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Inutile, le principe même des sanctions l’est largement dans ses effets, comme on le constate notamment avec la Russie qui se moque bien de nos sanctions – cf. leur loi récente sur l’appellation champagne qui pénalise durement les viticulteurs français. Par ailleurs, certaines sanctions, notamment les embargos, conduisent trop souvent à punir très directement des populations entières, au prétendu principe de défense des droits de l’homme.
Utopique, car baser exclusivement une diplomatie sur les droits de l’homme, c’est manquer de pragmatisme, c’est nuire à ses propres intérêts. Allons-nous rompre toute relation avec l’Arabie saoudite? La diplomatie n’est pas une religion permettant l’excommunication de ceux dont on ne partage pas la vision du monde, mais la capacité à parler avec tout le monde pour surmonter nos divergences. Ce texte fait preuve d’une naïveté puérile dans un monde où les puissances d’antan se réveillent et veulent reprendre toute leur place.
Illégitime enfin, car l’Union européenne cherche une nouvelle fois, en attaquant l’unanimité au Conseil, à prendre aux nations ce qui est de leur seule discrétion, l’essence de leur souveraineté, à savoir la politique étrangère. Nous n’avons pas de mandat des peuples pour conduire leur destinée. Nous n’avons pas d’autorité directe pour dicter aux nations leurs alliances ou leurs inimitiés à l’international. Nous n’avons pas le pouvoir de soumettre les relations internationales des États membres à vos considérations droits-de-l’hommistes dont la définition imprécise et utopique bloque toute action efficace. Vous n’avez pas à décider de la place de la France et des autres États nations dans le monde.
Ce texte est celui de la soumission à des intérêts privés, notamment ceux de l’Open Society de M. Soros et de sa galaxie d’ONG. Ces intérêts privés usent du prétexte des droits de l’homme pour accumuler des profits financiers exorbitants. Laissons aux nations, seul cadre légitime, le soin d’organiser librement leurs relations diplomatiques en fonction de leurs intérêts nationaux et non selon une vision moraliste et irréaliste.