Résolution sur l’accessibilité et le caractère abordable des tests de dépistage de la COVID-19

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

616
29
45

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

56
23
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
29 avril 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ✅️ Adopté

Q. considérant que le manque de capacités de test et la question de l’accessibilité financière constitueraient des tests de dépistage de la COVID-19 posent problème dans la lutte efficace contre la pandémie et constituent un obstacle important à la libre circulation au sein de l’Union, que ce soit à des fins de travail, de loisirs ou de regroupement familial ou pour tout autre motif;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°2 ✅️ Adopté

3. invite la Commission et les États membres à introduire un plafond tarifaire temporaire pour les tests de dépistage de la COVID-19 qui ne sont pas utilisés pour obtenir un certificat COVID-19 de l’Union ou dans le cadre des circonstances décrites au paragraphe 2 ci-dessus ;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

3 bis. estime que le plafond de prix visé au paragraphe 3 devrait être fixé au niveau du prix coûtant;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

9. invite les États membres et la Commission à acquérir conjointement des kits de diagnostic et à signer des contrats conjoints avec des prestataires de services de laboratoire d’analyses médicales afin d’accroître la capacité de dépistage de la COVID-19 à l’échelon européen; souligne la nécessité de garantir un niveau élevé de transparence et de contrôle des marchés publics dans le domaine de la santé; observe qu’il est essentiel de veiller à ce que la Commission se réserve un budget suffisant pour acquérir les équipements visés au présent paragraphe afin de lui permettre d’agir rapidement et de manière convaincante; souligne que, compte tenu de l’expérience récente du programme d’achat de vaccins, les actions des marchés publics conjoints devraient être complémentaires des actions des États membres eux-mêmes;

Déposé par ECR

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – Cette résolution fourre-tout avance d’un côté des propositions inacceptables comme la commande groupée au niveau européen (un procédé qui a montré toutes ses limites avec les vaccins) pour les kits de dépistage ou le soutien au « passeport vert », le fameux certificat vaccinal. Cependant, elle prône aussi la généralisation et la gratuité des dépistages, qui permettraient justement d’éviter le recours au passeport vert. Je me suis donc abstenu.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte qui recommande de généraliser et de rendre gratuits les dépistages, mais préconise une mise en œuvre européiste.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Cette résolution invite les États membres à s’assurer de la disponibilité des tests universels, accessibles, rapides et gratuits afin de garantir le droit à la libre circulation au sein de l’Union sans discrimination fondée sur les moyens économiques ou financiers dans le cadre du certificat COVID-19 de l’Union. Il est important de garantir la gratuité des tests, en particulier pour les travailleurs de première ligne, et d'augmenter la capacité de dépistage à l’échelon européen. J’ai voté en faveur de cette résolution.
France JAMET | Rassemblement national
En raison de trop nombreux points polémiques, je me suis abstenue sur ce texte.J’ai voté en faveur de notre résolution alternative qui respecte l’indépendance des États membres et souligne l’intérêt d’une facilitation du dépistage pour relancer le secteur du tourisme.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je suis favorable à la généralisation et à la gratuité des dépistages, mais le plafond tarifaire fixé par la Commission, le soutien au règlement sur le certificat vert numérique et la commande européenne conjointe pour les trousses de dépistage m’ont poussé à m’abstenir.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
L’accessibilité à tous des tests covid (PCR et antigéniques) est une absolue nécessité dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Or, dans l’Union européenne, l’accessibilité et le caractère abordable de ces tests varient considérablement d’un État membre à l’autre, notamment en ce qui concerne la disponibilité de tests gratuits pour les travailleurs de première ligne, y compris ceux du secteur de la santé et le personnel des écoles, des universités et des structures d’accueil des enfants.Ce texte, qui invite les États membres à assurer la disponibilité de tests universels, accessibles, rapides et gratuits, va dans le bon sens. Je l’ai naturellement soutenu.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
La circulation en Europe est limitée par les exigences, variables selon les États, de présentation d’un dépistage négatif du coronavirus SARS-CoV-2. Ces dépistages varient également dans leurs tarifs, qui vont de la gratuité complète (France et Danemark) à près de 300€ (Suède). Par ailleurs, la Commission européenne a, le 18 décembre 2020, conclu un contrat-cadre de cent millions d’euros portant sur vingt millions de trousses de dépistage antigénique avec le laboratoire Abbott et Roche, qu’elle a distribuées aux États membres.La présente résolution est adoptée dans le mouvement – précipité – des propositions législatives de la Commission relatives au Certificat vert numérique. Elle traduit le retard pris par les questions de dépistage et de traitement par rapport à la vaccination. J’ai choisi l’abstention sur ce texte car parsemé de bonnes (généralisation et la gratuité des dépistages) mais aussi de très mauvaises propositions (soutien au règlement sur le certificat vert numérique, commande européenne conjointe pour les trousses de dépistage).
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur l’accessibilité et le caractère abordable des tests de dépistage de la COVID-19. Pour mieux lutter contre la pandémie, le texte invite les États membres à assurer la disponibilité de tests universels, accessibles, rapides et gratuits. Il demande par ailleurs à la Commission et aux États membres d’introduire un plafond tarifaire temporaire pour les tests de dépistage de la COVID-19 qui ne sont pas utilisés pour obtenir un certificat COVID-19 de l’Union. Enfin, il suggère aux États membres et à la Commission d’acquérir conjointement des kits de diagnostic pour accroître la capacité de dépistage à l’échelon européen.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter les propositions du Parlement pour améliorer l’accessibilité des tests de dépistage du COVID 19 dans l’Union européenne. Elle dénonce les inégalités d’accès aux tests PCR entre États et au sein des États, appelle à assurer la gratuité et la disponibilité des tests et demande des financements suffisants pour rendre ce droit effectif. J’ai donc voté pour ce texte qui souligne la nécessité de pouvoir tester rapidement et sans frais tous les citoyens européens qui le souhaitent.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Cette résolution part du constat que l’accessibilité et le caractère abordable de ces tests varient considérablement d’un État membre à l’autre. Pour y remédier, elle appelle les États membres à garantir la gratuité des tests, en particulier pour les travailleurs de première ligne, y compris ceux du secteur de la santé et leurs patients, ainsi que dans les locaux des écoles, des universités et des structures d’accueil des enfants. Je suis pleinement en accord avec ce constat et cette demande principale formulés par la résolution, et vote donc en sa faveur.
Pierre KARLESKIND | Renaissance
. – J’ai voté en faveur d’une résolution sur l’accessibilité et le caractère abordable des tests de dépistage de la COVID-19. La situation sanitaire a creusé les inégalités entre les citoyens et la disparité entre les États membres sur le coût des tests PCR les renforce. Ainsi, cette résolution, qui accompagne le certificat vert numérique, appelle la Commission européenne à fixer un prix plafond pour le coût d’un test tout en offrant un nombre minimum à ses citoyens. Cette nécessité d’avoir des tests abordables dans les États pourra être soutenue grâce à l’Instrument d’aide d’urgence. Cette résolution sera, pour moi, une des conditions essentielles pour lutter contre la COVID-19 tout en facilitant la liberté de circulation au sein de l’Union européenne.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Recommande de généraliser et de rendre gratuits les dépistages, mais se montre fermement européiste (commande conjointe de matériels de dépistage, plafonnement par la Commission des tarifications éventuelles, louange à la stratégie de commande des vaccins).Abstention.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur de la résolution sur l’accessibilité et le caractère abordable des tests de dépistage de la COVID-19. Le texte appelle à assurer la disponibilité des tests « universels, accessibles, rapides et gratuits » de façon égale aux citoyens dans tous les États membres de l’Union européenne. Garantir la gratuité des tests pour les citoyens européens, surtout pour ceux travaillant dans le domaine de la santé et de l’éducation est essentiel. La résolution propose de mettre en place un plafond tarifaire temporaire pour les tests de dépistage de la COVID-19 non requis dans le cadre du certificat vert mis en place par l’Union européenne. Cette initiative aspire à faciliter le retour à une liberté de circulation dans les plus brefs délais pour les citoyens au sein de l’Union européenne et encourage aussi les États membres à mettre en place des partenariats avec des prestataires de service de laboratoires médicaux pour pouvoir dépister encore plus largement.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Je me suis abstenu sur cette résolution car si elle recommande de généraliser et de rendre gratuits les dépistages, elle se montre fermement européiste (commande conjointe de matériels de dépistage, plafonnement par la Commission des tarifications éventuelles, louange à la stratégie de commande des vaccins).
Virginie JORON | Rassemblement national
Cette résolution a ses bons et ses mauvais points. Plusieurs de ces derniers (plafond tarifaire fixé par la Commission, soutien au règlement sur le certificat vert numérique, commande européenne conjointe pour les trousses de dépistage) interdisent un vote favorable. Cependant, voter contre une résolution qui promeut la généralisation et la gratuité des dépistages est politiquement inenvisageable, d’où la suggestion de s’abstenir. Pour être politiquement inattaquables, nous avons demandé un vote séparé sur ce passage du texte, sur lequel nous émettrons un avis favorable. Notre résolution alternative reprend cette proposition, mais critique la gestion européenne de la crise jusqu’ici, respecte l’indépendance des États membres et souligne l’intérêt d’une facilitation du dépistage pour relancer le secteur du tourisme. Je me suis abstenue.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
La présente résolution est adoptée à la suite des propositions législatives de la Commission relatives au certificat vert numérique. Elle traduit le retard pris par les questions de dépistage et de traitement par rapport à la vaccination. La résolution demande aux États membres, sans les y contraindre, d’uniformiser et de rendre gratuits les dépistages, afin que tous les Européens y aient accès de manière égale, que ce soit à l’intérieur des États en fonction du niveau de fortune ou entre les États en fonction de la différence de facturation pratiquée. Elle demande également à la Commission d’introduire un plafond tarifaire pour les dépistages du coronavirus qui n’entreraient pas dans le cadre du Certificat vert numérique. Elle préconise en outre la levée de financements pour le développement de méthodes non invasives de dépistage. La résolution a ses bons et ses mauvais points. Plusieurs de ces derniers (plafond tarifaire fixé par la Commission, soutien au Règlement sur le Certificat vert numérique, commande européenne conjointe pour les trousses de dépistage) interdisent un vote favorable. Cependant, la résolution promeut la généralisation et la gratuité des dépistages. Je me suis donc abstenue sur ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
La résolution a ses bons et ses mauvais points. Plusieurs de ces derniers (plafond tarifaire fixé par la Commission, soutien au règlement sur le certificat vert numérique, commande européenne conjointe pour les trousses de dépistage) interdisent un vote favorable. Cependant, voter contre une résolution qui promeut la généralisation et la gratuité des dépistages est politiquement inenvisageable, d’où la suggestion de s’abstenir. Pour être politiquement inattaquables, nous avons demandé un vote séparé sur ce passage du texte, sur lequel nous émettrons un avis favorable.Notre résolution alternative reprend cette proposition, mais critique la gestion européenne de la crise jusqu’ici, respecte l’indépendance des États membres, et souligne l’intérêt d’une facilitation du dépistage pour relancer le secteur du tourisme.J'ai choisi de m'abstenir.
Annika BRUNA | Rassemblement national
Bien que cette résolution ne soit pas totalement déchue de bonnes intentions, certains points tels que le plafond tarifaire fixé par la Commission, le soutien au règlement sur le certificat vert numérique, la commande européenne conjointe pour les trousses de dépistage ne me permettent pas de voter en faveur de ce texte, je me suis donc abstenue !
🚫 Aucune explication de vote
Sylvie GUILLAUME | Parti socialiste

– Madame la Présidente, je ne suis pas aussi confiante qu’un certain nombre de mes collègues, ainsi qu’ils l’ont exprimé devant vous. Dans le texte qui nous est proposé, plusieurs éléments ont été améliorés, notamment la gratuité du certificat, ou encore le fait qu’il soit provisoire.

D’autres parties auraient dû être renforcées, mais font les frais du compromis. Ainsi le règlement ne garantit pas la libre circulation, mais se contente de la faciliter, or c’était le but affiché de la Commission. Je ne parierais pas que les risques de discrimination sont totalement écartés, et je persiste dans mes doutes sur le respect de la finalité et de la proportionnalité, mais d’autres risques n’ont pas été écartés dans cette proposition. Ainsi, elle n’interdit en rien aux États membres d’ajouter des restrictions supplémentaires, ce qui est contradictoire avec l’objectif affiché. Un point très problématique est la possibilité laissée de faire héberger le code QR sur les applications de traçage, ce qui est une brèche dans laquelle se sont engouffrées plusieurs autorités nationales, dont la France.

Enfin, cela n’a aucun sens que ce certificat puisse servir à d’autres fins que la libre circulation, notamment à l’accès à des biens et des services. Avec cette procédure, de façon contre-intuitive, on peut craindre la coexistence de 27 régimes dérogatoires, ce qui est l’inverse du but affiché. Le certificat masque enfin l’absence cruelle de plan ambitieux de soutien au tourisme; les travailleurs de ce secteur apprécieront.

Fabienne KELLER | Renaissance

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, cher Didier Reynders, Madame la Ministre, Madame Ana Paula Zacarias, il y a un an, les États ont fermé leurs frontières, sans aucune concertation, en réaction à la pandémie. Le certificat, voilà tout au contraire le visage d’une Europe qui avance; voilà un outil concret pour passer les frontières pour ceux qui sont vaccinés, ceux qui peuvent présenter un test négatif ou ceux qui sont rétablis de la COVID. Un document unique, gratuit, au format papier ou numérique, reconnu par les 27 États membres.

Ici à Strasbourg, en Alsace, comme dans les 40 régions frontalières, c’est un document très attendu par les travailleurs, mais aussi par les étudiants, par les jeunes, par tous les Européens qui souhaiteraient, cet été, pouvoir voyager en Europe. Un seul objectif: être prêts à la fin du mois de juin. Vous pouvez, Monsieur le Commissaire, Madame la Ministre, compter sur tout notre soutien pour atteindre cet objectif, pour replacer la libre circulation au cœur du projet européen.

Michèle RIVASI | Les Écologistes

– Madame la Présidente, chers collègues, la proposition de certificats sanitaires numériques de la Commission, comme la plupart des projets développés au sein des États membres d’ailleurs, est dangereuse. Plutôt que de défendre nos libertés fondamentales, on se fabrique un faux sentiment de sécurité en renforçant la société de surveillance.

Qui va profiter de la mise en place de ces solutions électroniques? Sûrement pas la santé publique. Les premiers bénéficiaires sont les prestataires informatiques et les intermédiaires à l’affût des données de santé. Le Parlement a profondément modifié ce texte pour limiter la casse de nos libertés fondamentales et l’accroissement des inégalités. Nous allons voir ce qu’il en restera après le trilogue, mais la question du bien-fondé scientifique de ce système persiste. Les spécialistes de la santé publique dénoncent le manque de fiabilité, voire le contresens sanitaire de ce certificat qui ne garantit pas la non-transmission du virus.

Adopter ce projet, c’est valider un projet de société dangereux et sans précédent, c’est apporter une réponse technique à un problème sanitaire et politique, c’est nous faire étudier en procédure d’urgence des certificats numériques en préparation depuis deux ans. Je vous demande d’adopter notre amendement de rejet de la proposition de la Commission.

Anne-Sophie PELLETIER | La France Insoumise

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, le certificat vert numérique – ne l’appelez surtout pas «passeport vaccinal», vous froisseriez la Commission – est au final un ustensile hybride, voté à la hâte sur un coin de table et correspondant à un déni de démocratie.

On nous dit qu’il ne sera pas obligatoire. Pour autant, des États membres commencent déjà à le détourner de sa fonction première et pour cause: ils restent souverains quant à leur politique de santé publique.

On nous dit que c’est pour «harmoniser». Si l’harmonisation était le credo de l’Union européenne, ça se saurait. Je vous pose la question, Monsieur le Commissaire: à quand un certificat blanc numérique pour les transactions des capitaux dans les paradis fiscaux européens?

On nous dit: «ayez confiance», mais la Commission a créé de la défiance chez nos concitoyens. De nombreuses inquiétudes restent à propos du bulletin de santé de chacun, comme la protection des données personnelles, la discrimination, la gratuité des tests, le manque d’études scientifiques – qui n’attribuent pas de plus-value à votre laissez-passer potentiel.

Comme pour les contrats d’achat de vaccins, vous espérez nous faire avaler une popote opaque et vous obligez nos concitoyens à consentir à une surveillance de masse plutôt que de vous battre pour la levée des brevets. J’ose le dire, vous savez, Monsieur le Commissaire,

Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes

– Madame la Présidente, si nous voulons retrouver rapidement notre liberté de circulation, ce certificat COVID-19 reconnu par les 27 États membres est

Ce certificat sera gratuit au format numérique ou papier, et assorti d’un code QR garantissant sa sécurité et son authenticité. Toute personne qui a été vaccinée, ou qui a guéri de la COVID-19, ou qui aura été testée négative pourra utiliser ce certificat si elle le souhaite, et sans obligation. À défaut, elle devra se soumettre aux règles sanitaires imposées par le pays de destination.

Mais, Monsieur le Commissaire, Madame la Secrétaire d’État, ce ne sera une véritable plus-value qu’à condition qu’aucun État membre ne puisse imposer seul dans son coin aux titulaires de ce certificat des conditions supplémentaires – une quarantaine, par exemple – pour entrer sur son territoire, et nous serons vigilants quant à l’obligation pour les États membres de s’en tenir à ce certificat dès lors qu’il est utilisé.

Il faut également veiller au caractère abordable des tests de dépistage, leur prix étant variable et parfois très élevé: plus de 300 euros dans certains États membres. Or pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu accès à la vaccination ou qui ne souhaitent pas se faire vacciner, cette question est extrêmement importante et ces tests doivent être gratuits – et je pense tout particulièrement aux jeunes. Nous devons garantir à chaque citoyen européen le droit de circuler librement, sans aucune discrimination de nature économique ou financière.

David CORMAND | Les Écologistes

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire Reynders, depuis un peu plus d’un an, chaque État a adopté des mesures propres qui limitent nos libertés de circuler afin de lutter contre la pandémie. Pour retrouver ces libertés tout en minimisant la circulation du virus, il nous apparaît qu’harmoniser les règles au niveau européen est notre meilleure option.

Toutefois, cela ne sera le cas qu’à certaines conditions qui sont, de notre point de vue, impératives: il faut laisser le choix à chacune et chacun d’y recourir, par la vaccination, des tests ou des preuves de rémission; l’unique objet du système doit être de faciliter les déplacements entre États; il doit être robuste du point de vue de la protection des données personnelles et ne pas pouvoir se transformer en un système de surveillance généralisée; l’infrastructure doit être décentralisée; l’alternative papier doit être garantie et obligatoire; aucune centralisation ou rétention des données ne doit être permise; ce système devra expirer dans un an au plus tard; les tests devront être gratuits, afin de ne pas instaurer de discrimination entre les personnes sur la base de leur niveau de vie. C’est à ces conditions qu’un système de «certificat COVID» sera justifiable.

Jean-Lin LACAPELLE | Rassemblement national

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, pour faciliter rapidement un retour à la normale en matière sanitaire, nous débattons notamment d’une harmonisation des matériels de test qui seront exigés pour notre pays. Nous souhaitons que ce dépistage soit rapide, efficace et gratuit, mais épargnez-nous, s’il vous plaît, ce «plus d’Europe» que vous nous proposez à nouveau.

Nous savons que laisser à la Commission européenne et à son équipe incompétente le soin de négocier les matériels de test exposerait les nations européennes au risque d’un nouveau fiasco commercial et logistique dans cette crise sanitaire. Assez, assez, assez de ce fiasco! Je rappelle que la Grande-Bretagne, libérée de vos liens bureaucratiques, de vos procédures insupportables, agit seule et a déjà vacciné plus de 50 % de sa population. Même chose pour la Hongrie qui a pu, en se délivrant du carcan de la négociation européenne, vacciner 42 % de ses concitoyens, ce qui fait d’elle le premier pays européen en pourcentage de population vaccinée. L’Union européenne n’en est qu’à 21 % et fait de nous la risée du monde entier. C’est pour cela que nous souhaitons que la Commission européenne laisse toute l’autonomie aux États européens pour négocier eux-mêmes ces moyens de dépistage.

L’année 2020 nous a démontré votre incapacité à mettre à notre disposition des masques et la négociation des vaccins a été un véritable échec. Au lieu de la rapidité de livraison, vous avez préféré choisir le prix: mauvais choix. Au lieu de structurer les contrats commerciaux avec des clauses de livraison précises, vous n’avez formulé que des intentions d’achat: autre mauvais choix. Vous nous aviez promis l’Europe de la santé; c’est raté. Alors laissez aux États membres cette liberté d’entreprendre et d’assurer la sécurité sanitaire de leur propre peuple.

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