Une fiscalité juste et plus simple à l’appui de la stratégie de relance (rapport du Parlement faisant suite au plan d’action de la Commission de juillet et de ses 25 initiatives dans le domaine de la TVA, de la fiscalité des entreprises et de la fiscalité individuelle)

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

476
78
129

🇫🇷 Députés français

🔎 Vote introuvable
8 mars 2022
↩️ Renvoi en commission
✅️ Approuvé
🖐 Vote à main levée
10 mars 2022

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ✅️ Adopté

9. est d’avis qu’une meilleure estimation des pertes fiscales globales dans l’Union et une analyse détaillée de leurs causes systémiques sont essentielles pour formuler des propositions efficaces sur les moyens de réduire véritablement les pertes fiscales; souligne qu’une meilleure disponibilité des données, fournies par les entreprises et les administrations fiscales, peut contribuer de manière significative à de meilleures estimations; souligne l’importance de la base de données des statistiques de l’impôt sur les sociétés de l’OCDE et la contribution des États membres à cette base de données; déplore en outre que le Conseil n’ait pas communiqué au Parlement européen les informations nécessaires dans le cadre du rapport de mise en œuvre du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE; souligne que les fraudes à la TVA comme la «fraude carrousel» ont une incidence directe sur les ressources propres fondées sur la TVA et donc sur la composition des recettes de l’Union; souligne que les typologies de fraude à la TVA sont multiformes et peuvent évoluer pour s’adapter à un nouveau cadre juridique, tel que le «régime définitif» proposé; invite la Commission à lancer un effort coordonné dans les États membres afin de mettre en place un mécanisme commun de collecte de statistiques sur la fraude « « carrousel» à la TVA; indique qu’un tel mécanisme pourrait s’appuyer sur des pratiques déjà en place dans certains États membres; prend acte de la création de l’Observatoire européen de la fiscalité et invite la Commission à fournir une évaluation indépendante du travail accompli jusqu’à présent en ce qui concerne la manière de faire avancer cette action préparatoire, lancée par le Parlement européen sur la base d’un projet pilote du budget annuel de l’Union;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

22. se félicite de l’initiative de la Commission de réexaminer l’actuelle exonération de TVA sur les services financiers et les assurances, notamment à la suite du retrait du Royaume-Uni de l’Union et de la révision des règles nationales dans ce domaine; souligne que ce réexamen devrait garantir que les règles en matière de TVA applicables aux services financiers sont adaptées à l’économie numérique actuelle, y compris à la technologie financière, et que des conditions de concurrence équitables sont maintenues au niveau international pour les entreprises de l’Union; invite la Commission à évaluer la possibilité de maintenir l’exonération mais à modifier son champ d’application en taxant certains types de services afin de protéger les personnes à revenus faibles et moyens;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

29. souligne que l’environnement fiscal mondial actuel est obsolète et ne peut être pleinement appréhendé qu’au niveau mondial; se félicite de l’accord historique à deux piliers conclu par le cadre inclusif de l’OCDE et du G20 sur la répartition des droits d’imposition et l’application d’un taux d’imposition effectif minimal de 15 % sur les bénéfices mondiaux des entreprises multinationales; estime qu’il s’agit d’une occasion unique de rendre l’architecture fiscale internationale plus cohérente avec le développement de l’économie en s’attaquant davantage aux distorsions de la concurrence loyale sur le marché, qui ont été accentuées au cours de la crise de la COVID-19 et ont mis en lumière les problèmes liés à l’imposition des grandes entreprises multinationales; note que l’accord exige de tous les participants qu’ils «[suppriment] [les] taxes sur les services numériques et autres mesures similaires pertinentes […] et [s’engagent] à ne pas introduire de telles mesures à l’avenir»; relève la nécessité d’une mise en œuvre efficace de la solution à deux piliers, dans l’Union et au-delà, dans le but d’assurer une répartition plus équitable des bénéfices et des droits d’imposition entre les pays en ce qui concerne les sociétés multinationales les plus importantes et les plus rentables; se félicite de la proposition législative de la Commission du 22 décembre 2021 visant à mettre en œuvre les deux piliers du cadre inclusif; invite le Conseil à adopter rapidement ces propositions afin que l’accord entre en vigueur d’ici 2023; se félicite de la proposition de la Commission relative au recours aux sociétés-écrans;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

30. prend acte du fait que certains États membres ont pris des mesures unilatérales qui ont eu une incidence sur les négociations internationales; note que la convention multilatérale exigera de toutes les parties qu’elles suppriment progressivement toutes les taxes sur les services numériques et autres mesures similaires pertinentes pour toutes les entreprises et qu’elles s’engagent à ne pas introduire de telles mesures avant la fin de 2023;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

30 bis. demande à l’Union la mise en place d’un impôt temporaire sur les bénéfices excédentaires, afin de taxer les entreprises multinationales qui sont parvenues à augmenter leurs bénéfices à la suite de la crise de la COVID-19;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

34. note que le nouveau programme pour la fiscalité des entreprises comprend un mécanisme visant à lutter contre la distorsion fiscale en faveur de l’endettement au moyen d’un système d’incitations, contribuant ainsi à soutenir la résilience des entreprises dans des conditions économiques défavorables à l’avenir et à supprimer les incitations favorisant un modèle de financement des entreprises qui dépend trop de la dette; prend acte de l’intention de la Commission d’élaborer une proposition relative à une franchise pour la réduction des incitations fiscales favorisant l’endettement et demande à la Commission de procéder à une analyse d’impact approfondie et demande à la Commission de procéder à une analyse d’impact plus complète de l’initiative sur la franchise pour la réduction des incitations fiscales favorisant l’endettement (DEBRA), en présentant notamment des estimations des pertes de recettes fiscales, ainsi qu’en comparant le scénario de limitation de la déduction des intérêts ou de la mise en œuvre d’une déduction fiscale pour le capital à risque; estime que la limitation des déductions d’intérêts est conforme à l’esprit législatif d’ores et déjà introduit par la directive sur la lutte contre l’évasion fiscale à l’article 4; demande, dans le cas de l’adoption par la Commission d’un ajustement sur les fonds propres des sociétés, d’intégrer de solides dispositions de lutte contre l’évasion fiscale afin d’éviter qu’une franchise sur les fonds propres ne soit utilisée que les fonds propres des sociétés ne soient utilisés comme nouvel outil d’érosion de la base d’imposition;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte, car je suis opposée à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union européenne.La simplification du système de mise en œuvre de la TVA et la lutte contre la fraude sont, en revanche, indispensables.
France JAMET | Rassemblement national
Même si je suis opposée à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, je reste favorable à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA en luttant contre la fraude, et en facilitant la numérisation, qui permet aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans les formalités administratives. Mais ce rapport franchit une ligne rouge : l’harmonisation des taux de TVA. D’où mon abstention.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce rapport. Certes, je suis opposé à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union. Mais il a au moins le mérite de simplifier les formalités administratives des PME.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur la fiscalité équitable et simplifiée à l’appui de la stratégie de relance. Le texte souligne que les PME représentent 99 % des entreprises de l’Union et 2 emplois sur 3 dans le secteur privé, mais que le coût lié aux respect des normes fiscales pour ces entreprises représente 30 % des impôts payés (contre 2% pour les grandes entreprises). Il salue le plan présenté par la Commission pour réduire les inégalités fiscales et affirme que les futures options stratégiques de l’Union dans le domaine de la fiscalité des entreprises devront être fondées sur l’équité, l’efficacité et la transparence fiscales, tout en tenant compte de la nécessité de recettes fiscales stables pour les États membres.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter la réaction du Parlement européen à la suite de la communication de la Commission sur les futures réformes fiscales visant à accroître l’équité et la simplification. Il insiste notamment sur la nécessité de réduire encore l’imposition des entreprises au nom de la “compétitivité”, se félicite de l’accord OCDE pourtant très insuffisant sur le taux minimum de taxation des multinationales et omet de souligner les failles de la directive sur les sociétés écrans qui ne permettra pas de lutter efficacement contre l’évasion fiscale. J’ai donc voté contre ce texte qui manque d’ambition et s’inscrit dans une vision néolibérale de nivellement par le bas de la fiscalité des entreprises au détriment du financement des services et investissements publics.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport entend commenter le plan d'action de la Commission sur une fiscalité équitable et simplifiée publié le 15 juillet 2020. En dépit de quelques éléments positifs concernant la TVA, ce rapport est typique d’une orientation néolibérale que je rejette. En effet, il demande une baisse continue des impôts de production sur les entreprises et suggère de supprimer toute forme de taxe sur les géants du numérique en contrepartie de l’accord trouvé au sein de l’OCDE sur la taxation minimale des entreprises ! Je rejette donc vivement ce rapport !
Agnès EVREN | Les Républicains
Chaque année, l’Union européenne perd plus de 130 milliards d’euros en raison de l’évasion fiscale internationale des particuliers, des entreprises et de la fraude transfrontière à la TVA. Ce rapport contient des recommandations à la Commission sur une fiscalité équitable et simplifiée à l’appui de la stratégie de relance et fait suite au plan d’action de la Commission de juillet 2021 et à ses 25 initiatives dans les domaines de la TVA, de la fiscalité des entreprises et de la fiscalité individuelle. J’ai soutenu ce texte qui invite la Commission à proposer des moyens de combler les lacunes qui subsistent dans la directive encadrant le règlement des différends fiscaux, notamment pour faire face à l'évolution de l’économie post-pandémie de COVID-19. Je défends également les dispositions du texte visant à faciliter les exigences de conformité fiscale, notamment pour les PME et à renforcer le réseau européen Eurofisc d’experts antifraude.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Même si nous sommes opposés à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union, ce qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, nous restons favorables à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA qui permet de lutter contre la fraude et nous sommes en faveur de la numérisation qui permet aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans leurs formalités administratives.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Le constat du rapport est le suivant : l’impact et l’ampleur sans précédent de la crise de la COVID-19 sur l’économie ont entraîné une diminution des recettes fiscales et une augmentation des dépenses budgétaires destinées à protéger la société et l’économie. Le plan d’action prévoit une double approche combinant des actions de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales et une simplification des mesures visant à supprimer les obstacles et les charges administratives inutiles pour les contribuables. Même si nous sommes opposés à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, nous restons favorables à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA en luttant contre la fraude, et en facilitant la numérisation, qui permet aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans les formalités administratives. Il faut en effet relever que le système actuel de TVA de l'UE pour les opérations intracommunautaires est complexe, peu efficace pour lutter contre la fraude fiscale et crée inutilement des risques importants pour les entreprises. Ainsi, des éléments vont dans le bon sens mais le rapport franchit une ligne rouge avec l’objectif d’harmonisation des taux de TVA, je me suis donc abstenue sur ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Le constat du rapport est le suivant : l’impact et l’ampleur sans précédent de la crise de la COVID-19 sur l’économie ont entraîné une diminution des recettes fiscales et une augmentation des dépenses budgétaires destinées à protéger la société et l’économie.Le plan d’action de la Commission s’inscrit dans le cadre plus large d’une stratégie fiscale de l’Union dans le domaine de la TVA, de la fiscalité des entreprises et de la fiscalité individuelle.Le plan d’action prévoit une double approche combinant des actions de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et une simplification des mesures visant à supprimer les obstacles et les charges administratives inutiles pour les contribuables.Même si nous sommes opposés à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, nous restons favorables à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA en luttant contre la fraude, et en facilitant la numérisation, qui permet aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans les formalités administratives.Il faut en effet relever que le système actuel de TVA de l'UE pour les opérations intracommunautaires est complexe, peu efficace pour lutter contre la fraude fiscale - en particulier la fraude dite "carrousel", la forme la plus répandue de fraude à la TVA - et crée inutilement des risques importants pour les entreprises.Je me suis donc abstenue.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – Même si nous sommes opposés à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, nous restons favorables à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA en luttant contre la fraude, et en facilitant la numérisation, qui permet aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans les formalités administratives. Il faut en effet relever que le système actuel de TVA de l'UE pour les opérations intracommunautaires est complexe, peu efficace pour lutter contre la fraude fiscale et crée inutilement des risques importants pour les entreprises. Pour l’ensemble de ces raisons, je me suis abstenue en raison d’éléments qui vont dans le bon sens mais le rapport franchit une ligne rouge avec l’objectif d’harmonisation des taux de TVA.
Annika BRUNA | Rassemblement national
Favorable à la numérisation et à la lutte contre la fraude à la TVA, je suis en revanche opposée à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union car ce serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme. Je me suis donc abstenue sur ce rapport.
🚫 Aucune explication de vote
Aurore LALUCQ | Place publique

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, ce rapport part d’un constat implacable: l’incidence fiscale, je cite, s’est déplacée de la fortune vers le revenu, du capital vers le revenu du travail et la consommation, des entreprises multinationales vers les PME, du secteur financier vers l’économie réelle, avec un déplacement de la charge fiscale des plus mobiles vers les contribuables les moins mobiles. Il liste des propositions pour inverser cette situation et je tiens à féliciter le rapporteur pour cela, ainsi que pour l’ambiance de travail, qui semble avoir été très bonne et très constructive lors des différentes négociations.

TVA, BEFIT, réflexion sur la question des PME... Tout cela va dans le bon sens, mais je pense qu’aujourd’hui, le contexte a changé. L’Europe a changé en moins d’une semaine. On parle désormais d’Europe de la défense, de la nécessité de sortir d’urgence des énergies fossiles, d’inflation, de crise économique, de crises sociales.

Je crois que si nous voulons pouvoir aider l’économie sans alourdir, justement, la question de la dette, il va falloir briser encore une fois un certain nombre de tabous, notamment le tabou fiscal dont nous débattons ici. Avoir une liste sérieuse, robuste, des paradis fiscaux, avoir peut-être de nouvelles formes d’impôts de solidarité. Et puis briser un ultime tabou, qui nous empêche d’avancer d’un point de vue fiscal: la question de l’unanimité.

Claude GRUFFAT | Les Écologistes

Je pense à nos PME, particulièrement. Des structures qui sont chères à mon cœur et si malmenées ces dernières années. Ces PME représentent 99 % des entreprises de l’Union européenne et sont à l’origine de deux emplois sur trois dans le secteur privé. Elles sont ancrées dans nos territoires dont elles font vivre le tissu économique et social. Elles sont à taille humaine. Elles sont notre avenir et nous devons les protéger contre les aléas géopolitiques, mais aussi et surtout contre le modèle qui les broie économiquement.

Alors que les profits boursiers explosent, c’est toujours elles qui portent sur leurs épaules le fardeau du coût de la crise, malgré les alertes et les études qui se succèdent pour dénoncer ce scandale. Comment survivront-elles, prises entre le marteau des multinationales qui échappent à l’impôt et l’enclume de l’ubérisation qui nivelle par le bas le modèle social européen? Sans changements radicaux, leurs marges et leurs emplois ne survivront pas à cette séquence actuelle.

Le rapport rappelle que 190 milliards d’euros manquent dans les caisses des États européens à cause des trous dans la raquette. Ces sommes ne sont pas le fait des PME, mais de notre système favorisant l’optimisation fiscale. Alors, attaquons-nous à cette fiscalité injuste qui nuit à la démocratie et favorise les transferts d’argent sale. Les solutions existent.

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