L'égalité hommes-femmes dans la politique étrangère et de sécurité de l'Union

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

477
112
94

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

52
22
4
Parmi 79 députés, 78 ont votés.
23 octobre 2020

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ✅️ Adopté

O. considérant que les femmes restent largement sous-représentées et ne sont pas reconnues à leur juste valeur dans les processus de politique et de prise de décision, y compris dans le domaine de la politique étrangère et de la sécurité internationale dans l’Union et dans le monde; que, dans l’Union européenne, 6 femmes occupent le poste de ministre de la défense et que seules 3 des 27 ministres des affaires étrangères sont des femmes; que cette sous-représentation a une incidence majeure sur les choix politiques opérés la parité des nominations apporte une forte valeur ajoutée aux processus décisionnels ;

Déposé par des députés dont Arnaud DANJEAN (LR) et Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC)

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

15. salue la démarche stratégique adoptée par l’Union au regard des femmes, de la paix et de la sécurité ainsi que le plan d’action qu’elle a adopté à cet égard en 2019, et plaide pour la mise en œuvre effective de ceux-ci; déplore cependant que, malgré des objectifs et des indicateurs clairs, la concrétisation de cet engagement stratégique reste problématique et requiert des efforts constants; souligne l’importance des plans d’action nationaux pour la mise en œuvre du programme concernant les femmes, la paix et la sécurité; se félicite du fait que presque tous les États membres de l’Union adopteront, d’ici la fin de l’année, des plans d’action nationaux au regard de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies ; regrette toutefois qu’un seul d’entre eux ait alloué un budget à la mise en œuvre de son plan d’action; invite les États membres à allouer un tel budget et à élaborer des mécanismes de contrôle parlementaire à l’échelon national, ainsi qu’à introduire des quotas pour la participation des femmes aux mécanismes de contrôle, d’évaluation et de suivi; regrette que de nombreux membres du personnel de l’Union n’aient pas intégré le programme en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité dans leurs travaux et que l’application de ce programme soit considérée comme une option envisageable pour améliorer l’efficacité et leur demandede garantir l’égalité d’accès des femmes à la prise de décision dans ce domaine; invite les membres du personnel de l’Union à intégrer le programme des femmes, de la paix et de la sécurité dans leurs travaux afin de renforcer encore les droits des missions femmes et non comme un moyen en soi de garantir les droits des femmes et l’égalité des sexes l’égalité entre les hommes et les femmes ;

Déposé par des députés dont Arnaud DANJEAN (LR) et Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

24. se félicite du travail accompli jusqu’à présent par le conseiller principal du SEAE sur les questions d’égalité des sexes et par le groupe de travail informel de l’Union sur les femmes, la paix et la sécurité, notamment en assurant la participation des organisations de la société civile concernées à leurs discussions; déplore toutefois la capacité limitée des effectifs et des ressources dont le conseiller principal du SEAE sur les questions d’égalité des sexes bénéficie et plaide pour qu’il rende compte directement au VP/HR; souligne la nécessité d’une utilisation encore plus efficace des ressources affectées à cette fonction; demande au VP/HR de poursuivre ses efforts d’intégration de l’égalité entre les hommes et les femmes dans l’ensemble des activités de l’Union, de nommer avec l’appui d’ un conseiller à plein temps sur ces questions dans chaque direction du SEAE, placé sous la tutelle directe du conseiller principal, et d’encourager son personnel à travailler en étroite collaboration avec l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes; souligne que le partage des connaissances entre les institutions et les agences de l’Union est un outil important et très efficace pour éviter des coûts administratifs élevés et une bureaucratie inutile;

Déposé par des députés dont Arnaud DANJEAN (LR) et Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC)

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

25. salue la stratégie du SEAE en faveur de l’égalité des sexes et des chances pour la période 2018-2023 et invite à l’actualiser par des engagements politiques concrets , mesurables et contraignants mesurables sur la présence des femmes aux postes d’encadrement; demande instamment que soit atteint l’objectif de 50 % des avancées en matière de femmes parité aux postes d’encadrement, y compris en tant que aux postes de chefs de délégation et de missions et opérations relevant de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC); se félicite des progrès réalisés par la Commission à cet égard, les femmes représentant 41 % des cadres à tous les niveaux; déplore que le SEAE soit loin de cet objectif, puisque les femmes ne représentent que deux des huit représentants spéciaux et n’occupent que 31,3 % des postes d’encadrement intermédiaire et 26 % des postes d’encadrement supérieur; invite le VP/HR à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation et les rappelle que, lors de son audition au Parlement, le VP/HR s’est engagé à «lutter pour» un objectif de 40 % de femmes aux postes de direction du SEAE, et un porte-parole de l’Union a souligné que le VP/HR «chercherait à garantir l’égalité des chances et la diversité au sein du SEAE tout au long de son mandat»; relève toutefois que ses trois premières décisions concernant le personnel de haut niveau ont été trois nominations aux postes de secrétaires généraux adjoints du SEAE prises sans tenir compte de l’équilibre entre les hommes et les femmes ni de l’équilibre géographique; invite le VP/HR à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation, en particulier en vue des nominations à venir, y compris au poste de secrétaire général du SEAE, et demande aux États membres à de proposer davantage de femmes aux postes à responsabilités;

Déposé par des députés dont Arnaud DANJEAN (LR) et Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC)

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📝 Amendement n°5 ✅️ Adopté

26. souligne le manque de diversité au sein des institutions européennes et, par conséquent, l’importance de fixer des objectifs en la matière, notamment en ce qui concerne la race, les aptitudes et l’origine ethnique l’importance du principe de non-discrimination et de diversité au sein des institutions de l’Union, consacré par l’article 21 de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ; indique que le SEAE doit adapter ses procédures de recrutement et d’embauche afin qu’elles soient encore plus attentives à la diversité et à l’inclusion; souligne que les procédures de recrutement doivent répondre aux besoins spécifiques des hommes et des femmes, notamment celles de l’Office européen de sélection du personnel; préconise d’inclure dans la description des postes d’encadrement intermédiaire et supérieur la capacité à diriger en tenant compte des besoins besoins spécifiques des hommes et des femmes;

Déposé par des députés dont Arnaud DANJEAN (LR) et Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC)

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📝 Amendement n°6 ✅️ Adopté

47. relève qu’en 2018, l’Union européenne et l’Organisation des Nations unies ont convenu d’un nouvel éventail de priorités pour l’avenir en matière de coopération pour les opérations de maintien de la paix et la gestion de crise pour la période 2019-2021; souligne la nécessité de faire de la mise en place d’une plateforme collaborative UE-Nations unies sur la question des femmes, de la paix et de la sécurité une priorité absolue un élément important du programme en matière d’affaires étrangères et de sécurité ;

Déposé par des députés dont Arnaud DANJEAN (LR) et Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce texte qui fait preuve d’ingérence dans la politique étrangère et de sécurité des États, qui sont pourtant des domaines où ces derniers sont souverains. À en croire le rapporteur, la question de l’égalité homme-femme devrait intégralement dicter la politique étrangère des États membres, prenant le pas sur les réalités géopolitiques, les besoins économiques, les enjeux migratoires…
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté contre dans la mesure où ce texte contient de nombreux élements inacceptables, faisant de l’égalité homme-femme un facteur entravant la liberté des États en ce qui concerne leur politique étrangère. Nous devons rester libres de nos actes, et éviter de faire de l’idéologie là où il n’y a pas lieu d’en faire.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Je me suis abstenu sur cette résolution, fortement marquée d’un point de vue idéologique, qui invite le Service européen pour l'action extérieure, les services compétents de la Commission, les agences européennes qui travaillent en dehors des frontières de l’Union européenne et les États membres à intégrer systématiquement la dimension de l’égalité des genres dans la politique étrangère et de sécurité commune.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
. – Je me suis abstenu sur le vote du rapport prônant l’égalité des genres dans la politique étrangère et de sécurité européenne car certaines des affirmations ou des recommandations contenues dans ce texte traduisent une parfaite méconnaissance de la réalité sur les théâtres d’opération ou dans les missions civiles.Encourager la présence des femmes dans les missions civiles et militaires et leur accès à des postes à responsabilité au sein du Service extérieure de l’Union européenne comme des agences est parfaitement cohérent. Imposer des quotas quitte à bloquer le déploiement d’une mission lorsqu’on ne trouve pas de candidate relève au contraire de l’absurde.L’égalité homme - femme, l’accès des femmes à la santé sexuelle et génésique sont des objectifs que ma famille politique a inlassablement défendus au sein de cette assemblée. Mais quel sens donné à une politique étrangère et de sécurité féministe comme cela est prôné dans le rapport? Je ne comprends pas l’objectif.De même, je suis réservé sur l’idée de consacrer 85% de l’aide au développement aux programmes qui incluent l’égalité de genre comme l’un des principaux objectifs car il me semble plus urgent de consacrer ces aides à des projets très concrets comme l’accès à l’eau potable ou l’électrification qui ont peu à voir, au moment de leur sélection, avec la dimension de genre.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il fait de l’égalité hommes-femmes l’alpha et l’oméga des relations internationales en allouant 85% de l’aide publique au développement à des programmes ayant pour principal objectif l’égalité des sexes. Il veut aussi fixer des objectifs en matière de diversité ethnique dans les institutions européennes, intégrer la dimension de genre dans l’ensemble du processus budgétaire et faire ratifier la convention d’Istanbul par les États membres et l’UE. L’ingérence dans la politique extérieure des pays membres n’est pas acceptable.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Le principe d’égalité entre les femmes et les hommes constitue une valeur fondamentale de l’Union, consacrée par les traités et par la charte des droits fondamentaux de l'Union. Il fait partie du cinquième objectif de développement durable. Nous devons le soutenir au sein du Parlement européen.Cette résolution souligne que les femmes « ne représentaient que 13 % des négociateurs lors des grands processus de paix entre 1992 et 2018, et seulement 4 % des signataires et 3 % des médiateurs » et s’inquiète que la pandémie de la Covid19 expose et exacerbe toutes sortes d’inégalités notamment avec la surreprésentation des femmes dans le personnel de santé, où elles représentent environ 70 % des effectifs à l’échelon mondial.J’ai naturellement soutenu ce texte.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Ce rapport préconise que la politique étrangère et de défense de l’UE ait pour principe directeur le niveau d’égalité femme-homme dans les pays tiers. Si l’intention est louable, et que ce critère peut être pris légitimement en compte, j’estime que les relations internationales sont aussi basées sur bien d’autres impératifs. Le rapport donne par exemple la quasi-exclusivité des politiques d’aides au développement aux programmes liés à l’égalité homme femme, alors que la maitrise des migrations devrait être une priorité. Par ailleurs, je considère que les relations internationales sont avant tout la prérogative des États souverains. Je me suis donc exprimé contre.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur l’égalité des genres dans la politique étrangère et de sécurité de l’Union. Le texte invite l’UE et ses États membres à progresser vers une politique étrangère et de sécurité qui intègre des changements en faveur de l’égalité des genres, en permettant par exemple aux femmes et aux filles d’exercer pleinement leurs droits humains. Il salue la stratégie du SEAE en faveur de l’égalité des sexes et des chances pour la période 2018-2023 et demande instamment que soit atteint l’objectif de 50 % de femmes aux postes d’encadrement.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les recommandations du Parlement européen pour une politique étrangère et de sécurité féministe. Il propose notamment la création d’une formation officielle du Conseil réunissant les ministres chargés de l’égalité des sexes, appelle à garantir la participation égale des femmes dans les postes diplomatiques et les instances de négociations de la politique étrangère de l’Union, et demande que les membres du SEAE (Service européen pour l'action extérieure) et des missions de PSDC (Politique de sécurité et de défense commune) suivent une formation obligatoire sur le harcèlement. J’ai donc voté pour ce texte qui rappelle que l’égalité entre les femmes et les hommes ne peut se limiter à des objectifs théoriques et doit se décliner concrètement dans tous les secteurs de l’action publique.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport appelle le Service européen pour l'action extérieure (SEAE), la Commission, les agences européennes et les États membres à prendre davantage en compte les inégalités entre les genres. Il souligne en particulier la nécessité de garantir une participation égale des femmes aux négociations de politique étrangère et aux processus de paix et de sécurité. Enfin, il propose la création d'une formation officielle du Conseil composée de ministres et de secrétaires d'État européens chargés de l'égalité des sexes. Ce texte propose donc des avancées bienvenues en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Je le soutiens.
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate
J’ai voté en faveur de ce rapport d'initiative qui demande une plus grande intégration de la dimension du genre dans la politique étrangère et de sécurité commune européenne (PESCO). Dans ce rapport, le Parlement avance plusieurs propositions visant à accroître l’égalité femmes-hommes dans la PESCO : une meilleure prise en compte de la mise en œuvre du droit des femmes, la conduite d’études d’impact prenant en compte la question du genre et l’intégration d’indicateurs en matière d’égalité femmes-hommes dans l’évaluation de la politique étrangère de l’UE et des États membres.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
J'ai voté contre ce rapport qui entend entraver avec des quotas de femmes une prérogative des Etats : les relations internationales.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
J’ai voté en faveur de notre rapport sur l’égalité des genres dans la politique étrangère et de sécurité de l’Union. Ce rapport souligne la nécessité de garantir et de renforcer l'égalité des genres dans cette politique qui présente un potentiel énorme pour la réalisation des engagements de l'UE en matière d'égalité des genres dans le monde entier. Il demande aux institutions de l’UE et aux États membres de faire progresser les droits des femmes et des filles, par le biais du principe de l'intégration de la dimension de genre et d'actions ciblées en faveur de l'égalité hommes-femmes dans la politique étrangère, de migration, d'élargissement, de commerce et de développement de l’UE. Des évaluations et des indicateurs sur l'égalité des genres doivent être mis en place pour mesurer l'efficacité et l’impact de ces mesures. Nous demandons enfin à ce que tous les futurs accords de commerce et d'investissement de l'UE comportent des chapitres spécifiques sur l'égalité des genres.L'autonomisation des femmes et des jeunes filles et la promotion de l'égalité des genres sont essentielles pour s’attaquer aux plus grands défis auxquels l'Europe est confrontée aujourd’hui. L'UE se doit de jouer un rôle de premier plan au niveau mondial.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
J’ai voté en faveur du rapport sur l'égalité hommes-femmes dans la politique étrangère et de sécurité de l'Union. C’est une question fondamentale qui nous engage, la résolution que nous avons adoptée propose de nombreuses pistes en la matière qu’il me semblait important de soutenir. Nous devons travailler tous ensemble à l’amélioration et à la défense des droits des filles et des femmes et à l’égalité des genres afin de faciliter l’intégration de cette question dans toutes les politiques de l’Union, y compris en ce qui concerne la politique étrangère et de sécurité. Néanmoins, j’estime que le dogmatisme dont certains peuvent faire preuve lorsque l’on aborde ces thèmes est contreproductif. Cette lutte qui nous engage doit-être faite de façon déterminée mais aussi et surtout de façon réfléchie et intelligente pour garantir des résultats effectifs sur le terrain.
Valérie HAYER | Renaissance
J’ai voté en faveur de cette résolution, afin de consacrer le principe d’égalité des genres comme principe directeur de l’action extérieure de l’Union européenne. Cela passe par une meilleure prise en compte de la mise en œuvre du droit des femmes, la réalisation d’études d'impact prenant en compte la question du genre, et l’intégration des indicateurs en matière d'égalité hommes-femmes dans l'évaluation de la politique étrangère de l’Union et de ses Etats membres. Accorder la priorité à la protection et à la promotion des droits des femmes et des filles et à leur participation est également une avancée majeure proposée par ce texte.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
J'ai voté contre ce rapport car l’ingérence dans la politique extérieure des pays membres n’est pas acceptable. Par ailleurs il donne la quasi exclusivité des politiques d’aides au développement aux programmes liés à l’égalité homme femme alors que la maîtrise des migrations et de la démographie devraient être des priorités.
Virginie JORON | Rassemblement national
J'ai voté contre.Les relations internationales sont avant tout la prérogative des États souverains.Ce rapport vise à prétendre que la politique étrangère et de défense de l’UE devrait avoir pour principe directeur le niveau d’égalité femme-homme dans les pays tiers. Ainsi le texte demande explicitement des quotas de femmes (mais aussi des objectifs de diversité) à certains postes mais ne mets pas assez l'accent sur la situation des femmes du quotidien. Enfin le rapport demande la quasi exclusivité des politiques d’aides au développement aux programmes liés à l’égalité homme femme, alors que la santé publique, l'eau, l'alimentation, la maitrise des questions migratoires ou démographiques devraient également être des priorités.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Les relations internationales sont avant tout la prérogative des États souverains et leur liberté en la matière ne doit pas être entravée. Ce texte demande explicitement des quotas par sexe, ainsi que la ratification de la convention d’Istanbul. Il donne la quasi exclusivité des politiques d’aides au développement aux programmes liés à l’égalité homme femme, alors que la maitrise des migrations et de la démographie devraient également être des priorités. L’ingérence dans la politique extérieure des pays membres n’est pas acceptable : c'est pourquoi je me suis opposé à ce texte.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Ce rapport vise à prétendre que la politique étrangère et de défense de l’UE devrait avoir pour principe directeur le niveau d’égalité femme-homme dans les pays tiers. Si l’intention est louable, et que ce critère peut être pris légitimement en compte, les relations internationales sont basées sur d’autres impératifs. Mais les relations internationales sont avant tout la prérogative des États souverains et leur liberté en la matière ne doit pas être entravée. Divers passages évoquent la nécessité de faire davantage pour les migrantes, les LGBTI, contre l’intersectionnalité mais aussi de respecter pleinement la position commune de l’Union sur les exportations d’armes. J’ai voté contre ce texte car en plus de faire de l’égalité hommes-femmes l’alpha et l’oméga des relations internationales, il fixe comme objectif que 85% de l’aide publique au développement soit alloués à des programmes ayant pour principal objectif l’égalité des sexes.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Le rapport dit que la politique étrangère et de défense de l’UE devrait avoir pour principe directeur le niveau d’égalité femme-homme dans les pays tiers. Si l’intention est bonne, malheureusement les relations internationales sont basées sur d’autres impératifs. Par ailleurs, nous considérons qu’en terme de relations internationales les États doivent garder leur souverenaité. De plus ce rapport propose des points qui sont rédhibitoires comme fixer des objectifs en matière de diversité ethnique dans les institutions européennes ou l’intégration de la dimension de genre dans l’ensemble du processus budgétaire. Il contient aussi des passages positifs : Pour un salaire égal à travail égal, contre les mutilations génitales, le tourisme sexuel ou la traite des enfants. Cependant, les relations internationales sont avant tout la prérogative des États souverains et leur liberté en la matière ne doit pas être entravée. L’ingérence dans la politique extérieure des pays membres n’est pas acceptable et c’est la première cause de mon votre contre à ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Soulignons-le de prime abord, ce rapport comporte des passages que nous approuvons: l’exigence d’une égalité salariale homme-femme, la lutte résolue contre les mutilations génitales, le tourisme sexuel et la traite des enfants…Pour le reste, il s’agit d’un mauvais catalogue de propositions proprement ahurissantes comme l’exigence de quotas de femmes (50%) pour occuper certains postes stratégiques, l’imposition d’objectifs en matière de « diversité ethnique » dans les institutions européennes, l’intégration de la « dimension de genre » dans l’ensemble du processus budgétaire ou encore la ratification de la convention d’Istanbul par les États membres et l’UE. Dans le même registre gaucho-délirant, plusieurs passages de ce rapport évoquent notamment la nécessité d’en faire davantage pour les migrantes, les LGBTI…mais aussi de respecter pleinement la position commune de l’Union sur les exportations d’armes, domaine qui relève clairement de notre stratégie nationale dans laquelle Bruxelles n’a pas à mettre son nez. Je me suis donc abstenue.
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Virginie JORON | Rassemblement national

– Monsieur le Président, tout d’abord, je souhaitais féliciter le personnel de Strasbourg et de Bruxelles qui a pu organiser dans de parfaites conditions une plénière à distance.

Monsieur le Président, mes chers collègues, je voudrais commencer par rendre hommage à Samuel Paty, décapité parce qu’il voulait enseigner la liberté d’expression, en 2020, en France. Le meilleur hommage que nous puissions rendre à lui et à tous ceux qui sont morts de terrorisme islamiste, c’est de combattre et d’éradiquer l’islamisme.

Le débat d’aujourd’hui porte sur l’égalité entre les hommes et les femmes dans la politique étrangère de l’Union européenne. L’Union européenne étant si désireuse de toujours montrer l’exemple, il est légitime de se demander quel exemple l’Europe et la France donnent réellement au reste du monde. Est-ce avec Axelle, percutée et traînée sur 800 mètres par un jeune alors qu’elle promenait son chien? Est-ce avec Mya, rouée de coups par trois jeunes? Avec C., 15 ans, violée, étranglée et brûlée par un violeur multirécidiviste alors qu’elle allait chercher un colis? Ou encore Mila, harcelée et menacée de mort? Ces barbaries prennent de l’ampleur au même rythme que l’arrivée de migrants à Lesbos ou à Lampedusa. Tout aussi nombreux sont les mariages forcés ou précoces, l’excision et les certificats de virginité pour les femmes. Des pratiques obscures arrivées récemment avec ces vagues migratoires qui se fichent pas mal de vos rapports de 40 pages sur l’égalité pour accéder à des conseils d’administration.

Au lieu de laisser l’Union européenne s’impliquer dans les questions de politique étrangère, je pense que l’Europe doit d’abord mettre de l’ordre dans sa propre maison et protéger toutes ses filles avant de vouloir imposer son idéologie égalitariste à l’autre bout du monde.

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