Résolution sur la 15e réunion de la conférence des parties (COP15) à la convention sur la diversité biologique

Procédure terminée

🎯 Résumé

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
16 janvier 2020

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

43 bis. reconnaît que la politique agricole commune de l’Union européenne contribue à la perte de biodiversité; demande par conséquent une réforme ambitieuse de la politique agricole commune afin de garantir la protection de la biodiversité;

Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

24. invite la Commission et les États membres à promouvoir la définition d’un nouvel objectif mondial visant à inverser la courbe de la perte de biodiversité mondiale d’ici 2030, à orienter la nature vers la régénération au profit de tous et à contribuer à protéger la biodiversité, à atténuer le changement climatique et à s’y adapter, à lutter contre la désertification et la dégradation des sols et à assurer la sécurité alimentaire; demande à l’Union de faire pression pour relever ses ambitions au cours des négociations et, si possible, de réclamer que la moitié de la planète soit protégée d’ici 2050; est d’avis qu’un objectif mondial précis de préservation d’ici 2030 d’au moins 30 % des zones naturelles et de restauration d’au moins 30 % écosystèmes dégradés qui peuvent être restaurés devrait figurer dans le cadre pour l’après-2020, et que l’Union devrait fixer un objectif similaire sur son territoire , compte tenu des particularités propres à chaque État membre, telles que sa taille et la part de son territoire dotée de zones naturelles ;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

43. invite par conséquent l’Union et les parties à prendre des engagements forts en faveur des systèmes alimentaires, de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche durables, comportant des exigences et des stratégies d’utilisation durable des produits phytopharmaceutiques et des nutriments, une réduction de l’utilisation des pesticides ainsi que la protection des sols, des habitats et des espèces qui rendent des services essentiels aux écosystèmes, comme la pollinisation, et une sélectivité accrue pour réduire les incidences cumulées sur les écosystèmes marins et côtiers et contribuer au rétablissement des stocks de poissons dans les zones sensibles et sujettes à la surpêche; invite la Commission à inscrire des objectifs de réduction paneuropéens obligatoires dans la révision prochaine de la directive européenne sur l’utilisation durable des pesticides (2009/128/CE) après une évaluation d’impact appropriée et demande à la Commission, aux États membres et aux gouvernements régionaux de consacrer l’aide destinée à l’agriculture, à la sylviculture et à la pêche aux programmes écologiques et aux pratiques durables;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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318
338
11
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

53. déplore que le plastique et la pollution découlant par exemple des usines de traitement des eaux, des produits pharmacologiques et des pratiques agricoles non durables telles que l’utilisation intensive non durable de nutriments, nuise profondément à la santé des écosystèmes marins;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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297
328
42
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°6 ✅️ Adopté

E bis. considérant qu’il est reconnu que le changement climatique joue un rôle déterminant dans la forte augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes à l’origine de catastrophes naturelles dans le monde entier, notamment les incendies;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°7 ✅️ Adopté

J bis. considérant que les habitats et les espèces sont menacés par le changement climatique, comme en témoignent la mort de la majeure partie de la Grande Barrière de corail en Australie et les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que le gigantesque incendie dans le bush australien, qui a causé la mort de plus d’un milliard d’animaux; qu’il est capital de préserver la nature et d’enrayer la perte de biodiversité pour atténuer le changement climatique et s’y adapter;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

1 bis. défend une approche de la biodiversité et de la nature qui respecte leur valeur intrinsèque et s’oppose à toute tentative de monétisation ou de quantification de leur valeur d’usage;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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141
480
52
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°9 ❌️ Rejeté

12 bis. reconnaît que les événements récents, à savoir les incendies en Australie et les inondations à Djakarta en Indonésie, démontrent de manière évidente l’urgence climatique; invite instamment l’Union européenne et ses États membres à endosser un rôle de premier plan sur la scène internationale, en portant des politiques assorties d’objectifs immédiats, à moyen et long termes pour atténuer les effets du changement climatique, défendre les habitats, préserver et accroître la biodiversité, ainsi qu’à adapter leurs politiques étrangère et commerciale en conséquence, et à aider les pays en développement dans le cadre des programmes de mise en œuvre en faveur de la protection de biodiversité; demande que soit lancée une campagne à l’intention des communautés dans l’agriculture, l’élevage et la foresterie afin de garantir que nous œuvrions ensemble à mettre un terme aux pratiques, traditionnelles ou non, qui représentent une menace pour les écosystèmes et augmentent les risques d’incendie, notamment durant les saisons où les risques sont élevés;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°10 ❌️ Rejeté

14 bis. souligne que l’ensemble de la recherche et du développement en ce qui concerne les organismes issus du forçage génétique engendre un risque élevé de rejet accidentel de tels organismes dans l’environnement comportant des effets potentiellement dévastateurs pour les écosystèmes et la conservation des espèces; observe avec grande inquiétude que les technologies de forçage génétique sont potentiellement utilisables à des fins militaires et hostiles; invite la Commission et les États membres à plaider pour une interdiction au niveau mondial de la recherche et du développement au moyen du forçage génétique et tout déploiement de technologies de forçage génétique lors de la COP15;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°11 ❌️ Rejeté

22 bis. souligne qu’à ce jour, la plupart des politiques d’atténuation du changement climatique menées dans l’ensemble de l’Union, en particulier dans le domaine de la séquestration du carbone par la sylviculture commerciale, ont eu un effet négatif sur la biodiversité; relève que ces politiques ont également eu des répercussions sociales sur les communautés locales et les relations de la population avec l’environnement naturel; attire l’attention sur le fait que les solutions fondées sur la nature représentent l’instrument le plus important, tant pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets que pour la promotion de la biodiversité, et que ces solutions doivent favoriser des écosystèmes sains respectant les espèces indigènes;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°12 ❌️ Rejeté

22 ter. souligne les effets néfastes de l’agriculture intensive sur la biodiversité, liés en particulier à l’utilisation de pesticides et d’herbicides, d’organismes génétiquement modifiés et de monocultures, qui nuisent à la faune et la flore, à la diversité génétique des plantes, aux micro-organismes des sols, aux oiseaux et aux insectes, notamment aux abeilles; constate qu’une espèce d’abeille sur dix en Europe est menacée d’extinction;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°14 ✅️ Adopté

– vu le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement du 4 décembre 2019 intitulé «L’environnement en Europe - État et perspectives 2020» (SOER 2020);

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°15 ✅️ Adopté

J bis. vu le dépassement de quatre des neufs limites de la planète, définies par le Stockhom Resilience Centre;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°16 ❌️ Rejeté

5 bis. s’inquiète des tendances négatives concernant la lutte contre les problèmes environnementaux à l’échelle européenne, comme relevées par l’AEE dans son rapport 2020 sur l’état de l’environnement, et du fait que l’Union et ses États membres ne sont pas en voie d’atteindre la plupart de leurs propres objectifs environnementaux; souligne que des mutations profondes et systémiques dans les processus de production et les modes de consommation s’imposent pour résoudre la crise environnementale et réduire notre empreinte écologique;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°17 ✅️ Adopté

8. souligne l’existence de que les compromis entre la protection du climat et la protection de la biodiversité devraient toujours être évités, particulièrement dans le secteur de la bioéconomie, qui joue peut jouer un rôle central dans la transition vers une économie neutre pour le climat , pour autant qu’il ne menace pas la qualité des écosystèmes ; s’inquiète que les récents débats politiques n’aient pas suffisamment abordé la question de ces compromis; invite toutes la Commission et les parties prenantes à adopter une vision cohérente afin de concilier de façon à créer une bioéconomie véritablement durable fondée sur la protection de la biodiversité nature et la protection du climat dans le cadre d’une bioéconomie florissante d’autres solutions écosystémiques, car cette approche permet d’obtenir les meilleurs résultats tant pour le climat que pour la biodiversité ;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)

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352
300
19
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°18 ✅️ Adopté

10. se félicite de l’engagement pris par Ursula von der Leyen dans les orientations politiques de la Commission 2019-2024 et dans sa lettre de mission du 10 septembre 2019 au commissaire chargé de l’environnement et des océans, d’élaborer, au cours des 100 premiers jours de mandat de la nouvelle Commission, une stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 dans le cadre du pacte vert pour l’Europe et de faire en sorte que l’Union joue un rôle moteur à la conférence des parties 2020 à la CDB, comme elle l’avait fait en 2015, pour la conférence de Paris sur le climat; insiste pour que la nouvelle Commission en fasse une priorité et que l’Union stimule l’ambition mondiale en matière de biodiversité en amont de la COP15; invite la Commission à adopter une nouvelle approche face à la crise mondiale de la biodiversité mise en lumière par le récent rapport de l’IPBES, en s’écartant des engagements volontaires et en proposant une stratégie ambitieuse et globale pour la biodiversité à l’horizon 2030 qui fixe des objectifs juridiquement contraignants pour l’Union et ses États membres et qui intègre des objectifs spécifiques pour la conservation et la protection des à l’échelle européenne pour parvenir à au moins 30 % d’ espaces naturels terrestres et la restauration marins protégés et restaurer au moins 30 % des écosystèmes dégradés d’ici 2030 ; .

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)

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📝 Amendement n°19 ❌️ Rejeté

26 bis. invite la Commission et les États membres à défendre l’adoption d’un statut juridique à l’échelle internationale et la reconnaissance de droits pour les biens communs mondiaux et les écosystèmes terrestres et marins lors de la COP15;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)

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📝 Amendement n°20 ❌️ Rejeté

I bis. considérant que la technologie de forçage génétique constitue une application particulière des nouvelles techniques de génie génétique, conçue pour modifier, remplacer ou éradiquer des populations et des espèces entières dans la nature; que, au vu du risque de porter gravement atteinte à la biodiversité, voire, dans le pire des cas, de provoquer l’effondrement des écosystèmes, la dissémination d’organismes issus du forçage génétique n’est, à ce stade, pas compatible avec le principe de précaution et l’esprit de la convention sur la diversité biologique; qu’il n’existe actuellement aucun moyen de récupérer les organismes issus du forçage génétique dans la nature ou d’inverser leurs effets sur l’environnement;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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249
271
152
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°21 ✅️ Adopté

11 bis. invite la Commission et les États membres à exiger, lors de la COP15, l’adoption de dispositions concernant l’analyse prospective, l’évaluation des technologies et le suivi des nouvelles avancées technologiques, y compris celles dérivées de la biologie de synthèse;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°22 ✅️ Adopté

11 ter. invite la Commission et les États membres à solliciter, lors de la COP15, un moratoire mondial portant sur la dissémination d’organismes issus du forçage génétique dans la nature, y compris les essais en champ, afin d’empêcher que ces nouvelles technologies ne soient disséminées prématurément et de respecter le principe de précaution consacré par le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne ainsi que par la convention sur la diversité biologique;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°23 ✅️ Adopté

16 bis. invite la Commission et les États membres à œuvrer en faveur de la COP15 pour s’assurer que le consentement préalable, libre et éclairé des peuples autochtones et des communautés locales a été demandé et obtenu antérieurement à la dissémination de toute technologie pouvant avoir une incidence sur leurs connaissances traditionnelles, l’innovation, leurs moyens de subsistance ou leur utilisation de la terre, de leurs ressources et de l’eau; souligne, à cet effet, la nécessité d’adopter une approche participative qui associe toutes les communautés potentiellement concernées avant tout déploiement;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°24 ✅️ Adopté

23 bis. invite la Commission et les États membres à plaider en faveur du cadre mondial pour l’après-2020 en matière de biodiversité afin d’intégrer les piliers fondamentaux que sont le principe de précaution, une approche et une analyse prospective fondées sur les droits, une évaluation et un suivi des technologies en ce qui concerne l’adoption de nouvelles technologies;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce texte car bien qu’il verse souvent dans le catastrophisme, il soulève de réels problèmes. Toutefois, il n’y apporte pas les bonnes solutions et propose des plans mondiaux, avec des objectifs chiffrés intenables, afin de dépouiller toujours plus les États de leurs marges de manœuvre et d’imposer un genre d’impérialisme vert nuisant sévèrement à nos industries. Les solutions efficaces existent pourtant, et permettre de concilier l’économie et l’écologie : elles se trouvent dans les circuits courts, le localisme et le retour aux limites.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte.Je suis naturellement la première à déplorer la dégradation des écosystèmes des zones naturelles et des populations animales. Mais les solutions doivent être locales et nationales. Les objectifs chiffrés à l'échelle européenne ne sont pas une solution appropriée.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Cette résolution énonce la position du Parlement européen en amont de la COP 15 sur la biodiversité qui aura lieu en Chine en octobre 2020. Alors qu’un huitième des espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction, la COP 15 devra être, pour la biodiversité, l’équivalent de l’Accord de Paris. J’ai voté en faveur de cette résolution qui appelle à des objectifs chiffrés, réalistes, mesurables et contraignants (contrairement à ce qui est le cas actuellement) et demande une intensification des efforts de l’Union européenne, tout en mettant en avant le rôle clé de la recherche.
France JAMET | Rassemblement national
Le diagnostic présenté ici est évidemment désastreux et ne souffre aucune contestation, en particulier au moment où les incendies déciment les populations animales en Australie. Il n’en demeure pas moins que ce texte entend faire adopter un cadre international contraignant dans le sillage de l’Accord de Paris, entre autres choses. Autant de mesures impropres qui ne résoudront rien, car pas assez ancrées ni réalistes. Je me suis donc abstenue.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur cette résolution. Certes, on ne peut que déplorer la dégradation des écosystèmes, des zones naturelles et des populations animales. Mais je m’oppose aux solutions mondiales censées régler des problèmes nationaux: elles grignotent à dessein la souveraineté des États, pourtant les seuls à pouvoir agir efficacement.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Ce texte dresse les grande ligne d’une stratégie européenne pour la biodiversité dans le cadre de la prochaine COP 15. Elle sera intégrée au Pacte vert européen et sera donc liée à ses objectifs contraignant globaux. Ceux-ci sont largement utopistes et irréalisables, ils résultent d’un schéma qui impose des décisions globalisées et uniformisées dans un monde complexe et diversifié. La protection de la biodiversité peut se conjuguer avec des stratégies locales et nationales, où la relocalisation de nos activités industrielles au cœur des territoires, nous affranchirait des logiques polluantes et ultra-consommatrice du libre-échange globalisé. Face à cette résolution qui pose le bon diagnostic (garantir la diversité biologique), mais offre le mauvais remède (une harmonisation des solutions), je me suis abstenue.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur la COP15 à la convention sur la diversité biologique. Le texte présente la position du Parlement européen en vue de ce rendez-vous sur la biodiversité qui aura lieu en Chine en octobre 2020. Le texte appelle à l’adoption d’objectifs chiffrés, réalistes, mesurables et contraignants. Il demande une intensification des efforts de l’UE en faveur de la biodiversité. Enfin, il met en avant le rôle clé de la recherche.
Anne SANDER | Les Républicains
Chacune et chacun d’entre nous a été interpelé par les incendies qui ont eu lieu la semaine dernière en Australie. Ils ont été une véritable hécatombe pour la biodiversité mondiale. Par le biais de cette résolution, le Parlement européen a voulu envoyer un signal fort en faveur de la protection de nos écosystèmes. Nous entendons beaucoup, et à juste raison, parler des émissions carbonées, mais nettement moins de la préservation de la faune et de la flore. À mon sens, il ne peut y avoir de compromis entre l’un ou l’autre : j’appelle l’Union européenne à agir sur les deux volets. L'approche développée pour répondre à ces défis doit être globale et ne doit pas se limiter à des interdictions d'usage de pesticides. Sur ce sujet d’une importance cruciale pour nos agriculteurs, la démagogie ne devrait pas avoir sa place. C’est pourquoi je souhaitais qu’une étude d’impact soit menée en amont de la révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides (2009/128/CE). Malheureusement, l’amendement en question a été rejeté.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution détermine la position du Parlement sur les priorités que l’UE devra défendre lors de la prochaine conférence sur la biodiversité (COP 15) qui se tiendra en octobre 2020. Elle souligne l’impact sur la biodiversité de l’agriculture intensive et invite la Commission et le Conseil à fixer un objectif d’intégration de la biodiversité dans le Cadre financier pluriannuel (au moins 10%). J’ai donc voté pour ce texte qui appelle à un changement radical des orientations politiques de la Commission pour enfin agir face à la sixième extinction des espèces.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Les chiffres sont implacables : en 2020, plus d’un million d’espèces animales ou végétales sont menacées d’extinction, soit 1 espèce sur 8. Les objectifs d’Aichi en matière de biodiversité pour 2020 ne seront pas atteints à la fin de l’année. Les Nations Unies doivent à présent prendre leurs responsabilités en agissant, et l’Union européenne et ses États membres se doivent d’être moteurs. La 15ème Conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique qui se tiendra à Kunming en Chine du 19 octobre au 1er novembre 2020 doit marquer un tournant radical. Cette résolution donne la position du Parlement sur les positions que l’Union devra porter lors de ces négociations. Ce texte propose de nombreuses solutions pertinentes pour préserver et restaurer la biodiversité à l’échelle mondiale. Ainsi, à titre d’exemple, suite à un amendement que j’ai défendu, ce texte condamne clairement l’utilisation d’herbicides à large spectre tels que le glyphosate. Je ne peux donc que voter pour ce texte.
Pierre KARLESKIND | Renaissance
La COP 15 est une conférence qui aura lieu en 2020 en Chine visant à établir un cadre de protection pour la biodiversité pour les 10 prochaines années. La résolution appelle à des objectifs juridiquement contraignants afin que ce cadre puisse réellement enrayer la perte continue de biodiversité.Lors du débat en séance plénière, j’ai choisi d’exposer le cas de la barrière de corail : hausse de la température, activités humaines, pollution chimique, biologique, plastique ont des effets dévastateurs et irréversibles sur cette barrière de corail. Plus globalement, deux tiers du milieu marin auraient été significativement modifiés par l’action humaine. Mais, sous l’eau, ça passe inaperçu. Il est particulièrement urgent et important que l'UE, première zone maritime du monde, fasse de l’océan l’une des priorités de sa stratégie en matière de biodiversité et que toutes les parties à la Convention reconnaissent l'océan comme un bien commun de l'humanité.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
Aujourd’hui, notre Assemblée est appelée à se prononcer sur la résolution concernant la 15ème réunion de la conférence des parties (COP15) à la convention sur la diversité biologique. Nous assistons à une perte massive de la biodiversité. Des études démontrent que dans l’Union européenne, seulement 7 % des espèces marines et 9 % des types d’habitats marins présentent un « état de conservation favorable ». L’urgence environnementale est présente. Il faut faire davantage pour la protection mais aussi la restauration de la nature, par exemple, reconnaître les océans comme un bien commun à l’humanité.Ainsi, nous demandons un engagement de la Commission européenne par l’adoption d’une stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, dans le cadre du pacte vert pour l’Europe. Cette stratégie doit avoir une vision de long terme et prendre en compte les situations d’urgence : notre objectif prioritaire doit être d’inverser la courbe de la perte de biodiversité mondiale d’ici 2030. Pour ces motifs, j’ai voté pour cette résolution.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
C’est dans le contexte des incendies en Australie que nous avons voté la résolution sur la préservation de la biodiversité en vue de la 15e réunion de la Convention de l'ONU qui se tiendra en octobre prochain en Chine. Cette résolution, que j’ai soutenue, appelle à ce que ce grand rendez-vous international aboutisse à des engagements ambitieux et efficaces en faveur de la préservation et de la restauration de la biodiversité, autrement dit à adopter des objectifs réalistes mais mesurables, assortis de délais et juridiquement contraignants pour s’assurer de leur application. Cette résolution demande également l’établissement d’un objectif de 30% de zones protégées pour 2030 et de restauration de 30% d’écosystèmes dégradés, mais pour être un succès cet objectif devra impérativement prendre en compte les spécificités de chaque État membre. Enfin sur la question des pesticides à large spectre, tel que le glyphosate, il est indispensable de travailler sur cette question et d’accompagner les agriculteurs vers des pratiques toujours plus respectueuses de l’environnement sans les laisser dans des impasses techniques.
Agnès EVREN | Les Républicains
Alors qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction, leur protection doit être une priorité tout aussi absolue que la lutte contre le changement climatique. Co-rapporteure sur la résolution sur la COP 15 à la Convention sur la diversité biologique, j’ai plaidé pour que la COP15 soit l’équivalent de l’Accord de Paris sur le climat. Nous demandons à ce que ce grand rendez-vous international aboutisse à des engagements plus ambitieux et plus efficaces en faveur de la préservation et de la restauration de la biodiversité, autrement dit à adopter des objectifs réalistes mais mesurables, assortis de délais et juridiquement contraignants pour s’assurer de leur application. J’ai également veillé à ce que la résolution appelle à mieux prendre en compte la protection de la nature à l’échelle européenne. L’Union européenne doit, elle-même, adopter des objectifs juridiquement contraignants dans sa prochaine stratégie à l’horizon 2030. Aussi, j’ai tenu à accentuer l’importance du rôle de l’innovation, de la recherche et de l’éducation en demandant une augmentation de l’enveloppe d’Horizon Europe allouée aux ressources naturelles. Enfin, j’ai défendu l’importance d’évaluer de façon approfondie le rôle des villes et de mieux les inclure dans la mise en œuvre des politiques de protection de la biodiversité.
Julie LECHANTEUX | Rassemblement national
Abstention: on ne peut que déplorer la dégradation des écosystèmes, des zones naturelles et des populations animales. Nous nous opposons aux solutions mondiales censées régler des problèmes locaux/nationaux et qui grignotent à dessein la souveraineté des États, pourtant les seuls à pouvoir agir efficacement.
Virginie JORON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce texte.Ce rapport présente la position du Parlement européen à l’aune de la 15ème édition de la Convention sur la diversité biologique (COP 15) et dresse un bilan utile des pertes en biodiversité et les moyens à mettre en œuvre pour l’enrayer. Ce texte souhaite faire adopter un cadre international contraignant, de nouveaux mécanismes financiers internationaux, une levée massive de fonds par la Banque Européenne d’Investissement dans le sillage de l’Accord de Paris, une date butoir...Si la dégradation de notre environnement est évidente, à l’exemple des rats qui pullulent à Paris, les solutions à ces problèmes sont locales et seront trouvées dans nos communautés, dans nos régions, villes et villages. Nous ne croyons pas aux mesures « mondiales » et au discours démagogique sur fond de « déclaration d’urgence environnementale ».
Catherine GRISET | Rassemblement national
On ne peut que déplorer la dégradation des écosystèmes, des zones naturelles et des populations animales. Mais il faut s'opposer aux solutions mondiales censées régler des problèmes nationaux et qui entament à dessein la souveraineté des États, pourtant les seuls à pouvoir agir efficacement.Il faut aussi rejeter tout objectif communautaire chiffré, qui plus est contraignant, car en principe intenable. Je demeure, enfin, sceptique sur les mesures irréalistes visant à interdire les OGM et les pesticides, ou à judiciariser l’environnement, et cela toujours à l’échelle mondiale.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Cette résolution fait suite à une série de questions orales envoyées à la Commission. Ce rapport présente la position du Parlement européen à l’aune de la 15ème édition de la Convention sur la diversité biologique (COP 15) et dresse le bilan des pertes en biodiversité et les moyens à mettre en œuvre pour l’enrayer. Un diagnostic sans appel qui nous rappelle notamment les incendies en Australie. Les axes principaux sont les suivants: sauvegarde de la biodiversité, restauration des habitats et des écosystèmes, respect des engagements de l’Accord de Paris, adoption d’objectifs contraignants adossés à des échéances courtes, tout cela sur fond de déclaration d’urgence environnementale. Ce nouveau cadre international contraignant n’est pas adapté car pas assez réaliste sur les enjeux à venir. Par ailleurs, l’idéologie climatique ne doit pas être un instrument opportuniste et démagogique. Enfin, ces conférences ne doivent pas devenir un levier d’ingérence contre la souveraineté des États. Pour l’ensemble de ces raisons, je me suis abstenue sur ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
La prochaine COP 15 aura lieu à l’automne prochain à Shanghai et aura comme sujet principal la biodiversité. A l’heure où l’urgence climatique est évidente, nous partageons la préoccupation sur l’impact des changements environnementaux sur la biodiversité et aussi sur la faune. Pour autant, la résolution paraît comme d’habitude hypocrite, incohérente, et à côté des enjeux. Nous ne sommes pas opposés à une coopération internationale en la matière, mais les objectifs présentés ici sont comme d’habitude très idéologues et difficilement réalisables. Je suis d’ailleurs intervenue en séance pour expliquer ce point de vue.Je me suis donc abstenue sur ce vote.
🚫 Aucune explication de vote
Eric ANDRIEU | Parti socialiste

– Monsieur le Président, chers collègues, je veux ici partager avec vous quelques éléments.

En 40 ans, la moitié des récifs coralliens a disparu. En 30 ans, la moitié des forêts a été abattue. Un million, oui, un million d’espèces disparaîtra dans les dix prochaines années. Les raisons, nous les connaissons: la dégradation des habitats souvent orchestrée par les hommes, la surexploitation des ressources, le changement climatique ou encore la pollution. Nous sommes tous responsables dans nos mauvaises habitudes quotidiennes, mais nous sommes aussi responsables de ce désastre ici, collègues au Parlement européen, avec certaines de nos décisions, comme par exemple celle des accords commerciaux avec le bout du monde, guidés davantage par le profit immédiat que par la préservation de l’environnement et de notre écosystème.

Si nous, êtres humains, continuons à nous comporter comme si nous étions la seule espèce sur Terre, nous finirons par être la dernière espèce avant une disparition bien méritée. Il est grand temps de comprendre que nous sommes un élément d’un tout et que si nous ne préservons pas la biodiversité, nous ne survivrons pas. C’est aussi simple que cela.

Pascal CANFIN | Renaissance

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, nous discutons ce soir de votre stratégie sur la biodiversité en Europe pour 2030. C’est très bien, mais il y a déjà une stratégie européenne, pour 2020, et elle a totalement échoué. Aucun des objectifs de protection de la nature en Europe que nous nous étions fixés ne sera tenu. Par conséquent, si vous revenez vers nous dans quelques semaines, fin février, avec une stratégie, avec de grands chiffres, de belles intentions, mais sans aucun élément concret législatif contraignant qui nous permettra de changer la donne, ce sera une stratégie sympathique mais une stratégie inutile. Et ce que l’on attend concrètement, c’est 30 % de l’ensemble du territoire européen qui soit protégé pour laisser la nature tranquille contre les impacts de l’activité humaine. Ce que l’on souhaite, c’est un objectif de réduction contraignant chiffré de l’utilisation et des risques des pesticides en Europe. Ce que l’on souhaite, c’est que vous reveniez enfin avec une méthode d’évaluation de l’impact de ces pesticides sur les abeilles. Cela fait plusieurs mois que le Parlement européen vous a posé la question, nous attendons toujours votre nouvelle proposition. Et puis c’est aussi protéger la nature en dehors de l’Europe. Nous, le continent européen, nous sommes le plus impactant au monde, de par notre consommation, sur les forêts tropicales. Revenez avec une proposition concrète de lutte contre la déforestation importée. C’est tout ce que nous voulons. Si nous n’avons pas cela, Monsieur le Commissaire, ce sera une stratégie pour rien.

Michèle RIVASI | Les Écologistes

– Monsieur le Président, depuis dix ans, notre compréhension et notre connaissance de l’interdépendance entre la faune, la flore et les humains ont progressé, mais les destructions continuent à une échelle et à une vitesse jamais connues.

On en a parlé, un million d’espèces sont menacées d’extinction selon les chiffres de 2019 de l’IPBES, qui est un groupement de scientifiques internationaux. Nous sommes entrés vraiment dans une période de point de bascule. L’urgence climatique réclame de s’attaquer à cette perte de biodiversité et à ces facteurs dus à l’homme, qui mettent en danger le devenir de l’humanité. Et quand je parle de devenir de l’humanité, je me dis que la perte de biodiversité impacte les peuples autochtones. Personne ne parle de ces peuples autochtones, et pourtant ils entrent dans la sauvegarde de la biodiversité et ils jouent un rôle crucial.

En même temps, cette perte de biodiversité entraîne des conséquences sur les pays en voie de développement, sur la souveraineté alimentaire et sur la santé des populations.

L’Europe doit donc porter une position claire et forte à Kunming en Chine fin 2020, et nous avons le devoir de préserver ce vivant, de replanter les forêts, de dépolluer les océans et de privilégier une agriculture saine sans OGM et sans pesticides.

Manuel BOMPARD | La France Insoumise

– Monsieur le Président, mes chers collègues, le dernier rapport de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité est alarmant: plus d’un million d’espèces animales et végétales, soit une espèce sur huit, sont aujourd’hui menacées de disparition. C’est la sixième extinction de masse qui est en cours.

Pourtant, nos dirigeants ne sont pas à la hauteur. Les objectifs décidés en 2010 ne seront pas réalisés. Dès lors, les décisions de la COP 15 seront déterminantes. Pour être crédible, l’Union européenne doit prendre des mesures fortes et entraîner l’ensemble de la communauté internationale. Je vous en propose deux.

D’abord sur les pesticides: selon les scientifiques, l’agriculture intensive est l’une des causes majeures de perte de la biodiversité. Les pesticides à large spectre, comme le glyphosate, sont en particulier pointés du doigt. Notre Parlement doit maintenant décider de leur interdiction avec un calendrier précis permettant de déployer les alternatives.

Ensuite, à propos des organismes génétiquement modifiés utilisés pour préserver les cultures des pesticides: nous avons interdit en 2001 les techniques qui existaient alors, mais les grands industriels cherchent à contourner notre réglementation en introduisant de nouveaux OGM, qui font pourtant courir un même danger sur notre environnement. Il est temps que notre Parlement leur barre la route en prononçant leur interdiction.

Pierre KARLESKIND | Renaissance

– Monsieur le Président, chers collègues, puisque, en ce moment nous sommes beaucoup en train de regarder vers l’Australie, regardons d’un peu plus près puisqu’il y a autre chose qui brûle.

Regardons un peu plus près sous la surface de l’eau, regardons cette grande barrière de corail qui brûle sous nos yeux. Hausse de la température, activités humaines, pollution chimique et biologique, plastique en tous genres, tous ces éléments ont des effets dévastateurs sur cette grande barrière.

Plus globalement, selon l’IPBES (plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), ce sont deux tiers du milieu marin qui ont été significativement modifiés par l’action humaine. Mais sous l’eau, ça passe relativement inaperçu, alors regardons de plus près. Portons des objectifs ambitieux pour reconstruire la biodiversité marine, portons l’ambition de 30 % d’aires marines protégées, portons autant d’ambition pour 100 % de notre océan, cet océan qui agit comme une éponge depuis des décennies, mais qui commence à s’épuiser.

Deux points de la résolution sont particulièrement urgents: que l’Union européenne, première zone maritime du monde, fasse de l’océan l’une de ses priorités, et également que toutes les parties à la convention reconnaissent l’océan, comme dirait ma collègue Catherine Chabaud, comme un bien commun de l’humanité. Notre avenir en dépend.

Agnès EVREN | Les Républicains

Pour la COP 15, 17 objectifs sont ainsi avancés pour valoriser le vivant, réduire notre impact sur la nature ou encore relier climat et biodiversité, qui sont les deux faces d’une même pièce: celle de la survie de notre planète. Je souscris à la totalité de ces objectifs. Contrairement à ceux d’Aichi, qui sont restés des vœux pieux hélas, cette ébauche présente enfin des objectifs précis et chiffrés avec des moyens de suivi.

C’est aussi ce que nous défendons dans notre résolution, mais allons encore plus loin: nous souhaitons que ces objectifs soient juridiquement contraignants afin qu’ils ne restent pas lettre morte. Faisons de la COP 15 l’équivalent de l’accord de Paris pour le climat et, dès maintenant, agissons concrètement sur le territoire européen.

J’invite la Commission européenne dans la stratégie qu’elle présentera en mars à prendre elle-même de tels objectifs contraignants et à intensifier les efforts dans l’ensemble de ses politiques. Augmentons nos zones protégées, développons un soutien accru à la recherche et à l’innovation, soutenons massivement nos agriculteurs, nos pêcheurs et notre secteur forestier dans la transition vers des pratiques plus durables. La responsabilité revient également aux États membres, mais aussi à chaque collectivité territoriale. N’attendons pas octobre, c’est maintenant qu’il faut agir.

Marie TOUSSAINT | Les Écologistes

– Monsieur le Président, 75 % de l’environnement terrestre et 66 % de l’environnement marin sont menacés. Un million d’espèces sur huit est en voie d’extinction. En détruisant la biodiversité, nous nous autodétruisons. L’avenir de l’humanité est menacé par ces États qui saccagent les forêts présentes sur leur territoire ou par ces multinationales pour qui le pétrole peut ruisseler à flot tant que le profit ruisselle avec. Depuis trop longtemps, seul l’argent se joue des frontières.

C’est désormais l’impératif écologique qui doit dépasser les logiques nationales si nous voulons défendre notre avenir commun. Au lieu de continuer à piller la nature comme si nous pouvions l’exploiter sans limite, nous devons enfin la considérer comme un commun planétaire qui a le droit de se régénérer. Il ne s’agit pas ici que d’un changement philosophique: nous devons donner un statut juridique à la nature pour protéger réellement le vivant. L’année qui vient sera cruciale pour l’avenir de la planète: l’ONU a appelé à préserver 30 % de la surface du monde. Si nous voulons que la COP 15 ne soit pas un échec comme la COP 25 le fut, l’Europe doit prendre les mesures qui s’imposent, ré-ensauvager l’Europe et reconnaître les écocides et les droits de la nature.

Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national

Il ne faut pas se voiler la face concernant les bouleversements climatiques: l’activité humaine est évidemment responsable. Mais justement, plutôt que de systématiquement moraliser les citoyens et agir uniquement par le biais fiscal, n’est-ce pas plutôt le politique qu’il faut blâmer? Nous constatons amèrement que ni le changement de modèle économique, ni la remise en cause des traités de libre-échange, ni la nécessité de rétablir les frontières internes et externes à l’Union européenne n’apparaissent comme vos priorités dans la protection de l’environnement.

Oui, nous sommes responsables de nos modes de vie et de nos modes de consommation, mais nos efforts individuels sont toujours bien peu de choses s’il n’y a pas de changement majeur en rupture avec l’idéologie dominante. Il y a urgence: nous assistons à la disparition d’espèces qui subissent directement l’impact des phénomènes climatiques et environnementaux. La situation des pôles et de l’Australie nous le rappelle tristement.

La santé de nos compatriotes est menacée par la pollution de l’air, par la pollution des eaux, par la pollution des terres, par des logiques de rendement et par la pression du pouvoir financier. Pourquoi culpabiliser le citoyen qui a besoin de son véhicule pour travailler, alors que les compagnies maritimes, qui produisent plus de CO2 que le transport automobile, n’ont aucune obligation de réduire leurs émissions?

Grâce à des traités votés ici même, on importe des marchandises mal produites à l’autre bout du monde. Grâce à des traités votés ici même, on permet l’extension de l’usage des OGM ou l’utilisation de pesticides que l’AECG nous offre sur un plateau, comme l’atrazine.

Vous dites défendre la biodiversité, mais vous me répondez que l’abattage rituel ne pose aucun problème, eu égard à la liberté de culte. On ne demande pourtant aucune garantie sur le sort du bétail exporté. L’écologie doit être réelle et pas seulement de l’affichage. L’écoblanchiment et les mondanités ne font que dédouaner les véritables responsables des troubles de notre époque.

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