Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) 2014-2020: mesures spécifiques pour lutter contre la crise de la COVID-19
🎯 Résumé
- Augmentation du nombre de personnes exposées au risque de pauvreté
- Des fonds supplémentaires pour l’alimentation et les besoins essentiels disponibles en 2021 et 2022
- Le co-financement par les États membres n’est pas nécessaire
📌 Votes principaux
📚 Sources
- ℹ️ Procédure 2020/0105(COD)
- 📜 Textes et amendements
- 🗳 Votes
- 🎯 Résumé
🗃️ Données
Ce rapport se propose donc d’adapter le règlement du Fonds européen d’aide aux plus démunis pour répondre à l’explosion de la pauvreté. Oui, il faut aider nos entreprises, il faut aider nos compatriotes plongés dans la misère et pour cela il faut utiliser à bon escient ce qui pourrait passer ici pour les largesses de l’Union européenne, mais qui concerne en fait l’argent pris dans la poche des contribuables.
Or, l’exposé des motifs de de ce texte est déroutant, on y indique que les données qui serviront à établir la distribution des fonds seront collectées et établies par des ONG dites spécialisées. Au-delà du fait que ces ONG s’arrogeraient des prérogatives des États, nombre d’entre elles sont très politisées et servent leur propre but idéologique avant tout.
Cette pandémie ne doit pas être non plus un prétexte pour laisser libre cours aux lubies politiques de la technocratie. Qu’elle n’oublie pas que les pauvres qu’elle prétend aider aujourd’hui ont été plongés dans la détresse et le dénuement par leur propre politique: absence de frontière, accords de libre-échange, délocalisations, désindustrialisation. Voilà en fait le bilan de la politique mondialiste européenne.
– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Mesdames et Messieurs, les plus démunis subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire, économique et sociale liée à la COVID-19.
Dans cette période très particulière, de plus en plus de personnes basculent dans la grande précarité. Les contraintes logistiques et de ressources humaines, notamment en raison des mesures de confinement mises en place et de distanciation sociale, entravent de plus en plus la distribution de l’aide alimentaire et matérielle de base, ainsi que le soutien à l’inclusion sociale.
De nombreux bénévoles, et je tiens d’ailleurs à les saluer, qui sont des piliers du front ne peuvent plus aussi facilement se mobiliser car certains aussi, il faut bien le dire, appartiennent à des groupes à risque plus élevé de maladies graves. Il y a aussi parmi eux des personnes plus âgées.
C’est donc toute la chaîne de solidarité et d’aide aux plus vulnérables qui est fragilisée par cette pandémie. Pour faire face à cette situation très préoccupante, c’est l’Europe, c’est l’Union européenne qui est au rendez-vous, et je suis donc très contente que les mesures que nous avons déjà prises, que nous allons prendre permettront de lutter contre cette grande précarité.
Le présent rapport complète le règlement FEAD précédemment adopté et permettra de débloquer des ressources supplémentaires. C’est essentiel, c’est un beau témoignage de l’Europe solidaire, proche des démunis, l’Europe qui a du cœur.
– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, je me félicite de cette seconde révision du règlement du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) depuis le début de la crise COVID-19 afin de l’adapter à la crise sanitaire, économique et sociale qui touche les plus vulnérables dans tous les pays de l’Union européenne.
En effet, cette révision va permettre de lutter plus efficacement contre la pauvreté en augmentant les crédits issus de l’initiative REACT-EU et les préfinancements en soutien des actions de terrain. En France, un tiers de l’aide alimentaire est financé par les fonds européens et la demande a malheureusement augmenté d’environ 30 % avec des jeunes, des personnes âgées, des femmes qui pour la première fois ont recours à cette aide. C’est dire combien l’action de l’Europe était attendue par les grandes associations et acteurs en charge de la distribution de l’aide alimentaire et j’en profite pour les remercier de leur engagement sans faille.
Je regrette cependant que l’obligation de consacrer une part minimale des ressources disponibles de REACT-EU à l’abondement du FEAD ait été écartée lors des négociations avec le Conseil: l’allocation de ressources restera volontaire et sans pourcentage minimal alors qu’il faudrait que tous les États membres puissent s’engager dans la même direction.
Je ne cesse de le répéter: nous ne pourrons réussir en Europe la transition environnementale et digitale en laissant de plus en plus de monde sur le bord de la route.
– Monsieur le Président, cher Commissaire, je tiens à m’exprimer ce jour pour mes compatriotes guadeloupéens, martiniquais, réunionnais, guyanais, mahorais, qui sont eux aussi touchés par la crise sanitaire qui nous frappe.
Il faut savoir que les entreprises ultramarines, comme par exemple de la Guadeloupe, ont perdu 83 % de leurs exportations, ce qui aura pour effet des pertes d’emplois directes et indirectes dans toute l’île. Dans cette période de crise sanitaire, sociale et économique, pour moi, il est urgent d’agir sans délai pour les plus pauvres et les plus démunis de nos compatriotes ultramarins afin de garantir un minimum pour survivre. Aujourd’hui, notre insularité et notre éloignement créent des facteurs de pauvreté plus prononcés, ce qui devra aboutir à des aides plus fortes afin de faire vivre les familles des départements d’outre-mer français.
Je vous le dis, mes chers collègues, l’ambition de la reprise impulsée par les États membres et notre Parlement doit inclure fortement les régions ultrapériphériques, dont les cinq départements d’outre-mer français. Chers collègues, croyez-moi, c’est important pour nous de lutter contre la pauvreté dans les départements d’outre-mer. Nous devons réagir ensemble, ensemble pour nos territoires si lointains de l’Europe.