🇪🇺 Députés européens
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– Monsieur le Président, notre vote contre les modifications des préférences commerciales applicables aux viandes de volailles, prévues dans l’accord Union européenne-Ukraine, n’est pas une condamnation de notre voisin ukrainien mais une condamnation de la Commission européenne. En effet, on ne peut en vouloir à l’Ukraine d’avoir su exploiter une faille dans la formulation de l’accord de plus de 2 000 pages et de défendre ainsi ses intérêts commerciaux, quand bien même étions-nous initialement opposés à cet accord.
Ici, nous condamnons la Commission européenne et son manque criant de rigueur et de prévoyance, la Commission qui négocie à tout-va et avec le tout-venant des accords qu’elle n’est pas ensuite capable d’assumer, la Commission qui, quand elle reçoit la preuve de son incapacité et alors même qu’elle souhaitait baisser les importations de ses pièces de volailles, préfère se coucher et renégocier discrètement, donnant finalement gain de cause à l’Ukraine en lui octroyant encore plus de contingents d’exportation.
Cet accord est une preuve de l’incapacité de la Commission à défendre nos productions, nos travailleurs et nos consommateurs et constitue une preuve de plus de la faiblesse d’une Union européenne qui décline.
– Monsieur le Président, je ne souhaite pas blâmer outre mesure les négociateurs de la Commission, mais il faut bien reconnaître que les Ukrainiens nous ont bien eus. Les éleveurs européens de volailles, déjà sous pression, paient cher cette naïveté européenne, qui continuera durablement de se payer cher, puisque l’Ukraine a obtenu, dans l’affaire, un contingent supplémentaire de 50 000 tonnes.
Personnellement, je regrette que la demande de la commission de l’agriculture n’ait pas été reprise, à savoir l’introduction d’une clause de sauvegarde dite «de nouvelle génération». Cela étant, comme vous l’avez dit, Monsieur le Commissaire, ce texte met fin à une situation qui était hors contrôle et, bien évidemment, il convient d’y donner notre assentiment.
– Monsieur le Président, chers collègues, aujourd’hui, en ce 25 novembre 2019, je suis révoltée. Je suis révoltée parce qu’en France, cette année, 138 femmes ont été assassinées par leur conjoint. Je suis révoltée à l’idée qu’en Europe, au moins sept femmes sont tuées chaque jour parce que ce sont des femmes. Je suis révoltée car, dans le monde, nous ne savons même pas combien de féminicides sont commis. Je suis révoltée de savoir que sept États membres n’ont toujours pas ratifié la convention d’Istanbul.
Ce 25 novembre, j’ai une pensée pour toutes ces victimes et leurs proches, car les violences touchent toutes les femmes, de tous les âges, de tous les milieux, de toutes les nationalités. Elles s’appellent Rosa, Aurore, Maria, Natalia. Elles sont Espagnoles, Françaises, Allemandes, Grecques.
Pour combattre toutes ces violences, nous avons un instrument: la convention d’Istanbul. Alors, soyons Européens! Défendons nos valeurs et ratifions la convention!
– Cette journée est pour nous, femmes, députées européens et membres du groupe Identité et démocratie, l’occasion de rappeler à quel point les violences commises contre les femmes constituent une préoccupation de tous les instants, indissociable de la promotion de notre modèle de civilisation fondé sur l’égalité entre les hommes et les femmes.
La lucidité nous oblige pourtant à prendre en considération toutes les sources de violence: au moins 1 400 victimes à Rotherham, en Angleterre, par des gangs indo-pakistanais; 478 agressions sexuelles à Cologne par des hordes de clandestins lors des fêtes de 2015; 52 % des viols commis à Paris sont le fait d’étrangers.
Si elle n’est évidemment pas exclusive, la part des agresseurs non autochtones dans ces actes est tout de même significative. Les États ou les associations plus idéologiques que féministes doivent cesser de minimiser la part de l’immigration dans les agressions perpétrées contre les femmes. Ouvrir grand les vannes de l’immigration, c’est multiplier les menaces sur le sort des femmes européennes; empêcher les femmes de le dire, c’est enfermer les victimes de ces agressions dans une double peine.
– Monsieur le Président, les violences faites aux femmes sont un fléau qui tue et contre lequel nous devons tous lutter. Cet objectif doit être une priorité.
Cependant, cette juste cause est dévoyée pour imposer une convention d’Istanbul qui traite, certes, des violences faites aux femmes, mais entend également imposer une idéologie nuisible. En effet, cette convention entend mettre la théorie du genre dans les programmes d’études à tous les niveaux d’enseignement, imposant ainsi des thèses fumeuses sans lien avec le droit des femmes. Elle implique également la prise en charge de la violence de genre à l’échelle internationale, en d’autres termes, donner l’asile aux centaines de millions de femmes victimes de ces violences dans le monde. Cela n’apporte malheureusement aucune solution réelle dans les pays d’origine, et c’est un point sur lequel nous devrions nous pencher.
Enfin, vous souhaitez imposer à tous les Européens l’adhésion de l’Union européenne à cette convention alors que sept États membres refusent de la ratifier. Les peuples d’Europe entendent lutter contre les violences faites aux femmes, mais ils refusent d’entériner les dérives.