrontières et saisonniers dans le contexte de la pandémie de COVID-19
. – Cette résolution réagit aux problèmes rencontrés par les travailleurs mobiles dans l’Union, notamment les travailleurs frontaliers, détachés ou saisonniers. En raison de la pandémie de la Covid-19, les frontières ont d’abord été fermées sans coordination entre les États membres, ce qui a eu ces conséquences négatives sur les travailleurs frontaliers laissés dans l’incertitude quant à leur emploi et leurs droits, ou encore sur les travailleurs détachés bloqués sur des chantiers, priés de rentrer chez eux, et ne bénéficiant d’aucune forme de protection sociale. Par la suite, les restrictions ont été levées pour certains travailleurs, notamment les travailleurs saisonniers, sans aucun égard pour la santé ou la sécurité de ces travailleurs. J’ai eu l’occasion de dénoncer cette avec plusieurs de mes collègues du groupe de la GUE/NGL durant la crise. Cette résolution contient de très bons éléments pour que cela ne se reproduise plus : elle demande un renforcement de l’inspection du travail, l’égalité de traitement et l’entière protection des travailleurs détachés et dénonce les défaillances récurrentes du recours à la sous-traitance. Surtout à l’initiative d’un amendement de notre groupe, cette résolution dénonce le dumping social, une première pour le Parlement ! Je vote donc sans hésitation pour ce texte !
Fonds structurels et d'investissement européens: dotation spécifique allouée à l'initiative pour l'emploi des jeunes
Ce texte vise à modifier le règlement portant dispositions communes (RPDC : règlement général de la politique de cohésion actuelle 2014-2020) pour augmenter les ressources de l’initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ) en 2020. L’IEJ apporte un soutien aux jeunes vivant dans des régions où le chômage des jeunes était supérieur à 25% en 2016. Elle soutient les jeunes qui ne sont pas scolarisés, sans emploi ou en formation (NEET), y compris les chômeurs de longue durée ou ceux qui ne sont pas inscrits comme demandeurs d’emploi. Elle finance des stages et des formations continues menant à une qualification. Elle fait partie de la garantie pour la jeunesse, programme par lequel les États membres mettent en œuvre des mesures pour garantir que les jeunes jusqu’à 25 ans reçoivent une offre d’emploi de bonne qualité, une formation continue, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant leur départ de l’école ou au chômage. Je soutiens les activités de l’IEJ et ne peut donc que voter en faveur de son renforcement.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) - coopération administrative et lutte contre la fraude: report de la date d'application en raison de la crise provoquée par la pandémie COVID-19
Ce texte propose le report de la mise en en place d’un règlement qui visait à appliquer sur les achats de biens en ligne la TVA de l’État membre de l’acheteur en ligne, conformément au principe de la taxation dans l’État membre de destination. Ce nouveau système a été voté en 2017 et 2019 par le Conseil et devait rendre plus aisé pour les consommateurs et les entreprises l’achat et la vente de biens en ligne par-delà les frontières nationales, et surtout devait permettre aux États membres de récupérer la TVA perdue sur les ventes en ligne chaque année, et que la Commission estimait représenter entre 5 et 7 milliards d’euros. Ce règlement devait s’appliquer à partir du 1er janvier 2021 et aurait obligé les plateformes dites « marketplace » comme Amazon à collecter elles-mêmes la TVA pour les biens importés depuis l’extérieur de l’Union pour éviter la fraude. Sous pression de certains États membres dont notamment l’Allemagne et les Pays-Bas, la Commission propose de reporter de six mois cette entrée en vigueur. Il ne saurait en être question, la lutte contre la fraude fiscale ne peut attendre et rien ne justifie un tel ajournement. Je vote contre ce texte.
Résolution sur l’enlèvement parental international et national d’enfants de l’Union européenne au Japon
Le Parlement européen reçoit depuis de nombreuses années des pétitions de parents européens dénonçant la violation des accords internationaux en matière familiale, notamment de la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants et de la convention des Nations unies relatives aux droits de l’enfant de 1989 par le Japon. Ces violations résultent de l’enlèvement d’enfants par leurs parents japonais et à l’impossibilité pour les parents d’autres nationalités de faire aboutir des demandes de retours ou de se voir accorder un partage de garde (inexistant dans le droit japonais). Cette résolution condamne cette situation et appelle au respect effectif du droit international en la matière. Ces violations ne se limitent pas au Japon et existent également au sein de l’Union européenne, notamment dans le cas de l’Allemagne où des enfants franco-allemands se font « enlever » par leur parent allemand sans possibilité de recours pour le parent français. Cela doit cesser ! Je vote pour cette résolution.
Résolution sur les droits des personnes ayant une déficience intellectuelle et leurs familles dans la crise de la COVID-19
Cette résolution, initiée suite à l’interpellation du Parlement par « Inclusion Europe » (une fédération de 79 associations représentant 7 millions de personnes en situation de handicap intellectuel ainsi que leurs familles), revient sur l’impact du confinement sur les personnes en situation de handicap intellectuel. En effet, le confinement a été particulièrement difficile pour ces personnes et le respect de leurs droits, notamment du fait d’une suspension des soins annexes au cours de cette période. La résolution demande une plus grande implication des personnes concernées dans la prise de décision les concernant et de leur assurer un bon accès à l’information. Ce sont de très bons éléments, mais cette résolution ne mentionne pas assez les difficultés à l’emploi pour ces personnes, le rôle fondamental du personnel aidant ou encore la situation particulière des personnes sous tutelles. Je regrette profondément ces manques mais au vu du caractère globalement positif du texte, je vote en sa faveur.
Détachement de conducteurs dans le secteur du transport routier
Le système du travail détaché est sans aucune doute l’une des pires réalisations de cette Union européenne centrée sur la mise en concurrence généralisée des peuples, des travailleurs et de leurs systèmes de protection sociale. En effet, le détachement des travailleurs permet d’employer des salariés dans un État membre tout en faisant en sorte que le paiement des cotisations sociales ait lieu dans le pays d’origine au taux fixé par ce dernier, organisant ainsi une pression vers le moins disant social. En outre, le système du travail détaché permet une gigantesque fraude au droit du travail par le recours extensif à la sous-traitance. Enfin, ce système est absolument contraire aux conventions de l’OIT, notamment la Convention 97 sur les droits des travailleurs migrants. Ce texte propose d’étendre le système du travail détaché aux conducteurs dans le secteur du transport routier. Je ne saurais l’accepter et je rejette donc fermement ce texte. Il faut abroger la directive organisant le travail détaché afin que cesse définitivement la mise en concurrence des travailleurs de toute l’Union.
Exigences minimales relatives aux durées maximales de conduite journalière et hebdomadaire et à la durée minimale des pauses et des temps de repos journalier et hebdomadaire; localisation au moyen de tachygraphes
Ce texte porte sur la durée et les conditions de repos pour les conducteurs dans le secteur du transport routier. Par rapport aux propositions initiales scandaleuses de la Commission européenne, ce texte consacre quelques avancées dans les conditions de travail des conducteurs : la période de référencement pour calculer le repos est de deux semaines au lieu de quatre comme proposées par la Commission ; l’interdiction de prendre le repos hebdomadaire dans le camion (ce que souhaitait la Commission) ; l’obligation pour l’employeur de payer ou de fournir les moyens d’un retour à la maison sans compter le trajet comme un temps de repos. Je soutiens bien évidemment ces avancées et je vote donc pour ce texte.
Exercice de la profession de transporteur par route et accès au marché du transport international de marchandises par route
Le cabotage consiste en une suite de voyages missions menés sur un itinéraire d’un point A à un point B. Dans le cadre du transport routier international il peut être le moyen de porter une concurrence déloyale sur les salaires en amenant via le transport international de marchandises des routiers moins payés et leurs camions sur de nouveaux marchés. Il était plus que temps d’encadrer cette pratique en limitant les opérations de cabotage. C’est ce que fait ce texte plus ambitieux que ce que proposait initialement la Commission. En effet, fidèle à elle-même, la Commission proposait un cabotage illimité sur une période de sept jours ; désormais, le nombre d’opérations de cabotage est limité à trois sur une période de sept jours, suivie d’une période de carence de quatre jours. Ces avancées sont les bienvenues et je voterai donc en leur faveur.
Initiative citoyenne européenne: mesures temporaires concernant les délais pour les phases de collecte, de vérification et d'examen au vu de l'épidémie de COVID-19
Pour qu'une initiative citoyenne européenne (ICE) soit valable, les organisateurs doivent recueillir au moins un million de déclarations de soutien dans au moins un quart des États membres dans une période de 12 mois. La collecte des déclarations de soutien sur papier, les campagnes locales et l'organisation d'événements publics, qui sont d'une importance significative pour la réussite de l'initiative, sont devenues sensiblement plus difficiles en raison des mesures prises en réponse à la pandémie COVID-19.Ce texte prévoit des mesures temporaires prolongeant les délais de collecte et de vérification des signatures et d'examen des ICE. C'est une mesure démocratique de bon sens et nécessaire. Je vote donc en sa faveur.
Paquet TVA sur le commerce électronique - ventes à distance de biens et services: report de la date d'application en raison de la crise provoquée par la pandémie COVID-19
Ce texte propose le report de la mise en en place de deux directives qui visaient à appliquer sur les achats de biens en ligne la TVA de l’État membre de l’acheteur en ligne, conformément au principe de la taxation dans l’État membre de destination. Ce nouveau système a été voté en 2017 et 2019 par le Conseil et devait rendre plus aisé pour les consommateurs et les entreprises l’achat et la vente de biens en ligne par-delà les frontières nationales, et surtout devait permettre aux États membres de récupérer la TVA perdue sur les ventes en ligne chaque année, et que la Commission estimait représenter entre 5 et 7 milliards d’euros. Ce règlement devait s’appliquer à partir du 1er janvier 2021 et aurait obligé les plateformes dites « marketplace » comme Amazon à collecter elles-mêmes la TVA pour les biens importés depuis l’extérieur de l’Union pour éviter la fraude. Sous pression de certains États membres dont notamment l’Allemagne et les Pays-Bas, la Commission propose de reporter de six mois cette entrée en vigueur. Il ne saurait en être question, la lutte contre la fraude fiscale ne peut attendre et rien ne justifie un tel ajournement. Je vote contre ce texte.
Activités financières de la Banque européenne d’investissement - rapport annuel 2019
Ce rapport annuel examine les activités actuelles et le plan opérationnel prospectif de la Banque européenne d’investissement (BEI). Dans ce rapport sont faites des propositions concrètes pour que la BEI se concentre davantage sur le climat et élabore une feuille de route pour atteindre un objectif de 50% de prêts pour le climat d’ici 2025. Ce rapport allant pour l’essentiel dans le bon sens je l’approuve et vote donc en sa faveur.
Contrôle des activités financières de la Banque européenne d'investissement - rapport annuel 2018
Ce rapport annuel évalue les activités financières de la Banque européenne d’investissement (BEI) et se concentre tout particulièrement sur la dimension sociale de ses activités. Il exige de la BEI qu’elle contribue à une politique de développement économique inclusif, notamment en soutenant la politique de cohésion dans les régions les moins développées. Ce rapport comporte également de nombreux points positifs en matière de gouvernance, de transparence, de lutte contre la fraude ou pour la défense des droits humains. Pour toutes ces raisons je vote en faveur de ce texte.
Protection des intérêts financiers de l'Union européenne - lutte contre la fraude - rapport annuel 2018
Ce rapport d’initiative du Parlement a pour objectif d’évaluer l’état d’avancement de la protection des intérêts financiers de l’UE, avec notamment un accent particulier sur la lutte contre la fraude. Ce rapport comporte des éléments positifs notamment dans son appel à la Commission pour la mise en place d’un système uniforme de collecte de données comparables sur les irrégularités et les cas de fraude auprès des États membres et à procéder à des contrôles exhaustifs pour garantir la transparence et la qualité totales des données communiquées par les États membres. Néanmoins un texte qui n’aborde pas les conséquences des coupes budgétaires résultant des politiques d’austérité imposées par l’Union sur la qualité des organes chargés de la lutte contre la fraude ne permet en rien de poser le constat des manquements actuels. Je préfère donc m’abstenir sur ce texte.
Résolution sur la situation humanitaire au Venezuela et la crise des migrants et des réfugiés
Que serait une session plénière du Parlement européen sans son traditionnel vote sur le Venezuela ? Les perturbations occasionnées la crise de la Covid-19 ont empêché la tenue du vote de cette résolution auparavant ; les autres groupes parlementaires croyant (faussement) la situation maitrisée ont donc décidé de reprendre cette routine. Cette résolution continue à se livrer à une ingérence étrangère illégitime dans la vie politique du Venezuela et à jeter de l’huile sur le feu, empêchant une résolution pacifique et démocratique de la crise institutionnelle engendrée par le putsch de Juan Guaido. Alors que cette crise doit être réglée par le peuple vénézuélien, et par nul autre, en accord avec les règles constitutionnelles du pays et le droit international, le Parlement préfère s’entêter de reconnaître Guaido comme président légitime et va jusqu’à accuser Nicolas Maduro de « crimes contre l’humanité »... Je vote sans hésitation contre cet exercice d’imitation de la propagande trumpienne... Il faut en finir avec cette marche à la guerre et retrouver au plus vite le chemin de la négociation et d’une sortie par le haut de cette crise pour le bien du peuple vénézuélien et le respect de sa souveraineté.
Lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres
Les lignes directrices pour l’emploi déterminent quels sont les priorités et les objectifs communs concernant les politiques nationales de l’emploi. Ces lignes, proposées par la Commission et validées par le Conseil (le Parlement n’est que consulté...) sont révisées à intervalle régulier. Le Parlement, par la voix de notre camarade du Bloco de Esquerda, membre de Maintenant le Peuple, José Gusmão, appelle à une profonde révision de ces lignes directrices. Ainsi ce rapport invite le Conseil et les États membres à respecter les Objectifs de développement durable (qui incluent notamment le plein emploi productif), la Charte sociale européenne et l’Accord de Paris. Il appelle également à entreprendre d’importants investissements publics, exige que soient conditionnées les aides accordées aux entreprises (notamment en ne supprimant aucun emploi) et demande surtout à ce que nous demeurions affranchis du carcan du Pacte de stabilité et de croissance. Pour toutes ces raisons je ne peux que voter pour ce rapport.
Budget rectificatif 5/2020: maintien du soutien aux réfugiés et aux communautés d'accueil en réponse à la crise syrienne en Jordanie, au Liban et en Turquie
Ce cinquième projet de budget rectificatif pour l’année 2020 vise à accorder 100 millions d’euros en soutien à la résilience des réfugiés et des communautés d’accueil en Jordanie et au Liban (notamment pour financer des projets dans le domaine de l’accès à l’éducation, de soutien aux moyens de subsistance et de fourniture de services de santé) et 485 millions d’euros pour assurer la poursuite du soutien humanitaire aux réfugiés en Turquie. Cette aide est indispensable pour garantir des conditions de vie et d’accueil dignes aux réfugiés. Je vote donc sans hésitation en faveur de ce projet de budget rectificatif.
Mobilisation de la marge pour imprévus en 2020: poursuite de l'aide humanitaire aux réfugiés en Turquie
Dans le cadre du financement inclus dans le cinquième projet de budget rectificatif pour l’année 2020, la Commission propose de mobiliser la marge pour imprévus afin de répondre au besoin urgent de fournir une aide humanitaire aux réfugiés en Turquie en augmentant les crédits d’engagement au-delà du plafond qui est prévu par le Cadre financier pluriannuel (CFP). Cette assistance financière est nécessaire pour venir en aide aux réfugiés, je vote donc sans hésitation en sa faveur.
Objection formulée conformément à l'article 112, paragraphes 2 et 3, du règlement intérieur:certaines utilisations du trioxyde de chrome
Cette résolution s’oppose à une autorisation très large du trioxyde de chrome. Cette substance est extrêmement utilisée dans l’industrie, notamment pour le chromage des métaux, la préservation du bois ou en chimie organique. Le trioxyde du chrome est classé comme cancérogène et mutagène sans seuil de toxicité, et est soupçonné d’être reprotoxique. Environ un million de travailleurs sont exposés à cette substance. Pour chaque utilisation de cette substance, les industriels doivent donc obtenir une autorisation pour continuer à l'utiliser. Les autorisations ont été jusqu'ici toujours accordées. Tout le débat concerne les alternatives. D'après le règlement REACH s’il y en a une, l'autorisation ne peut pas être accordée. Les industriels qui demandent les autorisations ont toujours affirmé que les alternatives existantes ne convenaient pas mais une autre partie de l'industrie qui fabrique les alternatives ainsi que les associations de défense de l'environnement ont régulièrement prouvé le contraire. Par ailleurs, les demandes d'autorisation dont il est question ici concernent des applications "décoratives" pour lesquelles il existe bien-sûr des alternatives qui sont plus sûres et moins risquées pour les travailleurs. Je vote donc sans hésitation en faveur de cette objection.
Résolution sur le projet de règlement d’exécution de la Commission modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la validité de l’approbation des substances actives beflubutamide, bénalaxyl, benthiavalicarb, bifénazate, boscalid, bromoxynil, captane, cyazofamid, diméthomorphe, éthéphon, étoxazole, famoxadone, fenamiphos, flumioxazine, fluoxastrobine, folpet, formétanate, métribuzine, milbémectine, Paecilomyces lilacinus – souche 251, phenmedipham, phosmet, pirimiphos-méthyl, propamocarbe, prothioconazole et S-métolachlore
Cette résolution vise à s’opposer à la proposition de la Commission de renouveler l’autorisation de mise sur le marché de plusieurs pesticides, parmi lesquels des herbicides et des fongicides qui présentent tous des risques pour la santé et l’environnement. Je pense tout particulièrement à la flumioxazine qui est utilisée principalement sur les cacahuètes et le soja : elle a été autorisée pour la première fois sur le marché européen en 2003 et depuis lors il a été prouvé qu’il s’agissait d’un agent reprotoxique ainsi que d’un perturbateur endocrinien. Je vote sans hésitation pour ce veto à la mise sur le marché de ces substances.
Une approche européenne globale du stockage de l'énergie
Dans le cadre la bifurcation écologique il est essentiel de développer nos capacités de stockage de l’énergie afin d’assurer un futur 100% renouvelables à l’horizon 2050 tout en remédiant aux problèmes d’intermittence de ces énergies. Ce rapport invite ainsi la Commission à élaborer une stratégie globale sur le stockage de l’énergie et les États membres à explorer pleinement leur potentiel de stockage. Ce rapport présente de nombreux points positifs notamment en encourageant le développement des projets par accumulation par pompage, tout particulièrement les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) qui ont un fort potentiel de développement en France. Le rapport s’alarme également des conditions d’extractions de métaux indispensables aux batteries tels que le lithium : en effet, l’extraction minière de ces matériaux nous assurant un futur « propre » en Europe ne peuvent pas se faire aux dépenses de la santé et de l’environnement des populations du reste du monde. Toutefois, ce rapport soutient le développement de tous les types d’hydrogène, y compris celui qui est fortement carboné, ce qui fait l’affaire du lobby du gaz. Pour cette raison et d’autres, je dois à regret m’abstenir sur ce texte.
Résolution sur la révision des orientations pour les infrastructures énergétiques transeuropéennes
Le règlement sur les orientations pour les infrastructures énergétiques transeuropéennes fixe les critères qui président au choix des projets dits d’intérêt commun, dont la dernière liste adoptée en février a soutenu tous azimuts le développement du secteur gazier, ce qui est un désastre climatique et environnemental. Cette résolution appelle à une révision urgente de ce règlement afin de le mettre en conformité avec les objectifs climatiques et environnementaux de l’Union, et notamment l’objectif de neutralité climatique à l’horizon 2050. Quelques soient les insuffisances des objectifs climatiques et environnementaux de l’Union, cette révision est une urgence pour que cesse enfin le soutien aux énergies fossiles. Je vote donc en faveur de cette résolution.
Recommandation du Parlement européen au Conseil et à la Commission concernant la conclusion d’un accord, en cours de négociation, entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande sur l’échange de données à caractère personnel entre l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et les autorités néo-zélandaises compétentes pour lutter contre les formes graves de criminalité et le terrorisme
Par ce texte le Parlement prend position sur la conclusion d’un accord avec la Nouvelle-Zélande en matière d’échange de données pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité. Cet accord fait notamment suite à l’attentat de Christchurch du 15 mars 2019 : au cours de cet attentat, des groupuscules terroristes d’extrême-droite ont mené une série d'attaques contre deux mosquées de la ville de Christchurch. Alors que cette résolution devrait dénoncer avec fermeté le danger du terrorisme d’extrême-droite, elle ne fait que dénoncer le terrorisme djihadiste. Comment le Parlement peut-il accepter d’occulter complètement le terrorisme responsable de ce massacre en Nouvelle-Zélande, et cela alors même que des révélations récentes montrent l’importance du danger représenté par le terrorisme d’extrême-droite au sein de l’Union, notamment en Allemagne ? Je ne peux pas approuver un texte faisant preuve d’une pareille cécité sur un sujet aussi grave.
Résolution sur la stratégie pour la durabilité relative aux produits chimiques
Le but de cette résolution est d’influencer la stratégie sur les produits chimiques durables qui fait partie du Pacte vert proposé par la Commission et qui devrait être présentée à l’automne 2020, et dont le but devrait être de mieux protéger les citoyens européens ainsi que l’environnement contre les produits chimiques dangereux. Cette résolution développe une approche axée sur la santé et la pollution et aborde un large éventail de questions : les lacunes règlementaires dans la législation européenne sur les produits chimiques, la recherche d’alternatives plus sûres, les pesticides, l’expérimentation sur les animaux, l’évaluation de groupes de substances similaires, les effets combinés de ces substances etc. Cette résolution est extrêmement exhaustive pour ces raisons et particulièrement progressiste : je vote donc sans hésitation en sa faveur.
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie vaccinale, la Commission a proposé d’assouplir temporairement les règles sur les organismes génétiquement modifiés afin d’accélérer la recherche d’un vaccin contre la Covid-19. Les vaccins sont en effet constitués de morceaux de virus ou de virus atténués : en fonction des vaccins ces derniers tombent donc sous la législation européenne sur les OGM, ce qui implique qu’ils soient soumis à une évaluation des risques environnementaux avant tout essai clinique. La Commission propose d’exonérer les traitements contre tous les coronavirus de ces obligations d’évaluation pour toute la durée de la pandémie. Je ne souhaite en rien faire obstacle à la recherche scientifique néanmoins je suis quelque peu préoccupé du champ très large dans l’objet (tous les coronavirus) et dans le temps (jusqu’à la fin de la pandémie mais sans préciser qui est compétent pour la déclarer entre l’OMS et la Commission), et ne souhaite pas créer une brèche potentiellement dangereuse dans la législation sur les OGM à l’heure où les lobbys cherchent à promouvoir ce qu’ils appellent les nouveaux OGM. En application du principe de précaution, je préfère m’abstenir sur ce texte et ainsi ne pas faire obstacle à la recherche médicale.
Résolution sur une politique globale de l’Union en matière de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme – plan d’action de la Commission et autres évolutions récentes
Cette résolution porte sur le blanchiment des capitaux et leur utilisation pour financer le terrorisme. Le texte appelle la Commission à présenter un plan d’action contre ce phénomène, et fait suite aux récents scandales dans ce domaine, notamment les Luanda Leaks. Il est plus que temps de combattre la criminalité en cols blancs, les pratiques mafieuses du grand capital et ses accointances dangereuses. Je vote donc en faveur de ce texte.
Résolution sur la stratégie de santé publique de l’Union européenne après la COVID-19
Cette résolution définit ce que devrait être la future politique en matière de santé publique de l’Union dans la période qui suivra la crise de la Covid-19, en partant du constat que de nombreuses défaillances ont été constatées dans les États membres en la matière. Cette résolution demande l’amélioration et le contrôle des systèmes de santé des États membres, la création d’une coopération extrêmement renforcée en matière de santé et d’un Mécanisme européen de réponse pour la santé. Cette politique devrait également, selon la résolution, reposer sur l’amélioration de la recherche, l’intégration de ses résultats dans le domaine public lorsqu’elle est financée par des subventions publiques, l’accès garanti à tous aux médicaments, et la prise en compte du concept de One Health c’est-à-dire de l’interconnexion de la santé humaine, de la santé animale et de la santé des écosystèmes planétaires. Cette résolution est donc extrêmement positive, je vote en sa faveur.
Résolution sur les conclusions de la réunion extraordinaire du Conseil européen du 17 au 21 juillet 2020
L’accord trouvé au Conseil européen après 4 jours et 3 nuits est une défaite terrible pour la solidarité européenne et les peuples européens, notamment ceux du Sud du continent et qui ont été les plus touchés par la pandémie de la Covid-19. Les 500 milliards d’euros de subventions ont fondu au fil de la négociation. Il n’en subsiste même pas 400 milliards, bien loin des 2000 milliards réclamés par le Parlement européen. Le plan de relance devait consister majoritairement de subventions ; la part des prêts augmente considérablement et atteint les 360 milliards, soit près de la moitié du prétendu plan de relance. Le budget européen a, à nouveau, servi de marge de manœuvre : ainsi, la politique agricole commune se voit largement amputée à l’heure où la Commission prétend faire de l’Union un modèle de transition écologique; pire encore, le programme de santé EU4Heath disparaît alors qu’il avait été introduit en réaction à la faillite de l’Union pendant la crise sanitaire. Cette résolution du Parlement condamne vigoureusement l’accord trouvé au Conseil, exige un plan de relance ambitieux et réclame un budget européen qui soit enfin à la hauteur des défis de notre temps. Je vote donc pour ce texte.
Taux d’accise réduit sur certains produits alcoolisés produits dans les régions autonomes de Madère et des Açores
Ce texte vise à accorder une dérogation aux régions portugaises de Madère et des Açores concernant les droits d’accise sur certaines productions locales qui, du fait de l’éloignement de ces deux régions, sont difficiles à produire et vendre aux conditions du marché. Des dispositions similaires sont également en place ou seront mises en place pour les Outre-mer françaises et leur sont bénéfiques. Je vote donc pour ce texte.
Mesures efficaces pour rendre plus écologiques les programmes Erasmus + et Europe créative ainsi que le corps européen de solidarité
Ce rapport demande à la Commission de soutenir les initiatives en accord avec les engagements climatiques et environnementaux de l’Union pour trois programmes européens : Europe créative (un fonds de soutien à la création culturelle), Erasmus + (le volet éducatif et de formation complémentaire de Erasmus) et le corps européen de solidarité (permettant aux jeunes de faire du volontariat dans l’ensemble de l’Union). Je soutiens pleinement ces programmes ainsi que toute initiative pouvant les faire contribuer à la bifurcation écologique dont nous avons besoin je vote donc en faveur de ce rapport.
Le rôle de l'UE en matière de protection et de restauration des forêts de la planète
Ce texte est une réponse à la communication de la Commission du 23 juillet 2019 sur le cadre d’action pour protéger et restaurer les forêts mondiales. Ce rapport est extrêmement complet dans le constat qu’il pose et les demandes qu’il formule : il rappelle l’ampleur de la déforestation mondiale, les fonctions écosystémiques majeures des forêts, lie les modes de consommation de l’Union, notamment alimentaire, comme contributeurs directs de la déforestation, exige la mise en place d’un devoir de vigilance et critique les volontés de développer tous azimuts le recours au bois biomasse comme moyen de production énergétique. Les forêts mondiales sont un bien commun précieux et irremplaçable que nous devons impérativement préserver ! Je vote donc pour ce rapport !
Coopération UE-Afrique en matière de sécurité dans la région du Sahel, l'Afrique de l'Ouest et la Corne de l'Afrique
Ce rapport porte sur la sécurité dans les régions du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest et de la Corne de l’Afrique. Ce rapport s’inquiète de l’instabilité dans ces régions et pointe juste du doigt le rôle du changement climatique, la fragilité des structures publiques et des profondes inégalités sociales dans cette vulnérabilité des États concernés. Malheureusement, si le rapport est juste dans son constat, il est davantage décevant dans les solutions qu’il préconise : ce rapport ne met en avant que les opérations de stabilité dans la région et fait l’impasse sur la nécessité d’une solution politique négociée aux conflits qui divisent ces régions. Pour cette raison, il ne me semble pas possible d’approuver purement et simplement ce texte, c’est pourquoi je préfère m’abstenir sur ce texte.
Mécanisme de protection civile de l’Union
Le mécanisme de protection civile de l’Union européenne a pour but de coordonner et compléter l’action des États membres dans le domaine de la protection civile (personnel et matériel) afin de prévenir, préparer et répondre aux catastrophes naturelles et d’origine humaine à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union. Ce mécanisme a montré ses insuffisances au cours des dernières années et encore plus durant la pandémie de la COVID-19. En effet, le fait que la pandémie a touché en même tous les États membres a rendu presque inopérant le mécanisme de protection civile. Afin d’y remédier, la Commission propose de renforcer ses capacités techniques et matérielles. La COVID-19 n’est qu’un début dans les chocs d’ampleur global qui vont heurter l’Union dans les années à venir, surtout à l’heure où le changement climatique est désormais irréversible. Je vote en faveur de ce texte.
Émissions de dioxyde de carbone du secteur des transports maritimes: système mondial de collecte des données relatives á la consommation de fuel-oil des navires
Ce rapport porte sur la proposition de la Commission européenne de combiner le règlement européen de collecte des émissions des navires avec le règlement mondial en la matière. Le règlement européen dit « MRV » a été adopté en 2016 et oblige les compagnies maritimes à déclarer leurs émissions annuelles de CO2 afin de disposer de données fiables en la matière avec pour objectif à terme de pouvoir réduire les émissions du transport maritime. Cette question est importante étant donné que le transport maritime représente entre 2 et 3 % des émissions mondiales, et 15 % des émissions européennes dans le domaine des transports. Ce rapport contient des éléments intéressants en matière règlementaire mais, malheureusement, il demande une extension du marché carbone de l’Union européenne, le SEQE: ce système a fait la preuve de sa profonde inefficacité et organise le droit à polluer ; il fait partie du problème et non de la solution. Je ne souhaite pas faire obstacle aux avancées présentes dans ce texte mais je ne peux cautionner une extension du SEQE. Je m’abstiens.
Système des ressources propres de l'Union européenne
Ce rapport est un très bon texte et demande la création de nouvelles ressources propres aux montants conséquents : taxe sur les plastiques, taxe sur les géants du numérique, taxe sur les transactions financières etc. Ces ressources propres sont absolument nécessaires pour avoir un budget européen plus important, sans peser davantage sur les finances des États membres, et surtout pour assurer le remboursement du mal-nommé plan de relance européen. Sans elles, l’ensemble des emprunts contractés par l’Union européenne devront être remboursés par les États membres, ce qui est aussi absurde qu’inacceptable ! Je vote donc sans hésitation pour ce rapport !
Rapport annuel sur la mise en œuvre de l’accord d’association entre l'Union européenne et la Géorgie
La Géorgie a signé, en 2011, un accord de facilitation de visa avec l’Union européenne, de même que deux autres anciennes républiques soviétiques: la Moldavie et l’Ukraine. Cet accord a été suivi, en 2014, d’un accord d’association dans le cadre du Partenariat oriental de l’Union, puis d’un accord de libre-échange, la même année. Le rapport qui nous est soumis porte sur la mise en œuvre de l’accord d’association et est un exercice de propagande en bonne et due forme: le rapport ne cesse de rappeler la vocation naturelle de la Géorgie d’adhérer à l’Union européenne et, évidemment, à l’OTAN. Comme il se doit, il vante les bénéfices du libre-échange. En revanche, rien n’est dit sur la répression des manifestations pacifiques que connaît le pays, depuis juin 2019, contre le pouvoir actuel.Le Parlement européen a des indignations sélectives et entretient, par ses appels incessants à l’extension de l’OTAN, une logique de confrontation avec notre voisin russe qui ne peut que nous mener à la catastrophe. Cela doit cesser! Nous devons retrouver le chemin de la négociation et du dialogue. Je vote donc sans hésitation contre ce texte.
Émissions en conditions de conduite réelles (RDE)
Les normes Euro fixent les limites maximales de rejets polluants (oxyde d’azote, monoxyde de carbone, particules fines etc.) pour les véhicules roulants neufs. Dans ce texte sont particulièrement concernés les véhicules particuliers, c’est-à-dire les voitures, et les utilitaires légers. Ces rejets polluants sont responsables de plusieurs dizaines milliers de morts dans l’Union (je rappelle que la pollution de l’air tue 500 000 personnes par an en Europe, et que la pollution par les voitures est une des principales sources de cette dernière). Suite au scandale Volkswagen, dit dieselgate, la Commission européenne a adopté un nouveau règlement qui introduit des « facteurs de conformité » définissant un écart autorisé entre la limité règlementaire testée en laboratoire et les valeurs de procédure observées en conditions réelles. Alors que la CJUE avait annulé ce régime dérogatoire, ce dernier est réintroduit par ce texte. Je ne peux absolument pas cautionner ce droit à polluer et je vote donc contre ce texte.
Fonds pour une transition juste
Le Fonds pour une transition juste vise à soutenir les régions particulièrement dépendantes des énergies fossiles, notamment le charbon, dans leurs efforts pour requalifier et former les travailleurs de ces industries. Contre son propre vote proclamant l’état d’urgence climatique et environnementale, et dans un non-sens écologique absolu, une majorité du Parlement européen a décidé d’adopter un amendement qui a reconnu le gaz naturel comme un moyen pour réaliser une transition «verte»… Face à l’urgence climatique et environnementale, nous ne pouvons plus attendre: le FTJ, et les fonds publics de manière générale, doivent uniquement soutenir l’objectif de 100 % d’énergies renouvelables en 2050. Je regrette profondément l’erreur historique commise par le Parlement qui m’oblige à voter contre ce texte.
Rapport annuel sur les exportations d'armes
Ce rapport demande l’arrêt des ventes d’armes aux régimes répressifs tels que l’Arabie Saoudite ou l’Égypte, et le respect de l’embargo sur les armes en Libye. Le gouvernement d’Emmanuel Macron ne respecte pas les obligations internationales de notre pays en la matière, ce que nous dénonçons au Parlement européen comme à l’Assemblée nationale. L’appel dans ce texte au respect du droit international et des engagements pris par les États membres est le bienvenu. Malheureusement ce texte encourage le développement du Fonds européen de défense, c’est-à-dire l’un des principaux instruments de l’Europe de la guerre, et tait la question de l’OTAN, base de la « défense » européenne selon les traités, et de sa promotion de l’achat de matériel de guerre états-unien. Je ne peux donc pas voter pour un texte qui fait l’impasse sur ces deux questions qui contribuent à la diffusion partout dans le monde d’armes là où nous avons plus que jamais besoin de paix. Je m’abstiens.
Ce budget modificatif prévoit 6,2 milliards de crédits de paiement pour intégrer les besoins supplémentaires pour l'instrument d’aide d'urgence (ESI) destiné à financer la stratégie vaccins COVID-19. Je vote sans hésitation en sa faveur.
Résolution sur le projet de règlement de la Commission modifiant les annexes II, III et IV du règlement (CE) nº 396/2005 en ce qui concerne les limites maximales applicables aux résidus de cycloxydim, de flonicamide, d’haloxyfop, de mandestrobine, de mépiquat, de Metschnikowia fructicola, souche NRRL Y-27328, et de prohexadione présents dans ou sur certains produits
La Commission européenne a déposé un projet de règlementation visant à augmenter les limites maximales de résidus (LMR) de certains pesticides dans les produits alimentaires (autrement dit, les produits alimentaires pourraient contenir une plus grande quantité de ces pesticides après l’adoption du règlement). Ce règlement concernerait les pesticides suivants: cycloxydime (reprotoxique); flonicamide (affecte l’ouïe, l’équilibre et les mouvements); haloxyfop (toxique et interdit en France); mepiquat (toxique pour les petits mammifères), etc. Pour toutes ces substances, la mesure aurait pour conséquence l’augmentation de l'utilisation de pesticides, mettrait ainsi en péril notre responsabilité globale en matière de protection de l'environnement et des consommateurs, et irait à l'encontre des objectifs de réduction des pesticides inclus dans la stratégie de la ferme à la fourchette de la Commission européenne.Cette résolution s’oppose à ce projet d’augmenter la LMR de ces substances dangereuses pour notre santé et les écosystèmes; je vote donc en sa faveur !
Résolution sur la COVID-19: coordination au niveau de l’Union des évaluations sanitaires et de la classification des risques et conséquences pour l’espace Schengen et le marché unique
Au cours de l'été, le nombre d'infections dans de nombreux États membres a de nouveau augmenté, ce qui a entraîné la (ré)instauration de mesures de confinement et de limitation des déplacements. Étant donné que la santé relève principalement de la compétence des États membres et qu'il existe peu de coordination entre eux concernant les mesures et les restrictions de voyage qu'ils mettent en place, il existe de grandes différences entre eux sur les politiques qui visent à contenir le virus. Cela conduit à des situations confuses pour les personnes et les entreprises, en particulier pour les personnes voyageant pour des raisons touristiques et professionnelles, et les travailleurs transfrontaliers. Cette résolution appelle au respect du droit fondamental de circulation des personnes et à un « Plan de relance de Schengen » : coordination des politiques de santé entre les EM, des définitions de cas positif/décès dus au Covid, des techniques de comptage, des tests, des procédures en cas de cas positif... C’est un très bon texte que j’approuve sans hésitation !
Résolution sur l’année européenne pour des villes plus vertes 2022
«L’année européenne pour des villes plus vertes» est une initiative d’une plate-forme d’ONG européennes. Son objectif est de montrer qu'introduire la nature dans les villes et verdir nos quartiers est l'un des outils les plus importants et les plus sous-utilisés pour augmenter la qualité de vie et la santé de tous, ainsi que pour préserver l’environnement et la biodiversité. En effet, 70 à 80 % des citoyens de l’UE habitent en ville ou en banlieue.La pollution de l’air est la première cause environnementale de problèmes de santé (plus de 500 000 morts chaque année), et le bruit est la deuxième. L’urbanisation pose des problèmes d’imperméabilisation des sols et de perte de biodiversité. Le verdissement des villes est l’un des meilleurs leviers pour régler ces problèmes. La plateforme souhaite donc que 2022 soit désignée année européenne des villes plus vertes.Cette résolution répond entièrement aux demandes et recommandations des ONG, je vote donc sans hésitation en sa faveur !
L’Union européenne n’hésite pas à sanctionner le moindre écart d’un État aux sacrosaintes règles de l’austérité budgétaire, mais lorsque ce sont les droits et libertés fondamentales qui sont remis en cause, la Commission se découvre impuissante. Il est vrai qu’il existe une procédure établie par l’article 7 du TUE dans les cas où un État membre violerait les valeurs de l’Union, mais sa procédure est longue et complexe, comme l’illustrent les cas polonais et hongrois. Suite à une demande du Parlement européen, la Commission est désormais tenue de publier un rapport sur l’état de droit. C’est chose faite cette année. Ce texte est une réponse du Parlement au rapport de la Commission : le Parlement déplore, à juste titre, que le rapport « ne couvre pas les domaines de la démocratie et des droits fondamentaux » et « regrette en particulier que la liberté d’association et l’espace réduit pour la société civile ne fassent pas partie de l’évaluation annuelle ». Pire, la Commission ne formule aucune recommandation et ne propose aucune feuille de route pour protéger les droits et libertés fondamentales ! La Commission doit revoir sa copie ! Je suis d’accord avec ce constat ; je vote donc pour ce texte.
Mise en œuvre de la politique commerciale commune - rapport annuel 2018
Le Parlement a décidé de publier régulièrement des rapports sur la mise en œuvre de la politique commerciale commune de l'UE. Le présent rapport vise à dresser un bilan général de la mise en œuvre de la politique commerciale commune européenne après l'adoption de la directive « Commerce pour tous » et l'approbation de plusieurs accords de libre-échange. Ce texte est archaïque et profondément libre-échangiste dans sa rédaction, ignorant absolument l’émergence de la pandémie de la Covid-19 et le rôle joué par le grand déménagement du monde dans sa diffusion, et faisant fi de l’urgence climatique. Ce texte est un pur exercice de célébration de la mondialisation heureuse. Je vote donc sans hésitation contre ce texte !
Loi européenne sur le climat
Le Parlement adopte avec ce vote sa position en première lecture sur la loi climat présentée au mois de mars par la Commission. Clef de voûte du Pacte vert, la loi climat telle qu’adoptée par le Parlement inscrit dans le droit l’obligation pour l’Union et les États membres d’atteindre la neutralité climatique pour l’année 2050 au plus tard. Afin d’atteindre cet objectif le Parlement a rehaussé la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 60% pour 2030. Cette hausse de vingt points de la cible jusqu’alors adoptée par l’Union est un premier pas dans la bonne direction. Néanmoins il ne permet pas de respecter l’objectif de l’Accord de Paris. En accord avec les rapports de l’ONU, les données scientifiques et l’ensemble des ONG de défense de l’environnement, nous avons défendu un objectif d’au moins 65% qui a été rejeté par la majorité des groupes LREM et sociaux-démocrates (à l’exception des socialistes français). Je vote néanmoins en faveur de ce texte tout en mettant en garde mes collègues. Ces 60% sont un objectif vide de sens tant que le Parlement européen continuer d’approuver des accords de libre-échange climaticide et des subventions massives aux énergies fossiles.
Équivalence des inspections sur pied des cultures productrices de semences de céréales effectuées et équivalence des semences de céréales produites en Ukraine
Ce rapport demande l’ajout de l’Ukraine à la liste des États tiers dont les standards d’inspection et de production des champs céréaliers sont équivalents à ceux ayant cours dans l’Union ; ne bénéficiant pas de cette reconnaissance d’équivalence les céréales ukrainiennes ne peuvent être importées vers l’Union. L’ajout de l’Ukraine bénéficierait surtout aux grosses entreprises agro-chimiques qui opèrent à la fois en Ukraine et dans l’Union telles que Monsanto. L’ajout de l’Ukraine viendrait augmenter la compétition sur le marché céréalier et renforcerait la concentration au profit des grands groupes. Par ailleurs, les conditions sociales, notamment en matière de normes de travail, ne sont absolument pas équivalentes entre l’Ukraine et l’Union. Je vote donc sans hésitation contre ce texte !
Résolution sur le projet de règlement de la Commission modifiant l’annexe du règlement (UE) nº 231/2012 établissant les spécifications des additifs alimentaires énumérés aux annexes II et III du règlement (CE) nº 1333/2008 en ce qui concerne les spécifications du dioxyde de titane (E 171)
Cette objection porte sur le dioxyde de titane, principalement utilisé dans l’industrie alimentaire et pour des produits dont les enfants sont d’importants consommateurs (chewing gum, gâteaux, barres chocolatées, etc.) Les nanoparticules présentes dans le dioxyde de titane seraient cancérogènes selon plusieurs études scientifiques, ce qui a conduit, en France, l’ANSES a recommandé l’interdiction de cet additif alimentaire, ce qui est désormais le cas en France depuis le 1er janvier 2020. Or la Commission propose ici un changement de classification de cette substance afin qu’elle puisse continuer à être utilisée par les industriels... Je m’oppose donc sans hésitation à ce projet de la Commission et soutiens cette objection.
Résolution sur le projet de règlement de la Commission modifiant le règlement (CE) nº 1881/2006 en ce qui concerne les teneurs maximales en acrylamide dans certaines denrées alimentaires pour nourrissons et enfants en bas âge
L'acrylamide est une substance chimique qui se forme dans les aliments riches en amidon au cours des processus de cuisson à haute température, notamment la friture, la cuisson au four, le rôtissage et la transformation industrielle à plus de 120° C. L’acrylamide est présent dans des produits comme les chips, les pommes de terre frites, le pain, les biscuits ou le café par exemple. L'acrylamide a également de nombreuses utilisations industrielles non alimentaires et il est aussi présent dans la fumée de tabac. L’EFSA estime que l’acrylamide présente un risque cancérogène pour l’ensemble des tranches d’âge. La Commission propose d’établir des niveaux maximum d’exposition pour les nourrissons et enfants en bas âge tels que prévus par le règlement 2017/2158. L’objection est fondée sur le fait que cette proposition de la Commission est incompatible avec les objectifs du règlement 315/93 que l’ensemble des contaminants doivent être maintenus au plus bas niveau possible grâce aux meilleurs techniques et pratiques possibles à tous les niveaux. La proposition de la Commission maintient donc un seuil trop élevé au vu des données dont nous disposons sur les effets de l’acrylamide. Je vote sans hésitation en faveur de cette objection à la proposition de la Commission
La stratégie forestière européenne: la voie à suivre
Ce rapport sur la stratégie forestière européenne est absolument à contre-courant de l’urgence écologique. Ce texte affirme vouloir protéger les forêts primaires mais dans le même temps encourage l’exploitation commerciale intensive des forêts, exploitation dont est justement victime la dernière forêt primaire du continent. Il ne dit rien de la pratique désastreuse des coupes rases et il se refuse à demander une protection accrue de la biodiversité. Fidèle à une logique productiviste dangereuse, le texte ne voit les forêts que comme une ressource à exploiter. Ainsi encourage-t-il le recours tous azimuts du bois comme moyen de production énergétique... Et ce alors même que le bois a un très mauvais rendement énergétique, ce qui nécessite de couper toujours plus de bois ! C’est un non-sens écologique total : la combustion du bois relâche de grandes quantités de CO2 qui ne seront compensées, si elles le sont, que dans plusieurs années ; elles aggravent donc notre empreinte carbone immédiate. Pire, l’exploitation intensive dégrade également les sols forestiers et donc leur capacité d’absorption et stockage en CO2, transformant progressivement nos forêts en émettrices de carbone au lieu des puits qu’elles sont naturellement ! Je vote évidemment contre ce texte !
La sécurité du tunnel sous la Manche est gérée par une autorité mise en place par le traité de Canterbury de 1986 et ensuite reprise dans une des directives de 2016 ouvrant le marché ferroviaire. Nous étions dans un cadre communautaire entre deux États membres. Or, avec le Brexit, il est nécessaire de renégocier le cadre existant afin de garantir que l’autorité puisse faire son travail de normes et surveillance. Ce texte amende la directive 2016/798 qui clarifie la base juridique et la place de la Cour de justice de l’Union européenne dans les questions d’arbitrage déterminées par le traité de Canterbury. Je vote en faveur de ce texte.
La sécurité du tunnel sous la Manche est gérée par une autorité mise en place par le traité de Canterbury de 1986 et ensuite reprise dans une des directives de 2016 ouvrant le marché ferroviaire. Nous étions dans un cadre communautaire entre deux États membres. Or, avec le Brexit, il est nécessaire de renégocier le cadre existant afin de garantir que l’autorité puisse faire son travail de normes et de surveillance. Ce texte autorise la France à négocier un traité bilatéral avec la Grande-Bretagne et donne un statut d’observatrice à la Commission. Je vote en faveur de ce texte.
Le règlement 2018/848 établit un nouveau cadre réglementaire destiné à assurer le bon fonctionnement du marché intérieur en ce qui concerne l’agriculture biologique. Dans la stratégie «De la ferme à la fourchette», la production agricole biologique est désignée comme indispensable pour créer un système alimentaire durable. La stratégie pour la biodiversité reconnaît le rôle de l’agriculture biologique dans la préservation de la biodiversité. À cette fin, un objectif de 25 % de terres agricoles consacrées à l’agriculture biologique à l’horizon 2030 a été fixé par la Commission. Au motif des conséquences de la pandémie de COVID-19, la Commission estime que les États membres et les producteur bio ne seront pas prêts à assurer la mise en œuvre et l’application correctes du règlement à partir du 1er janvier2021. Elle propose donc d’en retarder la pleine application d’un an. L’IFOAM et la FNAB (syndicats de l'agriculture biologique) sont favorables à ce report. Je vote donc sans hésitation pour ce texte.
Résolution sur l’état de droit et les droits fondamentaux en Bulgarie
La situation en Bulgarie est particulièrement préoccupante. En effet, treize ans après son adhésion, la Bulgarie est le pays de l’Union européenne le plus touché par la corruption, selon l’ONG Transparency International. Le président Roumen Radev (soutenu par les socialistes) est entré en conflit ouvert avec le Premier ministre de droite Boïko Borissov depuis que le Parquet général a ordonné l’arrestation de deux conseillers du chef de l’État le 9 juillet. Dès le lendemain, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pour dénoncer la corruption du pays. Les manifestations demandant la démission du gouvernement et de nouvelles élections ont été violemment réprimées. Le Premier ministre a proposé une réforme de la constitution, à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne, et la convocation d’une Grande assemblée nationale, ce qui lui permettrait au passage de se maintenir au pouvoir jusqu’aux prochaines élections législatives prévues au printemps 2021. La proposition de réforme constitutionnelle insiste sur la promotion des valeurs et traditions nationales, le droit à la vie pour lutter contre une démographie bulgare moribonde. Cette dérive réactionnaire d’un pouvoir corrompu est insupportable. Je soutiens sans réserve ce texte qui appelle à ce que cela cesse !
Finance numérique: risques émergents liés aux crypto-actifs - enjeux en matière de réglementation et de surveillance dans le domaine des services, institutions et marchés financiers
La Commission a présenté sa nouvelle stratégie en matière de finance numérique le 24 septembre 2020. L’une de ses principales priorités est de créer un marché unique des services financiers numériques afin de garantir que les consommateurs et les entreprises puissent tirer profit des solutions financières numériques transfrontalières. Ce rapport est trop favorable à l’industrie financière et pas assez ambitieux en ce qui concerne la sauvegarde de la stabilité financière. Ainsi, le rapport n’accorde pas suffisamment d’attention aux risques que représentent les technologies de pointe et les crypto-actifs pour les consommateurs et la stabilité financière. Surtout, il ne propose aucune solution concrète pour les éviter. Je préfère donc rejeter ce rapport lacunaire.
Poursuite de la mise en place de l’union des marchés des capitaux: améliorer l'accès au financement sur le marché des capitaux, en particulier pour les PME, et accroître la participation des investisseurs de détail
Le projet d'union des marchés de capitaux (UMC) a débuté sous le mandat de la précédente Commission. Ce projet part du constat que l'instabilité des banques et leurs comportements risqués exposent nos économies aux crises comme en 2008. Dès lors, la réponse apportée par ce projet est de passer d'un financement de l'économie principalement par le crédit à un financement par les marchés de capitaux, ce qui devrait diminuer le risque de crise financière. La nouvelle Commission a voulu raviver ce projet en créant un groupe d'experts de haut niveau, dans lequel l'industrie financière (dont BlackRock) est surreprésentée. Ce groupe a publié un rapport en juin 2020 proposant une feuille de route pour relancer la construction de l'UMC. Ce rapport représente donc la contribution du Parlement européen à cette réflexion. Ce texte défend la nécessité de passer d'un financement de l'économie par le crédit à un financement par les marchés de capitaux. L’extension incessante de la sphère financière, avec ses spéculations et son court-termisme, est néfaste. Je rejette ce texte.
Résolution sur la garantie pour la jeunesse
En juillet, la Commission a présenté une «Proposition de recommandation du Conseil sur Un Pont vers l'Emploi - Renforcer la garantie pour la jeunesse». Cette proposition fait partie d'une série de mesures visant à stimuler l'emploi des jeunes et à éviter une nouvelle crise du chômage des jeunes, en particulier du fait de la pandémie. La seule possibilité pour le Parlement d'exprimer son avis sur une proposition de recommandation du Conseil est d'adopter une question orale accompagnée d'une résolution. C’est ce qu’a fait la commission de l’emploi et des affaires sociales (EMPL) du Parlement, notamment à l’initiative de ma camarade Leïla Chaibi. Ce texte dénonce le dumping social qui sévit dans l’Union européenne, rappelle que les stages ne se substituent pas aux emplois et dénonce les conséquences de l'austérité, en particulier sur les services publics de l'emploi. Je soutiens donc sans réserve ce texte et vote en sa faveur.
Mesures spécifiques relatives aux véhicules de catégorie L de fin de série, en réaction à l’épidémie deCOVID-19
De nouvelles normes européennes pour limiter la pollution des motos, dites normes Euro-5, devaient entrer en vigueur au 1er janvier 2021. Après la mise en place de ces normes les producteurs auraient été en capacité d’écouler pendant encore un an les anciens modèles jusqu’à une limite de 10% de la moyenne des ventes. Toutefois du fait des mesures de confinement partout en Europe, et sachant que les motos se vendent principalement (en moyenne 60% des ventes) entre mars et juillet, un stock d’un demi-million de moto aux anciennes normes (dites Euro-4) s’est accumulé. Par ce texte la Commission offre deux possibilités aux producteurs : leur laisser deux ans pour écouler les anciens modèles sachant que ça ne doit pas dépasser 10% de la moyenne de leurs ventes ; les pousser à écouler tout le stock en une année sans la limite des 10% mais avec pour limite le stock existant au 15 mars 2020 soit 550 000 motos en tout. Ce texte prend en compte les difficultés techniques engendrées par la pandémie pour ce secteur très spécifique. Je n’ai pas de raisons de m’y opposer ; je vote donc pour ce texte.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans les secteurs auxiliaires de la construction navale (shipbuilding ancillary sectors) en Espagne
Au cours des dernières années, la production mondiale de la construction navale s'est considérablement déplacée de l'Europe vers l'Asie. En 2002, les leaders mondiaux du marché de la construction navale étaient la Corée du Sud et le Japon (30% chacun), suivis de l'Europe (22,5%). La Chine ne représentait que 7% de la construction navale mondiale. En 2018, la Chine (35,5%) était devenue le leader, suivie du Japon (23,4%) et de la Corée du Sud (22,7%), tandis que la part de marché de l'Europe était tombée à seulement 6,8%. L'Europe a donc largement perdu face aux pays asiatiques avec des coûts de main-d'œuvre inférieurs, des politiques de subventions et un traitement fiscal préférentiel. Le 13 mai 2020, l'Espagne a présenté une demande de contribution financière du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), à la suite de licenciements dans les secteurs économiques auxiliaires de la construction navale. À la suite de son évaluation de cette demande, la Commission a conclu que les conditions d'octroi d'une contribution financière du FEM étaient remplies. Ce rapport donne raison à l’évaluation de la Commission. Je le soutiens : il est indispensable de venir en aide le plus rapidement possible aux salariés de ce secteur stratégique.
Décharge 2018: Budget général UE, Comité économique et social européen
Le Comité économique et social européen (CESE) est un organe consultatif de l'Union qui transmet des avis sur des questions européennes à la Commission, au Conseil et au Parlement et sert ainsi de lien entre les instances de décision et les citoyens. Du fait de multiple cas de harcèlement constatés par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et mise sous le tapis, le Parlement a décidé en mai de reporter la décharge budgétaire au CESE. La décision de reporter la décharge du CESE se fonde sur un rapport de l’OLAF sur les cas de harcèlement impliquant le président du groupe des employeurs. Sur la base des recommandations du rapport de l'OLAF et à la suite de la décision du Parlement en mai de reporter la décision de décharge, le bureau du comité a formellement demandé sa démission de ses fonctions de président du groupe des employeurs du comité et de retirer sa candidature pour devenir le Prochain président du CESE. Néanmoins, il semblerait que de nombreux problèmes persistent au sein du CESE concernant le traitement des salariés. Par conséquent, je refuserai de voter la décharge budgétaire tant que ces problèmes ne seront pas réglés.
Décharge 2018: budget général UE, Conseil européen et Conseil
Au mois de mai le Parlement avait refusé d’accord une décharge budgétaire au Conseil. Cela fait plusieurs années que le Parlement refuse de donner décharge au Conseil. Le rapport demande encore une fois de refuser de l’accorder. Selon les traités, le Parlement dispose d'un droit de contrôle sur la légalité et la régularité des dépenses de fonctionnement des institutions et agences chaque année. Le principal objectif de la procédure de décharge est de garantir que les fonds publics sont utilisés de la meilleure façon possible, notamment par une procédure de questions et réponses écrites et des auditions de suivi avec les institutions et agences respectives. Le Conseil refuse depuis des années de participer à cette procédure de décharge. Aucune audition ou question réponse écrite n’a jamais eu lieu. En raison de ce manque de coopération le Parlement refuse de donner décharge au Conseil et au Conseil européen. La situation n’ayant toujours pas changé, je n’ai pas de raison de changer ma position de vote. Je refuse donc d’accorder au Conseil sa décharge budgétaire.
Législation sur les services numériques: améliorer le fonctionnement du marché unique
La Commission, à travers ce que l’on appelle le Digital Services Act, entend réguler les contenus publiés sur les plateformes et les plateformes elles-mêmes. Ce rapport est le volet droit commercial du Digital Single Act. Il s’agit ici d’actualiser un cadre datant de 2000 et qui n’a jamais été changé depuis, la Commission ayant laissé aux plateformes le soin de s’autoréguler. De ce fait, des plateformes devenus systémiques abusent de leur position dominante et que l’on ne sait plus comment réguler. Le rapport propose une approche spéciale pour ces grandes plateformes avec des règles ex ante, c’est-à-dire une forme d’anti-trust avant que le monopole ne se mette en place, ce qui est une bonne chose. Malheureusement, en parallèle, le texte conserve une approche dite du « bon samaritain » concernant ce que les plateformes hébergent: les plateformes sont techniquement les plus à même de s’autoréguler. Cela a pour conséquence de ne pas les responsabiliser légalement sur les contenus qu’elles hébergent. C’est assurément regrettable mais, au vu des avancées présentes dans le texte, face à situation devenue incontrôlable, je préfère approuver ce texte et partir de cette base de travail pour le futur.
Législation sur les services numériques: adaptation des règles de droit commercial et civil pour les entités commerciales opérant en ligne
Ce rapport d'initiative législative vise à préparer la prochaine proposition de la Commission sur le futur cadre législatif pour les services numériques dans le cadre du marché intérieur. Il recommande des règles qui devraient s'appliquer aux plateformes d'hébergement de contenu en ce qui concerne la modération et la conservation du contenu, les droits contractuels équitables, l'interopérabilité, les exigences de transparence, le règlement des litiges et la surveillance. Ce texte renforce un certain nombre d'exigences de transparence des plateformes vis-à-vis des utilisateurs et des pouvoirs publics, notamment sur la politique de modération des contenus et la publicité ciblée. Il vise également à accroître la responsabilité des plates-formes et à mettre en œuvre une interopérabilité concrète. Ce texte représente une bonne avancée que je soutiens.
La législation sur les services numériques et les problèmes qui se posent en matière de droits fondamentaux
La Commission, à travers ce que l’on appelle le Digital Services Act, entend réguler les contenus publiés sur les plateformes et les plateformes elles-mêmes. Ce texte porte sur le volet des droits fondamentaux au sein du Digital Services Act. La question de fond de ce rapport est de savoir comment responsabiliser les plateformes des contenus qu’elles hébergent sans tomber dans une forme de censure commerciale. Actuellement les plateformes disposent d’une protection juridique, ce que l’on appelle le Liability shield, faisant qu’elles ne sont pas responsables de ce que publient leurs utilisateurs. Mais la pression publique comme politique monte. Les plateformes arguent que les responsabiliser légalement entrainerait la mise en place de filtre automatiques, prétendument le seul moyen économiquement viable, ce qui amènerait une censure des contenus. Ce rapport trouve un bon équilibre refusant les filtres automatiques, mais imposant des obligations claires aux plateformes sur le retrait des contenus illégaux. Il s’agit donc d’une très bonne avancée et je la soutiens.
Cadre des aspects éthiques de l’intelligence artificielle, de la robotique et des technologies y afférentes
La Commission a fait du développement de l’intelligence artificielle (IA) et des technologies connexes en priorité de son mandat. La pandémie actuelle et les mesures prises ont accéléré le recours au numérique, suscitant ainsi de nombreuses questions de la part des citoyens sur les risques portés par ces technologies. Ce rapport fait une proposition de règlement établissant les principes éthiques que les développeurs d’IA devront respecter, particulièrement en ce qui concerne les IA dites à haut risque. Ce rapport soumet toutes les IA au respect de la dignité humaine, de l’autonomie et de la sûreté, des droits fondamentaux et du RGPD. Il insiste sur le fait que l’IA doit être développée d’une manière centrée sur l’humain. Le rapport prévoit des garanties de supervision humaine permanente, de reprise de contrôle par l’humain incluant la possibilité de désactiver l’IA, des normes minimales de cybersécurité, d’arrêt de la machine en cas de risque sur la sécurité, une obligation pour les IA d’être socialement et écologiquement responsables ainsi que dépourvues de biais à caractère discriminatoire, conduisant à détériorer l’éducation ou aggraver les inégalités de genre. Ce texte me satisfait pleinement, je vote donc en sa faveur.
Un régime de responsabilité civile pour l’intelligence artificielle
Les règles juridiques en vigueur au niveau de l’UE (la directive « responsabilité du fait des produits défectueux » dite « PLD ») conviennent aux biens « traditionnels », cependant que la production intègre chaque jour davantage de « biens intelligents » et d’objets autonomes. Il devient donc nécessaire de s’assurer que les citoyens soient correctement protégés face aux dommages potentiels ou effets imprévus résultant de la généralisation de l’usage de ces nouveaux objets et applications. Ce rapport préconise des règles visant à déterminer les risques associés aux systèmes pilotés par IA, qui est responsable et dans quelle mesure intervient la responsabilité et la réparation en cas de dommage. Le rapport adopte une approche fondée sur les risques pour établir les règles en matière de responsabilité. C’est controversé, car les autorités politiques ou les experts qui les conseillent, quels que soient le sérieux et la rigueur de leurs analyses, courront toujours le risque de manquer un élément de dangerosité de l’IA examinée. C’est pour cette raison que la possibilité d’appliquer le régime strict sur une IA « non à haut risque », en cas d’accidents répétés constitue une réelle avancée, néanmoins insuffisante. Je préfère m’abstenir sur ce texte.
Les droits de propriété intellectuelle pour le développement des technologies liées à l’intelligence artificielle
Ce rapport traite d'un sujet délicat en matière d'intelligence artificielle : les données et leur propriété. Comme les algorithmes nécessitent le développement, la formation ou la mise au point d'une quantité énorme de données, l'accès à un grand nombre de données est essentiel, certaines d'entre elles étant protégées (données personnelles, brevet), d'autres ayant une protection juridique plus ambiguë, voire aucune. Le rapport soulève certaines questions pertinentes (statut des œuvres créées par l'IA) et suggère des pistes pour créer un cadre juridique protégeant les droits de propriété intellectuelle (DPI), mais avec l'objectif ultime de garantir aux entreprises l'accès le plus large possible au plus grand nombre de données. Il est nécessaire de protéger correctement les DPI dans le contexte d'une utilisation croissante des systèmes d'IA et des technologies connexes. Mais ce rapport est presque exclusivement axé sur la compétitivité des entreprises, notamment développement de la 5G et l’utilisation de la reconnaissance faciale. Ce texte est donc notoirement insuffisant, c’est pourquoi je le rejette.
Recommandation du Conseil et du vice-président de la Commission européenne/haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité concernant la mise en œuvre et la gouvernance de la coopération structurée permanente (CSP)
L'établissement de la coopération structurée permanente (CSP ou PESCO en anglais) par le Conseil en décembre 2017 a été une étape majeure dans la construction de la prétendue Europe de la défense qui n’est en réalité rien d’autre que l’Europe de la guerre. En vertu du traité de Lisbonne cette politique de défense est organiquement liée à l’OTAN et contribue à la réalisation de ses objectifs belliqueux. Ce rapport ne s’y trompe pas et rappelle que la PESCO s’inscrit dans le cadre de la « Stratégie globale de l'UE » (2016) qui promeut à la fois le renforcement de la coopération avec l’OTAN qui « demeure l’alliance militaire la plus solide et la plus efficace au monde » ! Le rapport va encore plus loin dans la subordination à l’OTAN : ainsi l’autonomie stratégique de l’Union comme devant contribuer au « renforcement des capacités de défense des États membres profitera également à l'OTAN, répondant ainsi aux appels répétés en faveur d'un partage transatlantique plus équilibré des charges ». Je refuse la vassalisation de l’Europe aux États-Unis qui nous conduit à participer à leur marche à la guerre avec leurs rivaux internationaux. Je rejette donc ce rapport sans aucune hésitation.
Rapport annuel sur la mise en œuvre de l’accord d’association entre l'Union européenne et la Moldavie
Ce rapport porte sur le processus d’association de la Moldavie à l’Union européenne dans le cadre du Partenariat oriental de cette dernière. Ce partenariat est bien mal nommé puisqu’il ne s’agit en rien de créer des relations de coopérations reposant sur l’égalité souveraine mais d’une antichambre à l’élargissement de l’Union et à l’OTAN, notamment par l’extension du marché européen avec sa prétendue concurrence libre et non faussée et ses politiques libérales. Le rapport appelle ainsi à la levée des barrières douanières entre l’Union et la Moldavie, à la mise en place d’une zone de libre-échange approfondi et complet, à l’accélération du processus d’adhésion à l’Union européenne et à un renforcement de la coopération avec l’OTAN... Je ne peux que m’opposer à un texte qui appelle à un nouvel élargissement, alors qu’aucune harmonisation fiscale, écologique et sociale n’a été mise en place, et à une extension de la machine de guerre otanienne !
Proposition de recommandation du Conseil, de la Commission et du vice-président de la Commission/haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité concernant les relations avec la Biélorussie
Les élections présidentielles du 9 août dernier en Biélorussie auraient vu la réélection à 80% de Alexander Lukashenko (à la tête du pays depuis 1994). Plusieurs manifestations et grèves ont agité le pays depuis cette élection où les soupçons de fraude sont particulièrement importants. Depuis la dernière résolution du Parlement du mois de septembre, la répression autoritaire contre la révolution citoyenne en cours en Biélorussie n’a cessé d’augmenter en violence. Cette résolution condamne fermement les violences contre les citoyens, les syndicalistes et les forces politiques d’opposition et appelle à la tenue au plus vite de nouvelles élections présentant toutes les garanties démocratiques. Je soutiens cette résolution et espère que le peuple biélorusse triomphera et reprendra la maîtrise de son destin.
Recommandation au haut représentant et au Conseil au titre de l’article 118 dans le cadre de la préparation de la procédure d’examen 2020 du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), du contrôle des armes nucléaires et du désarmement nucléaire
La Conférence d'examen du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) 2020 aura lieu au plus tard en avril 2021 du fait de la pandémie de la Covid-19. Cette conférence est d’autant plus importante que les États-Unis et la Russie se sont retirés en 2019 d’un autre traité, le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Ce rapport réaffirme ici que le TNP est une pierre angulaire du régime mondial de non-prolifération nucléaire et qu'il est essentiel à la poursuite du désarmement nucléaire. Il réaffirme la nécessité d'un soutien total de l'UE au TNP. Il rappelle également l'importance du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires et appelle l’ensemble des États à le ratifier. Je suis partisan du désarmement multilatéral et commun afin de pouvoir arriver à un monde débarrassé de la menace de l’arme nucléaire, je vote donc en faveur de ce rapport.
Résolution sur l'avenir de l'enseignement en Europe dans le contexte de la Covid-19
Cette résolution fait de nombreux constats que je partage entièrement sur l’impact de la pandémie de la Covid-19 en matière d’éducation au sein de l’Union européenne. Cette résolution pointe du doigt les équipements numériques qui manquent aux élèves, créant et reproduisant ainsi des inégalités, et les lacunes en matière d'éducation et de compétences numériques qui peuvent exister tant du côté des professeurs que des élèves et le besoin d'y remédier. Beaucoup d’autres enjeux qi me préoccupent sont pris en compte comme l’importance du rôle des professeurs, la nécessité d’investissements publics dans les systèmes d’éducation ainsi que l’exacerbation des inégalités entre les élèves due à l’enseignement à distance. Cette résolution est donc extrêmement satisfaisante, je vote en sa faveur.
Résolution sur les obligations de la Commission quant à la réciprocité en matière de visas, en application de l'article 7 du règlement (UE) 2018/1806
Ce texte entend obliger la Commission à mettre en place une réciprocité dans la délivrance de visas vis-à-vis de pays tiers. Les États-Unis sont ici particulièrement ciblés puisqu’ils n’offrent pas de réciprocité en matière de visa envers certains États membres de l’Union européenne. Ce double standard instauré par la puissance américaine est absolument intolérable et il est temps d’y mettre un terme ! Je vote donc en faveur de ce texte.
Politique économique de la zone euro pour 2020
Cette résolution participe au fonctionnement du Semestre européen, et porte sur les politiques économiques menées au sein de la zone euro au cours de l’année 2020. Elle se félicite du prétendu plan de relance adopté par le Conseil européen et du fait qu'il soit lié au semestre européen, et donc conditionné à la mise en œuvre de politiques de casse des services publics et de nos conquêtes sociales. Le rapport prend même la peine de rappeler qu’il ne faudrait surtout pas prolonger plus que nécessaire la suspension des règles budgétaires européennes. C’est absolument délirant ! Le semestre européen a servi d’instrument pour casser nos services publics, et notamment en matière de santé (pour rappel la Commission a demandé 63 fois aux États membres de diminuer leurs dépenses en matière de santé ou de privatiser certains services) ! Par ailleurs, comment défendre un retour à l’absurde règle des 3% alors que jamais nous n’avons eu autant besoin d’investir pour contrer la pandémie, l’urgence écologique et sociale ? Ce texte est mortifère dans ses intentions, je le rejette donc sans hésitation !
Emploi et politiques sociales dans la zone euro en 2020
Ce texte porte sur des recommandations en matière de politiques sociales et d’emploi au sein de la zone euro. Il s’agit d’un rapport satisfaisant puisqu’il appelle à investir dans les services publics, à prendre des mesures fiscales et budgétaires pour atténuer les conséquences sociales de la pandémie, renforcer les systèmes de protection sociale et lutter contre les inégalités. Le rapport exige que soit assurée la protection de l’ensemble des salariés, notamment ceux les plus exposés au virus, pointe du doigt les multiples défaillances du recours généralisé à la sous-traitance et la conditionnalité des aides publiques au respect des syndicats et à la suspension du versement des dividendes. Je ne peux donc que voter en faveur de ce texte.
Un cadre juridique de l’Union pour enrayer et renverser la déforestation dont l’Union est responsable à l’échelle mondiale
La déforestation mondiale s’accélère et exerce une pression majeure sur les deux plus grandes forêts tropicales au monde : la forêt amazonienne et la forêt du bassin du Congo. En effet, depuis 1990, 420 millions d’hectares de forêt ont été perdus dans le monde à cause de la déforestation. L’Union européenne joue un rôle majeur dans l’accélération de ce processus par son mode de consommation, notamment alimentaire. Ce rapport est un très bon texte puisqu’il demande à la Commission d’établir un cadre juridique reposant sur le devoir de vigilance pour les entreprises qui mettent sur le marché des produits de base ou dérivés présentant un risque pour les forêts et les écosystèmes. Le rapport demande également la mise en place de sanctions en cas de non-respect de ces obligations et de prévoir un accès à la justice aux victimes. Le cadre juridique doit inclure la protection des droits humains, notamment les droits des peuples autochtones, le droit à la terre et les droits des travailleurs. Enfin, le cadre devrait également couvrir l’ensemble des écosystèmes qui agissent à la fois comme des puits carbones et des réserves de biodiversité. Je soutiens donc sans réserve ce rapport !
L'égalité hommes-femmes dans la politique étrangère et de sécurité de l'Union
Ce rapport appelle le Service européen pour l'action extérieure (SEAE), la Commission, les agences européennes et les États membres à prendre davantage en compte les inégalités entre les genres. Il souligne en particulier la nécessité de garantir une participation égale des femmes aux négociations de politique étrangère et aux processus de paix et de sécurité. Enfin, il propose la création d'une formation officielle du Conseil composée de ministres et de secrétaires d'État européens chargés de l'égalité des sexes. Ce texte propose donc des avancées bienvenues en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Je le soutiens.
Aide aux plans stratégiques devant être établis par les États membres dans le cadre de la politique agricole commune («plans stratégiques relevant de la PAC») et financés par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) et par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) 2021–2027
La Politique agricole commune (PAC) est la plus importante politique de l’Union européenne, dont la réforme est en cours depuis 2018. Il est en effet impératif d’inventer une autre PAC mais, malheureusement, la réforme sur la table est un désastre. Ce règlement est la pierre angulaire de cette réforme et le principal règlement régissant l’allocation des fonds de la PAC sur la période 2023-2027. Il fixe notamment les objectifs et les types d’intervention de la PAC, ainsi que des fourchettes concernant les allocations budgétaires minimales et maximales pour ces interventions. À partir des objectifs fixés et des instruments à leur disposition, les États membres élaboreront des plans stratégiques qui couvriront la période de la programmation et qui seront évalués et approuvés par la Commission. Ces plans décriront comment les États membres entendent parvenir aux objectifs fixés dans le règlement. Celui-ci laisse ainsi une grande marge de manœuvre aux États membres extrêmement préoccupante, notamment en matière environnementale. Plus généralement, ce texte s’inscrit dans la continuité d’une PAC désastreuse : industrialisation de l’agriculture, concentration, disparition des agriculteurs et de la biodiversité, pollution et émission de gaz à effet, souffrance animale, affaiblissement de notre souveraineté alimentaire. Je vote donc contre ce texte.
Politique agricole commune (PAC): financement, gestion et suivi 2021–2027
La Politique agricole commune (PAC) est la plus importante politique de l’Union européenne, dont la réforme est en cours depuis 2018. Il est en effet impératif d’inventer une autre PAC mais, malheureusement, la réforme sur la table est un désastre. Ce règlement régit notamment les modalités de sanction applicables en cas de non-respect des règles de conditionnalité (en particulière environnementales) définies dans le règlement sur les plans stratégiques. Il fixe aussi les modalités de la réserve de crise. Ce texte ne permet pas d’assurer les conditions de la bonne mise en œuvre de la PAC et affaiblit encore la portée du règlement sur les plans stratégiques - déjà inadapté aux enjeux - avec lequel il s’articule. Il ne répond pas non plus à l’enjeu de la simplification. Surtout, dans le contexte d’une subsidiarité accrue prévue par le règlement sur les plans stratégiques, ce règlement ne dispose pas d’incitations suffisantes vis-à-vis des États membres en vue de la réalisation des objectifs fixés selon le règlement sur les plans stratégiques, ni du système adéquat pour assurer la mise en œuvre effective et généralisée des règles de conditionnalité. Je vote donc contre ce mauvais texte.
Politique agricole commune (PAC) 2021–2027
La Politique agricole commune (PAC) est la plus importante politique de l’Union européenne, dont la réforme est en cours depuis 2018. Il est en effet impératif d’inventer une autre PAC mais, malheureusement, la réforme sur la table est un désastre. Ce règlement traite d’un autre aspect fondamental de la PAC : la régulation des marchés agricoles. Historiquement, jusqu’à la réforme de 1992, c’était le principal instrument de la Politique agricole commune, par le biais de l’établissement de quotas ou de prix minimums. Depuis 1992 et la libéralisation croissante des marchés agricoles, le règlement a été largement vidé de sa substance et les marchés agricoles sont aujourd’hui plus dérégulés que les marchés financiers. La proposition de 2018 de la Commission européenne, faible et vide, en témoigne. Le rapport parvient néanmoins à réintroduire des éléments de régulation du marché, en particulier en matière de gestion des crises agricoles. Le rejet en plénière d'amendements importants portés par le rapporteur et soutenus par notre groupe affaiblit néanmoins le texte final. Je m'abstiens donc sur ce texte.
Introduction de mesures commerciales exceptionnelles en faveur des pays et territoires participants ou liés au processus de stabilisation et d'association mis en œuvre par l'Union européenne
Un règlement de 2009 avait mis en place un ensemble de mesures commerciales autonomes, des « MCA », en faveur des pays des Balkans occidentaux. Ce règlement visait au départ la quasi-totalité des produits importés depuis la région, mais la plupart des MCA ont été englobées, durant les années 2010, dans différents accords d’association. Le champ d’application du règlement a donc été réduit plusieurs fois, pour ne plus porter que sur les légumes, plantes, racines, tubercules alimentaires, les fruits comestibles, écorces d’agrumes ou de melons, ainsi que sur les importations de vin. Ce rapport vise à prolonger ces MCA pour cinq années supplémentaires pour les pays suivants : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Monténégro, la Macédoine du Nord et la Serbie. L’absence de prorogation de ces MCA, dans le contexte actuel, aurait de très graves conséquences pour ces pays, et notamment pour leur secteur primaire. Au vu de ces éléments je vote en faveur de ce texte.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 87427 × MON 89034 × MIR162 × NK603 ou du maïs génétiquement modifié combinant deux ou trois des événements uniques MON 87427, MON 89034, MIR162 et NK603, de produits consistant en ces maïs ou produits à partir de ceux-ci, et abrogeant la décision d’exécution (UE) 2018/1111, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Ce texte s’oppose à une demande d’autorisation de mise sur le marché d’une variété de maïs rendue tolérante au glyphosate, capable de produire des protéines insecticides, et résistante à certains antibiotiques. Cette variété présente des résistances à plusieurs pesticides nocifs, ce qui encouragerait l’usage de ces pesticides et donc une détérioration de la biodiversité, voire une mise en danger des consommateurs. Je vote en faveur de cette objection du Parlement contre la mise sur le marché de ce type de maïs.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié SYHT0H2 (SYN-ØØØH2-5), consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Ce texte s’oppose à une demande d’autorisation de mise sur le marché d’une variété de soja rendue tolérante au glufosinate et à la mésotrione. Le glufosinate est une substance reprotoxique interdite dans l’Union depuis 2018 et la mésotrione est un perturbateur endocrinien. Par ailleurs, le soja est un facteur massif de déforestation, notamment en Amérique du Sud. Je vote en faveur de cette objection du Parlement contre la mise sur le marché de ce type de soja.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 87427 × MON 87460 × MON 89034 × MIR162 × NK603 ou du maïs génétiquement modifié combinant deux, trois ou quatre des événements simples MON 87427, MON 87460, MON 89034, MIR162 et NK603, de produits consistant en ces maïs ou produits à partir de ceux-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Ce texte s’oppose à une demande d’autorisation de mise sur le marché d’une variété de maïs rendue tolérante au glyphosate, et capable de produire des protéines insecticides. Cette variété présente des résistances à plusieurs pesticides nocifs, ce qui encouragerait l’usage de ces pesticides et donc une détérioration de la biodiversité, voire une mise en danger des consommateurs. Je vote en faveur de cette objection du Parlement contre la mise sur le marché de ce type de maïs.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche UE/Sénégal: mise en œuvre de l'accord. Protocole
Les accords de pêche entre l’Union et les pays africains, et tout particulièrement les pays de l’Afrique de l’Ouest tels que le Sénégal, organisent depuis des années un véritable pillage des ressources halieutiques, avec notamment une surexploitation particulièrement inquiétante de la sardinelle, aux dépens du secteur local de la pêche. Le Sénégal dispose d’importantes ressources halieutiques (le pays est le deuxième de la région en termes de captures annuelles, derrière le Nigeria) et est extrêmement dépendant de son secteur local de la pêche : le secteur représente 3,2% du PIB, 600 000 emplois (soit environ 15% de la population active), 80% des 450 000 tonnes de poisson pêchés actuellement le sont par la pêche artisanale, et la consommation annuelle de poisson par habitants est de 26kg (contre 16 à l’échelle mondiale). Le pillage organisé des ressources halieutiques au profit de la pêche industrielle est un désastre social et écologique, qui voit des milliers de tonnes de poissons être transformées en farine ou en huile destinées à l’exportation vers l’Union européenne et des pays asiatiques. Cette concurrence déloyale et massive déstabilise les communautés locales et est une source d’exil forcé. Je vote sans hésitation contre ce nouvel accord de pillage.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche UE/Sénégal: mise en œuvre de l'accord. Protocole
Cette résolution porte sur le nouvel accord conclu en 2019 avec le Sénégal. Alors même que ces accords pillent les ressources halieutiques et ruinent les communautés de pêcheurs de l’Afrique de l’Ouest, ce texte est absolument laudateur envers cet article, et ce dès le premier paragraphe. Ainsi l’accord « affirme que le protocole permettra de poursuivre l’étroite collaboration entre l’Union européenne et le Sénégal afin de garantir une exploitation responsable des ressources halieutiques dans les eaux sénégalaises et de soutenir les efforts que le Sénégal déploie pour mettre en place une gestion durable des ressources et protéger la biodiversité marine », et « salue les efforts déployés au niveau de l’Union en ce qui concerne la transparence, les textes des protocoles et des comités scientifiques conjoints étant désormais disponibles », alors même que c’est un des reproches portés par les communautés de pêcheurs locaux. Je vote donc sans hésitation contre cette résolution.
Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable UE/Seychelles et protocole de mise en œuvre (2020-2026)
Le nouvel Accord de partenariat de pêche durable (APPD) entre l’Union et les Seychelles ainsi que son protocole applicable pour la période de 2020 à 2026 prévoient des possibilités de pêches importantes pour les navires européens dans les eux des Seychelles en échange d’une contribution financière de l’Union dont une partie doit servir à financer le secteur local de la pêche. Historiquement, ces accords thoniers entre l’UE et les Seychelles ont mené à la surexploitation des ressources halieutiques (notamment le stock de thon albacore) et n’ont pas permis un développement satisfaisant du secteur local de la pêche. Le nouvel APPD et le nouveau protocole prévoient des possibilités de pêche similaires à celles que permettait l’accord précédent et n’offrent pas de réelle garantie pour l’amélioration de la situation environnementale ou de la répartition équitable des fonds. Par ailleurs, les négociations se sont déroulées dans une opacité totale et sans jamais inclure le secteur local de la pêche et ses représentants. Dans un contexte où un tout récent rapport de WWF rappelle la surpêche dramatique qui afflige l’Océan Indien, je vote sans hésitation contre cet accord.
Accord UE/Chine: coopération relative aux indications géographiques et la protection de celles-ci
L'accord bilatéral entre l'Union et la Chine sur les indications géographiques a été conclu en novembre 2019 et signé le 14 septembre dernier. Cet accord assure la reconnaissance mutuelle d’une centaine d’indications géographiques et apportera des avantages réciproques en termes de protection des producteurs et des consommateurs, en accordant des produits de qualité des deux côtés. Il reflète l'engagement de l'Union et de la Chine à respecter les engagements pris lors des précédents sommets UE-Chine et à adhérer aux règles internationales comme base de leurs relations commerciales. Cet accord constitue une avancée positive, je vote donc en sa faveur et j’approuve également la résolution qui l’accompagne.
Accord UE/Chine: coopération relative aux indications géographiques et la protection de celles-ci
L'accord bilatéral entre l'Union et la Chine sur les indications géographiques a été conclu en novembre 2019 et signé le 14 septembre dernier. Cet accord assure la reconnaissance mutuelle d’une centaine d’indications géographiques et apportera des avantages réciproques en termes de protection des producteurs et des consommateurs, en accordant des produits de qualité des deux côtés. Il reflète l'engagement de l'Union et de la Chine à respecter les engagements pris lors des précédents sommets UE-Chine et à adhérer aux règles internationales comme base de leurs relations commerciales. Cet accord constitue une avancée positive, je vote donc en sa faveur et j’approuve également la résolution qui l’accompagne.
Système commun de taxe sur la valeur ajoutée: identification des assujettis en Irlande du Nord
À partir du 1er janvier 2021, la législation de l’Union en matière de TVA ne s’appliquera plus au Royaume-Uni. Cependant, sur la base du protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord, la législation de l’UE sur la TVA restera applicable à l’Irlande du Nord pour les biens. Pour que le système de TVA de l’UE fonctionne correctement, il faut que les acteurs effectuant des livraisons de biens en Irlande du Nord ou des acquisitions intracommunautaires de biens soient identifiés par le système européen de TVA. Cette modification législative est nécessaire, notamment au vu de la perspective probable d’une absence d’accord avec le Royaume-Uni d’ici la fin de l’année. Je vote donc en faveur de ce texte.
Instauration de limites de capacité pour le cabillaud de la Baltique orientale, la collecte de données et les mesures de contrôle en mer Baltique, ainsi que l’arrêt définitif pour les flottes pêchant le cabillaud de la Baltique orientale
Pour répondre à l’état catastrophique du stock de cabillaud de la mer Baltique orientale, la Commission et le Conseil ont adopté, en 2019, des mesures assez strictes de restriction des quotas de pêche de cette espèce. Pour atténuer les effets socio-économiques négatifs de ces mesures sur les segments de pêche concernés, la Commission propose des mesures permettant notamment d’obtenir un financement (via des aides d’État ou via le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) pour subventionner l’arrêt définitif des activités de pêche visant ce stock, au moyen de la démolition de navires. La Commission propose aussi l’adoption de mesures visant à surveiller les activités de pêche de ce stock et à assurer une collecte de données satisfaisante. La proposition initiale de la Commission allait dans le bon sens, malheureusement les amendements approuvés en trilogue entre le Conseil et la commission de la pêche l’ont affaibli, notamment dans les mesures de contrôle de l’exploitation du stock de cabillaud dans la Baltique et sur la réduction progressive et continue des capacités de pêche dans la région. Devant cet état de fait je préfère voter contre ce texte.
Amélioration de la coopération entre les services publics de l'emploi (SPE)
Les services publics de l’emploi relèvent de la compétence des États membres. Une coopération informelle a commencé en 1997, afin de promouvoir l’échange de bonnes pratiques et l’apprentissage mutuel, et de recevoir des informations sur les initiatives de politiques de l’emploi. Cette coopération a été officialisée en 2013 et la décision nº 573/2014/UE a créé en 2014 le réseau européen des services publics de l’emploi, pour une durée allant jusqu’au 31 décembre 2020. Ce réseau est destiné à aider Pôle Emploi et ses homologues européens. Ce texte propose de prolonger la décision de 2014 jusqu’au 31 décembre 2027, et comporte de nombreux points positifs, notamment la nécessité de renforcer les moyens humains et financiers de ces services. Je vote donc en faveur de ce texte.
Budget général 2021: toutes sections
Ce budget annuel est voté avant d'avoir le budget pluriannuel, le fameux cadre financier pluriannuel (CFP). Ce budget présente des avancées dans de nombreux domaines avec notamment une augmentation du budget substantielle (de l’ordre de 15 milliards d’euros) fléchée à hauteur de 30% pour la lutte contre le changement climatique et 10% en faveur de la protection de la biodiversité, et la création de nouvelles ressources propres. Il s’agit donc d’une bonne première étape dans les négociations budgétaires. Je vote donc en sa faveur.
Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable UE/Seychelles et protocole de mise en œuvre (2020-2026)
Cette résolution porte sur le nouvel Accord de partenariat de pêche durable (APPD) entre les Seychelles et l’Union. Elle a intégré de nombreux éléments que je défendais dans les négociations, notamment la réduction rapide et drastique du recours aux dispositifs de concentration de poissons (DCP). Par ailleurs le texte « note que le secteur de la pêche des Seychelles, et notamment sa composante artisanale, n’a pas été suffisamment associé aux négociations; demande que la participation et le dialogue avec les communautés locales et les acteurs de la pêche soient améliorés, dans la mesure du possible, en les informant et en les intégrant systématiquement dans la mise en œuvre de l’APPD et de son protocole ainsi que dans leur prochain renouvellement, afin de veiller à ce que les intérêts et le développement du secteur de la pêche des Seychelles ne soient pas compromis par l’APPD UE-Seychelles et d’éviter une perturbation des activités de pêche artisanale locale ». Ce sont de très bonnes avancées qui ont été obtenues dans un texte critique du nouvel APPD. Je vote donc en sa faveur.
Programme d'action de l'Union dans le domaine de la santé pour la période 2021-2027 (programme "EU4Health")
Le 28 mai 2020, la Commission a présenté un nouveau programme «EU4Health» pour 2021-2027 dans le cadre du plan de relance. Il s’agit du quatrième programme de santé de l’Union, qui est bien sûr transformé par la crise épidémique que traverse actuellement le continent. Son but est de mettre en place des systèmes de santé résilients dans l'Union en s'attaquant aux menaces transfrontalières pour la santé, en rendant les médicaments disponibles et abordables, en augmentant les ressources humaines et médicales et en renforçant la continuité des soins grâce au numérique. Ce programme relevait auparavant du cadre financier pluriannuel 2021-2027. Il est désormais partagé entre le CFP (1,6 milliard) et le plan de relance (7,7 milliards). À la suite de la pandémie de COVID-19, la Commission a proposé d’augmenter considérablement le budget du nouveau programme: 9,4 milliards d'euros contre 413 millions pour le plan 2014-2020. Le rapport soutient cette proposition de la Commission, ce qui est nécessaire au vu des velléités austéritaires des pays radins tels que les Pays-Bas ou la Suède. Je vote donc en faveur de ce texte.
Plan d’investissement pour une Europe durable - comment financer le Pacte vert
Le plan d’investissement pour une Europe durable est le volet investissement du pacte vert. Ce rapport présente la réaction du Parlement à la communication de la Commission qui fixe un objectif de mobilisation de 1 000 milliards d’euros. Il défend la mise en œuvre d’un pacte vert ambitieux, permettant à l’Union européenne de respecter ses objectifs en matière de préservation du climat et de protection de la biodiversité. Mais il s’inscrit dans une logique quasi exclusive de financements privés et manque d’ambition sur le rôle que la Banque centrale européenne devrait jouer en annulant le fardeau de la dette qui écrase les peuples européens. Si je sympathise donc avec les fins que se donne ce plan, je regrette néanmoins les moyens qui sont proposés. Je préfère donc m’abstenir sur ce texte.
Résolution sur l’incidence des mesures relatives à la COVID-19 sur la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux
Cette résolution souligne le manque de contrôle démocratique et parlementaire des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie. Elle revient plusieurs fois sur la nécessité d’associer et de respecter les droits de l’opposition, notamment pour construire les conditions de la confiance et du respect des mesures. Elle note que l’état d’urgence a servi d’excuse pour passer des «mesures controversées» sans rapport avec la crise et invite à sortir de l’état d’urgence. Elle invite également à «ne pas utiliser l'interdiction des manifestations pour adopter des mesures controversées». Enfin, le texte critique «des mesures répressives disproportionnées». Ce texte est le bienvenu dans un contexte où le gouvernement français piétine les droits du parlement, gouverne par le biais d’un conseil de défense irresponsable et adopte des lois jugulant les libertés publiques. Je vote donc en faveur de cette résolution et appelle le gouvernement français à suivre le vote des députés de son groupe en renonçant instamment à son autoritarisme.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l'Union européenne: aide à la Croatie et la Pologne en lien avec une catastrophe naturelle et versement d'avances à la Croatie, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne en lien avec une urgence de santé publique
La Commission propose de mobiliser le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) pour octroyer une aide financière d’un montant total de 823 millions d’euros en rapport avec des catastrophes naturelles survenues en Croatie (tremblement de terre) et en Pologne (inondation) en 2020, ainsi que pour verser des avances à sept États membres (l’Allemagne, la Croatie, l’Espagne, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande et le Portugal) en réponse à l’urgence de santé publique majeure causée par la pandémie de COVID-19 au début de l'année.Je vote naturellement en faveur de cette mesure.
Budget rectificatif 8/2020: mobilisation du Fonds de solidarité de l'Union européenne pour venir en aide à la Croatie et à la Pologne à l'issue d'une catastrophe naturelle et aux fins du paiement d'avances à la Croatie, à l'Allemagne, à la Grèce, à la Hongrie, à l'Irlande, au Portugal et à l'Espagne dans le cadre d'une urgence de santé publique
Conséquemment à la mobilisation du Fonds de solidarité de l'Union européenne, la Commission propose de modifier le budget 2020 et d'augmenter la ligne budgétaire "Assistance aux États membres en cas de catastrophe naturelle majeure ayant de graves répercussions sur les conditions de vie, l'environnement naturel ou l'économie" de 823 millions d’euros en crédits d'engagement et en crédits de paiement. C'est une mesure de solidarité nécessaire. Je la soutiens sans réserve.
Résolution sur la réduction du taux de sans-abrisme dans l’Union européenne
Suite à la réception de plusieurs pétitions sur la situation des personnes sans-abris au sein de l'Union européennes, la commission des pétitions du Parlement a proposé une résolution. Il s’agit là d’un texte extrêmement juste. En effet, il rappelle des aspects capitaux, notamment que le logement est un droit humain fondamental, l’objectif pour mettre fin au sans-abrisme dans l'Union européenne d’ici 2030, la dénonciation des crimes de haine contre les personnes sans-abris, la difficulté de l'accès à la santé pour ces personnes, etc. Ce rapport est d’une pertinence dramatique à l’heure où la pauvreté explose partout en Europe et où les gouvernements ne font rien pour l’éradiquer, sacrifiant l’humain sur l’autel du profit. Je vote en faveur de cette résolution et appelle les gouvernements européens à faire enfin ce que le devoir d’humanité commande.
Résolution sur le système Schengen et les mesures prises pendant la crise du coronavirus
Cette résolution revient sur les conséquences néfastes des décisions prises unilatéralement par les États membres durant la pandémie, particulièrement les fermetures brusques des frontières. La résolution insiste notamment sur les conséquences graves de ces décisions pour les régions transfrontalières et leurs habitants (qui représentent 30% de la population de l’Union), en particulier les étudiants et travailleurs transfrontaliers ou les couples binationaux. La résolution rappelle que l’importance d’assurer la liberté de circulation des personnes au sein de l’Union européenne. En ce sens toute mesure restreignant cette liberté doit demeurer une exception, une mesure de dernier ressort, qui doit respecter le principe de proportionnalité et de non-discrimination. La résolution prône par ailleurs une meilleure coordination des États membres et de la Commission européenne et souhaite que la liberté de mouvement des personnes soit garantie aussi longtemps que possible. Il s’agit là d’un texte équilibré que je soutiens.
Marchés d'instruments financiers
Suite à la crise financière de 2008, l’Union s’est dotée en 2014 d’une directive sur les marchés d’instruments financiers. Cette directive avait imposé pour la première fois des limites de position afin de mettre fin à la spéculation sur les contrats de matières premières. C’était une avancée importante car la spéculation sur ces contrats entraîne souvent une hausse des prix du blé et d’autres denrées alimentaires, ce qui frappe très durement les classes populaires des pays en développement. Malheureusement, la Commission propose dans ce texte d’assouplir les mesures portant sur la spéculation alimentaire, arguant qu’une dérèglementation permettrait une reprise économique... A l’heure où des millions de personnes, notamment dans les pays développés, sont exposés à des risques sur la sécurité alimentaire cette proposition est profondément abjecte. Je vote donc sans hésitation contre ce texte.
Vers un marché unique durable pour les entreprises et les consommateurs
Il s’agit là d’un très bon rapport qui demande de nouveaux droits pour les consommateurs européens et qui a une portée écologique extrêmement pertinente. En effet, le texte demande une interdiction de l’obsolescence programmée, la mise en place d’un système d’étiquetage obligatoire indiquant la durée de vie estimée des produits, l’affirmation d’un droit à la réparation, des informations sur les émissions associées au produit tout au long de son cycle de vie etc. Bref, ce texte prend des positions nettes en faveur d’une bifurcation de notre mode de production et de consommation. Je vote en faveur de ce texte.
Assurer la sécurité des produits dans le marché unique
Ce rapport porte sur la directive qui fixe le cadre légal sur la sécurité des produits, adoptée en 2001 et jamais révisée depuis. Or pourtant le mode de consommation a profondément changé depuis lors, notamment avec le développement exponentiel des plateformes d’achat sur internet, dont l’importance a encore été soulignée par la pandémie actuelle. Ce développement pose évidemment la question de la responsabilité des plateformes quant aux produits qui y sont vendus, inquiétude d’autant plus légitime que plusieurs études des associations de défense des consommateurs ont révélé que l’immense majorité des produits achetés sur ces plateformes ne respectent pas les normes européennes de sécurité. Ce texte insiste sur la nécessité d’assurer le respect du principe de précaution et exige une protection renforcée contre les contrefaçons. Il s’agit donc d’un bon rapport que je soutiens sans difficultés.
Renforcement de la liberté des médias: la protection des journalistes en Europe, les discours de haine, la désinformation et le rôle des plateformes
Ce texte porte sur la liberté des médias et la protection des journalistes. Ce rapport présente de nombreux éléments qui vont dans le sens d’une critique du système médiatique actuel, notamment la concentration extrême de la propriété des médias entre quelques propriétaires, ce qui est une menace très grave contre la liberté d’information et le pluralisme. À ce titre le rapport exige également que les informations relatives à la propriété des médias soient publiques, en faisant une condition sine qua non de la liberté des médias. Le texte dénonce également les conditions précaires dans lesquelles de nombreux journalistes exercent, compromettant ainsi leur capacité à mener correctement leur travail d’enquête et d’information. Enfin, le texte dénonce fermement les menaces et atteintes dont sont victimes les journalistes. Renforcé par les velléités du gouvernement français de matraquer la presse indépendante et la liberté d’information, je n’ai aucun problème à soutenir ce rapport extrêmement juste dans ses constats.
Une nouvelle stratégie industrielle pour l’Europe
La question abordée par ce rapport me tient tout particulièrement à cœur. En effet, il y est question de stratégie industrielle. Sans industries, il est impossible de réaliser la bifurcation écologique : il faudra produire énormément d’acier pour pouvoir construire éoliennes et panneaux solaires. Les industries nécessitent et font vivre les services publics : en effet, il n’y a pas de puissance industrielle digne de ce nom sans un réseau de transport public de qualité, sans enseignement public professionnel, sans une production d’énergie gérée par le public. Et au cœur des industries se trouvent les travailleurs : ce sont eux qui possèdent les compétences techniques et qui produisent la richesse. Il faudra s’appuyer sur leurs savoirs pour planifier la décarbonation de nos industries par une révolution de nos procès de production. Les défis ne manquent pas. Malheureusement, ce rapport n’y répond pas et préfère parler de la compétitivité des start-ups. Pire, à l’heure où une usine comme celle de Bridgestone à Béthune ferme en France du fait de la concurrence déloyale au sein de l’Union, ce rapport n’a pas un mot à ce sujet. Bref, ce rapport est une occasion manquée que je déplore. Je vote donc contre ce texte.
Conséquences de l'épidémie de COVID-19 sur la politique étrangère
En matière de relations internationales le Parlement européen se distingue régulièrement par des textes caricaturaux. Ce rapport ne fait pas exception. Nous avons le droit à tous les poncifs. Le Parlement européen regrette que les États-Unis n’ont pas jouer un rôle moteur dans la défense d’un « ordre mondial libéral ». Pour y remédier, le Parlement demande à « donner un nouveau souffle au partenariat transatlantique », qualifié de « pilier essentiel » de la politique européen, et demande la constitution d’une « enceinte de coopération multilatérale entre les alliés occidentaux, à savoir l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, le Canada, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. » Les rivaux géopolitiques des États-Unis en prennent d’ailleurs pour leur grade. La Russie est accusée de propagande mensongère en faveur de son vaccin qualifié de dangereux (en vertu de quelles preuves ?) ; la Chine est accusée de dissimulations systématiques. Bref, ce texte est un véritable pamphlet de propagande en faveur de la dynamique de guerre froide larvée initiée par les États-Unis et se satisfait de faire de l’Union une simple dépendance de la puissance états-unienne. Je rejette donc sans hésitation ce texte.
Rendre le développement plus efficace et l'aide plus efficiente
L’Union européenne est la plus grande donatrice internationale avec une aide publique au développement (APD) de 74,4 milliards d’euros, soit près de 57% de l’ensemble de l’APD mondiale. Cette aide demeure néanmoins en-deçà des engagements internationaux des pays développés et de ce qui est nécessaire à la réussite des objectifs de développement durable d’ici 2030. Le rapport initial était plutôt bon en ce qu’il demandait à améliorer l’efficacité de l’aide européenne afin de mieux répondre aux nouveaux défis climatiques, environnementaux, sanitaires et sociaux, notamment en renforçant la coordination entre l’Union, les Etats membres, les agences gouvernementales et en partant des priorités des pays bénéficiaires. Malheureusement la droite a dénaturé ce texte en présentant des amendements honteux visant à subordonner l’aide au développement à la gestion des questions migratoires, proposition qui ne permettrait en rien de régler le problème des migrations forcées. En effet, tandis que la droite menace de frapper encore plus les pays développés par ces menaces, elle vote tous azimuts des accords de libre-échange et de pêche qui ruinent les populations locales et les forcent à l’exil. Je dénonce cette manœuvre hypocrite et inhumaine de la droite et vote donc contre ce rapport.
Application des contingents tarifaires et des autres contingents à l’importationde l’Union
Cette proposition législative établit que les contingents tarifaires à l’importation de l’Union ne devraient être disponibles que pour les marchandises importées et mises en circulation dans l’Union, et non en Irlande du Nord. Cette disposition est importante au vu des effets de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. En vertu de l’accord de sortie conclu, bien que l’Irlande du Nord se trouve officiellement sur le territoire douanier du Royaume-Uni, le gouvernement britannique, en ce qui concerne l’Irlande du Nord, est tenu d’appliquer la législation douanière de l’Union comme si l’Irlande du Nord était encore une partie du territoire douanier de l’Union. Dès lors, les importations effectuées en vertu des contingents tarifaires à l’importation de l’Union applicables aux marchandises originaires d’un pays tiers et introduite en Irlande du Nord ne doivent pas être imputées sur les droits dudit pays vis-à-vis de l’Union. Si ce n’était pas le cas, cela représenterait un risque pour le fonctionnement du marché intérieur européen en créant une possibilité de contournement des contingents tarifaires et autres contingents à l’importation de l’Union. Cette proposition clarifie les choses et prévient un tel risque. Je l’approuve et vote en sa faveur.
Plomb dans la grenaille de chasse utilisée à l’intérieur ou autour de zones humides
Les groupes de droit ont présenté une objection à la proposition de la Commission d’interdire les grenailles de plomb (un type de munition) dans et autour des zones humides. Cette proposition des groupes de droite est un véritable désastre écologique. En effet, le plomb est une substance toxique sans seuil, c’est-à-dire qu’une seule de ses molécules peut causer des dégâts considérables et irréversibles, notamment sur les systèmes nerveux, rénal, immunitaire, reproducteur, que ce soit pour les êtres humains ou les animaux, et en particulier dans les zones humides. L’utilisation de telles munitions entraîne une accumulation de résidus de plomb dans la nature ; ce sont des milliers de tonnes de plombs qui sont concernées et qui entraînent chaque année, dans l’Union, la mort d’un million d’oiseaux aquatiques tels que les cygnes, les oies ou les canards. Je vote donc sans hésitation contre cette proposition des groupes de droite qui est met en danger la santé des humains, des animaux et des écosystèmes.
Résolution sur le règlement d’exécution (UE) 2020/1511 de la Commission du 16 octobre 2020 modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de l’approbation des substances actives «amidosulfuron», «bifénox», «chlorotoluron», «clofentézine», «clomazone», «cyperméthrine», «daminozide», «deltaméthrine», «dicamba», «difénoconazole», «diflufénican», «fenoxaprop-P», «fenpropidine», «fludioxonyl», «flufénacet», «fosthiazate», «indoxacarbe», «lénacile», «MCPA», «MCPB», «nicosulfuron», «huiles de paraffine», «piclorame», «prosulfocarbe», «soufre», «triflusulfuron» et «tritosulfuron»
Le chlorotoluron est une substance active mise sur le marché depuis 2006. Il est utilisé pour la lutte contre les mauvaises herbes dans les cultures céréalières et est autorisé dans 20 États membres. Ses effets sur l’environnement et la santé humaine n’ont jamais été correctement réévalués depuis lors. En effet, l’autorisation initiale a déjà été renouvelée quatre fois sans qu’il ne soit jamais procéder à une évaluation comme cela devrait être normalement le cas pour une telle substance. Pourtant il semblerait bien que le chlorotoluron soit un perturbateur endocrinien ainsi qu’une substance persistante et toxique, cancérigène et reprotoxique. Ce texte vise à s’opposer à un cinquième renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché, toujours sans évaluation. Je ne peux que voter en faveur de cette objection.
Résolution sur le projet de règlement d’exécution de la Commission approuvant la carbendazime en tant que substance active existante destinée à être utilisée dans des produits biocides relevant des types de produits 7 et 10
Ce texte est une objection au projet de règlement d’exécution de la Commission qui approuve l’utilisation du carbendazime dans les produits biocides employés par exemple dans les conservateurs de peintures ou les conservateurs de matériaux de construction tels que le plâtre, et ce pour une durée de trois ans. Cette substance est pourtant classée comme mutagène et reprotoxique. Il est donc particulièrement dangereux et irresponsable de continuer l’utilisation d’une telle substance qui peut aisément se retrouver dans des produits du quotidien tels que les peintures ou les matériaux de construction. Je vote donc sans hésitation en faveur de cette objection.
Bilan des élections européennes
Ce rapport vise à émettre des recommandations pour préparer les prochaines élections européennes, c’est-à-dire celles qui se tiendront en 2024. Ma camarade Leila Chaibi était la rapportrice fictive du groupe de la GUE/NGL sur ce texte et a obtenu de nombreuses avancées, notamment pour améliorer l’accès au droit de vote des personnes sans-abri ou des personnes handicapées, faciliter la participation des mouvements ou coalitions de partis politiques nationaux aux élections européennes et notamment au processus devant conduire à la désignation de la présidence de la Commission européenne. Je me félicite de toutes ses avancées qui, si elles sont mises en œuvre, permettront de renforcer la participation populaire à des élections où se jouent de nombreuses questions majeures pour le futur des peuples européens. Je vote donc en sa faveur.
Situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne - rapports annuels 2018 et 2019
Ce rapport dresse un état des lieux de la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne. Nous avons connu au cours des dernières années, partout en Europe, une restriction de plus en plus poussée des droits et libertés fondamentales ainsi qu’une montée des tendances autoritaires des élites au pouvoir. Ce rapport dénonce cela : il condamne l’utilisation des systèmes judiciaires à des fins politiques afin de taire les oppositions, ce que l’on appelle plus généralement le lawfare. Le texte condamne également les violences policières qui se généralisent partout en Europe et rappelle la nécessité de pouvoir toujours identifier les policiers en service. Le texte dénonce également les effets des politiques d’austérité sur l’effectivité des droits humains que sont les droits économiques, sociaux et culturels. Le rapporte enfin note avec inquiétude le fait que le changement climatique et la dégradation de l’environnement peuvent porter gravement préjudice à l’effectivité des droits humains, notamment le droit à la santé. Il s’agit donc d’un rapport extrêmement extensif que je soutiens.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution constate l’occupation illégale de la ville de Famagouste par les forces militaires turques et exige l’application pleine et entière des résolutions des Nations Unie qui demandent le retrait des troupes turques, l’administration onusienne du territoire cypriote occupé et le retour des habitants afin de pouvoir contribuer au règlement pacifique du conflit qui mine Chypre depuis de trop nombreuses années. La résolution condamne également l’ensemble des provocations, menaces d’agression et violations du droit international commises par le régime de Recep Erdogan. La résolution demande la reprise de négociations sous l’égide de l’ONU afin libérer définitivement l’île de Chypre de toute ingérence et occupation étrangère. Le texte appelle enfin la Turquie à mettre immédiatement fin à ces activités illégales en Méditerranée orientale et qui représentent une menace pour la stabilité et la paix de la région entière. La politique belliqueuse et expansionniste de l’autocrate Erdogan n’ont que trop duré. Elles doivent prendre fin. Je soutiens donc cette résolution.
Élimination des droits de douane sur certains produits
Il s’agit là du premier accord commercial avec les États-Unis depuis 20 ans et pourrait se résumer autour de ce mot d’ordre : « Homards contre briquets ». La Commission propose d’éliminer un certain nombre de droits de douane sur les homards et langoustes du Maine. L’élimination de ces droits est soumise à deux conditions: a) la réduction effective, par les États-Unis, des lignes tarifaires pour un certain nombre de produits (certains plats préparés, certains objets en cristal, les enduits, les poudres propulsives, les briquets et les parties de briquets) et b) le fait que les États-Unis s’abstiennent d’introduire de nouvelles mesures à l’encontre de l’Union européenne qui compromettent les objectifs poursuivis par la déclaration commune. Cela alors même que les États-Unis sont sortis de l’Accord de Paris, maintiennent des sanctions extraterritoriales contre l’Europe et une guerre commerciale contre les produits européens. Un tel accord commercial est donc absolument incompréhensible. Je le rejette sans hésitation.
Ce projet de règlement entend accorder au Royaume-Uni le statut de « pays de confiance », permettant de dispenser les exportateurs européens de licence pour 90% des biens à double usage (à l’exception des biens jugés comme étant les plus sensibles). Le Royaume-Uni rejoindrait ainsi une liste bien définie de pays tels que l'Australie, le Canada, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, ou la Suisse. Les « produits et technologies à double usage » sont les biens, logiciels et technologies qui ont des applications civiles et pouvant éventuellement être utilisés à des fins non civiles. Il s’agit là malheureusement d’une potentialité inhérente à de telles technologies mais dont néanmoins les applications civiles sont parfois d’intérêt général, que l’on pense par exemple aux satellites dotés de la capacité de détruire les déchets spatiaux. Au vu de ces éléments, et de l’importance de ces technologies pour l’industrie française, je soutiens cet ajout du Royaume-Uni.
Dans l’attente d’un accord au Conseil sur une réforme plus globale des taux de TVA, la Commission propose de permettre temporairement jusqu'en 2022 aux États membres d'appliquer des taux de TVA réduits ou nuls sur la fourniture de vaccins et de dispositifs médicaux destinés aux tests COVID. Cette proposition ne résoudra pas le problème global des règles encadrant les taux de TVA, ni celui du coût des vaccins et des profits des laboratoires pharmaceutiques, mais elle permettra toutefois de faire baisser temporairement le prix des vaccins et des tests, favorisant ainsi leur accessibilité. Je soutiens ce texte.
Résolution sur l’interdiction de fait du droit à l’avortement en Pologne
Cette résolution revient sur l'actualité de ces dernières semaines en Pologne, à savoir la décision du Tribunal constitutionnel visant à limiter l'accès à l'avortement et les manifestations qui s'en sont suivies. En effet, alors que la Pologne dispose déjà de l'une des lois les plus restrictives de l'Union européenne, cette décision interdit l'un des rares motifs qui permettait encore le recours à l'IVG : une malformation grave / maladie incurable du fœtus. Cette résolution aborde de façon exhaustive les obstacles que peuvent rencontrer les femmes polonaises dans l'accès à leurs droits sexuels et reproductifs : accès très limité à la pilule du lendemain, clause de conscience, accès presque impossible à l'avortement, le mauvais suivi médical des grossesses dans certaines régions, etc. Ce texte revient également sur les violences policières exercées contre les manifestantes et leur apporte son soutien. Il en profite pour traiter la question des droits des personnes LGBTI régulièrement menacés également par le gouvernement nationaliste et réactionnaire polonais. Je soutiens sans réserve cette résolution.
Résolution sur l’examen de la politique commerciale de l’Union
La Commission a ouvert une consultation publique sur la politique commerciale de l’Union. Cette résolution se veut être la contribution du Parlement européen à cette discussion. Si quelques améliorations marginales ont réussi à être obtenues de haute volée dans les formulations de ce texte, force est de constater que malheureusement le Parlement européen n’a rien appris de l’année catastrophique que nous venons de vivre. Alors qu’une pandémie sans précédent a pu se répandra aux faveurs du grand chambardement du monde, alors que 2020 est l’année la plus chaude jamais enregistrée et que nous avons connu les pénuries engendrées par les délocalisations de nos industries provoquées par le libre-échangisme, cette résolution se livre à un exercice de louanges à la concurrence libre et non faussée et l’ouverture absolue et continue aux échanges internationaux dans le cadre d’accords de libre-échange. Un tel aveuglement relève de la folie furieuse et est de nature à nous pousser encore un peu plus vers le gouffre. Je rejette donc sans hésitation ce texte.
Mesures de gestion, de conservation et de contrôle applicables dans la zone de la convention de la Commission interaméricaine du thon tropical
L’objet de la proposition est de transposer dans le droit de l’Union les mesures de contrôle, de conservation et de gestion adoptées par la Commission interaméricaine du thon tropical (CITT). La Commission interaméricaine du thon tropical a été établie par la convention bilatérale de 1949 entre les États-Unis d'Amérique et la République du Costa Rica. La CITT ainsi créée est une organisation régionale de pêche (ORP) à laquelle les parties contractantes ont accordé la compétence pour réglementer la gestion et la conservation des stocks de thons dans l'océan Pacifique oriental afin d'assurer un équilibre entre exploitation durable et conservation à long terme des stocks de poissons. L’Union européenne est partie à la CITT. L’Union doit respecter strictement le droit international, ce qui inclut de se conformer aux résolutions de la CITT. La présente proposition vise à tenir compte des changements intervenus dans les recommandations de la CITT depuis l’adoption de ce règlement en 2007 mais qui n’ont pas encore été transposés dans le droit de l’Union. Je vote en faveur de ce texte qui vise à ce que l’Union se conforme à ses obligations internationales.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche CE/Mauritanie: prorogation du protocole
Le secteur de la pêche est un maillon essentiel de l’économie de la Mauritanie, et une part très importante de sa population dépend des ressources de la mer, en termes de sécurité alimentaire, et en termes de vie professionnelle. C’est d’ailleurs le cas pour une grande partie de l’Afrique de l’Ouest. L'espèce de poisson la plus importante en Afrique de l'Ouest en termes d'emploi et de sécurité alimentaire est la sardinelle ronde. Cette espèce constitue un stock partagé entre le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie, la majeure partie des captures étant effectuée au Sénégal et en Mauritanie. La pêche autorisée de la sardinelle pour la flotte européenne dans les eaux de la Mauritanie entraîne une surpêche de la ressource qui met en danger les ressources halieutiques de l’ensemble de la région. Je vote donc sans hésitation contre la prorogation de cet accord de pêche qui organise le pillage des ressources halieutiques de l’Afrique de l’Ouest aux dépens des écosystèmes et des peuples.
Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable UE/Îles Cook: prorogation du protocole de mise en œuvre
L’accord de pêche entre les Îles Cook et l’Union européenne, entré en vigueur en 2016, est arrivé à expiration avant la conclusion d’un nouvel accord, toujours en cours de négociation. L’accord existant offre la possibilité à quatre navires européens de collecter jusqu’à 7 000 tonnes de thon par an au large des Îles Cook. Les tonnages et la technique de pêche à la senne autorisés par l'accord, notamment le recours aux dispositifs de concentration de poissons (DCP), sont un désastre pour les ressources halieutiques ; ces dispositifs attirent en effet essentiellement les thons listao juvéniles, ce qui met en danger la reproduction des stocks de poisson. Par ailleurs, au moment de sa conclusion, l’accord a été extrêmement contesté par les représentants de la pêche artisanale locale, qui est la grande perdante des tonnages accordés à la flotte européenne. Je vote donc contre la prorogation de cet accord inique.
Dispositions transitoires relatives au soutien du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) au cours de l'année 2021
Du fait du retard pris dans l’adoption de la réforme de la Politique agricole commune, celle-ci se trouvera sans cadre juridique au 31 décembre 2020. Ce texte organise la transition d’ici l’entrée en vigueur de la nouvelle PAC en 2023. Ce règlement n’a de «transition» que le nom : il n’amorce aucun changement progressif, aucune prise de direction nouvelle. Il reconduit le désastre écologique et social de la PAC actuelle pratiquement à l’identique. C’est une occasion manquée de commencer à introduire des modifications indispensables. Par ailleurs, dans le cadre du plan de relance post-Covid, 8 milliards d’euros ont été alloués à la relance du secteur agricole et des zones rurales. Les règles spécifiques relatives à l’allocation sont incapables d’amorcer la nécessaire bifurcation agro-écologique. Je vote donc contre ce texte écologiquement et socialement désastreux.
Année européenne du rail (2021)
Le développement d’un puissant service public du rail est indispensable pour la réussite de la bifurcation écologique et sociale. Cette initiative européenne vise à faire la promotion du rail comme mode de transport. Le Parlement est parvenu à obtenir du Conseil et de la Commission une promotion mentionnant l’ensemble des avantages du rail en le qualifiant de durable, innovant, interconnecté et intermodal, d’outil clef pour atteindre la neutralité climatique et renforcer la cohésion socio-économique et territoriale. L’initiative entend également promouvoir le retour du train de nuit, alternative écologique souhaitable aux vols intérieurs. Je vote en faveur de cette initiative en espérant qu’elle sera suivie d’actes législatifs abrogeant la casse du rail public européen organisée par la Commission européenne.
Budget rectificatif 9/2020: augmentation des crédits de paiement conformément aux prévisions actualisées de dépenses et d'autres ajustements des dépenses et recettes
Il s’agit là du dernier budget rectificatif pour l’année 2020 ; ce budget rectificatif augmente le niveau des crédits de paiement afin d’honorer les obligations du mécanisme de garantie de prêt du Programme pour la compétitivité des entreprises et des petites et moyennes entreprises (COSME) qui soutient les PME touchées par les conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19, et afin de renforcer le soutien aux petites et moyennes entreprises agroalimentaires particulièrement affectées. Je soutiens bien évidemment ce projet de budget rectificatif.
Ressources supplémentaires exceptionnelles et les modalités d'application au titre de l'objectif «Investissement pour la croissance et l'emploi» visant à apporter un soutien afin de remédier à la crise causée par la pandémie de COVID-19 et d'ouvrir la voie à une reprise économique verte, numérique et résiliente (REACT-EU)
Cette proposition fait suite à l'initiative d'investissement en réaction au coronavirus (CRII) et de l'initiative d'investissement+ en réaction au coronavirus (CRII +), qui ont toutes deux modifié les règles relatives aux dépenses des fonds de la politique régionale de l’Union européenne, afin de faciliter la reprise. Cette proposition ouvre le droit à un cofinancement européen des investissements pouvant aller à 100 % jusqu’au 31 décembre 2023; ces investissements pourront notamment soutenir les travailleurs du secteur culturel, grands oubliés des politiques actuelles, ainsi que les infrastructures sociales. Ce sont donc des très bons éléments; je vote en faveur de cette proposition.
Cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027
Je dénonce fermement la logique néolibérale qui a dominé lors des négociations au sujet du Cadre financier pluriannuel 2021-2027, consacrant, une nouvelle fois, un budget de rigueur pour les peuples européens. En votant en faveur de cet accord, le Parlement européen n’est pas à la hauteur de la crise environnementale, sociale et économique que traverse l’Union européenne. En effet, la pandémie de la Covid-19 nous a montré l’inanité absolue des politiques d’austérité et de casse des investissements et services publics. Pour faire face aux urgences écologiques, sanitaires et sociales, nous devons impérativement planifier la bifurcation de notre mode de production, de consommation et d’échange. Cela nécessitera des investissements publics massifs. Le CFP 2021-2027 est un budget dramatiquement faible avec, par exemple, une baisse de 12 % des aides directes aux agriculteurs en comparaison avec le budget 2014-2020. Les nouvelles ressources propres de l’Union sont très insuffisantes par leur ambition et leur montant, en tous les cas elles ne seront absolument pas en mesure de couvrir les remboursements du prétendu plan de relance européen. Encore une fois ce sont les peuples qui devront payer l’addition tandis que les profiteurs de crise s’enrichissent toujours plus. Je vote sans hésitation contre ce budget.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Je dénonce fermement la logique néolibérale qui a dominé lors des négociations au sujet du Cadre financier pluriannuel 2021-2027, consacrant, une nouvelle fois, un budget de rigueur pour les peuples européens. En votant en faveur de cet accord, le Parlement européen n’est pas à la hauteur de la crise environnementale, sociale et économique que traverse l’Union européenne. En effet, la pandémie de la Covid-19 nous a montré l’inanité absolue des politiques d’austérité et de casse des investissements et services publics.Pour faire face aux urgences écologiques, sanitaires et sociales, nous devons impérativement planifier la bifurcation de notre mode de production, de consommation et d’échange. Cela nécessitera des investissements publics massifs. Les nouvelles ressources propres de l’Union sont très insuffisantes par leur ambition et leur montant, en tous les cas elles ne seront absolument pas en mesure de couvrir les remboursements du prétendu plan de relance européen.Encore une fois ce sont les peuples qui devront payer l’addition tandis que les profiteurs de crise s’enrichissent toujours plus. Je vote sans hésitation contre ce budget.
Une nouvelle stratégie européenne en faveur des PME européennes
Ce rapport prend position sur la Stratégie pour les PME de la Commission. Ce texte est typique de la novlangue macroniste par ses appels incessants à libérer les énergies des prétendues « charges administratives » qui pèseraient sur les PME, une focale monomaniaque sur les start-ups agissant dans le domaine des technologies disruptives, et une absence presque totale de toute mention des travailleurs, de leurs droits et des organisations syndicales. Je rejette ce rapport caricatural sans aucune forme d’hésitation.
Résolution sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027, l’accord interinstitutionnel, l’instrument de l’Union européenne pour la relance et le règlement relatif à l’état de droit
Je dénonce fermement la logique néolibérale qui a dominé lors des négociations au sujet du cadre financier pluriannuel 2021-2027, consacrant, une nouvelle fois, un budget de rigueur pour les peuples européens. En votant en faveur de cet accord, le Parlement européen n’est pas à la hauteur de la crise environnementale, sociale et économique que traverse l’Union européenne. En effet, la pandémie de la COVID-19 nous a montré l’inanité absolue des politiques d’austérité et de casse des investissements et services publics. Pour faire face aux urgences écologiques, sanitaires et sociales, nous devons impérativement planifier la bifurcation de notre mode de production, de consommation et d’échange. Cela nécessitera des investissements publics massifs. Le CFP 2021-2027 est un budget dramatiquement faible avec, par exemple, une baisse de 12 % des aides directes aux agriculteurs en comparaison avec le budget 2014-2020. Les nouvelles ressources propres de l’Union sont très insuffisantes par leur ambition et leur montant, en tous les cas elles ne seront absolument pas en mesure de couvrir les remboursements du prétendu plan de relance européen. Cette résolution se félicite de l’adoption de ce budget notoirement insuffisant; je vote donc contre ce texte.
Mise en œuvre du règlement Dublin III
Ce rapport vise à donner la position du Parlement sur les discussions en cours concernant la révision du règlement Dublin III. Toutefois il ne vise pas à proposer ce à quoi ressemblerait un nouveau règlement. En effet, il se concentre uniquement sur la mise en œuvre du règlement actuel. Il dénonce la non application du regroupement familial dans le cadre de transferts, appelle à un meilleur usage de la clause discrétionnaire en sollicitant également l’intérêt supérieur de l’enfant. Malheureusement, le rapport n’appelle pas à la mise en œuvre d’une politique migratoire humaniste, solidaire, raisonnée, réaliste et concertée à l’échelle européenne par l’abandon des accords de Dublin. Je préfère donc m’abstenir sur ce rapport incomplet.
Rapport d'exécution sur la directive sur le retour
Ce rapport tend à garantir le respect par les États membres des droits des personnes en situation irrégulière. Pour cela, le rapport contient une série de recommandations concrètes. Par exemple il est indiqué que la détention n’est jamais dans l’intérêt supérieur de l’enfant et que les enfants ne devraient jamais être détenus, quel que soit leur statut. Néanmoins, ce rapport s’inscrit dans le cadre de la directive Retour qui organise une politique extrêmement répressive et profondément absurde envers les personnes en situation irrégulière, au mépris du devoir d’humanité qui devrait être le nôtre. Je ne souhaite pas cautionner ce cadre et préfère donc m’abstenir.
Modalités de contrôle par les États membres de l'exercice des compétences d'exécution par la Commission: actes d’exécution au niveau du comité d’appel
Ce rapport vise à améliorer les règles des procédures de «comitologie», qui organise le contrôle des États membres sur les actes délégués pris par la Commission. Le système actuel manque de transparence et crée des situations déplorables sur le plan démocratique. En particulier, lorsque les États membres (via leurs «experts») échouent à prendre une décision à la majorité qualifiée, ce qui est arrivé pour des dossiers sensibles comme l’interdiction du glyphosate ou des OGM. Il revient pour l’instant à la Commission de trancher dans le cas où de telles impasses se présentent. Ce rapport propose de modifier ces règles pour éviter ces situations. Il s’agit d’une bonne avancée que je soutiens.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié MON 87751 × MON 87701 × MON 87708 × MON 89788, consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le Parlement peut périodiquement émettre une objection à la volonté de la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de substances et produits dangereux. La variété de soja dont la Commission européenne veut autoriser la commercialisation est résistante au glyphosate, au glufosinate et au dicamba, et produit des protéines insecticides toxiques. Le glyphosate est suspecté d’être cancérogène et toxique pour l’environnement. Le glufosinate est reprotoxique. La résistance à ces insecticides en permet une utilisation massive faisant de ces OGM des produits dangereux pour la santé des consommateurs et pour l’environnement du fait de la présence d’importants résidus. Par ailleurs la production de protéines insecticides toxiques présente un danger pour la biodiversité. Enfin, la culture et l’importation de soja est un facteur massif de déforestation en Amérique du Sud, notamment au Brésil. Je vote donc en faveur de cette objection à sa commercialisation.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 87427 × MON 89034 × MIR162 × MON 87411 ou du maïs génétiquement modifié combinant deux ou trois des événements uniques MON 87427, MON 89034, MIR162 et MON 87411, de produits consistant en ces maïs ou produits à partir de ceux-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le Parlement peut périodiquement émettre une objection à la volonté de la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de substances et produits dangereux. La variété de maïs dont la Commission européenne veut autoriser la commercialisation est résistante au glyphosate, au glufosinate et au dicamba, et produit des protéines insecticides toxiques. Le glyphosate est suspecté d’être cancérogène et toxique pour l’environnement. Le glufosinate est reprotoxique. La résistance à ces insecticides en permet une utilisation massive faisant de ces OGM des produits dangereux pour la santé des consommateurs et pour l’environnement du fait de la présence d’importants résidus. Par ailleurs la production de protéines insecticides toxiques présente un danger pour la biodiversité. Je vote donc en faveur de cette objection à sa commercialisation.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MIR604 (SYN-IR6Ø4-5), consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le Parlement peut périodiquement émettre une objection à la volonté de la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de substances et produits dangereux. La variété de maïs dont la Commission européenne veut autoriser la commercialisation est résistante au glyphosate, au glufosinate et au dicamba, et produit des protéines insecticides toxiques. Le glyphosate est suspecté d’être cancérogène et toxique pour l’environnement. Le glufosinate est reprotoxique. La résistance à ces insecticides en permet une utilisation massive faisant de ces OGM des produits dangereux pour la santé des consommateurs et pour l’environnement, du fait de la présence d’importants résidus. Par ailleurs, la production de protéines insecticides toxiques présente un danger pour la biodiversité. Je vote donc en faveur de cette objection à sa commercialisation.
Le Parlement peut périodiquement émettre une objection à la volonté de la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de substances et produits dangereux. La variété de maïs dont la Commission veut autoriser la commercialisation est résistante au glyphosate, au glufosinate et au dicamba, et produit des protéines insecticides toxiques. Le glyphosate est suspecté d’être cancérogène et toxique pour l’environnement. Le glufosinate est reprotoxique. La résistance à ces insecticides en permet une utilisation massive faisant de ces OGM des produits dangereux pour la santé des consommateurs et pour l’environnement du fait de la présence d’importants résidus. Par ailleurs la production de protéines insecticides toxiques présente un danger pour la biodiversité. Je vote donc en faveur de cette objection à sa commercialisation.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 89034 (MON-89Ø34-3), consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Le Parlement peut périodiquement émettre une objection à la volonté de la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de substances et produits dangereux. La variété de maïs dont la Commission veut autoriser la commercialisation est résistante au glyphosate, au glufosinate et au dicamba, et produit des protéines insecticides toxiques. Le glyphosate est suspecté d’être cancérogène et toxique pour l’environnement. Le glufosinate est reprotoxique. La résistance à ces insecticides en permet une utilisation massive faisant de ces OGM des produits dangereux pour la santé des consommateurs et pour l’environnement du fait de la présence d’importants résidus. Par ailleurs la production de protéines insecticides toxiques présente un danger pour la biodiversité. Je vote donc en faveur de cette objection à sa commercialisation.
Résolution relative à l’initiative citoyenne européenne intitulée «Minority SafePack – Nous sommes un million à signer pour la diversité de l’Europe»
Ce texte donne la position du Parlement suite au succès de l’initiative citoyenne européenne «Minority Safepack – Nous sommes un million à signer pour la diversité de l’Europe». Il s’agit de la cinquième ICE à avoir rempli toutes les conditions nécessaires pour être traitée par la Commission européenne. Cette ICE était notamment soutenue par le gouvernement réactionnaire et nationaliste hongrois (du fait des multiples minorités magyares dans d’autres États membres, notamment en Slovaquie et en Roumanie). Elle demande à l’Union de renforcer les droits des minorités nationales et linguistiques vivant sur son territoire. Je suis évidemment en faveur de l’égalité entre tous les citoyens européens, quelle que soit leur langue natale ou d’expression quotidienne, et je m’oppose à toutes les discriminations qu’ils peuvent subir. Malheureusement ce n’est pas ce que fait ce texte: cette résolution, et l’ICE qu’elle soutient, ne s’intéressent pas à des personnes, des citoyens, mais à des communautés auxquelles elles assignent d’office des personnes et des territoires, ce qui est en réalité une profonde remise en cause de l’égalité entre les citoyens et de l’idéal républicain. Je m’oppose donc à cette résolution et à la vision ethniciste et différencialiste qu’elle promeut.
Une Europe sociale forte pour des transitions justes – communication de la Commission
Ce rapport aborde les défis sociaux et de l’emploi des dix prochaines années et décrit les principales initiatives à prendre à cet égard, en vue du Sommet social de Porto en mai 2021. Il demande notamment la rédaction et l’ajout d’un protocole de progrès social dans les traités, qui donnerait aux droits sociaux le même niveau de priorité et de protection que les libertés économiques dans le marché unique. Il exige également une révision des règles des marchés publics en vue d’en renforcer les clauses sociales afin d’exclure les entreprises avec un passif en matière de respect de la législation du travail. Il demande enfin une révision de la directive sur le travail intérimaire en vue de renforcer les droits et la protection sociale des travailleurs saisonniers et de mettre un terme aux pratiques abusives de sous-traitance, ainsi que pour garantir une responsabilité solidaire générale tout au long de la chaîne de sous-traitance. Je vote sans hésitation en faveur de ce très bon rapport.
Gouvernance d’entreprise durable
Ce rapport soumet de bons éléments à la Commission en vue de la réforme de la Directive 2014/95/UE sur la publication d'informations non financières (le fameux «reporting non-financier» des entreprises) et de la proposition législative sur la gouvernance durable des entreprises prévue au deuxième trimestre 2021, qui traitera notamment des devoirs des dirigeants. Bien que manquant parfois d’ambition, notamment sur les contreparties aux aides publiques, la régulation des dividendes ou la représentation des salariés aux conseils d’administration, ce texte comporte un certain nombre d’avancées que je soutiens. Je vote donc en faveur de ce rapport.
Résolution sur la recommandation du Conseil en matière d’enseignement et de formation professionnels (EFP) en faveur de la compétitivité durable, de l’équité sociale et de la résilience
La formation et l'enseignement professionnels sont absolument essentiels à la réussite de la bifurcation écologique et sociale car nous aurons besoin de travailleurs disposant d’un haut niveau de technicité. Malheureusement ce secteur de l'enseignement est particulièrement touché par la pandémie, étant plus dépendant de la participation physique des personnes en formation. Cette résolution vise donc à proposer des solutions pour soutenir et renforcer ce secteur, notamment en garantissant un financement approprié des politiques de formation et d’enseignement professionnels tant au niveau national qu'européen, en assurant une coopération étroite notamment avec les partenaires sociaux pour la conception et à la mise en œuvre de ces politiques, en mettant en place des politiques de congés-éducation payés conformément aux conventions de l'OIT. Je soutiens donc pleinement cette très bonne résolution et vote en sa faveur.
Capitales européennes de la culture pour les années 2020 à 2033
Ce texte vise modifier la décision n° 445/2014/UE pour acter deux changements.En raison des effets de la crise du coronavirus, la Commission européenne a proposé en août 2020 de donner à Rijeka (Croatie) et Galway (Irlande) la possibilité de prolonger leur année en tant que Capitales européennes de la culture 2020 jusqu'au 30 avril 2021. La Commission a également proposé de reporter l'année où Novi Sad (Serbie) doit accueillir une capitale européenne de la culture de 2021 à 2022 et l'année où Timisoara (Roumanie) et Elefsina (Grèce) porteront le titre de 2021 à 2023. Il s’agit là de mesures rendues nécessaires par l’actuelle pandémie et en soutien aux politiques culturelles de l’Union européenne, je vote donc en leur faveur.
Résolution sur la mise en œuvre de la législation de l’Union européenne relative à l’eau
Cette résolution porte sur la législation européenne sur l’eau, et en particulier sa directive-cadre, qui définit les politiques générales et organise la trentaine de directives sur l’eau. Elle reprend les conclusions du bilan dressé par la Commission européenne sur cette directive-cadre, à savoir qu’elle est adaptée à ses objectifs, mais que si elle donne des résultats incomplets ou insatisfaisants c’est parce qu’elle n’est pas suffisamment bien mise en œuvre par les États, et qu’elle ne dispose pas de financements suffisants. Surtout cette résolution rappelle les demandes formulées par l’initiative citoyenne européenne Right2Water qui demandait la reconnaissance du droit à un accès universel à l’eau et à l’assainissement, et la fin des partenariats public-privé qui détruisent le service public de l’eau. Il s’agit donc d’une très bonne résolution que je soutiens en votant en sa faveur.
Résolution sur la stratégie de l’UE pour l’union de la sécurité
Cette résolution donne la position du Parlement concernant la communication de la Commission sur la stratégie de sécurité de l'Union publiée le 24 juillet 2020. On trouve certes des éléments positifs dans cette résolution comme la nécessité de respecter les droits fondamentaux ou la volonté de mener des études d’impact approfondies. Néanmoins, le texte demeure fort peu critique des dérives sécuritaires et liberticides que nous connaissons depuis de trop nombreuses années au sein de l’Union européenne. Je préfère m’abstenir sur ce texte qui, s’il comporte de bons éléments, ne pose pas un constat reflétant la réalité préoccupante qui est la nôtre.
Résolution sur la nécessité d’une formation du Conseil sur l’égalité des genres
Cette résolution vise à la création d’une formation du Conseil consacrée à l’égalité des genres, puisque les discriminations envers les femmes sont un problème à l’échelle de toute l’Union européenne. Ce texte insiste sur le signal politique fort qu’enverrait la mise en place de rencontres entre les ministres et secrétaires d’État chargés de ces questions. Une telle formation permettrait également de renforcer la cohérence ainsi que la prise en compte de l’égalité des genres dans les stratégies et politiques de l’Union européenne. De plus, il s’agirait de renforcer la coopération entre les États membres et de créer un échange de bonnes pratiques en ce sens. Cette résolution en profite aussi pour faire un état des lieux des discriminations et inégalités qui persistent et sur lesquelles une telle formation pourrait agir. Il s’agit d’une bonne avancée institutionnelle en faveur de l’égalité entre les genres. Je vote donc en faveur de ce texte.
Modifications du règlement intérieur visant à garantir le bon fonctionnement du Parlement dans des circonstances exceptionnelles
Le règlement du Parlement ne contient pas de dispositions spécifiques sur la manière dont le Parlement doit assurer son fonctionnement dans des situations d'urgence telles que la crise de la Covid-19. Les fonctions et responsabilités attribuées par le règlement au Président et aux organes directeurs leur permettent de prendre des décisions sur un grand nombre de questions. Toutefois, pendant la crise Covid-19, un certain nombre de règles ont été suspendues, y compris les droits des députés découlant de ces règles. Afin de garantir la capacité des députés à exercer leur mandat et le bon fonctionnement du Parlement, ce rapport propose un ensemble de règles spécifiques pour les situations d'urgence, qui vise à assurer la sécurité juridique, la transparence et la capacité du Parlement à continuer à travailler pendant une situation de crise, ce qui nécessite une dérogation temporaire aux procédures habituelles du Parlement. Ces nouvelles règles permettent d’assurer la continuité du travail démocratique des députés européens, y compris dans la période actuelle. Je vote donc en leur faveur.
La sécurité du tunnel sous la Manche est gérée par une autorité mise en place par le traité de Canterbury de 1986 et ensuite reprise dans une des directives de 2016 ouvrant le marché ferroviaire. Nous étions dans un cadre communautaire entre deux États membres. Or, avec le Brexit, il est nécessaire de renégocier le cadre existant afin de garantir que l’autorité puisse faire son travail de normes et surveillance. Ce texte autorise la France à négocier un traité bilatéral avec la Grande-Bretagne et donne un statut d’observatrice à la Commission. Je vote en faveur de ce texte.
Résolution sur la stratégie de l’Union relative à l’adaptation au changement climatique
Cette résolution précède la communication de la Commission à propos de sa nouvelle stratégie d’adaptation au changement climatique (la précédente ayant été adoptée en 2013), censée sortir début 2021. Cette stratégie a pour but de préparer les États membres pour atténuer les effets négatifs du changement climatique (montée des eaux, incendies, vagues de chaleur, migrations…). Les solutions proposées sont de plusieurs ordres: solutions fondées sur la nature comme l’augmentation des infrastructures vertes, pour contrer l’impact négatif sur la biodiversité; protection des forêts, mers et océans; cohérence entre les différentes politiques de l’UE; respect des accords mondiaux (Paris, Objectifs de développement durable, Convention sur la diversité biologique…); nécessité d’un financement accru; sensibilisation des décideurs et citoyens; prévision et gestion des catastrophes climatiques… Il s’agit donc d’un texte très complet que je soutiens.
Rapport rédigé au titre de l'article 227, paragraphe 7, du règlement intérieur, sur les délibérations de la commission des pétitions au cours de l'année 2019
Chaque année, la commission des pétitions fait son rapport annuel afin d’analyser les points positifs et négatifs de son travail; il s’agit ici de remarques concernant l’année 2019. Durant cette année, et malgré la suspension des travaux pendant la période électorale, le Parlement européen a reçu 1 357 pétitions contre 1 220 en 2018, soit une augmentation de 11,23 %. Ce rapport contient de bons passages sur la démocratie participative, sur le besoin de transparence et d’accès aux documents, sur la coopération avec la Médiatrice européenne (l’équivalent européen du défenseur des droits), sur les initiatives citoyennes européennes, etc. Il est également lucide sur le faible nombre de pétitions déposées par rapport au nombre de citoyens et sur la méconnaissance qu’ils en ont. Je vote donc en faveur de ce texte.
Accord concernant la coopération en matière de luttecontre la pollution de la mer du Nord par les hydrocarbures et autres substances dangereuses (accord de Bonn): extension des champs d'application matériel etgéographique dudit accord
L’accord concernant la coopération en matière de lutte contre la pollution de la mer du Nord par les hydrocarbures et autres substances dangereuses (accord de Bonn) est un accord régional qui vise à protéger le milieu marin et les intérêts des États côtiers qui sont parties contractantes. Signé en 1969 et complété en 1983, il met l’accent sur la lutte contre la pollution de la mer du Nord et sur la préservation des zones côtières contre les catastrophes maritimes et la pollution de longue durée causée par les navires et les installations au large des côtes. Les parties contractantes à l’accord exercent une surveillance destinée à faciliter la détection de la pollution, la lutte contre celle-ci et la prévention des infractions aux réglementations antipollution. Le présent rapport vise à approuver deux ajouts à l’accord: d’une part, l’élargissement de son champ d’application à la pollution de l’air par les navires; et d’autre part, l’élargissement du champ d’application géographique de l’accord à l’Espagne. Ces deux amendements permettant ainsi d’étendre la protection du milieu marin en mer du Nord. Je vote donc en faveur de ce rapport.
Exemption pour certains indices de référence de taux de change de pays tiers et désignation d'indices de référence de remplacement pour certains indices de référence en cessation
Le Parlement européen vote ici un accord interinstitutionnel sur la révision du règlement de 2016 sur les indices de référence utilisés dans les opérations boursières. Cette révision a pour objectif d'organiser la fin de l’indice de référence londonien, le LIBOR, dont l’abandon a été décidé en 2017 et devrait être définitivement réalisé fin 2021. Pour répondre à l’avenir à de telles évolutions, l'accord propose que la Commission européenne puisse désigner un indice de remplacement en cas de cessation d'un indice de référence. Cette proposition va certes dans le sens d'une plus grande régulation des marchés financiers; toutefois elle s'inscrit dans la poursuite d’une financiarisation désastreuse de l’économie et renforce l’indépendance des marchés vis-à-vis des pouvoirs publics. Pour ces raisons je vote sans états d’âme contre ce texte.
Instrument d’appui technique
L’instrument d’appui technique a pour vocation d’aider les États membres à préparer des réformes qui seront inscrites dans leur plan national de relance post-Covid-19 en conformité avec les priorités retenues par le prétendu plan de relance européen. Ces priorités quelles sont-elles? Un ensemble de mesures de «verdissage» d’un capitalisme tout à fait mortifère, un soutien massif aux grands groupes économiques sans aucune contrepartie sociale ou écologique, des privatisations et des mesures dites «d’assainissement budgétaire», autrement dit des mesures austéritaires. Ce plan de relance européen n’en est pas un et il condamne les peuples européens à des années de souffrance sans rien régler des problèmes de notre temps. Je vote donc contre la mise en œuvre de cet instrument d’appui technique.
Respect des règles du commerce international
L’OMC et ses mécanismes de règlement des différends sont bloqués par les États-Unis d’Amérique qui, dans le même temps, ont adopté un certain nombre de mesures commerciales agressives qui portent atteinte aux intérêts européens en général, et français en particulier. L’Europe ne doit pas rester sans rien faire, sans se défendre et subir le diktat états-unien dans ses relations économiques. Ce règlement devrait permettre à l'Union de réduire les concessions commerciales aux pays tiers qui refusent de conclure de «bonne foi» des différends commerciaux dans le cadre de l'OMC ou d’accords bilatéraux et régionaux. En d’autres termes, l’Union sera désormais en mesure de rendre les coups que lui infligent la puissance nord-américaine. Bien évidemment, j’appelle de mes vœux un autre système commercial, fondé sur la coopération et le codéveloppement, la convergence vers le haut de nos normes fiscales, environnementales et sociales. Mais face aux actes d’agression économique des États-Unis il est urgent que nous réagissions! Je vote donc en faveur de ce règlement.
Mise en œuvre du mandat d'arrêt européen et des procédures de remise entre États membres
En l'absence de réformes législatives visant à renforcer la protection des droits fondamentaux, la Cour de justice de l’Union européenne a réglé certains problèmes propres au mandat d’arrêt européen, notamment en reconnaissant que l'État où se trouve la personne recherchée peut refuser la remise s'il existe des risques de violation des droits fondamentaux dans le pays d'émission. Malheureusement, les grands groupes politiques du Parlement européen ne l’entendaient pas de cette oreille : ces derniers souhaitaient étendre la liste des exceptions à ce principe général, notamment concernant les personnes accusées de « crimes contre l'intégrité constitutionnelle des États membres ». Les exilés politiques catalans sont spécifiquement visés par cette demande du Parlement qui fait suite au fait que certains États membres ont refusé la remise de suspects catalans à l'Espagne. Bien évidemment, il ne m’appartient pas de me prononcer sur le devenir la Généralité de Catalogne par rapport au reste de l’Espagne ; néanmoins je sais une chose : la réponse à cette crise ne pourra être que politique et en aucun cas se trouver dans une persécution judiciaire ! Je déplore cette logique de judiciarisation extrême des différends politiques et me voit donc contraint de voter contre ce texte.
Renforcer le marché unique: l’avenir de la libre circulation des services
Il est des textes où le Parlement européen est la caricature de lui-même. C’est le cas de ce rapport ultralibéral rédigé par un allié danois des macronistes et qui voit dans toute restriction des États pour encadrer les services (professions ; secteurs réglementés ; service d'intérêt économique général, terme européen technocratique pour désigner les services publics) une entrave à la circulation des services et au parachèvement du marché intérieur. Ce rapport liste une série de demandes censées lever ces « entraves » en s’appuyant notamment sur le semestre européen pour définir des objectifs annuels d’ouverture du marché des services. Bref, ce texte est un pur exemple du bréviaire libéral : il faut libérer les énergies en faisant sauter toutes les « charges », les « règlements » etc. Même au fond du trou qu’ils ont eux-mêmes creusé il est fascinant de voir que les libéraux creusent encore. Je vote sans hésitation contre ce texte.
Constituer un héritage politique utile dans la perspective de l’année européenne du patrimoine culturel
Ce rapport d’initiative vise à promouvoir davantage de coopération et de coordination entre les États membres sur la question du patrimoine culturel. Le rapport demande notamment une coopération et une coordination accrues entre les différents programmes, notamment Europe créative, Horizon Europe, Erasmus + et le prochain programme pour l’Europe numérique, qui sont désormais dispersés entre les portefeuilles de différents commissaires européens. Enfin, il demande également un financement accru pour la culture. Il s’agit donc d’un très bon texte, tout particulièrement en cette période si sombre pour le monde de la culture: je vote en sa faveur.
Intelligence artificielle: questions relatives à l’interprétation et l’application du droit international dans la mesure où l’Union est concernée dans les domaines des utilisations civiles et militaires et à l’autorité de l’État en dehors du champ d’application de la justice pénale
Ce rapport vise à intégrer plusieurs principes de droit international public susceptibles d’encadrer le développement de l’intelligence artificielle dans des domaines tels que le militaire, la santé, le transport et la justice. Si ce rapport présente certes des points intéressants, je suis extrêmement préoccupé par la promotion invétérée qu’il fait des systèmes d’armes létaux autonomes (en d’autres termes des armes capables de tuer de leur propre chef, sans réel contrôle humain) et du recours à des entreprises militaires privées... La privatisation et la déshumanisation de l’action militaire sont deux facettes d’un même phénomène dont les deux victimes seront la démocratie et les droits humains. Je redoute le monde terrible que les apprentis sorciers inventent à coup de rapports irréfléchis. Je vote sans hésitation contre ce texte.
Révision des orientations du réseau transeuropéen de transport (RTE-T)
Ce texte porte sur le principal instrument européen de financement des infrastructures de transport. Il s’agit là somme toute d’un rapport assez classique qui demande plus de financement en faveur des infrastructures, de la décarbonation des transports, de l’intermodalité, du fret, du désenclavement des territoires, etc. Bref, je n’ai rien à redire sur le contenu de ce rapport et voterai donc en sa faveur. Je regrette seulement que le même Parlement qui vote un tel texte soit également celui qui a voté toutes les mesures de démantèlement du service public du rail...
Contrôle de l'application du droit de l'Union européenne - 2017, 2018 et 2019
Ce rapport analyse la mise en œuvre du droit européen sur les trois dernières années. Il insiste ainsi sur les insuffisances dans le domaine de la lutte contre la corruption, de la transparence fiscale, de la solidarité dans l'accueil des migrants, de la défense des droits et libertés fondamentales, de la protection de l'environnement et de la mise en œuvre des législations de protection sociale et des travailleurs. Des éléments positifs donc. Malheureusement, ce texte consacre également une logique disciplinaire extrêmement de la construction européenne et en appelle à des sanctions contre tous les États qui dérogeraient à des mesures injustes (par exemple, si la France décidait unilatéralement d’arrêter d’appliquer la directive sur le travail détaché) et fait de la Cour de justice de l’Union européenne la seule instance légitime en matière de droit européen. C’est pourtant ignorer le respect de l’identité constitutionnelle des États membres, reconnu dans les traités, et le droit des juridictions constitutionnelles nationales de les défendre. Je préfère donc m’abstenir sur ce texte.
Mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune - rapport annuel 2020
Ce rapport porte sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Ce texte contient tous les poncifs habituels sur la nécessité d’un élargissement sans aucune forme d’harmonisation sociale et écologique, l’importance primordiale du partenariat transatlantique et des relations avec l’OTAN, l’impératif de conclure l’accord commercial avec le Mercosur etc. Bien évidemment, le rapport énumère la liste consacrée de l’Axe du mal: Russie, Chine et Venezuela. Bien évidemment, pas un mot sur le régime barbare de l’Arabie Saoudite ou sur la tentative de coup d’État aux États-Unis d’Amérique par des groupes d’extrême-droite. Pour compléter, le rapport comporte une demande de réforme du Conseil de sécurité de l’ONU qui envisage l’abandon du droit de veto de ses membres, dont évidemment la France. Je n’ai donc aucune hésitation quant à mon vote sur ce texte: contre.
Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune – rapport annuel 2020
Ce rapport porte sur la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), en d’autres termes la prétendue Europe de la défense qui n’est rien d’autre que l’Europe de la guerre. Il appelle les États membres à augmenter leurs dépenses militaires et à viser un objectif de 2 % du PIB, conformément aux engagements de l’OTAN. Le rapport se félicite de l'opération Atlantic Resolve (c’est-à-dire la présence renforcée de troupes états-uniennes sur le sol européen) et du renforcement des capacités militaires de l'OTAN sur le continent européen. Le rapport se félicite des initiatives de l'Union en matière de développement de ses capacités militaires, telles que la coopération structurée permanente (PESCO) et le futur Fonds européen de défense (FED). Enfin le rapport salue la militarisation continue des frontières de l’Union, notamment vis-à-vis des réfugiés qui s’y trouvent. Je n’ai donc aucune difficulté à voter contre ce texte!
Droits de l’homme et démocratie dans le monde et politique de l’Union européenne en la matière - rapport annuel 2019
Ce rapport est un peu meilleur que celui de l’année dernière. Il couvre de très nombreux points: accès universel aux soins de santé, égalité des genres, justice climatique, droits des peuples autochtones, lutte contre la pénalisation des ONG qui viennent en aide aux migrants, traité contraignant de respect des droits de l’homme par les multinationales, etc. Il comporte malheureusement plusieurs points regrettables, notamment le soutien à l’envoyé spécial à la promotion de la liberté de religion et de conscience en dehors de l’Union (c’est-à-dire un envoyé européen chargé de promouvoir la vision de non-séparation entre les Églises et l’État qui a cours dans les institutions européennes), la promotion de l’Europe de la défense et d’une politique étrangère unique. Enfin, comme chaque année, le principal problème réside dans la première annexe au rapport déterminant une liste de «prisonniers de conscience» visant toujours les même pays (Chine, Russie, Venezuela). Les «alliés» liberticides et criminels des États-Unis d’Amérique, tels que l’Arabe Saoudite ou la Turquie, eux, sont selon ce rapport tout à fait irréprochables. Je préfère m’abstenir sur ce texte partial.
Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) 2014-2020: mesures spécifiques pour lutter contre la crise de la COVID-19
Le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) vise à soutenir les politiques nationales en faveur des personnes en situation de précarité, et, dans le cadre de la stratégie Europe 2020, réduire d’au moins 20 millions le nombre de personnes en situation de pauvreté dans l’Union européenne. Il s’agit donc d’un fonds européen extrêmement important à mes yeux. Par ce texte la Commission propose une modification du règlement établissant le FEAD afin d’accroître les ressources disponibles pour celui-ci et ainsi mieux répondre aux conséquences sociales de la pandémie actuelle. Ainsi il augmente de 58 millions d’euros les ressources pour la lutte contre la pauvreté et entend mieux prendre en compte la féminisation de la pauvreté. Cette proposition est plus que jamais nécessaire. Il faut déclarer au plus vite l’état d’urgence socialr dans l’Union européenne. Le renforcement du FEAD est un premier pas indispensable en ce sens. Je vote donc en faveur de ce texte.
Connectivité et relations UE-Asie
Ce rapport s’appuie sur la communication de la Commission de 2019 visant à renforcer la connectivité entre les continents européen et asiatique. On distingue ainsi deux formes de connectivité: la connectivité dite «dure» (les infrastructures de transport et énergétiques) et la connectivité dite «légère» (les échanges étudiants, culturels etc.) En soi, il n’y a rien de dérangeant à vouloir renforcer les infrastructures et liens nous liant avec les pays asiatiques. Par ailleurs, ce rapport prend bien en compte l’urgence écologique en de nombreux points. Malheureusement, ce texte défend les accords de libre-échange, tel que celui conclu l’année dernière avec le Vietnam, au motif qu’ils favoriseraient la connectivité UE-Asie... Enfin, ce rapport salue l’existence du réseau Blue Dot, équivalent états-unien des nouvelles routes de la soie chinoises, participant ainsi à la dangereuse polarisation en Asie entre la Chine d’un côté et les États-Unis de l’autre. Je regrette profondément la mention de ces points dans ce texte et préfère donc m’abstenir.
Plus de poissons dans les océans? Mesures en faveur de la reconstitution des stocks au-dessus du niveau de rendement maximal durable (RMD), notamment les zones de reconstitution des stocks de poissons et les zones marines protégées
Les océans, la biodiversité et les écosystèmes marins vont extrêmement mal. L’état des stocks halieutiques au niveau mondial est particulièrement préoccupant, du fait de la surpêche, de la pollution (notamment au plastique) et des effets du changement climatique, et ce depuis de nombreuses années. Ce rapport d’initiative entend proposer plusieurs solutions en vue de réformer la Politique commune de la pêche (PCP) aux fins d’une exploitation plus durable des ressources halieutiques, permettant la préservation et la restauration des écosystèmes et de la biodiversité marines. Dans l’ensemble il s’agit d’un bon rapport qui appelle à modifier les totaux admissibles de capture (TAC), et à les fixer selon des données scientifiques renforcées en vue de garantir une reconstitution des stocks halieutiques au-delà du rendement maximal durable (RMD). Le rapport critique également l’emploi de certaines techniques de pêche absolument désastreuses pour les écosystèmes telles que les dispositifs de concentration de poissons (DCP), demande la mise en place d’un réseau d’aires marines protégées devant couvrir 30% de la superficie marine de l’Union et appelle à un soutien spécifique en faveur de la pêche artisanale et de la petite pêche côtière. Je soutiens donc pleinement ce texte.
Accès à un logement décent et abordable pour tous
Ce rapport examine les problèmes rencontrés dans l’exercice effectif du droit à un logement dans l’Union, et propose des mesures pour y remédier. Ainsi, il demande la constitution et la défense partout dans l’Union de services publics du logement, un renforcement des investissements pour construire des logements sociaux, la reconnaissance d’une trêve hivernale paneuropéenne, fixe un objectif de fin du sans-abrisme d’ici 2030, critique la gentrification et touristification de quartiers entiers, etc. Il s’agit donc d’un rapport extrêmement positif et complet que je soutiens sans aucune hésitation !
Droit à la déconnexion
Ce rapport d’initiative législative appelle la Commission à présenter un projet de directive s’inspirant de celui se trouvant en annexe du rapport, et qui établirait un droit à la déconnexion pour tous les travailleurs européens. Dans la période actuelle la reconnaissance d’un tel droit serait une conquête sociale de toute première importance: la généralisation du télétravail, l’omniprésence des réseaux de communication mêlant vie privée et vie professionnelle ont conduit à une intensification extrême du rythme de travail, source d’épuisement physique et mentale. Malheureusement, le groupe social-démocrate a fait le choix de céder au chantage de la droite et a déposé sur ce texte un amendement ajournant l’éventuelle entrée en vigueur de ce droit de trois ans au moins. En d’autres termes, le groupe social-démocrate reconnaît formellement ce droit pour mieux l’enterrer concrètement. En accord avec l’ensemble des forces syndicales européennes je dénonce ce coup de force contre les travailleurs et rejette ce texte vidé de sa substance.
Résolution sur la réforme de la liste des paradis fiscaux de l’Union européenne
Cette résolution est le premier dossier de la sous-commission des affaires fiscales du Parlement européen. Il s'agit d'une proposition de résolution sur la réforme de la liste européenne des paradis fiscaux. La liste actuelle n’a aucune crédibilité puisqu’elle ne contient que 12 États ou territoires et qui ne sont d’ailleurs pas les pires paradis fiscaux. Il est donc urgent de réformer la manière dont cette liste est constituée !Cette résolution va dans le bon sens et est ambitieuse puisqu’elle critique la liste actuelle et inclut des recommandations en matière de sanctions. Malheureusement, la résolution reconnaît l'existence de paradis fiscaux au sein de l'Union mais ne les cite pas nommément, les macronistes et les groupes de droite ayant rejeté cette demande portée par ma camarade Manon Aubry. Toutefois, cette résolution est déjà extrêmement ambitieuse en l'état, c’est pourquoi je vote en sa faveur.
Résolution sur l’atténuation des conséquences des tremblements de terre en Croatie
Cette résolution décrit les 4 tremblements de terre qui ont frappé la Croatie tout au long de l’année 2020 et exprime sa solidarité envers la population et les autorités. Pour rappel, un tremblement de terre a frappé la ville de Zagreb et les comtés de Zagreb et Krapina-Zagorje le 22 mars 2020 et trois ont frappé le comté de Sisak-Moslavina, les 28 et 29 décembre 2020. Les plus récents ont pratiquement détruit la ville de Petrinja et ont également fortement affecté les villes voisines ainsi que les comtés de Zagreb et de Karlovac. Les conséquences de ces tremblements de terres sont terribles : une dizaine de morts, plus de 50 personnes blessées, des milliers de bâtiments endommagés et des milliards d'euros de dégâts. En tout, plus de 70 000 personnes sont directement touchées.Cette résolution appelle de toute urgence l’Union européenne à renforcer son soutien financier et matériel envers le peuple croate. Je ne peux que voter en faveur de cette résolution.
La perspective de genre pendant la crise de la COVID-19 et la période de l'après-crise
Ce rapport se penche sur les aspects de la crise de la COVID-19 et de ses conséquences propres aux femmes. En effet, cette crise a touché différemment les femmes et les hommes et a accru nombre d’inégalités et a révélé l’ampleur des lacunes existantes en ce qui concerne l’égalité de genre et les droits des femmes. Ce texte fait ainsi un bilan quasi-exhaustif des aspects sanitaires de la crise et de leur impact selon leur genre: mise en danger des travailleurs essentiels qui sont majoritairement des femmes, aggravation de l’écart de salaire et de pension, explosion des violences sexistes (violences domestiques, cyberviolences, risques accrus pour les personnes LGBTI...), détérioration de la situation des familles monoparentales etc. Il s’agit donc d’un rapport extrêmement complet que je soutiens sans réserve.
La stratégie de l'Union en matière d'égalité entre les femmes et les hommes
Ce rapport vise à donner la position du Parlement européen sur la Stratégie en faveur de l’égalité hommes-femmes pour 2020-2025 que la Commission a présentée en mars dernier. Il n’hésite pas à porter une vision critique, en demandant notamment des objectifs précis associés à un calendrier. Ce texte aborde la situation des femmes dans une très large diversité de sujets, avec un accent particulier sur la dimension sociale et l’emploi. Ce rapport contient de très bons passages sur la dimension intersectionnelle des discriminations, sur l’égalité salariale et de pension ainsi que sur la nécessité de les augmenter, sur l’impact de la fiscalité par exemple lié à la précarité menstruelle, sur la définition du viol qui doit être liée à l’absence de consentement, etc. Je n’ai donc aucune difficulté à voter en faveur de ce très bon texte.
Résorber le fossé numérique entre les femmes et les hommes: la participation des femmes à l'économie numérique
Ce rapport se penche sur la façon dont le numérique affecte la vie des Européennes, créant de nouvelles possibilités mais aussi de très nombreux défis que les politiques de ces dernières décennies n’ont pas réussi à régler. Les femmes sont ainsi très largement sous-représentées dans les métiers des technologies de l’information et de la communication, les écarts de salaires y sont plus importants qu’ailleurs et les stéréotypes sexistes sont encore très largement présents dans ce domaine. De plus, s’ajoutent désormais les changements portés par la crise de la COVID-19 et liés au numérique, non seulement dans le monde du travail et de l’éducation, mais aussi dans la vie privée. Il s’agit dans l’ensemble d’un très bon rapport que je n’ai aucune difficulté à soutenir.
Contrôle de l'acquisition et de la détention d'armes. Codification
La première version de la directive sur l’acquisition et la détention d’armes a été adoptée en 1991. Depuis lors elle a été modifiée deux fois : par la directive 2008/51/CE, et par la directive 2017/853. Or lorsqu’un acte législatif original fait l’objet de modifications par des actes ultérieurs, comme c’est le cas ici, les dispositions en vigueur se retrouvent «éparpillées» dans les différents actes. La procédure de codification vise à y remédier en rassemblant l’acte d’origine et les modifications ultérieures dans un seul et même texte. C’est ce dont il s’agit ici. Je vote en faveur de cette mesure améliorant la lisibilité de cet acte juridique.
Facilité pour la reprise et la résilience
Le plan de relance européen adopté en juillet, avec ses 312,5 milliards d'euros de subventions et 360 milliards d'euros de prêts, est bien loin des 2 000 milliards jugés nécessaires par le commissaire français Thierry Breton et demandés par le Parlement européen. Ces montants sont notoirement insuffisants tandis que la part importante de prêts, plutôt que de subventions, viendront alourdir le fardeau de la dette pour les peuples européens. Fardeau qui sera encore empiré par le fait qu’en l’absence de ressources propres suffisantes les montants levés par la Commission européenne pour financer ce plan de relance devront être remboursés par les États membres. Cet impératif de remboursement de la dette contractée pour financer ce plan servira à justifier une nouvelle vague de réformes austéritaires qui seront promues dans le cadre du Semestre européen, dont l’exécution des recommandations est un préalable nécessaire au versement des fonds européens... Il s’agit là d’une bien mauvaise affaire pour les peuples européens. Je ne souhaite néanmoins pas empêcher le versement rapide des fonds aux régions les plus affectées, notamment en Espagne et Italie, et m’abstiendrai donc sur ce texte.
Banque centrale européenne - rapport annuel 2020
Ce rapport exprime l’avis du Parlement sur la politique menée par la Banque centrale européenne au cours de l’année 2020. En dépit la triple crise sanitaire, sociale et économique, ce rapport se refuse à formuler des propositions audacieuses en matière de politique monétaire, préférant psalmodier le mantra de l’indépendance de la BCE et de la sacrosainte stabilité des prix. Le Parlement semble confirmer, par un tel rapport, être dénué de tout lien avec le monde réel. Heureusement la BCE n’a pas eu le dogmatisme forcené du Parlement dans son action au cours de l’année dernière. Néanmoins, une réforme radicale et démocratique de la BCE demeure plus que jamais nécessaire. L’indépendance de la BCE doit cesser, cette dernière doit soutenir les politiques économiques, sociales et écologiques des États membres, et être capable de leur prêter directement! Bref, tout l’inverse de ce que préconise ce rapport. Je vote donc sans hésitation contre ce dernier.
Nouveau plan d’action en faveur d’une économie circulaire
La crise écologique interroge l’ensemble de notre mode de production, de consommation et d’échange. Ce dernier repose sur une surexploitation des écosystèmes et des êtres humains et engendre une surproduction de déchets faisant de notre civilisation une civilisation du déchet selon de nombreux auteurs. L’économie circulaire peut être porteuse d’une profonde mise à jour de notre système. Au plus immédiat, elle se propose de résoudre la question de nos montagnes de déchet. Plus largement, elle interroge notre mode de consommation et pose des questions relatives à la définition de ce que devraient être nos besoins nécessaires et désirables. Bien évidemment, transformer notre mode de consommation ne peut pas se faire sans transformer radicalement nos procès de productions industriels en vue de faire des biens plus durables. Réponse au plan présenté l’année dernière par la Commission, ce rapport appelle à un nouveau modèle économique respectant les neuf limites planétaires, ce qui est conforme avec la proposition de la France insoumise d’instaurer une règle verte. Ce rapport insiste également sur la nécessité non seulement de recycler mais surtout de prévenir la création de déchets, et demande la reconnaissance effective du droit à la réparation. Je soutiens donc sans hésitation ce rapport!
Mise en oeuvre de la directive 2011/36/UE concernant la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène ainsi que la protection des victimes
Ce rapport vise à évaluer en détail la mise en œuvre de la directive 2011/36/UE organisant la lutte contre la traite des êtres humains. Ce rapport formule des recommandations contre ce phénomène ainsi que la protection des victimes. Je regrette que ce rapport ne se saisisse pas de l’opportunité d’exiger une plus grande responsabilité juridique de ceux bénéficiant sciemment ou non de la traite des êtres humains et ne prenne pas suffisamment en compte les difficultés des victimes. Toutefois, ce rapport soulève de nombreux points structurants de la traite des êtres humains à l’heure actuelle, notamment sur la dimension de genre, l'exploitation sexuelle, l'exploitation au travail, l'impact des nouvelles technologies, la protection des victimes et le lien avec la problématique migratoire. Je vote donc en faveur de ce rapport, tout en déplorant son manque d’audace sur certains points.
Rapport sur la mise en œuvre de l’article 43 de la directive 2013/32/UE relative à des procédures communes pour l’octroi et le retrait de la protection internationale
Ce rapport porte sur la mise en œuvre actuelle des procédures à la frontière par les États membres, prévues comme possibilité par l’article 43 de la directive «procédures d’asile». L’objectif principal du rapport est de pointer du doigt les lacunes actuelles ainsi que les problèmes liés à un filtrage préalable à la frontière, notamment en vue des négociations à venir pour le Pacte sur la migration et l’asile présenté par la Commission européenne en septembre 2020. En effet, les procédures à la frontière sont une pièce maîtresse dans l’architecture du plan de la Commission qui les justifie en arguant de leur efficacité et de leur justice en réduisant les délais de traitement. Ce rapport montre la sordide réalité qui se cache derrière le discours officiel de la Commission. À travers une analyse critique de l’utilisation actuelle de la procédure aux frontières par les États membres, ce texte met en lumière les nombreuses atteintes aux droits fondamentaux que l’obligation d’une telle procédure engendrerait. Je salue donc ce rapport, juste et nécessaire, et voterai en sa faveur.
Ce rapport fait le point sur l’application du règlement (CE) n° 1049/2001 datant du 30 mai 2001 relatif à l'accès du public aux documents pour la période 2016-2018. Il formule une critique extrêmement vive du manque de transparence de la Commission et du Conseil, dont le dernier exemple en date concerne les contrats négociés par la Commission avec les laboratoires pharmaceutiques. Les contrats conclus entre la Commission et les laboratoires ne sont pas tous publiés. Seuls certains députés européens peuvent avoir accès à ces contrats, à certaines plages horaires uniquement. Les députés doivent signer une clause de confidentialité pour pouvoir consulter les contrats. Cerise sur le gâteau les contrats ont des disposions entières qui sont censurées. A l’occasion du vote sur ce texte ma camarade Anne-Sophie Pelletier a réussi à faire adopter un amendement demandant à la Commission de garantir «l’accès du public à tous les accords d’achat anticipé, sous leur forme complète, conclus entre l’Union et des entreprises privées dans le domaine de la santé, en particulier lors de la commande de vaccins». C’est une très belle victoire! Je vote donc en faveur de ce rapport!
Réduire les inégalités, avec une attention particulière à la pauvreté des travailleurs
Alors qu’à l’heure actuelle, 95 millions d’Européens sont en risque de pauvreté et 7 travailleurs sur 10 payés au salaire minimum ont du mal à joindre les deux bouts chaque mois, ce rapport aurait été une belle occasion d’appeler à décréter l’état d’urgence sociale dans l’Union et de proposer des mesures immédiates pour combattre le fléau de la pauvreté au travail. Malheureusement, et bien que le rapport comporte de nombreux éléments positifs, il ne fait rien de tout cela et, pire encore, valorise les conditions d’exploitation des travailleurs des plateformes et des travailleurs détachés comme pouvant être «positives» pour l’intégration sur le marché du travail... Je suis donc profondément déçu par ce texte et ne m’abstiens que par égard aux éléments positifs par ailleurs présents tels que la nécessité de renforcer les services publics et les systèmes de sécurité sociale.
Résolution sur l'incidence de la COVID-19 sur la jeunesse et le sport
Cette résolution insiste pour soutenir les organisations sportives et la jeunesse en cette période de pandémie, en mobilisant les plans de relance, les fonds structurels et les programmes de jeunesse. Le texte demande notamment de soutenir des «emplois de qualité et de rémunération décentes» pour les jeunes. Il invite à ne pas négliger l’enseignement en présentiel tout en développant les compétences numériques des jeunes. Enfin, il demande un plan d’action de l’Union dédié au sport, en insistant notamment sur le sport amateur et les petits clubs qui fournissent des bienfaits évidents à la société. Il s’agit d’un très bon texte que je soutiens.
Afin de favoriser l’entrée de nouveaux concurrents sur le marché aérien, un règlement de 1993 obligeait les compagnies détentrices de créneaux à les utiliser à au moins 80 % de leurs capacités, sous peine de devoir remettre ces créneaux aux enchères. Ces créneaux, souvent situés sur les horaires les plus demandés (tels que les vols du matin) sont généralement entre les mains des compagnies historiques, et très convoités. Au début de l’épidémie de Covid-19, plusieurs compagnies se sont retrouvées dans l’obligation de faire voler à vide leurs avions sous peine de perdre ces créneaux. Pour faire cesser cette aberration, l’Union a adopté une suspension de ces règles sur le calcul de l’utilisation des créneaux du 1er février 2021 au 27 mars 2027. La première suspension arrivant bientôt à terme, cette nouvelle proposition oblige cette fois-ci les compagnies à utiliser les créneaux horaires à hauteur de 50 % (au lieu de 80 %) sous peine de perdre ces créneaux. Ces 50 % sont accompagnés de multiples exceptions qui rendent ce seuil acceptables par les compagnies historiques et les organisations syndicales du secteur. Je soutiens donc cette mesure.
Cette proposition législative vise à étendre de 6 à 7 mois les certifications qui devaient arriver à échéance entre le 1er septembre 2020 et le 30 avril 2021, accordées aux entreprises, matériels et personnels du secteur des transports, afin que trains, camions et bateaux puissent circuler malgré les mesures restrictives prises pour lutter contre le Covid-19 qui compliquent l’obtention ou le respect de ces formalités administratives. Il s’agit d’une mesure nécessaire en la période actuelle et je la soutiens donc sans aucune réserve.
Rapport annuel sur la mise en œuvre de l’accord d’association entre l'Union européenne et l'Ukraine
Le Parlement européen a un certain talent pour rédiger des textes absolument caricaturaux dans le domaine des relations internationales. Ce rapport donnant la position du Parlement sur l’accord d’association conclu avec l’Ukraine en 2014 en est un exemple presque chimiquement pur. Le rapport tresse des louanges à la relation transatlantique, à l’OTAN, voue aux gémonies le diable russe, exulte à l’idée d’un accord de libre-échange entre l’Ukraine et l’Union et trépigne d’impatience devant la perspective d’une adhésion de l’Ukraine à l’Union et à l’OTAN... Le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie, qui divise le pays en son propre sein, mériterait un débat sérieux, respectueux de la complexité extrême de la situation, plutôt que ce regrettable pamphlet. Je vote donc sans hésitation contre ce rapport.
Résolution sur la communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions sur une stratégie européenne en matière de compétences en faveur de la compétitivité durable, de l’équité sociale et de la résilience
La Commission a présenté en juillet 2020 sa nouvelle Stratégie européenne en matière de compétences, qui vient remplacer celle de 2016. Il s’agit d’un programme quinquennal qui pose des objectifs quantitatifs en matière d’apprentissage/formation, et 12 initiatives phares. Parmi les objectifs fixés l’on trouve ceux de porter la part des adultes entre 25 et 64 ans ayant participé à une offre d’apprentissage au cours des 12 derniers mois à 50% (contre 38% en 2016) et la part des 16-74 ans qui disposent de compétences numériques basiques à 70% (contre 56% en 2019). Ce rapport entend donner la position du Parlement à réponse à cette initiative de la Commission. Le rapport fixe ainsi des objectifs de calendrier et appelle à mettre les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs, notamment par une meilleure coordination avec les organisations syndicales et un renforcement de l’enseignement professionnel. Je n’ai donc aucune difficulté pour soutenir ce texte.
Résolution sur la sûreté de la centrale nucléaire d’Ostrovets (Biélorussie)
La centrale nucléaire à Ostrovets, en Biélorussie, à 50 kilomètres seulement de Vilnius, dont elle pompe l’eau potable pour son refroidissement, menace l’Europe tout entière d’une réédition de la catastrophe de Tchernobyl. Après des demandes répétées à la Biélorussie, le Groupement européen des autorités de sûreté nucléaire (ENSREG) a fini par être autorisé à se rendre sur place en février prochain et a confirmé l’existence de nombreuses lacunes. Rappelons que dès le lendemain de son inauguration, en novembre 2020, cette centrale a dû être mise à l’arrêt. Au-delà de la situation immédiate à laquelle nous sommes confrontés, la centrale d’Ostrovets nous invite à réfléchir sur la direction que nous voulons prendre alors que nous sommes à la croisée des chemins. Il est temps de planifier, avec les salariés du secteur, le démantèlement du parc nucléaire et le passage à une Europe 100 % renouvelables. Cette résolution s’alarme de la situation de cette centrale en des termes justes, c’est une bonne base de départ. Je vote donc en faveur de ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le Yémen est confronté à une guerre civile qui oppose depuis 2014 les rebelles chiites Houthis au gouvernement d’Abdrabbo Mansour Hadi, élu en 2012 à la suite de la révolution yéménite et du départ du président Ali Abdallah Saleh. Le conflit s’est aggravé en mars 2015 avec l’intervention d’une coalition menée par l’Arabie saoudite. Il s’agit actuellement de la pire crise humanitaire au monde, puisque ce sont plus de 22 millions de personnes - soit les trois quarts de la population - qui ont besoin d’aide et de protection humanitaires selon l’ONU. Le pays est notamment confronté à la plus grande famine que le monde ait connue depuis des décennies. Cette résolution demande à toutes les parties au conflit d’engager immédiatement des négociations, et de remplir leurs obligations pour faciliter le passage rapide de l’aide humanitaire et l’accès sans entrave aux installations médicales. Surtout cette résolution appelle à une interdiction, à l’échelle de l’Union, de l’exportation de toute forme d’équipement de sécurité aux membres de la coalition, y compris l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Je ne peux que soutenir cette résolution et espère que la France saura jouer son rôle pour mettre un terme à ce conflit.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le gouvernement démocratiquement élu du Myanmar a fait l’objet d’un coup d’État mené par l’armée le 1er février 2021. Si je n’ai pas une grande sympathie pour Aung San Suu Kyi du fait de son inaction devant le génocide perpétré par l’armée à l’encontre des Rohingya, minorité musulmane persécutée depuis de trop nombreuses années, je ne peux que fermement condamner ce coup de force de la junte militaire. Cette résolution demande à la Commission et aux États membres de prendre toutes les mesures nécessaires contre les autorités militaires, notamment par la suspension des préférences commerciales dont bénéficie le Myanmar. Le Parlement exige que l’armée respecte le résultat des élections démocratiques de novembre 2020, rétablisse sans délai le gouvernement civil, mette fin à l’état d’urgence et permette à tous les parlementaires élus d’exercer leur mandat afin de restaurer l’ordre constitutionnel et les normes démocratiques. Enfin, la résolution demande la libération immédiate et sans condition du président Win Myint, de Aung San Suu Kyi, des militants, moines et journalistes arrêtés uniquement pour avoir exprimé leur opposition. Je soutiens pleinement cette résolution et espère que le peuple du Myanmar réussira à chasser la junte militaire qui l’opprime depuis trop longtemps.
Résolution sur les enjeux à venir pour les droits des femmes en Europe, plus de 25 ans après la déclaration et le programme d’action de Beijing
La quatrième Conférence mondiale sur les femmes s’est tenue à Beijing en 1995. Réunissant plus de 6 000 délégués gouvernementaux et 4 000 ONG, elle a permis l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing en faveur de l’égalité entre les genres qui constitue encore aujourd’hui le programme mondial le plus complet sur cette question. Toutefois, en dépit d’avancées importantes pour les droits des filles et des femmes dans le monde, les progrès sont encore loin des objectifs fixés à cette époque. Cette résolution du Parlement s’inscrit dans la continuité de ce constat. Cette résolution exige ainsi une prise en compte systématique des questions de genre dans les domaines d’action et programmes financés par l’Union, dénonce fermement les menaces pesant sur les droits des femmes dans plusieurs États membres, comme la Pologne et sa loi anti-avortement, demande à la Commission et aux États membres d’élaborer et de mettre en œuvre un ensemble d’actions et des plans concrets, assortis d’un financement approprié, reposant sur les douze domaines de préoccupation définis par le Programme d’action de Beijing etc. Il s’agit donc d’une résolution extrêmement complète que je soutiens sans réserve.
Programme InvestEU
Le plan InvestEU est le successeur du plan Juncker. Comme son prédécesseur, ce plan est un artifice financier: les montants annoncés sont des montants anticipés sur l’effet levier que les sommes et garanties avancées par l’Union européenne permettraient d’entraîner de la part des investisseurs privés. Le plan Juncker avait été un échec retentissant. Il n’en ira pas autrement pour InvestEU. Il faut un réel plan de bifurcation écologique et sociale pour l’Union européenne en libérant les États du fardeau de la dette par son annulation par la Banque centrale européenne. La BCE doit pouvoir prêter directement aux États et ces derniers doivent pouvoir accorder des aides d’État à l’ensemble des secteurs stratégiques. Tout plan qui ne reposerait pas sur ces éléments est condamné à n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. Néanmoins, des améliorations ayant été adoptées au cours des négociations sur ce programme, notamment en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité, et ne souhaitant pas leur faire obstacle, je m’abstiens sur ce texte.
Programme d'action de l'Union dans le domaine de la santé pour la période 2021-2027 (programme "EU4Health")
Le 28 mai 2020, la Commission a présenté un nouveau programme «EU4Health» pour 2021-2027 dans le cadre du plan de relance. Il s’agit du quatrième programme de santé de l’Union, qui est bien sûr transformé par la crise épidémique que traverse actuellement le continent. Son but est de mettre en place des systèmes de santé résilients dans l’Union en s’attaquant aux menaces transfrontalières pour la santé, en rendant les médicaments disponibles et abordables, en augmentant les ressources humaines et médicales et en renforçant la continuité des soins grâce au numérique. Nous devons ici voter sur la version de ce programme suite aux négociations avec le Conseil et la Commission. Cette version du programme est beaucoup plus ambitieuse et mieux dotée que la précédente (le budget a été multiplié par 13!) et vise à garantir que les systèmes de santé européens puissent faire face plus efficacement à de pandémies. Il s’attache en outre à promouvoir la prévention, à réduire les inégalités d’accès à la santé, à lutter contre le cancer, à lutter contre les pénuries de médicaments, etc. Je vote donc sans hésitation en faveur de ce texte.
Vers un mécanisme européen d’ajustement des émissions de carbone aux frontières compatible avec l’OMC
Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières vise à prévenir les fuites carbones (c’est-à-dire la relocalisation d’activités productives européennes vers des États tiers où la règlementation climatique et environnementale, notamment la tarification carbone est moindre, entraînant ainsi une hausse du volume global d’émissions) en s’assurant que les importateurs payent un « prix carbone » identique à celui des producteurs européens. Un tel mécanisme pourrait constituer le premier jalon d’un véritable protectionnisme écologique et solidaire aux frontières de l’Union européenne. Malheureusement, le mécanisme proposé n’est pas une taxe carbone et ne planifie pas la réduction de nos émissions importées ; au lieu de cela, il crée une extension du marché carbone de l’Union européenne ! Or ce marché est une faillite complète ! Pire encore, à l’initiative de la droite du Parlement européen, les droits à polluer à titre gratuit (les allocations gratuites de quotas d’émissions) sont maintenus ! Le mécanisme proposé est donc incapable de répondre à l’urgence écologique puisqu’il repose entièrement sur un système qui organise l’impunité des pollueurs sans même vraiment protéger les travailleurs de nos industries, puisqu’il refuse de favoriser les productions les plus proches géographiquement. Je vote donc à regret contre ce texte.
Coopération administrative dans le domaine fiscal
L’objectif de la révision de la directive sur la coopération administrative dans le domaine de la fiscalité est d’étendre les règles européennes de transparence fiscale aux plateformes numériques. Malheureusement dans le domaine de fiscalité, le Parlement européen n’est que consulté sur la proposition de modification de la directive. Ce rapport va dans la bonne direction en proposant de mieux financer la coopération fiscale, d’augmenter la transparence publique vis à vis des échanges d’information et de faciliter la coopération entre États membres en matière de contrôles fiscaux. Je vote donc en sa faveur.
Devoir de vigilance et responsabilité des entreprises
Ce rapport propose la mise en place d'une obligation pour les entreprises (européennes ou non) de mettre en œuvre toutes les mesures proportionnées et adéquates pour identifier, prévenir, faire cesser et atténuer les effets des violations des droits humains, atteintes à l'environnement et faits de corruption dans leurs chaines de valeurs. À cela s'ajoute une série d'obligations sur la publication d'une stratégie de vigilance, d'une cartographie de la chaine de valeur, de consultations avec les parties prenantes, et de mise en place de mécanismes d'alertes internes. Le texte prévoir de lourdes sanctions administratives (amendes, exclusion des marchés et aides publiques, interdictions d'importations, etc.) et une possibilité de recours civils devant les cours européennes contre la société mère, dans des conditions favorables aux victimes. Ce rapport constitue une nette avancée contre l’impunité des multinationales et est une très belle victoire de ma camarade Manon Aubry ! Je vote donc sans hésitation en faveur de ce texte
Mise en oeuvre du règlement (UE) n° 305/2011 établissant des conditions harmonisées de commercialisation pour les produits de construction
Ce rapport vise à examiner la mise en œuvre du règlement (UE) n° 305/2011 établissant des conditions harmonisées de commercialisation pour les produits de construction («RPC»). Ce règlement sur les produits de construction a été adopté en 2011 et vise à assurer la libre circulation des produits de construction sur le marché intérieur. La création et l'adaptation de normes harmonisées pour les produits de construction se trouvent actuellement dans une impasse. En raison d'un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (C-613/14 - "James Elliot"), la poursuite du développement de normes harmonisées est bloquée. En réponse à ces blocages, le rapport souligne la nécessité globale d'une bifurcation vers une économie durable et circulaire dans l'approvisionnement, la fabrication, la réutilisation et le recyclage des produits de construction tout en soulignant la nécessité d'améliorer la durabilité des produits de construction et la disponibilité des produits renouvelables sur le marché. Je vote sans difficulté en faveur de ce rapport.
Mise en œuvre de la directive 2000/78/CE du Conseil portant création d'un cadre général en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail à la lumière de la CNUDPH
Ce rapport est une première dans l’histoire du Parlement, puisqu’il est écrit en « texte simplifié » (c’est-à-dire que le rapport comporte une série de petits paragraphes explicatifs accompagnés de pictogrammes explicatifs) afin de le rendre intelligible à toutes et tous. Il s’agit là d’un geste symbolique important puisque ce rapport est consacré au cadre général en faveur de l’égalité de traitement en matière d'emploi et de travail à la lumière de la Convention des Nations unies relatives aux droits des personnes handicapées (CNUDPH). Ce rapport invite la Commission et les États membres à harmoniser la définition du handicap, ceci afin d’assurer la reconnaissance mutuelle du statut de personne handicapée dans les États membres, afin de garantir la libre circulation et la jouissance de leurs droits. Le rapport exige également une pleine et entière application du droit du travail et des droits sociaux en faveur des travailleurs en situation de handicap. Je soutiens donc sans réserve ce texte en faveur de l’égalité des droits.
Contrôle des pêches
Le système de contrôle des activités de pêche fait partie intégrante des mécanismes de la politique commune de la pêche (PCP) visant à assurer une exploitation durable des stocks. Les contrôles permettent notamment de vérifier l’application systématique de l’obligation de débarquement et de lutter contre la pêche illicite, non-régulée et non-réglementée mais aussi d’assurer la traçabilité des produits de la pêche, tout au long de la chaine d’approvisionnement. Le système de contrôle actuel repose sur des règlements adoptés avant la réforme de la PCP de 2013. La Commission a présenté en 2018 une proposition mettant à jour le texte à la lumière de l’évolution des technologies et pour tenir compte de la règle sur l’obligation de débarquement (fin des rejets de poissons) et visant à mieux faire respecter les règles de la PCP. La proposition de la Commission allait globalement dans le bon sens. Malheureusement le Parlement a adopté un texte désastreux : pour ne prendre qu’un seul exemple, les marges de tolérance adoptées dans la déclaration des captures reviennent de fait à ce que 40% des captures ne soient pas déclarées, voire 50% pour le thon ! Je me vois donc contraint de voter contre ce texte !
Résolution sur le règlement d’exécution (UE) 2021/52 de la Commission du 22 janvier 2021 modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la période d’approbation des substances actives «benfluraline», «dimoxystrobine», «fluazinam», «flutolanil», «mécoprop-P», «mépiquat», «métirame», «oxamyl» et «pyraclostrobine»
La dimoxystrobine est une substance active commercialisée depuis octobre 2006. Elle est utilisée comme fongicide dans les céréales, les légumes et le gazon et est autorisée dans 15 États membres. Sa période d’approbation devait prendre fin en 2016. Mais au lieu d’être réévaluée, comme le prescrit le règlement correspondant, elle a simplement été prolongée à plusieurs reprises, au motif que l’évaluation a été retardée pour des raisons indépendantes de la volonté des demandeurs, et que l’autorisation risquait d’expirer avant qu’une décision n’ait été prise. Or la dimoxystrobine est un perturbateur endocrinien ! Je m’oppose donc résolument à ce nouveau projet de prolongation de sa mise sur le marché ! Je vote donc en faveur de cette objection du Parlement européen !
Résolution sur le projet de décision d'exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du coton génétiquement modifié GHB614 × T304-40 × GHB119, consistant en ce coton ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) n° 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Bayer a introduit en 2014 une demande d’autorisation de mise sur le marché des denrées à base de coton GM GHB614 × T304-40 × GHB119, approuvée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments en 2018. La Commission est en train d’adopter un acte d’exécution rendant effective l’autorisation de mise sur le marché. La consommation de coton concerne les animaux mais aussi les humains, via l’huile de coton, dans des sauces, pâtes à tartiner, etc. Cette variété de coton génétiquement modifiée est rendu résistante au glyphosate, au glufosinate et produit des protéines insecticides, ce qui cause le plus souvent une plus grande quantité résiduelle de ces produits. Le glufosinate est reprotoxique et son utilisation est interdite dans l'UE ; le glyphosate est une substance cancérogène ; les protéines insecticides détruisent des populations d'insectes dans les pays où sont cultivés les produits. Je m’oppose évidemment à la mise sur le marché d’un tel OGM et vote donc en faveur de cette objection du Parlement européen.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MZIR098 (SYN-ØØØ98-3), consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Syngenta a introduit en 2017 une demande d’autorisation de mise sur le marché des denrées à base de maïs GM MZIR098 (SYN-ØØØ98-3), approuvée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments en 2020. La Commission est en train d’adopter un acte d’exécution rendant effective l’autorisation de mise sur le marché. Cette variété de maïs génétiquement modifiée est rendu résistante au glufosinate et produit des protéines insecticides, ce qui cause le plus souvent une plus grande quantité résiduelle de ces produits. Le glufosinate est reprotoxique et son utilisation est interdite dans l'UE ; les protéines insecticides détruisent des populations d'insectes dans les pays où sont cultivés les produits. Je m’oppose évidemment à la mise sur le marché d’un tel OGM et vote donc en faveur de cette objection du Parlement européen.
Activités du Médiateur européen – rapport annuel 2019
La Médiatrice européenne présente son rapport de bilan en début d’année sur l’année qui vient de s’écouler. Ce rapport prend position sur celui de 2019. Emily O’Reilly a été réélue le 18 décembre 2019. Le Médiateur européen est élu par le Parlement européen pour 5 ans renouvelable en début de mandature. La médiatrice peut procéder aux enquêtes qu’elle estime justifiées, soit de sa propre initiative soit sur la base de plaintes émanant de tout citoyen de l'Union ou de toute personne physique ou morale résidant dans l'Union au sujet de cas de mauvaise administration dans les institutions, organes ou organismes de l'Union sauf si les faits allégués font ou ont fait l’objet d’une procédure juridictionnelle. Ce rapport se félicite de l’excellent travail de l’actuelle médiatrice. Je ne peux donc que voter en sa faveur.
Semestre européen pour la coordination des politiques économiques: stratégie annuelle pour une croissance durable 2021
Le semestre européen est l’instrument par lequel la Commission européenne s’est arrogée un pouvoir de contrôle absolument antidémocratique sur les budgets des États membres et a procédé à une casse méthodique des services publics, des droits et conquis sociaux. Je rappelle ainsi le criminel affaiblissement de nos systèmes de santé publique par l’obsession mortifère de la Commission européenne pour la baisse des dépenses publiques : ainsi, entre 2011 et 2018, la Commission européenne a recommandé 63 fois aux États membres de privatiser certains pans du secteur de la santé ou de réduire les dépenses publiques en matière de santé ! Avec ce rapport, le Parlement confirme posséder le même sinistre dogmatisme que la Commission puisqu’il exige un retour aux politiques d'austérité après la crise ! Payer la dette : voilà le seul horizon que proposent la Commission et le Parlement aux peuples européens ! Je rejette sans aucune hésitation ce rapport !
Semestre européen pour la coordination des politiques économiques: aspects liés à l'emploi et à la politique sociale dans la stratégie annuelle 2021 pour une croissance durable
Ce rapport constitue la réaction du Parlement à la stratégie annuelle publiée par la Commission à l’automne, et fournit une orientation stratégique quant à la mise en œuvre de la Facilité pour la reprise et la résilience, c’est-à-dire le plan de relance de l’Union européenne. Ce rapport critique le semestre dans son fonctionnement jusqu’à présent et demande sa réforme dans un sens plus social, en intégrant notamment une série d’indicateurs sociaux. Ce rapport contient d’autres éléments intéressants tels un appel à agir contre l’évitement fiscal et à faire le maximum pour lutter contre la fraude fiscale et l’évasion fiscale et pour lutter efficacement contre les pratiques fiscales dommageables adoptées par certains États membres. Pour ces raisons, je vote en faveur de ce rapport en espérant qu’il sera suivi d’effets.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cela fait maintenant dix ans que dure le tragique conflit syrien. Par cette résolution le Parlement européenne constate avec inquiétude l’impasse diplomatique persistante et l’absence de progrès pour trouver une issue politique à ce conflit. La résolution condamne fermement toutes les atrocités et violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international perpétrées par l’ensemble des parties au conflit et demande la libération des 130 000 prisonniers politiques arbitrairement détenus par le régime depuis le début du conflit. Surtout, le Parlement exhorte la communauté internationale à répondre d’urgence aux besoins humanitaires sans précédent du peuple syrien à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie. Je soutiens cette résolution en espérant que l’on trouve enfin une solution négociée à ce conflit permettant de mettre fin à la voix des armes et d’offrir une perspective de reconstruction au peuple syrien dans un pays démocratique libéré de toute ingérence étrangère et du fléau du djihadisme.
Résolution sur la déclaration de l’Union européenne en tant que zone de liberté pour les personnes LGBTIQ
Depuis le retour du parti de droite réactionnaire au pouvoir, la situation des personnes LGBTI en Pologne n’a eu de cesse de se dégrader, tout particulièrement avec l’émergence des zones dites «libres de LGBTI». Ce mouvement a commencé en juillet 2019, lorsque le journal Gazeta Polska, l’un des principaux journaux du pays et soutien au gouvernement polonais du PiS, distribuait des autocollants «zone libre de LGBTI». Depuis lors, ce sont 94 communes polonaises qui se sont déclarées zones libres, dans lesquelles les entreprises peuvent refuser de servir des personnes LGBTI au motif que cela ne respecterait pas leur liberté de conscience religieuse. Depuis, la situation n’a cessé de se dégrader et concerne notamment cinq voïvodies (l’équivalent de nos régions); c’est désormais environ le tiers de la population polonaise qui vit dans des «zones libres de LGBTI». En contrepied à ce phénomène, le Parlement a décidé de déclarer l’Union européenne zone de liberté pour les personnes LGBTI. Je ne peux que soutenir cet engagement symbolique en faveur d’une Europe de l’égalité effective des droits.
Résolution sur les droits de l’enfant dans la perspective de la stratégie de l’Union européenne sur les droits de l’enfant
Dans deux semaines, la Commission européenne doit présenter une nouvelle stratégie européenne sur les droits de l’enfant. Par cette résolution, le Parlement européen exprime l’ensemble de ses attentes sur le sujet. Il s’agit d’un texte extrêmement complet, demandant des objectifs concrets de la part de la Commission et des États membres pour éradiquer la pauvreté des enfants, leur garantir un accès adéquat aux soins de santé, assurer la protection des enfants migrants et renforcer la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination subies par les enfants, notamment les violences physique, sexuelle, économique et psychologique. La résolution demande également aux États membres de prendre des mesures pour prévenir le décrochage scolaire et renforcer les capacités des effectifs des services sociaux. Je soutiens donc bien évidemment cet excellent texte.
Mesures d'exécution du système des ressources propres de l'Union européenne
Cet ensemble de textes vise à renforcer les ressources propres de l’Union européenne, tout particulièrement la nouvelle ressource propre taxant le plastique. Il s’agit là d’une nécessité absolue en vue de diminuer le fardeau budgétaire qui pèse sur des États contributeurs nets comme la France, notamment pour assurer le remboursement du plan de relance européen, et financer un budget européen à la hauteur des urgences climatique, environnementale et sociale. Je soutiens donc cet ensemble de textes.
Donner forme à la politique d’éducation numérique
Ce rapport demande de réduire les inégalités de compétences numériques au sein des États membres et entre les États membres. Il invite également à développer de façon plus inclusive les outils pédagogiques numérique tout en maintenant que l’éducation en présentiel doit rester la norme. Victoire symbolique: il reconnaît que le semestre européen a conduit à des coupes budgétaires alors même que les investissements dans l’éducation devraient être préservés. Le rapport insiste également sur l’importance des «solutions libres et ouvertes, la réutilisation du contenu dans le domaine public». Enfin, le rapport invite à promouvoir les jeunes filles dans les carrières scientifiques. Je n’ai donc aucune difficulté à soutenir ce texte relativement complet sur le sujet.
Les effets des déchets marins sur la pêche
Ce rapport porte sur un sujet majeur: la pollution des mers et des océans. Notre mode de production, de consommation et d’échange asphyxie l’océan global par les tonnes de plastique et les engrais chimiques qui y sont rejetés. Il est urgent d’agir afin de préserver les écosystèmes marins et les populations qui vivent de la culture artisanale de la mer. À ce titre, ce rapport reprend de nombreux éléments que j’ai proposés par le biais d’amendements: la dénonciation de l’immense pollution résultant de l’industrie du tabac; un appel à agir contre la crise d’asphyxie des océans; une alerte sur le haut niveau de pollution de la mer Méditerranée; enfin, une demande de lancer une coopération de tous les États riverains pour dépolluer notre mer commune. Je soutiens donc sans réserve ce très bon rapport.
Politique de cohésion et stratégies régionales en matière d’environnement dans la lutte contre le changement climatique
Cette résolution souligne le rôle de la politique de cohésion dans la lutte contre le changement climatique. Elle insiste sur l’importance qu’il y a à respecter les engagements pris par l’Union dans le cadre du pacte vert européen pour mettre en œuvre l’accord de Paris et les objectifs de développement durable, en pleine conformité avec la future taxonomie et le principe de «ne pas nuire significativement». Elle invite notamment les autorités de gestion de la politique de cohésion à systématiquement prendre les impératifs de protection des écosystèmes, d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique. Surtout, elle exige la suppression progressive des investissements publics et privés dans les industries hautement polluantes et nuisibles et dans les énergies fossiles. Il s’agit donc dans l’ensemble d’un bon texte que je n’ai aucune difficulté à soutenir.
Une stratégie européenne pour les données
Les données occupent une place de plus en plus cruciale au stade actuel du mode de production capitaliste. Il est impératif de garantir une pleine protection des droits des travailleurs en matière de données, assurer la confidentialité et le contrôle des données de santé par les citoyens eux-mêmes, prévenir tout dommage aux grands équilibres écosystémiques du fait du développement de l’économie des données et, enfin, assurer une taxation adéquate des profits colossaux générés par nos données et intégralement captés par les grandes entreprises du numérique. J’ai porté des propositions en ce sens dans les amendements que j’ai défendu au cours des négociations. Ce rapport va dans le bon sens puisqu’il demande une meilleure protection des travailleurs, en liaison avec leurs organisations syndicales, une interdiction pour les acteurs marchands comme les assurances d’accéder aux données de santé des citoyens, et une réduction de l’empreinte écologie de ce secteur bien loin d’être immatériel. Je le soutiens donc sans difficulté.
Cadre général pour la titrisation et cadre spécifique pour les titrisations simples, transparentes et standardisées, afin de favoriser la reprise après la pandémie de COVID-19
En parallèle à la proposition de révision du règlement sur les exigences de fonds propres, la Commission souhaite modifier en profondeur le cadre général pour la titrisation afin de faciliter le recours par les banques à certaines opérations de titrisation. Une telle modification permettrait de contourner artificiellement les exigences européennes de fonds propres. En d’autres termes, la Commission organise directement le contournement des règles européennes, prenant prétexte de la crise sanitaire. Cette proposition scandaleuse est dangereuse: elle servira à alimenter la spéculation toxique, l’instabilité inhérente aux marchés financiers et ainsi à préparer la prochaine crise financière. Je rejette sans hésitation cette proposition folle d’une Commission aux ordres de la finance.
Modification du règlement (UE) nº 575/2013 en ce qui concerne les ajustements à apporter au cadre relatif à la titrisation afin de soutenir la reprise économique en réponse à la crise de la COVID-19
Cette modification proposée par la Commission européenne du règlement sur les exigences de fonds propres change les règles en matière de fonds propres pour s’adapter à la modification du cadre général pour la titrisation. Il s’agit en fait de faciliter le recours par les banques à certaines opérations de titrisation qui permettent de contourner artificiellement les exigences européennes de fonds propres. La Commission organise directement le contournement des règles européennes, prenant prétexte de la crise sanitaire. Cette proposition scandaleuse est dangereuse: elle servira à alimenter la spéculation toxique, l’instabilité inhérente aux marchés financiers et ainsi à préparer la prochaine crise financière. Je rejette sans hésitation cette proposition folle d’une Commission aux ordres de la finance.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte porte le contrôle de l’exportation de biens et de technologies qui ont une application civile légitime et/ou aussi potentiellement militaire, ce que l’on appelle plus communément les biens à double usage. Il s’agit plus précisément d’une refonte d’un règlement de 2009. Le texte final proposé comprend un certain nombre de nouvelles extensions importantes du champ d’application, des clarifications, des mécanismes de contrôle, de coopération. Surtout, le règlement modifié accroît le contrôle et la transparence des exportations de biens à double usage. Il s’agit donc d’une avancée dans la bonne direction. Je la soutiens par conséquent et resterai particulièrement attentif à son application.
Mise en œuvre de la directive 2009/81/CE relative aux appels d'offre dans les domaines de la défense et de la sécurité et de la directive 2009/43/CE relative aux transferts de produits liés à la défense
L’objectif du présent rapport est d’informer le Parlement sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des deux directives suivantes: la directive 2009/81/CE (directive sur les marchés publics de défense) et la directive 2009/43/CE (directive sur les transferts). Ces directives organisent un marché public européen de la défense qui, en réalité, constitue le complément nécessaire à l’Europe de la défense, nom officiel de l’Europe de la guerre. Je rejette fermement cette perspective d’une Europe guerrière, à la remorque des États-Unis d’Amérique et de leurs entreprises belliqueuses! Je rejette donc ce rapport qui se félicite de ces développements!
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’Union européenne est connue pour le strict contrôle budgétaire et économique qu’elle exerce sur ses États membres, les réformes néolibérales qu’elle impose sous menace de sanctions, et son intransigeance envers le moindre État qui aurait le malheur de vouloir désobéir au joug de l’austérité. En revanche, en matière de respect des droits humains, aucune réforme n’est demandée, aucune sanction n’est appliquée et les violations de ces droits peuvent prospérer en tout impunité. La situation en Pologne et les attaques incessantes contre les droits des femmes et des personnes LGBTI en sont une tragique illustration. En dépit de toutes ces attaques contre l’égalité, le gouvernement polonais continue à être l’un des principaux bénéficiaires des fonds européens. L’année dernière l’Union européenne s’est dotée d’un règlement conditionnant l’accès aux fonds européens au respect de l’état de droit. Malheureusement, suite à un chantage de la Hongrie et de la Pologne sur le plan de relance européen, l’Allemagne et la France ont fait le choix de la lâcheté et ont cédé: le nouveau mécanisme «état de droit» se voit retardé et limité dans son application! Cette résolution dénonce cette lâcheté et demande une pleine application du nouveau mécanisme. Je la soutiens sans hésitation.
Mise à disposition des ressources propres fondées sur l’assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés, sur le système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne et sur les déchets d’emballages en plastique non recyclés ainsi que mesures visant à faire face aux besoins de trésorerie
Cet ensemble de textes vise à renforcer les ressources propres de l’Union européenne, tout particulièrement la nouvelle ressource propre taxant le plastique. Il s’agit là d’une nécessité absolue en vue de diminuer le fardeau budgétaire qui pèse sur des États contributeurs nets comme la France, notamment pour assurer le remboursement du plan de relance européen, et financer un budget européen à la hauteur des urgences climatique, environnementale et sociale. Je soutiens donc cet ensemble de textes.
Perception des ressources propres provenant de la taxe sur la valeur ajoutée
Cet ensemble de texte vise à renforcer les ressources propres de l’Union européenne, ici les ressources propres appuyées sur la TVA. Il s’agit là d’une nécessité absolue en vue de diminuer le fardeau budgétaire qui pèse sur des États contributeurs nets comme la France, notamment pour assurer le remboursement du plan de relance européen, et financer un budget européen à la hauteur des urgences climatique, environnementale et sociale. Je soutiens donc cet ensemble de texte.
Orientations pour le budget 2022 - section III
Tous les ans, le Parlement européen adopte un rapport sur ses attentes concernant les grandes orientations budgétaires de l’Union européenne. Il s’agit donc du rapport de 2021 sur le budget de 2022. Ce texte est globalement médiocre : certes, il contient quelques avancées positives en matière climatique et environnementale, mais n’est pas à la hauteur de l’urgence sociale et surtout continue à soutenir le projet insensé d’une prétendue Europe de la défense, en réalité d’une Europe de la guerre. Je ne peux pas soutenir un pareil manque de clairvoyance du Parlement, mais eu égard aux quelques éléments positifs, je fais le choix de m’abstenir.
Mise en oeuvre des directives sur la qualité de l'air ambiant: directive 2004/107/CE et directive 2008/50/CE
Ce rapport analyse les lacunes du cadre de qualité de l'air de l'UE, en particulier les deux directives qui en forment le premier pilier (qualité de l'air ambiant), et formule des recommandations aux États membres et à la Commission pour améliorer la qualité de l'air en Europe et dans le monde. La pollution est en effet responsable de 400 000 morts dans l'UE chaque année, sans parler des dégâts sur les espaces naturels. Je tiens à rappeler que la France est régulièrement condamnée pour son non-respect des directives sur la qualité de l’air, preuve supplémentaire de l’indifférence complète des macronistes envers les questions écologiques et sanitaires. Le rapport propose notamment de mettre à jour les normes de qualité de l'air de l'UE en les alignant sur les recommandations de l'OMS, et en intégrant les polluants non réglementés ayant des incidences importantes sur la santé. Il s’agit d’un très bon rapport dans l’ensemble que je soutiens sans aucune difficulté.
Une nouvelle stratégie UE-Afrique – un partenariat pour un développement durable et inclusif
Il faut savoir que le Parlement européen permet à une commission parlementaire de donner un «avis» à une autre commission sur un sujet sur lequel elle est compétente. En l’occurrence, j’étais le rapporteur de l’opinion de la commission de l’agriculture sur ce rapport de la commission du développement sur la nouvelle stratégie de la Commission européenne pour les relations UE-Afrique. Le rapport final reprend les éléments principaux de mon opinion: il reconnaît explicitement que le continent africain est en situation de dépendance alimentaire du fait des importations en provenance de l’Union, et appelle à de nouveaux accords commerciaux qui consacrent le droit à la souveraineté alimentaire de l’Afrique et avec des obligations contraignantes pour protéger les petits producteurs locaux. Le texte contient des éléments extrêmement intéressants sur le droit à l’eau et à l’assainissement, la protection de la biodiversité dans le plein respect des droits des peuples autochtones, la dénonciation du pillage des ressources halieutiques, l’annulation de la dette des pays africains et la défense des droits humains. Je soutiens ce rapport en espérant que la Commission le traduise par des faits et ainsi mette fin à la relation de prédation de l’Europe vers le continent africain.
Mise en place d’une stratégie de l’Union pour un tourisme durable
Le secteur du tourisme a été lourdement touché par les mesures de restrictions des déplacements liées au Covid-19. Je rappelle que ce secteur emploie 22,6 millions des personnes à travers l’Union, soit près de 11,2 % des emplois européens. L’on estime que 6 millions d’emplois sont en danger, notamment dans les PME et entreprises familiales (90 % du secteur) qui font face à de gros problèmes de trésorerie. Si le tourisme reste une source importante d’activité économique et d’emplois, notamment pour certaines régions qui peuvent cumuler les handicaps (périphérie/enclavement, retard de développement), la question de la durabilité de pratiques pré-Covid doit être posée (tourisme de masse, bétonisation, transport aérien, croisières). Ce texte arrive à conjuguer les deux préoccupations: sauver les emplois menacés et en même temps inviter à la réinvention de toute la filière à l’aune de l’urgence climatique et environnementale. Je salue cette position qui se rapproche de l’écologie populaire que je défends. Je soutiens donc ce rapport.
Renforcement du rôle international de l’euro
La Commission et la Banque centrale européenne (BCE) ont commencé à entonner une litanie sur le «renforcement du rôle international de l'euro». Cette priorité est née du sentiment que l'euro n'est pas à la hauteur de son potentiel en tant que rival du dollar et qu'il a en fait perdu du terrain ces dernières années au profit du dollar et du yuan. Ce rapport est la contribution du Parlement à cette chorale. Le rapport est au final un simple exercice de soutien à la construction de l'Union des marchés de capitaux. L’accent est uniquement mis sur les marchés financiers et sur la manière dont ils pourraient bénéficier d'un rôle plus fort de l'euro au niveau international. Il n’est jamais fait mention de l’urgence sociale et écologique et encore de la nécessaire révision des traités afin de mettre un terme à l’absurde indépendance et au mandat austéritaire de la BCE. Je vote sans hésitation contre ce rapport néfaste.
Résolution concernant le rapport d’évaluation de la Commission sur la mise en œuvre du règlement général sur la protection des données deux ans après son entrée en application
Au plus tard le 25 mai 2020 et tous les quatre ans par la suite, la Commission présente au Parlement européen et au Conseil un rapport sur l'évaluation et le réexamen du règlement général sur la protection des données (RGPD). Ce rapport pointe la faiblesse de la mise en œuvre du règlement plutôt que sur une réforme. Il dénonce les pratiques commerciales qui ne respectent pas les conditions de consentement et rappelle l’utilisation abusive de l’intérêt légitime des entreprises comme motif de traitement des données. En outre, l’une des principales préoccupations concerne l’utilisation insuffisante du mécanisme de cohérence du Comité européen de la protection des données (qui comprend des Autorités de protection des données) afin d'éviter des approches et des décisions incohérentes de la part des différentes autorités. Il s’agit dans l’ensemble d’un rapport complet et lucide sur les insuffisances du RGPD. Je le soutiens donc sans difficulté.
Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur l'Albanie
Ce rapport étudie l’évolution de la situation de l’Albanie, dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne. Il souligne ainsi que des efforts ont été faits en matière de défense des droits humains, d’état de droit, mais surtout pour l’amélioration du système démocratique en général et rappelle que des progrès doivent encore être effectués sur les droits des minorités, des femmes, des LGBTI ou encore la lutte contre la corruption. Malheureusement, le rapport fait l’impasse sur un point crucial: il ne saurait y avoir une nouvelle vague d’adhésions à l’Union européenne sans une harmonisation vers le haut préalable de nos normes sociales, environnementales et fiscales. Sinon nous ne ferons que perpétuer indéfiniment le cercle du dumping et la mise en concurrence généralisée des peuples européens. Je m’abstiens donc sur ce rapport.
Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur le Kosovo
La déclaration d’indépendance de la région autonome du Kosovo il y a plus de dix ans a été faite sous pression des États-Unis d’Amérique afin de servir leurs intérêts géopolitiques et en pleine violation de la constitution serbe et des engagements de la communauté internationale à respecter l’intégrité territoriale de la Serbie. Ce rapport souhaite de tout cœur voir à terme le Kosovo rejoindre l’Union européenne en tant que futur État membre. Il appelle par conséquent tous les États membres à reconnaître l’indépendance proclamée de la région. Cela, je ne saurais en aucun cas l’accepter. Il est essentiel de trouver une solution politique négociée, respectueuse de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du droit constitutionnel de la Serbie, et garantissant la pleine et entière autonomie de la région et le respect des droits des populations serbe et albanaise qui y vivent. Plus généralement, il est temps de convoquer une grande conférence européenne sur les frontières afin de régler tous les conflits territoriaux hérités de l’effondrement du bloc des démocraties populaires et de l’essor des mouvements régionalistes. Ce rapport ne va pas dans le sens d’une solution négociée et respectueuse de la Serbie. Je vote donc contre ce texte.
Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur la Macédoine du Nord
Ce rapport étudie l’évolution de la situation de la Macédoine du Nord, dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne. Il souligne ainsi que des efforts ont été faits en matière de défense des droits humains, de l’État de droit, mais surtout pour l’amélioration du système démocratique en général et rappelle que des progrès doivent encore être effectués sur les droits des minorités, des femmes, des personnes LGBTI ou encore la lutte contre la corruption. Malheureusement, le rapport fait l’impasse sur un point crucial : il ne saurait y avoir une nouvelle vague d’adhésions à l’Union européenne sans une harmonisation vers le haut préalable de nos normes sociales, environnementales et fiscales. Sinon nous ne ferons que perpétuer indéfiniment le cercle du dumping et la mise en concurrence généralisée des peuples européens. Je m’abstiens donc sur ce rapport.
Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur la Serbie
Ce rapport étudie l’évolution de la situation de la Serbie, dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne. Il salue les efforts constants des gouvernements serbes vers la mise en conformité avec ce que l’on appelle l’acquis du droit de l’Union européenne. Malheureusement, le rapport fait l’impasse sur un point crucial : il ne saurait y avoir une nouvelle vague d’adhésions à l’Union européenne sans une harmonisation vers le haut préalable de nos normes sociales, environnementales et fiscales. Sinon nous ne ferons que perpétuer indéfiniment le cercle du dumping et la mise en concurrence généralisée des peuples européens. Je m’abstiens donc sur ce rapport.
Accord UE/Norvège: modification des concessions pour l’ensemble des contingents tarifaires de la liste CLXXV de l’UE après le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne
Suite au départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire d’assurer une nouvelle répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec les autres membres de l'OMC. Il s'agit en l’occurrence ici de la Norvège, ce n'est que le début de la liste de nos partenaires avec lesquels nous allons conclure ces ajustements. Ce réajustement, voté à l'unanimité, vise à éviter les litiges juridiques, et est sans modification spécifique des volumes des contingents tarifaires. L'objectif est de maintenir autant que possible les contingents préexistants. Je n’ai aucune raison de m’opposer à cet ajustement technique et vote donc en sa faveur.
Accord de partenariat volontaire UE/Honduras: application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux de produits du bois vers l’UE
L’Union européenne a conclu un accord commercial avec le Honduras, en tant que pays producteur de bois, pour protéger et réglementer le secteur forestier et ouvrir le marché européen, pour mieux contrôler la chaîne d'approvisionnement et garantir l'indépendance des contrôles afin d'accorder des licences d'exportation conformément au règlement européen sur le bois. Cette démarche s'inscrit dans le cadre des objectifs d'amélioration de la gouvernance durable des forêts que s’est officiellement fixé l’Union. Néanmoins, la situation politique actuelle du pays est très préoccupante. Depuis juillet 2018, date de la signature de l'accord de partenariat volontaire, plus de 20 militants des droits environnementaux et des peuples autochtones ont été tués. De nombreux projets miniers ont été attribués dans des conditions peu claires. Dans ces conditions, les éléments de confiance ne sont pas assez forts pour justifier une mise en œuvre efficace et transparente de cet accord commercial. C'est pourquoi je préfère ne pas approuver la conclusion de cet accord et de la résolution qui l’accompagne.
Rapport d'exécution sur les aspects liés à la sécurité routière du paquet «contrôle technique»
Si ce rapport reconnaît que la mise en œuvre, depuis 2018, des règles européennes en matière de contrôle technique a permis d'améliorer la qualité des contrôles techniques périodiques, contribuant ainsi à la sécurité routière, il pointe du doigt le maintien de limites importantes. Le rapport s’inquiète ainsi de la baisse du nombre de contrôles techniques des véhicules commerciaux et de la réduction des budgets nationaux consacrés à l'application de la sécurité routière et appelle les États membres à intensifier leurs efforts afin d'atteindre l'objectif de 5 % de contrôles minimums sur les véhicules immatriculés sur leur territoire, conformément aux engagements pris en 2018. Il y a urgence à agir : en 2019, près de 22 800 personnes ont trouvé la mort sur les routes et quelque 135 000 ont été grièvement blessées, des chiffres en baisse certes de 23 % depuis 2010, mais bien loin de l’objectif initial, qui était de réduire ces nombres de moitié entre 2010 et 2020. Je vote donc en faveur de ce texte en espérant qu’il sera suivi d’effets.
Résolution sur les résidus chimiques dans la mer Baltique, sur la base des pétitions n° 1328/2019 et 0406/2020
À l’issue de la Seconde guerre mondiale, les vainqueurs décident en 1945 à la conférence de Potsdam de détruire les munitions chimiques des belligérants, notamment les tonnes d’armes produites par l’Allemagne nazie, en les immergeant dans des étendues d’eau. Au total, l’on estime à près de trois milliards de tonnes d’armes, chimiques et conventionnelles, qui auraient été coulées en mer du Nord et en Baltique. Or avec le temps l’oxydation fait son œuvre sur ces armes jetées en mer. Ainsi, les tonneaux et les douilles rouillent, libérant peu à peu leurs substances toxiques: ypérite (gaz moutarde), arsenic, phosgène, chloropicrine… Il s’agit d’une véritable bombe à retardement avec des conséquences écologiques potentiellement désastreuses. En effet, selon l’Institut océanographique de Moscou, il suffirait qu’un sixième de ces substances s’échappent dans la Baltique pour éradiquer toute forme de vie sous-marine pendant un siècle. Cette résolution porte sur ce problème très grave mais ne liste aucune proposition d’action ou de recherche complémentaires et se contente de demander l’implication de l’OTAN, dont on a du mal à saisir la plus-value écologique et scientifique. Cette résolution répond si mal à ce problème que je préfère m’abstenir.
Programme-cadre pour la recherche et l’innovation «Horizon Europe» 2021–2027
Neuvième programme-cadre de l’Union pour la recherche et l’innovation, Horizon Europe succède pour la période 2021-2027 au programme Horizon 2020. Doté d’un budget total de 95,5 milliards d’euros à prix constants (le Parlement demandait initialement 120 milliards), Horizon Europe repose sur trois piliers: 1) Excellence scientifique; 2) Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne; 3) Europe innovante. Je suis globalement satisfait de l’issue des négociations interinstitutionnelles, mais le programme prévoit un soutien particulièrement bienvenu en faveur de la recherche fondamentale, des sciences humaines, des PME et pour réduire les écarts de rémunération entre chercheurs au niveau européen. Par ailleurs, les négociations ont apporté des garanties en matière de «respect des droits de humains» dans le cadre des accords d’association et de coopération internationale. Je vote donc en faveur de ce texte.
Institut européen d’innovation et de technologie (EIT). Refonte
L'Institut européen d’innovation et de technologie (IEIT) est un organe indépendant basé à Budapest, créé par un règlement du Conseil et du Parlement européen de mars 2008, afin d’être pleinement intégré au programme-cadre Horizon 2020. Son objectif est de renforcer les liens entre recherche, innovation, enseignement supérieur et entreprises au moyen de Communautés de la Connaissance et de l’Innovation (CCI). Les CCI regroupent des universités, des organismes de recherche, des entreprises publiques ou privées, des institutions financières, des collectivités régionales et locales. Elles forment la structure de l’'IEIT aux côtés du comité directeur. Le comité directeur est chargé de sélectionner les établissements d'enseignement supérieur, les organismes de recherche, les entreprises et les autres parties prenantes aux CCI. Pour adapter l’IEIT au programme-cadre Horizon Europe succédant à Horizon 2020, la Commission a proposé en juillet 2019 une révision du règlement établissant l’IEIT. C’est sur l’accord obtenu en négociations interinstitutionnelles sur ce règlement que je suis amené à me prononcer. Le compromis interinstitutionnel sur ce sujet me convient dans l’ensemble, et je salue l’action de la rapportrice de ce texte, ma camarade Marisa Matias. Je vote donc en faveur de ce texte.
Institut européen d’innovation et de technologie (EIT): programme stratégique d’innovation 2021-2027
L'Institut européen d’innovation et de technologie (IEIT) est un organe indépendant basé à Budapest, créé par un règlement du Conseil et du Parlement européen de mars 2008, afin d’être pleinement intégré au programme-cadre Horizon 2020. Son objectif est de renforcer les liens entre recherche, innovation, enseignement supérieur et entreprises au moyen de Communautés de la Connaissance et de l’Innovation (CCI). Pour adapter l’IEIT au programme-cadre Horizon Europe succédant à Horizon 2020, la Commission a proposé en juillet 2019 une révision du règlement établissant l’IEIT. En complément de ce cadre législatif révisé, les co-législateurs ont arrêté le nouveau programme stratégique d'innovation (PSI) de l’IEIT. Celui-ci exige, entre autres, des CCI qu’elles deviennent plus inclusives et plus transparentes, et clarifie les relations de l’IEIT avec les CCI après la fin des accords de partenariat. Le nouveau PSI prévoit une procédure simplifiée pour le lancement d'une nouvelle CCI en 2022 ou 2023 dans les domaines culturel et créatif et d'une autre consacrée à l'eau, aux secteurs et écosystèmes marins et maritimes en 2026. Je soutiens dans les grandes lignes ce PSI et vote donc en faveur de ce texte.
Mécanisme de protection civile de l’Union
Le mécanisme de protection civile de l’Union européenne permet de coordonner et de compléter l'action des États membres dans le domaine de la protection civile pour prévenir, préparer et répondre aux catastrophes naturelles et d'origine humaine à l'intérieur et à l'extérieur de l'Union (incendies, pandémies, etc.) par du prêt de matériel ou de personnel. Le cadre législatif adopté à l’issue des négociations interinstitutionnelles vise à renforcer le mécanisme afin de garantir que l'Union et ses États membres soient mieux préparés à répondre aux urgences à grande échelle telles que la pandémie actuelle: renforcement de la planification, amélioration des stocks de matériel, de la coordination, augmentation du budget... Il s’agit d’une très bonne avancée que je ne peux que soutenir.
Accord de partenariat volontaire UE/Honduras: application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux de produits du bois vers l’UE
L’Union européenne un accord commercial avec le Honduras, en tant que pays producteur de bois, pour protéger et réglementer le secteur forestier et ouvrir le marché européen, pour mieux contrôler la chaîne d'approvisionnement et garantir l'indépendance des contrôles afin d'accorder des licences d'exportation conformément au règlement européen sur le bois. Cette démarche s'inscrit dans le cadre des objectifs d'amélioration de la gouvernance durable des forêts que s’est officiellement fixé l’Union. Néanmoins, la situation politique actuelle du pays est très préoccupante. Depuis juillet 2018, date de la signature de l'accord de partenariat volontaire, plus de 20 militants des droits environnementaux et des peuples autochtones ont été tués. De nombreux projets miniers ont été attribués dans des conditions peu claires. Dans ces conditions, les éléments de confiance ne sont pas assez forts pour justifier une mise en œuvre efficace et transparente de cet accord commercial. C'est pourquoi je préfère ne pas approuver la conclusion de cet accord et la résolution qui l’accompagne.
Accord Parlement européen/Conseil de l'Union européenne/Commission européenne: registre de transparence obligatoire
Depuis 2011, le registre répertorie tous les représentants d’intérêt (appellation officielle des lobbys) qui gravitent autour des institutions et organes de l’Union. La présidence allemande était particulièrement pressée de finaliser cette révision de l’accord. Une solution rapide a été trouvée, mais au détriment d'une révision de qualité. Certes, le Conseil devient enfin partie à l'accord mais l'élément clef - rencontrer uniquement les lobbies enregistrés dans le registre - ne figure pas dans l'accord en tant que tel. Il ne fait que consacrer la volonté d'une plus grande transparence dans chaque institution selon ses règles internes et couvre désormais les activités de lobbying pour le compte d’un pays tiers. Cet accord manque certes d’ambition mais il s’agit d’une première avancée positive. Je fais donc le choix de la soutenir.
Mesures techniques et opérationnelles pour un transport maritime plus efficace et plus propre
Les bateaux transportent 80 % des marchandises du monde. Ils représentent 7 % de la consommation mondiale de pétrole, et 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les trajets depuis et vers les ports de l’UE représentent 10 % de ces émissions (si ces trajets étaient un pays de l’UE, ils seraient le huitième plus gros émetteur de GES, derrière les Pays-Bas). Les émissions mondiales devraient augmenter de 90 à 230 % en 2050 si rien n’est fait, en raison de l’augmentation toujours croissante du commerce international. Le transport maritime et son augmentation à venir sont problématiques pour l’environnement. Les navires émettent en effet : des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique ; des oxydes de soufre (Sox) et d’azote (Nox), gaz dangereux pour la santé et l’environnement ; des particules fines, dangereuses pour la santé. Il est donc indispensable d’agir rapidement afin de limiter le réchauffement climatique et d’éviter des dizaines de milliers de morts. Malheureusement l’ambition initiale du rapport a été considérablement diluée par la droite, laissant un texte juste dans ses constats, insuffisants dans ses réponses. Je m’abstiens donc.
Résolution sur le projet de règlement de la Commission modifiant les annexes II, III et IV du règlement (CE) nº 396/2005 en ce qui concerne les limites maximales applicables aux résidus d'aclonifène, d'acrinathrine, de Bacillus pumilus QST 2808, de chlorantraniliprole, d'éthirimol, de lufénuron, de penthiopyrade, de piclorame et de Pseudomonas sp. souche DSMZ 13134, présents dans ou sur certains produits
La Commission propose un projet de règlement visant à relever certaines limites maximales de résidus dans les aliments (pour consommation humaine et animale), c’est-à-dire à autoriser une quantité de pesticides plus importante dans les aliments, pour plusieurs pesticides. Une substance pose particulièrement problème dans la liste en raison de sa dangerosité : le lufénuron. Le règlement est proposé à la suite d’une demande de tolérances à l’importation pour les pamplemousses et les cannes à sucre du Brésil, qui présentent des concentrations de lufénuron supérieures à celles autorisées dans l’Union. Le lufénuron est utilisé comme insecticide et fongicide. Il s’agit d’un polluant organique persistant, c’est-à-dire une substance ayant des effets nuisibles sur la santé humaine et l’environnement, et qui résiste aux dégradations biologiques naturelles, donc qui peut se déplacer sur de longues distances. C’est une substance reprotoxique, neurotoxique et immunotoxique. Il est interdit à l’utilisation dans l’Union depuis 2019. L’augmentation des limites maximales de résidus présente donc un risque pour la santé des consommateurs et un risque pour la biodiversité sur les lieux où les produits sont cultivés. Je vote donc en faveur de ce veto du Parlement européen au projet fou de la Commission !
Résolution sur le projet de règlement de la Commission modifiant les annexes II, III et IV du règlement (CE) n° 396/2005 en ce qui concerne les limites maximales applicables aux résidus d’acéquinocyl, d’acibenzolar-S-méthyle, de Bacillus subtilis, souche IAB/BS03, d’émamectine, de flonicamide, de flutolanil, de fosétyl, d’imazamox et d’oxathiapiproline présents dans ou sur certains produits
La Commission propose un projet de règlement visant à relever certaines limites maximales de résidus dans les aliments (pour consommation humaine et animale), c’est-à-dire à autoriser une quantité de pesticides plus importante dans les aliments, pour plusieurs pesticides. Une substance pose particulièrement problème dans la liste en raison de sa dangerosité : le flonicamide. Le flonicamide est un insecticide qui consiste à perturber l’alimentation et le déplacement des insectes (en particulier les abeilles mellifères), les conduisant à mourir de faim et de soif. Des effets reprotoxiques ont également été observés chez les rats et les lapins. L’augmentation des limites maximales de résidus présente donc un risque pour la santé des consommateurs (en particulier les femmes enceintes et les embryons/fœtus) et un risque pour la biodiversité (en particulier les insectes) sur les lieux où les produits sont cultivés. Je vote donc en faveur de ce veto du Parlement européen au projet fou de la Commission !
Accord de commerce et de coopération UE/Euratom/Royaume-Uni et accord UE/Royaume-Uni relatif aux procédures de sécurité pour l’échange d’informations classifiées et leur protection
. – Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne a donné lieu à une longue période de négociations, débouchant sur la conclusion in extremis, l’année dernière, d’un accord de commerce et de coopération entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Si tout le monde convient que l’absence d’un accord aurait ouvert une terrible période d’incertitude de part et d’autre de la Manche, ainsi que pour la stabilité de la paix sur l’île d’Irlande, force est de constater que l’accord laisse grandement à désirer. Cet accord commercial ne donne aucune garantie sérieuse de protéger l’Union européenne d’un dumping fiscal, social et écologique de la part des autorités britanniques. C’est extrêmement préoccupant au vu de l’attitude pour le moins fort peu coopérative et progressiste de l’actuel gouvernement britannique. Par ailleurs, le Parlement européen est complètement mis de côté dans la gouvernance de cet accord. Je ne peux pas accepter une telle mise à l’écart de la seule institution démocratique de l’Union européenne. C’est la raison pour laquelle je préfère m’abstenir sur cet accord.
Résolution sur le résultat des négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni
. – Cette résolution est le commentaire du Parlement européen sur l’Accord de commerce et de coopération conclu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Elle pointe du doigt nombre des faillites évidentes de l’accord, notamment en matière de dumping écologique, fiscal et social. Néanmoins, elle commet deux erreurs de jugement à mon sens. Premièrement, elle regrette l’absence d’une coopération militaire renforcée entre l’Union européenne et le Royaume-Uni dans le cadre de l’OTAN. La dernière chose dont a besoin l’Europe c’est d’avantage d’atlantisme en matière de politique étrangère et de défense. Deuxièmement, elle s’ouvre sur le jugement que le Brexit serait une « erreur historique ». Je n’ai pas la prétention du Parlement de m’ériger en juge de l’histoire. Die Weltgeschichte ist das Weltgericht disait le philosophe. Le long terme jugera le Brexit. Je ne peux, pour ma part, que modestement prendre acte d’une décision souveraine et la respecter. C’est pour ces deux raisons que je préfère m’abstenir également sur cette résolution.
Plan pluriannuel de gestion du thon rouge dans l’Atlantique Est et la mer Méditerranée
La Convention internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Convention CICTA) est entrée en vigueur en 1969. Elle a déjà été modifiée par deux protocoles en 1997 et en 2005. Elle établit une organisation régionale de gestion des pêches (ORGP) chargée d’assurer la conservation des thons et espèces associées dans l’océan Atlantique. Fin 2018, la CICTA a adopté une recommandation relative au plan de gestion des stocks de thon rouge capturé dans les eaux de l’Atlantique Est et la mer Méditerranée. Elle prévoit ainsi un plan de gestion plus souple que les règles en vigueur pour le rétablissement du stock, tandis que certaines mesures sont plus précises ou plus restrictives, dont le contrôle dans les fermes d'élevage. L’Union européenne est partie à la CICTA depuis 1997. L’article 3.5 TUE dispose que l’Union doit respecter strictement le droit international, ce qui inclut de se conformer aux résolutions de la CICTA. La Commission a donc proposé un règlement transposant la recommandation de la CICTA. En temps ordinaire je ne fais pas obstacle à une telle transposition, mais malheureusement la commission de la pêche a affaibli la proposition initiale de la Commission, raison pour laquelle je préfère m’abstenir.
Résolution sur la protection des sols
La dégradation des sols est une menace extrêmement préoccupante et mal connue, causée en premier lieu par l’agriculture, la foresterie et l’artificialisation intensives. Les sols forment des écosystèmes complexes abritant un quart de la biodiversité mondiale et stockent davantage de carbone que la végétation, les animaux et l’atmosphère réunis. Des sols sains jouent un rôle majeur dans le cycle de l’eau, des éléments et pour l’alimentation. Ils sont particulièrement menacés et dégradés : 60-70 % des sols européens sont en mauvais état et le coût de leur dégradation en Europe s’élèverait déjà à 50 milliards par an. Il y a urgence à agir! Par cette résolution le Parlement européen demande à la Commission d’élaborer un cadre juridique commun à l’échelle de l’Union de protection des sols, législatif à l’instar de ce qui se fait déjà pour l’air et l’eau. La résolution demande à ce que ce futur cadre traite de toutes les menaces pesant sur les sols, et soit accompagné d’objectifs, d’indicateurs, d’une méthodologie pour la surveillance continue de l’état des sols et l’établissement de rapports en la matière. Je ne peux que soutenir cette très bonne résolution.
. – La Commission européenne a présenté au mois de mars d’une proposition de règlement visant à créer un «certificat numérique vert». Avec ce règlement, elle propose donc une législation stricte aux États membres. Officiellement, ce certificat a pour objectif d’aider à «rétablir la libre circulation». Le certificat est ouvert à tous les Européens et pas seulement aux personnes vaccinées, et pourra couvrir la preuve de la vaccination d’une personne, mais aussi les résultats de tests PCR ou le degré de rétablissement d’une personne ayant eu la Covid-19. Ce certificat contient donc des données de santé extrêmement sensibles, et pose toute une série de questions relatives à la réduction permanente de nos droits et libertés sous couvert d’impératif de santé publique. Je m’étais déjà opposé à l’examen en urgence de cette proposition. Et devant le manque de garanties sérieuses sur la protection des données de santé, et devant les risques de dérives liberticides, je préfère voter contre la mise en place de ce certificat.
. – La Commission européenne a présenté au mois de mars d’une proposition de règlement visant à créer un « certificat numérique vert ». Avec ce règlement, elle propose donc une législation stricte aux États membres. Officiellement, ce certificat a pour objectif d’aider à « rétablir la libre circulation ». Le certificat est ouvert par ce texte aux ressortissants extra-européens en Europe, et pourra couvrir la preuve de la vaccination d’une personne, mais aussi les résultats de tests PCR ou le degré de rétablissement d’une personne ayant eu la Covid-19. Ce certificat contient donc des données de santé extrêmement sensibles, et pose toute une série de questions relatives à la réduction permanente de nos droits et libertés sous couvert d’impératif de santé publique. Je m’étais déjà opposé à l’examen en urgence de cette proposition. Et devant le manque de garanties sérieuses sur la protection des données de santé, et devant les risques de dérives liberticides, je préfère voter contre la mise en place de ce certificat.
L'Union européenne s’est engagée à soutenir les travaux de l'OCDE sur la taxation du numérique et l'imposition minimale effective des entreprises, mais si aucune solution n'est trouvée d'ici cet été, elle fera à nouveau une proposition pour sa propre taxe numérique. Ce rapport apporte son soutien à un accord international à l’OCDE d’ici juin 2021 sur les deux piliers de la réforme de la fiscalité internationale, mais demande également à l’UE d’avoir un plan B en cas d’échec. Je soutiens cette démarche et approuve donc cettte résolution.
Résolution sur l’assassinat de Daphne Caruana Galizia et l’état de droit à Malte
En octobre dernier la journaliste et blogueuse maltaise Daphne Caruana Galizia est morte assassinée par l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture. Cette journaliste avait été à l’origine des allégations de corruption et de comptes offshore de proches du Premier ministre maltais, Joseph Muscat. Les dernières révélations mises au jour par l’enquête sur cet assassinat sont particulièrement inquiétantes : en effet, l’un des complices présumés et certains enregistrements présentés lors du procès ont en effet impliqué l’ancien chef de cabinet du Premier ministre maltais dans la planification et le financement du meurtre. Par cette résolution le Parlement dénonce les attaques graves et persistantes contre l’État de droit, la démocratie et les droits fondamentaux à Malte et s’inquiète des menaces qui pèsent sur les journalistes et la liberté de la presse. La résolution appelle le gouvernement maltais à faire le maximum pour traduire en justice l’ensemble des personnes impliquées, à traiter la lutte contre la criminalité organisée, la corruption et l’intimidation des journalistes comme une priorité absolue. Je me joins aux appels de cette résolution et ne peux que la soutenir.
Coopération administrative dans le domaine des droits d’accise: contenu des registres électroniques
Ce règlement établit la base juridique de la coopération administrative entre les États membres. Les expéditeurs et destinataires certifiés sont les opérateurs économiques impliqués dans le mouvement de produits soumis à accise qui ont été mis à la consommation sur le territoire d'un État membre puis déplacés vers le territoire d'un autre État membre. Pour un expéditeur ou un destinataire certifié qui n'envoie ou ne reçoit des produits soumis à accise qu'occasionnellement, les États membres peuvent leur accorder une certification temporaire limitée à une quantité déterminée de produits soumis à accise, à un seul destinataire ou expéditeur et à une période déterminée. La présente proposition vise à modifier le champ d'application de l'article 19 du règlement afin d'inclure les informations que les États membres doivent introduire dans les registres de la base de données électronique en ce qui concerne les expéditeurs et les destinataires certifiés qui n'acheminent des produits soumis à accise qu'occasionnellement et qui se voient accorder une certification temporaire. Ces informations concernent la quantité de produits, l'identité de l'opérateur économique à la fin du mouvement des produits et la durée de la certification temporaire. Il s’agit d’une modification technique à laquelle je n’ai pas de raisons de m’opposer.
Résolution sur la garantie européenne pour l'enfance
Par cette résolution le Parlement européen demande à la Commission la création d’une garantie pour la jeunesse. Plus spécifiquement, la résolution demande la création d’une Autorité européenne pour l’enfance. Cette Autorité européenne aurait pour rôle de soutenir et de contrôler la mise en œuvre des recommandations par les États membres, mais aussi de coordonner les travaux au niveau national en facilitant l’échange de bonnes pratiques. Par ailleurs, la résolution demande l’élaboration d’une approche européenne globale sur la petite enfance, se centrant sur les 1 000 premiers jours et prenant en compte la santé maternelle (notamment la santé mentale). Enfin, la résolution insiste sur la lutte contre les abus et l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, phénomène qui touche en premier lieu les enfants frappés par la pauvreté. Il s’agit donc d’un très bon texte que je n’ai aucune difficulté à soutenir.
Résolution sur l’accessibilité et le caractère abordable des tests de dépistage de la COVID-19
Cette résolution part du constat que l’accessibilité et le caractère abordable de ces tests varient considérablement d’un État membre à l’autre. Pour y remédier, elle appelle les États membres à garantir la gratuité des tests, en particulier pour les travailleurs de première ligne, y compris ceux du secteur de la santé et leurs patients, ainsi que dans les locaux des écoles, des universités et des structures d’accueil des enfants. Je suis pleinement en accord avec ce constat et cette demande principale formulés par la résolution, et vote donc en sa faveur.
Relations UE-Inde
En amont du sommet UE-Inde qui se tiendra le 8 mai, le Parlement appelle par ce rapport à renforcer la coopération avec l’Inde notamment concernant la santé mondiale, le changement climatique les nouvelles technologies, la politique étrangère ainsi que les droits humains. Il est évidemment nécessaire de renforcer les coopérations avec l’Inde. Je regrette néanmoins le silence honteux du Parlement face au pouvoir autoritaire et réactionnaire de Narendra Modi qui réprime les travailleurs et paysans indiens, les femmes et les minorités ethniques et religieuses. Je me méfie également des velléités de vouloir relancer un nouvel accord de libre-échange avec l’Inde. Et surtout je déplore que le Parlement manque l’opportunité d’appeler à une coopération concrète avec l’Inde en faisant droit à sa demande de lever les brevets sur les vaccins contre la Covid-19. Un tel silence du Parlement est incompréhensible alors que le peuple indien subit une catastrophe sanitaire sans précédent. Face à de tels manques je préfère m’abstenir sur ce texte.
Fonds pour une transition juste
Le Fonds pour une transition juste est un élément essentiel du Pacte vert européen et de la stratégie européenne devant nous conduire à la neutralité climatique d’ici 2050. Son objectif est d’accompagner les États membres dans leurs efforts de de décarbonation et de sortie des énergies fossiles, notamment pour les régions fortement dépendantes de l’exploitation de ces derniers, comme c’est par exemple le cas en Pologne. Ce fonds aidera ainsi les régions et les secteurs les plus touchés par les conséquences socio-économiques de la transition. Il est essentiel d’allier une réelle solidarité à l’impératif de transition écologique. Le texte sur lequel nous votons est le résultat des négociations interinstitutionnelles. Ces négociations ont grandement amélioré le texte d’origine, notamment grâce au travail de mon camarade Younous Omarjee, président de la commission du développement régional, et ont interdit tout investissement dans les infrastructures gazières. Je ne peux que soutenir ce résultat alliant impératif écologique et justice sociale.
Réexamen du Fonds de solidarité de l'Union européenne
Le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) aide les régions et les États membres en cas de catastrophes naturelles majeures. Par ce rapport, le Parlement demande à la Commission d’accorder une attention particulière à la simplification des demandes d’activation du FSUE dans plusieurs régions en cas de catastrophes transfrontalières. Il demande également que les régions ultrapériphériques et les îles (particulièrement touchées par les effets du réchauffement climatique) soient mieux prises en compte dans la future révision du FSUE. Il s’agit donc dans l’ensemble d’un rapport allant dans le sens d’une meilleure égalité et cohésion entre les régions de l’Union européenne. Je le soutiens.
Extension aux États membres non participants l’application du Pericles IV, programme d'action en matière d'échanges, d'assistance et de formation, pour la protection de l'euro contre le faux monnayage 2021–2027
Le programme « Périclès » est un programme déjà existant qui vise à protéger les billets et les pièces en euros contre la contrefaçon et les fraudes connexes. Il finance des actions visant à améliorer la coopération et l'échange de bonnes pratiques entre les autorités nationales et de l’Union et, le cas échéant, les pays tiers et les organisations internationales. Il s'agit d'un programme relativement modeste (l'enveloppe financière est d'environ 7 millions d'euros). Afin d’en améliorer l’efficacité ce rapport du Parlement propose d’assurer la participation d’un plus grand nombre d'autorités nationales provenant d'États membres, d’améliorer les indicateurs clés de performances ou encore d'accroître le rôle du Parlement dans l'élaboration des programmes de travail annuels en exigeant des actes délégués. Il s’agit dans l’ensemble de propositions que je partage et que je soutiens.
Accord UE/Cuba: modification des concessions pour l’ensemble des contingents tarifaires de la liste CLXXV de l’UE après le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne
Conséquence directe du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire d’assurer une nouvelle répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec les autres membres de l'OMC. Il s'agit en l’occurrence ici de Cuba, ce n'est que le début de la liste de nos partenaires avec lesquels nous allons conclure ces ajustements. Ce réajustement, voté à l'unanimité, vise à éviter les litiges juridiques, et est sans modification spécifique des volumes des contingents tarifaires. L'objectif est de maintenir autant que possible les contingents préexistants. Je n’ai aucune raison de m’oppposer à cet ajustement technique et vote donc en sa faveur.
Accord concernant les limites de durée applicables aux contrats de fourniture d’aéronefs avec équipage UE/États-Unis, Islande et Norvège
Ce texte porte sur la conclusion d’un accord concernant les délais applicables aux arrangements relatifs à la fourniture d'aéronefs avec équipage entre l'Union européenne, les États-Unis, l'Islande et la Norvège. L’accord approuvé établit des dispositions claires et non restrictives en matière de location avec équipage entre l'Union et les États-Unis afin de maximiser les avantages pour les consommateurs, les compagnies aériennes, les travailleurs et les communautés des deux côtés de l’Atlantique. Cet accord, notamment, clarifie les règles de location d’appareils avec équipage, et stipule qu’aucune limite de temps concernant l’exploitation d’une location ne pourra être fixée par les États-Unis ou l’Union européenne. Il s’agit d’un accord essentiellement technique auquel je n’ai aucune raison de m’opposer.
Régime de l'impôt «octroi de mer» dans les régions ultrapériphériques françaises
Ce rapport porte sur le régime de l’impôt « octroi de mer » dans les régions ultrapériphériques (RUP) françaises en vertu de l’article 349 du Traité sur le fonctionnement de l’UE. Cette proposition vise à amender une décision de 2014 et à prolonger un régime d’exonérations sur les biens importés pour les RUP françaises après le 31 décembre 2020 : le rapport établit ainsi un régime d’exonération allant au-delà du 30 juin 2021, en prévoyant un nouveau régime dérogatoire à partir du 1er janvier 2022 jusqu’au 31 décembre 2027. Il s’agit d’une avancée législative qui tient compte des spécificités ultramarines. Je la soutiens sans aucune difficulté.
Atteindre les objectifs de l'obligation de débarquement au titre de l'article 15 de la politique commune de la pêche
Depuis janvier 2015, en vertu de la réforme de la Politique commune de la pêche (PCP), les pêcheries de pélagiques, les pêcheries à des fins industrielles et les pêcheries ciblant le saumon et le cabillaud dans la mer Baltique sont soumises à l'obligation de débarquement. Dans les pêcheries soumises à l'obligation de débarquement, les captures de toutes les espèces (qu'elles soient pélagiques ou démersales) mises sous quotas doivent être débarquées. Néanmoins, en dépit de cette nouvelle règlementation, selon l’Agence européenne de contrôle des pêches, dans trois rapports publiés début 2020 la règle sur l’obligation de débarquement des captures n’est pas respectée en mer du Nord et dans les eaux occidentales. Ce rapport entend demander à la Commission de proposer des mesures pour encourager ou faciliter la mise en œuvre de la règle interdisant les rejets en mer de poissons, dont un ajustement des quotas, une stratégie de valorisation des captures non désirées ou encore des incitations à l'utilisation d'engins plus sélectifs. Dans l’ensemble le rapport va plutôt dans le bon sens quant aux objectifs de l’obligation de débarquement au titre de la politique commune de la pêche (PCP). C’est la raison pour laquelle je fais le choix de le soutenir.
Système commun de taxe sur la valeur ajoutée (TVA): exonérations à l'importation et les exonérations de certaines livraisons, à l'égard des mesures de l'Union dans l'intérêt général
La Commission propose, par cette révision de la directive 2006/112/CE, d’exonérer de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) les biens et services que l'Union met à la disposition des États membres et des citoyens en temps de crise. Cela permettra à la Commission et aux autres agences et organes de l'Union d'importer et d'acheter des biens et des services en exonération de TVA lorsque ceux-ci sont destinés à être distribués dans le cadre d'interventions d'urgence au sein de l’UE, telles que les catastrophes naturelles et les urgences de santé publique. Il s’agit d’une très bonne proposition que je ne peux que soutenir.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur du tourism en Estonie
Le Fonds d’ajustement à la mondialisation aide les personnes ayant perdu leur emploi à la suite de changements structurels majeurs survenus dans le commerce international en raison de la mondialisation (par exemple lorsqu'une grande entreprise ferme ou que la production est délocalisée en dehors de l'Union européenne), ou du fait de la crise économique et financière mondiale. La période actuelle marquée par une urgence sociale sans précédent nécessite la mobilisation de tous les fonds européens disponibles. Je soutiens donc cette mobilisation du FEM pour venir en aide aux salariés des secteurs les plus durement touchés par les conséquences économiques et sociales de la pandémie.
Mobilisation of the European Union Solidarity Fund: assistance to Greece and France in relation to natural disasters and to Albania, Austria, Belgium, Croatia, Czechia, Estonia, France, Germany, Greece, Hungary, Ireland, Italy, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Montenegro, Portugal, Romania, Serbia, Spain in relation to a public health emergency
Ce texte permet la mobilisation du Fonds de solidarité de l'Union européenne à hauteur de 397,5 millions d’euros pour 17 États membres (l'Autriche, la Belgique, la Croatie, la République tchèque, l'Estonie, la France, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et l'Espagne) et 3 pays candidats à l'adhésion (l'Albanie, le Monténégro et la Serbie). Dans le contexte actuel de pandémie la mobilisation du FSUE est plus que jamais une bonne nouvelle. Je soutiens donc cette proposition.
Défis pour les organisateurs d’événements sportifs dans l’environnement numérique
Ce rapport contient des recommandations à la Commission européenne sur les défis que pose la numérisation aux organisateurs d’événements sportifs. Le texte prône notamment la fin du piratage d’évènements sportifs en ligne, met l’accent sur l’importance du retrait rapide, ou du blocage, des contenus diffusés illégalement en ligne. Cela peut sembler partir d’une bonne intention mais ce qui est concrètement proposé par ce rapport c’est de ne plus passer par un juge pour fermer un site pirate ; en effet, les procédures de repérage internes aux ligues et aux diffuseurs permettraient de fermer automatiquement les sites réputés illégaux (avec un certain nombre de garanties tout de même). Il s’agit là d’un cadeau offert aux majors du de l’industrie sportive, sans aucune contrepartie ni effort de lucidité quant aux dangers que l’inflation des droits de télévision fait peser sur le sport et sur son accès démocratique. Je vote donc contre ce rapport.
Fonds de recherche du charbon et de l’acier: programme de recherche et lignes directrices techniques pluriannuelles
Créé dans la perspective de l’expiration, le 23 juillet 2002, du traité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), le Fonds de recherche du charbon et de l’acier (FRCA) est alimenté par des revenus provenant des investissements des actifs en liquidation de la CECA, afin de soutenir des projets de recherche dans les secteurs de l’acier et du charbon. Objets de critiques depuis plusieurs années, la Commission a fait le choix de proposer une révision de la décision instaurant ce Fonds afin de l’aligner avec l’ambition du Pacte vert européen. Il convient de préciser qu’ici le Parlement n’a qu’un rôle consultatif, c’est au Conseil qu’il revient d’amender et d’adopter la proposition de la Commission. Malheureusement le rapport adopté par la commission ITRE fait la part belle aux demandes de la droite, demandant le financement de la recherche sur les technologies CCS/CCUS, les e-carburants, un recours extensif à la biomasse pour la production sidérurgique et l’hydrogène bas-carbone. Ces éléments contribuent à une entreprise de verdissage des énergies fossiles et non-renouvelables, raison pour laquelle je vote contre ce texte.
L’incidence du changement climatique sur les populations vulnérables des pays en développement
Ce rapport appelait à une stratégie globale de l'Union européenne, y compris une politique migratoire qui étende la protection des mécanismes juridiques existants pour garantir les droits des personnes contraintes de se déplacer, à l'intérieur ou à l'extérieur des frontières, du fait des effets du changement climatique. Malheureusement la droite du Parlement européen a rejeté fermement la notion d’asile climatique, et notamment la création d'un visa humanitaire climatique, induit par le changement climatique ou une catastrophe naturelle et donnant droit à une admission temporaire. Il s’agissait pour moi d’un point extrêmement importé qui, cumulé à d’autres amendements adoptés à l’initiative de la droite du Parlement, me contraint à m’abstenir sur ce texte.
Une stratégie européenne pour l'intégration du système énergétique
La bifurcation vers un système de production énergétique basé sur le 100 % renouvelable, comme demandé par la France insoumise dans son programme, nécessitera une intégration des systèmes énergétiques particulièrement efficace afin d’assurer la stabilité du réseau. Le rapport insiste ainsi particulièrement sur la pleine mise en œuvre du principe d’efficacité énergétique, notamment en optimisant l’utilisation de l’énergie tout au long de son cycle de vie, de la génération à la récupération et la réutilisation (en récupérant, par exemple, la chaleur résiduelle provenant des centres de données). Il souligne également la nécessité de l’électrification pour sortir des énergies fossiles et le rôle de l’hydrogène renouvelable et à faible teneur en carbone pour réduire les émissions de certains secteurs difficiles à décarboner, tels que certains processus industriels, en mettant l’accent sur l’hydrogène renouvelable. Il s’agit dans l’ensemble d’un bon rapport que je soutiens sans aucune difficulté.
Une stratégie européenne pour l'hydrogène
L’hydrogène est un vecteur énergétique extrêmement intéressant notamment pour assurer la stabilité d’un réseau électrique 100 % renouvelable, comme demandé par la France insoumise, et décarboner certains processus industriels (tels que la production sidérurgique) ou modes de transport de longue distance (aérien et maritime). Malheureusement, la production d’hydrogène peut également être investie par l’industrie gazière pour faussement se verdir à travers la promotion d’hydrogène bas-carbone produit à partir des technologies CCS/CCUS. Seul de l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables par électrolyse de l’eau est compatible à moyen et long terme avec l’objectif de neutralité climatique. Il est donc essentiel de réserver les subventions publiques à la seule production d’hydrogène vert. Ce rapport comporte des points positifs et reprend plusieurs éléments importants que j’ai portés au cours des négociations (planification publique et démocratique, impliquant les travailleurs et leurs organisations syndicales, du futur système énergétique; reconversion de sites industriels existants et reprise possible par les travailleurs en cas de fermeture par l’entreprise propriétaire, etc.) mais il ouvre la voie au financement de l’hydrogène produit à partir de gaz naturel par les technologies de CCS/CCUS. Il s’agit là d’un obstacle majeur qui me force, à regret, à m’abstenir.
La protection des droits de l’homme et la politique migratoire extérieure de l’UE
Ce rapport reproche à la Commission et à certains États membres d’avoir utilisé de façon abusive les accords informels relatifs aux retours et à la réadmission des migrants irréguliers alors que, depuis 2006, l’Union et certains États membres passent des accords et des arrangements bilatéraux informels avec des pays tiers sur le renforcement de leurs capacités de contrôle et de gestion à leurs frontières, la lutte contre la traite d’êtres humains ainsi que le retour et la réadmission des migrants irréguliers. Face à ce développement, ce rapport exige que les droits humains soient placés au cœur des accords de coopération avec les pays tiers en matière de migration et que soient priorisés de vrais accords de réadmission plutôt que des accords informels. Il s’agit donc d’un très bon texte que je n’ai pas de difficulté à soutenir.
Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur la Turquie
La Turquie est candidate depuis maintenant plus de vingt ans à l’adhésion à l’Union européenne. Ce rapport porte sur l’état d’avancement des négociations et la situation politique en Turquie de manière générale à l’aune des valeurs proclamés par l’Union. Ce rapport dénonce les attaques du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan contre la liberté d’expression, les médias, les violences à l’encontre des personnes LGBTI, sa répression et persécution des Kurdes, et les atteintes à l’État de droit en général. Ce texte critique fortement, et à juste titre, la politique étrangère de la Turquie, que ce soit les provocations contre la Grèce, l’occupation et la colonisation illégales à Chypre, ou encore l’envoi de mercenaires djihadistes en Syrie, Libye et dans le Haut-Karabagh. Malheureusement, ce rapport s’entête dans ses appels à une participation active de la Turquie au sein de l’alliance atlantique et à approfondir l’union douanière entre l’UE et la Turquie. Je préfère donc m’abstenir sur ce rapport.
Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur le Monténégro
Ce rapport étudie l’évolution de la situation du Monténégro dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne. Il invite les autorités monténégrines à accélérer les réformes politiques et économiques, notamment sur l’état de droit et les droits fondamentaux, le pouvoir judiciaire, la liberté des médias et la lutte contre la corruption, domaines dans lesquels des progrès substantiels restent à faire. Malheureusement, le rapport fait l’impasse sur un point crucial: il ne saurait y avoir une nouvelle vague d’adhésions à l’Union européenne sans une harmonisation vers le haut préalable de nos normes sociales, environnementales et fiscales. Sinon nous ne ferons que perpétuer indéfiniment le cercle du dumping et la mise en concurrence généralisée des peuples européens. Je m’abstiens donc sur ce rapport.
Les effets du changement climatique sur les droits de l’homme et le rôle des défenseurs de l’environnement en la matière
Ce rapport demande à l’Union européenne de soutenir fermement les défenseurs des droits environnementaux et leurs représentants légaux, et de condamner toutes les attaques contre ces militants. Il remarque que les défenseurs des droits environnementaux font face à des abus, à des intimidations, à des violences et à des meurtres dans de nombreuses zones rurales isolées, et appelle donc l’Union à faire de la lutte contre l’impunité des crimes environnementaux l’une des principales priorités de sa politique étrangère. Ce texte invite également l’Union et les États membres à agir pour la reconnaissance de l’écocide comme un crime international en vertu du Statut de Rome, en ouvrant la voie vers de nouvelles négociations au sein de la Cour pénale internationale (CPI). C’est une demande portée depuis longtemps par la France insoumise ! Enfin, le rapport estime que l’Union devrait également déployer davantage d’efforts pour soutenir les personnes forcées de quitter leurs terres en raison des effets du changement climatique (inondations, sécheresse, destruction des terres, etc.). Il s’agit donc d’un excellent rapport que je soutiens pleinement !
Inverser les tendances démographiques dans les régions de l'Union utilisant les instruments de la politique de cohésion
Ce rapport propose de contrebalancer les effets démographiques du marché intérieur et de la libre circulation des travailleurs en s’appuyant sur les plans nationaux de la facilité pour la relance et la résilience et la politique de cohésion, mais aussi le pacte vert. En effet, les tendances démographiques de plusieurs États membres sont à la baisse depuis des années du fait d’un exil forcé des travailleurs vers d’autres États de l’Union, cela dans l’espoir de pouvoir mieux gagner leur vie. Ce rapport demande à ce que les plans nationaux de la facilité pour la relance et la résilience portent une attention particulière à la question démographique, notamment pour les régions les plus vulnérables. Point qui me tient particulièrement à cœur, le rapport insiste sur les conditions de travail des travailleurs saisonniers et réclame une véritable politique en faveur de la ruralité. Je soutiens donc ce rapport.
Incidence de la réglementation de l’Union sur la libre circulation des travailleurs et des services: la mobilité de la main-d’œuvre au sein de l’Union, un instrument pour faire coïncider besoins du marché du travail et compétences
Ce rapport traite des différentes facettes de la question des travailleurs dits mobiles au sein de l’Union européenne, et rappelle qu’ils sont souvent victimes de violation de leurs droits fondamentaux, du droit du travail et ont été en première ligne durant la pandémie. Le rapport est juste dans ses constats et ses dénonciations, et propose des solutions que je partage, telles que la responsabilité du donneur d’ordre tout au long de la chaîne de sous-traitance. Je vote donc en faveur de ce rapport.
Résolution sur l’accélération des progrès et la lutte contre les inégalités en vue d’éliminer le sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030
Par cette résolution, le Parlement européen demande une contribution forte de l’Union à l’accélération des progrès et la lutte contre les inégalités en vue de mettre fin à la menace que représente le sida pour la santé publique d’ici 2030. Elle invite ainsi la Commission à faire du sida une urgence mondiale de santé publique, avec les ressources financières suffisantes. Le texte demande également à l’Union de s’attaquer aux facteurs du VIH/sida liés aux droits de l’homme et aux inégalités entre les genres en donnant la priorité à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, la violence sexuelle et sexiste, la criminalisation des relations homosexuelles et d’autres politiques punitives. Surtout, à l’initiative de notre groupe, la résolution reconnaît l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les services de santé dans les pays partenaires, en particulier sur les services de lutte contre le VIH/sida, et appelle donc l’Union à soutenir les demandes de l’Inde et de l’Afrique du Sud à l’OMC pour une levée des brevets sur les vaccins, équipements et traitements anti-COVID-19. C’est une victoire majeure de notre groupe politique! Je vote sans aucune hésitation en faveur de ce texte!
Environnement: accès à l'information et à la justice, participation du public, application de la Convention d'Aarhus
La Commission européenne a présenté, dans le cadre de son Pacte vert, une proposition de révision du règlement sur l’accès des citoyens à la justice en matière d’environnement afin de le mettre en conformité avec la convention internationale d'Aarhus. Ce texte est la version adoptée en première lecture du Parlement. Il s’agit d’une très bonne prise de position du Parlement. En effet, le texte adopté prévoit que, non seulement les ONG, mais aussi les membres du public remplissant les critères fixés par le règlement aient le droit d'introduire une demande de réexamen interne auprès d'une institution ou d'un organe de l'Union qui a adopté, ou aurait dû adopter, un acte administratif, au motif que cet acte ou cette omission contrevient au droit de l'environnement. C’est une avancée majeure par rapport à la proposition de la Commission ! Je la soutiens sans réserve !
Résolution sur l’arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne le 16 juillet 2020 dans l’affaire C-311/18, Data Protection Commissioner contre Facebook Ireland Ltd et Maximillian Schrems
Par cette résolution le Parlement invite la Commission européenne à publier des lignes directrices claires en termes de mise en conformité des transferts de données personnelles vers les États-Unis. En effet, il faut rappeler que la Cour de justice de l’Union européenne avait estimé, lors de récents avis, que le transfert outre-Atlantique de données était incompatible avec le règlement général de protection des données (RGPD). La résolution exige ainsi que la Commission ne puisse conclure aucune nouvelle décision d’adéquation avec des pays tiers sans tenir compte des décisions de la Cour, et plaide, dans un souci d’autonomie stratégique, pour que l’Union développe ses propres capacités de stockage de données. Je salue cette position forte adoptée par le Parlement européen en faveur de la protection des données personnelles et de notre autonomie stratégique ! Je vote sans hésitation en faveur de cette résolution !
Résolution sur le droit du Parlement d'être informé au sujet de l'évaluation en cours des plans nationaux pour la reprise et la résilience
Le plan de relance européen souffre de plusieurs défauts majeurs: il est insuffisant; il est dépendant des marchés financiers pour son financement; il est lié au Semestre européen aux fins de promouvoir des politiques d’austérité et de casse sociale; il est administré en dehors de tout contrôle démocratique. En effet, le Parlement européen, seule institution démocratiquement élue par l’ensemble des citoyens européens, n’a pas son mot à dire dans la gestion du plan de relance et l’utilisation des fonds qui lui sont liés. Cette résolution dénonce cette éviction et exige avec la plus grande fermeté que la Commission y remédie par tous les moyens à sa disposition. Je soutiens cette demande de contrôle démocratique, nécessaire afin de surveiller et dénoncer les dérives de ce prétendu plan de relance. Je vote donc en faveur de ce texte.
Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne
Avec ce rapport intermédiaire, le Parlement européen entend influencer le Conseil dans sa proposition de modification du règlement établissant l’Agence européenne pour les droits fondamentaux. Il indique que l’Agence devrait être en mesure de produire des avis sur les propositions législatives de sa propre initiative, encourage les institutions de l’Union à utiliser systématiquement les données produites par l’Agence dans l’élaboration des politiques, et indique clairement que le mandat de l’Agence devrait englober les questions liées au respect des droits fondamentaux aux frontières extérieures de l’Union et demande que son budget soit augmenté. En outre, il souligne que l’Agence devrait être associée au fonctionnement du mécanisme de conditionnalité de l’état de droit. Je soutiens donc ce rapport sans aucune difficulté.
Responsabilité des entreprises pour les dommages causés à l'environnement
Ce rapport demande de renforcer les règles de l’Union européenne sur la responsabilité environnementale des entreprises afin de réduire et prévenir les dégâts environnementaux. Le rapport demande notamment une mise à jour de la directive européenne relative à la criminalité environnementale, sur base d’une étude d’impact approfondie, afin de prendre en compte les nouveaux types de criminalité environnementale. Dans l’ensemble il s’agit d’une bonne avancée contre l’impunité des multinationales. C’est pourquoi je soutiens sans difficulté ce texte !
De nouvelles voies pour une migration économique légale
Ce rapport présente une approche globale et tournée vers l’avenir dans le domaine de la migration légale du travail. Il reconnaît le rôle de la migration et son impact sur nos sociétés. Les lacunes des politiques actuelles de l’Union sont bien identifiées et font l’objet de propositions politiques appropriées dans lesquelles je peux me retrouver. C’est pourquoi je fais le choix de soutenir ce texte.
Façonner l’avenir numérique de l’Europe: supprimer les obstacles au bon fonctionnement du marché unique numérique et améliorer l’utilisation de l’IA pour les consommateurs européens
Cette résolution porte sur l’amélioration de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour les consommateurs européens. La résolution appelle à ce que plus de mesures soient mises en place à l’échelon européen afin que l’UE puisse devenir un chef de file mondial en matière d’innovation numérique, tout en conservant une approche basée sur le risque et la confiance. La résolution demande l’adoption d’une législation fiable axée sur l’humain, et estime nécessaire que le développement de l’IA soit le fruit d’une collaboration entre la Commission, les États membres, la société civile et la communauté scientifique. Malheureusement, le rapport se livre à une litanie en faveur de la libération des énergies par le sabrage dans la règlementation. Je regrette cette manie idéologique ridicule et délétère. Je préfère donc m’abstenir sur ce texte.
Résolution sur le niveau de protection adéquat des données à caractère personnel assuré par le Royaume-Uni
Cette résolution à la Commission européenne de modifier ses projets de décision d’adéquation du régime de protection des données personnelles en vigueur au Royaume-Uni avec le droit de l'Union européenne. Elle met notamment l’accent sur la nécessité de garanties quant au fait que les modalités de transferts de données au Royaume-Uni soient alignées avec les récents arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne et répondent aux préoccupations soulevées par le Comité européen de protection des données (CEPD), la CNIL des CNIL. Je salue cette position forte adoptée par le Parlement européen en faveur des droits et libertés fondamentales et de la protection des données personnelles ! Je vote sans hésitation en faveur de cette résolution !
Le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) a été adopté en septembre 2018, alors que plusieurs autres systèmes informatiques à grande échelle étaient en cours de négociation ou ont été approuvés par le Parlement et le Conseil. De son côté, la Commission a présenté une proposition de révision d’ETIAS afin de prétendument assurer une meilleure interopérabilité de toutes les bases de données à grande échelle de la justice et des affaires intérieures. L’élément principal de cette révision vise à octroyer à ETIAS l’accès au système ECRIS-TCN. Une telle proposition normalise davantage le lien entre la migration/la mobilité des ressortissants de pays tiers et les préoccupations de sécurité. Je dénonce fermement cette tendance, sous couvert d’ajustements techniques, qui vise à renforcer la dimension extrêmement sécuritaire de la gestion des déplacements des personnes, au détriment de leur dignité et de leurs droits. C’est pourquoi je vote contre ce texte.
Règlement concernant des modifications corrélatives de l'ETIAS en matière de frontières et de visas
Le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) a été adopté en septembre 2018, alors que plusieurs autres systèmes informatiques à grande échelle étaient en cours de négociation ou ont été approuvés par le Parlement et le Conseil. De son côté, la Commission a présenté une proposition de révision d’ETIAS afin de prétendument assurer une meilleure interopérabilité de toutes les bases de données à grande échelle de la justice et des affaires intérieures. L’élément principal de cette révision vise à octroyer à ETIAS l’accès au système ECRIS-TCN. Une telle proposition normalise davantage le lien entre la migration/la mobilité des ressortissants de pays tiers et les préoccupations de sécurité. Je dénonce fermement cette tendance, sous couvert d’ajustements techniques, qui vise à renforcer la dimension extrêmement sécuritaire de la gestion des déplacements des personnes, au détriment de leur dignité et de leurs droits. C’est pourquoi je vote contre ce texte.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans l'industrie métallurgique en Allemagne
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Le 15 décembre 2020, l’Allemagne a sollicité l’activation du Fonds pour une somme de 1 million d’euros sur 1,8 million d'euros que coûtera le soutien financier pour venir en aide aux 585 travailleurs licenciés dans le secteur de la métallurgie dans les régions industrielles de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de la Ruhr. Face à l’urgence sociale, les fonds de l’Union européenne doivent venir en aide aux travailleurs le plus rapidement possible. Je vote donc en faveur de cette proposition.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans les services de transports aériens en Belgique
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. La Belgique a réclamé l’activation du Fonds le 22 décembre dernier pour venir en aide à 1 468 travailleurs licenciés au sein de l’entreprise Swissport Belgium. La contribution financière demandée au titre du Fonds s’élève à 3,7 millions d’euros sur un montant de 5,9 millions d’euros pour accompagner les travailleurs licenciés. Je ne veux en rien faire obstacle aux aides en faveur des travailleurs mais malheureusement je dois pointer du doigt le fait que ces aides viennent en appui à des entreprises qui cherchent à généraliser un modèle de casse sociale et de précarisation de l’emploi, et ce, sans aucune réelle contrepartie. Je préfère donc, à regret, m’abstenir sur cette proposition.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur du transport aérien aux Pays-Bas
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Les Pays-Bas ont sollicité le Fonds le 22 décembre dernier pour venir en aide à 1 851 travailleurs licenciés chez KLM Royal Dutch Airlines. La contribution financière totale s’élève à 5 millions d’euros, sur un coût total estimé à 8,3 millions d’euros. Je ne veux en rien faire obstacle aux aides en faveur des travailleurs mais malheureusement je dois pointer du doigt le fait que ces aides viennent en appui à des entreprises qui cherchent à généraliser un modèle de casse sociale et de précarisation de l’emploi, et ce, sans aucune réelle contrepartie. Je préfère donc, à regret, m’abstenir sur cette proposition.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur du transport aérien en Finlande
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Le 30 décembre 2020, la Finlande avait introduit une demande pour venir en aide à 508 travailleurs licenciés chez Finnair Oy et un sous-traitant. La contribution financière demandée est de 1,75 million d’euros sur 2,9 millions d’euros. Je ne veux en rien faire obstacle aux aides en faveur des travailleurs mais malheureusement je dois pointer du doigt le fait que ces aides viennent en appui à des entreprises qui cherchent à généraliser un modèle de casse sociale et de précarisation de l’emploi et ce sans aucune réelle contrepartie. Je préfère donc, à regret, m’abstenir sur cette proposition.
Règlement concernant des modifications corrélatives de l'ETIAS: ECRIS-TCN
Le système européen d'information et d'autorisation de voyage (ETIAS) a été adopté en septembre 2018, alors que plusieurs autres systèmes informatiques à grande échelle étaient en cours de négociation ou ont été approuvés par le Parlement et le Conseil. De son côté, la Commission a présenté une proposition de révision d'ETIAS afin de prétendument assurer une meilleure interopérabilité de toutes les bases de données à grande échelle de la justice et des affaires intérieures. L'élément principal de cette révision vise à octroyer à ETIAS l'accès au système ECRIS-TCN. Une telle proposition normalise davantage le lien entre la migration/la mobilité des ressortissants de pays tiers et les préoccupations de sécurité. Je dénonce fermement cette tendance, sous couvert d’ajustements techniques, qui vise à renforcer la dimension extrêmement sécuritaire de la gestion des déplacements des personnes, au détriment de leur dignité et de leurs droits. C’est pourquoi je vote contre ce texte.
La Commission européenne a présenté au mois de mars une proposition de règlement visant à créer un «certificat numérique vert». Avec ce règlement, elle propose donc une législation stricte aux États membres. Officiellement, ce certificat a pour objectif d’aider à «rétablir la libre circulation». Le certificat est ouvert à tous les Européens et pas seulement aux personnes vaccinées, et pourra couvrir la preuve de la vaccination d’une personne, mais aussi les résultats de tests PCR ou le degré de rétablissement d’une personne ayant eu la COVID-19. Ce certificat contient donc des données de santé extrêmement sensibles, et pose toute une série de questions relatives à la réduction permanente de nos droits et libertés sous couvert d’impératif de santé publique. Je m’étais déjà opposé en première lecture à cette proposition. Devant le manque persistant de garanties sérieuses sur la protection des données de santé, et devant les risques de dérives liberticides, je préfère voter contre la mise en place de ce certificat.
La Commission européenne a présenté au mois de mars une proposition de règlement visant à créer un «certificat numérique vert». Avec ce règlement, elle propose donc une législation stricte aux États membres. Officiellement, ce certificat a pour objectif d’aider à «rétablir la libre circulation». Le certificat est ouvert par ce texte aux ressortissants extra-européens en Europe, et pourra couvrir la preuve de la vaccination d’une personne, mais aussi les résultats de tests PCR ou le degré de rétablissement d’une personne ayant eu la COVID-19. Ce certificat contient donc des données de santé extrêmement sensibles, et pose toute une série de questions relatives à la réduction permanente de nos droits et libertés sous couvert d’impératif de santé publique. Je m’étais déjà opposé en première lecture à cette proposition. Devant le manque persistant de garanties sérieuses sur la protection des données de santé, et devant les risques de dérives liberticides, je préfère voter contre la mise en place de ce certificat.
Politique de la concurrence - rapport annuel 2020
Ce rapport vise à donner l’avis du Parlement sur la politique de concurrence de l’Union. Ce rapport est une preuve exemplaire de la puissance de résistance des dogmes les plus absurdes face à la réalité. Ce rapport n’a rien oublié, rien appris de la terrible épreuve de la pandémie. Ce texte se contente de repeindre en vert les règles actuelles qui nous ont mené à un profond désarmement industriel et à la casse des services publics et des droits sociaux. Il appelle de ses vœux un retour aux règles de la concurrence sauvage de tous contre tous. À l’heure d’une urgence sociale sans précédent et du plus grand défi collectif lancé à l’existence de l’humanité, l’obstination d’un tel carcan dogmatique est mortifère. Je n’ai donc aucune difficulté à rejeter fermement cette profession de foi néolibérale.
La dimension de genre dans la politique de cohésion
Par cette résolution le Parlement appelle à valoriser et à renforcer l’action de la politique régionale et de cohésion 2021-2027 en matière d’égalité entre les genres. Ce texte demande notamment aux États membres de mettre en place des stratégies nationales en matière d’égalité entre les genres, assorties de critères ex ante contraignants pour prendre en compte cet enjeu dans toutes les actions financées par la politique de cohésion de l'Union. Le rapport dénonce également l’existence de zones dites « libres de LGBTI », notamment en Pologne, et exige de réduire les financements européens aux autorités régionales ou locales qui discriminent de matière systématique les personnes LGBTI. Partisan d’une Europe de l’égalité effective des droits, je soutiens ce rapport sans aucune difficulté.
Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies
Jumelle de la crise du changement climatique, et pourtant régulièrement oubliée, la crise de la biodiversité est extrêmement dramatique et est une menace pour l’ensemble des équilibres écosystémiques permettant l’existence de l’espèce humaine. Cette crise de la biodiversité est pour l’essentiel le fait de notre mode de production, de consommation et d’échange insoutenable. Il est urgent que l'Union contribue lutte contre cette sixième extinction de masse ! C’est le sens de ce rapport, excellent à tout point de vue. Il demande l’adoption d’une loi européenne sur la biodiversité, sur le modèle de la loi climat pour établir un cadre de gouvernance jusqu'en 2050, avec des objectifs intermédiaires contraignants pour 2030 afin de protéger et restaurer les écosystèmes. Il exige également que 30% au moins des zones terrestres et maritimes de l'Union soient protégées d'ici 2030 et qu’au moins un tiers de ces zones, y compris de toutes les forêts primaires et anciennes, bénéficient d'une protection stricte. Je vote en faveur de ce rapport mais m’alarme de ce que le même Parlement adopte des accords de pêche, de libre-échange et une réforme de la PAC qui sont parmi les premiers responsables de l’effondrement de la biodiversité imputables à l’Union européenne.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution vise à préparer la participation de l’Union européenne et de ses États membres à la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations unies. Ce texte contient de nombreux éléments extrêmement positifs, notamment concernant les droits humains, tout particulièrement les droits des femmes et des personnes LGBTI. Malheureusement ce rapport demande plusieurs choses qui sont pour moi inacceptables et qui, si elles venaient à advenir, compromettraient gravement l’indépendance de la France. Premièrement, ce rapport demande le renforcement de l’alliance avec les États-Unis et la constitution d’un « club des démocraties » dont la seule finalité réelle est celle de participer à la confrontation globale contre les rivaux géopolitiques des États-Unis. Deuxièmement, ce rapport demande l’octroi d’un siège au Conseil de Sécurité pour l’Union européenne. Troisièmement, ce rapport demande le passage à la majorité qualifiée en matière de politique étrangère. Ces deux éléments sont à mettre dans le contexte d’une offensive répétée, depuis de nombreuses années, notamment du gouvernement allemand pour obtenir un siège au Conseil de Sécurité et parfaire l’alignement géopolitique sur les États-Unis. Il s’agit pour moi de développements incompatibles avec ma défense de l’indépendantisme français. Je vote donc contre cette résolution.
Projet de règlement du Parlement européen fixant le statut et les conditions générales d’exercice des fonctions du Médiateur européen (statut du Médiateur européen) et abrogeant la décision 94/262/ECSC, CE, Euratom
Le statut actuel du Médiateur date de 1996. Depuis, le traité de Lisbonne permet au Parlement en codécision d'adopter des règlements fixant le statut et les conditions générales d'exercice des fonctions du Médiateur. Le Parlement souhaitait depuis lors adapter ce statut aux réalités et pratiques institutionnelles. Un exemple concret de l'écart entre le statut actuel et la réalité est celui des enquêtes stratégiques menées par la Médiatrice actuelle (par exemple, la transparence des trilogues, le manque de responsabilité du Conseil, les bonnes pratiques à travers les institutions de l'UE pour promouvoir la dignité sur le lieu de travail). En février 2019, le Parlement a adopté un projet de règlement sur le statut du Médiateur dans le cadre de la procédure dite d'initiative législative. Un accord politique sur ce projet a été conclu avec le Conseil au début du mois de mai 2021. Dans l'ensemble, il s’agit un succès pour le Parlement puisque le rôle et les moyens du Médiateur sont renforcés. Je vote donc en faveur de ce texte.
Résolution sur le thème «Relever le défi mondial de la COVID-19: les effets d’une dérogation à l’accord de l’OMC sur les ADPIC, en ce qui concerne les vaccins, le traitement, le matériel et l’augmentation des capacités de production et de fabrication dans les pays en développement»
Le monopole juridiquement consacré par les brevets permet aux laboratoires de dicter leurs conditions aux États ainsi que d’engranger des profits monstrueux sur la pandémie, et garantit une prédation active des États riches aux dépens des pauvres. Alors que les pays riches ont les ressources nécessaires pour conclure des accords bilatéraux avec des sociétés pharmaceutiques, seuls 10 % des habitants des pays à faible revenu sont susceptibles de recevoir un vaccin cette année. Cette inégalité flagrante au niveau mondial est un danger sanitaire pour tous. Le maintien des brevets empêche le plein déploiement de capacités productives qui permettrait de combattre plus efficacement la pandémie. Il faut également rappeler que les deux innovations phares qui ont permis un développement aussi rapide des vaccins à ARN messager viennent de la recherche publique américaine, et que les gouvernements et ONG ont financé les deux tiers de la recherche, des essais cliniques et de la production des vaccins! Les seuls gagnants du maintien des brevets, ce sont les profits des laboratoires de Big Pharma. Il est temps d’y mettre un terme en levant enfin les brevets sur les vaccins. C’est ce que demande cette résolution, je la soutiens sans aucune réserve!
Résolution sur le règlement d’exécution (UE) 2021/621 de la Commission du 15 avril 2021 modifiant le règlement (UE) n° 37/2010 afin de classifier la substance «imidaclopride» en ce qui concerne sa limite maximale de résidus dans les aliments d’origine animale
La Commission européenne a proposé un règlement visant à modifier le règlement (UE) n˚ 37/2010 qui fixe une valeur limite de résidus (LMR) pour l'imidaclopride pour l'usage aquatique. L'imidaclopride est une substance active de pesticide tueur d'abeille et une substance pharmacologiquement active. Cette volonté de la Commission est un scandale écologique, tant nous avons nombre de preuves quant aux effets dévastateurs du recours à l’imidaclopride sur la biodiversité, en particulier sur celle des rivières et des cours d’eau. Je ne peux que soutenir cette résolution du Parlement européen qui vise à empêcher la Commission de poursuivre cette entreprise insensée!
Résolution sur le règlement d’exécution (UE) 2021/745 de la Commission du 6 mai 2021 modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la validité de l’approbation des substances actives sulfate d’ammonium et d’aluminium, silicate d’aluminium, beflubutamid, benthiavalicarb, bifénazate, boscalid, carbonate de calcium, captane, dioxyde de carbone, cymoxanil, diméthomorphe, éthéphon, extrait de l’arbre à thé, famoxadone, résidus de distillation de graisses, acides gras de C7 à C20, flumioxazine, fluoxastrobine, flurochloridone, folpet, formétanate, acide gibbérellique, gibbérellines, heptamaloxyloglucan, protéines hydrolysées, sulfate de fer, métazachlore, métribuzine, milbémectine, Paecilomyces lilacinus - souche 251, phenmedipham, phosmet, pirimiphos-méthyl, huiles végétales/huile de colza, hydrogénocarbonate de potassium, propamocarbe, prothioconazole, sable quartzeux, huile de poisson, répulsifs olfactifs d’origine animale ou végétale/graisses de mouton, S-métolachlore, phéromones de lépidoptères à chaîne linéaire, tébuconazole et urée
La Commission européenne a fait savoir son intention de prolonger la validité de l'autorisation dans l'Union d'une quarantaine de substances actives toxiques - dont la flumioxazine, une substance active de pesticide hautement préoccupante. En effet, cette substance est classée comme substance toxique pour la reproduction de catégorie 1B et soupçonnée depuis 2014 d'avoir des effets potentiels de perturbation endocrinienne. Cette résolution du Parlement s’oppose à cette volonté de la Commission. Je la soutiens sans aucune réserve.
Résolution sur la stratégie de cybersécurité de l’Union pour la décennie numérique
L’actuelle pandémie, et la numérisation croissante qui l’a accompagnée, a vu proliférer les attaques informatiques malveillantes, notamment contre les hôpitaux. Cette résolution du Parlement entend proposer des solutions face à cette problématique qui ira crescendo dans les années à venir. Ainsi, ce texte énonce un certain nombre de principes directeurs et de recommandations sur la manière d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la stratégie européenne en matière de cybersécurité pour la décennie à venir. Par exemple, texte invite la Commission à éviter la dépendance à l’égard des fournisseurs d’accès et souligne que le facteur humain est une donnée importante dans la stratégie en matière de cybersécurité. Dans l’ensemble il s’agit d’un bon rapport que je soutiens sans aucune difficulté.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’Union européenne est connue pour le strict contrôle budgétaire et économique qu’elle exerce sur ses États membres, les réformes néolibérales qu’elle impose sous menace de sanctions, et son intransigeance envers le moindre État qui voudrait désobéir au joug de l’austérité. En revanche, en matière de respect des droits humains, aucune réforme n’est demandée, aucune sanction n’est appliquée et les violations de ces droits peuvent se multiplier. La situation en Pologne et les attaques incessantes contre les droits des femmes et des personnes LGBTI en sont une tragique illustration. En dépit de toutes ces attaques contre l’égalité, le gouvernement polonais continue à être l’un des principaux bénéficiaires des fonds européens. L’année dernière l’Union s’est dotée d’un règlement conditionnant l’accès aux fonds européens au respect de l’état de droit. Malheureusement, suite au chantage hongrois et polonais sur le plan de relance européen, le nouveau mécanisme « de droit» se voit retardé et limité dans son application! Par cette résolution le Parlement demande l’application immédiate de ce mécanisme et menace la Commission de poursuites devant la Cour de justice de l’Union européenne si elle tarde encore à appliquer un règlement dûment voté. Je soutiens bien évidemment cette résolution.
Résolution sur le point de vue du Parlement concernant l’évaluation en cours, par la Commission et le Conseil, des plans nationaux pour la reprise et la résilience
Le Plan de relance européenne souffre de plusieurs défauts majeurs : il est insuffisant ; il est dépendant des marchés financiers pour son financement ; il est lié au Semestre européen aux fins de promouvoir des politiques d’austérité et de casse sociale ; il est administré en dehors de tout contrôle démocratique. En effet, le Parlement européen, seule institution démocratiquement élue par l’ensemble des citoyens européens, n’a pas son mot à dire dans la gestion du plan de relance et l’utilisation des fonds qui lui sont liés. Cette résolution dénonce cet état de fait mais, contrairement à une précédente résolution adoptée par le Parlement, appelle clairement à un strict respect des recommandations du Semestre européen. Recommandations qui, par exemple, dans le cas de la France, demande la mise en œuvre de la détestable réforme des retraites. Je ne peux en aucun cas cautionner un énième appel à l’application bornée des obsessions idéologiques de la Commission, fût-ce même avec la supervision de ce Parlement. Je vote donc contre ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution est une nouvelle preuve des postures absolument caricaturales que peut prendre ce Parlement en matière de relations internationales. Cette résolution est purement à charge, rien à Cuba ne trouvant grâce à ses yeux et n’a pas même un mot sur le blocus illégal imposé par les États-Unis depuis 1962 ! Je rejette sans aucune hésitation ce texte qui s’apparente à un mauvais texte de propagande contre l’île de Cuba.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le détournement du vol Ryanair et l’arrestation du journaliste Roman Protassevitch par le régime tyrannique de Loukachenko constituent des violations gravissimes du droit international. Le régime doit libérer immédiatement et sans conditions M. Protassevitch et sa compagne, ainsi que tous les autres prisonniers politiques en Biélorussie. De telles provocations ne peuvent pas rester sans conséquence et il est urgent que l’Union adopte des mesures appropriées contre les dignitaires du régime ainsi que contre les entreprises publiques ou privées contrôlées par ce dernier ou étroitement liées à ses intérêts commerciaux ou connues pour avoir licencié leurs employés ayant participé à des grèves ou des manifestations. Il est par ailleurs plus que temps d’organiser, dans le cadre d’une grande conférence paneuropéenne sur la sécurité et les frontières, une solution politique à cette crise à même de garantir la souveraineté du peuple biélorusse et l’établissement d’un régime démocratique par les citoyens biélorusses eux-mêmes, libre de toute ingérence étrangère. C’est le sens de cette résolution. Je vote donc en sa faveur.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’Alliance atlantique a entamé cette année son retrait de l’Afghanistan, laissant derrière elle un pays dévasté, privé de perspective politique et prêt à sombrer à nouveau dans le chaos. Cette résolution partage cette inquiétude et demande au Conseil, au Service européen pour l’action extérieure et à la Commission européenne de poursuivre leur soutien technique et financier au pays afin de participer au renforcement des institutions, au pluralisme démocratique, à l'État de droit, à la lutte contre la corruption, au renforcement des médias indépendants, aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales pour tous les Afghans. Je ne peux qu’être en accord avec ces parties du texte. Mais je suis sidéré devant l’exonération de toute responsabilité occidentale dans le cauchemar que vit le peuple afghan depuis quarante ans, notamment en ce qui concerne le soutien massif des États-Unis d’Amérique aux réseaux terroristes moudjahidines dans leur lutte contre l’Union soviétique. Un tel « oubli » est trop important pour que je puisse simplement soutenir ce texte. Je préfère donc m’abstenir.
Résolution sur l’initiative citoyenne «End the Cage Age»
Plus de 300 millions d’animaux vivent enfermés en cage dans l’Union, principalement des poules pondeuses (185 millions), des lapins (120 millions), mais aussi des cailles, des canards, des veaux et des truies. Face à une situation de maltraitance systématique des animaux a été lancée, notamment avec le soutien de CIWF (Compassion in World Farming), l’initiative citoyenne européenne «Pour une ère sans cages». Cette dernière a réuni 1,4 million de signatures, en faisant la sixième initiative citoyenne européenne à atteindre le seuil du million de signatures nécessaires. Cette résolution constitue la réponse du Parlement à la réussite de cette initiative. Par ce texte, le Parlement demande à la Commission de présenter des propositions législatives visant à interdire l’élevage en cage dans l’Union d’ici à 2027! C’est une très grande victoire en faveur du bien-être animal! Il est plus que temps de sortir d’un modèle agricole intensif mortifère qui réduit à néant la dignité des paysans comme des animaux! Je soutiens cette initiative citoyenne depuis longtemps et c’est avec grande joie que je vote en faveur de cette position du Parlement!
Promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes dans l’éducation et le monde du travail dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques
Ce rapport du Parlement porte sur la promotion de l’égalité de genre dans le domaine des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Il faut rappeler que la situation dans l’Union est encore marquée par une profonde inégalité entre les genres. En effet, dans l’Union, deux scientifiques et ingénieurs sur cinq seulement sont des femmes. Ces dernières représentent environ 15% des postes universitaires de haut niveau dans la plupart des domaines scientifiques. La répartition genrée des professions du fait de l’ordre patriarcal de notre société doit être combattue.Ce rapport propose plusieurs pistes à cet égard. Ainsi, le texte insiste sur le besoin fondamental d’éliminer les obstacles socioculturels, psychologiques et pédagogiques qui limitent les intérêts, les préférences et les choix des femmes et des filles. Le rapport appelle également à accorder une attention toute particulière aux besoins de financement, notamment pour les écoles situées dans des régions rurales qui, je le rappelle, se retrouvent de plus en plus privées des financements nécessaires. Dans l’ensemble, il s’agit donc d’un bon rapport que je n’ai aucune difficulté à soutenir.
Résolution sur le financement futur de l’Union en faveur du réseau radiophonique Euranet Plus
Euranet Plus est un réseau unique de treize radios publiques et privées, comprenant aussi des partenaires de rediffusion et de distribution, qui opèrent à travers l’Union européenne. Existant depuis 2008, ce réseau a une audience quotidienne cumulée de 15 millions d’auditeurs et reçoit des fonds européens depuis quinze ans. Malheureusement ce réseau est en difficultés depuis plusieurs années. Plutôt que de lui venir en aide, la Commission a décidé, en janvier de cette année, de remplacer la convention avec Euranet Plus par un appel à propositions annuel.Par cette résolution, le Parlement dénonce cette décision injuste qui risque d’entraîner la liquidation de la structure et le licenciement de son personnel dès 2022. Il est urgent, comme le souligne la résolution, que le financement actuel soit renouvelé sous la forme d’une convention de subvention transitoire d’au moins deux ans afin de permettre au réseau de se développer encore davantage d’ici la fin 2027. Je partage l’indignation du Parlement face à la décision de la Commission et soutiens les propositions formulées par la résolution. Je vote donc en sa faveur.
Mesures de conservation et d’exécution applicables dans la zone de réglementation de l’Organisation des pêcheries de l’Atlantique du Nord-Ouest (OPANO)
L’objet de la proposition est de transposer dans le droit de l’Union les dernières mesures de contrôle, de conservation et de gestion adoptées par l’organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest (OPANO). L’OPANO est l’organisation régionale de gestion des pêches responsable de la gestion de ressources halieutiques dans l’Atlantique du Nord-Ouest. L’OPANO réunit douze parties contractantes, dont l’Union européenne et la France (Saint-Pierre-et-Miquelon) les États-Unis, le Canada, la Russie, le Japon et l’Islande. L’Union est partie contractante depuis 1979 et compte 35 navires de pêche habilités à opérer dans la zone réglementaire de l’OPANO. L’article 3.5 TUE dispose que l’Union doit respecter strictement le droit international, ce qui inclut de se conformer aux résolutions de l’OPANO. En l’occurrence il s’agit ici de transposer dans le droit de l’Union les mesures adoptées par l’OPANO en 2019. Il s’agit donc d’un vote pour se conformer aux obligations internationales de l’Union. Je fais donc le choix de soutenir ce rapport.
Paiements transfrontaliers dans l’Union. Codification
La procédure dite de codification vise à garantir la lisibilité du droit européen. En effet, lorsqu’un acte juridique européen fait l’objet de modifications par des actes ultérieurs, les dispositions en vigueur se retrouvent pour ainsi dire éparpillées dans les différents actes. La procédure de codification vient rassembler l’acte d’origine et les modifications ultérieures dans un seul texte. En l’occurrence, ce rapport technique propose simplement une rectification de la citation par le règlement (CE) n° 924/2009 de certains numéros de paragraphes. Je vote en faveur de cette simple correction technique.
Projet de règlement du Parlement européen fixant le statut et les conditions générales d’exercice des fonctions du Médiateur européen (statut du Médiateur européen) et abrogeant la décision 94/262/ECSC, CE, Euratom
Ce vote vise à approuver l’accord interinstitutionnel sur la réforme du statut du Médiateur européen (l’équivalent européen du Défenseur des droits) afin d’aligner ses compétences sur le traité de Lisbonne. Avec cette réforme, le Médiateur pourra lancer ses propres enquêtes chaque fois qu’il trouvera un motif pour le faire et pourra proposer des solutions aux problèmes soulevés par une enquête, notamment en cas de cas répétés, systémiques ou particulièrement graves de mauvaise administration. Ces nouvelles règles précisent également les conditions d’accès aux documents et de coopération avec les autorités des États membres et les institutions, organes et organismes de l’Union. Enfin, des dispositions pour la protection des victimes de harcèlement et des dénonciateurs sont désormais prévues. Cette réforme du statut du Médiateur européen est une très bonne chose et je la soutiens sans aucune réserve.
Accord UE/Thaïlande: modification des concessions pour l’ensemble des contingents tarifaires de la liste CLXXV de l’Union européenne à la suite du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne
Conséquence directe du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire d’assurer une nouvelle répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec les autres membres de l'OMC. Il s'agit en l’occurrence ici de la Thaïlande, ce n'est que le début de la liste de nos partenaires avec lesquels nous allons conclure ces ajustements. Ce réajustement vise à éviter les litiges juridiques, et est sans modification spécifique des volumes des contingents tarifaires. L'objectif est de maintenir autant que possible les contingents préexistants. Je n’ai aucune raison de m’opposer à cet ajustement technique et vote donc en sa faveur.
Accord UE/Indonésie: modification des concessions pour l’ensemble des contingents tarifaires de la liste CLXXV de l’UE à la suite du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne
Conséquence directe du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire d’assurer une nouvelle répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec les autres membres de l'OMC. Il s'agit en l’occurrence ici de l’Indonésie, ce n'est que le début de la liste de nos partenaires avec lesquels nous allons conclure ces ajustements. Ce réajustement vise à éviter les litiges juridiques, et est sans modification spécifique des volumes des contingents tarifaires. L'objectif est de maintenir autant que possible les contingents préexistants. Je n’ai aucune raison de m’opposer à cet ajustement technique et vote donc en sa faveur.
Accord UE/Argentine: modification des concessions pour l’ensemble des contingents tarifaires de la liste CLXXV de l’UE à la suite du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne
Conséquence directe du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire d’assurer une nouvelle répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec les autres membres de l'OMC. Il s'agit en l’occurrence ici de l’Argentine. Contrairement aux autres textes de nature similaire, des modifications ont été apportées sur des quotas spécifiques. Une telle modification, dans le secret le plus absolu, n’est pas neutre dans un contexte où la Commission et la présidence du Conseil cherchent à finaliser rapidement l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Je vote donc contre ce texte.
Défis et perspectives pour le secteur de la pêche en mer Noire
La mer Noire, avec une superficie de 461 000 kilomètres carré (en incluant la mer d’Azov) et un volume de 540 000 kilomètres cubes, est une étendue d’eau unique, pratiquement fermée et assez profonde (profondeur maximale de 2212 mètres). La mer Noire présente des caractéristiques écologiques uniques. Ce milieu unique a permis le développement d’une riche biodiversité formée d’espèces endémiques dites pontocaspiennes. La mer Noire connaît malheureusement une profonde crise écologique depuis de nombreuses années. Ainsi le biote fragile de la mer Noire est menacé par la prolifération d’espèces exotiques envahissantes. Le réchauffement climatique est une autre source de pression majeure sur la biodiversité locale : ainsi, le phoque de la mer Caspienne va perdre au cours des prochaines années ses principaux lieux de mise bas en raison du réchauffement et de la baisse du niveau de la mer. En tout, entre la moitié et les trois quarts des espèces locales sont désormais menacées, très menacées ou ont disparu au cours des 50 dernières années. Ce rapport entend proposer des solutions à cette profonde crise écologique en mer Noire et à ses conséquences sociales. Les propositions avancées vont dans le bon sens. Je soutiens ce texte.
Le rôle de la coopération au développement et de l’aide humanitaire de l’Union face aux répercussions de la pandémie de COVID-19
Ce rapport comporte de nombreux éléments intéressants et factuels sur l'accroissement des inégalités, l'urgence alimentaire, la faiblesse structurelle de la protection sociale et des systèmes de santé dans de nombreux pays, la vulnérabilité particulière de certaines populations (femmes, enfants, migrants, etc.), l'interconnexion entre crise sociale, écologique et sanitaire, ainsi que le fardeau de la dette dans les pays en développement. Malheureusement, en matière de réponse à l’urgence sanitaire ce rapport encense l’(in)action de l’Union en matière de levée des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins et traitements, se contentant de se féliciter du mécanisme failli Covax. Un tel exercice d’autosatisfaction sur toile de risque d’une nouvelle vague du fait du variant Delta et de blocage actif des demandes de suspension des brevets de l’Inde et de l’Afrique du Sud par l’Union européenne est un scandale ! Je ne peux donc pas soutenir ce texte.
Loi européenne sur le climat
La loi climat est la clef de voûte du pacte vert européen puisque c’est ce texte qui inscrit dans le droit l’objectif de neutralité climatique pour 2050 et le rehaussement de la cible intermédiaire de 2030 de réduction des émissions de gaz à effet. L’accord issu des négociations interinstitutionnelles est extrêmement décevant. Alors que cette année a vu le taux de CO2 dans l'atmosphère atteindre son plus haut niveau depuis qu'il a commencé à être mesuré (419 parties par million (ppm), un taux qui n’avait plus été atteint depuis 4 millions d’années), que selon le GIEC le réchauffement planétaire atteindra +1,5 °C entre 2030 et 2052 si le rythme de réchauffement actuel se poursuit, que selon l’OMM il y a une probabilité de 40 % que la température moyenne annuelle mondiale soit temporairement supérieure de 1,5 °C aux valeurs préindustrielles pendant au moins l’une des cinq prochaines années (entre 2021 et 2025), et qu’enfin, selon l’AIE, 2021 verra la deuxième plus forte augmentation annuelle d’émissions de CO2 de l’histoire de l’humanité (après 2010), l’insuffisance de la loi climat européenne est criante. C’est pourquoi je fais le choix de rejeter ce texte qui ne répond en rien à l’urgence climatique et environnementale.
Entreprise commune européenne pour le calcul à haute performance
Le calcul haute performance (HPC) désigne des systèmes informatiques (« superordinateurs ») dotés d'une puissance de calcul extrêmement élevée et capables de résoudre des problèmes extrêmement complexes et exigeants. Il sera essentiel pour des technologies clefs comme l'intelligence artificielle (IA), l'analyse des données et la cybersécurité d'exploiter l'énorme potentiel des mégadonnées. L'entreprise commune EuroHPC a été créée en octobre 2018 en tant que cadre juridique et financier, mettant en commun les ressources de l'Union, de 32 pays et de deux membres privés. Le règlement vise à soutenir la production de ces superordinateurs. Plusieurs sont déjà en phase finale ou en cours : Luxembourg, Italie ou encore « Vega » développé par Atos en Slovénie. Malheureusement, outre son caractère masqué de partenariat public-privé, le règlement proposé ouvre la voie au développement de technologies ayant des applications à la fois civiles et militaires. Pour ces deux raisons je préfère m’abstenir sur ce texte.
Facilité de prêt au secteur public dans le cadre du mécanisme pour une transition juste
La Facilité de prêt au secteur public dans le cadre du mécanisme pour une transition juste vise à faciliter les investissements vers les régions les plus fortement dépendantes des énergies fossiles afin de les accompagner dans la décarbonation de leur tissu industriel et de leur production énergétique tout en assurant une transition juste pour les salariés des secteurs concernés. Je soutiens donc sans difficulté ce texte.
Contrôles officiels effectués sur les animaux et les produits d’origine animale exportés par des pays tiers dans l’Union afin de garantir le respect de l’interdiction de certaines utilisations d’antimicrobiens
La résistance antimicrobienne (RAM) est considérée par l’OMS comme l’une des 10 plus grandes menaces pour la santé publique. Les antimicrobiens sont des substances qui tuent ou ralentissent la croissance des microbes. Les antibiotiques en font partie (lutte contre les bactéries), mais ils comprennent aussi les antiviraux, antimycosiques, etc. La RAM survient lorsque ces microbes évoluent au cours du temps et ne répondent plus aux médicaments, rendant plus complexe le traitement des infections et augmentant le risque de propagation, de forme grave de la maladie et de décès. Elle est due principalement à une utilisation excessive de ces antimicrobiens, conduisant les microbes à s’y adapter. L’Union lutte depuis plusieurs années contre la RAM, et a pour cela limité l’utilisation des antimicrobiens pour animaux dans le règlement 2019/6 sur les médicaments vétérinaires. Le but de cette proposition de la Commission est donc d’étendre le champ d’application du règlement sur les contrôles officiels, afin de vérifier la conformité des animaux et des produits d'origine animale importés avec le règlement sur les médicaments vétérinaires. Cela permettra aux dispositions du règlement sur les contrôles officiels d'être mises en œuvre et appliquées correctement. Il s’agit donc d’une très bonne avancée que je soutiens sans aucune difficulté.
Rapport 2020 de la Commission sur l’état de droit - COM(2020)0580
La Commission présentera en juillet son second rapport annuel sur la situation de l’État de droit dans l’Union. Par cette résolution le Parlement rappelle les lacunes du premier exercice, à commencer par le fait qu’il n’englobait pas toutes les valeurs de l’article 2 du traité sur l’Union européenne (TUE). Ce texte demande que des recommandations claires, avec un suivi approprié, soient intégrées aux prochains rapports afin que ceux-ci puissent servir de base pour décider de l’activation de la procédure de l’article 7 TUE, le mécanisme de conditionnalité budgétaire relatif au respect de l’État de droit, ou les procédures d'infraction. La résolution demande également des chapitres plus approfondis et spécifiques à chaque pays, assortis de recommandations, incluant éventuellement des délais et des critères de référence. Enfin, ce rapport évoque encore la détérioration de l’indépendance du système judiciaire dans l’Union, la corruption et les atteintes à la liberté d’expression, notamment en Pologne et en Hongrie. Je soutiens ce texte au constat lucide et aux propositions appropriées.
Situation de la santé et des droits sexuels et génésiques dans l’Union européenne, dans le contexte de la santé des femmes
Une véritable croisade contre l’égalité se déroule au sein de l’Union européenne. Les droits des femmes et des personnes LGBTI sont attaqués de manière systématique par des gouvernements réactionnaires et par les réseaux violents de l’extrême-droite. Ce texte a déchaîné les foudres de toute la sphère conservatrice européenne. Pourquoi? Parce que ce texte prend clairement partie en faveur des droits des femmes et notamment de leur droit à disposer d’elles-mêmes et de leurs corps. En effet, ce rapport appelle l’ensemble des États membres à dépénaliser l’avortement et à éliminer les obstacles et difficultés auxquels sont encore confrontées de nombreuses femmes souhaitant y accéder. Il formule également plusieurs recommandations à l’adresse des États sur des sujets tels que l’éducation sexuelle, la précarité menstruelle ou l’accès universel à la PMA. Je soutiens bien évidemment ce texte de défense des droits des femmes et des personnes LGBT, résolu à me tenir aux côtés des femmes en lutte contre les réactionnaires et l’extrême-droite.
Résolution sur le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD25) (Sommet de Nairobi)
Par cette résolution, le Parlement appelle à la mise en œuvre des engagements souscrits en 2019 au sommet de Nairobi qui a marqué le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) qui, pour la première fois, avait reconnu les droits sexuels et reproductifs comme des droits humains.Ce texte salue la déclaration du sommet de Nairobi intitulée « Accélérer les promesses », ainsi que son appel à intensifier les efforts en vue de la mise en œuvre intégrale, efficace et accélérée et du financement du programme d’action de la CIPD et son objectif d’assurer l’accès universel à la santé et aux droits sexuels et génésiques dans le cadre de la couverture maladie universelle. Cette résolution exige la pleine reconnaissance des droits des femmes et des jeunes filles à l’intégrité corporelle et à la prise de décision autonome, et condamne les violations fréquentes des droits génésiques et sexuels des femmes (y compris le refus d’accorder l’accès à une éducation sexuelle complète, aux services de planification familiale, aux contraceptifs et aux soins de santé maternelle ainsi qu’à l’avortement légal et sans risques).Je soutiens sans aucune hésitation ce texte en faveur de l’égalité.
Adéquation, subsidiarité et proportionnalité de la réglementation de l’Union – rapport «Mieux légiférer» couvrant les années 2017, 2018 et 2019
Ce rapport s’intéresse à la participation des parlements nationaux, régionaux, locaux et des membres de la société civile au processus législatif de l’Union, grâce à des avis motivés, dans le cadre de la politique de subsidiarité. Le texte regrette le fait que tous ces derniers ne participent pas assez et demande à la Commission de prendre toutes les mesures appropriées pour corriger cet état de fait. Par ailleurs, ce rapport demande à ce que le Parlement européen acquière enfin un droit d’initiative législative. Il s’agit, dans l’ensemble, d’un bon rapport en faveur de la démocratisation des institutions de l’Union. Je le soutiens donc sans difficulté.
Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur la Bosnie-Herzégovine
Ce rapport étudie l’évolution de la situation de la Bosnie-Herzégovine dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne. Le texte demande à la Bosnie-Herzégovine d’accorder la priorité aux réformes dans les domaines du fonctionnement démocratique, de l’État de droit, des droits fondamentaux et de l’administration publique. Le Parlement demande également l’adoption de mesures de lutte contre la corruption et l’impunité généralisées dans la sphère publique. Enfin, le rapport rappelle l’importance de préserver l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine et condamne les tentatives visant à saper l’État et les valeurs constitutionnelles.Malheureusement, le rapport fait l’impasse sur un point crucial: il ne saurait y avoir une nouvelle vague d’adhésions à l’Union européenne sans une harmonisation vers le haut préalable de nos normes sociales, environnementales et fiscales. Sinon, nous ne ferons que perpétuer indéfiniment le cercle du dumping et la mise en concurrence généralisée des peuples européens. Je m’abstiens donc sur ce rapport.
Utilisation de technologies par des prestataires de services de communications interpersonnelles non fondés sur la numérotation en vue du traitement des données à caractère personnel et autres, afin de lutter contre la pédopornographie en ligne (dérogation temporaire à certaines dispositions de la directive 2002/58/CE)
Ce règlement provisoire s'appliquera pour une durée de trois ans, en attendant la présentation d’une proposition législative en bonne et due forme au mois de septembre de la Commission, concernant l'utilisation de technologies pour le traitement de données personnelles aux fins de la lutte contre les abus sexuels commis contre des enfants en ligne. Si l’objectif est évidemment incontestable, le moyen retenu en revanche est plus contestable. En effet, il repose sur l’utilisation d’une technologie basée sur l'intelligence artificielle sur laquelle nous n’avons aucune information indépendante ou transparente quant aux algorithmes utilisés et aux indicateurs de performance objectifs. Cette technologie balaye sans discernement des communications privées en vue de trouver d’éventuelles infractions automatiquement signalées aux autorités. Au nom d’un objectif louable, l’on instaure en réalité un régime de surveillance généralisée sur nos données. C’est pour cette raison, et à regret au vu du l’objectif recherché, que je préfère ne pas soutenir cette proposition.
Budget rectificatif 2/2021: excédent de l'exercice 2020
Ce projet de budget rectificatif vise à inscrire au budget de l’Union de cette année l’excédent de 2020, d’un montant de 1,768 milliard d’euros. Les réductions escomptées des contributions des États membres fondées sur le RNB (revenu national brut) découlant de l’excédent 2020 devront permettre de fournir un financement supplémentaire pour la prévention, la préparation et la réponse à la pandémie actuelle. Tout soutien budgétaire accru est plus que le bienvenu en cette période. Je vote en faveur de ce projet de budget rectificatif.
Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne
Ce règlement vise à modifier l’actuel mandat de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne. L’objectif de cette modification d’aligner le mandat de l’Agence avec le traité de Lisbonne et aux nouvelles compétences de l’Union. Dans l’ensemble, et bien que moins ambitieuse que ce désirait initialement le Parlement, cette proposition va dans le bon sens en renforçant l’indépendance et les moyens de l’Agence. Je soutiens donc ce texte.
Accord relatif au transport international occasionnel de voyageurs par autocar ou par autobus (accord Interbus): transport international régulier et régulier spécial de voyageurs par autocar ou par autobus. Protocole
Cet accord, dit accord Interbus, s’applique au transport international de voyageurs au sein de l’Union, ainsi qu’en Bosnie-Herzégovine, en Macédoine du Nord, au Monténégro, en Moldavie, en Turquie et en Ukraine. L’accord couvre le trafic entre l’Union et les États et entre les États tiers avec une harmonisation des conditions fiscales, sociales et techniques. Afin de simplifier les procédures d’inspection, l’accord établit des modèles uniformes pour les documents de transport comme l’autorisation et le formulaire de demande pour les services non libéralisés. Le protocole sur lequel nous votons modernise cet accord déjà en place. Je soutiens la ratification de ce protocole essentiellement technique.
Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche 2021–2027
Le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA) est le principal fonds européen lié à la Politique commune de la pêche (PCP) dans le cadre du CFP 2021-2027. Le FEAMPA autorise des subventions pour le renouvellement des navires et la modernisation des moteurs. Les océans, la biodiversité et les écosystèmes marins vont extrêmement mal. L’état des stocks halieutiques au niveau mondial est particulièrement préoccupant, du fait de la surpêche, de la pollution et des effets du changement climatique, et ce depuis de nombreuses années. Face à une telle situation il convient dès lors de drastiquement réduire la surpêche. Les objectifs de développement durables adoptés par les Nations Unies en 2015 se voulaient aussi une réponse à ce problème écologique majeur. Plus spécifiquement, les États se sont engagés, d’ici à 2020, à interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche. Par l’adoption de ce FEAMPA, l’Union européenne envoie le signal que cet objectif est pour elle caduque et que les subventions nocives à la pêche sont acceptables. Un amendement de rejet a été déposé sur ce texte. Je vote en sa faveur afin d’empêcher le passage de cette réforme néfaste.
Sécurité et signalisation ferroviaires: évaluation de l'état d'avancement du déploiement su système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS)
Ce rapport porte sur l’état d’avancement du déploiement du système européen de gestion du trafic ferroviaire en matière de sécurité et de signalisation (ERTMS). Cette initiative doit notamment servir à assurer l’interopérabilité des systèmes ferroviaires nationaux et à réduire les coûts d’entretien des systèmes de signalisation, tout en augmentant la capacité des infrastructures et le niveau de sécurité du transport ferroviaire. Néanmoins, cette dernière a pris beaucoup de retard. Je le regrette car toute initiative en faveur du rail est la bienvenue. C’est ce que fait ce rapport que je soutiens donc sans difficulté.
Incidences et retombées commerciales de l’épidémie de COVID-19
Ce rapport porte sur les retombées commerciales de la pandémie actuelle. Si ce rapport dessine une orientation générale plus intéressante que par le passé, notamment en demandant de placer l’accord de Paris et les conventions de l’OIT au cœur de la future politique commerciale de l’Union, il ne peut s’empêcher d’avoir des élans de défense des vertus du libre-échange. Je préfère donc m’abstenir sur ce rapport qui demeure au milieu du gué sur la nécessaire critique du grand déménagement du monde et ses effets délétères pour les écosystèmes et les sociétés.
Système commun de taxe sur la valeur ajoutée (TVA): attribution de compétences d’exécution à la Commission pour déterminer le sens des termes utilisés dans certaines dispositions
Cette proposition de la Commission vise à transformer le comité sur la taxe sur la valeur ajouté (TVA) en comité de comitologie. Concrètement, cela signifie qu’il statuera désormais à la majorité qualifiée et supervisera l’adoption d’actes d’exécution par la Commission dans le domaine de la TVA. Dans les faits cela revient à donner davantage de pouvoirs à la Commission en la matière. L’objectif officiellement recherché serait d’éviter des incohérences législatives susceptibles d’entraîner une double taxation. Je suis particulièrement attaché au fait que le pouvoir de déterminer l’impôt, tout particulièrement un impôt pesant sur les personnes et les ménages les plus précaires, soit systématiquement l’objet d’une décision et d’un débat par les représentants élus du peuple. Ce n’est pas le cas ici. Pour cette raison je préfère m’abstenir sur ce texte.
Modifications du règlement intérieur du Parlement concernant les articles 99, 197, 213, 214, 222, 223, 230 et 235, l'annexe V et l'ajout d'un nouvel article 106 bis
Ce texte porte modification du règlement intérieur du Parlement européen. Dans l’ensemble cette modification accroît les pouvoirs de contrôle du Parlement et de ses commissions, notamment sur les fonds fiduciaires de l'Union pour les actions extérieures. Il s’agit donc d’une avancée positive vers un renforcement des pouvoirs du Parlement européen. Je fais donc le choix de soutenir cette proposition.
Activités financières de la Banque européenne d'investissement - rapport annuel 2020
Ce rapport annuel examine les activités actuelles et le plan opérationnel prospectif de la Banque européenne d’investissement (BEI). Dans ce rapport sont faites des propositions concrètes pour que la BEI se concentre davantage sur le climat. Ce rapport allant pour l’essentiel dans le bon sens, je l’approuve et vote donc en sa faveur.
Contrôle des activités financières de la Banque européenne d'investissement - rapport annuel 2019
Ce rapport annuel évalue les activités financières de la Banque européenne d’investissement (BEI) et se concentre tout particulièrement sur la dimension sociale de ses activités. Il exige de la BEI qu’elle se concentre sur la dimension sociale, soutienne la cohésion dans les régions les moins développées et devienne une banque européenne du climat. Pour toutes ces raisons je vote en faveur de ce texte.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié DAS-81419-2, consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne a fait savoir son intention de prolonger l’autorisation d’une mise sur le marché d’une variété de soja génétiquement modifiée. Cette variété de soja a été rendue résistante à plusieurs pesticides dont le glufosinate (reprotoxique interdit dans l'Union) et le glyphosate (cancérogène suspecté), ce qui cause le plus souvent une plus grande quantité résiduelle de ces produits. Cette résolution du Parlement s’oppose à cette volonté de la Commission. Je la soutiens sans aucune réserve.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié DAS-81419-2 × DAS–44406–6, consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne a fait savoir son intention de prolonger l’autorisation d’une mise sur le marché d’une variété de soja génétiquement modifiée. Cette variété de soja a été rendue résistante à plusieurs pesticides dont le glufosinate (reprotoxique interdit dans l'Union) et le glyphosate (cancérogène suspecté), ce qui cause le plus souvent une plus grande quantité résiduelle de ces produits. Cette résolution du Parlement s’oppose à cette volonté de la Commission. Je la soutiens sans aucune réserve.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié 1507 × MIR162 × MON810 × NK603 ou du maïs génétiquement modifié combinant deux ou trois des événements uniques 1507, MIR162, MON810 et NK603, de produits consistant en ces maïs ou produits à partir de ceux-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne a fait savoir son intention de prolonger l’autorisation d’une mise sur le marché d’une variété de maïs génétiquement modifiée. Cette variété de maïs a été rendue résistante au glyphosate et produit des protéines insecticides, ce qui cause le plus souvent une plus grande quantité résiduelle de ces produits. Cette résolution du Parlement s’oppose à cette volonté de la Commission. Je la soutiens sans aucune réserve.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié Bt 11 (SYN-BTØ11-1), consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne a fait savoir son intention de prolonger l’autorisation d’une mise sur le marché d’une variété de maïs génétiquement modifiée. Cette variété de maïs a été rendue résistante au glyphosate et produit des protéines insecticides, ce qui cause le plus souvent une plus grande quantité résiduelle de ces produits. Cette résolution du Parlement s’oppose à cette volonté de la Commission. Je la soutiens sans aucune réserve.
Protection des intérêts financiers de l'UE - lutte contre la fraude - rapport annuel 2019
Ce rapport d'initiative régulier est basé sur le rapport annuel de la Commission sur la protection des intérêts financiers de l'Union européenne. Ce rapport a pour objectif d'évaluer l'état d'avancement de la protection des intérêts financiers de l'Union en 2019, avec un accent particulier sur la lutte contre la fraude. Sur cette question extrêmement importante, il existe un partage des responsabilités entre la Commission et les États membres pour assurer une protection pleine et adéquate des intérêts financiers de l'Union. Ce rapport est extrêmement exhaustif et force de proposition contre le fléau de la fraude qui sévit dans de nombreux États membres. C’est pourquoi je fais le choix de soutenir ce texte.
Effets des parcs éoliens en mer et des autres systèmes d'énergie renouvelable sur le secteur de la pêche
Le développement des énergies renouvelables en mer est un élément central pour la réussite de la bifurcation écologique. Parmi ces énergies les éoliennes en mer sont de loin les plus développées et avancées. Leur développement ne va pas sans susciter certaines inquiétudes et oppositions. Afin d’assurer le meilleur développement des énergies renouvelables marines, il est impératif de planifier, démocratiquement et localement, pour assurer un déploiement énergétique permettant à la fois de minimiser les pertes, répondre de manière stable, prévisible, à la demande d’électricité sans nuire significativement au climat et aux écosystèmes locaux. Ce rapport demande à ce que les pêcheurs soient inclus dans le processus décisionnel relatif à la construction de nouvelles éoliennes en mer et que les parcs d’éoliennes en mer ne devraient être construits qu’après des évaluations démontrant qu’ils n’auront pas d’impact environnemental, écologique, socioéconomique et socioculturel négatif significatif, conformément aux principes du Pacte vert européen. Il s’agit donc d’un rapport relativement équilibré dans l’ensemble que je fais le choix de soutenir.
Dispositions nécessaires à la mise en œuvre du protocole, annexé au traité instituant la Communauté européenne, relatif aux conséquences financières de l’expiration du traité CECA et au Fonds de recherche du charbon et de l’acier
Créé dans la perspective de l’expiration, le 23 juillet 2002, du traité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), le Fonds de recherche du charbon et de l’acier (FRCA) est alimenté par des revenus provenant des investissements des actifs en liquidation de la CECA, afin de soutenir des projets de recherche dans les secteurs de l’acier et du charbon. Ce rapport porte sur les avoirs de ce Fonds. Malheureusement ce Fonds contribue à une entreprise de verdissage des énergies fossiles et non-renouvelables, raison pour laquelle je vote contre ce texte.
Gestion des avoirs de la CECA en liquidation et du Fonds de recherche du charbon et de l'acier: lignes directrices financières pluriannuelles
Créé dans la perspective de l’expiration, le 23 juillet 2002, du traité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), le Fonds de recherche du charbon et de l’acier (FRCA) est alimenté par des revenus provenant des investissements des actifs en liquidation de la CECA, afin de soutenir des projets de recherche dans les secteurs de l’acier et du charbon. Ce rapporte porte sur les avoirs de ce Fonds. Malheureusement, ce fonds contribue à une entreprise de verdissage des énergies fossiles et non-renouvelables, raison pour laquelle je vote contre ce texte.
Dialogues des citoyens et participation des citoyens aux prises de décision de l'Union européenne
Ce rapport déplore le manque de participation des citoyens aux processus décisionnels au sein de l'Union. Il développe un vaste nombre de propositions concrètes pour y remédier. Constatant le défaut de suivi récurrent de la Commission européenne, il recommande en particulier d’assurer un suivi des initiatives citoyennes européennes, notamment par l’adoption de résolution du Parlement et de rapports d’initiative législative pour chaque initiative réussie. Le rapport prend également position en faveur de la pérennisation des agoras citoyennes de la Conférence sur le futur de l’Europe. Je soutiens ces propositions visant à renforcer la participation des citoyens aux décisions prises par les institutions européennes.
Coopération UE-OTAN dans le cadre des relations transatlantiques
Ce rapport est un exercice de caricature de propagande atlantiste remarquable. En effet, ce rapport appelle à la constitution d’un partenariat étroit et renforcé entre l’Union et les États-Unis, et souligne la nécessité d’accroître le rôle et la puissance de l’Alliance atlantique. L’OTAN est d’ailleurs dépeinte comme étant le fondement de la stabilité et de la sécurité du continent européen depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le rapport appelle à la constitution d’un front transatlantique commun contre la Russie et la Chine et à agir en commun partout dans le monde.Je refuse la vassalisation de l’Europe aux États-Unis qui nous conduit à participer à leur marche à la guerre avec leurs rivaux internationaux. Je rejette donc ce rapport sans aucune hésitation.
Vieillissement de la population du vieux continent - possibilités et enjeux liés à la politique du vieillissement de la politique après 2020
Ce rapport détaille une série de recommandations visant à faire face au vieillissement de la population dans l'Union. Si le sujet traité est évidemment important, le rapport est un mélange sans aucune cohérence entre appel à des mesures sociales et poncifs libéraux éculés, résultat d’un manque d’accord entre les principaux groupes politiques. Par égard aux éléments positifs présents dans ce rapport, tels que la nécessité d'intégrer la dimension de genre lors de l'adoption de politiques et de décisions affectant les personnes âgées ou le droit à un logement abordable, adéquat, sûr et accessible, je m’abstiendrai sur ce texte. Je regrette toutefois que le Parlement ait été incapable de prévenir un texte si manifestement contradictoire en son propre sein.
Élaboration de lignes directrices relatives à l’application du régime général de conditionnalité pour la protection du budget de l’Union
Cette résolution exige de la Commission européenne qu’elle applique les règles conditionnant l'attribution de fonds européens au respect de l'état de droit. Depuis décembre 2020, la Commission se cache derrière les conclusions non contraignantes du Conseil européen et retarde l'application du règlement sur la conditionnalité pour la protection du budget de l’Union, prétextant du besoin d’élaborer des lignes directrices relatives à son application. Pire encore, la Commission n’a pas respecté le délai fixé par le Parlement en vue d’appliquer le règlement et d’adopter les lignes directrices avant le 1er juin 2021.Pendant ce temps, devant l’inaction de la Commission, les violations de l’état de droit et les attaques contre l’égalité des droits ne cessent de se multiplier partout dans l’Union. Il est grand temps que cela cesse ! En l'absence de réaction de la Commission dans les délais prévus par les traités, le Parlement devra intenter une action devant la Cour de justice de l’Union européenne. C’est ce que demande cette résolution que je soutiens.
Résolution sur le régime mondial de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme (loi Magnitsky de l’UE)
Ce rapport porte régime mondial de sanctions de l’Union en matière de droits de l’homme adopté il y a quelques mois. Si je considère que certaines sanctions ciblées et proportionnelles contre des personnes physiques et morales peuvent avoir un effet utile en vue de garantir la paix et la sécurité internationales. Néanmoins, je ne peux en aucun cas souscrire aux formulations employées dans cette résolution. En effet, elle appelle à établir avec les États-Unis une alliance transatlantique pour défendre la démocratie dans le monde. Ces formules de propagande atlantiste sont inacceptables. L’indépendance de la France, de l’Europe et la défense des droits humains ne doivent en aucun être subordonnés à l’alignement sur les obsessions géopolitiques des États-Unis ! Je préfère donc m’abstenir sur ce texte !
Rapport annuel sur le fonctionnement de l'espace Schengen
Cette résolution rappelle l’importance d’assurer la liberté de circulation des personnes au sein de l’Union européenne. En ce sens toute mesure restreignant cette liberté doit demeurer une exception, une mesure de dernier ressort, qui doit respecter le principe de proportionnalité et de non-discrimination. La résolution prône par ailleurs une meilleure coordination des États membres et de la Commission européenne et souhaite que la liberté de mouvement des personnes soit garantie aussi longtemps que possible. Il s’agit là d’un texte équilibré que je soutiens.
Agence européenne des médicaments
Ce rapport porte sur la position de négociation du Parlement européen concernant la révision du mandat de l’Agence européenne des médicaments. En dépit de l’opposition du Conseil et de la Commission, le Parlement confirme par ce vote sa volonté de créer une base de données européenne sur l'approvisionnement en médicaments. La création d’une telle base de données est une mesure indispensable pour permettre de faire face aux pénuries de médicaments. Je soutiens résolument la position du Parlement et vote donc en faveur de ce texte.
Programme d'action de l’Union pour l'environnement (2021-2030)
Ce rapport estime que pour répondre à l'urgence climatique et environnementale, le programme d'action général pour l'environnement de l'Union à l'horizon 2030 (huitième programme du genre) s'aligne sur le pacte vert européen et sur les objectifs onusiens de développement durable (ODD), avec des résultats concrets à la clé. La résolution insiste ainsi sur la nécessité de suivre et d'évaluer les progrès de l'Union et de ses États membres dans la réalisation des six objectifs prioritaires: l'atténuation du changement climatique; l'adaptation; la protection et la restauration de la biodiversité terrestre et marine; une économie circulaire non toxique; zéro pollution; la réduction de la pression sur l'environnement causée par la production et la consommation dans tous les secteurs. Le texte exige que ces objectifs soient atteints en 2030. Le rapport prône également le passage à une économie du bien-être durable, notamment en introduisant un cadre général pour mesurer les progrès au-delà du PIB. Enfin, il demande l'élimination progressive de toutes les subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles d'ici 2025, et de toutes les autres subventions nuisibles à l'environnement d'ici 2027. Il s’agit donc d’un excellent texte, que je ne peux que soutenir !
Résolution sur un nouvel EER pour la recherche et l’innovation
Cette résolution soutient le nouveau plan de la Commission européenne pour l’Espace européen de la recherche. Elle rappelle que les transitions verte et numérique, ainsi que la reprise après la pandémie, nécessitent de mobiliser des ressources et des chercheurs pour relever les défis auxquels l'UE est confrontée. Elle demande d’augmenter les fonds publics et privés dédiés à la recherche et à l'innovation et accorde une grande importance à la liberté académique, à la précarité des jeunes chercheurs ou encore à la mobilité des chercheurs. Néanmoins, le texte final refuse la moindre idée d’un retour public équitable sur l'investissement pour la recherche financée par des fonds publics. Pire, le texte réaffirme l'importance d'appliquer le cadre existant en matière de propriété intellectuelle. L’on voit le résultat catastrophique d’une telle approche actuelle avec l’exemple des vaccins contre la Covid-19, dont le développement a été rendu possible uniquement par d’importantes subventions publiques, et où les laboratoires engrangent des profits abjects sur un bien commun. Pour cette raison je préfère m’abstenir sur ce texte.
L’examen du cadre législatif macroéconomique pour une incidence renforcée sur l’économie réelle européenne et une plus grande transparence de la prise de décisions et de la responsabilité démocratique
Ce rapport entend définir un cadre politique pour les discussions à venir sur la réforme du cadre européen de gouvernance économique et, notamment, du pacte de stabilité et de croissance, en tenant compte de l'expérience tirée de la pandémie de Covid-19. À tous les égards, ce texte est une occasion manquée et prouve le dogmatisme mortifère de la droite du Parlement européen: le rapport est obsédé par la question de la réduction des dettes souveraines, le retour complet à la surveillance budgétaire dans le cadre du Semestre européen et refuse même de prendre parti sur la simple idée d’exclure les dépenses sociales et écologiques de la règle absurde des 3% de déficit... Face à un tel gâchis et sectarisme je vote résolument contre ce texte !
Résolution sur la situation au Nicaragua
Cette résolution presse le gouvernement nicaraguayen de lever l’état de siège, de désarmer les forces paramilitaires ainsi que de réformer la loi électorale et d’abroger les lois punitives afin de respecter les normes démocratiques élémentaires. Elle demande également de maintenir l’aide de l’Union à la société civile et à la population du Nicaragua par l’intermédiaire de programmes de développement et de programmes humanitaires. Je rejoins sa condamnation de la répression menée par le gouvernement contre les partis d’opposition, les journalistes, les étudiants, les populations autochtones, les défenseurs des droits de l’homme et la société civile. Le gouvernement actuel est bien éloigné des idéaux de la révolution sandiniste. C’est pourquoi je fais le choix de soutenir cette résolution.
Résolution sur la répression de l’opposition en Turquie, en particulier du Parti démocratique des peuples (HDP)
La répression actuelle menée contre le Parti démocratique des peuples (HDP) par le gouvernement réactionnaire et ultranationaliste de Recep Tayyip Erdoğan constitue le point culminant d’une répression contre le parti qui dure depuis plusieurs années. Ce sont des milliers de membres du parti, de cadres, de députés, de conseillers municipaux et de maires qui sont persécutés, jugés et condamnés, sur la base d’accusations mensongères liées au terrorisme. Le gouvernement turc doit enfin mettre un terme à cette répression et garantir à tous les partis politiques du pays le libre exercice de leurs activités légitimes, conformément aux principes fondamentaux d’un système pluraliste et démocratique. Je soutiens sans hésitation cette résolution et assure mes camarades du HDP de toute ma solidarité.
Résolution sur la création de zones marines protégées (ZMP) de l’Antarctique et la préservation de la biodiversité dans l’océan Austral
La Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCFFMA) a été créée par une convention internationale en 1982 dans le but de conserver la vie marine de l’Antarctique. C’était en réponse aux préoccupations selon lesquelles une augmentation des captures de krill dans l’océan Austral pourrait avoir un impact sérieux sur les populations d’autres espèces marines, qui dépendent du krill pour se nourrir. Malgré l’engagement des membres de la CCFFMA d’établir un réseau représentatif de zones marines protégées (ZMP) d’ici 2012, seules deux zones ont été désignées: dans les Orcades du Sud et dans la mer de Ross, ce qui en fait la plus grande zone marine protégée du monde, avec plus de deux millions de kilomètres carrés. Des négociations sont en cours dans le cadre de la CCFFMA pour établir deux nouvelles ZMP dans l’Antarctique oriental et dans la mer de Weddell, qui auraient une superficie combinée d’environ 3 millions de km². Cela doit être décidé par les membres de la CCFFMA en octobre 2021, à défaut d’avoir pu être achevé en 2012. Cette résolution se prononce en faveur de ces deux ZMP. Je ne peux que soutenir cet objectif ainsi que cette résolution.
Résolution sur les violations du droit de l’UE et des droits des citoyens LGBTIQ en Hongrie par suite de l’adoption de modifications de la législation au Parlement hongrois
Le 15 juin, le Parlement hongrois a décidé de se doter d’une loi visant à interdire la « promotion » de l’homosexualité auprès des mineurs. Par cette loi le gouvernement hongrois va pouvoir museler les ONG de défense des droits LGBTI ainsi que l’ensemble des films, séries, livres et programmes éducatifs où les personnes LGBTI sont évoquées. Cette loi LGBT-phobe n’est que l’aboutissement d’un processus venant de loin. Ainsi, fin 2020, le gouvernement hongrois a déposé deux projets de loi visant à modifier la Constitution, qui disposent notamment que « la mère est une femme, le père est un homme », que « les enfants sont élevés selon l’interprétation chrétienne des rôles féminins et masculins » et que « le sexe d’une personne est défini comme celui qui a été établi à sa naissance ». Similairement, le 31 mars 2020, le gouvernement hongrois a adopté une loi omnibus introduisant l’article 33, destiné à remplacer « sexe » par « sexe à la naissance » à l’état civil, interdisant ainsi l’accès des personnes trans et intersexes à l’égalité. Je soutiens résolument cette résolution qui dénonce la situation en Hongrie et la croisade contre l’égalité des droits qui se constitue en Europe.
Protection communautaire des obtentions végétales: prorogation de la durée pour les espèces d’asperges ainsi que pour les groupes d’espèces des bulbes à fleurs, des plantes ligneuses à petits fruits et des plantes ligneuses ornementales
Avec ce texte, il s’agit de proroger, de 25 à 30 ans, la durée de la protection des obtentions végétales pour les espèces d’asperges ainsi que pour les groupes d’espèces des bulbes à fleurs, des plantes ligneuses à petits fruits et des plantes ligneuses ornementales. Cette demande de prolongation est justifiée par la plus longue durée d’élaboration des semences d’asperges par rapport à d’autres types de semences de plantes. J’entends bien qu’une protection européenne plus longue pourrait renforcer la viabilité économique de l’élaboration de ce type de semences. Néanmoins je suis plus que réservé sur le régime de protection communautaire des obtentions végétales et ses liens avec la brevetabilité des semences. C’est pourquoi je préfère m’abstenir sur ce texte.
Association des pays et territoires d'outre-mer à l'Union européenne, y compris les relations UE/Groenland/ Danemark 2021–2027
Les pays et territoires d'outre-mer (pour la France : Polynésie française, Terres australes et antarctiques françaises, Nouvelle-Calédonie, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna) ne font pas partie de l’Union européenne et ne sont pas directement soumis à la législation européenne, bien qu’ils dépendent constitutionnellement de plusieurs États membres. À ce titre ils bénéficient d’un statut d’associé de l’Union européenne. Cette décision du Conseil reprend toutes les précédentes relatives aux PTOM et place sous le budget de l’Union européenne l’ensemble des programmes qui leur sont destinés. Il s’agit d’une simplification bienvenue que je ne peux que soutenir.
Résolution sur les droits des personnes LGBTIQ dans l’Union européenne
Cette résolution entend essentiellement soutenir le projet d’initiative législative européenne sur la parentalité dans l’Union, annoncé l’année dernière par la Commission européenne. Ce projet de la Commission vise à lever les obstacles à la libre circulation des couples homosexuels et de leurs enfants. Les principales demandes formulées dans cette résolution sont d’imposer à l’ensemble des États membres de reconnaître les adultes mentionnés sur un acte de naissance délivré dans un autre État comme les parents légaux de l’enfant concerné, quel que soit leur genre, et de reconnaître tout mariage ou partenariat enregistré qui aurait été contracté dans un autre État membre. Je soutiens toutes les demandes visant à construire une Europe de l’égalité des droits et du progrès humain. Je vote donc en faveur de cette résolution.
Vers un transport par voies navigables intérieures pérenne en Europe
Ce rapport porte sur le rôle du transport par voies navigables pour parvenir aux objectifs environnementaux de l’Union européenne. Ce mode de transport est encore relativement peu développé, avec seulement 6% du transport global européen, alors même qu’il constitue une alternative intéressante au transport routier. Dans l’ensemble, il s’agit d’un texte relativement bien équilibré dans ses dimensions écologiques et sociales, je vote donc en sa faveur.
Vers un renforcement du partenariat avec les régions ultrapériphériques de l’Union
Par cette résolution le Parlement européenne demande à la Commission de présenter une nouvelle stratégie pour aider les régions dites ultrapériphériques, telles que les départements et régions d'outre-mer et collectivités d'outre-mer françaises, à faire face aux grands défis de notre temps. Cette stratégie devra être déclinée en un plan d’action précis élaboré avec les partenaires sociaux et les pouvoirs publics nationaux, régionaux et locaux. Je suis plus que favorable à tout ce qui peut permettre de faire des outre-mer la pointe avancée du progrès humain et des régions pilotes de la bifurcation écologique en allant vers l’autonomie énergétique, l’autosuffisance alimentaire, la préservation de la biodiversité. Je soutiens donc ce rapport. Néanmoins je déplore la persistance de la terminologie européocentrée de « régions ultrapériphériques ».
Une nouvelle approche de la stratégie maritime pour la région atlantique
La mer est une des nouvelles frontières de l’humanité. Il est grand temps pour la France et l’Europe de se doter d’une grande stratégie horizontale couvrant tous les aspects économiques, sociaux et environnementaux qui peuvent naître des mers et océans. Je ne peux donc que saluer ce rapport adopté à l’initiative de mon camarade insoumis Younous Omarjee. Ce rapport demande donc la création d’une nouvelle macro-région atlantique regroupant les façades littorales de l’Espagne, de la France, de l’Irlande et du Portugal ainsi que les régions d’outre-mer. Une telle macro-région prolonge l’axe formé avec nos partenaires du Sud de l’Europe vers l’Atlantique et fait de l’outre-mer français un territoire d’avant-garde du progrès humain. Je ne peux que soutenir ce texte et chaleureusement féliciter Younous Omarjee.
Budget rectificatif 3/2021: Réserve d'ajustement au Brexit
Ce texte amende le budget 2021 de l’Union européenne afin de faire place à l’enveloppe budgétaire de cinq milliards d’euros prévue pour la réserve d’ajustement au Brexit. Il est important que cette réserve dont l’importance est cruciale pour de nombreuses régions européennes soit correctement dotée en termes de budget. Je soutiens donc ce texte.
La sécurité du tunnel sous la Manche est gérée par une autorité mise en place par le traité de Canterbury de 1986 et ensuite reprise dans une des directives de 2016 ouvrant le marché ferroviaire. Nous étions dans un cadre communautaire entre deux États membres. Or, avec le Brexit, il est nécessaire de renégocier le cadre existant afin de garantir que l’autorité puisse faire son travail de normes et de surveillance. En octobre 2020 le Parlement avait autorisé la France à négocier un traité bilatéral avec la Grande-Bretagne et donné un statut d’observatrice à la Commission. Les négociations n’ayant pas encore abouti, ce texte prolonge le mandat donné à la France. Je vote donc en faveur de ce texte.
Contrôles officiels effectués sur les animaux et les produits d’origine animale exportés par des pays tiers dans l’Union afin de garantir le respect de l’interdiction de certaines utilisations d’antimicrobiens
La résistance antimicrobienne (RAM) est considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’une des dix plus grandes menaces pour la santé publique. Les antimicrobiens sont des substances qui tuent ou ralentissent la croissance des microbes. Les antibiotiques en font partie (lutte contre les bactéries), mais ils comprennent aussi les antiviraux, antimycosiques, etc. La RAM survient lorsque ces microbes évoluent au cours du temps et ne répondent plus aux médicaments, rendant plus complexe le traitement des infections et augmentant le risque de propagation, de forme grave de la maladie et de décès. Elle est due principalement à une utilisation excessive de ces antimicrobiens, conduisant les microbes à s’y adapter. Le but de cette proposition de la Commission est donc d’étendre le champ d’application du règlement sur les contrôles officiels, afin de vérifier la conformité des animaux et des produits d'origine animale importés avec le règlement sur les médicaments vétérinaires. Je soutiens cette initiative visant à lutter contre l’un des futurs grands défis sanitaires de notre époque, même si je tiens à souligner que la sortie de l’élevage industriel intensif constitue la seule option juste et durable pour prévenir de futures catastrophes.
Réserve d'ajustement au Brexit
La réserve d'ajustement au Brexit a été présentée au début de l’année 2021 par la Commission européenne afin de soutenir les secteurs économiques les plus touchés par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Après de longs et difficiles mois de négociations entre le Parlement et le Conseil, nous votons aujourd’hui sur l’accord interinstitutionnel finalisé. Dotée de cinq milliards d’euros, cette réserve représente une réelle nécessité pour certaines régions et secteurs économiques particulièrement affectés par le Brexit. Je soutiens donc le résultat des négociations et vote en sa faveur.
Directive relative à la carte bleue européenne
Ce texte détermine les nouvelles règles régissant l’entrée et le séjour des ressortissants d’États tiers hautement qualifiés venant travailler sur le territoire européen, notamment concernant l’octroi de la carte de séjour temporaire européenne. Ces nouvelles règles prévoient des critères d’admission moins drastiques, l’abaissement du seuil du salaire minimum que les demandeurs doivent gagner pour être éligibles à ladite carte et la facilitation des déplacements entre pays de l’Union et du regroupement familial pour les titulaires de la carte. Dans l’ensemble, cela va dans le sens d’une meilleure protection et prise en compte de la situation spécifique des travailleurs extra-européens.
Instrument d'aide de préadhésion (IAP III) 2021–2027
L’instrument de préadhésion pour la période 2021-2027, doté de 14,162 milliards d’euros, afin d’accompagner l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie et la Turquie dans l’adoption et la mise en œuvre des réformes politiques, institutionnelles, juridiques, administratives, sociales et économiques préalables à une adhésion à l’Union européenne. Je tiens à rappeler par-dessus tout qu’il ne saurait y avoir une nouvelle vague d’adhésions à l’Union européenne sans une harmonisation vers le haut préalable de nos normes sociales, environnementales et fiscales. Sinon nous ne ferons que perpétuer indéfiniment le cercle du dumping et la mise en concurrence généralisée des peuples européens.
Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
Le règlement visant à renforcer la préparation de l'Union européenne aux menaces sanitaires transfrontières et projet de révision du mandat du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) font tous deux partie du paquet législatif présenté par la Commission européenne censé jeter les fondements d’une Union européenne de la santé. Ces deux rapports demandent aux États membres d’élaborer des plans nationaux de préparation et de réaction face aux menaces sanitaires présentes et à venir. Ils élargissement également le mandat de l’ECDC au-delà des maladies transmissibles pour l’étendre aux principales maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le cancer, le diabète et les maladies mentales. Il s’agit donc de bonnes avancées que je soutiens. Néanmoins, afin d’assurer la bonne santé des citoyens européens à l’avenir, nous devons rompre avec les contraintes budgétaires qui sabrent les politiques de santé publique centrée sur les patients, constituer des pôles publics du médicament et mettre en place une véritable planification sanitaire. Surtout nous devons rompre avec un mode de production économique qui en détruisant les écosystèmes et maltraitant le reste du vivant prépare les pandémies de demain.
Menaces transfrontières graves sur la santé
Le règlement visant à renforcer la préparation de l'Union européenne aux menaces sanitaires transfrontières et projet de révision du mandat du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) font tous deux partie du paquet législatif présenté par la Commission européenne censé jeter les fondements d’une Union européenne de la santé. Ces deux rapports demandent aux États membres d’élaborer des plans nationaux de préparation et de réaction face aux menaces sanitaires présentes et à venir. Ils élargissement également le mandat de l’ECDC au-delà des maladies transmissibles pour l’étendre aux principales maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le cancer, le diabète et les maladies mentales. Il s’agit donc de bonnes avancées que je soutiens. Néanmoins, afin d’assurer la bonne santé des citoyens européens à l’avenir, nous devons rompre avec les contraintes budgétaires qui sabrent les politiques de santé publique centrée sur les patients, constituer des pôles publics du médicament et mettre en place une véritable planification sanitaire. Surtout nous devons rompre avec un mode de production économique qui en détruisant les écosystèmes et maltraitant le reste du vivant prépare les pandémies de demain.
Accord UE/Corée: services aériens
Il existe actuellement des accords bilatéraux entre 22 États membres et la Corée du Sud ouvrant le transport aérien à leurs compagnies. En vue de la mise en place du ciel unique européen, la Cour de justice de l’Union européenne a rendu une suite d’arrêts imposant que les mêmes conditions s’appliquent à tous les opérateurs de l’Union et mettant un terme aux traitements préférentiels entre opérateurs d’un État membre et d’un État tiers.Ce texte vient donc aligner le droit européen avec ces exigences de la Cour et remplace les accords bilatéraux existants par un accord UE-Corée du Sud s’appliquant aux 22 États membres concernés et à la Corée du Sud. Il s’agit donc d’un dossier essentiellement technique auquel je n’ai pas de raison de m’opposer.
Critères pour la désignation des antimicrobiens qui doivent être réservés au traitement de certaines infections chez l’homme
La résistance antimicrobienne (RAM) est considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’une des dix plus grandes menaces pour la santé publique. Les antimicrobiens sont des substances qui tuent ou ralentissent la croissance des microbes. Les antibiotiques en font partie (lutte contre les bactéries), mais ils comprennent aussi les antiviraux, antimycosiques, etc.La RAM survient lorsque ces microbes évoluent au cours du temps et ne répondent plus aux médicaments, rendant plus complexe le traitement des infections et augmentant le risque de propagation, de forme grave de la maladie et de décès. Elle est due principalement à une utilisation excessive de ces antimicrobiens, conduisant les microbes à s’y adapter.Pour répondre à cette situation, la Commission européenne a adopté un acte délégué sur les critères pour la désignation des antimicrobiens qui doivent être réservés au traitement de certaines infections chez l’homme. Or les critères retenus dans cet acte délégué permettent de continuer l’utilisation de ces antimicrobiens en prévention pour les animaux, ce qui représente un danger pour la santé humaine et s’écarte considérablement des recommandations de l'OMS. C’est pour cette raison que j’appelle la Commission à retravailler sa proposition en votant cette objection.
Une nouvelle stratégie UE–Chine
Cette résolution entend contribuer à définir une nouvelle stratégie de l’Union européenne vis-à-vis de la République populaire de Chine. Ce texte contient des éléments positifs, tels que le rappel de la nécessité de coopérer avec Beijing dans la lutte contre le réchauffement climatique, les crises sanitaires mondiales présentes et à venir, et en vue de réformer le multilatéralisme. De même, le texte condamne les nombreuses violations des droits humains commises sur le territoire chinois.Néanmoins, le texte consiste pour l’essentiel à demander un alignement complet sur les États-Unis d’Amérique et un renforcement des coopérations entre l’Union et l’OTAN pour « endiguer » la Chine. La République populaire est un partenaire géostratégique avec lequel nous avons de nombreux désaccords mais il serait catastrophique de s’en faire un adversaire géopolitique aux seules fins de complaire à Washington. Je me refuse donc à cautionner cet énième acte de servitude envers les États-Unis de la part des Européens et préfère m’abstenir.
Orientation des relations politiques entre l’UE et la Russie
Cette résolution est un exemple parfait des postures absolument caricaturales et absurdes que peut prendre ce Parlement en matière de relations internationales. Je n’ai aucune sympathie envers Vladimir Poutine et sa politique réactionnaire et autoritaire et nombre de mes amis politiques sont des opposants politiques résolus et persécutés par le régime. Mais ce texte se sent obligé de remonter jusqu’à l’Empire russe des Romanov, sans oublier évidemment la période soviétique, pour dresser un portrait absolument sinistre du grand pays européen qu’est la Russie. Pire encore, le rapport appelle à un alignement total sur les États-Unis, un renforcement de l’OTAN et son extension aux pays voisins de la Russie. C’est là pure folie: l’élargissement de l’OTAN aux anciens pays du Pacte de Varsovie, au mépris de la parole donnée à Gorbatchev à la fin de la Guerre froide, a été une cause majeure du raidissement de la Russie. L’Union européenne ne doit plus s’avancer sur le sentier de la guerre et retrouver les chemins de la paix et du dialogue avec le peuple russe. Pour ces raisons je préfère voter contre ce texte.
Lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres
Les lignes directrices pour l’emploi déterminent quels sont les priorités et les objectifs communs concernant les politiques nationales de l’emploi. Ces lignes, proposées par la Commission et validées par le Conseil (le Parlement n’est que consulté...) sont révisées à intervalle régulier. Celles proposées pour cette année ne s’éloignent pas de celles adoptées à l’initiative de notre camarade du Bloco de Esquerda, membre de Maintenant le Peuple, José Gusmão. Ainsi, l’on retrouve de nombreux éléments appelant à améliorer les conditions de travail, renforcer les droits des travailleurs et garantir des salaires dignes. Je n’ai donc aucune raison de ne pas renouveler mon soutien.
Conditions de travail, droits et protection sociale justes pour les travailleurs de plateformes - nouvelles formes d'emploi liées au développement numérique
Les travailleurs des plateformes numériques sont parmi les travailleurs les plus exploités à l’heure actuelle. Par l’absence totale de protection adéquate, la précarité intrinsèque de leur situation, leur dépendance absolue envers les algorithmes et leur rémunération à la tâche, ces travailleurs se trouvent dans une situation qui était celle des tâcherons du XIXe siècle. Si nous n’y prenons pas garde les travailleurs des plateformes constituent le futur de l’ensemble des travailleurs. Ce rapport constitue une avancée décisive pour les droits de ces travailleurs. Il exige que la Commission présente une directive garantissant aux travailleurs des plateformes les mêmes droits et le même accès à la protection sociale que les autres travailleurs, leur droit et capacité à mener des négociations collectives, et surtout instaurant une présomption réfragable d'emploi, complétée par un renversement de la charge de la preuve par les plateformes en cas de conflit de requalification devant les tribunaux. Ces victoires ont été rendues possibles en grande partie par le travail acharné de ma camarade insoumise Leïla Chaibi avec les travailleurs des plateformes. Je la félicite et vote avec plaisir cette belle victoire pour les travailleurs!
Des pêcheurs pour l’avenir: attirer une nouvelle génération de main-d’œuvre dans l'industrie de la pêche et créer des emplois dans les collectivités côtières
Ce rapport porte essentiellement sur les travailleurs du secteur de la pêche et s’intéresse tout particulièrement à leurs droits et de conditions de travail, ainsi qu’à l’avenir du secteur. il convient de rappeler la très grande pénibilité au travail dans ce secteur, tout particulièrement dans celui de la pêche artisanale. Ainsi, comme rappelé par l’Organisation internationale du travail (OIT), «les taux de décès des personnes travaillant dans le secteur de la pêche sont nettement supérieurs à la moyenne nationale, et en particulier à ceux des services de lutte contre l'incendie et des forces de police. Ils peuvent dépasser 150 à 180 pour 100 000 travailleurs, et seuls des métiers à risque comme les métiers de la forêt et ceux de l'extraction de houille peuvent atteindre de tels taux». Cette pénibilité générale est particulièrement aggravée dans le secteur de la pêche artisanale par le fait que le travail y est exclusivement rémunéré par les résultats de l’entreprise. Face à cela ce rapport présent plusieurs recommandations visant à les améliorer les droits et conditions de travail, notamment par la ratification de la convention 188 de l’OIT par tous les États membres et en réaffirmant le droit des travailleurs du secteur à se syndiquer et à recourir à la négociation collective. Il s’agit dans l’ensemble d’un rapport allant dans le bon sens. Je le soutiens donc.
Résolution sur les plans et mesures visant à accélérer le passage à une innovation sans recours aux animaux dans la recherche, les essais réglementaires et l’enseignement
La directive 2010/63/UE a pour objectif final l’interdiction totale des expériences sur animaux et impose de n’autoriser les tests sur animaux que dans la mesure où il n’existe pas d’alternative. Mais le manque global de formation comme de recherche et développement en matière de méthodes alternatives aux modèles animaux fait que depuis l’entrée en vigueur de la directive, le nombre d’animaux utilisés en science n’a que très peu diminué au sein de l’Union européenne. En effet, selon un rapport de la Commission européenne datant de 2020, plus de douze millions d'animaux ont encore été élevés et tués en 2017 à des fins de recherche. Cette situation est absolument inacceptable. Par cette résolution le Parlement appelle la Commission et les États membres à accélérer la transition vers un système de recherche qui n'utilise plus les animaux pour des expériences scientifiques. Pour ce faire la résolution exige un plan d'action fixant des délais pour supprimer progressivement le recours aux animaux dans la recherche et les essais, assorti de financements suffisants à moyen et à long terme pour assurer la mise au point, la validation et l'introduction rapides de nouvelles méthodes d’expérimentation. Je soutiens sans hésitation cette résolution!
Définition de la violence fondée sur le genre comme un nouveau domaine de criminalité énuméré à l’article 83, paragraphe 1, du traité FUE
Ce rapport exige que toutes les formes de violence et de discrimination exercées contre les femmes et les filles, ainsi que contre les personnes LGBTI, soient traitées comme un crime particulièrement grave, revêtant une dimension transfrontalière. Pour ce faire, le rapport demande instamment à la Commission européenne de faire le nécessaire pour étendre la liste européenne des crimes à la violence fondée sur le genre. Ce texte invite ainsi la Commission à étudier la possibilité de présenter une directive devant encadrer la mise en œuvre de mesures de prévention ainsi que de soutien et de protection pour les victimes, l’échange d’expertises entre États membres ou encore la prise en compte des violences de genre lors de la détermination de droits de garde. Je tiens à saluer le travail accompli sur cette question essentielle par ma camarade du Parti de gauche suédois, Malin Björk, membre de Maintenant le peuple ! Je vote sans aucune hésitation en faveur de ce texte.
Application des exigences de l'Union en matière d'échange de renseignements fiscaux: progrès, enseignements tirés et obstacles à surmonter
Ce texte est un rapport d’évaluation des différentes directives DAC qui visent à lutter contre la fraude fiscale. Ces directives vont dans le bon sens : elles prévoient certaines règles et procédures de coopération entre les États membres en matière d'échange d'informations entre les administrations fiscales. Ce rapport se félicite de l’existence de ces directives, et appelle à élargir encore leur champ par une série de propositions concrètes. Par ailleurs, il est également extrêmement critique envers l’attitude de certains États membres et leur refus de coopérer dans l’évaluation de ces directives. Pour toutes ces raisons je fais le choix de voter en sa faveur.
Résolution sur la situation en Afghanistan
La situation en Afghanistan est une tragédie indescriptible. Par cette résolution, le Parlement européenne exprime toute sa solidarité avec le peuple afghan, en particulier les femmes, les filles et les personnes LGBTI afghanes dont les droits fondamentaux sont piétinés. Le Parlement exige également une politique d’accueil digne des réfugiés afghans afin de garantir qu’il n’y ait aucun retour forcé en Afghanistan, quelles que soient les circonstances. Je ne peux que soutenir ces éléments. Malheureusement, je regrette profondément que la résolution ne s’interroge pas sur les causes profondes de ce drame. L’Afghanistan est en guerre depuis plus de quarante ans. Les réseaux terroristes à l’origine de l’attaque du 11 septembre contre le peuple américain, et que les forces coalisées ont affronté pendant 20 ans en Afghanistan, sont les mêmes réseaux terroristes financés et soutenus par les puissances occidentales contre l’Union soviétique dans les années 80. Au cours de ces vingt dernières années, la seule politique menée fut celle de l’intervention militaire sans aucune recherche d’une issue politique viable. Le résultat est sous nos yeux : le peuple afghan est la victime de rivalités impérialistes qui ont ravagé le pays pendant quatre décennies et permis que le terrorisme obscurantiste pullule à partir des plaies béantes de l’Afghanistan. Je ne peux que déplorer un tel manque de recul historique et le fait que la seule leçon retenue par le Parlement de cette tragédie serait de construire l’Europe de la défense, c’est-à-dire l’Europe de la guerre. Pour toutes ces raisons je préfère m’abstenir sur cette résolution.
Résolution sur la situation au Liban
Le Liban est un pays ami et frère de la France. Nos liens avec le peuple libanais sont profonds et anciens. Depuis plus d’un an, le Liban connaît une situation sociale, sanitaire et économique dramatique. L’explosion d’août 2020 au port de Beyrouth, dix fois plus puissante que celle ayant eu lieu à l’usine AZF de Toulouse en septembre 2001, a jeté le pays dans le chaos, nous rappelant à tous les risques qui menacent constamment nos vies lorsque la puissance publique est démantelée. Car c’est bien de cela dont il s’agit, la puissance publique libanaise n’est presque plus qu’une fiction entre les mains d’une classe politique corrompue. En effet, avant l’explosion, une révolution citoyenne était en cours au Liban, issue des mobilisations contre la hausse des prix de l’essence, du tabac et du tarif des communications via l’application WhatsApp. Cette résolution revient en détails sur la situation libanaise et se félicite de la formation d’un nouveau gouvernement. Malheureusement elle appelle à une coopération très étroite avec le FMI pour mener une série de réformes structurelles... Le peuple libanais souffre déjà assez sans devoir lui rajouter le fléau des cures du FMI. Pour cette raison je préfère m’abstenir sur cette résolution.
Résolution sur la liberté des médias et la nouvelle détérioration de l’état de droit en Pologne
La situation de l’état de droit, des libertés publiques et des droits fondamentaux ne cesse de se dégrader en Pologne du fait des attaques incessantes du gouvernement d’extrême droite ultraréactionnaire. Face à cette détérioration continue le Parlement européen appelle le Conseil à enfin prendre des mesures supplémentaires dans le cadre de la procédure de l'article 7 du traité sur l’Union européenne, et la Commission à lancer une procédure d'infraction et mettre en œuvre le mécanisme sur la conditionnalité de l'état de droit. Les provocations incessantes des autorités polonaises n’ont que trop duré, il est temps d’y mettre un terme. Je soutiens cette résolution.
Renforcer la transparence et l’intégrité des institutions de l’UE par la création d’un organisme européen indépendant chargé des questions d’éthique
Les règles relatives à l’éthique sont floues, pour ne pas dire hasardeuses, au niveau de l’Union européenne. Le spectacle donné par la Commission von der Leyen au moment de sa composition et de son investiture a été, à ce titre, édifiant. Et ce n’est encore que la partie émergée de l’iceberg des multiples conflits d’intérêts qui sévissent au sein des institutions européennes, tout particulièrement au Conseil et à la Commission. Pour remédier à ce déplorable état de fait, ce rapport soutient la création d’un comité d'éthique européen chargé d'émettre des recommandations dans les affaires de conflits d'intérêts impliquant des personnes travaillant au sein des institutions et organes de l'Union européenne. Plus concrètement ce comité pourra s’autosaisir sur la base d'informations qu'il aurait lui-même recueillies ou reçues de lanceurs d'alerte, de journalistes ou des organisations issues de la société civile, et ensuite émettre des recommandations, pouvant aller jusqu’à des recommandations de sanctions auprès de l’institution ou de l’organe dont dépend la personne concernée. Dans l’ensemble, il s’agit d’une bonne avancée qui doit beaucoup au travail de qualité de mes camarades Manon Aubry et Leïla Chaibi. Je vote donc sans hésitation en faveur de ce rapport !
Environnement: accès à l'information et à la justice, participation du public, application de la Convention d'Aarhus
La Commission européenne a présenté, dans le cadre de son pacte vert, une proposition de révision du règlement sur l’accès des citoyens à la justice en matière d’environnement afin de le mettre en conformité avec la convention internationale d'Aarhus. Nous votons aujourd’hui sur l’accord interinstitutionnel obtenu en trilogue entre le Parlement et le Conseil. Le compromis trouvé n’est pas aussi ambitieux que la version adoptée en première lecture par le Parlement. Néanmoins, il entérine de réelles avancées en permettant désormais aux citoyens, et non plus aux seules organisations non gouvernementales (ONG), le droit de contester en justice des actes administratifs de l'Union. Pour ces raisons, je fais le choix de soutenir ce compromis et de voter en sa faveur.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne a donné lieu à une longue période de négociations, débouchant sur la conclusion in extremis, l’année dernière, d’un accord de commerce et de coopération entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Cet accord prévoyait, entre autres choses, la création d’une Assemblée parlementaire Union européenne - Royaume-Uni composée de 35 députés européens et de 35 membres du Parlement britannique. Ce texte détermine la composition numérique de la délégation permanente du Parlement à cette Assemblée parlementaire. Si je regrette de manière générale l’éviction du Parlement de la gouvernance de l’accord, je ne peux que soutenir le peu de contrôle parlementaire rendu possible par l’existence de cette Assemblée. Je vote donc en faveur de ce texte.
Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable UE/Groenland/Danemark et protocole de mise en œuvre
Le Groenland est une communauté autonome du royaume du Danemark et est associé à l'Union européenne en tant que pays et territoire d'outre-mer (PTOM). Le Groenland s’est retiré en 1985 des différentes communautés européennes suite à un référendum organisé en 1982. Depuis lors, la Communauté européenne puis l’Union a maintenu ses droits de pêche dans les eaux groenlandaises au moyen d’un accord de pêche prévoyant en contrepartie une compensation financière. Ce nouvel accord a été conclu en janvier 2021 et s’applique à titre provisoire depuis sa signature en avril 2021. Il permet à 12 grands chalutiers industriels de continuer à pêcher dans les eaux groenlandaises pour une durée de quatre ans, renouvelable pour deux ans. Les espèces couvertes par le nouveau protocole sont, notamment, le cabillaud, le sébaste, le flétan noir, la crevette nordique, le grenadier, le capelan ou encore le maquereau. Comme un peu partout à travers le monde, les eaux territoriales du Groenland sont déjà en situation de surpêche, tout particulièrement les populations de flétan. Je vote donc sans hésitation contre cet accord de pêche qui organise le pillage des ressources halieutiques du Groenland aux dépens des écosystèmes et de ses habitants.
Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable UE/Groenland/Danemark et protocole de mise en œuvre
Le Groenland est une communauté autonome du royaume du Danemark et est associé à l'Union européenne en tant que pays et territoire d'outre-mer (PTOM). Le Groenland s’est retiré en 1985 des différentes communautés européennes suite à un référendum organisé en 1982. Depuis lors, la Communauté européenne puis l’Union a maintenu ses droits de pêche dans les eaux groenlandaises au moyen d’un accord de pêche prévoyant en contrepartie une compensation financière. Ce nouvel accord a été conclu en janvier 2021 et s’applique à titre provisoire depuis sa signature en avril 2021. Il permet à 12 grands chalutiers industriels de continuer à pêcher dans les eaux groenlandaises pour une durée de quatre ans, renouvelable pour deux ans. Les espèces couvertes par le nouveau protocole sont, notamment, le cabillaud, le sébaste, le flétan noir, la crevette nordique, le grenadier, le capelan ou encore le maquereau. Comme un peu partout à travers le monde, les eaux territoriales du Groenland sont déjà en situation de surpêche, tout particulièrement les populations de flétan. Cette résolution accompagne l’accord et donne la position du Parlement à son sujet. Elle se félicite de l’existence de cet accord et de sa contribution jugée positive à une gestion durable des stocks halieutiques dans la région... Je vote sans hésitation contre cette résolution qui est terriblement insuffisante dans les constats qu’elle pose.
Îles Canaries: suspension temporaire des droits autonomes du tarif douanier commun lors de l’importation d’un certain nombre de produits industriels
Ce texte vise à suspendre les droits autonomes du tarif douanier commun sur l'importation de certains produits industriels dans les îles Canaries, du fait de l’éloignement de ces îles, sont difficiles à produire et vendre aux conditions du marché. Des dispositions similaires sont également en place ou seront mises en place pour les outre-mer françaises et leur sont bénéfiques. Je vote donc pour ce texte.
Le rôle de la politique de développement face à la perte de biodiversité dans les pays en développement, dans le contexte de la réalisation du programme de développement durable à l’horizon 2030
La biodiversité mondiale connaît une crise majeure. Nous sommes entrés dans la sixième extinction de masse. Cet effondrement de la biodiversité est causé par l’intense pression exercée par le mode de production et de consommation capitaliste sur les milieux naturels. L’Union européenne participe activement à ce désastre par ses importations, notamment de produits agricoles sources d’une importante déforestation, et sa politique de pêche qui procède à une prédation active sur les ressources halieutiques. Ce rapport s’alarme de cette situation et propose plusieurs pistes pour y remédier. Il recommande ainsi de procéder à une plus grande répression du trafic illégal d'espèces sauvages, d’élargir le champ d'application de la directive sur les crimes environnementaux et d’introduire des dispositions spécifiques en matière de sanctions afin que des activités telles que la pêche illégale, la criminalité liée aux espèces sauvages et la criminalité forestière soient reconnues comme des infractions graves. Par ailleurs, le rapport prête une attention toute particulière aux droits des populations autochtones, grandes oubliées et victimes des actuelles politiques dites de conservation des écosystèmes. Enfin, il demande la reconnaissance du crime d’écocide par la Cour pénale internationale. Il s’agit donc d’un excellent rapport que je soutiens sans hésitation.
L’intelligence artificielle en droit pénal et son utilisation par les autorités policières et judiciaires dans les affaires pénales
Ce rapport s’intéresse à l’utilisation de l’intelligence artificielle par les autorités policières et judiciaires dans les affaires pénales. Il s’agit là d’un sujet majeur dont l’importance ne va cesser de croître au cours des prochaines années. Plusieurs tendances préoccupantes nous indiquent que nous nous dirigeons, si nous n’y prenons garde, vers une société de la surveillance généralisée, notamment par le recours aux technologies de reconnaissance faciale et de reconnaissance biométrique à distance. C’est pourquoi ce rapport demande l’interdiction permanente de la reconnaissance automatisée des individus dans les espaces publics. Par ailleurs, afin de garantir le respect des droits fondamentaux lorsque ces technologies d’intelligence artificielle sont utilisées, le texte exige que les algorithmes soient transparents, traçables et suffisamment documentés. Enfin, le rapport demande l’interdiction des bases de données privées de reconnaissance faciale. Il s’agit donc d’un texte très satisfaisant que je soutiens.
Les conséquences des violences conjugales et des droits de garde sur les femmes et les enfants
Les violences commises à l’encontre des femmes par leurs conjoints sont une monstruosité résultant de l’ordre patriarcal de notre société. Ce rapport s’intéresse à cet état de fait, et notamment à la protection des femmes et des enfants contre les violences. L’objectif essentiel de ce rapport est de s’assurer à ce que leur protection prime sur les autres critères lorsque les droits de garde sont établis. Le texte demande également à ce que les enfants témoins de violences de genre puissent être reconnus comme victimes, entendus, et pour que leurs auditions se déroulent dans un environnement approprié, sous la conduite de professionnels formés. Il formule également d’autres recommandations telles qu’aider les victimes à atteindre l’indépendance financière, à accéder à des logements spécifiques, à des services de santé, de transport, de conseil et à un soutien juridique. Il exige que l’Union et l’ensemble de ses États membres ratifient la Convention d’Istanbul et que la violence de genre soit ajoutée à la liste des domaines de criminalité reconnus au niveau européen. Je soutiens donc sans aucune réserve ce rapport.
Cadre politique de l’Union en matière de sécurité routière pour la décennie d’action 2021-2030 – Recommandations pour les prochaines étapes de la campagne «Vision Zéro»
20 000 personnes meurent sur la route tous les ans au sein de l’Union européenne. Il est urgent de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette hécatombe. C’est ce qu’entend faire ce rapport adopté à l’initiative de notre groupe parlementaire. Il recommande ainsi de généraliser au niveau européen limitation de la vitesse à 30km/h dans toutes les zones résidentielles et de procéder à une cartographie de l’ensemble des routes européenne, afin de localiser les zones les plus à risque, ainsi qu’à une revue des fonds existants au niveau national pour développer les infrastructures. Je soutiens sans hésitation ce texte en espérant pouvoir arriver le plus rapidement possible à 0 décès sur les routes partout en Europe.
Reconstitution des stocks halieutiques en mer Méditerranée: évaluation et prochaines étapes
La mer Méditerranée et ses écosystèmes sont confrontés à un ensemble de pressions environnementales qui menacent leur intégrité et les rapprochent de plus en plus d’un effondrement pur et simple. Rappelons tout d’abord que si la Méditerranée ne représente que 0,7 % de la surface des océans, elle comptabilise 7 à 10 % de la biodiversité marine totale avec près de 17 000 espèces. On y trouve notamment plus de vingt espèces de cétacés, dont la moitié sont des populations résidentes. Parmi ces espèces, dix-huit sont classées parmi les espèces en danger ou menacées. La surpêche est évidemment le premier facteur de pression sur les écosystèmes et la biodiversité méditerranéens. Dans une étude parue en 2017, des chercheurs de la revue Nature ont ainsi estimé qu’au cours des cinquante dernières années c’est le tiers des populations de poissons endémiques qui ont disparu, tandis que l’Ifremer estime que 75 % des communautés de poissons de Méditerranée et de mer Noire étaient en situation de surpêche en 2019. La mer Méditerranée est également particulièrement affectée par les effets du changement climatique ; en effet, la Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale. Progressivement, notamment dans son bassin oriental, la Méditerranée se transforme en mer tropicale et devient ainsi autrement plus favorable à la colonisation par des espèces exotiques. Profitant de la liaison du canal de Suez, 986 espèces exotiques, dont 126 de poissons, ont migré de la mer rouge vers la Méditerranée. Or ces espèces invasives entrent en concurrence directe avec la flore et la faune locales et le plus souvent prolifèrent à leurs dépens. Cette situation est évidemment également lourde de conséquences pour le secteur de la pêche en mer Méditerranée, qui représente un tissu socio-économique important pour de nombreux États riverains. Face à cette situation, il est évident qu’il est nécessaire d’entreprendre une vaste bifurcation écologique et sociale du secteur de la pêche en mer Méditerranée. C’est ce que propose ce rapport, raison pour laquelle je fais le choix de le soutenir.
Résolution sur le règlement d’exécution (UE) n° 2021/1449 de la Commission du 3 septembre 2021 modifiant le règlement d’exécution (UE) n° 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la validité de l’approbation des substances actives amidosulfuron, bifénox, chlorméquat, chlorotoluron, clofentézine, clomazone, cyperméthrine, daminozide, deltaméthrine, dicamba, difénoconazole, diflufénican, diméthachlore, étofenprox, fenoxaprop-P, fenpropidine, fludioxonyl, flufénacet, fosthiazate, huile de paraffine, huiles de paraffine, hydroxy-8-quinoléine, indoxacarbe, lénacile, MCPA, MCPB, nicosulfuron, penconazole, phénylphénol-2 (y compris ses sels comme le sel de sodium), piclorame, propaquizafop, prosulfocarbe, quizalofop-P-éthyle, quizalofop-P-téfuryle, soufre, tétraconazole, triallate, triflusulfuron et tritosulfuron
Le chlorotoluron est une substance active qui est sur le marché depuis mars 2006. Il est utilisé pour la lutte contre les mauvaises herbes dans les cultures céréalières et autorisé dans 20 États membres. Or cette substance un perturbateur endocrinien, persistant, toxique (en particulier pour la vie aquatique), ainsi que cancérogène et reprotoxique. Au lieu de procéder à une réévaluation, comme cela devrait normalement être le cas lors d’une réautorisation, la Commission a déjà prolongé cinq fois l’autorisation initiale ! Comme il en a le pouvoir le Parlement a décidé, à raison, de s’opposer au sixième renouvellement délivré par la Commission. Le Parlement en a profité par la même occasion pour s’opposer au renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché du difénoconazole, fongicide augmentant la résistance microbienne aux médicaments. La Commission doit cesser de mettre la santé des citoyens et des écosystèmes en danger par son action irresponsable ! Je soutiens donc ce veto du Parlement !
Critères d’examen technique permettant de déterminer à quelles conditions une activité économique peut être considérée comme contribuant substantiellement à l’atténuation du changement climatique ou à l’adaptation à celui-ci et si cette activité économique ne cause de préjudice important à aucun des autres objectifs environnementaux
Dans le cadre de son pacte vert, la Commission a mis au point une taxonomie de l’Union européenne qui définit quelles activités contribuent de manière substantielle à l’adaptation au changement climatique ou à l’atténuation du changement climatique tout en ne nuisant pas de manière significative à l’un des autres objectifs environnementaux retenus (l’utilisation durable et la protection des ressources aquatiques et marines ; la transition vers une économie circulaire ; la prévention et la réduction de la pollution ; la protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes), et donc éligibles à des financements publics. Les deux groupes parlementaires d’extrême-droite au Parlement ont décidé de formuler une objection à la taxonomie actuelle afin de demander l’inclusion du gaz fossile et du nucléaire... En effet, selon l’extrême-droite, ces deux énergies sont des énergies de transition et d’avenir ! C’est d’une absurdité totale : le gaz naturel est une énergie fossile qui contribue significativement au réchauffement climatique tandis que le parc nucléaire européen est vieillissant et de moins en moins apte à faire face aux différents effets du réchauffement climatique. Les fonds européens doivent être entièrement orientés vers le développement des énergies renouvelables. C’est donc sans hésitation que je rejette l’objection de l’extrême-droite !
L’avenir des relations UE–États-Unis
Le Parlement européen apprend rarement de ses erreurs en matière de politique étrangère. Ce rapport en est la preuve manifeste. Alors même que notre pays, membre fondateur de l’Union européenne, a connu une humiliation diplomatique majeure dans l’affaire des sous-marins australiens à cause des États-Unis d’Amérique, et que partout à travers le monde, le dernier exemple en date étant l’Afghanistan, nous sommes confrontés aux désastreuses conséquences des opérations militaires états-uniennes, ce rapport tresse des lauriers au prétendu partenariat transatlantique. Toutes les obsessions géopolitiques des États-Unis sont reprises dans ce rapport : le Parlement européen les retranscrit fidèlement et appelle à un alignement systématique de l’Union sur les États-Unis. Défenseur de l’indépendantiste français et du multilatéralisme je me refuse à cautionner la mauvaise plaisanterie qu’est ce texte. Je vote donc contre.
Rapport d’exécution sur les fonds fiduciaires de l'Union et la facilité en faveur des réfugiés en Turquie
Au cours des dix dernières années, l’Union européenne a créé quatre fonds fiduciaires de l’Union et la facilité pour les réfugiés en Turquie afin de «décharger» l’Union européenne de ses obligations humanitaires sur des pays tiers, notamment dans son proche voisinage. En outre, bien que provenant du budget de l’Union, ces fonds échappent à tout contrôle démocratique, le Parlement européen n’ayant pas son mot à dire sur leur utilisation ou leur évaluation. Si cette résolution demande une plus grande association du Parlement au contrôle de ces fonds, elle ne questionne à aucun moment leur existence comme instrument d’une politique migratoire répressive de la part de l’Union européenne. C’est pourquoi je préfère voter contre ce texte.
État des capacités de cyberdéfense de l’Union
Les cyberattaques contre des infrastructures et installations essentielles, notamment contre les hôpitaux, se sont multipliées au cours des dernières années, tout particulièrement à l’occasion de la pandémie de Covid-19. Face à cette situation ce rapport demande que soient renforcées les capacités de défense cybernétiques européennes. Malheureusement il entend le faire dans le cadre de l’Europe de la défense, notamment par le biais du Fonds européen de défense, et de l’OTAN... Et ce alors même que les États-Unis nous espionnent constamment, comme de nombreuses révélations l’ont montré ! En d’autres termes, pour défendre le poulailler contre les attaques d’éventuels renards on fait rentrer le loup... L’inféodation européenne aux États-Unis est poussée jusqu’au grotesque dans ce texte... Je vote donc contre.
L'Arctique: perspectives, problématiques et enjeux de sécurité
L’Arctique fait partie des zones les plus précieuses et vulnérables sur Terre. Malheureusement, le pôle Nord est triplement menacé par le réchauffement climatique, les rivalités géopolitiques et les convoitises sur ses ressources. Ce rapport rappelle donc l’importance pour toutes les puissances impliquées dans la gouvernance de l’Arctique, y compris l’Union et ses États membres, d’agir pour maintenir une coopération internationale et régionale pacifique et intense, la recherche scientifique, la prospérité et de faibles tensions dans l’Arctique ainsi que pour faire face aux effets et conséquences catastrophiques du réchauffement climatique dans la région. La préservation de la culture et le respect des droits des peuples autochtones de la région arctique sont également un enjeu majeur souligné par ce rapport. En dépit de quelques passages discutables sur la Russie et la Chine, il s’agit d’un rapport équilibré et précis que je fais le choix de soutenir.
La protection des personnes handicapées en tenant compte des éléments fournis par diverses pétitions: enseignements tirés
Les personnes en situation de handicap souffrent de discriminations multiples et d’un manque terrible d’inclusivité de nos sociétés. Il y a urgence à agir afin d’assurer l’égalité effective des droits que l’on soit ou non en situation de handicap et le respect de la dignité des personnes concernées. C’est le sens de ce rapport qui formule plusieurs recommandations très concrètes comme la généralisation de l’interprétation en langue des signes, la reconnaissance mutuelle entre les États membres du statut des personnes en situation de handicap et la création d’une carte d’invalidité européenne. Il est grand temps pour la Commission européenne d’agir en ce sens. Je soutiens ce rapport.
Union bancaire – rapport annuel 2020
L’Union européenne veut parachever au plus vite son projet d’union bancaire. Le Parlement rend son avis annuel à ce sujet. Cette vaste entreprise de constitution d’un unique marché des capitaux européens, de nature à renforcer encore davantage les effets pervers du capitalisme financier, est de fort mauvais augure. Face à une telle situation, ce rapport ne trouve rien de mieux que de féliciter les banques européennes pour leur action « responsable » au cours de la pandémie et espérer un parachèvement prochain de ce funeste projet. Je rejette donc vigoureusement ce texte !
Réformer la politique de l’UE en matière de pratiques fiscales dommageables (y compris la réforme du groupe «Code de conduite»)
Le hasard faisant parfois bien les choses le vote de ce rapport intervient au moment des révélations des Pandora Papers sur l’ampleur hallucinante de la fraude fiscale à travers le monde. En effet, ce rapport appelle à une réforme en profondeur de la politique européenne visant à lutter contre les pratiques fiscales dommageables. Je rappelle avant d’aller plus loin quelques chiffres. Selon l’OCDE, les coûts de la fraude fiscale se situent entre 4 et 10 % des recettes mondiales de l’impôt sur les sociétés, ce qui représente entre 84 et 202 milliards d’euros par an qui échappent à la puissance publique. Les Pandora Papers ont révélé que 9 400 milliards d’euros sont dissimulés dans des paradis fiscaux. 2 % de cette somme astronomique suffirait pour à éradiquer la faim dans le monde ; 43 % permettraient d’endiguer le réchauffement climatique... L’intérêt général humain est sacrifié pour le profit inique de 29 000 sociétés, 35 chefs d’État et 130 milliardaires. Ce rapport qui contient de nombreuses recommandations pertinentes contre la planification fiscale agressive est donc plus que le bienvenu. Je le soutiens.
Résolution sur la situation en Biélorussie après une année de manifestations violemment réprimées
Engagé dans une course folle à la répression, le gouvernement autoritaire d’Alexandre Loukachenko est aux abois. Dans une tentative de faire pression sur l’Union, le régime a décidé d’émuler le chantage aux migrants et réfugiés pratiqués par la Turquie contre les Européens. Cette instrumentalisation de personnes en situation de détresse est profondément abjecte et une nouvelle preuve de l’inhumanité de ce régime. Elle ne fait pas non plus honneur à l’Union européenne qui refuse de faire son devoir d’humanité et préfère ériger des murs pour repousser les exilés. Le fait que la résolution taise cet aspect des choses et la violente répression des autorités polonaises et baltes contre les demandeurs d’asile et réfugiés, cumulé au fait qu’elle se sente obligée de soutenir un nouvel appel à la militarisation de l’Union, me pousse à m’abstenir.
Résolution sur la situation humanitaire au Tigré
L'aggravation de la crise humanitaire au Tigré et dans d'autres régions d'Éthiopie est extrêmement préoccupante et menace d’embraser l’ensemble de la Corne de l’Afrique. Les nouvelles offensives lancées en dépit du cessez-le-feu de juin doivent immédiatement prendre fin. C’est le sens de cette résolution qui demande l’arrêt immédiat des hostilités par toutes les parties, préalable nécessaire à l’amélioration de la situation humanitaire au Tigré et dans les régions d’Afar et d’Amhara. La situation est en effet particulièrement dramatique : 5,5 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire au Tigré et dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, et 350 000 d'entre elles sont en situation de famine. Le texte exige également un retour immédiat à l’ordre constitutionnel et la mise en place d’un mécanisme de contrôle du cessez-le-feu. Je ne peux que soutenir cette résolution et espère une amélioration rapide de la situation.
Décharge 2019 : Budget général de l'UE - Conseil européen et Conseil
La résolution sur cette décharge budgétaire pointe du doigt les nombreuses opacités et dysfonctionnements du Conseil, notamment le fait que son budget ne soit pas clairement distingué de celui du Conseil européen, ainsi que la question très préoccupante du mécénat d'entreprise des États membres accueillant la présidence de l'Union. Pour rappel, entre autres, la Roumanie était sponsorisée par Coca Cola, la Finlande par BMW, une compagnie pétrolière a sponsorisé la présidence croate et l’on sait déjà que la future présidence française de l’Union européenne se fait main dans la main avec les grands acteurs privés français qui dictent leur priorité au gouvernement français... Cette résolution demande donc le report de la décharge budgétaire pour le Conseil. Je suis d’accord avec cela, c’est pourquoi je vote pour cette résolution et pour le report de cette décharge budgétaire.
Gestionnaires de crédits et les acheteurs de crédits (Directive sur les prêts non performants)
Les prêts dites non performants sont des prêts qui ne sont plus remboursés dans des conditions satisfaisantes, voire plus du tout. Depuis la crise des subprimes en 2007-2008, ces prêts s’accumulent au bilan des banques, ce qui dégrade la qualité des bilans en question et pose problème aux banques, notamment car elles doivent compenser en détenant d’autres types d’actifs pour respecter les règles prudentielles européennes. Pour régler ce problème, la Commission européenne propose que les banques puissent céder ses titres à d’autres types d’acteurs via un marché secondaire européen. Cette proposition de directive vient donc poser un cadre pour ce marché des prêts non performants. La création d'un tel marché sera un facteur majeur d'instabilité financière en raison de la nature très risqué de ces titres. En outre, les acteurs financiers qui interviendront sur ce marché seront trop peu surveillés et régulés. Enfin, la directive est par ailleurs beaucoup trop faible sur la protection des emprunteurs. Je rejette donc vigoureusement cette proposition.
Une stratégie «De la ferme à la table» pour un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement
En mai 2020 la Commission européenne a présenté le volet alimentaire et agricole de son Pacte vert, la stratégie «De la ferme à la table». Dans cette stratégie, la Commission propose notamment une réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides chimiques, une réduction d’au moins 50 % des pertes de nutriments sans détérioration de la fertilité des sols, grâce à une baisse du recours aux engrais d’au moins 20 %, une réduction de 50 % des ventes d’antimicrobiens destinés aux animaux d’élevage et à l’aquaculture et l’affectation de 25% des terres agricoles à l’agriculture biologique d’ici à 2030. En matière de souveraineté alimentaire, la Commission devra établir un plan d’urgence destiné à garantir l’approvisionnement et la sécurité alimentaires en temps de crise, et proposer des objectifs juridiquement contraignants pour réduire le gaspillage alimentaire dans l’ensemble de l’Union d’ici à 2023. Dans l’ensemble, il s’agit donc d’une très bonne initiative de la Commission. Ce rapport entend donner la position du Parlement quant à cette dernière. En dépit d’un lobbying de l’industrie agroalimentaire et de l’agriculture intensive, et grâce au remarquable travail de ma collègue Anja Hazekamp, le Parlement soutient par ce texte l’impératif de bifurquer vers un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement, tout en garantissant des revenus décents aux agriculteurs. Je suis donc extrêmement satisfait de ce rapport et je n’ai donc aucune difficulté à le soutenir. Je suis en revanche sidéré de la déconnexion totale entre ce rapport et la nouvelle politique agricole commune (PAC) que le Parlement s’apprête à adopter. Si l’on veut un modèle cohérent avec ce rapport il n’y a qu’une seule solution: il faut rejeter cette PAC!
Politiques sociales et de l’emploi de la zone euro pour 2021
Ce rapport porte sur l’emploi et les politiques sociales de la zone euro en 2021, et appelle à tirer les leçons de la pandémie de Covid-19 en renforçant la dimension sociale de la coordination des politiques économiques et budgétaires des États membres. Ainsi ce rapport exige une réforme en profondeur de la gouvernance économique et fiscale de l’Union afin de la refonder sur la solidarité, la justice sociale, la répartition équitable des richesses, l’égalité entre les femmes et les hommes, et sur des services publics de qualité. Pour ce faire, ce texte demande l’alignement de toutes les politiques de l’Union sur les objectifs onusiens de développement durable, le socle européen des droits sociaux et les objectifs climatiques et environnementaux de l’Union. Afin de mieux orienter cette gouvernance réformée, le rapport propose de se doter de nouveaux indicateurs, allant au-delà du PIB, et se basant sur les conditions de travail décentes, la justice sociale et l’égalité des chances ainsi que sur les régimes de sécurité sociale. Il s’agit donc d’un excellent rapport que je ne n’ai aucune difficulté à soutenir.
Protéger les travailleurs contre l'amiante
L’amiante est un poison qui ronge la vie de milliers de personnes jusqu’à les tuer. De par le monde se sont 250 000 personnes qui meurent chaque année des suites de l’exposition à l’amiante. D’ici 2030 ce sont 300 000 citoyens européens qui seront morts de l’amiante. Ce n’est pas seulement une tragédie humaine; c’est un scandale insupportable lorsqu’on se souvient que l’on connaît la dangerosité de ce matériau depuis le début du XXe siècle. Des années de luttes et de mobilisations des victimes de l’amiante, de leurs associations, des travailleurs et de leurs syndicats ont permis l’interdiction de l’amiante au sein de l’Union depuis 2005. Il nous faut maintenant mettre en œuvre une stratégie européenne d’élimination complète de l’amiante. C’est ce que demande cet excellent rapport. Je tiens à remercier l’ensemble des rapporteurs et rapporteurs fictifs, tout particulièrement mes collègues Anne-Sophie Pelletier et Nikolaj Villumsen. J’étais le rapporteur au nom de la commission de l’environnement et de la santé publique. Avec mes collègues rapporteurs nous avons demandé une surveillance accrue de la présence d’amiante dans l’environnement, l’atmosphère, l’eau et les lieux de vie, une surveillance renforcée sur les potentiels effets sanitaires d’une ingestion de fibres d’amiante présentes dans l’eau potable. Car l’amiante empoisonne notre bien commun qu’est l’eau. C’est pourquoi nous avons requis qu’un grand plan de rénovation et désamiantage du réseau européen de distribution d’eau potable soit entrepris. Je suis donc extrêmement satisfait de ce rapport et renouvelle toutes mes félicitations à mes collègues et mon salut fraternel aux travailleurs, organisations syndicales et collectifs des victimes de l’amiante pour leur mobilisation exemplaire et héroïque.
Les médias européens dans la décennie numérique: un plan d’action pour soutenir la reprise et la transformation
Ce rapport accorde une grande importance à la pluralité des médias, à la garantie d’indépendance des médias publics et privés ou encore au journalisme d’investigation et sa précarisation. Il demande d’augmenter les crédits alloués au secteur dans le cadre des différents programmes du cadre financier pluriannuel (CFP), notamment au regard de la pandémie qui les a durement touchés. Par ailleurs, il critique fortement la concentration des médias. En outre, il rappelle le principe d’exception culturelle et l’obligation pour les plateformes en ligne, comme Netflix, de proposer une part d’au moins 30 % d’œuvres européennes dans leurs catalogues. Enfin, il invite les États membres à profiter de leur retard de transposition de la directive droit d’auteur pour inclure dans leurs lois des mesures pour la rémunération des créateurs en ce qui concerne l’exploitation numérique de leurs œuvres. Il s’agit donc d’un très bon rapport que je n’ai aucune difficulté à soutenir.
L’efficacité de l’utilisation des financements de l’Union par les États membres dans le cadre du Fonds de solidarité en cas de catastrophe naturelle
Le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) a été créé en 2002 pour pouvoir apporter une aide financière aux États membres en cas de catastrophe majeure découlant de phénomènes naturels (par exemple les inondations, les tempêtes, les séismes, les éruptions volcaniques, les incendies forestiers, les sècheresses, etc.). En réponse aux différentes urgences engendrées par la pandémie actuelle, le champ d’application du FSUE a été élargi à compter d’avril 2020 pour englober les urgences majeures de santé publique. Depuis deux ans, nous constatons également à quel point le changement climatique fait entrer l’humanité tout entière dans une profonde ère d’incertitude écologique. Il est donc urgent d’élargir encore le champ du FSUE et de renforcer sa dotation budgétaire. Par ailleurs, j’espère de tout cœur que l’Union entendra l’appel de mon camarade Younous Omarjee et mettra en place un Fonds européen d’adaptation au changement climatique. En attendant, je ne peux que voter en faveur de ce rapport.
La situation des artistes et la reprise culturelle dans l’Union européenne
Les professionnels de la culture et de la création souffrent grandement de l’incertitude créée par l’absence de définition cohérente de leur statut au niveau européen. Par ailleurs, le taux d’emploi indépendant est bien plus élevé dans le secteur culturel et créatif que dans le reste de la société, et les professionnels de la culture sont plus susceptibles de travailler à temps partiel. Ce rapport demande à la Commission d’établir des principes directeurs concernant les contrats, les modes de représentation et de gestion collectives, la sécurité sociale, l’assurance maladie et chômage et les régimes de pension des professionnels de la culture et de la création. Il est grand temps que cesse la précarité structurelle qui afflige les travailleurs du secteur de la culture! Je soutiens ce rapport.
Les relations politiques et la coopération entre l’UE et Taïwan
Depuis plusieurs mois l’Union européenne a décidé d’emboîter le pas aux États-Unis d’Amérique et d’entrer dans une logique de confrontation avec la Chine. Ce faisant elle se risque à bouleverser des équilibres fragiles à même de menacer la paix et la sécurité internationales. C’est ce que fait ce rapport en demandant une intensification des relations politiques entre l’Union et Taïwan et d’établir un partenariat global dans la région indopacifique. Il s’agit là d’un acte d’hostilité assumé envers la République populaire de Chine. Fort heureusement le texte a encore le bon sens de ne pas remettre en question le principe d’une seule Chine, principe solidement ancré dans le droit international et boussole de la politique française à l’égard de la Chine, et de se garder d’encourager une éventuelle déclaration d’indépendance de Taïwan. C’est au nom de la préservation de ce principe que j’accepte de m’abstenir sur ce texte. Il faut mettre un terme à la logique de la confrontation avec la Chine et mener une politique respectueuse de la Charte des Nations Unies, du droit international, de l’intégrité territoriale de la Chine, visant à une réunification pacifique des deux rives du détroit de Formose selon les principes du consensus de 1992 et de la Loi antisécession de 2005.
Budget général 2022: toutes sections
Par ce rapport, le Parlement augmente de manière significative le budget 2022 de l’Union afin de renforcer certains programmes nécessaires à une bonne sortie de la crise engendrée par pandémie de COVID-19. Le Parlement a ainsi fixé le niveau total des crédits d’engagement pour 2022 à 171,8 milliards d’euros, soit une augmentation de 2,7 milliards par rapport au projet de budget proposé par la Commission. Cette hausse budgétaire bénéficie surtout au programme de recherche Horizon Europe (+305 millions d’euros par rapport au projet de budget), et aux programmes climatiques et environnementaux de l’Union, notamment le programme LIFE (+171 millions). Plus spécifiquement, en matière de protection de la biodiversité, le Parlement exige de la Commission qu’elle mette en place une méthodologie efficace pour le suivi des mesures visant à enrayer et à inverser la perte de biodiversité, avant la présentation du projet de budget pour 2023. Par ailleurs, la Commission est invitée par le Parlement à consacrer 7,5% des dépenses annuelles au titre du Cadre financier pluriannuel (CFP) aux objectifs en matière de biodiversité en 2024 et 10% à partir de 2026. Il s’agit donc là d’avancées extrêmement positives que je soutiens.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte approuve l’accord interinstitutionnel conclu entre le Parlement et le Conseil sur la révision de la directive sur l’assurance automobile. Cette directive fait en sorte que les polices d’assurance obligatoires des véhicules soient valides à travers toute l’Union et s’appliquent tous les véhicules à moteur. Ces règles ne couvrent pas les véhicules circulant à moins de 14 km/h (tracteurs de pelouse, scooters pour personnes en situation de handicap), les vélos électriques ni les véhicules destinés exclusivement aux sports motorisés. Ce compromis entérine notamment de très bonnes avancées concernant les montants minimaux obligatoires de couverture dans toute l’Union. Je fais donc le choix de le soutenir.
Entreprises communes dans le cadre d'Horizon Europe
Horizon Europe est le principal programme-cadre de l’Union pour la recherche et l’innovation. Doté d’un budget total de 95,5 milliards d’euros à prix constants (le Parlement demandait initialement 120 milliards), Horizon Europe repose sur trois piliers. Dans le cadre de ce second pilier doté d'un budget total de 53,8 milliards d’euros seront financés, à hauteur de 9,6 milliards d'euros, les coûts relatifs à l’établissement des nouvelles entreprises communes de l'UE (des partenariats publics-privés), qui seront créées au titre d’Horizon Europe, pour une durée de dix ans. Ces neuf partenariats touchent aux problématiques de l'aviation dite « propre », de l'hydrogène, de l'économie circulaire, du rail, de la santé et des médicaments « innovants ». Malheureusement, dans ce cadre, les entreprises du privé dictent leur priorité, les fonds publics permettent d’assumer l’ensemble des risques et le privé engrangent les bénéfices. Cela d’autant plus que le pilier II d’Horizon Europe, qui assure le financement de ces PPP, a un budget autrement plus conséquent (53,8 milliards) que celui du pilier I (24.9 milliards), dédié à la recherche par les universités et les centres de recherche publics. En d’autres termes la recherche publique est sous-financée au profit de PPP. Tous les exemples récents de PPP au niveau européen nous montrent que les entreprises privées participantes contrôlent la manière dont l'agenda de recherche stratégique général et les programmes de travail annuels spécifiques sont définis, sans avoir à risquer de l'argent dans les coûts opérationnels des projets. Je ne peux accepter cette inacceptable socialisation des risques et privatisation des profits. Je rejette donc ce texte sans aucune hésitation.
Résolution sur la transparence de l’Union au regard de la mise au point, de l’acquisition et de la distribution des vaccins contre la COVID-19
Du fait de la crise sanitaire occasionnée par le Covid-19, l’Union européenne, par le biais de la Commission, a procédé à des achats groupés de vaccins contre le Covid-19. Des contrats d’achat anticipé ont été signés avec plusieurs entreprises pharmaceutiques alors que les vaccins n’étaient pas encore prêts, en vertu desquels les entreprises pharmaceutiques s’engageaient à fournir des doses, et à l’Union de les acheter. L’argent engagé par l’Union en échange de ces promesses devait servir à financer la recherche pour les vaccins. L’on se souvient des multiples ratés de ce système. Cette résolution critique vertement l'opacité du processus européen d'acquisition des vaccins contre la Covid-19 et dénonce les limitations auxquelles le Parlement a été soumis dans son rôle de co-législateur, et déplore de n’avoir pas été en mesure d’exercer un contrôle effectif sur le processus d’achat et de distribution des vaccins. Cette résolution va donc dans le bon sens et je la soutiens. Je regrette néanmoins qu’elle n’ait pas repris les principales demandes de l’initiative citoyenne européenne « Pas de profit sur la pandémie » que je soutiens : la levée immédiate des brevets sur les vaccins et traitements contre le Covid-19 ; la transparence totale sur les coûts de production, les financements publics, tout comme l’efficacité et la sécurité des vaccins et des médicaments ; l’interdiction pour les grandes multinationales pharmaceutiques de faire des profits sur cette pandémie au détriment de la santé des gens ; un contrôle public sur la production des vaccins et traitements.
Une stratégie de l’UE pour réduire les émissions de méthane
Deuxième gaz à effet de serre d'origine anthropique après le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) a un potentiel de réchauffement global (PRG) 28 fois supérieur à ce dernier sur une durée de 100 ans, et 84 fois supérieur sur une échelle de 20 ans. Toutefois, contrairement au CO2, qui reste présent dans l’atmosphère une centaine d’années, le méthane a une durée de vie dans l’atmosphère d’environ dix ans. Il y a donc un gain climatique certain à réduire rapidement les émissions de méthane qui contribuent environ à 25 % du réchauffement climatique actuel. Selon un rapport publié en mai par le Programme des Nations unies pour l’environnement, une réduction de 45 % des émissions mondiales de méthane d’origine humaine d’ici à 2030 permettrait d’éviter un réchauffement climatique de près de 0,3 °C d’ici à 2045, ce qui est une contribution significative au respect de l’objectif de l’accord de Paris de tout faire pour limiter l'augmentation de la température à 1,5 °C. Les sources d’émissions anthropiques de méthane se concentrent sur trois filières au niveau mondial: l’agriculture, le secteur énergétique et le secteur des déchets. Ce rapport entend proposer plusieurs solutions pour réduire rapidement les émissions de méthane de l’Union européenne. Il demande ainsi l’établissement d’un objectif européen des émissions de méthane d’ici 2030 permettant de respecter l’objectif de l’accord de Paris. Il demande également l’adoption d’un cadre juridique international contraignant de réduction des émissions de méthane à l’occasion de la COP 26. En matière énergétique, le rapport demande explicitement l’adoption, par les États membres, de plans nationaux de sortie des énergies fossiles au plus tôt, de manière à respecter l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050 au plus tard. En matière agricole, le rapport demande aux États membres de prendre des mesures effectives dans le cadre de leurs plans stratégiques nationaux relevant de la politique agricole commune (PAC) pour réduire les émissions imputables au secteur. En matière de méthanisation, le rapport adopte une position prudente et demande le respect le principe d’utilisation en cascade, la durabilité du projet agricole concerné et la dimension «circuit court». Le rapport est également très satisfaisant en ce qui concerne le secteur des déchets, en demandant la pleine application de la hiérarchie des modes de traitement des déchets. Je n’ai donc aucune difficulté à soutenir ce texte.
Résolution sur la conférence 2021 des Nations unies sur les changements climatiques à Glasgow, Royaume-Uni (COP26)
La COP26 est la 26e conférence des parties à la CCNUCC (Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements climatiques). Elle aura lieu du 31 octobre au 13 novembre à Glasgow, en Écosse, sous la présidence conjointe du Royaume-Uni et de l'Italie. Cette COP est la première, depuis la COP21 (2015, Paris), où les parties sont censées s'engager à une ambition accrue : tous les cinq ans, elles doivent accroître leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). Cette focalisation sur l'ambition rend cette COP extrêmement importante, car les COP précédentes depuis Paris ont été principalement occupées à finaliser l’accord de Paris. Cette résolution définit le mandat du Parlement dans ses propres réunions bilatérales à l’occasion de la COP26. Cette résolution appelle l’Union à faire davantage en matière climatique et environnementale, et critique le manque d’efforts des pays partenaires de l’Union, en particulier des États-Unis et de l’Australie. En effet, le texte rappelle que les engagements climatiques actuels des pays conduiraient à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, et nous mènent vers un réchauffement de 2,7 °C. Par ailleurs, cette résolution réclame des progrès dans le respect de l’engagement des pays développés à mobiliser 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2025 pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique ainsi que la fin des subventions directes et indirectes liées aux combustibles fossiles d’ici 2025. Il s’agit d’un texte positif que je soutiens.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Les Pandora Papers ont révélé que 9 400 milliards d’euros sont dissimulés dans des paradis fiscaux. 2 % de cette somme astronomique suffirait pour éradiquer la faim dans le monde; 43 % permettrait d’endiguer le réchauffement climatique... L’intérêt général humain est sacrifié pour le profit inique de 29 000 sociétés, 35 chefs d’État et 130 milliardaires. En réaction le Parlement a adopté cette résolution qui demande aux pays du G20 de prendre des mesures efficaces pour mettre un frein aux paradis fiscaux et à leur modèle de fonctionnement, en interdisant dans les faits les sociétés-écrans via l’introduction de critères spécifiques et obligatoires en matière de transparence et d’activités commerciales. La résolution condamne également la scandaleuse décision des ministres européens des finances d’affaiblir la liste noire de l’UE des juridictions non coopératives d’un point de vue fiscal en retirant des paradis fiscaux notoires. Il s’agit dans l’ensemble d’un très bon texte qui doit beaucoup au remarquable travail de ma camarade Manon Aubry. Je vote donc en sa faveur.
Résolution sur la crise de l’état de droit en Pologne et la primauté du droit de l’Union
Il y a trois semaines le Tribunal constitutionnel polonais, l’équivalent de notre Conseil constitutionnel, a rendu un verdict dans lequel il a jugé que les institutions européennes agissaient au-delà des compétences que la Pologne leur avait reconnues en adhérant à l’Union européenne et d’une manière qui remettait en cause la suprématie de la constitution polonaise et la capacité de la Pologne à agir en tant qu’État souverain. En jugeant contraire à sa constitution l’action des institutions européennes et leur interprétation des traités, le Tribunal a ainsi radicalement remis en cause la primauté de la Cour de justice européenne et à travers elle du droit européen. Se sentant elle-même gravement remise en cause, la Commission européenne s’est fendue d’un communiqué affirmant que «le droit de l’Union prime sur le droit national, y compris les dispositions constitutionnelles». Il s’agit là d’une réaction maladroite. En tant que «gardienne» des traités, la Commission devrait savoir que «l’Union respecte l’égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et constitutionnelles». Face à la provocation du Tribunal polonais, un peu de retenue ne ferait pas de mal à la Commission en ce domaine si sensible des interactions entre droit international, droit européen et droit constitutionnel. Cela étant dit, je ne me sens aucunement solidaire des décisions prises par le Tribunal polonais. En effet, depuis l’arrivée au pouvoir du parti Droit et Justice (PiS), une entreprise méthodique de destruction de l’état de droit a été menée par les autorités polonaises, notamment concernant l’indépendance de son système judiciaire. Dans le même temps, le gouvernement polonais a foulé aux pieds les droits humains les plus fondamentaux: le droit des femmes à disposer librement de leur corps n’y est plus qu’une fiction suite à l’interdiction de fait de l’avortement, le tiers du pays est parsemé de zones dites «libres de LGBTI». Alors trêve de faux débats sur la primauté. Il faut combattre l’extrême-droite partout en Europe. Il faut défendre les valeurs humanistes qui sont les nôtres et être solidaires des millions de Polonais qui se battent contre leur gouvernement réactionnaire, particulièrement des millions de Polonaises qui défendent leur droit fondamental à disposer librement de leur corps. Tout le reste n’est que diversion. Je vote en faveur de ce texte.
Résolution sur la situation en Tunisie
La Tunisie est un pays ami de la France et avec lequel nous partageons des liens historiques, affectifs et culturels profonds. L’évolution de la situation tunisienne est donc pour nous une source légitime de préoccupation tant qu’elle se fait dans le plein respect de la souveraineté et de l’indépendance du peuple tunisien. Cette résolution essaye de garder un ton prudent en appelant à la reprise de l’activité parlementaire dès que possible, dans le cadre d’un dialogue national, et en invitant les autorités à agir dans le respect de la constitution et de veiller à ce que les droits fondamentaux de tous les citoyens soient garantis et protégés. C’est la raison pour laquelle je fais le choix de la soutenir.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Les aides d’État sont par principe interdites au sein de l’Union européenne. Il s’agit là de la traduction pratique du dogme de la concurrence libre et non faussée et qui conduit l’Union à avoir l’un des régimes les plus restrictifs au monde en matière d’aides d’État, ce qui, combiné à l’absence de tout protectionnisme aux frontières, conduit au dépeçage méthodique de nos industries, nos partenaires commerciaux, comme par exemple la Chine ou les États-Unis, n’ayant pas les pudeurs de gazelle de l’Union en la matière. Néanmoins, certaines catégories d’aides d’État peuvent être considérées comme compatibles avec le fonctionnement libre et non faussé du marché intérieur, dans des conditions proposées et contrôlées par la Commission. Ainsi, en 2014, la Commission a adopté des «lignes directrices concernant les aides d’État à la protection de l’environnement et à l’énergie pour la période 2014-2020», qui visent à autoriser les aides d’État favorisant la protection de l’environnement et l’efficacité énergétique. Ces lignes directrices devaient prendre fin au 31 décembre 2020. En juillet 2020 la Commission européenne a décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre 2021 la période d’application des lignes directrices sur les aides d’États à la protection de l’environnement et à l’énergie. La Commission a ouvert en juin 2021, pour une période de huit semaines, une consultation publique sur son projet de révision. Cette résolution vise donc à orienter la version finale de la Commission. Ce texte comporte des éléments extrêmement positifs puisqu’il considère que les aides sont un outil essentiel à la réussite de la bifurcation écologique et sociale et demande une plus grande flexibilité à la Commission en la matière. Néanmoins, le rapport se prononce pour la neutralité technologique, n’exclut pas le soutien à certains projets gaziers pour autant qu’ils soient compatibles avec une reconversion dans le domaine de l’hydrogène, et enfin n’exclut pas un soutien aux technologiques (inefficaces) de capture et séquestration de carbone. Pour ces raisons, je me vois contraint de m’abstenir.
Décharge 2019 : Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (FRONTEX)
L’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes (communément appelée Frontex) a été originellement créée en 2004 sous le nom d’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures de l’Union européenne. Cette Agence pose de nombreux problèmes, notamment concernant le respect des droits humains fondamentaux: ainsi, contrairement à ce qu’elle prétend, l’Agence n’est pas chargée de sauver les migrants en mer mais de les filtrer, cela afin de préserver l’Europe forteresse organisée par les États membres de l’Union européenne. Les opérations menées donnent lieu à des violations des droits régulièrement dénoncées par les ONG, tandis que les États membres sont limités dans leur possibilité de mener une politique alternative fondée sur l’accueil et le respect de la dignité humaine des migrants. Il faut en finir avec la militarisation de la gestion des migrations, dont de nombreuses sont causées par l’action internationale de l’Union européenne. Je vote donc contre cette décharge budgétaire. En revanche, j’approuve la résolution adjacente qui pointe du doigt de nombreux dysfonctionnements de Frontex, notamment son manque total de transparence.
Déclarations pays par pays
Le reporting public pays par pays exige que les grandes entreprises multinationales divulguent la liste des pays et territoires où elles génèrent des bénéfices et où elles paient des impôts pour chaque pays dans lequel elles opèrent. À l'heure actuelle, les multinationales n'ont pas l'obligation de faire des rapports publics pays par pays. Au lieu de cela, elles ne rendent compte de leur activité que sur une base agrégée. En 2013, l'OCDE et les pays du G20 ont adopté le plan d'action contre l'érosion de la base fiscale et le transfert de bénéfices (communément appelé BEPS) afin d’avoir davantage de transparence et de justice fiscale. En 2016 la Commission a présenté sa propre proposition législative visant à traduire ce plan d’action de l’OCDE et du G20. La proposition de la Commission exigeait que les entreprises multinationales divulguent publiquement dans un rapport spécifique l'impôt qu'elles paient ainsi que d'autres informations fiscales pertinentes. Les entreprises multinationales, qu'elles aient leur siège dans l'Union ou en dehors, dont le chiffre d'affaires est supérieur à 750 millions d'euros, auraient ainsi dû se conformer au reporting pays par pays. Après plusieurs années de négociations entre le Parlement et le Conseil l’accord final est en-deçà de nos espérances : dans les faits, seulement 40 pays seront concernés et aucune information détaillée sur l’activité des multinationales dans des pays comme les Bahamas, les Bermudes, Jersey, Guernesey, la Suisse, Hong-Kong, les îles Caïmans ou encore Singapour pourtant des paradis fiscaux notoires, ne pourra être obtenue... Néanmoins, aussi insuffisant que soit ce compromis interinstitutionnel, il est un premier jalon indispensable. C’est pourquoi je fais le choix de le soutenir et je tiens à saluer le remarquable travail de ma camarade Manon Aubry sur ce sujet.
Partenariat européen pour la métrologie
La métrologie regroupe l'ensemble des techniques permettant d'effectuer des mesures, de garantir leur exactitude et de les interpréter. La métrologie a de nombreuses applications d’importance stratégique. Par exemple elle permet de fournir des indicateurs pour parvenir à la neutralité climatique ou des instruments de mesure dans le cadre de la lutte contre le cancer, contribuer à l'établissement des normes pour la 5G et les services numériques, garantir la sécurité financière des transactions et des services financiers par un horodatage précis, etc. Les mesures sont également centrales dans de nombreux secteurs industriels, ne serait-ce que pour contrôler les procédés de fabrication. De même les laboratoires font un usage intense d'instruments de mesure : pipettes, balances, centrifugeuses, ph-mètres, thermocycleurs, spectromètres. Au niveau européen, l’organisation régionale de métrologie pour l’Europe (EURAMET), lancée en 2007, et réunissant 37 États membres de l'Union européenne, de l'AELE, et des États candidats à l’adhésion à l'Union européenne, a pour mission de promouvoir la métrologie européenne et ses résultats scientifiques et de développer la coopération entre les instituts nationaux de métrologie. Dans le cadre du programme-cadre Horizon Europe, principal programme européen en faveur de la recherche et de l’innovation, un partenariat européen dans le domaine de la métrologie a été mis en place. Ce partenariat a pour vocation de financer la recherche et l'innovation pour développer les capacités de mesures européennes dans les secteurs de la santé, de l'énergie, de l'environnement et de l'industrie. L’Union ainsi que plusieurs États membres y prendront part avec pour objectif de s’assurer que, d’ici à 2030, les solutions métrologiques européennes soient au moins égales à celles d’acteurs mondiaux particulièrement performants en la matière, tels que les États-Unis, la Chine et l’Inde. EURAMET est chargée de sa mise en œuvre. Au vu de l’importance stratégique spécifique à la métrologie, je soutiens la création de ce partenariat.
Agence de l’Union européenne pour l’asile
Ce rapport entérine la création de la nouvelle Agence de l’Union européenne pour l’asile qui succède au Bureau européen d’appui à l’asile. L’Agence a pour mission de venir en aide aux États membres sur le terrain par le biais d'un effectif de 500 experts devant aider notamment à l’identification et à l’enregistrement des ressortissants de pays tiers ou encore soutenir les autorités nationales dans le traitement de la procédure d’asile, y compris dans des situations de crise, de relocalisation ou de réinstallation. L’Agence doit également développer des normes opérationnelles, des analyses, des lignes directrices ainsi que des formations sur les sujets liés à l’asile. La création de cette Agence pourrait être une première étape vers une politique d’accueil concertée au niveau européen, respectueuse du droit international en la matière et à même de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes. Malheureusement sur ce dernier point, et au vu de l’expérience mitigée du Bureau européen d’appui à l’asile, je considère que toutes les garanties ne sont pas réunies. Je préfère donc m’abstenir sur ce texte.
Menaces transfrontières graves sur la santé
La pandémie de Covid-19 a révélé plusieurs lacunes dans la réponse de l'Union à l’urgence sanitaire, et un besoin d'accroître la coopération et la coordination au niveau européen et entre les États membres, dans le domaine de la santé publique. Pour y remédier le Parlement a adopté en septembre de cette année un règlement visant à renforcer la préparation de l'Union européenne aux menaces sanitaires transfrontières. Ce vote vient mettre à jour ce règlement pour tenir compte de la création depuis lors de l’Autorité européenne de préparation et de réaction aux crises sanitaires (HERA). HERA a pour but de prévenir, de détecter et de réagir rapidement aux situations d'urgence sanitaire, grâce à la collecte de renseignements et au renforcement des capacités de réaction nécessaires. En cas d'urgence, l'HERA assurera la mise au point, la production et la distribution de médicaments, de vaccins et d'autres contre-mesures médicales, tels que des gants et des masques, qui ont souvent fait défaut lors de la première phase de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Il s’agit donc d’une avancée extrêmement positive que je ne peux que soutenir.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Conséquence directe du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire d’assurer une nouvelle répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec les autres membres de l'OMC. Il s'agit en l’occurrence ici de l’Australie, ce n'est que le début de la liste de nos partenaires avec lesquels nous allons conclure ces ajustements. Ce réajustement vise à éviter les litiges juridiques, et est sans modification spécifique des volumes des contingents tarifaires. L'objectif est de maintenir autant que possible les contingents préexistants. Je n’ai aucune raison de m’opposer à cet ajustement technique et vote donc en sa faveur.
Renforcer la démocratie ainsi que la liberté et le pluralisme des médias dans l’UE: l’utilisation abusive d’actions au titre du droit civil et pénal pour réduire les journalistes, les ONG et la société civile au silence
La Commission européenne doit présenter au deuxième trimestre 2022 un projet de directive et des recommandations visant à lutter contre les procédures-bâillons. Les procédures baillons consistent en un abus de procédures judiciaires par des acteurs puissants pour faire taire des voix critiques à leur égard en épuisant leurs ressources. L'utilisation accrue des procédures baillons contre les journalistes, les associations et les activistes par des entreprises et des hommes politiques fait partie de l’arsenal du Lawfare et met gravement en danger nos démocraties. Ce rapport d’initiative législative du Parlement européen entend orienter la future proposition de la Commission dans le bon sens. Grâce au remarquable travail de ma camarade Manon Aubry c’est le cas. Si la Commission reprend les grandes orientations de ce texte alors les victimes du Lawfare disposeront de réelles garanties juridiques pour faire valoir la protection de leurs droits. Je vote donc sans hésitation en faveur de ce rapport.
L'espace européen de l'éducation: une approche globale commune
Ce rapport rappelle le caractère essentiel de l’éducation pour la conscience civique, l’égalité et l’émancipation. Il exige que les États membres consacrent au moins 10 % de leurs plans de relance à l’éducation. Il demande à ce que les dépenses publiques en faveur de l’éducation soient augmentées de manière significative. Enfin, ce rapport défend la nécessité d’un enseignement professionnel public de qualité. Toutes ces propositions vont dans le bon sens, c’est pourquoi je fais le choix de soutenir ce rapport.
Un plan d’action en faveur de la propriété intellectuelle afin de soutenir la reprise et la résilience dans l’Union européenne
Le 25 novembre 2020, la Commission européenne a adopté un plan d'action sur la propriété intellectuelle pour renforcer la reprise économique et sociale de l'Union. Ce rapport soutient la démarche de la Commission et appelle à mieux mettre en œuvre le système unitaire des brevets, les brevets essentiels standard (SEP), la protection des designs industriels ainsi que les indications géographiques. Il est essentiel de défendre le patrimoine industriel européen et de préserver les compétences et savoir-faire à l’heure de la bifurcation écologique et sociale. Ce rapport propose des pistes intéressantes en ce sens. Je le soutiens.
Partis politiques européens - rapport 2021
Les partis et mouvements politiques européens sont relativement peu connus et pourtant ils jouent un rôle essentiel pour faire vivre la solidarité entre membres d’une même famille politique. La France insoumise est ainsi très attentive aux actions et mobilisations qui se déroulent au sein du parti européen qui réunit l’essentiel de forces politiques exigeant une rupture écologique et sociale avec le libéralisme. Ce rapport propose plusieurs pistes pour renforcer le rôle des partis et mouvements politiques européens, notamment en augmentant leur dotation financière et leur participation aux différentes campagnes électorales d’intérêt européen. Je soutiens cet objectif.
Résolution sur le premier anniversaire de l'interdiction de fait de l'avortement en Pologne
Le 22 octobre 2020, le Tribunal constitutionnel polonais a rendu une décision déclarant anticonstitutionnelle la possibilité pour les femmes d’avorter en cas de malformation grave et irréversible ou maladie incurable du fœtus. Cette décision interdit de fait l’avortement et ce, alors même que la Pologne disposait déjà de l’une des lois les plus restrictives de l’Union européenne.Tout au long de l’année qui s’est écoulée, pendant plusieurs semaines, des Polonais de tous âges sont descendus dans les rues des grandes et des petites villes pour manifester contre cette infâme décision réactionnaire. Une manifestation d’une force inouïe avait ainsi réuni plus de 100 000 personnes à Varsovie le 30 octobre 2020. En 2021, pour ce tragique anniversaire, de nouvelles manifestations ont été organisées en Pologne et dans le monde durant le mois d’octobre. Les mobilisations ont été particulièrement importantes ces derniers jours suite à l’annonce de la mort d’une jeune femme polonaise enceinte décédée d’un choc septique à l'hôpital en septembre, décès qu’un avortement aurait permis d’éviter.Cette résolution condamne fermement l’abjecte décision du Tribunal constitutionnel polonais et exige le rétablissement plein et entier du droit des femmes à disposer librement de leur corps. Je soutiens pleinement les luttes des femmes polonaises pour leurs droits et vote donc sans hésitation en faveur de cette résolution.
Aide aux plans stratégiques devant être établis par les États membres dans le cadre de la politique agricole commune («plans stratégiques relevant de la PAC») et financés par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) et par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) 2021–2027
La Politique agricole commune (PAC) est la plus importante politique de l’Union européenne, dont la réforme est en cours depuis 2018. Il est en effet impératif d’inventer une autre PAC mais, malheureusement, la réforme sur la table est un désastre. Ce règlement est la pierre angulaire de cette réforme et le principal règlement régissant l’allocation des fonds de la PAC sur la période 2023-2027. Il fixe notamment les objectifs et les types d’intervention de la PAC, ainsi que des fourchettes concernant les allocations budgétaires minimales et maximales pour ces interventions. À partir des objectifs fixés et des instruments à leur disposition, les États membres élaboreront des plans stratégiques qui couvriront la période de la programmation et qui seront évalués et approuvés par la Commission. Ces plans décriront comment les États membres entendent parvenir aux objectifs fixés dans le règlement. Celui-ci laisse ainsi une grande marge de manœuvre aux États membres extrêmement préoccupante, notamment en matière environnementale. Ce texte, issu de l’accord interinstitutionnel du mois de juin 2021, entérine une PAC désastreuse : industrialisation de l’agriculture, concentration, disparition des agriculteurs et de la biodiversité, pollution et émission de gaz à effet, souffrance animale, affaiblissement de notre souveraineté alimentaire. Je vote donc contre ce texte.
Politique agricole commune (PAC): financement, gestion et suivi 2021–2027
La Politique agricole commune (PAC) est la plus importante politique de l’Union européenne, dont la réforme est en cours depuis 2018. Il est en effet impératif d’inventer une autre PAC mais, malheureusement, la réforme sur la table est un désastre. Ce règlement régit notamment les modalités de sanction applicables en cas de non-respect des règles de conditionnalité (en particulière environnementales) définies dans le règlement sur les plans stratégiques. Il fixe aussi les modalités de la réserve de crise. Ce texte ne permet pas d’assurer les conditions de la bonne mise en œuvre de la PAC et affaiblit encore la portée du règlement sur les plans stratégiques - déjà inadapté aux enjeux - avec lequel il s’articule. Il ne répond pas non plus à l’enjeu de la simplification. Surtout, dans le contexte d’une subsidiarité accrue prévue par le règlement sur les plans stratégiques, ce règlement ne dispose pas d’incitations suffisantes vis-à-vis des États membres en vue de la réalisation des objectifs fixés selon le règlement sur les plans stratégiques, ni du système adéquat pour assurer la mise en œuvre effective et généralisée des règles de conditionnalité. Je vote donc contre ce mauvais texte issu de l’accord interinstitutionnel du mois de juin 2021.
Politique agricole commune (PAC) 2021–2027
La Politique agricole commune (PAC) est la plus importante politique de l’Union européenne, dont la réforme est en cours depuis 2018. Il est en effet impératif d’inventer une autre PAC mais, malheureusement, la réforme sur la table est un désastre. Ce règlement traite d’un autre aspect fondamental de la PAC : la régulation des marchés agricoles. Historiquement, jusqu’à la réforme de 1992, c’était le principal instrument de la Politique agricole commune, par le biais de l’établissement de quotas ou de prix minimums. Depuis 1992 et la libéralisation croissante des marchés agricoles, le règlement a été largement vidé de sa substance et les marchés agricoles sont aujourd’hui plus dérégulés que les marchés financiers. Le texte issu de l’accord interinstitutionnel est décevant, et ce en dépit du travail remarquable de mon camarade Younous Omarjee concernant le Programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité (POSEI) : bien moins satisfaisant que le rapport adopté en première lecture par le Parlement en octobre 2020, je me vois contraint de voter contre ce texte.
Procédures d'insolvabilité: remplacement des annexes A et B du règlement
Le Règlement sur les procédures d’insolvabilité a été adopté en 2015. L’annexe A répertorie toutes les procédures disponibles en cas de difficultés économiques pour une entreprise et l’annexe B répertorie les acteurs habilités par les autorités nationales pour intervenir dans lesdites procédures. À chaque fois qu’un État Membre modifie une procédure liée à ce règlement, ou l’un des acteurs habilités à intervenir, il doit en informer la Commission qui fait une proposition pour amender les annexes en conséquence. Dans ce cas, les modifications concernent l’Allemagne, l’Italie, Chypre, la Lituanie, les Pays-Bas et l’Autriche. Il s’agit uniquement d’une modification technique à laquelle je n’ai aucune raison de m’opposer.
Statistiques intégrées sur les exploitations agricoles: contribution de l’Union au titre du cadre financier 2021-2027
Le règlement 2018/1091 concernant les statistiques intégrées sur les exploitations agricoles impose aux États membres de réaliser des enquêtes intégrées sur ces exploitations en 2020, 2023 et 2026. Cet ajustement technique intègre les conclusions du Cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027 et fixe la contribution du budget de l’Union aux statistiques intégrées sur les exploitations agricoles à 40 millions d’euros pour la période 2021-2027. Il s’agit d’un simple rapport technique que je soutiens sans difficultés.
Produits d’investissement packagés de détail et fondés sur l’assurance: documents d’informations clés. Prorogation du régime transitoire
Le règlement sur les produits d'investissement packagés de détail et fondés sur l'assurance (PRIIPs) prévoit une disposition transitoire selon laquelle les sociétés de gestion, les sociétés d'investissement et les personnes qui conseillent ou vendent des parts d' Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et de non-OPCVM sont temporairement exemptées de l'obligation de fournir aux investisseurs de détail un document d'informations clés (DIC) sur les produits qu'elles proposent. Cet arrangement transitoire s'applique actuellement jusqu'au 31 décembre 2021. L'objectif de la proposition de la Commission est de prolonger l'arrangement transitoire prévu par le règlement PRIIPs n° 1286/2014 jusqu'au 30 juin 2022 afin de donner aux parties prenantes suffisamment de temps pour se préparer à la fin de l'arrangement transitoire et mettre en œuvre l'autre mesure proposée par un acte délégué. Cette proposition est accompagnée d'une proposition modifiant la directive 2009/65/CE en ce qui concerne l'utilisation des documents d'informations clés par les sociétés de gestion d'organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Il proroge le régime transitoire jusqu’au 30 juin 2022 afin de prétendument ménager le temps nécessaire pour mettre en œuvre ces modifications et de réduire l’insécurité juridique. Je ne suis pas convaincu de la nécessité du premier report exigé par la Commission concernant les exigences d’informations pesant sur les acteurs financiers. Je préfère donc m’abstenir sur ce texte.
Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM): l'utilisation de documents d'informations clés
Selon la directive concernant les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), chaque OPCVM doit fournir des « informations clés pour l'investisseur » afin d'aider les investisseurs à comprendre les caractéristiques essentielles de l'OPCVM et à prendre des décisions d'investissement éclairées. Le règlement sur les produits d'investissement packagés de détail et fondés sur l'assurance (PRIIPs), adopté en 2014, prévoit un arrangement transitoire selon lequel les sociétés de gestion, les sociétés d'investissement et les personnes qui conseillent ou vendent des parts d'OPCVM et de non-OPCVM sont temporairement exemptées de l'obligation de fournir aux investisseurs de détail un document d'informations clés (DIC) sur les produits qu'elles proposent. Cette disposition transitoire s'applique actuellement jusqu'au 31 décembre 2021. La proposition de la Commission le proroge jusqu'au 30 juin 2022. En l'état actuel des choses, à partir du 1er juillet 2022, les investisseurs de détail dans les OPCVM recevraient à la fois un document d'informations clés conformément au règlement PRIIPs (UE) n° 1286/2014 et des informations clés pour l'investisseur conformément à la directive OPCVM 2009/65/CE. Il est souhaitable d'éviter une situation où les investisseurs de détail reçoivent deux documents d'information précontractuels différents pour le même OPCVM. C'est pourquoi la proposition insère un nouvel article dans la directive OPCVM prévoyant que, lorsqu'un document d'informations clés est établi, fourni, révisé et traduit pour un OPCVM conformément au règlement PRIIPs (UE) n° 1286/2014, il devrait être considéré comme satisfaisant aux exigences applicables aux informations clés pour l'investisseur aux fins de la directive OPCVM. Je ne suis pas convaincu de la nécessité du report proposé par la Commission concernant les exigences d’informations pesant sur les acteurs financiers. Je préfère donc m’abstenir sur ce texte.
La politique des sports de l’Union européenne: bilan et pistes pour l’avenir
Depuis le traité de Lisbonne, l’Union européenne a mandat pour agir dans le domaine du sport, bien que ces compétences se limitent à soutenir et coordonner les activités du secteur sportif. Au sein de l’Union, le sport représente un phénomène économique de plus en plus important puisqu’il génère une valeur ajoutée de 279,7 milliards d’euros, soit 2,12 % du PIB de l’Union, et emploie près de six millions de personnes. Ce rapport d’initiative met l’accent sur le rôle que devraient jouer les institutions européennes dans le soutien et la promotion du secteur du sport. Il appelle à un soutien public aux réseaux de clubs sportifs et à des pratiques sportives plus inclusives, notamment vis-à-vis des femmes, des personnes LGBTI et des personnes en situation de handicap. Il s’agit dans l’ensemble d’un bon rapport que je soutiens.
Numérisation de la communication d’informations, du suivi et de l’audit au niveau européen
Ce rapport vise à créer un système numérique interopérable pour les autorités des États membres afin de faire un état des lieux complet des bénéficiaires de la PAC et des fonds structurels et de cohésion. En effet, il est quasiment impossible à l’heure actuelle d'avoir un tableau d'ensemble précis des sommes qu'obtiennent les bénéficiaires finaux des fonds européens. Ce manque de transparence est absolument scandaleux ! Le présent rapport va donc dans le bon sens et contribuera ainsi à mieux prévenir la corruption, la fraude, et les conflits d'intérêts. Je le soutiens sans aucune hésitation.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Nous devons voter à l’occasion de cette session plénière le budget 2022 de l'Union européenne, dans le cadre du Cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027. L’accord entre le Parlement et le Conseil fixe un niveau global de crédits de 169 515,8 millions d'euros en engagements et de 170 603,3 millions d'euros en paiements. Ce budget est notoirement insuffisant par rapport à ce que demandait le Parlement, et terriblement décevant au regard de la triple urgence écologique, sociale et sanitaire que nous devons affronter. Je vote donc contre le budget 2021.
Budget rectificatif 5/2021: aide humanitaire aux réfugiés en Turquie
Ce texte amende le budget 2021 de l’Union européenne afin de procurer un soutien constant aux plus vulnérables des 3,7 millions de réfugiés en Turquie à la suite de la crise en Syrie. L’assistance financière et sa mise en œuvre sont gérées directement par la Commission et vont directement aux organisations humanitaires partenaires de la Commission. Le régime autoritaire et réactionnaire d’Erdoğan ne touche ainsi aucun fonds européen. Je ne peux que soutenir cette politique humanitaire entreprise par le budget européen.
Budget rectificatif 6/2021: doses supplémentaires de vaccin en faveur des pays à revenu faible et à revenuintermédiaire de la tranche inférieure, renforcement du MPCU et autres ajustements desdépenses et des recettes
Ce texte amende le budget 2021 de l’Union européenne afin de permettre le don de 200 millions de doses de vaccin contre le COVID-19 aux pays à revenu faible et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure d’ici le milieu de l’année prochaine. Je ne peux que soutenir cet engagement du budget de l’Union mais je déplore vivement que la Commission bloque la seule mesure véritablement solidaire contre la pandémie : lever les brevets sur les vaccins !
Une stratégie européenne pour les matières premières essentielles
Le développement des énergies renouvelables, et de l'économie du numérique nécessitera des quantités de plus en plus importantes de terres rares, de métaux rares, de métaux critiques et de métaux de base. L’extraction minière nécessaire à ce développement est fortement consommatrice en eau, ce qui peut entrer en concurrence avec les besoins des populations locales surtout dans les régions où existe un stress hydrique. Par ailleurs, les activités d'extraction minière dans les pays tiers peuvent être à la source d'une intense pollution affectant la qualité de l'eau, de l'air, des sols, et être source de déforestation et d'une perte de biodiversité. En outre, les activités extractives se concentrent dans les pays en voie de développement, où les normes de travail sont bien moins protectrices que dans l'Union, et que par conséquent les conditions de travail dans les exploitations minières mettent en danger la santé et la vie des travailleurs des mines, tandis que les pollutions engendrées par les activités minières ont un impact direct sur les moyens de subsistance des populations locales et peuvent, à terme, les forcer à l'exil. Une dimension supplémentaire à prendre en compte est la situation de quasi-monopole de la République populaire de Chine sur les terres rares et les métaux rares. Une stratégie européenne intelligente dans le domaine des matières premières critiques devrait avoir pour objectif de rechercher des solutions de substitution ou du moins de réduction de la quantité de matériaux critiques nécessaires aux industries européennes et imposer un devoir de vigilance strict sur les entreprises européennes menant des opérations d’extraction minière dans les États tiers ou dépendant de ces dernières. Malheureusement ce rapport du Parlement européen est très insatisfaisant en la matière. C’est la raison pour laquelle je me vois contraint de voter contre son adoption.
Révision du règlement financier en vue de l'entrée en vigueur du cadre financier pluriannuel 2021-2027
Ce rapport porte révision du règlement financier de l’Union européenne, prévoyant notamment le renforcement de la protection des intérêts financiers de l’Union, la prise en compte du règlement sur la conditionnalité liée à l’État de droit et une mise à jour des règles applicables aux marchés publics afin d’éviter tout conflit d’intérêts potentiel. Le rapport souligne tout particulièrement que la bonne gestion financière repose sur la poursuite effective des cas de fraude, y compris la fraude et l’évasion fiscales, la corruption et les conflits d’intérêts, ainsi que sur le contrôle juridictionnel des décisions des autorités publiques par des tribunaux indépendants. Il s’agit dans l’ensemble d’un très bon texte que je soutiens sans difficulté.
Une stratégie pharmaceutique pour l’Europe
Le 25 novembre 2020, la Commission européenne a présenté une stratégie pharmaceutique pour l'Union européenne. Bien que prétendant vouloir garantir aux patients l'accès à des médicaments innovants et abordables, cette stratégie est intégralement orientée vers la profitabilité de l'industrie pharmaceutique européenne. Ce sont pourtant les stratégies économiques des laboratoires pharmaceutiques qui ont entraîné une fragilité croissante des chaînes de production pharmaceutique. En effet, la recherche permanente d'une baisse des coûts par les laboratoires pharmaceutiques a conduit à des mises en sous-traitance de production auprès des façonniers et une recherche croissante des pays à bas coût de main d'œuvre pour la fourniture de principes actifs. Cette stratégie des laboratoires a eu pour effet d’aggraver de manière exponentielle les pénuries de médicaments au sein de l'Union, fragilisant le système sanitaire des États membres et entraînant des risques considérables pour la santé et la sécurité des patients. Pour pallier les défaillances et le court-termisme des laboratoires pharmaceutiques privés, une véritable stratégie industrielle européenne doit être mise en œuvre pour recréer les conditions d'une production pharmaceutique de proximité. Cette stratégie industrielle pharmaceutique européenne doit être au service d'une véritable stratégie de santé publique centrée sur l'intérêt des patients. Seule une production publique, contrôlée non seulement par les États membres, mais aussi par les usagers des systèmes de santé comme par les salariés de l'industrie, peut réaliser de manière effective cette stratégie de santé publique. Il est donc urgent de constituer des pôles publics du médicament partout dans l’Union. Je tiens à le rappeler fermement : le système des brevets sur les médicaments est un jeu de dupe qui se fait au détriment des pouvoirs publics, des institutions de sécurité sociale, des citoyens et des patients, puisque les citoyens payent deux fois, et extrêmement cher, les médicaments, que ce soit par les aides à la recherche ou par les remboursements des médicaments. Les médicaments sont un bien commun à l'humanité et ne devraient pas être des biens marchands exploités uniquement sur des critères de rentabilité et de profitabilité. Ce rapport du Parlement entérine la vision « Big Pharma » de la Commission européenne qui résolument contraire à tout ceci. Je le rejette donc fermement et invite mes collègues à lire de toute urgence l’excellent rapport de l’Observatoire transparence médicaments réalisé avec le soutien de notre groupe parlementaire.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans la fabrication de produits métalliques en Espagne
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Le 7 octobre 2021, la Commission a proposé de débloquer une aide de 1,2 million d’euros au titre du FEM 2021-2027 pour venir en aide à 300 anciens travailleurs du secteur de la métallurgie du Pays basque espagnol licenciés à cause de la pandémie du coronavirus. Face à l’urgence sociale, les fonds de l’Union européenne doivent venir en aide aux travailleurs le plus rapidement possible. Je vote en faveur de cette proposition.
Politique et législation en matière de migration légale
Ce texte vient compléter la directive dite « carte bleue » qui détermine les nouvelles règles régissant l’entrée et le séjour des ressortissants d’États tiers hautement qualifiés venant travailler sur le territoire européen, notamment concernant l’octroi de la carte de séjour temporaire européenne. Ces nouvelles règles prévoient des critères d’admission moins drastiques, l’abaissement du seuil du salaire minimum que les demandeurs doivent gagner pour être éligibles à ladite carte et la facilitation des déplacements entre pays de l’Union et du regroupement familial pour les titulaires de la carte. Ce rapport présente dans l’ensemble une approche humaniste et tournée vers l’avenir dans le domaine de la migration légale du travail. C’est pourquoi je fais le choix de soutenir ce texte.
Résolution sur l’introduction d’un passeport européen de sécurité sociale pour améliorer la mise en application numérique des droits de sécurité sociale et d’une mobilité équitable
En 2019, 17,9 millions de citoyens européens étaient mobiles et le travail non déclaré s’élevait à 16,4 % de la valeur ajoutée brute dans l'Union européenne. Cette tendance à la hausse de la mobilité a entraîné une exploitation du travail accrue, des formes frauduleuses de contrats et le dumping social et salarial. Pour y remédier et garantir le respect des droits des travailleurs, le Parlement demande depuis 2014 à la Commission d'étudier les modalités d’introduction d’un document électronique à l'échelle de l'Union sur lequel pourraient être stockées toutes les données nécessaires à la vérification de la relation de travail de la personne, par exemple les détails sur le statut de sécurité sociale et les heures de travail. Depuis lors, la Commission fait traîner toute avancée concrète en la matière, notamment avec l’abandon récent du projet d’un numéro de sécurité sociale européen. Cette résolution du Parlement vient réaffirmer sa proposition et demander instamment à la Commission de présenter un projet de passeport européen de sécurité sociale permettant l'identification des travailleurs et la vérification en temps réel de leur situation et de leurs droits. Je soutiens cette démarche dans la mesure où elle permettrait un meilleur respect effectif des droits des travailleurs.
Résolution sur les négociations multilatérales en vue de la 12e conférence ministérielle de l’OMC à Genève, du 30 novembre au 3 décembre 2021
Cette résolution liste les attentes du Parlement pour la 12e conférence ministérielle (CM12) de l'Organisation mondiale du commerce, qui aurait dû se tenir à Genève du 30 novembre au 3 décembre 2021. Ce rapport réitère la demande du Parlement en faveur d'une dérogation temporaire aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19. Cette demande a déjà été formulée il y a plusieurs mois par le Parlement, notamment à l’initiative de notre groupe parlementaire. La Commission continue pourtant de faire la sourde oreille. Cette attitude criminelle de sa part expose le monde entier au risque de l’émergence de nouveaux variants. L’apparition du variant Omicron doit être un signal d’alarme : il est un temps de mettre un terme à l’apartheid vaccinal au niveau mondial, l’Union doit soutenir les demandes de l’Inde et de l’Afrique du Sud à l’OMC pour une levée des brevets sur les vaccins, équipements et traitements anti-COVID-19 ! Je vote donc en faveur de cette résolution pour cette raison.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La Convention de La Haye de 1980 introduit un système de coopération entre les parties signataires pour faciliter la résolution de la gestion des cas d’enlèvements internationaux d’enfants. Elle vise à s’assurer que l’intérêt supérieur de l’enfant est préservé en matière de droit garde. Compte tenu des biais des systèmes judiciaires nationaux qui ont une tendance majoritaire à favoriser leurs ressortissants dans le cas de couples binationaux, la Convention établit des procédures pour un retour le plus rapide possible de l’enfant dans son pays de résidence habituel, sauf situation exceptionnelle. Le Conseil adopte une Décision à chaque fois qu’un état tiers adhère à la Convention. Cette Décision nécessite la consultation du Parlement européen. Je n’ai aucune raison de m’opposer à l’accession des Philippines.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La Convention de La Haye de 1980 introduit un système de coopération entre les parties signataires pour faciliter la résolution de la gestion des cas d’enlèvements internationaux d’enfants. Elle vise à s’assurer que l’intérêt supérieur de l’enfant est préservé en matière de droit garde. Compte tenu des biais des systèmes judiciaires nationaux qui ont une tendance majoritaire à favoriser leurs ressortissants dans le cas de couples binationaux, la Convention établit des procédures pour un retour le plus rapide possible de l’enfant dans son pays de résidence habituel, sauf situation exceptionnelle. Le Conseil adopte une Décision à chaque fois qu’un état tiers adhère à la Convention. Cette Décision nécessite la consultation du Parlement européen. Je n’ai aucune raison de m’opposer à l’accession de la Jamaïque.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La Convention de La Haye de 1980 introduit un système de coopération entre les parties signataires pour faciliter la résolution de la gestion des cas d’enlèvements internationaux d’enfants. Elle vise à s’assurer que l’intérêt supérieur de l’enfant est préservé en matière de droit garde. Compte tenu des biais des systèmes judiciaires nationaux qui ont une tendance majoritaire à favoriser leurs ressortissants dans le cas de couples binationaux, la Convention établit des procédures pour un retour le plus rapide possible de l’enfant dans son pays de résidence habituel, sauf situation exceptionnelle. Le Conseil adopte une Décision à chaque fois qu’un état tiers adhère à la Convention. Cette Décision nécessite la consultation du Parlement européen. Je n’ai aucune raison de m’opposer à l’accession de la Bolivie.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La Convention de La Haye de 1980 introduit un système de coopération entre les parties signataires pour faciliter la résolution de la gestion des cas d’enlèvements internationaux d’enfants. Elle vise à s’assurer que l’intérêt supérieur de l’enfant est préservé en matière de droit garde. Compte tenu des biais des systèmes judiciaires nationaux qui ont une tendance majoritaire à favoriser leurs ressortissants dans le cas de couples binationaux, la Convention établit des procédures pour un retour le plus rapide possible de l’enfant dans son pays de résidence habituel, sauf situation exceptionnelle. Le Conseil adopte une Décision à chaque fois qu’un état tiers adhère à la Convention. Cette Décision nécessite la consultation du Parlement européen. Je n’ai aucune raison de m’opposer à l’accession du Pakistan.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La Convention de La Haye de 1980 introduit un système de coopération entre les parties signataires pour faciliter la résolution de la gestion des cas d’enlèvements internationaux d’enfants. Elle vise à s’assurer que l’intérêt supérieur de l’enfant est préservé en matière de droit garde. Compte tenu des biais des systèmes judiciaires nationaux qui ont une tendance majoritaire à favoriser leurs ressortissants dans le cas de couples binationaux, la Convention établit des procédures pour un retour le plus rapide possible de l’enfant dans son pays de résidence habituel, sauf situation exceptionnelle. Le Conseil adopte une Décision à chaque fois qu’un état tiers adhère à la Convention. Cette Décision nécessite la consultation du Parlement européen. Je n’ai aucune raison de m’opposer à l’accession de la Tunisie.
Résolution sur la sécurité des parcs de stationnement pour camions dans l’Union européenne
Cette résolution est la réponse du Parlement à une pétition signée par des dizaines de milliers de citoyens pour améliorer la sécurité des parkings poids lourds. De nombreux vols et parfois meurtres sont commis sur ces aires de repos pour les chauffeurs routiers, souvent le fait de groupes criminels organisés et transnationaux. La résolution déplore ces vols (52 millions d’euros de pertes déclarées entre 2017 et 2019) et agressions et appelle à renforcer la sécurité sur ces parkings alors que l'UE manque 100 000 chauffeurs routiers. Elle appelle à une plus grande coopération policière transfrontalière pour lutter contre les gangs qui pratiquent ces vols. Je ne peux que soutenir cet appel.
Contingent tarifaire de l’Union pour la viande bovine de haute qualité en provenance du Paraguay
. – Conséquence directe du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est nécessaire d’assurer une nouvelle répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec les autres membres de l'OMC. Il s'agit en l’occurrence ici du Paraguay, ce n'est que le début de la liste de nos partenaires avec lesquels nous allons conclure ces ajustements. Toutefois, contrairement à d’autres réajustements similaires, celui-ci modifie les volumes des contingents tarifaires concernant la viande de bœuf. Cette modification me laisse dubitatif, notamment au regard des velléités de la Commission de reprendre les négociations commerciales avec les pays du Mercosur. Je préfère donc ne pas soutenir ce texte.
Année européenne de la jeunesse 2022
. – Lors de son discours sur l’État de l’Union, Ursula von der Leyen a annoncé vouloir faire de 2022 l’Année européenne de la jeunesse. Cette résolution est assez générale et insiste notamment sur le rôle de la jeunesse dans plusieurs domaines, ainsi que sur l’effet négatif de la pandémie de Covif-19 sur la jeunesse. Toutefois, ce rapport contient une formulation particulièrement maladroite puisqu’elle demande à interdire la pratique des stages non rémunérés lorsqu’ils ne sont pas liés à l’obtention de diplômes. Or je considère que les stages doivent toujours être rémunérés et toujours se dérouler dans le cadre de l’obtention d’un diplôme, sans quoi, il ne s’agit plus d’un stage mais d’un emploi. Devant le manque d’ambition de ce rapport, et au vu de cette formulation malheureuse, je préfère ne pas soutenir ce texte.
Équipes communes d'enquête: alignement sur les règles de l’Union relatives à la protection des données à caractère personnel
. – Nous sommes ici en présence d'un amendement technique au règlement du Conseil relatif aux équipes communes d'enquête, un instrument relativement ancien de coopération policière transfrontalière, qui remplace des dispositions rudimentaires sur la protection des données par une référence au règlement sur la protection des données dans les institutions de l'UE (RGPD) 2018/1725. Il s'agit d'une exigence découlant du RGPD. Elle renforce les droits des citoyens et apporte une meilleure clarté juridique pour les autorités. Je soutiens sans difficulté cet ajustement technique.
Instruction européenne en matière pénale: alignement sur les règles de l’Union relatives à la protection des données à caractère personnel
. – Nous sommes ici en présence d’un amendement technique au règlement du Conseil relatif aux équipes communes d’enquête, un instrument relativement ancien de coopération policière transfrontalière, qui remplace des dispositions rudimentaires sur la protection des données par une référence au règlement sur la protection des données dans les institutions de l’UE (RGPD) 2018/1725. Il s’agit d’une exigence découlant du RGPD. Elle renforce les droits des citoyens et apporte une meilleure clarté juridique pour les autorités. Je soutiens sans difficulté cet ajustement technique.
Lutte contre la violence à caractère sexiste: cyberviolence
. – La Commission doit prochainement présenter un projet de directive visant à lutter contre les violences de genre. Ce rapport du Parlement vise à orienter le travail de la Commission sur une forme de violence en particulier, de plus en plus répandue, notamment à l’égard des femmes : la cyberviolence fondée sur le genre. En effet, les femmes, et notamment les jeunes femmes et les filles, sont victimes d’actes de cyberviolence commis au moyen des nouvelles technologies, notamment de cyberharcèlement et de cyberprédation sous forme de menaces de viol, de menaces de mort, de tentatives de piratage et de publication d’informations et de photos privées. Pour faire face à ce terrible état de fait, ce rapport réclame une définition juridique commune de la cyberviolence fondée sur le genre. Il plaide également pour un niveau minimal de protection et de réparation pour les victimes, ainsi que la mise en place dans l’Union de sanctions dédiées, conformes aux normes fixées par la Convention d’Istanbul. Je n’ai aucune difficulté à soutenir cet excellent rapport.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne: aide à la Croatie
. – Le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) aide les régions et les États membres en cas de catastrophes naturelles majeures. Dans le cadre du FSUE, Croatie recevra un soutien de près de 320 millions d’euros au titre de fonds de solidarité de l’UE, après les récents tremblements de terre. Je soutiens bien évidemment cet acte de solidarité européenne envers le peuple croate.
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: licenciements dans les services auxiliaires des transports en Italie
. – Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Dans le cadre de ce Fonds, l’Italie touchera 5,4 millions d’euros pour soutenir les 801 travailleurs licenciés dans le transport aérien et l'entreposage en Sardaigne du fait de la baisse d’activité du port de Cagliari. Face à l’urgence sociale, les fonds de l’Union européenne doivent venir en aide aux travailleurs le plus rapidement possible. Je vote donc en faveur de cette proposition.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur du transport aérien en Italie
. – Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Dans le cadre de ce Fonds, l’Italie touchera 3,8 millions d’euros pour soutenir la réinsertion sur le marché du travail de 611 travailleurs licenciés par Air Italy suite aux difficultés de l’entreprise. Face à l’urgence sociale, les fonds de l’Union européenne doivent venir en aide aux travailleurs le plus rapidement possible. Je vote donc en faveur de cette proposition.
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: licenciements dans l'industrie automobile en Espagne
. – Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Dans le cadre de ce Fonds, l’Espagne touchera 1,4 million d’euros au bénéfice de 320 travailleurs licenciés dans le secteur automobile dans la région d’Aragón du fait de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le secteur automobile. Face à l’urgence sociale, les fonds de l’Union européenne doivent venir en aide aux travailleurs le plus rapidement possible. Je vote donc en faveur de cette proposition.
Prévisibilité pour les États membres et procédures de résolution des contentieux lors de la mise à disposition des ressources propres traditionnelles, de la ressource propre fondée sur la TVA et de la ressource propre fondée sur le RNB
. – Ce rapport amende le règlement qui définit les procédures et les délais de mise à disposition de la Commission des diverses catégories de ressources propres en apportant des modifications techniques concernant le calendrier ou la question de la comptabilité centralisée.Je n’ai aucune raison de m’opposer à ce simple ajustement.
Accord de transport aérien CE/États-Unis: protocole modifiant l'accord
. – Ce protocole modifie l’accord dans le transport aérien entre les États-Unis et l’Union européenne. Ce protocole élargit le champ d’application et la teneur de l’accord en matière d’exploitation des lignes aériennes par les compagnies européennes signé entre les parties prenantes en 2007 avant d’être révisé en 2010.L’accord trouvé entre l'Union et les États-Unis prévoit également que les prix puissent être fixés librement, bien que les transporteurs américains ne puissent pas fixer les prix relatifs aux routes à l’intérieur de l’Union. En outre, des garanties sont également apportées aux transporteurs européens en matière de limites d’investissement et de participation au capital des entreprises de transport aérien par des acteurs américains et vice-versa.En dépit de ces éléments, ce protocole contribue au grand mouvement de libéralisation des échanges transatlantiques. Au vu de cette perspective globale, je préfère m’abstenir sur ce texte.
Accord de partenariat dans le secteur de la pêche CE/Gabon: protocole de mise en œuvre
. – Le Gabon est considéré comme un haut lieu mondial de l’activité thonière grâce à son écosystème maritime riche en diversité de thons. Une grande partie des thons tropicaux pêchés dans l’Atlantique provient de la ZEE gabonaise. Le précédent protocole fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière dans le cadre de l’accord de pêche entre l’Union et la République gabonaise a pris fin en juillet 2016. Les négociations ont duré jusqu’en février 2021. Le nouvel accord court pour une durée de cinq ans et prendra donc fin en 2026. Ce nouveau protocole prévoit l’accès pour la flotte européenne aux eaux territoriales du Gabon pour y pêcher un tonnage de référence de 32 000 tonnes annuelles. Une telle possibilité de pêche fait de l’accord avec le Gabon le deuxième plus important en matière de pêche thonière. Comme cela est généralement le cas avec les accords de pêche liant l’Union à des États tiers, cet accord se fait aux dépens de la souveraineté alimentaire du pays, du secteur de la petite pêche locale artisane et de la bonne santé des stocks halieutiques. En effet, alors que la demande intérieure de poissons du Gabon s’élève à 70 000 tonnes par an, la petite pêche artisanale locale n’est en mesure que de fournir 20 000 tonnes tandis que la flotte européenne se voit autorisée à prélever 32 000 tonnes par an. L’immense majorité du volume capturé n’est pas débarquée au Gabon, faute d’infrastructures portuaires adéquates, et est dirigée vers le marché européen pour être traitée en usine, transformée et conditionnée en boîtes de conserve. Boîtes de conserve qui peuvent être par la suite exportée vers le Gabon, dépendant des importations pour subvenir à sa consommation annuelle de poissons. Concernant la bonne santé des stocks halieutiques, le principal élément d’inquiétude porte sur quatre chalutiers ciblant les poissons et crustacés démersaux dans le cadre d’une pêche exploratoire. En effet, une telle pratique de pêche est souvent associée à d’importantes captures dites accessoires. Ainsi, la capture d’un kilo de crevettes d’eau profonde s’accompagne généralement de 3 à 25 kg de prises accessoires de Sparidae et de 3 à 7 kg de prises accessoires de merlu juvénile. Il y a donc un risque non négligeable d’un accroissement de la pression sur des ressources halieutiques déjà fragiles.Pour toutes ces raisons je rejette fermement cet accord de pêche!
Instrument international sur les marchés publics
. – Ce rapport porte sur le nouvel instrument sur les marchés publics internationaux (IPI). Cet instrument vise à pénaliser, lors de la passation de marchés publics dans l'Union, les soumissionnaires issus de pays tiers où la commande publique discrimine les entreprises européennes. Je ne suis évidemment pas favorable au libre-échangisme. Néanmoins, puisque certains de nos partenaires commerciaux protègent leurs marchés publics de la concurrence étrangère, le minimum est qu’en retour, l'Union en fasse de même pour ses propres marchés publics. Je ne peux donc que soutenir la création de cet instrument en espérant qu’il constituera la première étape vers la mise en place d’un véritable protectionnisme écologique et solidaire.
. – Le processus d’évaluation des technologies de santé qui permet aux autorités compétentes (groupement d'experts et représentants des États membres) d’apprécier l’efficacité relative et la valeur ajoutée des technologies nouvelles ou existantes, telles que les médicaments, les dispositifs médicaux (stimulateurs cardiaques, équipements de dialyse...), les procédures médicales et chirurgicales, les mesures de prévention, de diagnostic ou de traitement... Le but de ce processus est donc d'épauler les autorités sanitaires nationales pour prendre des décisions concernant la tarification ou le remboursement des technologies de la santé. Malheureusement, ce processus accorde une bien trop grande marge de manœuvre aux États membres, ces derniers étant libres de se fonder sur les données qu'ils veulent pour l'évaluation des nouvelles technologies de santé. Il s’agit donc une occasion manquée de garantir des dispositifs médicaux de qualité pour toute l'Union. C’est la raison pour laquelle je fais le choix de ne pas soutenir ce texte.
Législation sur les marchés numériques
. – Ce texte législatif vise à créer un régime de responsabilité spécial et de nouvelles obligations pour les contrôleurs d’accès numériques. De ce fait, ce texte vise prioritairement les grandes plateformes. En effet, ces dernières représentent des points d’accès à de nombreux services et peuvent se servir de ce rôle ou de leur taille pour favoriser leurs propres services. Le texte instaure ainsi un régime d’exception au droit de la concurrence afin d’agir ex ante, avant qu’une situation de monopole ne s’installe. Les objectifs du texte sont de permettre à la Commission d’agir rapidement, afin d’éviter la création d’entités incontrôlables par la puissance publique, de faciliter l’émergence de concurrents pour contester la domination du marché par les grands acteurs et de rééquilibrer les relations avec les utilisateurs. Bien sûr, ce texte aurait pu être encore davantage ambitieux. Il s’agit néanmoins d’une avancée positive que je soutiens.
Egalité entre les femmes et les hommes dans l'Union européenne pendant la période 2018-2020
. – Ce rapport de ma collègue communiste Sandra Pereira livre une analyse sérieuse, sourcée et chiffrée de l’inégalité de genre dans l’Union. Il exige que le Conseil adopte la directive du Conseil relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement, malheureusement bloquée depuis son adoption par le Parlement en avril 2009. Il demande plus globalement d’intensifier la lutte contre l’emploi précaire (qui touche majoritairement les femmes) et d’augmenter les salaires. Il demande à ce que soient renforcés les systèmes de santé et des services accessibles à tous, notamment dans la petite enfance. Les États membres n’ayant pas ratifié ou mis en œuvre la convention d’Istanbul sont explicitement cités par ce rapport et invités à y remédier instamment. Enfin, ce rapport propose d’augmenter la durée des congés rémunérés (maternité, paternité et parental) et salue la proposition de la Commission en faveur de mesures contraignantes en matière de transparence salariale. Il s’agit donc d’un excellent rapport adopté à l’initiative de notre groupe de La Gauche au Parlement européen! Je le soutiens bien évidemment sans aucune réserve!
L'incidence de la criminalité organisée sur les ressources propres de l'UE et sur le détournement des fonds européens, en particulier dans le domaine de la gestion partagée
. – Ce rapport se penche sur l’impact du crime organisé sur les ressources propres de l’Union. La hausse du budget européen liée à la mise en œuvre du programme NextGenEU a entraîné un risque accru de détournement des fonds par les réseaux criminels. Plusieurs types de fraude sont concernés, tels que la fraude sur les revenus (fraude TVA), ou encore le détournement des fonds de la Politique agricole commune (PAC); les fraudes dans le domaine des marchés publics, dans les activités liées à la crise du Covid-19, ou celles liées aux infrastructures de santé sont également abordés. Ce rapport propose une action plus cohérente et coordonnée de la Commission et des États membres, met en avant le rôle de l’OLAF et du Procureur européen et propose de les renforcer. Je soutiens ce rapport.
Évaluation des mesures préventives visant à éviter la corruption, les dépenses irrégulières et l’utilisation abusive des fonds de l’Union et des fonds nationaux dans le cas de fonds d’urgence et de domaines de dépenses liés à la crise
. – Ce rapport porte sur la protection des intérêts financiers de l’Union, notamment dans le cadre des risques liés aux situations d’urgence et de crise. En effet, dans ces situations, les fonds européens sont rendus plus flexibles, et les sommes en jeu sont importantes, ce qui accroît le risque de détournement ou de corruption. Le rapport préconise davantage de contrôles ex-post, appelle à un renforcement des mesures anti-corruption et des procédures d’audit et de comptabilité par les États membres dans les cas où les règles sont rendues plus flexibles. Le rapport rappelle également que l’État de Droit doit continuer à s’appliquer en toute circonstance y compris lors des crises. Un rappel fort salutaire et dont j’espère qu’il sera entendu par l’actuel gouvernement français... Je soutiens ce rapport.
Mise en œuvre de la directive sur la performance énergétique des bâtiments
. – Il s’agit d’un rapport d’initiative qui évalue de la mise en œuvre de la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD) de 2010, dont la révision doit être prochainement présentée par la Commission. Il s’agit d’un élément central de la politique climatique de l’Union dans la mesure où les bâtiments émettent 36 % des GES de l’UE. Le but de l’EPBD (et sa révision) est d’accélérer le rythme des rénovations énergétiques des bâtiments publics et privés, afin de diminuer leurs besoins en énergie et accroître leur fourniture en énergies renouvelables. C’est également l’occasion de réduire les factures énergétiques et de lutter contre la précarité énergétique, tout en améliorant la santé des occupants. Ce rapport d’initiative est malheureusement peu critique sur l’EPBD actuellement en vigueur: taux de rénovation annuel trop bas, rénovation trop superficielle, pas assez de restrictions des énergies fossiles... Il encourage les mesures superficielles qui sont peu efficaces du point de vue climatique et de la précarité, mais qui sont économiquement rentables pour les acteurs privés qui les opéreront. Pour toutes ces raisons je préfère ne pas soutenir ce texte.
Contrôle multilatéral des armes et des armes de destruction massive, et régimes de désarmement: défis et perspectives
. – Ce rapport appelle l’Union à jouer un rôle constructif dans les efforts mondiaux de non-prolifération fondés sur le droit public international afin de faire avancer la réduction et l’élimination de tous les arsenaux nucléaires et à créer les conditions pour parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires, chimiques, biologiques ou radiologiques. Si ce rapport part d’une louable intention, il est néanmoins particulièrement biaisé. En effet, il se félicite du rôle joué par l’OTAN au niveau mondial, tait sciemment les actions des États-Unis (dont les dépenses militaires sont, de très loin, les plus importantes au niveau mondial) et ne condamne que les actions menées par la Fédération de Russie. Je regrette ce deux poids, deux mesures et me vois donc contraint de m’abstenir sur ce texte.
Nouvelles orientations pour l'action humanitaire de l'Union
. – Ce rapport vise à donner la position du Parlement sur les enjeux actuels de l’action humanitaire. En particulier, il s’intéresse au déficit de ressources qui se creuse rapidement face à l’accroissement inédit des besoins, notamment dû aux catastrophes alimentaires, naturelles (alimentées par le changement climatique), sanitaires (avec tout particulièrement l’actuelle pandémie de Covid-19) et aux conflits armés qui ciblent de plus en plus les civils. Le rapport recommande notamment aux États membres et à la Commission d’allouer une part budgétaire fixe à l’aide humanitaire, de mieux cibler ces aides et d’accroître les efforts diplomatiques pour augmenter les dons d’autres donateurs internationaux. Je soutiens sans aucune hésitation ce rapport.
Coopération en matière de lutte contre la criminalité organisée dans les Balkans occidentaux
. – Ce rapport demande aux gouvernements des pays des Balkans occidentaux d’accroître sensiblement leurs efforts pour faire avancer les réformes dans le domaine de l’état de droit et de la lutte contre la corruption et la criminalité organisée. En effet, les Balkans occidentaux sont des pays d’origine, de destination et de transit pour la traite des êtres humains, et servent de couloir de transit pour les migrants et les réfugiés et de lieu pour le blanchiment d’argent et le trafic d’armes à feu. Le rapport insiste sur la nécessité d’éradiquer les liens politiques et administratifs avec la criminalité organisée par le biais de garanties claires contre la corruption et de poursuites efficaces dans les affaires de corruption de haut niveau. Pour ce faire ce rapport invite l’Union à soutenir les efforts des gouvernements concernés par une aide financière et technique et une coopération pratique. Il s’agit dans l’ensemble d’un très bon rapport, particulièrement exhaustif, que je soutiens sans difficulté.
Délibérations de la commission des pétitions en 2020
. – Ce rapport résume le travail effectué par la commission des pétitions du Parlement européen (PETI) en 2020. Il donne un aperçu des principaux sujets traités dans les pétitions. En 2020, les pétitions liées au Covid-19 et à la gestion de la pandémie, notamment concernant le respect des droits fondamentaux et de l’état de droit ont été particulièrement nombreuses. Par ailleurs, la commission PETI a reçu de nombreuses pétitions en lien avec la protection de l’environnement. Enfin, ce rapport formule plusieurs suggestions pour améliorer l'accessibilité du portail internet de PETI, la nécessité d'une action plus résolue de la Commission et des États membres pour favoriser l’implication populaire dans le fonctionnement des institutions européennes. Je soutiens ce texte.
La démocratie à l’œuvre: un cadre européen pour les droits de participation des travailleurs et la révision de la directive sur le comité d’entreprise européen
. – Cet excellent rapport exige de la Commission qu’elle présente une directive-cadre qui rationalise la législation applicable européenne et renforce les droits des travailleurs, notamment à l’information, la consultation et la participation aux décisions des entreprises. Plus spécifiquement, ce rapport demande l’instauration de normes européennes minimales pour la participation des travailleurs, qu’au moins 80 % des entreprises soient couvertes par des accords de gouvernance durable d’ici 2030 et la participation des travailleurs à l’établissement des stratégies de mise en œuvre du devoir de vigilance. Je suis particulièrement satisfait de ce rapport. Il est grand temps, pour reprendre Jaurès, de ne plus laisser les citoyens serfs dans l’entreprise ! Il faut enfin reconnaître la citoyenneté dans l'entreprise et des droits nouveaux aux salariés ! Je soutiens donc ce rapport.
Résolution sur les droits fondamentaux et l’état de droit en Slovénie, en particulier le retard dans la nomination des procureurs du Parquet européen
. – La Slovénie exerce la présidence du Conseil de l’Union européenne. Or il se trouve que l’actuel pouvoir slovène n’est guère respectueux de l’état de droit et est extrêmement proche des gouvernements d’extrême-droite, nationalistes et réactionnaires, de Pologne et de Hongrie. Ce rapport s’en inquiète et exige que le gouvernement slovène prenne des mesures immédiates pour garantir la liberté de la presse, que les journalistes aient accès aux informations publiques, instaurer davantage de transparence en matière de propriété des médias et cesser les campagnes de dénigrement de l’opposition menées par des personnalités gouvernementales, à commencer par l’actuel chef du gouvernement. Je soutiens ce rapport.
Résolution sur MeToo et harcèlement: les conséquences pour les institutions de l’Union européenne
. – Cette résolution exige que les mesures prises par le Parlement pour lutter contre le harcèlement et les agressions sexuels soient renforcées. Le texte exige la mise en place de formations en matière de lutte contre le harcèlement, obligatoires pour tous les députés. En effet, à l’heure actuelle, les formations sont purement facultatives et se font sur la base du volontariat. Enfin, le texte demande une évaluation indépendante de l’efficacité du système actuel de prévention du harcèlement et l'engagement de médecins dans le comité de lutte contre le harcèlement du Parlement. Je soutiens sans aucune hésitation cette résolution.
Résolution sur la mise en œuvre du système de certification du processus de Kimberley
. – Ce rapport sur le processus de Kimberley pour la certification des diamants. Ce forum de négociation international réunissant les États, l'industrie du diamant et la société civile ont créé en 2003 un régime international de certification des diamants (SCPK). Il vise à prévenir l'entrée sur le marché international de diamants issus de conflits. Ce texte exige la révision de la définition des diamants de conflit afin d’y inclure les atteintes aux droits humains ainsi que les dimensions sociale et environnementale afférentes à la production de diamants en temps de conflit. Enfin, le rapport demande à ce que le régime de certification SCPK s’applique également aux pierres taillées et polies, et non plus seulement aux diamants bruts. Je soutiens ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte actualise et augmente le nombre de députés européens membres des vingt commissions et trois sous-commissions du Parlement européen. Par exemple, la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI), dont je suis membre suppléant, gagne sept nouveaux membres. Je n’ai aucune raison de m’opposer à cet ajustement qui peut être en mesure de faciliter et renforcer notre travail parlementaire.
Agence européenne des médicaments
Il s’agit d’approuver par ce vote le résultat de l’accord interinstitutionnel intervenu en trilogue entre le Parlement et le Conseil sur la révision du mandat de l’Agence européenne des médicaments. L’accord prévoit de doter l’Agence de nouvelles responsabilités en matière de surveillance des stocks de médicaments et de développement de médicaments en cas d’urgence sanitaire. Il s’agit là d’une avancée bienvenue afin de permettre de faire face aux pénuries de médicaments. Je soutiens cet accord et vote donc en faveur de ce texte.
Détermination des cas dans lesquels des données d’identité peuvent être considérées comme identiques ou similaires aux fins de la détection d’identités multiples conformément au règlement (UE) 2019/817
Ces deux propositions de règlements délégués complètent le règlement de 2019 sur la détermination des cas dans lesquels des données d’identité peuvent être considérées comme identiques ou similaires aux fins de la détection d’identités multiples, dans le cadre de l’interopérabilité des systèmes d’information de l’Union. L’objectif officiellement affiché par ces deux textes de faciliter la détection des identités multiples. Ces propositions de règlement confèrent cette mission à l'Agence de l'Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle (eu-LISA) et à des experts de la Commission, des États membres et des agences de l’Union qui utilisent les systèmes d’information de l’Union. Pour ce faire, eu-LISA serait autorisée à utiliser un algorithme pour calculer la similarité entre les données d’identité figurant dans différents champs et provenant des différents systèmes d’information et fonder des seuils de similarité préalablement établis. Une telle délégation de pouvoir à eu-LISA est inacceptable ! Les données dont il est question sont trop sensibles pour se voir confier à une sous-autorité. Par ailleurs, aucun des deux textes proposés par la Commission ne définit les procédures permettant de déterminer les cas dans lesquels les données d’identité peuvent être considérées comme similaires. Les risques de dérives sont trop importants. C’est pourquoi je fais le choix de m’opposer à ces deux textes.
Détermination des cas dans lesquels des données d’identité peuvent être considérées comme identiques ou similaires aux fins de la détection d’identités multiples conformément au règlement (UE) 2019/818
Ces deux propositions de règlements délégués complètent le règlement de 2019 sur la détermination des cas dans lesquels des données d’identité peuvent être considérées comme identiques ou similaires aux fins de la détection d’identités multiples, dans le cadre de l’interopérabilité des systèmes d’information de l’Union. L’objectif officiellement affiché par ces deux textes de faciliter la détection des identités multiples. Ces propositions de règlement confèrent cette mission à l'Agence de l'Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle (eu-LISA) et à des experts de la Commission, des États membres et des agences de l’Union qui utilisent les systèmes d’information de l’Union. Pour ce faire, eu-LISA serait autorisée à utiliser un algorithme pour calculer la similarité entre les données d’identité figurant dans différents champs et provenant des différents systèmes d’information et fonder des seuils de similarité préalablement établis. Une telle délégation de pouvoir à eu-LISA est inacceptable ! Les données dont il est question sont trop sensibles pour se voir confier à une sous-autorité. Par ailleurs, aucun des deux textes proposés par la Commission ne définit les procédures permettant de déterminer les cas dans lesquels les données d’identité peuvent être considérées comme similaires. Les risques de dérives sont trop importants. C’est pourquoi je fais le choix de m’opposer à ces deux textes.
Le Digital Services Act (DSA) est le texte complémentaire du Digital Market Act (DMA). Ensemble ils forment l’armature du paquet numérique présenté par la Commission en 2020. Le DSA est une réglementation horizontale qui couvre tous les services numériques avec des obligations graduées en fonction de leur importance. Plus spécifiquement, elle cible tous les services numériques qui jouent un rôle d'intermédiaire dans la mise en relation des consommateurs avec les biens, les services et les contenus. Ce texte aurait pu être une occasion de marquer plusieurs avancées significatives dans la régulation du numérique, et notamment des grandes plateformes. Il aurait pu instaurer une véritable obligation d’interopérabilité donnant la pleine maîtrise aux utilisateurs, de mettre fin aux conditions imposées contre le libre consentement des internautes en matière de traitement de données personnelles ou de censure d’informations légitimes, etc. Le texte final marque certes quelques avancées bienvenues dans les domaines que j’évoque, mais il demeure terriblement insatisfaisant par d’autres aspects : principe du pays d'établissement, tracking et publicité ciblée par défaut, transparence réduite en matière de secret des affaires, etc. Pour toutes ces raisons je préfère m’abstenir.
Recommandation à l'intention du Conseil et de la Commission à la suite de l’enquête sur les allégations d’infraction et de mauvaise administration dans l’application du droit de l’Union en ce qui concerne la protection des animaux pendant le transport, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union
Je suis convaincu que le progrès de la condition humaine est indissociable du progrès de la condition animale. Je me bats pour construire une société de l’harmonie entre les êtres humains et avec l’ensemble du vivant. Notre société est celle d’une violence systémique à l’encontre des animaux. Les souffrances et maltraitances subies par les animaux pendant le transport sont particulièrement atroces. Chaque année, ce sont plus de 1,6 milliards d’animaux qui sont transportés au sein de l’Union ou vers des États tiers. Certains viennent à peine de venir au monde et pourtant on leur inflige des trajets de 50h, en bateaux puis en camions, sans leur donner une nourriture adaptée ou le repos dont ils ont besoin ! D'autres sont entassés par centaines dans des poubelles qui n'ont de bateaux que le nom, pour des jours et des jours en mer, à souffrir de la chaleur, du stress, du manque d'eau... La loi est constamment ignorée et piétinée. J’ai eu l’occasion de me rendre compte de ces souffrances à Sète ou à Blancafort. La commission d’enquête du Parlement européen avait fait un excellent travail d’enquête. Il est donc incompréhensible que les recommandations sur lesquelles nous votons soient si décevantes. Elles auraient pu grandement faire avancer le droit pour mieux protéger les animaux en recommandant de développer les chaînes du froid, limiter les temps de transport et surtout repenser notre système d’élevage en diminuant notre consommation de produits animaux. Ainsi, pour ne prendre que cet exemple, les très jeunes animaux tels que les veaux pourront continuer être transportés à partir de l'âge de 4 semaines ou même plus jeunes... Il s’agit là d’une position honteusement insuffisante sur le transport des animaux vivants ! Seules quelques rares avancées me conduisent à m’abstenir sur ce rapport qui est une terrible occasion manquée.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La convention sur la conservation et la gestion des ressources halieutiques en haute mer dans le Pacifique Nord regroupe à l’heure actuelle huit États membres: la Fédération de Russie, la République populaire de Chine, la République de Chine (Taïwan), la République de Corée, le Japon, le Canada, les États-Unis d’Amérique et Vanuatu. Le but de la convention est d’assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources halieutiques en haute mer dans le Pacifique Nord, tout en protégeant les écosystèmes marins. L’Union européenne souhaite adhérer à la convention depuis 2018. Les autres États parties ont donné leur accord lors de la session de 2021. Le Parlement se contente par cette résolution d’exprimer son soutien à cette adhésion de l’Union. Je n’ai pas de raison de m’y opposer.
L'impact des réformes fiscales nationales sur l'économie de l'UE
Le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) donne aux États membres le droit souverain de décider de leur politique fiscale, mais les oblige à respecter les normes de l’UE. Dans le même temps, les choix de politique fiscale effectués par les États membres ont des conséquences évidentes sur le fonctionnement du marché unique. Le point de vue défendu dans ce rapport est qu’un certain degré de coordination des politiques fiscales est donc souhaitable afin d’éviter des problèmes tels que l’incertitude juridique, la bureaucratie, le risque de double imposition et les difficultés à demander des remboursements d’impôts, qui peuvent en fin de compte dissuader les entreprises et les citoyens de s’engager dans une activité économique transfrontalière. Dans le même temps, la fragmentation de la politique fiscale combinée à un manque de coopération des autorités fiscales peut faciliter les possibilités d’arbitrage et la planification fiscale agressive. Ce rapport initial dresse de nombreuses conclusions sur l’impact des mesures fiscales nationales sur l’économie de l’Union dans son ensemble. S’il fait quelques justes constats, il demeure viscéralement d’inspiration libérale: défense du projet d’union des capitaux, demande générale d’une baisse des impôts de production, y compris pour les multinationales coupables d’évasion fiscale… Il s’agit encore d’une occasion manquée du Parlement dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales! Je ne peux donc pas soutenir ce texte et fais le choix de le rejeter.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié GMB151 (BCS-GM151-6), consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne souhaite accorder une première autorisation de mise sur le marché d’une variété de soja transgénique GMB151 (BCS-GM151-6) résistant aux herbicides, cultivée au Brésil et en Argentine. Ce soja est génétiquement modifié afin d’avoir une résistance accrue à un groupe d’herbicides connus sous le nom d’inhibiteurs de la 4-hydroxyphénylpyruvate dioxygénase (HPPD) . Parmi eux figurent l’isoxaflutole, toxique pour la vie aquatique et nuisible au développement des fœtus, la mésotrione, soupçonnée d’être un perturbateur endocrinien, l’AMBA, métabolite principal de la mésotrione, au probable potentiel génotoxique, ou encore la tembotrionine, qui produit une Bt-toxine, toxique pour les nématodes (vers ronds), et dont le risque pour les humains et les autres animaux est probable.Les plantes génétiquement modifiée pour être résistantes à des pulvérisations répétées d’herbicides complémentaires sont exposées à des quantités plus élevées que leurs homologues non génétiquement modifiées. Or, des applications plus importantes d’herbicides peuvent entraîner une charge plus importante de résidus. Pourtant, dans le cadre de son évaluation de la sécurité des OGM, l’EFSA n’a pas évalué les effets de ces résidus ainsi que leur toxicité combinée (effet cocktail). Je m’oppose donc à cette autorisation de mise sur le marché.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du coton génétiquement modifié GHB614 (BCS-GHØØ2-5), consistant en ce coton ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne souhaite renouveler l’autorisation de mise sur le marché du coton génétiquement modifié GHB614 (BCS-GHØØ2-5) résistant aux herbicides – au glyphosate, notamment. Bien que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ait conclu, en novembre 2015, qu’il était peu probable que le glyphosate soit cancérogène, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a, la même année, classé le glyphosate comme cancérogène probable pour l’homme. Les plantes génétiquement modifiées pour être résistantes à des pulvérisations répétées d’herbicides complémentaires sont exposées à des quantités plus élevées que leurs homologues non génétiquement modifiées. Or, des applications plus importantes d’herbicides peuvent entraîner une charge plus importante de résidus. Pourtant, dans le cadre de son évaluation de la sécurité des OGM, l’EFSA n’a pas évalué les effets de ces résidus, pas plus que leur toxicité combinée (effet cocktail). Par ailleurs, le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale n’a pas réuni en son sein une majorité qualifiée pour approuver ce renouvellement de l’autorisation. Je m’oppose donc à ce renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché.
Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture: les périodes et les dates d’inadmissibilité des demandes de soutien
Le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA) est le principal fonds européen lié à la Politique commune de la pêche (PCP) dans le cadre du CFP 2021-2027. Pour sa mise en œuvre, la Commission a reçu l’autorisation d’adopter des actes délégués, notamment concernant les conditions d’irrecevabilité de l’accès aux fonds pour les opérateurs ayant commis des infractions. C’est cet acte délégué qui fait présentement l’objet d’une objection de la part de la commission PECH. Cet acte délégué fixe les seuils à partir desquels les points mis en place par le FEAMPA déclenchent l’irrecevabilité, la durée de celle-ci, l’obligation pour l’opérateur de rembourser les sommes déjà perçues, le moment où elle commence et la manière dont elle peut être raccourcie. Les infractions de moindre gravité doivent être commises deux fois pour déclencher l’interdiction de territoire. L’irrecevabilité n’est déclenchée que pour les infractions confirmées par les États membres, et non pour les infractions suspectées.Bien évidemment, je considère que le FEAMPA et l’acte délégué proposé par la Commission ne vont pas assez loin en matière de protection des écosystèmes marins et de réduction de la pression des activités de la pêche industrielle sur ces derniers, mais la position de la commission PECH est bien pire. En soulevant cette objection la commission PECH cherche à retarder le peu de sanctions déjà existantes, ce qui revient à subventionner avec de l’argent public des activités de pêche illégales et nuisibles à la biodiversité marine. Je rejette donc vivement cette demande d’objection.
Conservation des ressources halieutiques: programme de documentation des captures de thon rouge, Thunnus thynnus
La convention de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) met en place un cadre pour la coopération régionale en matière de conservation et de gestion des thonidés et espèces voisines de l’océan Atlantique et des mers adjacentes, et est entrée en vigueur en 1969. L’Union en est partie contractante depuis 1997. Dans le cadre de son programme de documentation des captures de thon rouge, la commission CICTA a recommandé que l’enregistrement et la validation des captures et des opérations commerciales ultérieures concernant le thon rouge soient effectués au moyen d’un système électronique de documentation des captures de thon rouge (e-BCD) et que soient adoptées des dispositions générales relatives à l’utilisation des documents de capture et de réexportation du thon rouge ainsi que des règles pour l’enregistrement et la validation des captures et des opérations commerciales concernant le thon rouge. L’article 3.5 TUE dispose que l’Union doit respecter strictement le droit international, ce qui inclut de se conformer aux résolutions de la CICTA.La présente proposition vise à tenir compte des changements intervenus dans les recommandations de la CICTA depuis l’adoption du règlement (UE) nº 640/2010. Il s’agit donc d’un vote technique pour se conformer aux obligations internationales de l’Union. Je n’ai pas de raison de m’y opposer.
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: licenciements dans l'industrie du transport aérien en France
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Le FEM est ici mobilisé à hauteur de 3,7 millions d’euros en faveur de 297 travailleurs licenciés d’Airbus à Toulouse. Je dénonce fermement la casse sociale à laquelle s’est livrée Airbus et condamne le fait que les aides publiques n’aient été à aucun moment conditionnées à l’obligation de zéro licenciements. Je tiens néanmoins à ce que l’aide financière arrive le plus rapidement possible aux travailleuses et travailleurs. Je vote donc en faveur de cette mobilisation du FEM.
Rapport d’exécution sur le bien-être des animaux sur les exploitations
Ce rapport porte sur le bien-être des animaux dans les exploitations. Ce texte est sans aucun doute l'un des plus catastrophiques jamais adoptés en la matière. Alors que 80% des animaux d’élevage subissent l’élevage intensif et la maltraitance qui l’accompagne, ce rapport se résume à un exercice d’autosatisfaction sans aucune lucidité sur la réalité de la violence de l’élevage intensif. Il ne demande pas l’interdiction des pratiques violentes comme le broyage des poussins, l’épointage des becs, ou le meulage des dents, ne prévoit rien pour garantir un accès au plein air et une réduction des densités, rejette l’étiquetage obligatoire du bien-être animal et rejette également la réduction de la production de protéines animales. Cette maltraitance généralisée envers les animaux ne peut plus durer ! Je rejette sans aucune hésitation ce texte !
Une stratégie européenne pour l'énergie marine renouvelable
Ce rapport d’initiative donne la position du Parlement sur la stratégie de déploiement des énergies marines renouvelables nécessaires à la réalisation des objectifs climatiques de l’Union pour 2030 et 2050. Les énergies marines renouvelables (EMR) se composent de l’éolien offshore (flottant ou posé), de l’hydrolien, de l’énergie marémotrice, de l’énergie osmotique, de l’énergie thermique et des SWAC. À l’heure actuelle, seul l’éolien posé a atteint le stade commercial, l’éolien posé, l’hydrolien et l’énergie marémotrice devant atteindre ce stade à compter de 2030. Le déploiement massif des EMR est essentiel pour décarboner nos économies et est créateur de multiples emplois, néanmoins ils exercent différents types de pression sur l’environnement (soit en matière d’impact sur la biodiversité, soit en matière d’approvisionnement en terres rares) qu’il convient de prendre en compte. Si je soutiens l'ambition du rapport concernant les objectifs de déploiement des EMR, je regrette que sa vision des pouvoirs publics se contente d’être celle de facilitateurs des initiatives du secteur privé (alors qu’il faudrait une réelle planification, notamment spatiale), et son manque d’ambition concernant les conditions de travail et la protection de la biodiversité.
Évaluation de la mise en œuvre de l’article 50 du traité UE
Ce rapport entend tirer les leçons du processus initié par l'activation par le Royaume-Uni, en mars 2017, de l'article 50 du traité sur l'Union européenne qui a mené à sa sortie de l'Union. Si le texte souligne l’importance de prioriser la question des droits et des libertés des citoyens dans l’application de l’article 50, de clarifier la question des litiges futurs notamment du rôle de la Cour de justice de l’Union européenne, et de renforcer le contrôle exercé par le Parlement, je le trouve fort peu prudent dans les jugements qu’il porte sur le choix du peuple britannique. Face à la décision d’un peuple souverain, nous ne pouvons que nous incliner et essayer d’organiser au mieux notre existence commune. Je regrette cette orientation du texte et préfère donc m’abstenir.
Mise en œuvre de la 6e directive TVA: que manque-t-il pour réduire l’écart de TVA dans l’Union?
Ce rapport se penche sur le fonctionnement de la directive TVA (2006/112) et analyse l'écart de TVA au sein de l'Union européenne. L’écart de TVA correspond à la différence entre les recettes de TVA attendues et la TVA effectivement perçue. Même s’il reconnait et déplore la régressivité du système actuel, le rapport ne propose aucune réponse concrète et est très injuste avec l’instrument des taux réduits, considérant qu’ils distordent le marché et sont majoritairement inefficaces pour poursuivre des objectifs sociaux et environnementaux. Le rapport pousse donc pour une révision essentiellement en faveur des entreprises et pas des ménages les plus vulnérables. Je ne peux pas accepter une telle position. Néanmoins, notre groupe parlementaire est parvenu à faire adopter un amendement en faveur d’une TVA à taux réduit pour les biens de première nécessité. Afin de ne pas m’opposer à cette victoire je fais le choix de m’abstenir sur ce rapport.
En 2020, afin de faire face aux conséquences de la pandémie, la Commission a présenté des mesures pour atténuer les pertes subies par les opérateurs ferroviaires en raison de la réduction du trafic. Ces mesures temporaires ont été prolongées plusieurs fois, mais la période de référence est maintenant terminée (depuis le 31 décembre dernier). Malheureusement, le trafic ferroviaire ne s’est pas entièrement rétabli, en particulier pour les passagers. C’est pourquoi la Commission a présenté le 22 décembre 2021 une proposition visant à prolonger la période de référence jusqu’au 22 juin 2022, avec la possibilité de la prolonger par des actes délégués jusqu’à la fin de 2023. La proposition actuelle vise à aider les opérateurs ferroviaires en levant temporairement les redevances perçues pour l’utilisation de l’infrastructure pendant l’épidémie de COVID-19, qu’il s’agisse de redevances fixes ou flexibles. Je soutiens cette mesure d’urgence et la possibilité de la prolonger.
Avec cette proposition, la Commission entend fournir à l’Ukraine, sous forme de prêt, une nouvelle aide macro-financière de 1,2 milliards d’euros destinée à «favoriser la stabilité» du pays. S’il est indéniable que l’Ukraine connait une situation économique difficile, il est peu probable que cette aide soit de nature à être bénéfique au peuple ukrainien; en effet, cette aide sera conditionnée à la mise en œuvre satisfaisante des recommandations du FMI et de la Commission. Le peuple ukrainien connaît déjà bien assez de malheurs, je ne souhaite pas lui rajouter celui du néolibéralisme. Je ne soutiens donc pas cette proposition.
Mise en œuvre de la directive 2009/48/CE du Parlement européen et du Conseil relative à la sécurité des jouets
Ce rapport entend dresser un bilan de la mise en application de la directive européenne sur la sécurité des jouets (2009/48/CE). Afin de l’améliorer, le texte demande à la Commission et aux États membres de renforcer les mesures visant à garantir que tous les jouets mis sur le marché intérieur sont conformes à la directive. Pour ce faire, la Commission doit veiller à ce que les perturbateurs endocriniens soient interdits dans les jouets dès qu’ils sont identifiés, et adapter les valeurs limites des substances chimiques dangereuses, si nécessaire, en évitant la fixation de valeurs différentes au niveau national. Il s’agit d’un très bon texte et d’une avancée positive vers une meilleure protection de nos enfants. Je vote donc en sa faveur.
Renforcer l’Europe dans la lutte contre le cancer - vers une stratégie globale et coordonnée
Le cancer tue chaque année plus de 1,3 million de personnes, dont 6 000 enfants, 3 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués et plus de 12 millions de survivants sont confrontés à un difficile retour à une vie normale. Afin de lutter contre ce fléau, le Parlement a formé en son sein une commission spéciale sur la lutte contre le cancer (BECA). Nous votons sur le rapport qui conclut ses travaux.Le texte est organisé autour de quatre axes. Tout d’abord, la prévention, pour agir sur des facteurs de risque individuels et sociaux. Il formule ainsi plusieurs propositions visant à diminuer les expositions à différents produits : les pesticides, la pollution environnementale, le tabac, les cigarettes électroniques (notamment pour les parfums qui séduisent les jeunes et les non-fumeurs), la consommation d’alcool. Le rapport propose en outre de renforcer la protection des travailleurs et de promouvoir la vaccination contre le virus HPV. La prévention de l’obésité est abordée ainsi que la promotion d’une alimentation saine. Le deuxième volet porte sur l’amélioration du dépistage, y compris dans les zones transfrontalières ou isolées. Le troisième porte sur l’accès équitable à des soins abordables dans toute l’Union. Enfin, le soutien aux patients et à leur qualité de vie constitue le quatrième, notamment par le biais d’une charte des droits des patients atteints de cancer et la reconnaissance d’un droit à l’oubli dans tous les États membres.Il s’agit donc d’un excellent texte que je ne peux que soutenir.
Mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune - rapport annuel 2021
Ce rapport porte sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Il demande notamment à l’Union de participer à une alliance des «démocraties» à l’échelon mondial. Il ne faut pas se laisser abuser par cette appellation qui vise en réalité à intégrer des États qui ont des pratiques autoritaires et répressives autoritaires telle que l’Inde de Narendra Modi ou le Brésil de Jair Bolsonaro. Il s’agit ni plus ni moins que du groupe d’États alliés des États-Unis d’Amérique et alignés sur leur politique étrangère, réunis à l’occasion du sommet pour la démocratie de Joe Biden. Par conséquent, ce que demande ce rapport, c’est un alignement pur et simple de l’Union sur les États-Unis. À ces éléments déjà inacceptables, ce rapport vient rajouter la demande du passage à la majorité qualifiée en matière de politique étrangère. Partisan d’une France non-alignée et indépendante, je ne peux accepter les demandes de ce rapport. Je le rejette.
Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune - rapport annuel 2021
Ce rapport porte sur la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), en d’autres termes la prétendue Europe de la défense, qui n’est rien d’autre que l’Europe de la guerre. Sans surprise, ce rapport demande la mise en place d’une Union de la sécurité et de la défense dotée d’un corps d’intervention rapide, ainsi que le renforcement des structures de commandement de l’Union, en particulier l’état-major et la capacité militaire de planification et de conduite. Le renforcement d’une telle Europe de la guerre, résolument alignée sur la politique étrangère des États-Unis d’Amérique, est de fort mauvais augure. Nous devons à tous prix éviter de participer à la course à la confrontation entretenue par les États-Unis face à ses principaux rivaux géopolitiques. La France doit garder une politique étrangère et de défense indépendante afin d’être la voix de la paix, du non-alignement et du désarmement. Je vote donc contre ce texte.
Rapport sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde et la politique de l’Union européenne en la matière – rapport annuel 2021
Ce rapport est un peu meilleur que d’ordinaire. Il demande par exemple la reconnaissance de l’écocide en tant que crime international, un véritable devoir de vigilance sur les entreprises ou encore condamne l’utilisation abusive de mesures législatives, policières ou de sécurité à des fins de restriction du droit de manifester. Néanmoins, il recommande également un alignement total sur la politique étrangère des États-Unis d’Amérique ainsi que le passage au vote à la majorité qualifiée en matière de politique extérieure. Ces deux éléments sont résolument contraires à ma vision d’une France indépendante et non alignée. Je me vois donc contraint de m’abstenir sur ce rapport.
Corruption et droits de l'homme
Ce rapport porte sur la lutte contre la corruption et en faveur des droits humains. Il plaide pour une stratégie globale de l’Union contre la corruption qui soit placée à l’avant-plan et au centre de tous les efforts et de toutes les politiques européennes visant à promouvoir les droits humains, la démocratie et l’état de droit dans le monde. Pour ce faire, le Parlement demande dans ce texte à la Commission de présenter une proposition législative visant à sanctionner les responsables de corruption à travers le monde. Je n’ai aucune difficulté à voter en faveur de ce texte.
Un statut pour les associations et organisations à but non lucratif européennes transfrontalières
Ce rapport demande la création d’un cadre européen pour les associations et organisations à but non lucratif, le 16 février. Pour ce faire, ce texte demande à la Commission d'élaborer à la fois une proposition de règlement établissant un statut d'association européenne et une proposition de directive établissant des standards minimaux pour les organisations à but non lucratif. Ce cadre européen devrait permettre de créer des conditions égales pour les organisations de la société civile partout dans l'Union européenne, celles-ci faisant actuellement face à de nombreux obstacles, notamment du fait des politiques répressives menées par certains États membres. L’existence d’un riche et dense tissu associatif, indépendant de l’État, est une condition sine qua non de la démocratie. Je soutiens donc ce texte.
Résolution sur l’autonomisation de la jeunesse européenne: emploi et reprise sociale après la pandémie
2022 est censée être l’Année européenne de la jeunesse. C’est à ce titre que le Parlement européen examine ce rapport. Ce dernier demande la création d'un cadre juridique européen destiné à assurer une juste rémunération des stages et apprentissages pour éviter les pratiques d’exploitation. Le texte exhorte les États membres à faciliter l’accès des jeunes à des stages et apprentissages rémunérés et de qualité et il condamne la pratique des stages non rémunérés comme une forme d’exploitation des jeunes travailleurs et une violation de leurs droits. Il s’agit d’une réelle avancée, bien que je déplore le rejet par la droite de notre demande d'interdiction pure et simple des stages non rémunérés. Je vote néanmoins en sa faveur.
Protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à des agents cancérigènes ou mutagènes au travail
Ce vote vise à approuver l’accord interinstitutionnel trouvé sur la révision de la directive concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à des agents cancérigènes ou mutagènes. En tant qu’ancien rapporteur fictif de mon groupe au sein de la commission de l’environnement et de la santé publique, je me félicite de voir que la directive intègre désormais les substances reprotoxiques dans son champ d’application, et demande à la Commission européenne de présenter un plan d’action avant le 31 décembre 2022 pour intégrer 25 substances supplémentaires. En revanche, je déplore vivement le fait que les médicaments dangereux au travail n’aient pas été intégrés dans le champ d’application de la directive, laissant les travailleuses et travailleurs de la santé toujours exposés à d’importants risques. Je soutiens néanmoins les avancées qui ont été obtenues par ailleurs sur ce dossier en approuvant cet accord.
Résolution sur l’agression russe contre l’Ukraine
Je condamne fermement l’inqualifiable agression ordonnée par Vladimir Poutine contre le peuple ukrainien. Le président russe est seul responsable de cette violation de tous les principes essentiels du droit international et du retour de la guerre sur le continent européen. Ce conflit fait peser sur l’Europe et le monde le spectre d’une montée aux extrêmes jusqu’au point de non-retour : l’usage du feu nucléaire.Il n’y a pas d’issue militaire à la guerre actuellement en cours sur le territoire ukrainien. Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais. Il ne peut donc n'y avoir qu’une solution politique à cette crise. Nous devons donc entamer de toute urgence, dans le cadre de l’OSCE, des négociations avec la Russie pour obtenir un arrêt immédiat des hostilités, le retrait des forces armées russes présentes sur le territoire ukrainien, et la recherche d’une solution de long terme garantissant la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine au sein d’un nouveau système de sécurité collective européen.J’exprime le vœu de voir le continent européen revenir à l’esprit de la Charte de Paris pour une nouvelle Europe, et édifier une communauté de peuples libre de toute division en blocs rivaux, où l'égalité souveraine et l'indépendance de tous les États soient pleinement respectées, où il n'y ait aucune sphère d'influence et où les droits humains et les libertés fondamentales soient consacrés. Ce vœu que j’espère commun à toutes les forces de progrès n’adviendra jamais si nous ne parvenons pas à empêcher la barbarie d’une guerre généralisée entre puissances nucléaires. Le chemin de la paix est laborieux ; il est pourtant le seul raisonnable.Je déplore donc que le texte adopté par le Parlement à ce sujet dans une logique d’escalade militaire face à la Russie. L’escalade entraînera un plus grand déchaînement de violence dont le peuple ukrainien sera la première victime. Je fais néanmoins le choix, en conscience, de voter en faveur de cette résolution non contraignante. En effet, c’est la condamnation unanime de l’agression russe, la solidarité avec le peuple ukrainien et la priorité aux initiatives diplomatiques qui doivent l’emporter à cette heure.
Comptes économiques régionaux de l’agriculture
Le système européen de statistiques agricoles (SESA), dont l’élaboration a commencé au début des années 1950, comprend les statistiques de plus longue date de l’Union, produites pour la plupart dans le cadre d’une obligation légale. Ces dernières années, le SESA a fait l’objet d’une refonte en profondeur, qui a abouti à un nouveau règlement sur les statistiques intégrées sur les exploitations agricoles, adopté en 2018, à une proposition de règlement relatif aux statistiques sur les intrants et les produits agricoles, qui en est au stade du trilogue, et à la proposition de modification du règlement relatif aux comptes économiques de l’agriculture (CEA) de 2021. Cette révision formalise la collecte de données régionales, actuellement fondée sur un accord informel. Elle propose également de nouvelles règles relatives à l’établissement de rapports sur la qualité et au calendrier de livraison des données. Je soutiens cette proposition qui va dans le bon sens.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Le FEM est ici mobilisé en faveur de 450 travailleurs licenciés en Espagne, du fait de la fermeture de l’usine de production Nissan en Catalogne en 2021. Le coût total estimé des mesures de soutien est de 3,3 millions d'euros, dont le FEM couvrira 85% (2,8 millions d'euros). Le financement aidera les travailleurs licenciés à trouver un nouvel emploi. Je tiens à ce que l’aide financière arrive le plus rapidement possible aux travailleuses et travailleurs. Je vote donc en faveur de cette mobilisation du FEM.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) sert à financer des mesures de reconversion des travailleurs et travailleuses en cas de plans sociaux faisant suite à une crise économique ou provoqués par les effets de la mondialisation. Le FEM est mobilisé ici dans le cadre d’une assistance technique relative à sa mise en œuvre en faveur des travailleurs déplacés. Je soutiens cette mobilisation à des fins d’assistance technique.
Le rétrécissement de l’espace dévolu à la société civile en Europe
Ce rapport condamne les menaces et les attaques contre les organisations de la société civile et les défenseurs des droits par des acteurs étatiques et non étatiques. Il exprime sa profonde préoccupation face à l’augmentation de la violence et de la haine ciblant les organisations et les militants féministes, antiracistes et LGBTI. Aussi, il exhorte la Commission à utiliser tous les moyens à sa disposition contre les États membres qui répriment ces militants. Il demande également à la Commission d’adopter une stratégie globale en faveur de la société civile. Par ailleurs, il demande à la Commission d’assurer un financement prévisible et conséquent en faveur des organisations de la société civile. Je ne peux que soutenir ce très bon rapport.
Le rôle de la culture, de l’éducation, des médias et du sport dans la lutte contre le racisme
Ce rapport d’initiative fait suite à la présentation par la Commission d’un plan d’action européen contre le racisme pour la période 2020-2025. Il s’agit du premier rapport de la commission de la culture et de l’éducation qui se penche de façon globale et horizontale sur la question du racisme. Ce rapport est tout à fait exemplaire en la matière puisqu’il insiste sur la fonction cruciale de l’éducation et le rôle de l’histoire et de la mémoire, sur l’importance de la représentation dans les médias et les productions culturelles, et l’inclusion sociale et l’apprentissage interculturel, la participation des personnes issues de minorités aux activités et manifestations culturelles. Par ailleurs il condamne sans ambiguïté les médias, groupuscules, partis et gouvernements, les mouvements fascistes et d’extrême-droite qui entretiennent un climat social propice au racisme, aux discriminations et aux délits et crimes haineux. Je soutiens sans hésitation ce rapport.
Comptoirs de vente hors taxes situés dans le terminal français du tunnel sous la Manche
La liaison fixe transmanche est constituée d’un double tunnel ferroviaire foré sous La Manche entre Folkestone (Kent, Royaume-Uni) et Coquelles (Pas-de-Calais, France). Elle est assortie d’une galerie de service, ainsi que de terminaux à ses deux extrémités pour le contrôle de l’accès aux tunnels et de la sortie de ceux-ci. Elle présente les caractéristiques d’une liaison maritime avec des contrôles aux frontières à ses deux terminaux d’accès. Depuis le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, la liaison fixe transmanche est devenue une liaison transfrontalière entre l’Union et un pays tiers. Les compagnies de transbordeurs ont par conséquent réintroduit les ventes hors taxes de biens à bord de leurs navires pendant les traversées maritimes vers le Royaume-Uni. Des comptoirs de vente hors taxes ont également été ouverts dans les ports de Calais et de Dunkerque. En outre, le Royaume-Uni a déjà autorisé l’ouverture d’un point de vente à son terminal de la liaison fixe transmanche à Folkestone. Toutefois, le terminal français de la liaison fixe transmanche ne peut pas ouvrir de comptoirs de vente hors taxes en vertu des règles en vigueur. Cette proposition de la Commission vise à adapter le droit européen afin de permettre au magasin situé à Coquelle de vendre hors taxe également, aux voitures empruntant la liaison fixe transmanche. Il s’agit donc d’une correction technique visant à corriger une situation anormale. Je la soutiens.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La sixième directive sur la TVA, en date de 1977, avait pour objectif de parvenir à une assiette uniforme à laquelle des taux harmonisés devaient s’appliquer. Elle a finalement débouché sur un système transitoire (dans lequel les opérations intracommunautaires sont taxées dans les États de destination). La directive de 2006 relative au système commun de taxe sur la valeur ajoutée prévoit que le système transitoire devait être remplacé par un régime définitif, reposant sur l’imposition dans l’État membre d’origine des opérations transfrontalières. La Commission a donc lancé en 2018 une révision des règles européennes de TVA, qui a abouti à la proposition de passer d’une liste blanche (liste des biens et services pour lesquels les États peuvent pratiquer d’autres taux que les taux européens) à une liste noire (liste des biens et services sur lesquels les États membres ne peuvent pas décider du taux de TVA).Le Conseil a arrêté sa position sur la proposition de la Commission, le Parlement n’est que consulté sur cette position. En l’occurrence la position du Conseil va globalement dans le bon sens puisqu’elle offre notamment davantage de flexibilité dans l'utilisation de taux réduits pour poursuivre des objectifs sociaux ou environnementaux. Je soutiens donc la position du Conseil.
Liste des projets d'intérêt commun de l'Union
Le règlement sur les orientations pour les infrastructures énergétiques transeuropéennes (RTE-E) fixe les règles générales qui président aux choix des projets d’intérêt commun (PIC) par la Commission. Plus exactement, il définit des lignes directrices pour le développement et l’interopérabilité des corridors et des zones prioritaires. L’établissement de cette liste de PIC permet à des projets d’infrastructure énergétique transeuropéens de bénéficier d’avantages tels qu’un traitement administratif accéléré et le fait d’être éligibles à des financements européens dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE). Datant de 2013, sa révision avait été une des conditions de l’acceptation de la 4e liste de projets d’intérêt commun par la majorité du Parlement européen. Cette révision fut initiée par la Commission en décembre 2020, et fit l’objet d’un accord interinstitutionnel entre le Parlement et le Conseil en décembre 2021.Cette cinquième liste de PIC a été adoptée par la Commission en vertu d’un acte délégué avant cette révision du règlement RTE-E. Elle suit donc les critères précédents. Dès lors cette liste comporte un certain nombre de projets gaziers. En effet, la liste comprend 98 projets en tout: 67 dans le domaine du transport et du stockage de l’électricité, 20 dans le domaine du gaz, 6 projets de réseaux de CO2 et 5 projets de réseaux intelligents. En dépit de la guerre en Ukraine, et des perturbations de notre approvisionnement en gaz provenant de Russie auxquelles nous pouvons nous attendre, l’Union n’a pas besoin de nouvelles infrastructures gazières. En effet, l’Union n’utilise en moyenne que 60 % des capacités d’importation fournies par ses oléoducs et terminaux méthaniers; les infrastructures actuelles ont donc toute la capacité nécessaire pour augmenter les importations européennes de gaz naturel, même en cas de grave rupture d’approvisionnement.Par ailleurs, comme confirmé par l’AIE, l’alignement de l’Union sur un scénario visant à limiter le réchauffement climatique à +1,5° C nécessite de ne pas procéder à des investissements supplémentaires dans les infrastructures gazières. Enfin, nous sommes également confrontés à un problème d’actifs échoués puisque depuis 2013 l’Union a dépensé près de 440 millions d’euros pour des projets d’infrastructure de gaz fossile qui ont échoué, soit près de 10 % de toutes les subventions européennes au gaz. Pour toutes ces raisons je m’oppose à cet acte délégué!
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du coton génétiquement modifié GHB811 (BCS-GH811-4), consistant en ce coton ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne souhaite accorder une nouvelle autorisation de mise sur le marché du coton génétiquement modifié GHB811 (BCS-GH811-4). Ce coton génétiquement modifié est résistant au glyphosate et aux herbicides inhibiteurs de la 4-hydroxyphénylpyruvate dioxygénase (HPPD) tels que l’isoxaflutole, la mésotrione et la tembotrione. Bien que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ait conclu, en novembre 2015, qu’il était peu probable que le glyphosate soit cancérogène, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a, la même année, classé le glyphosate comme cancérogène probable pour l’homme. Les plantes génétiquement modifiées pour être résistantes à des pulvérisations répétées d’herbicides complémentaires sont exposées à des quantités plus élevées que leurs homologues non génétiquement modifiées. Or, des applications plus importantes d’herbicides peuvent entraîner une charge plus importante de résidus. Je m’oppose donc à cette nouvelle autorisation de mise sur le marché.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du colza génétiquement modifié 73496 (DP-Ø73496-4), consistant en ce colza ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
La Commission européenne souhaite accorder une nouvelle autorisation de mise sur le marché du colza génétiquement modifié 73496 (DP-Ø73496-4). Ce colza génétiquement modifié est résistant au glyphosate, grâce à l’expression de la protéine GAT4621, une glyphosate acétyltransférase. Bien que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ait conclu, en novembre 2015, qu’il était peu probable que le glyphosate soit cancérogène, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a, la même année, classé le glyphosate comme cancérogène probable pour l’homme. Les plantes génétiquement modifiées pour être résistantes à des pulvérisations répétées d’herbicides complémentaires sont exposées à des quantités plus élevées que leurs homologues non génétiquement modifiées. Or, des applications plus importantes d’herbicides peuvent entraîner une charge plus importante de résidus. Je m’oppose donc à cette nouvelle autorisation de mise sur le marché.
Ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation
Ce rapport entend dresser la liste des ingérences de puissances étrangères dans les processus démocratiques des États membres de l’Union européenne. Ces ingérences sont de plus en plus nombreuses et proviennent de plusieurs États tiers. Le rapport rappelle ainsi les liens multiples entre les partis d’extrême-droite et le régime réactionnaire de Vladimir Poutine. Il s’inquiète également de la vulnérabilité de l’Union face aux cyberattaques, phénomène dont l’ampleur n’a fait que croître depuis le début de la pandémie de Covid-19. Enfin, le rapport a le mérite de rappeler l’importance de lutter contre la concentration des médias et de garantir leur indépendance et pluralisme. Pour ces raisons, je fais le choix de soutenir ce rapport.
Programmes d’octroi de citoyenneté et de résidence contre investissement
Les passeports dorés permettent à des investisseurs d’États tiers d’obtenir la citoyenneté européenne en échange d’investissements dans l’État membre concerné. Les visas dorés quant à eux concernant les mêmes investisseurs mais n’offrent «qu’un» permis de résidence en contrepartie. Ce rapport du Parlement demande l’interdiction immédiate de ces pratiques scandaleuses qui ont cours dans certains États membres, notamment Chypre, Malte et la Bulgarie. Il y a d’autant plus urgence à le faire que les premiers bénéficiaires de ces arrangements abjects sont les oligarques russes, caste corrompue qui soutient l’ignoble guerre d’agression contre le peuple ukrainien décidée par Vladimir Poutine. Je soutiens donc sans hésitation ce texte!
Communiquer avec les citoyens: le droit de pétition, le droit de saisir le Médiateur européen et l’initiative citoyenne européenne
Ce rapport se penche sur le manque de participation des citoyens aux processus décisionnels au sein de l’Union. Il développe un vaste nombre de propositions concrètes pour y remédier. Constatant le défaut de suivi récurrent de la Commission européenne, il recommande en particulier d’assurer un suivi des initiatives citoyennes européennes, de faciliter la saisie de la Médiatrice européenne par les citoyens, et de donner des suites législatives concrètes aux pétitions des citoyens européens. La construction européenne s’est faite jusqu’à présent sans les peuples. Il est temps de les faire rentrer en multipliant les possibilités d’interventions citoyennes dans le processus institutionnel européen! Je soutiens ce rapport.
Programme d'action de l’Union pour l'environnement (2021-2030)
Il s’agit ici d’approuver l’accord interinstitutionnel avec le Conseil sur le huitième programme d’action environnemental de l’Union (période 2021-2030). Ce programme entend accélérer la transition de l’UE vers une économie neutre pour le climat, propre, circulaire, fondée sur le bien-être, dans le respect des limites planétaires. Il repose sur six objectifs prioritaires: l’atténuation du changement climatique; l’adaptation; la protection et la restauration de la biodiversité terrestre et marine; une économie circulaire non toxique; zéro pollution; la réduction de la pression sur l’environnement causée par la production et la consommation dans tous les secteurs. Par ailleurs, ce programme sera accompagné d’un cadre contraignant visant à suivre et rendre compte des progrès accomplis par les États membres dans la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles. La Commission a par ailleurs l’obligation d’élaborer une méthodologie visant à identifier les autres subventions nuisibles à l’environnement d’ici 2023. Je suis très satisfait du résultat de cet accord et je le soutiens.
Un nouveau cadre stratégique de l'UE sur la santé et la sécurité au travail après 2020 (y compris une meilleure protection des travailleurs contre l'exposition à des substances nocives, le stress au travail et les lésions dues aux mouvements répétitifs)
Ce rapport porte sur la stratégie-cadre pour la santé et la sécurité au travail présenté par la Commission européenne en juin 2021. Alors que l’Union comptait encore, pour la seule année 2018, 3 300 accidents mortels sur le lieu de travail, 3,1 millions d’accidents non mortels ou encore 200 000 décès de travailleurs à cause de maladies liées au travail (notamment les cancers professionnels), la Commission a officiellement affiché un objectif de zéro décès lié au travail par le biais de cette stratégie-cadre. Malheureusement, celle-ci manque cruellement d’ambition et de moyens, et a été vivement critiquée par les syndicats.Ce rapport du Parlement corrige ces défauts. Il exige en effet la définition d’une feuille de route pour la réduction des accidents et des décès au travail, assortie de financements qui permettent aux États membres et aux entreprises d’atteindre l’objectif zéro décès lié au travail. Il propose par ailleurs un renforcement général de la part des États membres des inspections au travail et du dialogue entre partenaires sociaux, ainsi que la présentation d’une directive sur la santé mentale pour contrecarrer les risques psychosociaux, notamment avec l’explosion du télétravail, et la reconnaissance du droit à la déconnexion.Je ne peux que soutenir ce rapport et espère vivement que la Commission corrigera sa proposition en ce sens.
Décision sur la constitution, les compétences, la composition numérique et la durée du mandat de la commission spéciale sur la pandémie de COVID-19: leçons tirées et recommandations pour l’avenir
La pandémie causée par le Covid-19 a été un gigantesque choc pour le monde entier et a mis à rude épreuve la cohésion de l’Union européenne. Les hypothèses concernant l’origine du Sars-Cov-2 se sont multipliées. Les plus probables sont celles pointant du doigt la multiplication des zoonoses du fait de la destruction des écosystèmes et de la biodiversité ou bien les élevages industriels d’animaux (notamment de visons) comme réacteurs de sélection d’agents infectieux. La pandémie est venue interroger radicalement notre mode de production, de consommation et d’échange, et s’est diffusée et a été amplifiée par les inégalités structurelles de classe, de genre, de race et entre les Nords et les Suds. Elle a illustré l’incroyable dépendance de l’Union envers certains pays, notamment la Chine, ainsi que les désastres causés par des années d’austérité et de casse des services publics, à commencer par nos services de santé. L’inégalité mondiale d’accès aux vaccins a rappelé l’iniquité fondamentale de la propriété intellectuelle sur les biens communs que devraient être les médicaments. Les réactions des autorités à la pandémie ont également montré la fragilité de nos libertés publiques. En toute hypothèse, la pandémie de Covid-19 restera avec nous pendant de nombreuses années encore, de nouveaux variants continuant à apparaître, et ne sera que la première d’une longue série tant que nous changerons pas radicalement notre rapport aux écosystèmes, notamment en adoptant l’approche «une seule santé». Cette commission spéciale devra s’interroger sur tous ces constats et dresser une série de recommandations visant à remédier aux problèmes soulevés par la pandémie. Je ne peux que soutenir la création d’une telle commission, dont je me propose de faciliter la tâche en lui remettant le rapport de la commission d’enquête de la France insoumise de 2020.
Décision sur la constitution, les compétences, la composition numérique et la durée du mandat de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation (INGE 2)
Par cette décision le Parlement autorise le renouvellement de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation. Je ne peux que soutenir cette décision.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Par cette décision le Parlement autorise la constitution d’une commission d’enquête sur l’utilisation du logiciel espion israélien Pegasus et de logiciels de surveillance équivalents dans l’Union. Elle devra se pencher sur les violations de la législation européenne, y compris par la Hongrie et la Pologne (qui ont reconnu avoir acquis Pegasus), concernant l’utilisation du logiciel de surveillance. La commission aura pour mission d’analyser les législations nationales existantes qui réglementent la surveillance et devra vérifier si le logiciel espion Pegasus a été utilisé à des fins politiques à l’encontre notamment de journalistes, de personnalités politiques ou d’avocats. Je soutiens bien évidemment la création de cette commission !
Approche intégrée de l’égalité des femmes et des hommes au Parlement européen – rapport annuel 2020
À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les des droits des femmes, ce rapport rappelle que la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes doit également se mener à l'intérieur des institutions européenne. Il formule pour ce faire une série de propositions concrètes telles que la défense du congé parental pour les élu·es, et entièrement rémunéré. Il demande dans le cadre de la lutte contre le harcèlement une formation obligatoire pour les élus, le recrutement de professionnels de santé en soutien du Comité de lutte contre le harcèlement ainsi qu’une étude externe sur le fonctionnement dudit comité. Il demande enfin de mettre fin à la concentration genrée des responsabilités institutionnelles. Je soutiens cet excellent rapport sans aucune réserve.
Le troisième plan d’action de l’Union sur l’égalité entre les hommes et les femmes
Le plan d’action de l’Union sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans l’action extérieure 2021-2025 (GAP III) vise à accélérer les progrès en matière d’autonomisation des femmes et des filles dans les pays tiers. Aucun pays au monde n’est en voie d’atteindre l’objectif international d’égalité entre les genres d’ici 2030. En effet, les inégalités persistent notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de l’accès aux ressources et de la vulnérabilité accrue au changement climatique. En outre, l’oppression et l’inégalité des femmes ont été exacerbées par la pandémie, notamment par la forte augmentation de la violence à l’égard des femmes et le basculement dans l’extrême pauvreté d’environ 47 millions de femmes et de filles. Par ailleurs, les mouvements d’extrême-droite ont renforcé leur combat contre les droits des femmes, notamment en restreignant la santé sexuelle et reproductive. Le GAP III fournit à l’Union un cadre politique comportant cinq piliers d’action: faire de l’égalité des genres une priorité de toutes les politiques et actions extérieures; offrir une feuille de route pour travailler avec les parties prenantes aux niveaux national, régional et multilatéral; intensifier les actions dans les domaines thématiques stratégiques; demander aux institutions européennes de montrer l’exemple; garantir la transparence des résultats. Le rapport appelle à se concentrer sur sept domaines d’action clés, notamment l’élimination de toutes les formes de violence fondée sur le genre, la garantie de l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs et la promotion des droits économiques et sociaux. Je ne peux que soutenir ce très bon rapport.
Résolution sur l’état de droit et les conséquences de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne
Décision attendue depuis fort longtemps, la Cour de justice de l’Union européenne a rejeté le recours des gouvernements d’extrême-droite de Pologne et de Hongrie contre le règlement permettant de suspendre les fonds européens en cas de violation de l’état de droit. Dès lors, plus rien ne fait obstacle à son activation par la Commission. Il est incompréhensible que cela ne soit pas encore fait. Par cette résolution, le Parlement enjoint la Commission à enfin remplir ses obligations, ce que je soutiens.
Un cadre européen en matière de retenue à la source
Ce rapport porte sur un cadre européen en matière de retenue à la source. Il recommande notamment de mettre un terme aux pratiques de transfert de bénéfices et d'intensifier la lutte contre l’arbitrage de dividendes. Surtout il exige que la Commission présente une proposition législative pour une retenue à la source à l'échelle de l'Union afin de garantir que les paiements (par exemple, les intérêts, les dividendes, les paiements de redevances, les plus-values, etc.) générés au sein de l'Union soient imposés au moins une fois avant de le quitter. Ces propositions visent à mieux lutter contre la fraude fiscale. Je soutiens donc bien évidemment ce rapport !
Le semestre européen est l’instrument par lequel la Commission européenne s’est arrogé un pouvoir de contrôle absolument antidémocratique sur les budgets des États membres et a procédé à une casse méthodique des services publics, des droits et conquis sociaux. Je rappelle ainsi le criminel affaiblissement de nos systèmes de santé publique par l’obsession mortifère de la Commission européenne pour la baisse des dépenses publiques : ainsi, entre 2011 et 2018, la Commission européenne a recommandé 63 fois aux États membres de privatiser certains pans du secteur de la santé ou de réduire les dépenses publiques en matière de santé ! Avec ce rapport, le Parlement confirme posséder le même sinistre dogmatisme que la Commission puisqu’il exige un retour aux politiques d'austérité! Je rejette sans aucune hésitation ce rapport!
Semestre européen pour la coordination des politiques économiques: aspects liés à l’emploi et à la politique sociale dans l'examen annuelle 2021 pour une croissance durable
Le semestre européen est l’instrument par lequel la Commission européenne s’est arrogé un pouvoir de contrôle absolument antidémocratique sur les budgets des États membres et a procédé à une casse méthodique des services publics, des droits et conquis sociaux. Avec ce rapport, le Parlement demande à ce que le semestre promeuve un retour de l’austérité et à une société fondée sur le règne de LA famille ! Je rejette sans aucune hésitation cette vision libérale et réactionnaire de la société !
Piles et déchets de piles
Le respect de l’objectif de l’Accord de Paris de tout faire pour limiter l'élévation de la température globale à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels nécessite une décarbonation accélérée de nos économies, ce qui concerne évidemment le domaine des mobilités. La transition des voitures thermiques vers les voitures électriques en est un des leviers majeurs. Néanmoins, une telle transition ne va pas sans poser plusieurs difficultés, notamment sur le plan environnemental. En effet, les batteries des voitures électriques nécessitent notamment des batteries en lithium-ion, dont la production a été multipliée par 80 entre 2000 et 2018. Or selon l’AIE, le développement des mobilités électriques du fait de la décarbonation de nos économies va multiplier nos besoins en batteries par 17 d’ici 2030. La hausse de nos besoins en lithium et autres matières premières critiques s’accompagnera d’une hausse des activités extractives. Ces dernières ont un impact environnemental particulièrement élevé en matière de toxicité humaine et de pollution des écosystèmes comme relevé l’Agence européenne pour l’environnement. Des conditions de travail atroces sont également monnaie courante dans cette industrie, de plus en plus localisée dans des États n’ayant pas les standards sociaux européens. Un autre problème est la forte dépendance extérieure de l’Union en matière d’approvisionnement. Dans ces circonstances, l’amélioration de la circularité dans nos processus industriels est une absolue priorité. Or à l’heure actuelle il n’existe pas encore de réelle filière industrielle de recyclage pour des batteries des véhicules électriques. Pour y remédier, la Commission a présenté, une proposition de qui vise à développer la filière européenne des batteries tout en la rendant compatible avec les objectifs du Pacte vert européen, notamment l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050 au plus. Ce rapport du Parlement est plus ambitieux que la proposition initiale de la Commission par ses objectifs en matière de collecte de déchets pour les batteries portables, de taux de collecte minimaux pour les batteries destinées aux moyens de transport légers, de circularité ou d’étendue de la régulation. Par ailleurs, ce rapport contient de très bons éléments en matière de devoir de vigilance. Je le soutiens donc sans hésitation !
Rapport 2020 sur la citoyenneté de l'Union: Donner aux citoyens les moyens d'agir et protéger leurs droits
Ce rapport se penche sur les droits et libertés des citoyens européens. Ces droits et libertés ne cessent d’être restreints par des mesures de contrôle, des dispositifs sécuritaires de plus en plus répressifs, les affaiblissements des conquis sociaux et les attaques des gouvernements et partis d’extrême-droite. Il est urgent de mettre un terme à cette dynamique régressive et de réaffirmer l’universalité et l’indivisibilité des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Ce rapport va dans ce sens. Je le soutiens.
Une fiscalité juste et plus simple à l’appui de la stratégie de relance (rapport du Parlement faisant suite au plan d’action de la Commission de juillet et de ses 25 initiatives dans le domaine de la TVA, de la fiscalité des entreprises et de la fiscalité individuelle)
Ce rapport entend commenter le plan d'action de la Commission sur une fiscalité équitable et simplifiée publié le 15 juillet 2020. En dépit de quelques éléments positifs concernant la TVA, ce rapport est typique d’une orientation néolibérale que je rejette. En effet, il demande une baisse continue des impôts de production sur les entreprises et suggère de supprimer toute forme de taxe sur les géants du numérique en contrepartie de l’accord trouvé au sein de l’OCDE sur la taxation minimale des entreprises ! Je rejette donc vivement ce rapport !
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Protection of animals during transport - Protection of animals during transport (Recommendation) (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, nous transportons plus de 1,5 milliard d’animaux par an. Des millions d’entre eux traversent les frontières de l’Union européenne après des jours et des jours entassés en mer ou sur la route, à souffrir de la chaleur ou du froid, du manque de repos, d’eau ou de nourriture. Tout ça pour arriver dans des pays où l’Union ne peut même pas contrôler la façon dont ils seront traités.

D’autres sont trimballés d’un État membre à l’autre, parfois juste après avoir été arrachés à leur mère, à cause de cette spécialisation absurde des territoires qui fait naître un animal dans un pays pour être élevé dans un deuxième et abattu dans un troisième. Eux aussi souffrent du stress, des températures, voire de maltraitance. Les travaux de notre commission d’enquête l’ont largement démontré.

Mes chers collègues, si nous ne sommes pas capables d’exporter les animaux sans souffrance, alors il faut arrêter. Si nous ne sommes pas capables de transporter les animaux non sevrés en respectant leurs besoins, alors il faut arrêter. Nous pouvons faire autrement: développer les chaînes du froid, limiter les temps de transport et, surtout, repenser notre système d’élevage en diminuant notre consommation de produits animaux.

Les associations, les citoyens européens nous alertent depuis des années et demandent qu’on agisse pour les animaux. Chers collègues, je vous adjure de ne pas manquer cette occasion unique de faire un grand acte de civilisation et de progrès en avançant vers la fin de la maltraitance animale. Ne nous y trompons pas, la violence constante que nous exerçons à l’encontre du reste du vivant est le corollaire de l’incroyable violence qui règne dans nos sociétés.

Affirmons-le haut et fort: le progrès de la condition humaine est indissociable du progrès de la condition animale. Il nous faut avancer résolument vers une société de l’harmonie entre les êtres humains et avec l’ensemble du vivant.

Presentation of the programme of activities of the French Presidency (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Président, monsieur le candidat, vous avez reproché tout à l'heure à certains d'utiliser ce débat à des fins électorales. Quelle mauvaise foi! C'est vous qui, en conservant tel quel le calendrier de la présidence française, l'avez sacrifié sur l'autel de vos ambitions électorales. Dommage pour ce débat. Dommage pour l'influence de la France en Europe.

Vous vous êtes présenté ce matin comme le candidat de la souveraineté industrielle. Pipeau! Fonderie du Poitou, Fonderie MDF, Fonderie SAM, vous êtes en réalité le président du démantèlement industriel de la France. Vous vous êtes présenté ce matin comme le candidat du climat et de la biodiversité. Pipeau! Vous êtes en réalité le président condamné par les tribunaux français et européens pour inaction climatique et environnementale. Vous vous êtes présenté ce matin comme le candidat de l'État de droit et de la défense des libertés. Pipeau! Vous êtes le président pointé du doigt par notre Parlement pour sa gestion calamiteuse et violente du mouvement des gilets jaunes. Personne n'est dupe ici sur la réalité de vos belles promesses.

Dans trois mois, les Français peuvent en débarrasser l'Europe, comptons sur eux pour vous permettre à votre tour…

Politique agricole commune (PAC) 2021–2027

– Monsieur le Président, Victor Hugo disait: «C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas». Car la nature parle en effet: inondations, sécheresses, méga-incendies, pandémies, espèces menacées de disparition par centaines de milliers... Mais le genre humain persiste, année après année, dans les mêmes erreurs.

Notre modèle agricole est le premier facteur de l’effondrement de la biodiversité. Il contribue fortement au changement climatique. Il est la racine de la misère et de la disparition de millions d’agriculteurs et banalise une souffrance animale insupportable. Mais aujourd’hui, vous nous proposez de consacrer 270 milliards – un tiers du budget européen – pour poursuivre dans cette impasse, en contradiction avec tous vos beaux discours sur le pacte vert européen.

Ce vote nous engagerait jusqu’en 2027, alors que nous n’avons que quelques mois pour agir. Il serait une nouvelle trahison vis-à-vis de tous les citoyens européens inquiets pour leur avenir. Ne faisons pas cette erreur. Rejetons cette réforme pour réaliser enfin la bifurcation nécessaire de notre modèle agricole.

The outcome of the EU-US Trade and Technology Council (TTC) (debate)

– Monsieur le Président, le Conseil du commerce et des technologies nous a été vendu avec les louanges habituelles sur la relation transatlantique que l’Union forme avec les États-Unis. Il semble donc que les pratiques déloyales et les humiliations des dernières années ne vous ont pas servi de leçon. En voici deux d’une longue liste.

En 2014, après un chantage inacceptable de la justice américaine, General Electric s’empare de la branche énergie d’Alstom. Il pille les brevets, renie ses engagements et laisse des milliers de salariés sur le carreau. Quel merveilleux partenariat!

Il y a quelques semaines encore, une alliance militaire avec l’Australie se forge dans le dos de l’Union européenne au prix de la rupture d’un très gros contrat passé avec la France. Quelle formidable coopération!

Soyons sérieux! Jusqu’à quand devons-nous accepter d’être les dindons de la farce? Il est temps de comprendre que les États-Unis ne sont pas nos amis, mais une puissance avec ses intérêts propres. Cessons d’être naïfs et protégeons nos emplois, nos industries et nos savoir-faire. Ayons le courage de l’indépendance.

Une stratégie «De la ferme à la table» pour un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement

– Madame la Présidente, chers collègues, nos systèmes alimentaires sont responsables d’un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre. Ils mettent en danger les écosystèmes, détruisent l’agriculture paysanne, la santé et le bien-être des animaux. Pour quel résultat? Un tiers de la production alimentaire est gaspillée; huit millions de Français ont besoin de l’aide alimentaire pour vivre; près de trois milliards d’humains sont en situation de famine ou de malnutrition. Il y a donc une urgence absolue.

Il s’agit de revenir aux limites planétaires en ne prenant pas à la nature plus que ce qu’elle peut reconstituer. Il s’agit de faire la révolution agroécologique et de refonder le commerce international par un protectionnisme écologique et solidaire. Il s’agit de végétaliser et de démocratiser notre alimentation pour nourrir l’ensemble de la population mondiale et lutter contre les souffrances subies par les animaux.

Ce rapport marque un pas important dans cette direction. Et je veux remercier les rapporteurs, en particulier ma collègue Anja Hazekamp. Mais ce rapport ne servira à rien si les politiques européennes ne sont pas mises en conformité avec les objectifs qu’il contient. C’est pourquoi j’appelle à soutenir ce rapport en l’état, mais aussi à exiger la réécriture de la politique agricole commune lors du vote décisif qui aura lieu le mois prochain.

Protéger les travailleurs contre l'amiante

Des années de mobilisation des victimes de l’amiante, des associations, des travailleurs et des syndicats ont permis son interdiction en 2005. Mais le danger et la menace persistent. Il nous faut donc une stratégie européenne d’élimination complète de l’amiante. C’est ce que demande cet excellent rapport. Je tiens donc à remercier les rapporteurs, notamment mes collègues Nikolaj Villumsen et Anne-Sophie Pelletier.

En tant que rapporteur de la commission ENVI, je me réjouis de la prise en compte des expositions d’origine para-professionnelle, domestique ou environnementale. Le risque d’ingestion des fibres d’amiante présentes dans l’eau potable est également traité avec la proposition d’un plan global de désamiantage du réseau européen de distribution. C’est une très bonne chose. Ce rapport est donc une avancée décisive dans la lutte contre le fléau de l’amiante. J’espère vivement que...

European solutions to the rise of energy prices for businesses and consumers: the role of energy efficiency and renewable energy and the need to tackle energy poverty (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, le prix de l’énergie explose partout en Europe.

En Espagne, les factures d’électricité ont augmenté de 35 % en un an. En France, le prix du gaz a bondi de 70 % depuis le début de l’année. Les classes populaires sont durement frappées alors qu’elles galèrent déjà à boucler les fins de mois. Un tiers des personnes interrogées en France par le Secours populaire ont du mal à payer les factures d’énergie: 550 000 foyers s’y sont fait couper l’électricité ou le gaz en 2020.

Vous nous aviez vendu la libéralisation du secteur comme le miracle qui ferait baisser les prix. Mensonge! Depuis la libéralisation, les prix en France ont augmenté de 80 % pour le gaz et de 60 % pour l’électricité, car une partie de la facture sert désormais à verser des dividendes aux actionnaires. Les actionnaires, qu’attendez-vous pour les mettre à contribution? En réquisitionnant seulement 10 % des bénéfices des fournisseurs, on peut baisser immédiatement les factures de 500 euros et passer l’hiver. Pour les fournisseurs, ce n’est rien, mais pour certains de nos concitoyens, c’est une question de vie ou de mort.

Enfin, à plus long terme, c’est la sortie de l’énergie du marché qui est à l’ordre du jour. Il faut en finir pour de bon avec l’enrichissement privé sur les biens communs indispensables à la vie, parce que nos vies valent plus que leurs profits.

EU contribution to transforming global food systems to achieve the Sustainable Development Goals (debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, les dernières années ont marqué l’entrée dans une nouvelle ère, celle de l’incertitude permanente du fait des conséquences de la catastrophe écologique: pandémie de COVID-19, incendies, sécheresses, inondations, vagues de froid. Notre mode de production, de consommation et d’échange nous mène au désastre. Et notre modèle agricole est au cœur de ces dynamiques mortifères. Avec ses pesticides, il empoisonne l’air, stérilise les sols et asphyxie l’eau. Par ses élevages intensifs, il concocte les pandémies de demain. Par sa prédation sur les écosystèmes, il éradique la biodiversité. Par sa concentration entre quelques mains, il ruine les paysans du monde entier.

Comment ne pas réagir face à la famine qui a frappé Madagascar du fait de la catastrophe climatique? Le sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, qui se tiendra dans quelques jours à New York, aurait dû être l’occasion d’amorcer une bifurcation indispensable. Mais au lieu de cela, les lobbies ont fait un hold-up sur ce sommet. Les grands industriels jubilent. Les paysans et la biodiversité en pâtissent.

L’Europe pourrait agir par l’agroécologie, la fin du libre-échange, le respect des droits des paysans et du reste du vivant. Mais la politique agricole commune qui s’apprête à être adoptée nous emmène dans le mur. Il faut la revoir de toute urgence pour enfin faire face aux défis climatiques et alimentaires.

European Citizens’ Initiative ‘End the cage age’’ (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, aujourd’hui, nous pouvons franchir une étape majeure pour l’amélioration de la condition animale. Les animaux sont des êtres sensibles. Pourtant, plus de 300 millions d’entre eux sont enfermés en cage dans l’Union européenne.

Aujourd’hui, nous pouvons voter pour la fin des cages en élevage. Nous pouvons nous réjouir de la mobilisation massive de plus de 1,4 million de citoyens et de centaines d’organisations qui ont permis que ce moment arrive enfin. La fin des cages est possible: en agriculture biologique, elles sont déjà interdites. Bien évidemment, les éleveurs doivent être soutenus dans cette transition. En la matière, on doit faire beaucoup mieux. 1,15 % seulement du budget de la politique agricole commune a été consacré au bien-être animal. Malheureusement, mon pays, la France, est à la traîne: à peine 25 % des animaux y sont élevés hors cage. Pas d’interdiction des cages pour truies comme en Suède, pas d’interdiction des cages pour lapins comme en Autriche, pas d’interdiction des cages pour les poules comme en République tchèque d’ici à 2027.

Alors aujourd’hui, n’hésitons pas: votons pour la fin des cages.

Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies

– Monsieur le Président, chers collègues, l’urgence climatique et environnementale est là. La sixième extinction de masse des espèces est à l’ordre du jour. Il est donc impératif d’agir de manière rapide et cohérente. La stratégie pour la biodiversité que nous examinons aujourd’hui s’attaque sérieusement à ce défi, mais il serait bien hypocrite de célébrer un texte non contraignant et de ne rien dire de la politique agricole commune à venir.

L’agriculture intensive reste, en effet, l’une des principales causes de perte de la biodiversité. Les scientifiques le répètent: nous devons transformer radicalement la PAC pour favoriser une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Ce n’est malheureusement pas ce qui est prévu. La nouvelle PAC et sa déclinaison nationale menacent par exemple l’agriculture biologique, alors que l’on trouve en moyenne 30 % d’espèces de plus sur les surfaces cultivées en bio.

J’en appelle donc à la cohérence de notre Parlement. Oui à une stratégie ambitieuse pour maintenir et préserver la biodiversité, mais non à une politique agricole commune qui nous enferme dans un modèle insoutenable pour nos agriculteurs comme pour la planète.

Revised industrial strategy for Europe (debate)

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, l’urgence écologique nous mord la nuque. Nous devons sortir de toute urgence d’un mode de production, de consommation et d’échanges insoutenable; mais cette bifurcation ne sera pas possible sans une puissante base industrielle.

Il faut par exemple un secteur sidérurgique, des turbines et des équipements de pointe pour parvenir rapidement au 100 % renouvelable. Il faut des travailleurs de haut niveau technique, occupant des emplois stables et dignes, et non pas une cohorte précaire soumise aux aléas du marché et au dumping social.

Comment accepter que le fabricant de pneus Bridgestone ferme le site de Béthune, en France, supprimant 863 emplois après avoir touché plus de 24 millions d’euros de fonds européens? Voilà une des conséquences dramatiques de votre fétichisme pour la concurrence libre et non faussée. Vous en voulez d’autres? Pas de masque au début de la crise sanitaire, pas assez de médicaments pour les soins en réanimation, pas assez de respirateurs, pas assez de vaccins. Ça suffit! Quand allez-vous enfin tirer des leçons de ce que nous sommes en train de vivre? Quand allez-vous rompre avec les dogmes qui nous rendent dépendants, pour que nous puissions enfin faire face aux prochaines crises qui s’annoncent?

Une stratégie européenne pour l'intégration du système énergétique

Ce vecteur énergétique peut être utilisé, par exemple, dans la sidérurgie ou pour assurer la stabilité d’un réseau électrique fondé sur le 100 % renouvelable. Mais l’hydrogène n’est pas une solution miracle: s’il est laissé entre de mauvaises mains, sa généralisation peut être une grande entreprise de verdissage de l’industrie gazière. Soyons conscients qu’une stratégie compatible avec nos objectifs climatiques ne peut s’appuyer que sur le développement de l’hydrogène vert, c’est-à-dire obtenu par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable. Tout soutien financier à un autre type d’hydrogène nous enfermerait dans une dépendance mortifère.

Or, les énergies renouvelables et l’eau ne sont pas des ressources infinies. L’hydrogène vert demeurera donc une ressource limitée dont il faut strictement prioriser les usages par une planification publique et démocratique. Sa production doit se faire sans aggraver la pression sur les écosystèmes et notamment sur les ressources en eau; elle ne doit pas conduire à des projets fous comme le barrage Inga III en République démocratique du Congo.

Bien développée, la production d’hydrogène vert peut offrir un avenir à des sites industriels abandonnés. Mettons à profit cette possibilité, mais prenons garde aux apprentis sorciers qui veulent faire de l’hydrogène le nouvel eldorado du capitalisme vert.

Une nouvelle stratégie UE-Afrique – un partenariat pour un développement durable et inclusif

C’est bien, mais il y a les paroles et les actes; or, est-ce que l’Union européenne traite aujourd’hui l’Afrique en égale? Le fait-elle lorsqu’elle pille, par la pêche industrielle, les ressources halieutiques de l’Afrique, mettant sur la paille la pêche locale et l’économie qui en dépend? Le fait-elle lorsqu’elle promeut une agriculture ultra-intensive tournée vers l’exportation, dont les surplus ruinent les agriculteurs africains et enferment le continent dans la dépendance alimentaire? Est-ce un partenariat d’égal à égal lorsqu’on rase les forêts d’Afrique pour extraire toujours plus de cacao, de tabac, d’huile de palme ou de bois exotique, lorsqu’on accepte le travail des enfants et les violations des droits fondamentaux dans les mines pour assurer notre approvisionnement en cobalt ou autres métaux nécessaires à la soi-disant transition verte et numérique? L’Europe traite-t-elle l’Afrique en égale lorsqu’elle perpétue un modèle de conservation de la nature qui repose sur la violation systématique des droits des populations autochtones ou lorsqu’elle maintient dans les chaînes de la dette l’ensemble du continent africain?

Oui, il faut un partenariat d’égal à égal entre l’Europe et l’Afrique. Ce rapport va dans ce sens, mais l’Union doit maintenant prouver par des actes que sa relation avec l’Afrique a changé. En ce temps de pandémie, elle peut en faire une première démonstration en partageant les brevets des vaccins avec nos frères africains. Alors cessons l’hypocrisie, qu’attendez-vous pour soutenir la proposition en ce sens faite par l’Afrique du Sud à l’OMC?

Vers un mécanisme européen d’ajustement des émissions de carbone aux frontières compatible avec l’OMC

La création d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières se justifie donc. Il pourrait être un premier jalon vers la mise en place d’un protectionnisme écologique et solidaire aujourd’hui indispensable. Mais le mécanisme proposé ici repose sur une très mauvaise idée: l’extension du marché carbone de l’Union européenne, dont le caractère inefficace a été démontré à de multiples reprises, notamment par la Cour des comptes européenne. Il faut remplacer le marché carbone par une politique climatique par filière et par des financements à long terme. Il faut planifier par secteur industriel des cibles contraignantes de réduction des gaz à effet de serre, intégrant bien évidemment les émissions importées. Il faut substituer aux logiques de marchés une taxation sociale et écologique aux frontières de l’Union européenne.

De plus, pour être efficace, un tel mécanisme doit inclure les émissions résultant du transport des biens, ce qui n’est pas le cas ici. Contrairement à ce qui a été prévu, il doit couvrir toutes les importations, notamment les importations agricoles, qui sont en grande partie responsables de l’empreinte écologique de l’Union européenne.

La proposition sur la table s’attaque donc à une vraie question, mais elle y répond par un mauvais instrument. Car face à l’urgence climatique, les logiques du marché ne font pas partie de la solution, mais bien du problème.

Résolution sur la sûreté de la centrale nucléaire d’Ostrovets (Biélorussie)

Mais cette situation particulière nous invite à réfléchir de manière plus globale. Le parc nucléaire européen est vieux, et nous devons rapidement prendre une décision sur son devenir. En effet, l’immense majorité des réacteurs en exploitation dans l’Union européenne ont été initialement conçus pour une durée de vie allant de 35 à 40 ans, or la moyenne d’âge du parc nucléaire européen s’élève aujourd’hui à 37 ans. Cette durée de vie pourrait être portée à 60 ans, au prix de considérables plans d’investissement et de rénovation, à l’image du grand carénage français dont le coût est estimé entre 50 et plus de 100 milliards d’euros.

Ce prolongement coûteux se heurtera in fine et à une contrainte technique indépassable, l’altération irréversible de la qualité de l’acier de la cuve. Ainsi un prolongement ne fera que retarder l’échéance, mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? Sommes-nous prêts à prendre le risque d’un prolongement et à nous exposer aux défaillances du vieillissement et de l’obsolescence des équipements? Ce serait une grave erreur.

Une autre question se pose à nous: allons-nous construire de nouveaux réacteurs nucléaires pour remplacer ceux qui devront fermer et tourner la page des énergies fossiles? Cela prendrait de très nombreuses années et entraînerait des coûts tout aussi considérables.

En France, nous nous entêtons à vouloir construire un nouveau réacteur qui a déjà dix ans de retard et dont les coûts ont été multipliés par trois. Avons-nous le temps et l’argent pour nous lancer dans de telles fuites en avant? Je ne le crois pas.

Les faits sont clairs: premièrement, le nucléaire n’est pas la meilleure technologie pour faire face au changement climatique. Deuxièmement, le nucléaire n’est pas adapté aux conséquences de ce même changement climatique puisque les systèmes de refroidissement des réacteurs montrent leurs limites lors des épisodes caniculaires. Enfin, l’énergie nucléaire entrave le déploiement des alternatives renouvelables dès lors qu’elle menace d’immobiliser des investissements colossaux.

Dire cela, ce n’est pas faire insulte aux salariés, techniciens et ingénieurs du secteur. Je tiens à rappeler leur haut niveau de savoir-faire et leur dévouement au service de l’intérêt général. Rien ne pourra se faire sans eux, il nous faut donc planifier le démantèlement des centrales nucléaires en constituant pour cela une véritable filière pourvoyeuse d’emplois qualifiés, valorisant les savoir-faire déjà existants. Chers collègues, une Europe 100 % renouvelable est possible, planifions-la dès maintenant.

Dispositions transitoires relatives au soutien du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) au cours de l'année 2021

– Monsieur le Président, il y a quelques jours, une étude scientifique publiée par le Parlement européen a démontré que les pratiques agricoles étaient incompatibles avec les objectifs du pacte vert pour l’Europe. Pourtant, vous nous proposez, avec ce règlement de transition, de reconduire pour deux ans la même politique sans aucun changement ni prise de direction nouvelle. Ce sont 111 milliards d’euros, soit un dixième du budget de l’Union européenne, qui seront à nouveau gaspillés.

Pire encore, la politique agricole commune qui entrera en vigueur en 2023 va aggraver cette tendance. Les études scientifiques se multiplient pour le dire, mais vous restez sourds. Des dizaines de milliers de citoyens se mobilisent à travers la pétition lancée par les jeunes pour le climat, mais vous restez sourds. Combien faudra-t-il de catastrophes écologiques, de suicides d’agriculteurs, de fermetures d’exploitations agricoles ou d’espèces disparues pour que vous réagissiez enfin?

Soyez à la hauteur de l’urgence climatique: retirez ces mauvais projets et profitons des deux ans de transition pour ouvrir la voie à une politique agricole et alimentaire respectueuse des êtres humains, de la planète et des animaux.

Pharmaceutical strategy for Europe (debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, Madame la Commissaire, votre stratégie pharmaceutique ne permettra pas de répondre à l’urgence du moment. Nous n’avons pas besoin d’une stratégie qui cherche à soutenir la compétitivité de l’industrie pharmaceutique, nous avons besoin d’une politique de santé publique centrée sur l’intérêt des patients et non sur les intérêts des laboratoires pharmaceutiques.

Les pénuries de médicaments existent depuis des années. La crise de la COVID-19 n’a fait qu’en révéler l’ampleur et les conséquences désastreuses. C’est la recherche permanente d’une baisse des coûts par les laboratoires pharmaceutiques qui a conduit à des mises en sous-traitance de production auprès des façonniers et à une recherche croissante des pays à bas coût de main d’œuvre pour la fourniture de principes actifs.

Aujourd’hui, 80 % des principes actifs des médicaments sont produits en dehors de l’Union européenne. Ce n’est pas tenable. Il nous faut une stratégie industrielle européenne organisant les conditions d’une production publique pharmaceutique de proximité. Déjà, l’on voit les laboratoires, tels Sanofi, récupérer le mot d’ordre de la relocalisation. Sous prétexte de créer un champion européen, le projet Pluton va externaliser six usines européennes de Sanofi dans une entité autonome placée en bourse, permettant de faire passer un plan d’économies de 2 milliards d’euros, notamment par l’intermédiaire de suppressions d’emplois et d’externalisation d’activités. C’est un scandale.

Il faut constituer, dans chaque État membre, des pôles publics du médicament. Il n’est pas normal que des médicaments payés deux fois par les citoyens, à travers les subventions publiques à la recherche et les remboursements des systèmes de sécurité sociale, viennent abonder les dividendes des actionnaires. Ces médicaments doivent être produits publiquement, seul moyen de garantir l’accessibilité des prix et la transparence. Et il faut, dès à présent, commencer en priorité par les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur...

Aligning the Energy Charta Treaty with the European Green Deal (continuation of debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, le traité sur la charte de l’énergie a été signé en 1994. Il protège les investissements dans les énergies fossiles, en permettant aux multinationales d’attaquer les États devant des tribunaux d’arbitrage.

C’est, par exemple, Vattenfall qui poursuit l’Allemagne pour avoir durcit sa réglementation environnementale; c’est Uniper qui s’en prend aux Pays-Bas pour avoir décidé de fermer ses centrales à charbon; c’est l’entreprise canadienne Vermilion qui menace la France de poursuites si elle devait s’engager à en finir avec l’extraction des combustibles fossiles d’ici à 2040. Ce traité protège aujourd’hui 30 gigatonnes d’émissions cumulées, c’est l’équivalent du budget carbone qu’il reste à l’Union européenne d’ici à 2050 pour respecter la trajectoire de l’accord de Paris. Or, notre Parlement a décrété l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050. Serons-nous à notre tour traînés devant un tribunal? Ça suffit, les intérêts financiers des multinationales ne doivent pas primer sur la souveraineté du peuple. Alors mes chers collègues, il est temps de déchirer le traité sur la charte de l’énergie.

Politique agricole commune (PAC) 2021–2027

– Monsieur le Président, chers collègues, le vote d’aujourd’hui est capital: il nous engagera jusqu’en 2027 sur un sujet - la politique agricole commune - qui concerne plus de 30 % du budget de l’Union européenne.

Ici, j’aurais voulu vous parler de ces 4 millions de fermes qui ont disparu en Europe ces 20 dernières années, de ces agriculteurs qui se suicident, un tous les deux jours dans mon pays la France, de l’extinction de la biodiversité, dont l’agriculture intensive est aujourd’hui la première cause, du changement climatique ou des souffrances infligées aux animaux dans les méga-fermes industrielles.

Mais la Commission, le Conseil et les négociateurs des grands groupes de ce Parlement ont déjà décidé de nous envoyer dans le mur. Leurs accords opaques de dernière minute et leur passage en force s’apprêtent à signer l’arrêt de mort de centaines de milliers d’agriculteurs, de la biodiversité et du climat.

Alors, chers collègues, n’acceptez pas les manœuvres qui visent à nous faire taire et à empêcher les citoyens de s’en mêler, votez pour l’amendement de rejet pour forcer la Commission à revoir sa copie, car dans dix ans il sera déjà trop tard.

La stratégie forestière européenne: la voie à suivre

Ainsi d’un côté, nous disons qu’il faut protéger les forêts primaires, mais de l’autre, ce texte fait la promotion du bois comme source d’énergie, alors que tout le monde sait que le rendement énergétique du bois est extrêmement mauvais et que sa combustion contribue aux émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, d’un côté, nous disons que la forêt est un bien commun qu’il faut protéger, mais dans le même temps, ce texte s’oppose au fait que nous puissions dénoncer la privatisation des organismes d’État de gestion forestière, qui administrent 40 % de la surface forestière en Europe.

Ainsi, d’un côté, nous disons et nous appelons la Commission européenne à prendre des mesures pour sauvegarder la biodiversité en favorisant notamment la diversité des essences forestières, mais en même temps ce texte défend et encourage une gestion commerciale des forêts, qui s’appuie sur de la monoculture commerciale et des coupes rases extrêmement préjudiciables pour une gestion durable des forêts.

Alors, mes chers collègues, allons-nous, à un moment, nous interroger pour savoir si l’espèce humaine a vocation à passer d’une sauvagerie écologique à l’autre? Après avoir utilisé le gaz, le pétrole, le charbon, allons-nous maintenant brûler toutes nos forêts ou est-il enfin possible de penser un modèle de société dans lequel l’espèce humaine vivrait en harmonie avec la nature.

Loi européenne sur le climat

– Madame la Présidente, il y a un an, notre Parlement a décrété l’état d’urgence climatique et environnementale.

Depuis, les événements qui se sont succédés sous nos yeux démontrent les conséquences de cette urgence. Ce sont les sécheresses qui assèchent les rivières de notre enfance, les forêts qui brûlent partout sur le globe, les inondations qui ont ravagé récemment le sud de la France et l’Italie.

Aujourd’hui, nous pouvons être à la hauteur de cette situation, nous devons fixer dans la Loi climat un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 d’au moins 65 %. Ce chiffre n’est pas pris par hasard, c’est celui qui, selon les Nations Unies, permet de respecter nos engagements internationaux et de limiter la hausse de la température à 1,5°C. Nous devons pour cela inclure une réduction qui n’inclut pas les réductions par absorption des puits de carbone naturels.

Nous devons le dire franchement et clairement à Mme von der Leyen, nous n’avons pas le temps aujourd’hui pour les petites entourloupes et les calculs qui visent à masquer un manque d’ambition et à satisfaire quelques intérêts économiques bien placés. Nous n’avons pas le temps d’attendre, nous devons agir maintenant, nous n’avons pas le temps de jouer alors soyons à la hauteur de la situation.

Coronavirus outbreak, state of play and ensuring a coordinated European response to the health, economic and social impact (debate)

– Madame la Présidente, la crise du coronavirus met durement à l’épreuve nos sociétés. Elle nécessite une réponse sereine et déterminée, débarrassée des polémiques politiciennes. C’est en effet là une condition pour que les consignes soient comprises et donc suivies, pour que nous parvenions ainsi à endiguer la propagation du virus. Mais cette crise montre aussi nos faiblesses.

C’est d’abord la situation préoccupante de nos systèmes de soins mis à mal par les politiques d’austérité de l’Union européenne. Je veux saluer ici la mobilisation exemplaire des personnels de santé, en regrettant que, souvent, l’on ne pense à eux ou à elles que dans les moments de crise.

C’est aussi le rapport de nos sociétés à leur environnement. Car nous savons désormais que la destruction des habitats naturels, la déforestation ou l’élevage intensif favorisent la diffusion de ce type de virus.

C’est enfin la question de notre souveraineté dans la production de médicaments, bafouée par une absence totale de vision stratégique qui a conduit à ce que 80 % des principes actifs des médicaments soient aujourd’hui produits en dehors de l’Union européenne.

Alors oui, répondons ensemble à l’urgence du moment mais tirons-en aussi des enseignements pour demain.

Farm to Fork Strategy - the key role of farmers and rural areas (debate)

– Monsieur le Président, une politique alimentaire européenne est indispensable pour permettre l’accès de chacun à une nourriture saine et de qualité.

Cette politique doit inclure la mise en place d’un plan de sortie des pesticides et l’interdiction immédiate des plus dangereux, comme le glyphosate; le soutien à l’agriculture biologique, qui commence par le refus de la baisse du budget du second pilier de la PAC; la réduction de la consommation des protéines carnées par la fin de l’élevage intensif; et l’augmentation des aides aux cultures végétales à destination de l’alimentation humaine.

Mais ces changements ne se feront pas sans les agriculteurs qui n’ont pas aujourd’hui les moyens de vivre dignement. Car une poignée d’exploitations, propriétaires d’immenses surfaces, monopolise en réalité une grande partie des fonds européens. Pour mieux distribuer ces fonds, nous proposons de prendre en compte le nombre d’actifs plutôt que la surface et d’introduire un plafonnement réel des aides.

Nous nous battons pour augmenter les aides aux petites exploitations en élevant le paiement redistributif à au moins 30 % du budget, comme le propose le Comité des régions. C’est seulement comme cela que nous pourrons permettre à nos agriculteurs de bien vivre et relever ainsi le défi de l’agriculture écologique de demain.

Accord de libre-échange UE/Viêt Nam

– Madame la Présidente, mes chers collègues, notre Parlement vient d’adopter, pour la première fois depuis l’investiture de la Commission von der Leyen, un accord de libre-échange, celui avec le Viêt Nam.

Cet accord est néfaste pour la démocratie, les travailleurs et l’environnement. Néfaste pour la démocratie, parce que cet accord avec un régime autoritaire et répressif consacre le triomphe des tribunaux d’arbitrage qui privilégient systématiquement les multinationales et les actionnaires aux dépens des peuples. Néfaste pour les travailleurs européens – ce sont notamment les deux millions de travailleurs du textile qui subiront de plein fouet le dumping social – et vietnamiens – parce que cet accord renforcera leur exploitation par des multinationales et un gouvernement qui n’ont que faire des conventions de l’OIT, de la liberté syndicale et du droit de grève. Néfaste pour l’environnement, enfin, parce que cet accord ne prévoit aucun mécanisme permettant de s’assurer du respect des objectifs fixés par les accords internationaux sur l’environnement. Sans parler de la hausse des émissions de gaz à effet de serre qui résultera de l’intensification de ces échanges.

C’est pourquoi je rejette avec force ce mauvais accord.

Résolution sur la proposition de mandat de négociation en vue d’un nouveau partenariat avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord

– Madame la Présidente, chers collègues, le mandat de négociation avec le Royaume-Uni prépare le plus grand accord de libre-échange jamais conclu par l’Union européenne.

Bien sûr, comme toujours, ce mandat est enrobé de belles intentions sur le modèle social européen et de vœux pieux sur le respect de nos normes, mais nous ne sommes pas dupes, car derrière le beau vernis, que trouvons-nous? Une obstination dans l’idéologie du libre-échange qui broie les peuples européens et détruit notre écosystème, l’introduction d’un mécanisme d’arbitrage qui usurpe au profit de tribunaux privés la souveraineté des peuples européens, l’attachement au système de quotas d’émissions de gaz à effet de serre – comme si les mécanismes du marché pouvaient répondre à la crise climatique – et l’ambition, enfin, d’une coopération renforcée dans le domaine militaire en partenariat avec l’OTAN, alliance belliciste et périmée.

Chers collègues, alors que les Britanniques viennent de quitter l’Union européenne, tout continue donc comme avant. Mais que vous faudra-t-il pour que ce Parlement en tire enfin des leçons?

Résolution sur la protection du marché intérieur et des droits des consommateurs de l’UE contre les conséquences néfastes du trafic d’animaux de compagnie

– Madame la Présidente, chers collègues, le trafic d’animaux gangrène l’Europe depuis des années. Il est, selon Interpol, le troisième au monde, juste derrière le trafic d’armes et le trafic de drogue. Depuis les années 2000, l’essor des animaleries, des annonces en ligne et des réseaux sociaux, la situation s’aggrave chaque jour un peu plus.

D’après l’ONG Four Paws, environ huit millions de chiots sont nécessaires chaque année pour satisfaire la demande européenne en ligne et le marché génère plus d’un milliard d’euros de revenus. Les grands perdants, ce sont les animaux. La plupart sont élevés illégalement et en batterie par des filières organisées, dans des conditions indignes. Ce sont des femelles traitées en machines à reproduire jusqu’à épuisement, ce sont des dizaines de milliers de petits chiots et chatons arrachés bien trop tôt à leur mère, peu ou pas soignés, pas vaccinés, élevés parfois sans égard pour leurs besoins de base avant d’être transportés à travers l’Europe dans des conditions auxquelles certains ne survivent tout simplement pas.

Il est plus que temps que nos pays se dotent d’un système d’identification obligatoire et harmonisé pour contrer les trafiquants. Il est plus que temps d’encadrer les ventes d’animaux sur l’internet comme une première étape vers, nous l’espérons, leur interdiction pure et simple. C’est pourquoi j’ai voté pour cette résolution.

Résolution sur la révision des orientations pour les infrastructures énergétiques transeuropéennes

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, laissez-moi vous raconter une histoire.

C’est celle d’une Commission européenne qui, poussée par la mobilisation des jeunes pour le climat, prétendit faire de l’urgence écologique sa priorité. Elle se vêtit d’un habit vert et multiplia les belles promesses; elle leur donna même un joli nom, le

Mais la Commission se trouva fort embarrassée quand le temps des décisions fut venu. Augmenter les objectifs de réduction des émissions? N’allons pas trop vite! Réviser la politique agricole commune? Trop tard, le projet est déjà bouclé! Arrêter de financer les énergies fossiles? Un autre jour, peut-être... La Commission proposa plutôt de soutenir de nouveaux projets gaziers. Pourtant, les études qu’elle avait faites étaient sans appel: une baisse de la consommation de gaz naturel était indispensable pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais il ne fallait pas déranger les amis des lobbies du gaz.

Ce mercredi, notre Parlement peut mettre un terme à cette triste fable. En votant notre objection, vous refuserez de financer des projets anti-écologiques et mettrez un coup d’arrêt au double discours de la Commission. Soyons enfin cohérents.

Résolution sur l'écart de salaire entre hommes et femmes

– Madame la Présidente, mes chers collègues, cette résolution est nécessaire parce qu’elle rappelle l’inégalité économique structurelle entre les femmes et les hommes. Au sein de l’Union européenne, l’écart de salaire atteint 40 % si l’on inclut les taux d’emploi et de participation globale au marché du travail.

Cette inégalité existe aussi en matière de retraite: les pensions des femmes sont en effet de 37 % inférieures à celles des hommes. Or, au moment où nous votons cette résolution, une offensive a lieu en Europe contre nos systèmes de retraite sous l’impulsion de la Commission européenne. En France, malgré l’opposition majoritaire du peuple, le président Macron veut imposer sa retraite par points. Les femmes en seront les premières victimes.

En Suède, leurs pensions ont baissé de 90 % depuis l’introduction d’un tel système. J’adresse donc depuis cet hémicycle un message de soutien au peuple français en lutte depuis deux mois et je lui dis que notre délégation se battra partout où c’est possible pour obtenir le retrait de ce mauvais projet.

Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune - rapport annuel 2018

– Madame la Présidente, mes chers collègues, l’Union européenne était un idéal de paix afin que plus jamais la guerre ne ravage le sol de notre continent. C’était aussi un idéal de coopération entre tous les peuples européens. L’Europe a déjà connu 50 ans de division et le risque permanent d’un retour à la guerre.

C’est au nom de cet idéal, malheureusement bien loin aujourd’hui, que je conteste le projet de l’Europe de la défense. Défense contre qui? Contre la Russie? Un autre pays européen qui doit être notre partenaire et non notre adversaire? Défense avec qui? Avec l’OTAN, organisation obsolète et belliciste attachée au char de l’impérialisme américain, nous rendant solidaires des actions inconsidérées de Donald Trump? Ce n’est pas raisonnable.

L’Europe de la défense c’est l’Europe de la guerre. Reprenons au contraire le chemin du dialogue en organisant une grande conférence sur la paix et la coopération en Europe pour faire baisser les tensions. Relevons le défi climatique et environnemental, plutôt que d’ajouter les feux de la guerre au grand incendie planétaire.

Résolution sur la position du Parlement européen concernant la conférence sur l’avenir de l’Europe

– Madame la Présidente, mes chers collègues, l’Union européenne est malade du libre-échange, de l’austérité et de la concurrence libre et non faussée. Elle a rompu avec la souveraineté populaire quand elle a ratifié le traité de Lisbonne, pourtant rejeté en 2005 par le peuple français. Elle est en voie de dislocation: le Brexit en est une illustration flagrante.

Dès lors, une conférence sur le futur de l’Europe ne peut avoir de sens que si elle cherche à retisser le lien entre les peuples et la construction européenne. Il s’agit d’abord de reconnaître la forfaiture du traité de Lisbonne, plutôt que de faire comme si ce triste épisode n’avait pas existé. Il faut ensuite en préciser l’objectif: réviser des traités européens illégitimes qui gravent dans le marbre des politiques économiques dont les conséquences sont aujourd’hui massivement rejetées. Il faut enfin s’engager à ce que le résultat de toute conférence sur l’avenir de l’Union européenne soit soumis à la ratification des peuples des États membres, partout où c’est possible, par référendum. C’est le sens des amendements que nous avons proposés. Malheureusement, ce Parlement a fait le choix de les rejeter, comme s’il voulait poursuivre dans sa bulle, malgré la défiance toujours plus grande des citoyens. Qu’il ne compte donc pas sur nous pour approuver son opération de communication qui sèmera encore beaucoup de désillusions.

Résolution sur le pacte vert pour l'Europe

– Madame la Présidente, mes chers collègues, notre Parlement a proclamé il y a peu l’état d’urgence écologique et environnementale. Il est donc maintenant nécessaire d’agir à la hauteur de l’urgence que nous avons décrétée ensemble.

Or, s’il affiche des intentions intéressantes, le texte que vous nous avez proposé au vote ne prend pas les mesures à la hauteur de l’urgence de la situation. Prenons quelques exemples: l’objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre était déjà celui de la mandature précédente. Il est insuffisant, il faut aller au moins à 65 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 si on veut contenir le réchauffement climatique.

Le texte refuse d’engager la réforme profonde et nécessaire de la politique agricole commune, alors que le texte présenté aujourd’hui par la Commission ne permet pas d’engager la transition écologique de l’agriculture. Le texte refuse de dénoncer la politique commerciale de l’Union et les accords de libre-échange. Bref, sur tous ces points, ce texte est insuffisant: je ne peux donc malheureusement pas le soutenir.

Résolution sur la 15e réunion de la conférence des parties (COP15) à la convention sur la diversité biologique

– Monsieur le Président, mes chers collègues, le dernier rapport de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité est alarmant: plus d’un million d’espèces animales et végétales, soit une espèce sur huit, sont aujourd’hui menacées de disparition. C’est la sixième extinction de masse qui est en cours.

Pourtant, nos dirigeants ne sont pas à la hauteur. Les objectifs décidés en 2010 ne seront pas réalisés. Dès lors, les décisions de la COP 15 seront déterminantes. Pour être crédible, l’Union européenne doit prendre des mesures fortes et entraîner l’ensemble de la communauté internationale. Je vous en propose deux.

D’abord sur les pesticides: selon les scientifiques, l’agriculture intensive est l’une des causes majeures de perte de la biodiversité. Les pesticides à large spectre, comme le glyphosate, sont en particulier pointés du doigt. Notre Parlement doit maintenant décider de leur interdiction avec un calendrier précis permettant de déployer les alternatives.

Ensuite, à propos des organismes génétiquement modifiés utilisés pour préserver les cultures des pesticides: nous avons interdit en 2001 les techniques qui existaient alors, mais les grands industriels cherchent à contourner notre réglementation en introduisant de nouveaux OGM, qui font pourtant courir un même danger sur notre environnement. Il est temps que notre Parlement leur barre la route en prononçant leur interdiction.

Public discrimination and hate speech against LGBTI people, including LGBTI free zones (B9-0234/2019)

– Monsieur le Président, mes chers collègues, en juillet de cette année, le journal

La Pologne n’est pas un cas isolé, c’est une véritable croisade contre l’égalité qui s’organise partout en Europe. Parce que l’homophobie faite politique institutionnelle dans plusieurs pays d’Europe centrale et orientale ne doit pas faire oublier l’homophobie qui explose également en Europe occidentale, où les actes de haine ne cessent de se multiplier: insultes, discriminations généralisées, agressions, meurtres.

Les droits humains sont universels et indivisibles, ceux qui attaquent les droits des personnes LGBTI sont également ceux qui attaquent les droits des femmes, ceux qui attaquent les droits des étrangers et des migrants, ceux qui attaquent les droits économiques, sociaux et culturels conquis par les travailleurs et les travailleuses.

Une attaque contre certains droits est toujours une attaque contre tous les autres. Cette résolution condamne l’offensive contre les droits LGBTI en Pologne; je l’approuve, évidemment.

Outcome of the COP25 (debate)

– Madame la Présidente, mes chers collègues, Monsieur le Commissaire, n’ayons pas peur des mots: malgré la pression de la jeunesse du monde entier, la COP25 est un fiasco. J’entends ici que nous aurions bien agi, mais que les autres sont irresponsables. C’est trop facile.

D’abord, car nos propres objectifs sont insuffisants. Pour respecter l’objectif de 1,5°C inclus dans les accords de Paris, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 65 % d’ici à 2030. Et nous devons fixer cet objectif au plus vite, sans attendre la COP26, pour montrer l’exemple et exercer un effet d’entraînement.

Ensuite, car nous continuons à nouer des accords commerciaux avec ceux dont nous dénonçons ici l’inaction. Car qui refuse de rehausser ses objectifs? Les États-Unis, le Canada, le Japon, le Brésil, notamment. Mais qui a signé un accord de libre-échange avec le Japon, avec le Canada? Qui en prépare un avec le Mercosur ou les États-Unis? C’est vous; c’est la Commission européenne.

Bref, ne soyons pas hypocrites, mettons enfin en conformité nos paroles et nos actes: c’est l’avenir de notre écosystème que nous avons entre nos mains.

Résolution sur l'urgence climatique et environnementale

– Madame la Présidente, je tiens seulement à faire un rappel au règlement intérieur, à son article 132, paragraphe 2. Lundi soir, nous avons eu un débat sur l’état d’urgence climatique et environnementale, dans l’intitulé duquel figurait, en anglais, le mot

Measures to address the impact on European agriculture of the WTO ruling on the Airbus dispute (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, l’Union européenne n’est pas le jouet de Donald Trump. Après l’arbitrage de l’OMC dans l’affaire Airbus, les sanctions américaines nous obligent à réagir, d’abord en ripostant, car il n’y aurait rien de pire que d’accepter sans rien dire. Nous devons donc préparer à notre tour des sanctions commerciales, puisque l’OMC va rendre un arbitrage dans l’affaire Boeing.

Il faut commencer maintenant en refusant les quotas d’importation de bœuf américain, tant qu’une solution négociée n’aura pas été trouvée avec les États-Unis. Ensuite, nous devons accompagner nos agriculteurs, qui n’y sont pour rien et n’ont pas à assumer les conséquences de cette situation. Bien sûr, les fonds de la PAC doivent être mobilisés tout de suite pour les aider, mais il est temps que la PAC soit réformée pour que notre agriculture se tourne davantage vers la consommation locale, les circuits courts et les objectifs de souveraineté alimentaire. Enfin, nous devons en finir avec les hypocrisies de la politique commerciale internationale. Il est légitime que nos États interviennent pour soutenir nos industries stratégiques et ils devront le faire encore davantage demain pour relever le défi de la transition écologique.

Nous appelons donc la Commission, et nous vous appelons, Madame la Commissaire, à soutenir une réforme de l’OMC pour en finir avec la concurrence libre et non faussée et pour mettre les enjeux sociaux et environnementaux au cœur des politiques commerciales.

Résolution sur la conférence des Nations unies de 2019 sur les changements climatiques à Madrid, Espagne (COP 25)

Il est temps pour notre Parlement de proclamer l’évidence: nous sommes en état d’urgence climatique et environnementale. Regardez le temps qui s’écoule! Il y a tant à faire: planifions la transition énergétique pour atteindre 100 % d’énergies renouvelables en 2050; tournons la page du libre-échange en refusant les nouveaux accords commerciaux et en favorisant, au contraire, la relocalisation économique des activités; changeons radicalement la politique agricole commune pour bâtir l’agriculture écologique de demain; instaurons la règle verte plutôt que la règle d’or pour que chacune de nos décisions soit désormais prise à l’aune de l’urgence climatique; agissons vite avant qu’il ne soit trop tard.

Résolution sur les opérations militaires de la Turquie dans le nord-est de la Syrie et leurs répercussions

– Madame la Présidente, Chers collègues, la résolution sur les opérations militaires de la Turquie dans le nord-est de la Syrie va dans le bon sens parce qu'elle condamne l'agression turque, parce qu'elle demande sa cessation et le retrait de toutes les troupes turques du Rojava. Elle va également dans le bon sens parce qu'elle rappelle que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées, au même titre que les droits de toutes les composantes ethniques et religieuses du pays.

Pour ces raisons, je soutiens cette résolution, même si je trouve qu’elle aurait dû aller plus loin. Elle aurait dû condamner plus fermement le meurtre de Havrin Khalaf et, surtout, en cette journée des Nations unies, elle aurait dû demander le déploiement d'une force internationale de Casques bleus et l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne afin de protéger les Kurdes et de garantir leur droit à l'autodétermination interne dans le cadre de l'État syrien. Les Kurdes sont nos alliés, ne les oublions pas!

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