Résolution sur l’examen de la politique commerciale de l’Union

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

593
50
50

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

61
5
7
Parmi 79 députés, 73 ont votés.
26 novembre 2020

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

10 bis. invite le Conseil à s’assurer que tout mandat de négociation attribué à la Commission comprenne des obligations contraignantes en matière de lutte contre le changement climatique, de consolidation des emplois décents et de renforcement de la résilience de nos économies face aux chocs extérieurs tels qu’une pandémie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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94
579
24
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

7 bis. encourage l’Union à promouvoir, à l’aide de sa politique commerciale, l’adoption et l’application effective par nos partenaires commerciaux des normes internationales relatives aux droits des travailleurs définies dans les conventions de l’Organisation internationale du travail; insiste, à cet égard, sur le fait que le respect du droit à constituer des syndicats et à y adhérer ainsi que du droit à la négociation collective est une exigence fondamentale quant à la responsabilité des entreprises; déplore que la liberté d’association continue d’être niée sur de nombreux sites de production de plusieurs de nos partenaires commerciaux;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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110
543
44
🤖 Vote électronique
🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – Si plusieurs axes cités apparaissent comme dogmatiques, à l’instar du rejet du protectionnisme ou l’esprit libre-échangiste que guide ce texte, d’autres sujets reflètent une réelle prise de conscience que la situation sanitaire a mis en avant. Je relève notamment quelques bonnes surprises, comme le concept de relocalisation, la lutte contre le dumping social ou encore l’opposition aux transferts de technologies. Ce texte allant dans le bon sens, j’ai voté pour.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté pour ce texte qui présente quelques améliorations sur la politique commerciale, avec une attention particulière à la préservation de la compétitivité.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce texte prospectif vise à dessiner les contours de la politique commerciale de l’Union dans les années à venir. Le texte défend une politique commerciale “multilatérale” de l’Union européenne, et une redynamisation substantielle de l’OMC. Le texte porte par ailleurs un espoir légitime concernant la future relation commerciale avec les États-Unis, premier partenaire de notre Union. Considérant que la place de la France dans le commerce mondial est indissociable de celle de l’Europe, je me suis prononcé en faveur de ce texte qui milite notamment pour un renforcement de la puissance européenne dans les instances commerciales internationales.
Jean-François JALKH | Rassemblement national
. – Tous les cinq ans, la politique commerciale de l'Union européenne fait l'objet d'une révision générale. Ici, la philosophie générale libre-échangiste reste de mise, avec les dangers qu'elle comporte.Cependant, il faut relever une prise de conscience des dangers de la désindustrialisation qui menace l'Europe, et qui est déjà bien avancée en France. Ainsi, le Parlement prend ici position en faveur d'une nouvelle politique de relocalisations. Il dénoncé également les transferts de technologie forcés vers certains pays émergents. J'ai donc approuvé ce texte encourageant.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour cet examen périodique de la politique commerciale de l’UE car il est nécessaire de réorienter la politique européenne, dans ce contexte de crise sanitaire et de changement climatique. Le concept de relocalisation est notamment développé, ainsi que la lutte contre le dumping social, ce qui montre un début de prise de conscience que le modèle commercial européen doit être questionné.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Contrairement au rapport Calenda sur l’industrie, ce rapport Warborn sur le commerce n’innove pas, ni n’infléchit les dogmes libre-échangistes de la contribution éternelle du « doux commerce » à la civilisation. Tout y est : autocongratulations sur les accords de libre-échange (dont celui avec le Canada, qui nous exporte son pétrole des sables de l’état d’Alberta, transformé en flaque d’huile pestilentielle), tapis rouge déroulé sous les pieds d’« investisseurs » qu’il faut protéger quoiqu’il en coûte, croyance imaginaire en la capacité de transmettre les valeurs des droits de l’homme par le commerce, références à des « enquêtes d’opinion » sur l’attachement des Européens au libre-échange (alors qu’une enquête auprès des Français a prouvé exactement le contraire il y a deux mois), volonté de verrouiller la mondialisation marchande par un nouveau renforcement de l’OMC... Les États-Unis nous agressent économiquement ? Il faut un accord commercial. La Chine exploite le travail forcé et se comporte en « rival systémique » ? Il faut un accord d’investissement. L’Afrique se développe ? Il faut une zone de libre-échange. Et bien sûr, face à la crise sanitaire et la catastrophe climatique, point de salut hors du commerce. J’ai voté contre cette caricature de rapport ultralibéral.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
La politique commerciale de l’Union européenne est revue tous les cinq ans, dans ses grandes lignes et orientations. Cette année, cet examen intervient dans un contexte particulier, frappé par la crise sanitaire où les sources européennes dans les secteurs stratégiques, comme le médical ou le pharmaceutique sont extra-européens. Enfin, la COVID-19, la lutte contre le changement climatique, tout comme la guerre commerciale sont autant de domaines qui amènent le législateur à réorienter sa politique. Si de nombreux axes apparaissent comme dogmatiques, à l’instar du rejet du protectionnisme ou l’esprit libéral que guide ce texte, d’autres sujets reflètent une réelle prise de conscience de certaines réalités mises en avant par la crise sanitaire. Parmi les quelques bonnes surprises du texte : le concept de relocalisation et de nearshoring, de lutte contre le dumping social ou encore l’opposition aux transferts de technologies. J’ai donc voté pour ce texte.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur l’examen de la politique commerciale de l’Union. Le texte énonce plusieurs éléments prospectifs visant à définir les contours de la politique commerciale de l'UE pour les années à venir. Il affirme l’attachement de l’Union au système commercial multilatéral, insiste sur le besoin urgent de réciprocité avec la Chine, ou encore sur la nécessité d’inclure des chapitres spécifiques aux PME dans tous les futurs accords commerciaux.
Anne SANDER | Les Républicains
La Commission européenne a entrepris de mener une grande consultation publique sur la révision de la politique commerciale de l’Union. À la suite de celle-ci, la Commission devrait adopter une communication au début de l’année prochaine. La politique commerciale de l’Union est d’une grande importance et doit être le reflet de nos choix politiques notamment nos ambitions environnementales. Elle doit permettre d’accroître la compétitivité de nos entreprises, de notre industrie mais aussi de notre secteur agricole. Ces ambitions étant reflétées dans la résolution, je me suis donc prononcée en sa faveur.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce texte vise à présenter les propositions du Parlement européen sur la refonte de la politique commerciale de l’Union. Il ne tire pas suffisamment les leçons des crises sanitaire, écologique et sociale que nous traversons et refuse de remettre en cause le dogme du libre-échange qui préside toujours au sein des institutions européennes. J’ai donc voté contre ce texte qui ne prend pas la mesure de la nécessité de changer en profondeur notre politique commerciale afin de lutter contre la catastrophe climatique et de permettre la relocalisation de l’ensemble des activités essentielles.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
La Commission a ouvert une consultation publique sur la politique commerciale de l’Union. Cette résolution se veut être la contribution du Parlement européen à cette discussion. Si quelques améliorations marginales ont réussi à être obtenues de haute volée dans les formulations de ce texte, force est de constater que malheureusement le Parlement européen n’a rien appris de l’année catastrophique que nous venons de vivre. Alors qu’une pandémie sans précédent a pu se répandra aux faveurs du grand chambardement du monde, alors que 2020 est l’année la plus chaude jamais enregistrée et que nous avons connu les pénuries engendrées par les délocalisations de nos industries provoquées par le libre-échangisme, cette résolution se livre à un exercice de louanges à la concurrence libre et non faussée et l’ouverture absolue et continue aux échanges internationaux dans le cadre d’accords de libre-échange. Un tel aveuglement relève de la folie furieuse et est de nature à nous pousser encore un peu plus vers le gouffre. Je rejette donc sans hésitation ce texte.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Malgré quelques poussées globalistes, le texte présente plusieurs améliorations sur la vision du Parlement européen de la politique commerciale que nous ne pouvons que saluer.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté pour cette résolution car, malgré quelques poussées globalistes, elle montre une amélioration de la vision du Parlement européen sur la politique commerciale de l’Union européenne.Si les accords de libre-échange ne sont pas cités, une attention particulière est portée à la préservation de la compétitivité de l’industrie européenne, avec une mention pour l’agriculture.Le concept de relocalisation est introduit, certes, de manière légère, mais la mention est déjà une avancée majeure.Le texte dénonce quelques pratiques déloyales employées par certains partenaires et souligne le besoin d’avoir recours à des instruments de défense commerciale adéquats.Une attention particulière est portée aux PME.
Virginie JORON | Rassemblement national
Malgré quelques poussées globalistes, le texte présente plusieurs améliorations sur la vision du Parlement européen de la politique commerciale que nous ne pouvons que saluer: les accords de libre-échange ne sont point cités. Une attention particulière est portée à la préservation de la compétitivité de l’industrie européenne avec une mention pour l’agriculture également. Le concept de relocalisation est introduit, certes de manière légère mais la mention est déjà une avancéemajeure. Le texte dénonce quelques pratiques déloyales employées par certains partenaires et souligne le besoin d’avoirrecours à des instruments de défense commerciale adéquats. Une attention particulière est portée aux PME. J'ai donc voté pour.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce texte qui, sans être parfait, présente toutefois plusieurs améliorations louables quant à la vision du Parlement européen sur la politique commerciale. Ainsi, une attention particulière est portée à la préservation de la compétitivité de l’industrie européenne, avec une attention particulière pour l’agriculture. Le concept de relocalisation est introduit, ce qui constitue une avancée majeure, bien qu’il soit encore insuffisamment développé. Le texte dénonce également quelques pratiques déloyales employées par certains partenaires et souligne le besoin d’avoir recours à des instruments de défense commerciale adéquats.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Malgré quelques défauts, le texte fait preuve d’une réelle prise de conscience de la situation sanitaire. Relocalisation, lutte contre le dumping social ou encore opposition aux transferts de technologies, le texte est plein de bonnes surprises. Fidèle au principe du bon sens localiste j’ai donc voté en faveur de ces avancées.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
La politique commerciale de l’Union européenne est revue tous les cinq ans, dans ses grandes lignes et orientations. Cette année, cet examen intervient dans un contexte particulier, frappé par la crise sanitaire où les sources européennes dans les secteurs stratégiques, comme le médical ou le pharmaceutique sont extra-européens. Les États-Unis étant le partenaire commercial n°1 de l’Union européenne, la construction d’un programme pour une baisse tarifaire est primordiale. L’appel à une coopération forte pour relever les défis mondiaux avec nos voisins transatlantiques est de mise. Si de nombreux axes apparaissent comme dogmatiques, d’autres sujets reflètent une réelle prise de conscience que la situation sanitaire a mis en avant. Parmi les éléments positifs, le concept de relocalisation et de nearshoring, de lutte contre le dumping social ou encore l’opposition aux transferts de technologies marquent ainsi une volonté de céder du terrain face au bon sens localiste. Pour l’ensemble de ces raisons, j’ai voté pour ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Ce texte s’accroche à un certain nombre de dogmes européistes : rejet affiché du protectionnisme, promotion du « pacte vert », non remise en cause de la place centrale de l’OMC, appels plus ou moins démagogiques à nos partenaires chinois à respecter des droits de l’homme et aux États-Unis à établir une coopération plus forte avec l’UE, notamment par le biais d’une nouvelle politique tarifaire. Cette proposition porte aussi des revendications qui s’éloignent sensiblement du dogme libéral intégral. Il y est affirmé qu’une « relocalisation » des industries en Europe (et dans son voisinage proche) serait un facteur de stabilité. Le texte souhaite aussi la réforme de l’organe d’appel de l’OMC, relatif au règlement des différends commerciaux, et l’encadrement des mesures de rétorsions uniquement dans le domaine touché par les aides d’État. L’importance donnée ici au concept de relocalisation et de « proximité » (« nearshoring ») comme facteur de puissance pour les pays européens, comme la lutte affichée contre le dumping social ou encore l’opposition aux transferts de technologies, sont des preuves tangibles de la lente conquête des esprits par les idées « localistes » que notre famille politique défend depuis toujours. J’ai voté pour.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce texte qui porte une attention particulière à la préservation de la compétitivité de l’industrie et de l’agriculture européennes. Je note également que le concept de relocalisation est introduit, ce qui constitue une avancée dans un Parlement européen peu acquis au patriotisme économique.
🚫 Aucune explication de vote
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste

– Monsieur le Président, en matière commerciale, il est évidemment urgent de changer de politique et de changer les instruments de cette politique. Je pense que nous devons protéger davantage nos entreprises, nos savoir-faire, nos territoires, exiger plus de réciprocité dans les accords, mais aussi être plus réactifs.

Je vais vous donner un exemple. La semaine dernière a été signé un méga-accord commercial entre les pays de l’ASEAN, la Chine, mais aussi l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Autant de pays avec lesquels nous avons déjà des accords, ou avec lesquels nous sommes en train d’en négocier. La logique serait d’interrompre les négociations et de regarder concrètement les conséquences pour nous. Je pense notamment à la question des règles d’origine, elles ont été très simplifiées dans le cadre du partenariat régional économique global. Elles sont simplifiées chez nous et il y a un risque, celui que des produits «made in Singapour» ou «made in Vietnam» soient en réalité des produits «made in China» exportés chez nous sans droits de douane.

Donc, il faut vraiment cesser d’être naïfs. Le président Lange disait «people first», on en est encore loin. Il faut changer radicalement de politique commerciale.

Marie-Pierre VEDRENNE | Mouvement Démocrate

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, merci au rapporteur et aux rapporteurs fictifs pour leur travail.

Dans un monde de tensions commerciales, l’Union européenne doit plus que jamais défendre ses valeurs et ses intérêts, et cela passe par la construction de notre autonomie stratégique pour que l’Union reprenne son destin en main.

Trois maîtres mots pour notre politique commerciale. Le premier est efficacité. Pour défendre nos intérêts, l’Europe doit faire de la réciprocité notre boussole, utiliser ses instruments de défense et se poser en chef de file dans les négociations multilatérales.

Le deuxième est crédibilité. L’Europe doit renforcer son arsenal juridique afin de jouer à armes égales avec des États qui se soucient peu des règles. Le règlement pour l’application et le respect des règles du commerce international est un premier pas. Le nouvel instrument visant à contrer les mesures coercitives est plus que jamais nécessaire.

Enfin, le troisième est ambition. La lutte contre la concurrence déloyale, sociale, fiscale ou environnementale doit être notre priorité. Ceux qui souhaitent avoir accès à notre marché doivent respecter nos règles et nos normes, c’est une question d’équité et de protection des consommateurs. Nous connaissons les critiques sur le caractère contraignant du chapitre sur le développement durable, nos accords concernent certes une référence aux accords de Paris, mais nous devons repenser dans la ligne de l’initiative franco-hollandaise, le respect par nos partenaires de nos engagements.

Monsieur le Commissaire, il est temps d’envisager une gradation en cas de non-respect de ces dispositions allant jusqu’en dernier ressort aux sanctions. C’est ainsi que nous contribuerons à redonner confiance à nos citoyens en notre politique commerciale.

Jérémy DECERLE | Renaissance

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, enfin, enfin, l’Europe s’interroge sur sa façon de commercer avec le reste du monde. Il était temps de démarrer cet exercice de prise de hauteur pour tenter de soigner la source d’un mal bien ancré, qui nourrit un euroscepticisme malheureusement rampant.

Aujourd’hui, le monde agricole auquel j’appartiens ne comprend pas qu’on puisse lui demander tous ces efforts supplémentaires et, dans le même temps, qu’on entende continuer à ouvrir les vannes à des produits ne respectant pas nos normes de production et encore moins les ambitions que nous nous fixons, avec le pacte vert en réponse aux attentes de nos citoyens.

Je vous le demande aujourd’hui avec une certaine fermeté, car les agriculteurs et les citoyens ne comprennent plus. À travers cette révision en cours, l’Europe s’engagera-t-elle enfin à offrir un peu plus d’équité et de considération aux femmes et aux hommes qui nous nourrissent? C’est comme si les mandats de négociations commerciales et ceux de nos politiques intérieures étaient écrits par des personnes qui ne se parlent jamais. L’Europe arrivera-t-elle enfin à faire preuve de cohérence entre son agenda agricole et environnemental et les exigences qu’elle fixe à ses partenaires du reste du monde? L’Europe aura-t-elle enfin le courage de sauvegarder son patrimoine agricole et alimentaire en refusant de l’utiliser comme monnaie d’échange? Moi, je le crois, j’ai confiance en notre capacité à nous réinventer.

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