Les effets des déchets marins sur la pêche

Procédure terminée

🎯 Résumé

📌 Votes principaux

👍 Adoption du texte
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

646
3
39

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

78
Parmi 79 députés, 78 ont votés.
25 mars 2021

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – J’ai voté pour ce texte qui pousse au renforcement et à l’application effective de la législation européenne sur les déchets marins ainsi qu’à une meilleure coopération des États membres, notamment en ce qui concerne la modernisation des infrastructures portuaires.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté pour ce texte, qui adopte une démarche incitative plutôt que répressive en matière environnementale.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce rapport d’initiative vise à exposer les effets néfastes des déchets marins sur la pêche. Il est important de réviser la politique maritime pour regrouper les multiples lois actuelles relatives aux déchets et à l’environnement marin. L’économie circulaire dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture dépend directement de l’impact des déchets marins. J’ai voté en faveur de ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce texte qui pousse au renforcement et à l’application effective de la législation européenne, et en une meilleure coopération des États membres, notamment en ce qui concerne la modernisation des infrastructures portuaires. Mais je refuse toute naïveté selon laquelle le renforcement de la législation européenne serait la panacée contre les désastres environnementaux.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour ce rapport, car les déchets marins nuisent aux écosystèmes marins et côtiers en surface et en profondeur. Le secteur de la pêche subit de plein fouet les effets de cette pollution puisqu’on estime qu’elle impacterait près de 5 % des recettes totales de leur activité. Ils constituent effectivement une menace pour l’avenir de leur secteur.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
L’eurodéputée et ancienne navigatrice Catherine Chabaud a porté devant le Parlement européen ce texte d’importance majeure pour agir contre la pollution marine. Les chiffres sont alarmants. Pour prendre pour exemple la mer Méditerranée, 730 tonnes de déchets y sont rejetés chaque jour, et la concentration de fragments de plastiques atteint 1,25 million par km²; un consommateur moyen de crustacés méditerranéens ingère ainsi 11 000 microplastiques par an. Par ailleurs, et plus largement, il faut savoir que les images du «continent de plastique» maritime ne sont que la face émergée de l’iceberg, seulement 1 % de la pollution totale, le reste se trouvant dans les fonds marins (70 %), dans l’estomac des animaux, ou dissous dans l’eau. Pour tenter d’enrayer cette asphyxie des océans, le rapport insiste sur le rôle de dépollueurs que doivent jouer les États riverains et les incite à agir en amont, particulièrement sur les 80 % de déchets qui proviennent d’activités terrestres et sur le matériel de pêche non durable qui constitue le reste des rejets. C’est un très bon rapport, sur un sujet d’importance: j’ai voté POUR avec conviction.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Les déchets rendent gravement malades les écosystèmes marins et côtiers en surface et en profondeur, les déchets flottants ne représentant que 1 % des plastiques déversés dans l’océan. Le secteur de la pêche subit de plein fouet les effets de la pollution marine, puisqu’on estime qu’elle impacterait près de 5 % des recettes totales de leur activité. Cependant, selon certaines estimations, les déchets liés à la pêche et à l’aquaculture représenteraient 27 % de ces déchets marins. Ce rapport lance de bonnes pistes de réflexion afin de solutionner ce problème, j’ai donc voté en faveur.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative aux effets des déchets marins sur la pêche. Le texte rappelle que l’impact négatif de ces déchets sur les activités de pêche représente jusqu’à 5 % de leurs recettes. S’y ajoutent les impacts sur les écosystèmes et la faune marine. Pour lutter contre ce phénomène, le texte formule plusieurs préconisations, telles que le renforcement de la recherche et de la connaissance océanographique, la limitation de la pollution aux microplastiques et nanoplastiques, ou encore le soutien à la collecte efficace des déchets en mer.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les propositions du Parlement pour lutter contre la pollution des écosystèmes marins causée par les déchets issus des activités humaines. Il appelle à une réponse mondiale coordonnée, demande que l’Union européenne porte des objectifs plus ambitieux, défend une approche systémique globale face à la pollution marine et alerte sur la situation spécifique de la Méditerranée qui connaît des niveaux records de concentration de microplastiques. J’ai donc voté pour ce texte qui présente des constats et des propositions pertinents pour renforcer la protection des espaces marins.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport porte sur un sujet majeur: la pollution des mers et des océans. Notre mode de production, de consommation et d’échange asphyxie l’océan global par les tonnes de plastique et les engrais chimiques qui y sont rejetés. Il est urgent d’agir afin de préserver les écosystèmes marins et les populations qui vivent de la culture artisanale de la mer. À ce titre, ce rapport reprend de nombreux éléments que j’ai proposés par le biais d’amendements: la dénonciation de l’immense pollution résultant de l’industrie du tabac; un appel à agir contre la crise d’asphyxie des océans; une alerte sur le haut niveau de pollution de la mer Méditerranée; enfin, une demande de lancer une coopération de tous les États riverains pour dépolluer notre mer commune. Je soutiens donc sans réserve ce très bon rapport.
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative porté par ma collègue Catherine Chabaud. Il formule des recommandations concrètes et différenciées pour lutter contre l’impact des déchets sur le secteur de la pêche (notamment en matière de sécurité) tout en préconisant des mesures pour soutenir le secteur qui lutte lui-même contre ces déchets.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Si le texte pousse pour un renforcement de la législation européenne et en fait naïvement la panacée contre les désastres environnementaux, le ton global du rapport n’est pas punitif à l’encontre des pêcheurs déclarés en proposant une démarche écologique incitative plutôt que répressive.
Valérie HAYER | Renaissance
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative présenté par ma collègue Catherine Chabaud qui vise à formuler de nombreuses recommandations pour soutenir, d’une part, le secteur de la pêche dans sa lutte contre la pollution marine et pour lutter, d’autre part, contre l’impact des déchets marins sur les pêcheries. Grâce à ce rapport, l’économie circulaire dans le secteur de la pêche recevra un coup d’accélérateur, le lien terre-mer sera plus intégré dans les politiques européennes et l’Europe s’est dotée d’un plan d’action ambitieux contre les déchets marins.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté pour ce rapport car, s’il pousse pour un renforcement de la législation européenne et en fait naïvement la panacée contre les désastres environnementaux, le ton global du rapport n’est pas punitif à l’encontre des pêcheurs en proposant une démarche écologie incitative plutôt que répressive.
Virginie JORON | Rassemblement national
Si ce texte pousse pour un renforcement de la législation européenne et en fait naïvement la panacée contre les désastres environnementaux, le ton global du rapport n’est cependant pas punitif à l’encontre des pêcheurs déclarés en proposant une démarche écologie incitative plutôt que répressive. J’ai donc voté pour.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Les déchets marins constituent une menace non seulement pour l’environnement, mais aussi pour l’avenir du secteur de la pêche. Ce texte propose d’associer les pêcheurs dans cette lutte et de les mener à des comportements vertueux par l’incitation plutôt que par la répression. J’ai donc voté pour.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Les déchets rendent gravement malades les écosystèmes marins et côtiers en surface et en profondeur, les déchets flottants ne représentant que 1 % des plastiques déversés dans l’océan. Le secteur de la pêche subit de plein fouet les effets de la pollution marine, puisqu’on estime qu’elle impacterait près de 5 % des recettes totales de leur activité. Cependant, selon certaines estimations, les déchets liés à la pêche et à l’aquaculture représenteraient 27 % de ces déchets marins. Pour lutter contre ce phénomène désastreux, le rapport propose une approche très européano-centrée, martelant que des approches strictement nationales ne pourraient jamais être suffisantes, puisque les eaux sont partagées par tous. Cependant, le ton global du rapport n’est pas punitif à l’encontre des pêcheurs déclarés. Les déchets marins constituant effectivement une menace pour l’avenir de leur secteur, le texte propose d’associer les pêcheurs dans cette lutte et de les mener à des comportements vertueux par l’incitation plutôt que par la répression. Le texte pousse en conséquence pour le renforcement et l’application effective de la législation européenne, et une meilleure coopération des États membres, notamment en ce qui concerne la modernisation des infrastructures portuaires. Pour l’ensemble de ces raisons, j’ai voté en faveur de ce rapport.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Les déchets détruisent les écosystèmes marins et côtiers en surface, mais aussi en profondeur. Le secteur de la pêche subit de plein fouet les effets de la pollution marine, puisqu’on estime qu’elle impacterait près de 5 % des recettes totales de l’activité du secteur. Le texte pousse pour le renforcement et l’application effective de la législation européenne et pour une meilleure coopération des États membres, notamment en ce qui concerne la modernisation des infrastructures portuaires. J’ai donc voté pour ce rapport.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Le constat fait consensus, les déchets ont un impact particulièrement nocif sur les écosystèmes marins et côtiers en surface, pollution marine dont les effets sont aussi très dommageables sur le secteur de la pêche. Elle coûterait près de 5 % des recettes totales de l’activité du secteur.Ce rapport milite pour le renforcement et l’application effective de la législation européenne, et pour une meilleure coopération des États membres. Il n’est pas sans défauts, mais il a déjà le grand mérite de ne pas être punitif à l’encontre des pêcheurs qu’il propose d’associer à cette lutte en les invitant, par l’incitation plutôt que par la répression, à avoir des comportements vertueux. À ce titre, il est proposé de mobiliser le FEAMP pour soutenir leur transition vers des matériaux plus durables, de recourir à des mesures financières pour les inciter à apporter les déchets aux installations de recyclage, de les indemniser pour la collecte d’engins de pêche perdus, de leur donner accès à l’élimination gratuite des déchets dans les installations portuaires, etc. J’ai voté pour.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce rapport sur les effets des déchets marins sur la pêche. Repoussant la tentation de stigmatiser les pêcheurs, ce texte propose au contraire de les associer à une démarche écologique incitative plutôt que répressive.
🚫 Aucune explication de vote
Catherine CHABAUD | Mouvement Démocrate

Ce soir, je suis fière de présenter mon premier rapport du Parlement européen sur cette problématique: l’impact des déchets marins sur les pêcheries, c’est-à-dire sur la pêche et sur l’aquaculture. C’est aussi une manière pour moi de fêter les 24 ans de mon premier tour du monde en solitaire, une expérience qui m’a appris que l’on pouvait avoir des rêves plus grands que soi, comme le fait de vouloir sauver l’océan, notre bien commun.

Disons-le, l’enjeu est colossal, car celui des déchets s’ajoute à celui du climat. De quoi parle-t-on? Huit millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans l’océan. Cela va des micro, voire des nanoparticules de plastique aux containers perdus en mer. On parle de 5 000 milliards de microparticules de plastique dispersées en mer. Un million d’animaux marins seraient impactés. Parmi ces déchets, 80 % viennent de la Terre, dont les eaux charrient déjà les pollutions chimiques. Les déchets en surface ne représentent que 1 % des déchets marins. Le reste se disperse, se fragmente, au gré des courants, dans la colonne d’eau, et jusqu’à 10 000 mètres de profondeur dans les grandes fosses océaniques.

Ainsi, le milieu est touché, de même que la ressource halieutique, mais aussi l’activité des pêcheurs et des aquaculteurs, car il faut gérer ces déchets remontés dans les filets ou ceux qui s’enchevêtrent dans les hélices. Imaginez un peu un agriculteur labourant son champ et qui, à chaque coup de bêche, ramènerait à la surface une poignée de déchets. L’impact économique représenterait de 1 à 5 % des profits du secteur. C’est énorme!

Ici, je tiens à souligner malgré tout un paradoxe. Il y a un chiffre dont on est sûr: sur les plages, 27 % des déchets contenant du plastique proviennent bien des engins de pêche ou de l’aquaculture. Ils peuvent s’être échoués à la suite de tempêtes, d’épisodes de mauvais temps, mais on sait aussi que des filets perdus ou provenant d’activités de pêche illégale continuent de pêcher à la dérive. Mais il m’a été impossible jusqu’ici, en plénière, d’ajouter cette information dans mon rapport, comme si cette pollution n’existait pas. C’est un peu un goût amer de voir qu’au sein de cette institution, nous manquons parfois de bon sens.

Alors, quid des solutions? Elles doivent être systémiques parce que la problématique est systémique, c’est-à-dire qu’elles doivent être développées en partie en mer, mais aussi en grande partie à terre. En voici quelques-unes: tout d’abord, renforcer la connaissance, en particulier sur les effets des nano et des microparticules de plastique sur les écosystèmes, sur la ressource halieutique, mais aussi sur la santé humaine. Deuxièmement, intégrer beaucoup plus le lien entre la Terre et la mer dans les politiques européennes, et notamment dans la gestion des déchets et la gestion de l’eau. Troisièmement, accélérer l’économie circulaire dans le secteur de la pêche et mettre en place le marquage des engins de pêche afin de pouvoir les tracer; simplifier les matériaux et développer des matériaux biosourcés; élargir la directive sur les plastiques à usage unique au polystyrène expansé, qui est très intéressant, mais que l’on trouve en grande partie dans les mers, et puis rendre plus attractif pour les pêcheurs le fait de ramener des déchets marins dans les ports. Enfin, il faut lancer un plan d’action très large pour contrer les déchets sauvages et les collecter dans les zones d’accumulation, en partie dans les cours d’eau et les fleuves.

Pour conclure, Madame la Présidente, vous me permettrez de faire une proposition ici, au Parlement européen et à la Commission: celle de développer, comme on le voit déjà un petit peu, une plaque à côté des égouts avec une inscription, «Ne jetez rien: la mer commence ici»... au Parlement européen ou à la Commission européenne, Monsieur le Commissaire.

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