Résolution sur les négociations multilatérales en vue de la 12e conférence ministérielle de l’OMC à Genève, du 30 novembre au 3 décembre 2021

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

383
31
280

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

48
31
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
25 novembre 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

4 bis. demande instamment à l’Union européenne de coopérer avec les États- Unis et d’autres gouvernements afin de soutenir la demande de la majorité des membres de l’OMC de prévoir une dérogation temporaire à certaines dispositions de l’accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (accord sur les ADPIC) pour les produits de santé liés à la COVID-19, y compris les matériaux et composants, et la méthode de fabrication, d’accroître la production et de diversifier les possibilités d’approvisionnement pour garantir un accès équitable aux diagnostics, aux vaccins, aux traitements et aux autres produits de santé nécessaires pour endiguer, prévenir et traiter la COVID-19, et de veiller à obtenir des résultats en ce sens d’ici la 12e conférence ministérielle;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

10. est convaincu que la différenciation actuelle entre les pays développés et les pays en développement ne reflète pas la réalité économique et qu’elle peut constituer un obstacle à la progression du cycle de Doha; invite instamment les pays en développement avancés à assumer leur part de responsabilité et à apporter des contributions proportionnées à leur niveau de développement; est convaincu que le mécanisme de traitement spécial et différencié devrait être réexaminé et révisé avec la participation appropriée de tous les membres de l’OMC afin de mieux refléter les indices de développement humain tout en protégeant la marge de manœuvre politique pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales, et invite dès lors les membres de l’OMC à réviser le système afin de le rendre plus précis, efficace et opérationnel, ce qui permettra la transformation sociale et économique qui est nécessaire pour atteindre les ODD et veiller à ce que nul ne soit laissé de côté ; souligne toutefois que, si l’autodéclaration du niveau de développement devait être le seul critère, cela pourrait donner lieu à des échanges inéquitables;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°4 ✅️ Adopté

4. reconnaît le rôle essentiel de la politique commerciale pendant la pandémie de COVID-19; rappelle sa résolution du 10 juin 2021 sur le thème «Relever le défi mondial de la COVID-19: les effets d’une dérogation à l’accord de l’OMC sur les ADPIC, en ce qui concerne les vaccins, le traitement, le matériel et l’augmentation des capacités de production et de fabrication dans les pays en développement»; souligne, à cet égard, la nécessité de définir un accord de base visant à supprimer les droits de douane sur les produits pharmaceutiques et médicaux, à abolir les restrictions à l’exportation, et à définir des disciplines concernant la transparence et la coopération mondiale en temps de crise dans une déclaration ministérielle conforme à l’initiative sur le commerce et la santé; estime qu’un tel accord est de la plus haute importance pour démontrer la pertinence de l’OMC; demande la création d’un nouveau comité permanent sur le commerce et la santé lors de la 12e conférence ministérielle afin d’aider les gouvernements à appliquer les exceptions et les flexibilités en vigueur dans le droit commercial international, et de jeter les bases d’un volet commercial pour les négociations d’un futur traité international sur la réaction aux pandémies; est convaincu que de nombreux pays, en particulier des pays en développement, ont des difficultés à utiliser les flexibilités de l’accord sur les ADPIC, notamment l’article 31 bis; rappelle que l’Union européenne devrait participer activement aux négociations relatives au texte d’une dérogation temporaire à l’accord sur les ADPIC; demande, à cet égard, que l’Union soutienne l’octroi d’une dérogation temporaire à certaines dispositions de l’accord sur les ADPIC pour la COVID-19, afin d’améliorer l’accès mondial en temps utile aux vaccins, traitements et diagnostics liés à la COVID-19 à un prix abordable en remédiant aux contraintes de production et aux pénuries d’approvisionnement au niveau mondial;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

16. estime que les résultats de la 12e conférence ministérielle devraient déboucher sur un programme de politique commerciale axé sur l’action à l’appui des ODD à l’horizon 2030 et de l’accord de Paris , avec comme objectif d’obtenir des résultats concrets d’ici la 13e conférence ministérielle au plus tard ; encourage vivement les membres de l’OMC à envisager toutes les mesures possibles pour contribuer à limiter les émissions de gaz à effet de serre conformément à la CCNUCC, à renforcer l’alignement sur l’accord de Paris et la neutralité climatique, et à renforcer la coopération au sein de l’OMC à l’égard des mesures prises à l’échelon national – y compris l’introduction de taxinomies - - types de comptabilité verte pour aider les secteurs privés et publics à repérer les activités économiques durables ainsi que les activités particulièrement néfastes – et à l’égard des mesures de lutte contre les fuites de carbone; se félicite de l’initiative sur le commerce et le climat proposée par la Commission; invite la Commission à présenter des propositions spécifiques; souligne également la nécessité de faire progresser la discussion sur les biens et services qui aident à relever les défis environnementaux et climatiques; souligne également la nécessité de faire progresser les négociations relatives à l’accord sur les biens environnementaux, qui soutient le verdissement des industries et une approche de la transition vers des technologies respectueuses du climat qui soit axée sur le travail décent , y compris la poursuite des travaux en vue de l’établissement de définitions appropriées des biens et services environnementaux qui permettraient de lutter efficacement contre les risques d’écoblanchiment ; suggère d’améliorer la coordination entre l’OMC et d’autres institutions internationales, telles que l’Organisation de coopération et de développement économiques et le Fonds monétaire international, afin de lutter contre la fuite de carbone;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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📝 Amendement n°7 ❌️ Rejeté

11 bis. demande instamment à la Commission de présenter, comme elle l’a annoncé dans sa communication sur le réexamen de la politique commerciale, des propositions qui soutiennent une interprétation des dispositions pertinentes de l’OMC qui reconnaissent le droit des membres de réagir efficacement aux défis environnementaux mondiaux, notamment le changement climatique, la protection de la biodiversité et la prévention de la biopiraterie; encourage la Commission à envisager de recourir à des expertises en matière de commerce et d’environnement dans les différends qui résultent de l’incompatibilité entre des engagements commerciaux et les exceptions en matière de protection de l’environnement; demande l’adoption d’engagements multilatéraux en matière d’échange et d’analyse d’informations, première étape vers la suppression progressive des subventions en faveur des combustibles fossiles et, plus généralement, des subventions préjudiciables à l’environnement; attire l’attention sur les risques pesant sur les chaînes d’approvisionnement critiques mis à jour par la crise de la COVID-19, et souligne la nécessité d’offrir une marge d’action suffisante pour permettre aux membres de l’OMC de trouver des moyens d’encourager l’économie circulaire ainsi que les transferts de technologies; demande à la Commission d’étudier, dans le contexte de la réforme de l’OMC, la mise en place de dispositions juridiquement contraignantes en matière de protection de la biodiversité, y compris l’interdiction du commerce de certaines matières premières, produits et services qui mettent la biodiversité en danger;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – Malgré la nécessité de débloquer une situation floue en matière de commerce international et de définir un cadre commun, la résolution présentée pose un certain nombre de problèmes, notamment en matière d’agriculture et de pêche. De plus, elle opte pour un point de vue globaliste alors que la solution serait plutôt le localisme, beaucoup plus résilient et écologique que les flux mondiaux. Je me suis abstenu.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte.La résolution a trait à la position que devrait défendre l'Union européenne lors de la prochaine conférence interministérielle de l'Organisation mondiale du commerce.Il s'agit d'un texte mesuré, porteur d'une vision réaliste.Je ne saurais, toutefois, m'associer à la demande de levée des brevets sur les vaccins contre la COVID-19.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur cette résolution. Certes je soutiens sa volonté d’une réforme de fond de l’Organisation mondiale du commerce. Je ne peux cependant pas approuver sa défense aveugle des accords de Paris sur le climat, ni son hasardeuse critique des subventions étatiques à l’agriculture.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Nous nous en rendons bien compte, l’OMC est en crise, son organe d’appel est immobilisé et aucun accord n’a été conclu depuis le début du précédent cycle. En vue de la 12e conférence ministérielle de l'OMC à Genève qui aura lieu du 30 novembre au 3 décembre 2021 à Genève, une dérogation des brevets des vaccins pourrait être un bon signe pour sortir de la pandémie. La résolution du PE, similaire à celle de la commission, soutient le traité sur les subventions à la pêche et demande un paquet limité sur l'agriculture sans soutenir une solution permanente sur le stockage public pour la sécurité alimentaire, qui reste la clé permettant de nourrir des millions de personnes pendant la pandémie dans les pays en développement. J’ai voté pour ce texte notamment, car il propose des améliorations sur les dérogations concernant les vaccins.
Nadine MORANO | Les Républicains
Je me suis abstenue sur cette résolution relative à la position du Parlement européen portant sur la prochaine conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le texte contenait des dispositions intéressantes, notamment en matière de promotion du multilatéralisme, de réduction des subventions néfastes au secteur de la pêche, ou encore au sujet de la nécessaire réforme de la gouvernance de l’Organisation. Toutefois, des dispositions inacceptables ont été adoptées dans le domaine de la levée des brevets, ce qui est de nature à fragiliser le principe de propriété intellectuelle auquel je suis résolument attachée. Je ne pouvais donc soutenir le texte final.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Cette résolution liste les attentes du Parlement pour la 12e conférence ministérielle (CM12) de l'Organisation mondiale du commerce, qui aurait dû se tenir à Genève du 30 novembre au 3 décembre 2021. Ce rapport réitère la demande du Parlement en faveur d'une dérogation temporaire aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19. Cette demande a déjà été formulée il y a plusieurs mois par le Parlement, notamment à l’initiative de notre groupe parlementaire. La Commission continue pourtant de faire la sourde oreille. Cette attitude criminelle de sa part expose le monde entier au risque de l’émergence de nouveaux variants. L’apparition du variant Omicron doit être un signal d’alarme : il est un temps de mettre un terme à l’apartheid vaccinal au niveau mondial, l’Union doit soutenir les demandes de l’Inde et de l’Afrique du Sud à l’OMC pour une levée des brevets sur les vaccins, équipements et traitements anti-COVID-19 ! Je vote donc en faveur de cette résolution pour cette raison.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
La résolution dessine la vision du Parlement européen de ce que l’Union Européenne devrait défendre comme position lors de la prochaine conférence interministérielle de l’OMC. La résolution est relativement pondérée et bien faite, avec une vision réaliste et constructive. Cependant des passages demandant la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid ne permet pas de la soutenir favorablement.Abstention.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Je me suis abstenu car si cette résolution est réaliste et constructive, des passages demandant la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid est cependant problématique.
Virginie JORON | Rassemblement national
Malgré la nécessité de débloquer une situation floue en matière de commerce international et de définir un cadre commun, la résolution présentée pose un certain nombre de problèmes.Le premier d'entre eux est relatif à l'agriculture et aux subventions étatiques. La peur d'un retour de bâton sur la PAC pourra être considéré comme une ingérence dans nos affaires européennes.Plus largement, il s'agit bien de la question des subventions étatiques qui doit être traitée. Le rapport cite ces subventions « faussant » le marché afin de trouver une règle commune à tous.Ce point est très sensible car il peut remettre en cause la souveraineté des états et leur indépendance stratégique. Enfin, la question de la pêche illégale doit être traitée. Le point de la résolution sensé lutter contre la pêche illicite reste très floue et le concept mal défini. En définitive nombre de points cruciaux ne sont pas abordés d’une manière souhaitable.Je me suis abstenue.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
La création de l'OMC le 1er janvier 1995 fait suite aux accords de Marrakech. L'OMC a donc remplacé le GATT, institution devenue une instance incapable de répondre aux enjeux de la fin du XXème siècle. Plus de trente ans plus tard, l'OMC semble à son tour sclérosée, puis d'autres problématiques se sont ajoutées, comme la pandémie de la COVID-19 ou encore les enjeux climatiques. Malgré la nécessité de débloquer une situation floue en matière de commerce international et de définir un cadre commun, la résolution présentée pose un certain nombre de problèmes comme la partie relative à l'agriculture et aux subventions étatiques. La peur d'un retour de bâton sur la PAC pourra être considéré comme une ingérence dans nos affaires européennes. Ce point est très sensible car il peut remettre en cause la souveraineté des états et leur indépendance stratégique. Enfin, la résolution sensée lutter contre la pêche illicite reste très floue. Toute décision exhaustive en la matière peut se retourner contre nous et principalement contre nos pêcheurs avec en bout de course des pêcheurs artisanaux qui en paieront les conséquences. Ainsi, la nécessité de retrouver un cadre commun est clair et indispensable. Cependant, plusieurs points fondamentaux posent problème. Je me suis donc abstenue sur ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
De fin novembre à début décembre 2021, les acteurs internationaux sont donc sensés se réunir à Genève pour remettre à jour un cadre commercial multilatéral aujourd'hui bloqué. La résolution en question vise donc à offrir un mandat aux négociateurs européens sur les nouvelles bases du projet international. Elle a pour but de s'engager à défendre le multilatéralisme et invite les membres à une réforme de fond de l'OMC.Malgré la nécessité de débloquer une situation floue en matière de commerce international et de définir un cadre commun, la résolution pose un certain nombre de problèmes.Le premier d'entre eux est relatif à l'agriculture et aux subventions étatiques. La peur d'un retour de bâton sur la PAC pourra être considéré comme une ingérence dans nos affaires européennes.Plus largement, il s'agit bien de la question des subventions étatiques qui doit être traitée. Ce point est très sensible car il peut remettre en cause la souveraineté des états et leur indépendance stratégique.Il est nécessaire retrouver un cadre commun plus clair. En revanche, plusieurs points fondamentaux posent problème. C’est pourquoi je me suis abstenue sur cette résolution.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – La nécessité de retrouver un cadre commun est indispensable mais la résolution présentée pose un certain nombre de problèmes. Le premier d'entre eux est relatif à l'agriculture et aux subventions étatiques. La peur d'un retour de bâton sur la PAC pourra être considéré comme une ingérence dans nos affaires européennes. Enfin, la question de la pêche illégale doit être également traitée. Le point de la résolution sensé lutter contre la pêche illicite reste très floue et le concept mal défini. Je me suis abstenue.
🚫 Aucune explication de vote
Marie-Pierre VEDRENNE | Mouvement Démocrate

Premièrement, défendre un système multilatéral renouvelé. Soutenir un commerce juste et durable, garantir une concurrence loyale entre les États membres, voilà quel doit être le rôle de l’OMC. Et bloquée dans son fonctionnement depuis bien trop longtemps, chaque membre de l’OMC doit prendre pleinement sa part pour redonner un élan à cette institution. L’Union européenne et vous, Monsieur le Vice-Président, vous avez toujours été au rendez-vous et nous devons continuer de l’être, avec exigence et sans naïveté.

Deuxièmement, restaurer la confiance dans l’institution. Plus que jamais, nous avons besoin de règles et de stabilité. C’est important pour créer la confiance de tous les acteurs. Par ailleurs, nos concitoyens sont en attente d’actions cohérentes, notamment sur la question de la santé. Et sans résultats concrets, sans une OMC forte, le commerce international risque de tomber dans l’anarchie.

Enfin, responsabiliser l’ensemble des États pour atteindre des accords sur la pêche, sur l’agriculture, sur la question de la santé. Les États-Unis reviennent à la table des négociations, mais ne proposent que trop peu. La Chine ou l’Inde font la sourde oreille aux besoins de réformes, alors que le multilatéralisme doit reprendre tout son sens et retrouver son efficacité. Alors, nous, Européens, continuons à redoubler d’efforts pour une mondialisation régulée, juste et durable.

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