Résolution sur une stratégie de l’Union visant à mettre un terme aux mutilations génitales féminines dans le monde

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

612
7
32

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

74
1
Parmi 79 députés, 75 ont votés.
12 février 2020

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ✅️ Adopté

4. souligne qu’il est également nécessaire, pour éliminer cette pratique néfaste, de rendre les hommes et les garçons acteurs de la refonte des relations entre les sexes, de la modification de leur propre comportement et du soutien à l’émancipation des femmes et des filles; souligne, en outre, l’importance de convaincre les chefs dans les communautés de participer à l’éradication de la mutilation génitale féminine, en particulier les chefs religieux et traditionnels et puisque cette pratique est transmise par les traditions et la culture, en passant par les circonciseurs et exciseurs traditionnels les exciseurs , qui sont souvent influents au sein de leur communauté , et en utilisant différentes religions pour légitimer cette pratique et sa transmission ;

Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

A bis. considérant que, selon l’UNICEF, sept des huit pays les plus touchés affichant des taux très élevés d’excision (entre 83 et 98 %) sont majoritairement musulmans; que même si les mutilations génitales féminines ne sont pas pratiquées uniquement dans les pays islamiques, il s’agit principalement d’une question musulmane; qu’il existe un lien empirique de fait entre islam et mutilations génitales féminines;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

8 bis. invite les États membres à expulser les personnes condamnées pour des faits de mutilations génitales féminines;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

17. déplore que, quand bien même la plupart des pays d’Afrique où les mutilations génitales féminines sont endémiques sont dotés d’une législation pénale pour sanctionner cette pratique, l’application laisse en général nettement à désirer et les poursuites judiciaires sont rares; demande à la Commission, au Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et aux États membres de renforcer la coopération avec les pays tiers pour encourager ces derniers à adopter des textes de loi interdisant la mutilation génitale féminine, de soutenir les services répressifs lorsqu’il s’agit de faire respecter ces lois et d’accorder la priorité, dans le cadre de la politique extérieure en matière de droits fondamentaux, à la lutte contre la mutilation génitale féminine et les autres pratiques traumatisant les femmes et les filles, notamment dans le cadre des dialogues multilatéraux et bilatéraux sur les droits fondamentaux et d’autres formes de diplomatie; souligne que l’Union européenne peut contribuer à éradiquer la mutilation génitale féminine dans le monde entier en définissant et favorisant les bonnes pratiques sur son territoire;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

17 bis. invite la Commission à subordonner l’aide au développement que l’Union octroie aux pays tiers à des progrès concrets, réels et visibles dans le domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les mutilations génitales féminines;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – J’ai voté pour ce texte, l’éradication de la barbarie que représentent les mutilations génitales féminines étant une priorité absolue. Je déplore toutefois l’orientation fortement idéologisée de cette résolution, qui refuse de nommer la racine du problème: ces mutilations sont presque exclusivement le fait de cultures et traditions musulmanes importées qui survivent dans des communautés refusant de s’intégrer et d’adopter nos mœurs.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté pour ce texte.Ce texte, qui est peut-être trop nuancé, porte sur un sujet capital pour les femmes dans le monde: celui des mutilations génitales féminines. Il était normal de m'y associer.
Sylvie GUILLAUME | Parti socialiste
J'ai voté en faveur de cette résolution sur la lutte contre les violences génitales féminines car il est urgent que la Commission européenne présente une stratégie visant à éradiquer ces pratiques. 200 millions de femmes et de filles dans le monde sont victimes d’une forme de mutilation génitale. 15 millions d’adolescentes sont menacées d’ici 2030. Ca suffit.
France JAMET | Rassemblement national
Si le but affiché de cette résolution est de mettre fin aux mutilations génitales féminines, les faiblesses de ce texte (notamment pour des raisons idéologiques d’inscrire cela dans le cadre du régime d'asile européen et en raison du refus d’associer ces mutilations à une certaine immigration de masse et à l’islamisation) m’ont amenée à m’abstenir et à me porter en faveur de la résolution présentée par le groupe ID.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour cette résolution car je soutiens la lutte contre les mutilations génitales féminines, que préconisent hélas l’islamisme et certaines traditions rétrogrades.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Les mutilations génitales féminines touchent au moins 200 millions de jeunes filles et femmes dans plus de 30 pays. Rien qu’en Europe, on estime que 600 000 femmes subissent les séquelles physiques et psychologiques des mutilations.J’ai soutenu cette résolution qui condamne avec vigueur cette forme de violence infâme.Comme évoqué dans cette résolution, pour éradiquer ces sévices, il sera nécessaire de s’attaquer aux causes profondes des inégalités entre les femmes et les hommes dont les mutilations génitales sont une manifestation.Mais dès aujourd’hui, il est aussi nécessaire de garantir l’accès à des soins spécialisés pour les femmes victimes de ces mutilations et d’agir par le biais de la prévention en menant des campagnes d’information et de communication.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Le but affiché de cette résolution est de mettre fin aux mutilations génitales féminines. Si le texte met le doigt sur des éléments importants : le nombre dramatique de victimes, l’urgence de trouver des solutions, l’absence inquiétante de poursuites juridique en Europe... Mais il se voile la face sur les causes réelles de cette situation, en refusant d’admettre le lien entre la hausse du nombre de mutilations en Europe et l’arrivée massive de musulmans sur nos territoires. C’est parce que nous souhaitons alerter sur cette réalité que nous avons rédigé notre propre proposition de résolution, et que nous avons été écartés des discussions sur la résolution commune. Nous nous sommes donc abstenus sur celle-ci.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur une stratégie de l’Union visant à mettre un terme aux mutilations génitales féminines dans le monde. Le texte affirme la détermination de l’Union à mettre fin, dans le monde entier, à la mutilation génitale féminine, pratique qui est une forme de violence sexiste et laisse des séquelles physiques et psychologiques à très long terme aux femmes et aux filles, allant dans certains cas jusqu’à entraîner la mort. Il souligne que dans de nombreux États membres, il est possible d’engager des poursuites y compris lorsque la mutilation a été perpétrée à l’étranger, conformément au principe d’extraterritorialité, ce qui interdit dès lors d’emmener des enfants dans des pays tiers pour les mutiler. Il demande à la Commission de faire en sorte, grâce à l’inclusion de clauses relatives aux droits fondamentaux, que la négociation et la révision des accords de l’Union avec des pays tiers tiennent compte du respect des normes internationales en matière de droits fondamentaux, y compris l’éradication de la mutilation génitale féminine.
Anne SANDER | Les Républicains
D’ici 2030, on estime que ce ne sont pas moins de 68 millions de filles qui seront soumises à des mutilations génitales dans le monde. Cette pratique d’une violence inouïe constitue une forme extrême de discrimination à l’encontre des femmes. En outre, elle concerne quasiment exclusivement des jeunes filles mineures et constitue, par conséquent, une violation des droits de l’enfant. L’UE doit être à la pointe du combat visant à lutter contre la mutilation génitale féminine et contre les inégalités entre les hommes et les femmes. C’est pourquoi j’ai voté en faveur de cette résolution qui dénonce ces actes de violence et qui appelle à prendre des concrètes visant à éradiquer ce fléau : prévention, protection et soutien des victimes, poursuites judiciaires contre les perpétrateurs, renforcement de la coopération entre Etats membres, etc.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution présente les propositions du Parlement européen pour mettre fin aux mutilations génitales féminines, qui touchent plus de 200 millions de jeunes filles et femmes dans le monde. Elle insiste sur la nécessité d’adopter une approche systémique en travaillant sur la prévention et en s’attaquant aux inégalités structurelles en les femmes et les hommes. J’ai donc voté pour ce texte ambitieux et exhaustif qui demande également aux pays européens d’offrir un accès à des soins de santé spécialisés aux demandeuses d’asile et réfugiées qui ont subi ces violences sexistes.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Les mutilations génitales féminines sont une matérialisation concrète de la violence endémique que subissent les femmes dès leur naissance. Ces mutilations, aux conséquences physiques et psychiques terribles, touchent au moins 200 millions de jeunes filles et femmes à travers le monde, dont 600 000 sur le continent européen. Par ailleurs, au cours des cinq dernières années, ce sont 100 000 demandeuses d’asile victimes de telles mutilations qui sont arrivées en Europe. Cette résolution est un très bon texte, ambitieux et exhaustif, qui exige une approche systémique du problème ainsi que des soins de santé spécifiques pour les demandeuses d’asile victimes, et exige également de rendre les femmes actrices de leur émancipation et appelle à combattre les causes structurelles des inégalités entre les femmes et les hommes. Je vote donc pour cette résolution.
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate
J’ai bien évidemment voté pour la mise en place d’une stratégie européenne pour mettre fin aux mutilations génitales féminines. Par ce vote, nous visons à rappeler à la Commission européenne l’engagement de l’UE à combattre cette pratique, notamment par des moyens financiers. Le texte appelle par ailleurs la Commission à refléter le risque de mutilations génitales féminines dans les stratégies et initiatives à venir: égalité des genres, système d’asile, droits de l’homme dans le monde.
Pierre KARLESKIND | Renaissance
J’ai voté pour la résolution portant sur la stratégie européenne pour mettre fin aux mutilations génitales féminines dans le monde. En Europe, les femmes et filles continuent de subir ces interventions terribles. L’Organisation mondiale de la santé estime que 180 000 filles et femmes par an risquent ces mutilations en Europe. Ces pratiques, que l’on associe régulièrement à d’autres régions du globe, sont en réalité bien présentes sur notre continent. Il est urgent que l’Union européenne s’engage dans cette lutte ! Cette réalité barbare doit apparaitre dans les stratégies européennes à venir sur l’égalité des genres ou des droits humains.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Le groupe Identité et Démocratie avait proposé une résolution alternative moins imprégnée d'idéologie UE et soulignant la corrélation entre l'islam et l'arrivée massive de populations étrangères en Europe et les mutilations génitales féminines. La résolution commune était silencieuse à ce sujet,j'ai néanmoins voté pour.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
Aujourd’hui, nous nous prononçons sur une résolution concernant une stratégie européenne pour mettre fin aux mutilations génitales féminines dans le monde, que j’ai soutenue.Ces actes barbares touchent 200 millions de filles et de femmes dans le monde: 1 victime toutes les 15 secondes! Les mutilations génitales sont pratiquées dans 90 pays, tous continents confondus. En Europe, le bilan s’élève à 600 000 victimes. Ces violences sont intolérables et sont une atteinte aux droits fondamentaux.Face à cette situation accablante, et à un phénomène qui prend de l’ampleur, nous demandons à la Commission européenne d’agir, par la prévention mais aussi par l’accès aux soins de santé et psychologiques et la protection des femmes victimes de mutilations génitales.L’Union européenne se doit d’envoyer un signal fort avec l’inclusion de cette thématique dans la stratégie de l’Union européenne d’égalité entre les hommes et les femmes, par la ratification et la pleine mise en œuvre de la convention d’Istanbul, et par le déploiement d’une stratégie cohérente visant l’éradication des mutilations génitales féminines d’ici à 2030.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
J'ai voté pour cette résolution afin de mettre fin aux mutilations génitales féminines dans le monde.
Virginie JORON | Rassemblement national
J'ai voté pour cette résolution afin de mettre fin aux mutilations génitales féminines dans le monde.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J'ai apporté mon soutien à cette résolution qui veut lutter contre les mutilations génitales féminines, préconisées par certaines coutumes archaïques, dont l'islamisme…
Catherine GRISET | Rassemblement national
Les mutilations génitales féminines (MGF) en Europe sont la conséquence directe de l’immigration de masse. En France, nous sommes passés d’environ 60 000 mutilations génitales dans les années 2000 à 124 000 au milieu des années 2010. En Europe, on parle de 600 000 femmes et jeunes filles. Les victimes sont elles-mêmes issues de l’immigration musulmane. Or, cette dimension religieuse/culturelle est niée dans ce texte au profit d’une lecture stéréotypée strictement «genrée» et sociale. Pire, le rapport demande que la question des MGF soit traitée dans le contexte de la réforme du régime d’asile européen commun: en somme, il cherche à justifier une nouvelle voie de régularisation à des fins de protection des filles réfugiées mutilées ou menacées de MGF.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Le but affiché de cette résolution est de mettre fin aux mutilations génitales féminines. La résolution reconnaît les 600 000 femmes et filles en Europe qui ont été victimes de MGF et les 180 000 filles qui sont à haut risque de MGF. L'UE produit des communications, des résolutions, des stratégies et des plans d'action sur la question des MGF depuis plus d'une décennie. Ce phénomène est directement lié à la migration de masse. De nombreuses victimes de mutilations sont originaires de pays islamiques ou vivent dans des communautés musulmanes. Cependant, la résolution déclare explicitement que «les MGF ne sont liées à une religion ou culture» et sont plutôt causées par «l’inégalité entre les sexes», les «stéréotypes de genre» et les «normes sociales néfastes». Le texte mentionne l'absence problématique de poursuites juridiques en Europe. Le texte demande à la Commission d'augmenter les financements de l'UE pour des projets internes et externes et que la question des MGF soit examinée dans le contexte de la réforme du régime d'asile européen commun. Dans le souci d’un positionnement modéré et malgré les faiblesses de la résolution commune, j’ai décidé de m’abstenir.
🚫 Aucune explication de vote
Thierry MARIANI | Rassemblement national

– Madame la Présidente, j’ai bien sûr voté pour cette résolution. L’excision est une violence très souvent liée à des conceptions dégradantes et inadmissibles de la femme, ou à certaines sectes islamistes.

Une horreur qui a été importée sur le sol européen et qui scandalise nos sociétés, puisqu’elle est associée à une immigration de masse. Inviter des personnes de cultures différentes et s’étonner ensuite qu’elles pratiquent des coutumes différentes est vraiment le lot des naïfs. Cette horreur ne peut pas supporter les a priori idéologiques inscrits dans la résolution commune – il n’y a qu’à dire simplement et clairement notre écœurement devant des pratiques qui abîment la nature humaine.

Il convient ensuite de distinguer ce qui choque nos principes universels et ce qui met en danger notre continent. Six cent mille jeunes femmes courent le risque de ces pratiques sur notre continent, une pratique qui jusqu’à présent était ignorée. Pour mettre en œuvre une stratégie européenne de défense et de promotion du mode de vie européen qui refuse toute pratique de ce genre, il convient bien sûr d’en étudier les causes. Et les causes, c’est notre absence de maîtrise dans les origines de l’immigration, notre mise en avant d’un multiculturalisme hors d’âge qui justifie des pratiques de plus en plus révoltantes et, bien sûr, qui justifie que nous ayons voté pour cette résolution.

Anne-Sophie PELLETIER | La France Insoumise

– Madame la Présidente, je me réjouis de l’adoption de cette résolution pour laquelle j’ai voté favorablement, évidemment.

Après l’adoption de la résolution sur l’adhésion de l’Union européenne à la convention d’Istanbul en novembre 2019, je pense que c’est encore un message fort que nous envoyons concernant les violences faites aux femmes et l’égalité femmes-hommes.

Alors que l’ONU avait inscrit parmi ses objectifs de développement durable l’éradication des violences génitales d’ici à 2030, on voit que les mutilations génitales touchent encore 200 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde, et qu’en Europe 600 000 femmes y sont exposées.

Les mutilations génitales sont une attaque à la chair et à l’esprit de la femme. Cette résolution montre bien que les mutilations génitales féminines sont une manifestation des inégalités entre les femmes et les hommes, et je serai contre ce que dit M. Mariani: nous n’allons pas stigmatiser des religions.

à ce titre, il convient donc d’adopter une approche systémique pour lutter contre ce phénomène, qui doit être fondée sur la prévention et l’émancipation économique des femmes.

Annika BRUNA | Rassemblement national

– Madame la Présidente, 500 000 femmes auraient été victimes de mutilations génitales. Si les mutilations génitales féminines existent en Europe, elles n’ont rien d’européen. On n’en trouve ni dans l’histoire de nos pays, ni dans les traditions, ni dans les exigences religieuses. Il n’en a existé que quelques cas marginaux dans une secte russe du XIXe siècle, encore s’agissait-il d’automutilation.

L’excision en Europe est le fait exclusif de populations immigrées qui n’ont pas été assimilées et n’ont pas adopté les valeurs civilisationnelles et les mœurs européennes. Leur développement est la démonstration de la submersion migratoire que nous subissons et de l’absence d’intégration de certaines populations.

Si nous pouvons lutter contre cette barbarie dans certains pays extérieurs à l’Union, nous devons le faire dans ces pays et non importer cette problématique en Europe, comme le suggère la convention d’Istanbul. Trente millions de femmes dans le monde sont menacées d’excision. Protégeons-les dans leur pays, mais ne faisons pas des mutilations génitales un motif supplémentaire d’immigration.

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