🇪🇺 Députés européens
🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote
🇪🇺 Députés européens
🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote
– Madame la Présidente, Madame la Vice-Présidente, Monsieur le Commissaire et Monsieur le Ministre, à chaque session sa résolution sur l’état de droit dans l’Union européenne, encore et toujours. Aujourd’hui, nous nous mobilisons une nouvelle fois pour la liberté de la presse. Oui, nous devons empêcher la disparition de TVN24, l’une des dernières voix libres en Pologne. Mais nous avions déjà eu une telle action en mars dernier pour la liberté des médias – en Pologne déjà, mais aussi en Hongrie et en Slovénie. Et si nous agissions enfin?
Dans son discours sur l’état de l’Union, ce matin, Ursula von der Leyen a annoncé une loi sur la liberté des médias. Nous en attendons beaucoup pour la protection des journalistes, pour l’indépendance des régulateurs nationaux, pour le pluralisme des sources d’information et nous attendons plus avec l’application de sanctions et surtout l’instauration de conditions pour obtenir des fonds de l’argent européen. Être européen, c’est respecter des valeurs et incarner une démocratie sans faille. La liberté des médias et d’opinion en est la base.
– Madame la Présidente, encore une fois, nous nous retrouvons pour parler d’état de droit et de liberté des médias en Pologne. Et une fois de plus, une résolution qui risque de rester lettre morte. Nous avons parlé de l’état de l’Union ce matin. La réduction au silence des médias, la répression de toute dissidence démocratique, des journalistes interdits de couvrir une nouvelle crise humanitaire qui se joue à la frontière biélorusse avec la déclaration de l’état d’urgence: quelle triste alerte de l’état de notre Union venant de la Pologne.
Oui, il faut effectivement déclarer un état d’urgence, mais une urgence pour les médias, qui sont en danger, pour l’indépendance du système judiciaire, pour la sécurité des jeunes LGBT et des droits des femmes, pour les libertés, pour l’état de droit. Exigeons l’application complète de la directive services des médias audiovisuels. Exigeons le respect des jugements de la Cour de justice. Utilisons avec courage tous les outils à notre disposition sans plus attendre.
Si les États membres ne défendent pas nos valeurs, ce sont l’Union européenne, ses institutions et la crédibilité de nos propos qui sont en danger.