🇪🇺 Députés européens
🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote
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13. rappelle que la transition énergétique nécessitera entre 520 et 575 milliards d’euros d’investissements annuels dans les infrastructures et le déploiement proportionné et efficace des énergies renouvelables; invite la Commission à élaborer un scénario de planification inclusif, intégré et réaliste, qui prenne davantage en compte l’efficacité énergétique et l’intégration des systèmes énergétiques, conformément au plan d’investissement pour une Europe durable; relève qu’il est nécessaire de respecter les critères d’investissement durable énoncés dans le règlement (UE) 2020/852 du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables27 et qu’il est nécessaire de disposer d’instruments financiers qui soient pleinement compatibles avec les objectifs en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030 et à la neutralité climatique d’ici 2050 au plus tard, afin d’éviter des actifs échoués; souligne que divers programmes et instruments de financement européens jouent un rôle majeur dans la transition énergétique; souligne la nécessité
de veiller à ce que l’utilisation de sources d’énergie telles que le gaz naturel ne soit que de nature transitoire
d’éliminer progressivement les combustibles fossiles
, compte tenu de l’objectif de neutralité climatique; souligne que l’intégration des systèmes devrait
utiliser au maximum les infrastructures
énergétiques existantes qui peuvent contribuer à assurer une transition rentable dans de nombreux secteurs
;
; __________________
Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
20. salue l’adoption de la stratégie européenne pour l’hydrogène; souligne qu’il conviendrait d’accorder la priorité à la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement en hydrogène renouvelable en Europe
afin de favoriser les avantages du «premier arrivant», la compétitivité industrielle et la sécurité de l’approvisionnement énergétique; est convaincu que l’hydrogène renouvelable et bas carbone peut aider à réduire les émissions persistantes, telles que celles provenant de processus industriels et des transports lourds, où l’électrification peut être limitée à cause d’une faible rentabilité ou de raisons techniques, sociales ou environnementales
et demande donc que les rares fonds publics disponibles en Europe soient investis dans l’hydrogène renouvelable, qui est la seule source d’énergie capable de contribuer de manière durable à la la neutralité climatique à long terme en évitant les effets de verrouillage et les actifs délaissés
; rappelle la nécessité d’accélérer la décarbonation de la production actuelle d’hydrogène; soutient le lancement de projets importants d’intérêt européen commun sur l’hydrogène
renouvelable
; invite la Commission à élaborer un cadre complet de classification et de certification des transporteurs de gaz, fondé sur des critères de durabilité et de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie, conformément à l’approche définie dans la directive (UE) 2018/2001 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables; souligne qu’une telle classification est de la plus haute
importance pour les acteurs du marché, les autorités et les consommateurs; insiste sur la nécessité de mettre en place un cadre
solide et une base de référence appropriée pour garantir la mise en place de capacités supplémentaires suffisantes de production d’énergie renouvelable, en proportion des besoins en hydrogène renouvelable; invite la Commission à
prendre en considération cette diversité de besoins dans ses propositions législatives à venir; invite la Commission à
garantir une concurrence loyale et efficace entre l’hydrogène importé et acheté à des partenaires internationaux et l’hydrogène produit dans l’Union;
Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
– vu le rapport de l’AIE et de l’OCDE1bis de mai 2019 intitulé «Nuclear Power in a Clean Energy System» (L’énergie nucléaire dans un système énergétique propre), ________________ 1bis https://www.iea.org/reports/nuclear- power-in-a-clean-energy-system
Déposé par ECR
D bis. considérant que l’énergie nucléaire et hydroélectrique constitue l’essence de la génération d’électricité bas carbone et génère les trois quarts de la production mondiale bas carbone et que d’autre part, au cours des 50 dernières années, l’utilisation de l’énergie nucléaire a permis de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de plus de 60 gigatonnes, ce qui équivaut à près de deux ans d’émissions mondiales en matière d’énergie selon le rapport de l’AIE et de l’OCDE;
Déposé par ECR
D ter. considérant que le rapport de l’AIE et de l’OCDE recommande l’adoption de plusieurs mesures gouvernementales destinées à garantir le fonctionnement des centrales nucléaires existantes tant qu’elles sont sûres, à soutenir la construction de nouvelles centrales nucléaires ainsi qu’à promouvoir le développement de nouvelles technologies nucléaires;
Déposé par ECR
2 bis. indique que l’intégration du système énergétique, bien qu’elle vise à réduire les coûts de la transition énergétique en Europe à long terme, supposerait des investissements immédiats importants qui seraient en fin de compte répercutés sur les utilisateurs finaux; demande donc à la Commission de présenter une analyse des coûts des modifications proposées par secteur concerné et par État membre;
Déposé par ECR
24. observe que le maintien de l’équilibre des réseaux électriques et la gestion des pics de demande et de production seront plus complexes avec un mix de génération de plus en plus décentralisé et renouvelable, et souligne à cet égard le rôle de la modulation de la consommation, du stockage et d’une gestion intelligente de l’énergie; souligne que la transition vers une production d’énergie décentralisée présente de nombreux avantages: elle peut favoriser l’utilisation de sources d’énergie locales, ce qui permet de renforcer la sécurité de l’approvisionnement au niveau local, de favoriser le développement et la cohésion des communautés grâce à de nouvelles sources de revenus et de créer de nouveaux emplois; rappelle que les États membres restent libres de déterminer leur bouquet énergétique, dont la diversité est fondamentale pour assurer la sécurité de l’approvisionnement; souligne que l’énergie nucléaire et l’hydroélectricité peuvent faire partie de ce bouquet;
Déposé par ECR
24 bis. souligne que la mise en place d’un système énergétique fondé sur les énergies renouvelables qui soit équilibré constitue un défi considérable et que toutes les innovations nécessaires pour parvenir à un système pleinement équilibré n’ont pas encore été développées jusqu’au bout; souligne que, conformément aux scénarios du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’énergie nucléaire peut être nécessaire pour atteindre les objectifs fixés dans la loi sur le climat; souligne que le recours à l’énergie nucléaire combiné à la production d’hydrogène nucléaire peut contribuer à assurer l’équilibre des systèmes énergétiques; souligne qu’il est dès lors essentiel de conserver les connaissances en matière de construction, d’exploitation et de protection des centrales nucléaires au sein de l’Union européenne;
Déposé par ECR
Assurer l’accessibilité et le caractère abordable de l’énergie pour tous les citoyens et les entreprises
Déposé par ECR
41 bis. rappelle la promesse du pacte vert, à savoir le fait que personne ne soit laissé pour compte, et invite la Commission et les États membres à continuer de contrôler la proportion de citoyens en situation de précarité énergétique; souligne qu’il faut à tout prix éviter que cette proportion augmente; attend de la Commission et des États membres qu’ils interviennent si cela se produit pour quelque raison que ce soit;
Déposé par ECR
Ce vecteur énergétique peut être utilisé, par exemple, dans la sidérurgie ou pour assurer la stabilité d’un réseau électrique fondé sur le 100 % renouvelable. Mais l’hydrogène n’est pas une solution miracle: s’il est laissé entre de mauvaises mains, sa généralisation peut être une grande entreprise de verdissage de l’industrie gazière. Soyons conscients qu’une stratégie compatible avec nos objectifs climatiques ne peut s’appuyer que sur le développement de l’hydrogène vert, c’est-à-dire obtenu par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable. Tout soutien financier à un autre type d’hydrogène nous enfermerait dans une dépendance mortifère.
Or, les énergies renouvelables et l’eau ne sont pas des ressources infinies. L’hydrogène vert demeurera donc une ressource limitée dont il faut strictement prioriser les usages par une planification publique et démocratique. Sa production doit se faire sans aggraver la pression sur les écosystèmes et notamment sur les ressources en eau; elle ne doit pas conduire à des projets fous comme le barrage Inga III en République démocratique du Congo.
Bien développée, la production d’hydrogène vert peut offrir un avenir à des sites industriels abandonnés. Mettons à profit cette possibilité, mais prenons garde aux apprentis sorciers qui veulent faire de l’hydrogène le nouvel eldorado du capitalisme vert.
Un autre chiffre parlant: l’industrie de l’hydrogène a rencontré les commissaires européens Timmermans, Simson, Breton, leurs cabinets et leurs directeurs généraux à 163 reprises entre décembre 2019 et septembre 2020, contre 37 réunions avec des ONG sur la même période.
C’est très déséquilibré et cela se reflète malheureusement dans la stratégie proposée par la Commission. Cela se reflète aussi ici, dans ce Parlement européen. Alors que la stratégie hydrogène devrait plutôt encourager le développement massif et coordonné de l’hydrogène intégralement issu des énergies renouvelables, et donc développer massivement et très rapidement dans un premier temps les énergies renouvelables, ce Parlement s’apprête à adopter une résolution qui fait la part belle à l’hydrogène produit à partir de gaz fossile et de nucléaire. C’est un vote à rebours de l’histoire.
Il y a des enjeux climatiques et des choix forts que nous devrions faire dès aujourd’hui. Les spécialistes nous annoncent que nous atteindrions les 1,5 °C d’augmentation dès 2034. Qui souhaite-t-on écouter? Les lobbies, qui défendent les intérêts privés, ou bien les jeunes, qui se mobilisent pour le climat? Les représentants des énergies fossiles ou bien les scientifiques, qui s’accordent à nous dire que l’on fonce droit dans le mur? Comment croire ou faire croire que continuer à soutenir et à financer les gaz fossiles, grands émetteurs de gaz à effet de serre, ou le nucléaire, dont nous ne maîtrisons ni la complète sécurité ni les déchets, nous permettra d’atteindre nos engagements climatiques et environnementaux? Comment penser que cela nous permettra de protéger la biodiversité, protection pourtant indispensable si l’on veut éviter de nouvelles pandémies et lutter contre le changement climatique? La seule solution durable pour la décarbonation de notre industrie et pour la mise en place d’un bouquet énergétique 100 % vert, c’est l’hydrogène vert, celui produit à partir d’énergies 100 % renouvelables. Qui serions-nous pour hypothéquer l’avenir des générations futures en refusant de le faire?
Courber l’échine devant l’influence et l’argent des lobbies gaziers et nucléaires ne nous permettra pas de regarder nos enfants droit dans les yeux, en leur assurant que nous avons fait tout ce que nous devions faire. Notre responsabilité face à la jeunesse pour la planète est immense, soyons à la hauteur.
Ce rapport ne dresse pas un portrait imaginé ou imaginaire de notre système énergétique du futur; il présente des tendances qui sont déjà engagées partout en Europe et dans le monde. Il n’imagine pas non plus les défis d’un avenir lointain; il met en évidence les défis d’aujourd’hui, des défis bien réels. Alors que s’est-il passé depuis la communication de la Commission en juillet 2020?
Tout d’abord, l’Union européenne a manqué de peu l’objectif des 20 % d’énergie renouvelable dans son mix énergétique et n’a pas réussi à atteindre son objectif d’efficacité énergétique. Ensuite, huit États membres n’ont pas atteint leur objectif d’interconnexion de 10 % d’ici 2020. De plus, les pénuries de matières premières critiques dues à la crise de la COVID-19 ont provoqué un ralentissement dans des secteurs clés comme les supraconducteurs, les batteries, les panneaux solaires ou les turbines pour éoliennes. Enfin, la menace des cyberattaques sur les infrastructures énergétiques est devenue bien réelle: elles ont récemment touché, par exemple, un des principaux oléoducs des États-Unis et paralysé l’approvisionnement de l’Est de ce pays.
Dans le même temps, des changements remarquables et structurels ont été initiés dans notre production et notre consommation d’énergie. 2020 a confirmé la tendance de 2019: une nouvelle fois, les renouvelables ont surpassé les énergies fossiles dans la production d’électricité en Europe. L’énergie solaire est devenue la moins chère au monde et sa production a augmenté de 20 % en Europe en 2020. Le prix du carbone a entamé une hausse exponentielle depuis la fin 2020, et atteint aujourd’hui 56 euros la tonne de CO2. Les projets d’investissement dans l’hydrogène se sont multipliés en quelques mois et l’Europe est devenue le continent qui investit le plus dans ce secteur. 2020 a aussi vu une explosion des ventes de véhicules électriques et hybrides, les voitures à essence passant sous la barre symbolique des 50 % de part de marché.
Tous ces chiffres montrent bien que la transition énergétique est en marche en Europe. Nous savons maintenant de quoi notre mix énergétique sera fait dans les prochaines années et nous devons nous poser des questions nouvelles. Comment pouvons-nous adapter notre infrastructure à la nouvelle énergie renouvelable, très largement variable et qui augmente la pression sur nos réseaux? Comment pouvons-nous garantir la sécurité d’approvisionnement et assurer un prix juste aux citoyens européens? Jusqu’où peut-on adapter notre demande énergétique en la rendant plus flexible? Quels bénéfices peut-on retirer de la mise en place d’une plus grande circularité de notre consommation énergétique? Enfin, peut-on lutter efficacement et rapidement contre le gaspillage énergétique et les émissions provenant de nos bâtiments et de nos transports, sans pour autant exclure les citoyens les plus vulnérables de la transition verte et numérique?
Ce rapport complète la stratégie de la Commission, car il apporte des réponses plus concrètes à ces questions. Il montre aussi une véritable prise de conscience au sein du Parlement européen: si nous avons encore des différences d’opinion, nous avons tous la volonté de faire de la transition vers la neutralité climatique une réalité, et nous sommes conscients des défis qu’elle représente. Ces défis, nous savons qu’ils ne seront pas les mêmes d’un pays à l’autre; mais ce qui nous unit, c’est une vraie volonté de coopérer afin de les relever ensemble.
Notre rapport reconnaît le rôle fondamental du marché intérieur de l’énergie et des interconnexions à tous les niveaux pour équilibrer nos réseaux, notamment les réseaux électriques. Il met en lumière les possibilités extraordinaires que nous offre notre continent pour produire davantage d’énergie renouvelable, et les solutions encore peu exploitées qui doivent permettre, dès aujourd’hui, de mieux intégrer ces énergies renouvelables.
Enfin, il reconnaît que pour assurer notre approvisionnement et notre autonomie énergétiques, nous devons collaborer davantage afin d’innover plus rapidement et de faire émerger des technologies européennes qui nous placeront en première position sur les marchés, que ce soit pour le stockage, la conversion, le transport ou encore la réutilisation de l’énergie.
Cette stratégie est plus qu’une stratégie: c’est un véritable changement de vision. C’est pour moi la pièce manquante dans l’établissement d’une véritable union de l’énergie, un manifeste, en somme, de ce que nous avons fait depuis les premières heures du marché commun de l’énergie et de ce vers quoi nous tendons désormais.
Alors, en cette année européenne du rail, assurons-nous que l’Union ne prenne pas le train en marche, mais qu’elle soit en mesure de décider pleinement de la trajectoire, de la vitesse et des rails à construire.
Un célèbre homme politique français, Georges Clemenceau, disait: il faut savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire et de l’écrire, il faut enfin avoir l’énergie de le faire. Alors, chers collègues, tous ensemble, nous ne manquerons pas d’énergie pour y arriver.