Responsabilité des entreprises pour les dommages causés à l'environnement

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

536
121
36

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

55
22
Parmi 79 députés, 77 ont votés.
20 mai 2021

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté contre cette résolution.Ce texte est source de nouvelles contraintes excessives pour les entreprises, et notamment les TPE/PME. Par ailleurs, le rapporteur est favorable à un règlement en la matière, en lieu et place de la directive actuelle, qui permet davantage de souplesse.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce rapport d'initiative effectue des recommandations pour une meilleure maîtrise de l’impact environnemental des entreprises. Il propose de trouver un juste équilibre entre les intérêts des entreprises et la protection de l’environnement. Il est important de mettre en place des réglementations environnementales afin de rendre les entreprises européennes plus durables à long terme. J’ai voté en faveur de ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
Le rapport est favorable à une législation sous la forme modifiée d'un règlement contraignant en lieu et place de la directive existante plus souple : j'ai voté contre.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il est générateur de trop de contraintes nouvelles pour les entreprises et notamment pour les PME. De plus, il est favorable à une législation sous la forme modifiée d'un règlement contraignant en lieu et place de la directive existante plus souple.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce texte sur la responsabilité des entreprises dans les dommages causés à l’environnement. Ce rapport d’initiative émet plusieurs recommandations en vue de prévenir ces dommages, par exemple en renforçant le principe du pollueur-payeur et en veillant à ce que les contribuables n'aient pas à supporter leur coût.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les propositions du Parlement européen dans le cadre de la révision de la directive sur la responsabilité environnementale des entreprises. Il donne des pistes intéressantes pour renforcer la réglementation actuelle (renforcement des sanctions administratives et pénales, devoir de vigilance environnemental) et ses moyens d’application (détection, coopération, collecte de données). J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’une meilleure réglementation des entreprises et appelle également à la reconnaissance du crime d’écocide.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport demande de renforcer les règles de l’Union européenne sur la responsabilité environnementale des entreprises afin de réduire et prévenir les dégâts environnementaux. Le rapport demande notamment une mise à jour de la directive européenne relative à la criminalité environnementale, sur base d’une étude d’impact approfondie, afin de prendre en compte les nouveaux types de criminalité environnementale. Dans l’ensemble il s’agit d’une bonne avancée contre l’impunité des multinationales. C’est pourquoi je soutiens sans difficulté ce texte !
Pierre KARLESKIND | Renaissance
J’ai soutenu ce rapport d’initiative sur la responsabilité des entreprises dans les dommages causés à l’environnement. Il est nécessaire, si l’on veut réellement atteindre l'objectif ambitieux d’une neutralité carbone d’ici à 2050, de garantir une responsabilité pour les dommages environnementaux pouvant être causés par des entreprises européennes. Cette responsabilité peut être renforcée par le principe de précaution et de pollueur-payeur.Ce rapport recommande des actions concrètes. Par exemple, il demande à la Commission européenne d’étudier la possibilité d’utiliser la qualification d’écocide dans le droit européen et dans sa diplomatie, ou encore d'étendre le mandat du Parquet européen pour juger les infractions environnementales.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Ce rapport exige des contraintes sur les entreprises qui seraient un frein trop conséquent pour elles. J'ai donc voté contre.
Valérie HAYER | Renaissance
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative, largement adopté, qui vise à renforcer la responsabilité des entreprises et soumet des recommandations à la Commission en ce sens. Il est ainsi préconisé de renforcer le principe de précaution, celui de pollueur-payeur, de créer des conditions de concurrence équitable ou encore de veiller à ce que les contributions ne supportent pas la charge des dommages environnementaux. Le rapport fait également mention de la qualification d’écocide en demandant à la Commission d’étudier sa pertinence pour le droit de l’Union.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport générateur de trop de nouvelles contraintes pour les entreprises, notamment pour les PME.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J'ai voté contre ce rapport, générateur de trop de contraintes pour les PME, et favorable à une législation sous la forme modifiée d'un règlement contraignant en lieu et place de la directive existante qui s'avère pourtant plus souple.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
En 2004, la directive sur la responsabilité environnementale (ELD) a été introduite pour aider à prévenir et à réparer les dommages environnementaux importants dans l'UE, tels que les dommages causés aux espèces et habitats protégés, aux eaux de surface et souterraines et aux sols. Elle a établi un régime de responsabilité à l'échelle de l'UE, fondé sur le principe du pollueur-payeur, et a été modifiée au cours des dernières années pour élargir le champ de la responsabilité aux dommages environnementaux causés par la gestion des déchets des industries extractives, l'exploitation de certains sites de stockage et les activités dans les eaux marines.Ce texte partage le même esprit que le précédent rapport de Mme Wolters sur le devoir de vigilance des entreprises. J’ai donc voté contre ce texte qui reprend le principe du pollueur-payeur.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
En 2004, la directive sur la responsabilité environnementale (ELD) a été introduite pour aider à prévenir et à réparer les dommages environnementaux importants dans l'UE, tels que les dommages causés aux espèces et habitats protégés, aux eaux de surface et souterraines et aux sols. Elle a établi un régime de responsabilité à l'échelle de l'UE, fondé sur le principe du pollueur-payeur. Le rapport de Mme Wolters, néerlandaise S&D, que nous avions rejeté parce que générateur de trop de contraintes nouvelles pour les entreprises et notamment pour les PME, paraîtrait presque minimaliste à côté des demandes de celui de M. Manders, néerlandais PPE, qui soutient une législation contraignante en lieu et place de la directive existante plus souple.J’ai donc voté contre ce rapport.
🚫 Aucune explication de vote
Gilles LEBRETON | Rassemblement national

Le problème est que certains États européens ne l’ont pas correctement appliquée. Le rapport Manders a donc raison de le constater et de s’en inquiéter. Chaque État aurait par exemple dû tenir à jour et publier un registre spécifique des incidents constatés. Or, sur les 27 États membres, seuls sept ont un registre public, quatre autres ont un registre non public et les seize qui restent n’ont pratiquement rien. Face à un tel constat, on doit choisir entre deux solutions: une raisonnable et une radicale.

Je suis partisan de la solution raisonnable. Elle consiste à modifier la directive de 2004 pour la clarifier et permettre ainsi aux États de l’appliquer plus facilement. Il faut notamment mieux définir les concepts de dommage environnemental et d’exploitant, qui sont trop flous et ne permettent pas d’assurer aux entreprises le minimum de sécurité juridique auquel elles ont droit.

Il faut aussi demander aux États de renforcer leurs services d’inspection chargés de l’environnement, dont les moyens sont souvent limités et ont diminué ces dernières années. Il est vrai que l’Union européenne a une grosse part de responsabilité dans cette diminution puisqu’elle n’a cessé, tel un médecin de Molière, de prescrire la saignée des services publics, au nom du dogme de l’austérité ultralibérale.

Il faut enfin que le texte soit raisonnable et qu’il prévoit des mécanismes de garantie financière, pour éviter de ruiner les PME responsables de dommages environnementaux. En ces temps économiques difficiles, la protection de nos PME doit être une priorité.

Le rapport Manders évoque tout cela, mais il choisit finalement la solution radicale qui consiste à remplacer la directive par un règlement qui ne tiendra pas compte des spécificités nationales. D’autre part, il propose d’étendre le mandat du parquet européen aux infractions contre l’environnement, ce qui transformerait le système en une écologie punitive dont je ne veux pas. Pour ces deux raisons, centralisation excessive et écologie punitive, je refuse de soutenir le rapport Manders.

Manon AUBRY | La France Insoumise

Lactalis, c’est cet immense groupe laitier qui produit des aliments que nous connaissons tous: le beurre Président, les Babybel et les Kiri. Lactalis, c’est aussi 38 usines en France qui ont violé le droit de l’environnement depuis 2010, empoisonné nos rivières, détruit les écosystèmes et menacé notre santé. Lactalis récidive tous les ans, mais l’État lui donne un blanc-seing. Il lui a même offert pas moins de 40 millions d’euros d’aides publiques en 20 ans, autant de millions offerts aux actionnaires qui manquent cruellement à la protection de la planète.

Face aux multinationales qui détruisent la planète et aux gouvernements qui les laissent faire, imposons de nouvelles règles. La reconnaissance de l’écocide et la mise en œuvre d’un devoir de vigilance environnemental. Nous ne pouvons plus laisser ces crimes impunis. Protégeons l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et le sol qui nous nourrit. Face à cette course au profit qui nous détruit, visons au contraire un autre but: l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.

Caroline ROOSE | Les Écologistes

Le pétrole déversé dans le delta du Niger a endommagé la biodiversité, les moyens de subsistance et la santé des populations de la région. La multinationale a été condamnée à indemniser les fermiers nigérians. C’est historique: les choses bougent. Mais treize ans! Treize ans, c’est trop! Les responsables de telles catastrophes doivent être condamnés et suffisamment sanctionnés si nous voulons éviter qu’elles se répètent.

Le rapport que nous votons pointe les lacunes de la directive sur la responsabilité environnementale. La Commission doit proposer une réforme profonde de ce texte, en élargissant sa portée et en garantissant aux victimes un accès effectif à la justice. Il faut s’assurer de faire du principe du pollueur-payeur une réalité, et plus une fiction, en Europe comme ailleurs. L’Union européenne a une responsabilité particulière: empêcher que nos actions et celles de nos entreprises causent des dommages environnementaux à l’international.

La législation européenne à venir sur le devoir de vigilance est l’occasion d’introduire des mécanismes de responsabilité efficaces, pour que les maisons mères soient tenues responsables des activités de leurs filiales dans les pays hors de l’Union européenne. L’Union européenne doit faire de la lutte contre les crimes environnementaux une de ses priorités politiques sur la scène internationale. La Cour pénale internationale doit pouvoir juger pénalement les actes criminels qui constitue un écocide. L’Union européenne a l’occasion historique d’être chef de file sur la scène internationale, en reconnaissant l’écocide si crucial pour protéger les droits humains, l’environnement et la biodiversité.

Marie TOUSSAINT | Les Écologistes

Nous devons ouvrir les yeux. La recherche incessante de l’intérêt économique de court terme détruit le vivant et met en danger la capacité de l’humanité à habiter notre planète. Le pouvoir de l’argent ne doit plus l’emporter sur la nécessité de protéger le vivant. C’est pourquoi le sujet qui nous réunit aujourd’hui, celui de la responsabilité environnementale, est absolument crucial.

Pour ne citer qu’elles, les entreprises Total, Shell, Bayer-Monsanto, mais aussi BNP Paribas ou BlackRock n’ont encore aujourd’hui aucune obligation réelle de protéger le climat et le vivant ou de respecter les limites planétaires. 100 entreprises seulement sont responsables de 70 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1988 et 2015; aucune n’en est tenue responsable. En Guadeloupe et en Martinique, 90 % de la population est contaminée par le chlordécone; nulle responsabilité n’a encore été reconnue. Les premiers impactés sont toujours les travailleurs, ouvriers agricoles en Guadeloupe et en Martinique, ouvriers encore qui subissent les poussières de mines ou les poussières d’amiante, femmes de chambre contraintes d’utiliser des produits toxiques. Le profit, quant à lui, coule dans les poches d’entreprises trop rarement soumises à des obligations de réparation.

Alors pour le climat et pour la justice, nous appelons aujourd’hui à reconnaître la valeur intrinsèque des écosystèmes et leur droit à être protégés: un pas de géant pour les droits de la nature en Europe. Nous appelons à contraindre les entreprises à respecter l’accord de Paris, mais aussi à reconnaître le crime d’écocide, ces graves atteintes à la planète toujours impunies, dès aujourd’hui et sans attendre dans le droit européen.

Les lois de l’économie ne sont pas au-dessus des lois de la nature. Si nous voulons préserver le climat, le vivant et nos droits, nous devons transformer en profondeur les règles régissant la responsabilité environnementale. Je remercie le rapporteur et mes collègues pour le travail effectué à cet égard.

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