L'espace européen de l'éducation: une approche globale commune

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

483
25
52

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

51
17
Parmi 79 députés, 68 ont votés.
11 novembre 2021

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte.Tout d'abord, il s'agit d'un rapport très partisan, qui dénonce, en particulier, le "populisme" et plaide pour l'intégration des migrants. Quelques points, relatifs par exemple à la revalorisation du statut des professeurs, sont toutefois positifs.Sur le fond, je ne suis pas favorable à l'espace européen de l'éducation. D'une part, parce qu'il s'agirait alors d'empiéter sur les compétences des États membres en matière éducative. D'autre part, parce que la reconnaissance automatique des acquis pédagogiques ne me semble pas une bonne chose.Je regrette également que derrière les appels au multilinguisme, seule la langue anglaise soit citée.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce rapport porte sur la communication de la Commission sur la réalisation de l’espace européen de l’éducation (EEE) d’ici 2025, publiée en septembre 2020. Il présente une approche ambitieuse pour parvenir à la création de l’EEE et détaille les étapes clés pour atteindre les objectifs dans les six dimensions de l’EEE. Favorable à une politique européenne de l’éducation ambitieuse qui respecte le principe de subsidiarité en laissant la primeur aux États membres, j’ai voté pour ce texte.
France JAMET | Rassemblement national
Selon les traités de l’Union, la prise de décisions dans le domaine de l’éducation relève de la compétence des États membres. Or ce dossier est en totale incohérence avec ce principe et est pour le moins entaché d’idéologie euro-mondialiste. Pour autant, ce texte souhaite aider les enseignants et leurs élèves. Je me suis donc abstenue.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car je rejette totalement sa volonté d’accroître la mainmise de l’UE sur l’éducation, ainsi que ses prises de positions idéologiques relatives à «l’inclusion sociale des migrants» et à la lutte contre le «populisme».
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Ce texte est un rapport qui souligne l’importance de l’éducation tant en présentiel qu’en distanciel, surtout en temps de pandémie. En effet, nous avons pu remarquer une tendance globale de la mise en danger de l’éducation, avec une baisse d’accès à cette dernière, et une précarité grandissante du milieu étudiant et scolaire. Le rapport propose donc aux États membres de dédier un minimum de 10 % des fonds de la facilité pour la reprise et la résilience à l’éducation. Il fixe aussi l’objectif de passer de 10 % à 5 % de déscolarisés précoces dans tous les États membres. Nous devons mettre en avant l’éducation, pour qu’aucune crise ne puisse empêcher des jeunes de se former et d’apprendre. J’ai voté pour l’adoption de ce texte.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative à l’espace européen de l’éducation qui plaide pour une approche globale commune. Ce texte défend la nécessité d’un espace européen de l’éducation (EEE) qui érige au rang de priorités l’apprentissage, la mobilité et la qualité éducative. La résolution invite à développer des synergies entre tous les programmes européens liés à l’éducation. Il appelle à la mise en œuvre d’une véritable stratégie éducative globale à l’échelle de l’Union.
Anne SANDER | Les Républicains
L’espace européen de l’éducation (EEE) vise à améliorer la qualité et le caractère inclusif des systèmes nationaux d’éducation et de formation, notamment par le biais de nouvelles initiatives, d’investissements accrus et d’une coopération renforcée entre les États membres. Le rapport à l’examen souligne que les propositions de la Commission publiées en septembre 2020 ne comportent pas de mesures concrètes. Ainsi, les députés suggèrent d’établir des priorités claires, à moyen et à long terme, assorties d’objectifs et de délais raisonnables, tout en tenant compte des capacités budgétaires des États membres. Le texte met en exergue l’importance d’améliorer les conditions de travail des enseignants et des éducateurs, tout en les rémunérant de manière adéquate. Sont également soulignés le rôle de l’enseignement et de la formation professionnels, les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, l’apprentissage non formel et informel, ainsi que le bénévolat. Par ailleurs, le rapport souligne que dans l’enseignement primaire et secondaire, l’apprentissage à distance doit être le dernier recours et rester complémentaire à l’apprentissage en présentiel. Enfin, le rapport met en valeur la nécessité de renforcer l’enseignement et l’apprentissage des langues. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les propositions du Parlement européen pour développer l’espace européen de l’éducation. Il rappelle le caractère essentiel des politiques éducatives, demande aux Etats de consacrer 10% des fonds du plan de relance européen pour l’éducation, appelle les gouvernements à augmenter leurs dépenses publiques en matière d’éducation et souligne l’urgence d’agir face au défi de la déscolarisation précoce. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’une meilleure prise en compte des enjeux d’éducation au niveau européen.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport rappelle le caractère essentiel de l’éducation pour la conscience civique, l’égalité et l’émancipation. Il exige que les États membres consacrent au moins 10 % de leurs plans de relance à l’éducation. Il demande à ce que les dépenses publiques en faveur de l’éducation soient augmentées de manière significative. Enfin, ce rapport défend la nécessité d’un enseignement professionnel public de qualité. Toutes ces propositions vont dans le bon sens, c’est pourquoi je fais le choix de soutenir ce rapport.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Ce texte veut une «dimension européenne de l'éducation» alors que c'est une compétence des États membres. Par ailleurs, il est très partisan: il souhaite «l'inclusion sociale des migrants» et lutter contre le «populisme», et veut donner plus de pouvoir à l'Union européenne, ce qui nous porterait vers un vote contre. Cependant, le texte souhaite aussi développer l'éducation, aider les apprenants ou encore revaloriser les professeurs.Je me suis abstenu.
Stéphane BIJOUX | Renaissance
J’ai voté en faveur de ce rapport qui appelle à construire un espace européen de l’éducation d’ici 2025. Dans ce texte, le Parlement propose des mesures concrètes pour réaliser notre ambition de faire de l’Europe une puissance éducative. Nos jeunes sont notre avenir, nous devons investir et miser sur leur formation, leurs projets, leurs compétences. Cette priorité doit être une exigence dans tous les territoires de l’Union, y compris dans nos outre-mer où la jeunesse est une force mais est aussi particulièrement confrontée aux fléaux du chômage et de la pauvreté. C’est un combat que nous allons d’autant plus porter que l’Europe s’est engagée à faire de 2022 l’Année européenne de la jeunesse.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
Avec cette résolution, nous exprimons nos priorités en vue de l’élaboration, d’ici 2025, d’un véritable espace européen de l’éducation. Nous souhaitons ainsi un cadre commun pour le développement des compétences numériques afin de réduire la fracture qui existe dans ce domaine en Europe. Par ailleurs, nous considérons que les dépenses d’éducation constituent un investissement dans notre avenir commun. C’est pourquoi nous estimons qu’il importe d’améliorer les conditions de travail des enseignants et des éducateurs et de les rémunérer de manière adéquate. Les États membres, en coopération avec la Commission, doivent aussi investir dans leur formation initiale en particulier en prévoyant une mobilité à l’étranger et en donnant à leurs programmes une dimension européenne. En outre, nous plaidons en faveur d’une mémoire européenne critique ainsi que d’une conscience historique fondée sur les valeurs fondamentales de notre Union. Pour renforcer le sentiment d’appartenance européenne, il est également vital de soutenir le développement des compétences linguistiques à tous les niveaux. Enfin, nous souhaitons que les États membres consacrent des efforts prioritaires à l’éveil de la pensée critique, à une culture de la tolérance afin de former des citoyens européens responsables. Pour l’ensemble de ces raisons, j’ai tenu à soutenir notre résolution.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur du rapport sur « L’espace européen de l’éducation: une approche globale commune ».Il est important de sensibiliser les jeunes citoyens aux opportunités que leur offre l’Union européenne. L’espace européen de l’éducation représente de fait une chance unique de renforcer la plus-value européenne grâce aux programmes de mobilité comme Erasmus+ et le corps européen de solidarité. Le texte évoque également la question de la fracture numérique et rappelle l’importance de la numérisation des universités européennes. J’ai également soutenu les dispositions du texte visant à intégrer une dimension européenne dans les programmes scolaires et la formation des enseignants, afin de sensibiliser à la culture européenne dès le plus jeune âge.
Virginie JORON | Rassemblement national
Tout d’abord, la prise de décisions dans le domaine de l’éducation relève de la compétence des États membres. Ce texte très partisan reflète une totale incohérence dans ses propositions. Certaines sont très mauvaises comme l’«inclusion sociale des migrants» contre le «populisme», mais d’autres vont dans le bon sens, comme l’aide aux apprenants et la revalorisation des professeurs.Je me suis abstenue.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Le texte considère qu’il y a un «espace européen de l’éducation» (EEE) historiquement fondé sur les traditions de l’humanisme européen (considérant B). Il lie le marché unique à cet espace d’éducation et souhaite «éliminer les obstacles existants» pour parvenir à cet espace européen de l’éducation. Dès le considérant E, il attaque les «différentes formes d’extrémisme et de populisme», ne cachant pas son véritable objectif. Sans lire l’exposé des motifs, on pourrait croire que le rapporteur n’a pas conscience que «selon les traités de l’Union, la prise de décisions dans le domaine de l’éducation relève de la compétence des États membres». Il l’écrit pourtant noir sur blanc, en totale incohérence avec le reste de ses propositions. Ce texte est très partisan («inclusion sociale des migrants», à l’article 23, «citoyen européen», contre le «populisme») et veut donner plus de pouvoir à l’UE, mais il est difficile de voter en bloc un texte qui souhaite aider les apprenants et revaloriser les professeurs. Je me suis donc abstenue sur ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Le texte considère qu’il y a un « espace européen de l’éducation » (EEE), lie le marché unique à cet espace d’éducation, souhaite « éliminer les obstacles existants » pour parvenir à cet espace européen de l’éducation… et attaque les « différentes formes d’extrémisme et de populisme ». On pourrait croire que le rapporteur n’a pas conscience que « selon les traités de l’Union, la prise de décisions dans le domaine de l’éducation relève de la compétence des États membres ». Il l’écrit pourtant noir sur blanc, en totale incohérence avec le reste de ses propositions. Ce texte est très partisan (« inclusion sociale des migrants » « citoyen européen », contre le « populisme ») et veut donner plus de pouvoir à l’UE. Pour autant, il est difficile de voter en bloc contre un texte qui souhaite aider les apprenants et revaloriser les professeurs. Je me suis donc abstenue.
Annika BRUNA | Rassemblement national
Comme le stipulent les traités européens, « la prise de décisions dans le domaine de l’éducation relève de la compétence des États membres », et nous souhaitons qu’il en reste aussi.Les personnes qui ont rédigé ce texte semblent avoir totalement oublié ce fait. Nous aurions donc pu nous opposer à ce rapport, cependant, sur le fond, ce texte vise aussi à soutenir et à aider les apprenants ainsi qu’à revaloriser le rôle des professeurs. J’ai donc préféré m’abstenir.
🚫 Aucune explication de vote
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate

Nous avons déjà fait de grands pas dans l’intégration de nos systèmes éducatifs mais il est temps d’aller plus loin afin de parvenir à un véritable espace européen de l’éducation où chaque jeune, chaque apprenant, chaque professeur pourra bénéficier des mêmes opportunités et d’une reconnaissance des diplômes et compétences partout dans l’Union européenne. C’est précisément le but de cet excellent rapport.

Le processus de Bologne a permis la mobilité des étudiants et la reconnaissance quasi complète des diplômes de l’enseignement supérieur, il faut désormais qu’il en soit de même pour les apprentis. Ils doivent bénéficier pleinement des opportunités offertes par l’espace européen de l’éducation et nous demandons clairement dans ce rapport la création d’un statut européen des apprentis.

Il me paraît également crucial qu’une place soit faite au multilinguisme. Si nous voulons que les élèves, étudiants et apprentis soient mobiles et bénéficient des formations qui leur correspondent le mieux partout en Europe, il faut impérativement renforcer l’apprentissage des langues, et dans l’idéal, de plusieurs langues.

C’est ainsi, via la mobilité pour tous, l’apprentissage des langues et le rapprochement de nos systèmes éducatifs, que l’Europe sera plus performante et que le sentiment d’appartenance à l’Union européenne grandira.

Philippe OLIVIER | Rassemblement national

– Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, chers collègues, quand l’Union européenne nous parle d’organiser un espace commun de l’éducation, nous avons quelques raisons de nous inquiéter.

D’abord, parce que la responsabilité de la puissance publique n’est pas, en premier lieu, de satisfaire aux problèmes d’éducation, mais d’instruction. Cette question se pose notamment pour mon pays, la France, où le système scolaire parvient difficilement à transmettre les savoirs de base: lire, écrire, compter. J’ajoute que, selon nous, l’éducation relève de la famille et de la nation.

Nous sommes également inquiets parce qu’il n’est pas d’action de l’Union européenne qui ne soit dénuée d’arrière-pensée idéologique. Et effectivement, ce dossier n’échappe pas à la règle. Sous prétexte d’éducation, l’Union veut mettre en place le formatage idéologique des systèmes scolaires de nos pays. Comment comprendre autrement les priorités affichées de sensibilisation au changement climatique, à la lutte contre le populisme, à la dénonciation de la désinformation, c’est-à-dire la justification de la censure?

Vous voulez faire de cet espace d’éducation un vecteur d’influence de votre vision impériale. Ce que vous ambitionnez de mettre en place, ce n’est pas un système d’éducation, mais un programme de rééducation des populations.

Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national

– Monsieur le Président, ce rapport est effrayant, car c’est du cerveau des jeunes générations qu’il s’agit. Oui, l’enseignement est primordial, c’est la raison pour laquelle l’école doit rester un sanctuaire et non la page blanche de vos délires.

En effet, les troubles dépressifs et les tentatives de suicide chez les jeunes ont explosé suite à la crise sanitaire. Dans le même temps, nos écoles subissent tous les maux de nos sociétés: baisse de niveau, harcèlement de plus en plus violent, baisse de l’autorité, essor de l’islamogauchisme, de l’idéologie woke, de la cancel culture et parfois l’assassinat de professeurs comme Samuel Paty, coupable d’avoir enseigné la liberté d’expression.

Pendant ce temps, l’Asie organise méthodiquement une guerre des cerveaux. Et vous, quelle est votre réponse? Sensibiliser au réchauffement climatique qui rajoute de l’angoisse à l’angoisse des jeunes, les cours de récréation non genrées ou la lutte hystérique contre les populismes. Mais où avez-vous la tête? Est-ce là la priorité de l’enseignement? Est-ce ainsi que vous redonnerez goût à la vie et à la joie d’apprendre et de se former? Vous êtes des prophètes de malheur et vous voulez que la jeunesse vous suive.

Vous voulez une école libre, intelligente et heureuse? Faites des individus capables de réfléchir avant de faire des moutons destinés à vous obéir. Ainsi seulement, l’Europe redeviendra cette civilisation à la richesse, à la passion et au foisonnement intellectuel millénaire.

Ilana CICUREL | Renaissance

Ce que nous sommes en train d’élaborer à travers l’espace européen de l’éducation est un acte de résistance à ceux qui voudraient fragiliser ce qui fonde notre civilisation. Et comme tout acte de résilience, il nous renforcera et nous conduira à remettre le professeur au centre du village. Notre rapport insiste sur le fait que l’éducation ne doit plus être considérée comme une dépense, mais comme un investissement d’avenir. La revalorisation tant financière que symbolique du statut du professeur doit être une priorité partagée. La construction d’une culture pédagogique commune fondée sur les meilleures pratiques est la clé pour devenir une véritable puissance éducative. L’intensification de la mobilité des professeurs et des futurs professeurs et les académies européennes des enseignants ouvrent des perspectives radicalement nouvelles, auxquelles s’ajoute l’effet d’accélérateur lié à l’appropriation du numérique par les enseignants pendant la pandémie. Tout converge pour que cet espace européen de l’éducation soit un espace de valeurs et d’excellence éducative.

Et j’ai un rêve que je partage avec vous pour terminer: dans tous les parcours de formation de professeurs, aussi divers soient-ils, joignons nos forces pour intégrer dans les 27 États membres un module d’ouverture aux meilleures pratiques éducatives européennes. Ce module «Europe» donnera à tous les professeurs les moyens d’armer nos enfants pour résister et saisir le meilleur de notre monde en pleine mutation.

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