🇪🇺 Députés européens
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C’est un curieux paradoxe que cette multiplication des outils numériques de traçabilité regroupés sous le nom de «pass» – pass carbone, pass sanitaire, pass sécurité sociale, etc. Alors que nos frontières sont ouvertes aux quatre vents et qu’on serait bien en peine de connaître le nombre de clandestins qui entrent et traversent nos territoires, l’UE s’applique à contrôler, encadrer et, je dirais même, fliquer nos citoyens.
Nous ferions mieux de réfléchir aux solutions viables qui permettraient aux gens de trouver du travail auprès des leurs et tendre, non pas vers la nomadisation des travailleurs, mais vers les relocalisations. Mais l’UE préfère détacher les travailleurs de leur terre natale, de leur famille, de leurs racines. Vivre et travailler au pays: voilà le vrai défi de demain.
Face à un tel tableau, on comprend mal les réticences de la Commission à agir. Il est urgent de garantir la portabilité des droits des personnes et des travailleurs au sein de l’Union. La numérisation est une opportunité, à condition qu’on ne mélange pas les données et les institutions qui ont le droit d’y accéder; à condition qu’à chaque donnée collectée, un objectif particulier soit assigné et un accès spécifique défini; à condition que son fonctionnement en tiroirs soit rigoureusement contrôlé.
La Commission ne peut plus attendre pour proposer un outil européen qui protège les droits sociaux et la vie privée des travailleuses et des travailleurs européens.