Résolution sur la position du Parlement européen concernant la conférence sur l’avenir de l’Europe

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

528
124
45

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

52
23
4
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
18 juin 2020

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

1 bis. considère que la «conférence sur l’avenir de l’Europe» cherche à donner une apparence démocratique à un processus d’intégration qui a dédaigné et combattu la volonté exprimée par les peuples, à chaque fois que celle-ci s’est révélée contraire aux intentions de ceux qui décidaient et décident encore du cap suivi par l’Union européenne – comme lors de l’approbation du traité de Lisbonne –, en faisant fi des résultats des référendums ou en esquivant leur réalisation; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

1 ter. rappelle le processus de «convention sur l’avenir de l’Europe», qui devait jeter les bases d’une «Constitution européenne»; rappelle l’opération de mystification lancée alors et que l’on prétend aujourd’hui réitérer dans les grandes lignes; souligne que la farce qu’a été la «convention» avait alors été exposée au grand jour par les résultats de différents référendums; rappelle que l’Union européenne a méprisé les résultats de ces scrutins populaires, en imposant par la suite le traité de Lisbonne; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

1 quater. rejette le traité de Lisbonne, son caractère néolibéral et militariste et le fait qu’il soit de nature à concentrer le pouvoir dans des institutions dominées par les grandes puissances, ce qui a été déterminé par les intérêts des grands groupes économiques et financiers; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

2 bis. estime que l’intention des promoteurs de la «conférence sur l’avenir de l’Europe» suppose d’accentuer l’orientation néolibérale et militariste et la concentration des pouvoirs dans l’Union européenne, ce qui s’est montré contraire aux droits, aux intérêts et aux aspirations des travailleurs et des peuples; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

3 bis. estime que la «conférence sur l’avenir de l’Europe» cherche à «légitimer» une feuille de route et des objectifs politiques prédéterminés, en maquillant les responsabilités de l’Union européenne dans la situation économique et sociale actuelle, et en visant à intensifier ses politiques, qui sont à l’origine de l’accroissement des inégalités sociales, de l’augmentation des asymétries de développement et du renforcement des relations de domination et de dépendance entre les pays; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

3 ter. souligne que la régression des droits et des acquis sociaux encouragée par l’Union européenne s’est accompagnée d’instruments et de mécanismes supplémentaires de contrôle et de subordination des politiques budgétaires et économiques des États – comme l’«Union économique et monétaire», le «pacte budgétaire», la «gouvernance économique», le «Semestre européen» ou l’«union bancaire» –, qui représentent une entrave inacceptable au plein exercice des compétences souveraines des États, qui sont fondamentales pour leur développement économique et social; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°7 ❌️ Rejeté

3 quater. estime que la situation actuelle révèle la nature des politiques de l’Union européenne, qui sont responsables des atteintes aux droits des travailleurs et à d’autres droits sociaux, de la dégradation des services publics, de l’incitation à privatiser les entreprises publiques, de la concentration et de la centralisation du capital au sein de chaque pays et, au niveau de l’Union européenne, dans les pays dont l’économie est plus développée; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

6 bis. soutient que c’est l’intensification des politiques de l’Union européenne, des atteintes aux droits, de l’assujettissement de la souveraineté des États, du mépris envers la démocratie, de la défense de valeurs réactionnaires et de l’anticommunisme qui alimente et favorise le développement de forces d’extrême-droite et fascistes, du nationalisme, de la xénophobie et du racisme; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°9 ❌️ Rejeté

7 bis. estime que la défense de la démocratie – notamment en rapprochant les citoyens des États membres des processus décisionnels – passe par le refus de la centralisation du pouvoir dans les institutions supranationales de l’Union européenne que les grandes puissances de l’Union dominent, ainsi que par le respect et la défense de la souveraineté et de l’indépendance des États et de leur coopération sur la base de l’égalité des droits; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°10 ❌️ Rejeté

7 ter. souligne que l’avenir de l’Europe ne se limite pas aux scénarios que les promoteurs de la «conférence» veulent établir dans le cadre de l’approfondissement de l’Union européenne; affirme que la voie d’une coopération effective en Europe devra nécessairement se fonder sur la souveraineté et l’indépendance des États ainsi que sur leur égalité en droits, la démocratie, le progrès social et la paix – voie pour laquelle il est indispensable de rompre avec les politiques néolibérales, militaristes et de concentration du pouvoir dans l’Union européenne; Or. pt

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°11 ❌️ Rejeté

1 bis. insiste sur le fait que cette conférence ne doit pas avoir d’issue prédéterminée et doit prendre en considération toutes les options et toutes les forces politiques; demande que la restitution des compétences aux États membres, le respect des principes de subsidiarité et de proportionnalité, la coopération intergouvernementale et le retour à un système de prise de décision à l’unanimité ou par consensus au Conseil soient considérés comme des pistes de réflexion à prendre en compte; souligne qu’une telle évolution rendrait la coopération européenne plus flexible et éviterait des sorties abruptes d’États membres;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°12 ❌️ Rejeté

8 bis. demande que des explications quant au financement de cette conférence soient fournies dans les plus brefs délais; estime qu’elle devrait faire l’objet d’une comptabilité séparée indiquant l’intégralité de son financement et de ses dépenses; demande que la Cour des comptes européenne réalise un audit annuel de cette comptabilité;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°13 ❌️ Rejeté

A. considérant qu’il est nécessaire de relever à la fois les défis internes et externes auxquels l’Union est confrontée, ainsi que les nouveaux défis sociétaux sociaux et transnationaux en matière de solidarité qui n’ont pas entièrement été anticipés au moment de l’adoption du traité de Lisbonne; que le nombre de crises importantes que l’Union a subies montre que de nouveaux traités de l’Union sont nécessaires, au-delà des réformes institutionnelles et politiques sont nécessaires dans de multiples domaines de la gouvernance;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°14 ❌️ Rejeté

B. considérant que la crise sanitaire actuelle a montré, en nous faisant payer un lourd tribut, que l’Union reste un projet inachevé qui n’est pas satisfaisant , et que la conférence doit s’employer à résoudre de manière adéquate les problèmes que sont l’incapacité d’assurer la solidarité et la coordination, les chocs économiques, sanitaires et sociaux ainsi que les attaques persistantes contre les droits fondamentaux et l’état de droit; que, du fait de la crise en cours, il est d’autant plus urgent pour l’Union européenne de commencer à œuvrer pour devenir plus efficace sociale , plus démocratique et plus proche des citoyens;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°15 ❌️ Rejeté

C bis. considérant que, les dernières fois où la population a été consultée sur l’avenir de l’Union européenne, notamment en 2005 et en 2008, les votes des citoyens n’ont pas été pris en considération; qu’à la suite de votes négatifs dans trois États membres, d’autres États membres ont annulé les référendums prévus;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°16 ❌️ Rejeté

C ter. considérant que, pour mettre en place un processus d’intégration européenne réellement démocratique, axé sur les intérêts des citoyens, de nouveaux traités sont indispensables; que ce processus doit être véritablement démocratique et correspondre aux demandes de la population, avec des mécanismes de participation des organisations et mouvements sociaux, et n’exclure aucun résultat; que les résultats devraient être adoptés dans chaque État membre par référendum ou par approbation du parlement, en privilégiant l’option d’un référendum lorsque la constitution le permet;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°17 ❌️ Rejeté

D. considérant que la conférence devrait mettre en place un forum permettant aux différents participants d’avoir des discussions ouvertes dont l’issue n’est pas déterminée à l’avance et où aucune solution n’est exclue de facto, notamment l’éventualité de nouveaux traités de l’Union ; que l’accord commun entre les trois institutions ne devrait donc porter que sur la forme et l’organisation de la conférence;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°18 ❌️ Rejeté

1. estime que, 10 ans après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, 70 ans après la déclaration Schuman et dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le moment est venu de repenser d’opérer un changement fondamental de l’Union; est d’avis qu’avec la crise sanitaire, il est encore plus nécessaire et pressant d’organiser la conférence;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°19 ❌️ Rejeté

1 bis. signale qu’afin d’apporter des solutions pratiques aux crises de l’Union, cette conférence ne doit pas être un autre canular démocratique, mais constituer une réelle occasion de consulter enfin les citoyens européens au sujet des traités ainsi que de l’intégration et des politiques européennes; demande que la voix des citoyens soit respectée et prise en compte de manière décisive, notamment au moyen de référendums; souligne que, s’il existe une réelle volonté de réaliser la construction européenne avec le peuple et pour lui, il est extrêmement important, dans un système démocratique, de respecter toute décision émanant du peuple, y compris un rejet des traités;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°20 ❌️ Rejeté

2. est d’avis que la crise de la COVID-19 souligne encore plus nettement la nécessité de réformer l’Union européenne et de modifier ses traités , tout en démontrant le besoin urgent d’une Union efficace et efficiente; estime par conséquent que la conférence devrait prendre en considération les instruments de relance existants de l’Union et la solidarité déjà instaurée, tout en assurant la viabilité écologique, le développement économique, le progrès social, la sécurité le développement et la démocratie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°21 ❌️ Rejeté

6. prie instamment le Conseil d’inclure dans son mandat un engagement en faveur d’un suivi significatif et d’une participation directe et significative des citoyens, en particulier au moyen de consultations menées aux niveaux national, régional et local, et de laisser le cadre de la conférence ouvert à toutes les possibilités, y compris des propositions législatives qui mettent en chantier des modifications aux traités ou d’autres changements;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°22 ❌️ Rejeté

6 bis. rappelle qu’il doit être donné suite aux conclusions de la conférence conformément aux procédures législatives d’usage et que toute modification des traités doit être traitée conformément à la procédure ordinaire de révision définie à l’article 48 du traité sur l’Union européenne, qui prévoit la ratification par tous les États membres conformément à leurs règles constitutionnelles respectives; encourage fortement les États membres dont les règles constitutionnelles permettent d’organiser des référendums à se servir de cette possibilité; de la même manière, encourage fortement les États membres dont les règles constitutionnelles ne prévoient pas la possibilité d’un référendum à faire en sorte que l’avis des citoyens soit pris en compte;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°23 ❌️ Rejeté

7. souligne que, malgré la pandémie, l’engagement direct des citoyens, des organisations de la société civile, des partenaires sociaux et des représentants élus doit rester une priorité de la conférence; souligne, à cet égard, qu’une participation importante des députés et des parlements nationaux et régionaux est essentielle afin de garantir la perspective nationale du processus et de ses résultats, ce qui est indispensable pour que la conférence soit couronnée de succès; attend donc avec intérêt le début de la conférence afin de bâtir une Union plus démocratique, plus efficace et plus résiliente avec tous les citoyens de l’Union;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution dans laquelle les groupes politiques fédéralistes font pression sur le Conseil pour qu’il lance dès à présent la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Leur objectif est de commencer au plus vite les discussions afin d’ouvrir la voie à une fédéralisation accrue de l’UE.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté contre ce texte.Derrière les appels en faveur de cette conférence se profile la promotion d'une Union européenne fédérale.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Depuis plus d’une décennie, les institutions sont en proie à une crise de légitimité que les campagnes de communication successives et les déplacements de Commissaires échouent à résoudre. La volonté de la Commission de reconquérir les citoyens en les associant à la réflexion sur l’avenir de l’Europe est peut-être un remède. Je mets cependant en garde contre une énième structure complexe et technocratique qui manquerait à son objectif. Je rappelle que les peuples se sont déjà exprimés dans les urnes au mois de mai 2019 et que ce sont les députés européens qui sont les premiers comptables des préoccupations exprimées sur le terrain. Je suis aussi lucide. Nous savons que derrière cette initiative, le Président français est à la manœuvre pour tirer profit des conclusions de la Conférence qui interviendront à propos en 2022. Je m’interroge également quant aux modalités de financement de cette initiative, et des moyens qui seront mis en œuvre pour mobiliser l'ensemble des citoyens, indépendamment de leur situation géographique ou de leur opinion. La conférence doit être un espace de débat pour les citoyens de tout horizon et de toute opinion, pas un gadget destiné à servir les ambitions présidentielles d’Emmanuel Macron.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
. – J’ai décidé de m’abstenir sur la résolution du Parlement relative à la Conférence pour l’avenir de l’Europe, projet présenté par la présidente de la Commission mais instillé par Emmanuel Macron, qui a pour objectif de consulter les citoyens européens sur leurs attentes et leur conception de l’Europe dans le futur.Sur le principe, cette conférence qui associerait les citoyens au débat sur l’Europe que nous voulons dans le futur est parfaitement compréhensible mais il me semble que la priorité immédiate n’est pas là.Ma première préoccupation concerne le budget européen, en particulier dans le contexte de la crise du COVID-19. Il est aujourd’hui nécessaire de soutenir la relance économique de l’Union européenne, de garantir la survie des entreprises et le maintien de l’emploi. Alors que les États membres traversent une crise économique sans précédent, les financements disponibles ne devraient-ils pas être consacrés à des investissements concrets plutôt qu’à une conférence dont on ne connait ni le cadre ni la portée ?Ma deuxième préoccupation concerne les risques liés au format de la conférence. Comment peut-on garantir que tous les citoyens, quelle que soit leur situation géographique ou leur conviction politique seront associés à ces débats ? Si les panels ne rassemblent que les convaincus, comment ne pas douter des conclusions de cette conférence ?
Jean-François JALKH | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution qui, sous couvert de préparer l’avenir de l’Europe, cherche essentiellement à étendre une nouvelle fois les compétences et le budget de l’Union, contre la volonté des peuples.Alors que l’Union européenne a démontré son inefficacité lors de cette crise du Covid 19, crise sanitaire et désormais crise économique, il n’est pas question d’accroître ses pouvoirs mais au contraire de réfléchir sérieusement à une application réelle du principe de subsidiarité.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce texte, par lequel les groupes politiques européistes cherchent à faire pression sur le Conseil pour que les discussions sur l’accroissement du fédéralisme en Europe soient entamées au plus vite. La priorité actuelle n’est évidemment pas la création d’une Europe fédérale mais plutôt l’aide au redressement économique et social des nations après la crise du coronavirus.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Cette proposition de résolution du Parlement est déposée à la suite de déclarations du Conseil et de la Commission sur la conférence sur l’avenir de l’Europe. Au regard de la crise qui frappe de plein fouets nos nations en raison de l’épidémie de COVID 19, la priorité est la reprise économique et sociale et non la mise en route d’une conférence sur l’avenir de l’Europe. Pourtant, les européistes, par cette résolution, veulent faire pression afin que cette conférence soit lancée au plus vite afin d’ouvrir la voie à une fédéralisation accrue de l’Union européenne. Pour ces raisons, j’ai voté contre ce rapport.
Nadine MORANO | Les Républicains
. – Je me suis abstenue sur cette résolution relative à la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Face à la crise économique engendrée par la crise sanitaire, je ne pense pas que la priorité de l’Union européenne soit de lancer à l’automne une consultation sur son avenir. D’autant plus que des dispositions qui demandaient une participation directe des citoyens par l’intermédiaire de consultations aux échelons local, régional et national, ont été rejetées. Dans sa forme actuelle, la Conférence sur l’avenir de l’Europe, suggérée par Emmanuel Macron, ressemble bien trop à ses « grands débats », événements inutiles et coûteux créés pour diluer les problèmes plutôt que pour les résoudre. C’est pourquoi, je me suis abstenue d’y apporter mon soutien.
Anne SANDER | Les Républicains
Associer les citoyens à une réflexion sur l’avenir des institutions européennes doit être une réponse à la défiance que suscite trop souvent l’Union européenne auprès des citoyens. Ce rendez-vous ne devra pas être une énième occasion manquée de dialogue entre citoyens et institutions communautaires. En janvier dernier déjà, le Parlement européen votait une résolution explicitant sa position sur l’organisation de cette Conférence. Ce nouveau texte, que j’ai soutenu, vise à demander le démarrage de cette Conférence dès l’automne 2020 et à presser le Conseil d’adopter rapidement sa position sur le sujet, incluant un engagement en faveur d’une participation directe des citoyens et d’une mise en œuvre de leurs conclusions. Je regrette cependant le rejet d’un amendement précisant que la participation directe des citoyens aurait pu se traduire par des consultations aux échelons local, régional et national.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter la position du Parlement européen concernant l’organisation de la Conférence du futur de l’Europe. La résolution se concentre sur le processus en appelant le conseil à un lancement rapide du processus, en insistant sur la nécessité de favoriser la participation des citoyens et en ouvrant la possibilité d’une modification des traités européens actuels. J’ai donc voté pour ce texte qui met la pression sur le Conseil afin d’engager une démarche de révision des règles et des cadres qui régissent actuellement l’Union européenne.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
. – Cette résolution vise à pousser le Conseil à adopter sa position sur la tenue de la Conférence sur le futur de l’Europe qui devait initialement se tenir le 9 mai, désormais reportée à l’automne en raison de la pandémie de la Covid-19. Cette résolution rappelle la volonté du Parlement de garantir une pleine et entière participation des citoyens aux travaux de la Conférence. Cette résolution par ailleurs ouvre la voie vers une future révision des traités européennes à l’issue de cette Conférence. Pour ces raisons, je suis prêt à voter pour cette résolution afin que le Conseil arrête sa position et de réaffirmer la nécessité d’une révision totale des traités européens.
Leila CHAIBI | La France Insoumise
. – Cette résolution vise à pousser le Conseil à adopter sa position concernant la tenue de la Conférence sur l’avenir de l’Europe puisque, pour des raisons opaques, celui-ci a pris beaucoup de retard. Il s’agit également de rappeler la volonté du Parlement européen de garantir la pleine participation des citoyens et le respect de leur voix au sein de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Je regrette que cette résolution ne mentionne pas les problèmes posés par le Traité de Lisbonne et qu’elle aborde la nécessité d’une simple « réévaluation » de l’Union plutôt que d’une réelle « rupture ». Cependant, je suis satisfaite que la modification des traités soit une possibilité inscrite noir sur blanc. C’est pour cette raison que je vote pour cette résolution. Cependant, je resterai très attentive et vigilante à ce que la parole des citoyens dans le cadre de cette Conférence soit véritablement respectée, prise en compte et suivie de faits.
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate
Dans l'attente de la position du Conseil, j'ai voté en faveur de cette résolution qui rappelle nos engagements vis-à-vis de la mise en place de cette Conférence importante pour continuer à construire notre Union européenne, en impliquant directement les citoyens.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Cette proposition de résolution du Parlement est déposée à la suite de déclarations du Conseil et de la Commission. Par cette résolution, les groupes politiques européistes font pression sur le Conseil pour qu'il lance dès à présent la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Leur objectif est de commencer au plus vote les discussions en commission Afco afin d'ouvrir la voie à une fédéralisation accrue de l'Union européenne.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
J’ai soutenu la résolution du Parlement européen sur la mise en place de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Son lancement qui a dû être reporté à cause de la crise de la Covid-19, trouve maintenant une résonance particulière dans le cadre de la relance européenne. À travers cette résolution, le Parlement européen réitère ses engagements en faveur de la conférence, et enjoint la Commission et le Conseil à trouver un accord avant l’été pour sa mise en place rapide.Le Parlement a également souhaité souligner la participation citoyenne à cette conférence, qui doit être directe et significative. Les citoyens attendent énormément de l’Europe, et cette conférence permettra d’aborder de nombreux sujets, allant de la viabilité écologique, de la sécurité et de la démocratie, au développement économique et au progrès social. Ces discussions devront dégager les pistes d’amélioration du fonctionnement de l’Union européenne et de sa gouvernance. Nous devons assurer que cette conférence soit tournée vers des réformes substantielles de l’Union européenne, qui permettront de transformer la crise actuelle en opportunité.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Je soutiens le principe de consulter largement nos citoyens, afin de définir la direction que l’Union européenne devra prendre pour les prochaines années. Je suis convaincue que les citoyens européens demandent à être impliqués dans le débat sur l’avenir de l’Europe. Toutefois, je serai extrêmement vigilante sur les tenants et aboutissants de cette conférence qui ne doit pas être instrumentalisée et devra déboucher sur des mesures concrètes.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre cette résolution car elle vise à faire pression sur le Conseil pour qu’il lance dès à présent la Conférence sur l’avenir de l’Europe afin d’ouvrir la voie à une fédéralisation accrue de l’UE.
Virginie JORON | Rassemblement national
J’ai voté contre.Par cette résolution, les groupes politiques euro-mondialistes font pression sur le Conseil pour qu’il lance dès à présent la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Leur objectif semble de donner plus de pouvoir à Bruxelles sans avoir recours à un référendum ou à un vote des peuples sur la question des prérogatives de la Commission.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J'ai voté contre cette résolution, qui fait pression sur le Conseil pour qu'il lance dès à présent la Conférence sur l'avenir de l'Europe, et dont l'objectif est d'ouvrir la voie à une fédéralisation accrue de l'Union européenne. Je considère que le lancement d'une telle Conférence aujourd'hui occulterait ce qui devrait être la priorité des Etats membres de l'Union, à savoir la reprise économique et sociale suite à la pandémie de Covid-19.
Catherine GRISET | Rassemblement national
Alors que notre priorité est la relance de l'économie après la pandémie de COVID-19, les fédéralistes n'ont qu'une idée en tête; la mise en route de la Conférence sur l'Europe. J'ai donc voté contre la résolution qui fait pression sur le Conseil.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Cette proposition de résolution du Parlement est déposée à la suite de déclarations du Conseil et de la Commission. Elle fait consensus chez tous les groupes politiques sauf ID et ECR. Ce dernier a rédigé une résolution alternative dans laquelle il « estime que la priorité absolue pour tous les États membres de l’Union européenne est dans l’immédiat la reprise économique et sociale à la suite de la pandémie de COVID 19 » (art. 1) et non la mise en route de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. J’ai voté pour la résolution ECR et contre cette résolution commune car les groupes politiques européistes font pression sur le Conseil pour qu’il lance dès à présent la Conférence sur l’avenir de l’Europe afin d’ouvrir la voie à une fédéralisation accrue de l’UE.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
J’ai voté contre le projet de résolution commune dont le but est d’accéler la tenue de la conférence sur l’avenir de l’Europe, sur laquelle nous ne nous faisons aucune illusion : il s’agira évidemment d’accélerer le processus d’abandon des souverainetés nationales au profit de l’eurofédéralisme
🚫 Aucune explication de vote
Hélène LAPORTE | Rassemblement national

Il est vrai que le traité de Rome et ses pays signataires étaient pleins d’espoir devant le projet européen, mais tout cela semble si loin. Et si les crises que nous connaissons marquaient le chant du cygne de cette Europe fédéraliste et technocratique? L’Union européenne tombe de Charybde en Scylla: échec sanitaire face à la pandémie de COVID‑19, échec autour des questions des frontières et du déconfinement, échec à ce jour également d’un consensus sur le plan de relance. Mais ne nous y trompons pas, les échecs ne datent pas, hélas, d’aujourd’hui.

Alors quel avenir pour l’Europe? Pour décider d’où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Les racines de l’Europe, sa culture, ses blessures et sa grandeur ne sont pas un héritage négociable, la mondialisation a fait de notre continent une terre de passage et de repentance. Les peuples sont attachés à leur terroir, leur pays, leurs grands hommes. Le dogme ultralibéral a vécu, le fédéralisme doit être revu à l’aune des leçons du passé. L’Europe des nations, que nous appelons de nos vœux, constituera un chemin d’espoir pour les peuples désireux de retrouver enfin leur souveraineté.

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