Une nouvelle stratégie UE-Afrique – un partenariat pour un développement durable et inclusif

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

460
64
163

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

47
22
9
Parmi 79 députés, 78 ont votés.
25 mars 2021

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport qui appelle à un partenariat UE-Afrique visant à mettre en place un «renforcement substantiel» des voies de migrations légales, notamment via le programme Erasmus+ en ce qui concerne les séjours d’étude. Le texte assume vouloir favoriser l’immigration en provenance d’Afrique pour répondre au «défi démographique» de l’Europe.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté contre ce texte, sur lequel je me suis exprimée en plénière.Il est inacceptable d’appeler à l’ouverture de nouvelles voies d’immigration légale, alors que tant de pays d’Afrique ne coopèrent pas encore suffisamment avec les États européens en matière de retour des migrants.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce rapport d’initiative vise à définir une nouvelle stratégie de coopération entre l’Union européenne et l’Afrique. Le rapport encourage une partenariat égal fondé sur le droit international et les conventions afin de développer des relations durables et solidaires sur le plan humain et viable économiquement. Bien que ce rapport comporte de nombreux éléments positifs, certains points sont contraires à mes engagements de campagne comme le sauvetage en mer à la seule charge de l’Union ou encore le principe de réinstallation de tous les migrants. C'est pourquoi je me suis abstenu sur ce rapport.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
La Commission européenne propose de renouveler le partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique sur des bases plus équilibrées. En cela, je partage l’analyse. Il en effet important de viser une autonomisation de l’Afrique et de sortir de la logique donateur-bénéficiaire.Aussi, je partage les recommandations du rapport concernant l’éduction, la coopération en matière de transition verte, d’énergie, de transformation numérique.Néanmoins, le rééquilibrage n’est pas à sens unique. Les pays africains doivent également prendre leurs responsabilités en ce qui concerne les flux migratoires. Ce n’est pas l’Europe qui est responsable des départs des migrants mais bien l’absence de perspectives économiques dans les pays d’origine, la persistance de la misère ou de conflits ethniques et religieux et l’insécurité.C’est pourquoi, je ne souscris pas aux recommandations du rapport visant à mettre en place davantage de voies d’accès légales et sûres à l’Europe, de mettre en place un dispositif permanent de sauvetage en mer qui encouragerait les traversées et de tenir compte du Pacte de Marrakech auquel je suis opposé.C’est pour ces raisons que je me suis abstenu sur ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
Ce rapport souligne un grand nombre d’enjeux affectant le continent africain, notamment la dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires et la nécessité de mettre en valeur des chaînes de valeur locales et l’agroécologie. Il encourage en outre le développement d’une immigration en direction du continent européen, ce que je ne puis accepter. J’ai donc voté contre.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car, sur le front migratoire, il appelle à un partenariat UE-Afrique qui favorise les voies de migrations légales, notamment via le programme Erasmus+. La «mobilité des travailleurs» serait aussi une réponse aux «défis démographiques» auxquels fait face l’UE.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Ce rapport dresse un état des lieux des relations entre l’Union européenne et l’Afrique dans plusieurs secteurs, et propose plusieurs axes d’amélioration et de développement. Il insiste notamment sur la nécessité pour l’Union d’approfondir la coopération en ce qui concerne les migrations, afin de prévenir les drames humanitaires. Par ailleurs, des volets sont consacrés aux luttes contre les violences faites aux femmes et à la prise en compte des populations et des communautés locales, notamment lors de la signature d’accords entre les deux continents. Plus généralement, la tonalité de ce texte est davantage conforme à ce que réclament nos partenaires africains depuis des années, à savoir mettre sur un pied d’égalité les deux continents, et œuvrer conjointement lors de la mise en place de politiques de développement, afin que tout le monde bénéficie équitablement de cette nouvelle stratégie plus inclusive. J’ai voté en faveur de l’adoption de ce rapport.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Le texte évoque la question épineuse de l’allégement de la dette africaine.Et, sur le front migratoire, il appelle à un partenariat Union européenne-Afrique qui viserait notamment à un «renforcement substantiel» des voies de migrations légales, notamment via le programme Erasmus+ en ce qui concerne les séjours d’étude. La «mobilité des travailleurs» serait une réponse aux «défis démographiques» auxquels fait face l’Union européenne et il faudrait en conséquence encourager la «migration circulaire». Une procédure harmonisée de gestion des migrations professionnelles serait instaurée. Pour toutes ces raisons, j’ai voté contre ce texte.
Nadine MORANO | Les Républicains
Je me suis abstenue sur cette résolution relative à la nouvelle stratégie UE-Afrique. Le texte présentait des dispositions intéressantes, en particulier dans les domaines de la coopération agricole, de la transition numérique ou encore de la mise en œuvre d’états civils fiables. Mais il contenait également des paragraphes inacceptables, susceptibles d’entraver notre lutte contre l’immigration illégale, par exemple sur la répartition des migrants dans les États membres, la création de nouvelles voies migratoires légales et sûres. De plus, le texte appelait à tenir compte du Pacte de Marrakech, auquel je suis depuis toujours résolument opposée, dans la mise en œuvre des politiques migratoires de l’Union. Je ne pouvais donc soutenir ce texte.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport présente la position du Parlement européen sur la nouvelle stratégie européenne pour un développement durable et inclusif avec l’Afrique. Il dénonce la dette insoutenable des pays africains, demande de mieux prendre en compte la défense des droits des femmes et des minorités, critique l’exploitation des ressources halieutiques par la pêche industrielle, souligne l’enjeu de la souveraineté alimentaire du continent et appelle à une application du devoir de vigilance des entreprises en particulier dans le domaine de l’extraction minière. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’une meilleure prise en compte des enjeux écologiques et sociaux dans les relations entre l’Union européenne et l’Afrique.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Il faut savoir que le Parlement européen permet à une commission parlementaire de donner un «avis» à une autre commission sur un sujet sur lequel elle est compétente. En l’occurrence, j’étais le rapporteur de l’opinion de la commission de l’agriculture sur ce rapport de la commission du développement sur la nouvelle stratégie de la Commission européenne pour les relations UE-Afrique. Le rapport final reprend les éléments principaux de mon opinion: il reconnaît explicitement que le continent africain est en situation de dépendance alimentaire du fait des importations en provenance de l’Union, et appelle à de nouveaux accords commerciaux qui consacrent le droit à la souveraineté alimentaire de l’Afrique et avec des obligations contraignantes pour protéger les petits producteurs locaux. Le texte contient des éléments extrêmement intéressants sur le droit à l’eau et à l’assainissement, la protection de la biodiversité dans le plein respect des droits des peuples autochtones, la dénonciation du pillage des ressources halieutiques, l’annulation de la dette des pays africains et la défense des droits humains. Je soutiens ce rapport en espérant que la Commission le traduise par des faits et ainsi mette fin à la relation de prédation de l’Europe vers le continent africain.
Valérie HAYER | Renaissance
J’ai voté en faveur de ce rapport présenté par ma collègue Chrysoula Zacharopoulou qui vise à définir la position du Parlement sur le futur du partenariat entre l’UE et le continent africain. Ce rapport vient en prévision du prochain sommet Union africaine-UE et revient sur l’ensemble des éléments du partenariat de la santé à la migration en passant par l’agriculture et le climat. Ce rapport est un pas important vers un partenariat renforcé entre les deux continents qui ne peuvent pas penser leur développement l’un sans l’autre.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport car s’il comporte quelques points positifs, notamment la prise en compte de la dépendance de l’Afrique aux importations de produits agricoles, on ne saurait cautionner l’appel à favoriser l’immigration de travail.
Virginie JORON | Rassemblement national
Le rapport souligne un grand nombre d’enjeux affectant le continent africain, notamment la dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires et la nécessité de mettre en valeur des chaînes de valeur locales et l’agroécologie. Cependant, sur le front migratoire, il appelle à un partenariat Union européenne-Afrique qui viserait notamment à un «renforcement substantiel» des voies de migrations légales, notamment via le programme Erasmus+ en ce qui concerne les séjours d’étude. La «mobilité des travailleurs» serait une réponse aux «défis démographiques» auxquels fait face l’Union européenne et il faudrait en conséquence encourager la «migration circulaire». Une procédure harmonisée de gestion des migrations professionnelles serait instaurée.Sur le plan sécuritaire, la résolution appelle certes à une implication accrue des États membres dans le Sahel, mais sans demande ou proposition concrète ou évocation de l’opération militaire menée par la France. Ce rapport m’apparaît donc contre-productif. J’ai voté contre.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J’ai voté contre ce texte, qui appelle à un partenariat Union européenne-Afrique visant notamment à un «renforcement substantiel» des voies de migrations légales, notamment via le programme Erasmus+ en ce qui concerne les séjours d’étude. Sur le plan sécuritaire, la résolution appelle certes à une implication accrue des États membres dans le Sahel, mais sans proposition concrète, ni évocation de l’opération militaire menée par la France.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Ursula von der Leyen a d’emblée placé l’Afrique comme priorité de la politique étrangère de l’Union européenne lors de son discours sur l’état de l’Union. Le 9 mars 2020, une stratégie globale pour l’Afrique a été publiée, car l’accord de Cotonou, qui régissait les relations entre l’Union européenne et les États de la zone ACP, a expiré en 2020. Le contexte actuel est marqué par les investissements croissants de puissances comme la Chine, la Russie ou encore la Turquie sur le continent africain, outre la nouvelle concurrence représentée par le Royaume-Uni post-Brexit. Le rapport souligne un grand nombre d’enjeux affectant le continent africain, notamment la migration et appelle à un partenariat Union européenne-Afrique qui viserait notamment à un «renforcement substantiel» des voies de migrations légales, notamment via le programme Erasmus+ en ce qui concerne les séjours d’étude. La «mobilité des travailleurs» serait une réponse aux «défis démographiques» auxquels fait face l’Union européenne et il faudrait en conséquence encourager la «migration circulaire». Pour l’ensemble de ces raisons, j’ai voté contre ce rapport.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Le rapport souligne un grand nombre d’enjeux affectant le continent africain, notamment la dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires. Toutefois, le texte évoque la question épineuse de l’allégement de la dette. Et, sur le front migratoire, il appelle à un partenariat Union européenne-Afrique qui viserait un «renforcement substantiel» des voies de migrations légales, via le programme Erasmus+ en ce qui concerne les séjours d’étude. La «mobilité des travailleurs» serait une réponse aux «défis démographiques» auxquels fait face l’Union européenne et il faudrait en conséquence encourager la «migration circulaire». Sur le plan sécuritaire, la résolution appelle certes à une implication accrue des États membres dans le Sahel, mais sans proposition concrète ou évocation de l’opération militaire menée par la France.J’ai donc voté contre.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
L’Afrique a été désignée comme une priorité de la politique étrangère de l’Union par Ursula von der Leyen. Il est certain que les enjeux et les problèmes sont multiples pour les pays de ce continent, que ce soit leur dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires, ou encore la nécessité de mettre en valeur des chaînes de valeur locales et l’agroécologie. Pour autant, ce texte s’arrête sur la question, toujours difficile, de l’allégement de la dette et appelle à un partenariat UE-Afrique qui viserait notamment à un «renforcement substantiel» des voies de migrations légales, via le programme Erasmus+ en ce qui concerne les séjours d’étude. De manière toute aussi inquiétante, il est assené que la «mobilité des travailleurs» serait une réponse aux «défis démographiques» auxquels font face nos pays européens, ce qui nécessiterait d’encourager la «migration circulaire». Dans ce cadre, une procédure harmonisée de gestion des migrations professionnelles serait instaurée. Enfin, ce rapport appelle à une implication accrue des États membres dans le Sahel... mais sans proposition concrète ou évocation de l’opération militaire menée par la France. J’ai bien évidemment voté contre.
Annika BRUNA | Rassemblement national
Si ce rapport comporte des points positifs, notamment la prise en compte de la dépendance de l’Afrique aux importations de produits agricoles, il est inadmissible qu’il entende favoriser une nouvelle fois l’immigration. J’ai donc voté contre ce rapport.
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national

– Madame la Présidente, ce rapport témoigne du double discours de LREM en matière migratoire puisqu’il plaide ouvertement pour de nouvelles voies d’immigration légales sous le prétexte fallacieux d’endiguer les arrivées clandestines.

Une solution paraît pourtant évidente. Avec 25 milliards d’euros d’aide au développement à l’Afrique en 2018, les Européens doivent exiger en contrepartie l’acceptation par les pays bénéficiaires des rapatriements de leurs ressortissants. En effet, de l’aveu même de la Commission, parmi les six pays épinglés pour des taux d’exécution de retour particulièrement bas, cinq sont de l’Afrique. Par ailleurs, les transferts d’argent des immigrés à leur pays d’origine représentent aujourd’hui plus du triple de l’aide publique au développement, et la Cnuced estimait dernièrement les fuites illicites de capitaux à 3,7 % du PIB de l’Afrique, soit 88,6 milliards de dollars par an, ce qui démontre que de vastes sources de financement jusque-là inexploitées peuvent être mises à contribution.

Saignés à blanc par la pandémie de COVID-19, l’Europe et l’Occident ne pourront pas éternellement porter à bout de bras le reste du monde sans contrepartie ou obligation de résultat.

Manuel BOMPARD | La France Insoumise

C’est bien, mais il y a les paroles et les actes; or, est-ce que l’Union européenne traite aujourd’hui l’Afrique en égale? Le fait-elle lorsqu’elle pille, par la pêche industrielle, les ressources halieutiques de l’Afrique, mettant sur la paille la pêche locale et l’économie qui en dépend? Le fait-elle lorsqu’elle promeut une agriculture ultra-intensive tournée vers l’exportation, dont les surplus ruinent les agriculteurs africains et enferment le continent dans la dépendance alimentaire? Est-ce un partenariat d’égal à égal lorsqu’on rase les forêts d’Afrique pour extraire toujours plus de cacao, de tabac, d’huile de palme ou de bois exotique, lorsqu’on accepte le travail des enfants et les violations des droits fondamentaux dans les mines pour assurer notre approvisionnement en cobalt ou autres métaux nécessaires à la soi-disant transition verte et numérique? L’Europe traite-t-elle l’Afrique en égale lorsqu’elle perpétue un modèle de conservation de la nature qui repose sur la violation systématique des droits des populations autochtones ou lorsqu’elle maintient dans les chaînes de la dette l’ensemble du continent africain?

Oui, il faut un partenariat d’égal à égal entre l’Europe et l’Afrique. Ce rapport va dans ce sens, mais l’Union doit maintenant prouver par des actes que sa relation avec l’Afrique a changé. En ce temps de pandémie, elle peut en faire une première démonstration en partageant les brevets des vaccins avec nos frères africains. Alors cessons l’hypocrisie, qu’attendez-vous pour soutenir la proposition en ce sens faite par l’Afrique du Sud à l’OMC?

Chrysoula ZACHAROPOULOU | Renaissance

Pour sortir de cette crise et construire le monde d’après, la solidarité et l’inclusion sont les maîtres-mots. C’est sur la base de ces leçons tirées qu’il nous faut renouveler et consolider notre partenariat avec l’Afrique, en laissant de côté nos réflexes protectionnistes et nationalistes.

Tout au long des échanges que j’ai pu avoir avec eux, nos partenaires africains n’ont cessé de souligner que c’est avec l’Europe qu’ils souhaitent bâtir l’avenir et que le futur partenariat doit être axé sur le développement humain, en commençant par la santé. Pourquoi ? Parce que la santé est le premier des biens communs et crée de la confiance. C’est dans le domaine de la santé également que l’Europe est le partenaire de référence. C’est donc autour d’elle que nous devons relancer ce partenariat. Comment va-t-on faire ? Tout d’abord, en renforçant les systèmes de santé avec la couverture santé universelle, la recherche et l’innovation, et par l’adoption de l’approche « One Health » dans nos politiques.

Pour rebondir après la crise du COVID, nos sociétés devront faire preuve de résilience. Au-delà de la santé, cette résilience collective devra s’appuyer sur la transition vers une économie verte, la lutte contre les changements climatiques, la production d’énergies renouvelables, l’agriculture durable et la protection de la biodiversité. C’est ce que j’appelle le «pacte vert Afrique-Union européenne».

Dans le monde post-COVID, les protagonistes seront les jeunes, ainsi que les femmes et les filles. La relance se fera avec eux. Notre partenariat doit contribuer à la lutte contre les inégalités et contre les violences en renforçant l’accès à l’éducation pour tous – y compris en matière de droits sexuels et reproductifs – et l’accès à la formation numérique. Nous devons pouvoir compter sur nos jeunes. Pour cela, il faut concentrer nos efforts sur leur formation, afin qu’ils soient maîtres de leur destin – c’est cela qu’on appelle une société inclusive. Nos valeurs doivent aussi être la colonne vertébrale de notre partenariat. Alors donnons aux jeunes africains et européens les outils pour pouvoir échanger sur les questions de droits humains et de gouvernance ; ils nous le demandent.

Pour réussir tout cela, nous aurons besoin que les 27 États membres, et pas seulement quelques pays européens, s’investissent activement dans ce partenariat, qu’ils apprennent à connaître l’Afrique, qu’ils la vivent. L’Afrique aura un impact décisif sur l’avenir du monde. Tous les Européens doivent comprendre l’importance et la chance que représente ce partenariat pour nous. Le voici, le partenariat voulu par ce Parlement : un partenariat centré sur les relations humaines. C’est cela qui fera notre force.

Ce rapport est un bel exemple de ce partenariat centré sur l’humain. Il s’inspire des échanges et des liens tissés avec des femmes et des hommes africains au cours de plus de deux cents consultations avec toutes les composantes des sociétés africaines. Ensuite, ce rapport a été élaboré, amendé, discuté avec vous tous. Les groupes politiques de ce Parlement ont travaillé main dans la main pour aboutir à ce rapport ambitieux qui répond aux défis du monde post-COVID et envoie un message fort aux Africains, mais aussi aux Européens.

Je vous remercie de votre engagement, de vos idées et de vos contributions. Je vous remercie aussi de m’avoir permis de jouer mon rôle de rapporteure et de mener à bien ce que je considérais comme ma mission : réunir les visions africaine et européenne. Cela a aussi été rendu possible par le formidable travail des délégations de l’Union européenne en Afrique, que je voudrais vraiment remercier.

Mes chers collègues, dès le début de la pandémie, j’ai échangé avec nos partenaires sur les questions sanitaires, le problème des masques et des tests et, plus récemment, sur l’accès équitable aux vaccins. Nous avons partagé nos peurs, mais surtout nos espoirs pour un partenariat plus fort et plus solidaire. Cependant, alors qu’à ce jour les pays pauvres n’ont bénéficié que de 0,1 % des vaccins administrés dans le monde, la confiance entre l’Afrique et l’Europe est aujourd’hui ébranlée. Nous avons le devoir de la restaurer, et cela doit commencer par l’accélération du rythme des livraisons de vaccins en Afrique.

Madame la Commissaire, ce rapport intervient dans un contexte où la pandémie offre la possibilité de revoir notre rapport au monde, de choisir nos partenaires stratégiques, de définir nos interdépendances. La recommandation de ce rapport est claire : faire du continent africain notre allié privilégié pour faire face aux défis devant nous.

Ce rapport contient des pistes concrètes pour décliner cette ambition dans tous les domaines – l’humain, l’économique, le culturel –, avec une approche nouvelle fondée sur les liens humains et sur les échanges entre personnes. Au moment où nous allons nous doter de nouveaux instruments financiers, il vous appartient, Madame la Commissaire, de vous saisir de ces propositions et de les faire vivre dans le cadre du programme « Team Europe ». Nous serons, je vous le promets, à vos côtés pour porter cette ambition.

Mes chers collègues, Madame la Commissaire, soyons fiers de la communauté de destin qui nous lie tous, nous, Africains et Européens.

Jordan BARDELLA | Rassemblement national

– Madame la Présidente, à l’heure où la croissance verte et inclusive de l’Afrique, pour reprendre vos mots, semble monopoliser l’attention de Bruxelles, à l’heure où la Chine se veut toujours plus offensive à l’égard de l’Afrique, une vague démographique de 2 milliards 500 millions d’habitants d’ici 2050 se dresse face à nous, de l’autre côté de la Méditerranée.

L’Afrique est et restera un partenaire économique majeur et incontournable, qui bénéficie aujourd’hui d’aides stratégiques nationales et internationales à son développement pour le siècle qui vient. Loin d’être un gage de tutelle, et compte tenu du défi migratoire, des destins croisés de nos continents, si une politique dissuasive d’immigration ne reprend pas rapidement ses lettres de noblesse, ces aides doivent et devront tout d’abord être conditionnées – et strictement conditionnées – à la maîtrise des flux migratoires par les États africains. Nous en savons les drames humains, nous en savons les causes et les conséquences, tant dans la fuite de forces vives pour les pays de départ que dans la volonté de nos peuples de rester eux-mêmes. Oui au codéveloppement, non à la tutelle.

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