Résolution sur les opérations militaires de la Turquie dans le nord-est de la Syrie et leurs répercussions

Procédure terminée

🎯 Résumé

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
24 octobre 2019

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

3. exprime sa solidarité avec le peuple kurde et tous les autres habitants de la région; souligne la contribution importante des Forces démocratiques syriennes (FDS), en particulier des femmes en leur sein, en tant qu’alliées dans la lutte contre Daech; souligne également qu’elles ont réaffirmé l’importance de la liberté et des droits civils dans le développement de la vie sociale, politique et culturelle de la région syrienne à majorité kurde ; ; rappelle avec inquiétude que l’ensemble des structures autonomes féminines créées au cours des dernières années, ainsi que celles qui œuvrent pour la liberté des citoyens, la paix et la justice, font l’objet d’attaques et sont détruites; déclare que l’initiative turque constitue une attaque à l’encontre des femmes qui osent se dresser contre tous les systèmes patriarcaux oppressifs, en Syrie ou ailleurs, pour affirmer leurs droits et leur liberté.

Déposé par des députés dont Raphaël GLUCKSMANN (PP)

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267
330
40
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

A. considérant qu’à la suite de la décision prise par Donald Trump, président des États-Unis, de retirer ses troupes du nord-est de la Syrie, la Turquie a déclenché, le 9 octobre 2019, et en violation du droit international, que la Turquie a déclenché une invasion militaire (opération «Source de paix») dans des zones contrôlées par les Forces démocratiques de Syrie (FDS ); ), le 9 octobre 2019; que cela a entraîné un grand nombre de pertes civiles et militaires des deux côtés de la frontière ainsi que, d’après des sources de l’ONU, le déplacement d’au moins 300 000 citoyens, dont 70 000 enfants; que le Conseil de sécurité des Nations unies n’a encore pris aucune mesure concernant cette crise, malgré l’unité dont fait preuve l’Union européenne ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 3

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

2. exhorte la Turquie à mettre immédiatement , sans condition et définitivement un terme à son opération militaire dans le nord-est de la Syrie et à retirer toutes ses forces du territoire syrien; souligne que cette opération militaire ne répondra pas aux préoccupations fondamentales du pays en matière de sécurité; exige le respect plein et entier du droit humanitaire, y compris la protection des civils, ainsi qu’un accès sans entrave pour les organisations humanitaires locales et internationales ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 4

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

4. invite la VP/HR à communiquer la position de l’Union européenne aux autorités turques et à jeter les bases d’une réaction ferme et globale de l’Union à cette crise; l’invite instamment à entamer un dialogue avec les autorités turques en vue d’obtenir rapidement une désescalade de la situation et de trouver une solution durable à la crise; souligne que l’Union devrait envisager toutes les options disponibles en matière de collaboration avec ses partenaires internationaux, dans le cadre des Nations unies; PE<NoPE>637.864</NoPE>< PE<NoPE>637.866</NoPE>< PE<NoPE>637.868</NoPE>< PE<NoPE>637.869</NoPE>< PE<NoPE>637.870</NoPE><V supprimé Version>v01-00</Version> } Version>v01-00</Version> } Version>v01-00</Version> } Version>v01-00</Version> } ersion>v01-00</Version> } RC1 B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 5

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

8. rappelle exhorte les lourdes conséquences qu’aurait la poursuite de l’escalade et de la déstabilisation dans la région, tant pour celle-ci que pour l’Union européenne, en matière d’augmentation des risques liés à la sécurité, de crises humanitaires et de flux migratoires; demande à la Commission de préparer l’Union européenne dans tous les domaines pour qu’elle soit prête à réagir au mieux à toute situation, et lui demande de tenir le Parlement européen informé des répercussions de la poursuite de l’escalade et de la déstabilisation dans la région; États membres à interdire l’exportation vers la Turquie de l’ensemble des armes, munitions, matériels militaires, et biens de toute nature pouvant servir à des fins belliqueuses; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 6

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

9. déplore que le Conseil «Affaires étrangères» du 14 octobre 2019 n’ait pu parvenir à un accord sur un embargo paneuropéen sur le commerce d’armes avec la Turquie; salue néanmoins la décision prise par plusieurs États membres de l’Union de mettre fin aux licences d’exportation d’armes à destination de la Turquie, mais leur demande instamment de veiller à ce que cette suspension s’applique également aux livraisons qui ont déjà obtenu une licence et aux livraisons qui n’ont pas eu lieu; rappelle en particulier la nécessité pour tous les États membres de l’Union d’appliquer strictement les règles édictées dans la position commune 2008/944/PESC du Conseil sur les exportations d’armes, y compris d’appliquer fermement le critère nº 4 relatif à la stabilité régionale; demande instamment à la VP/HR aux États membres , tant que l’opération militaire turque et la présence en Syrie se poursuivent, de lancer une initiative pour imposer à la Turquie un embargo paneuropéen total sur les armes, y compris les biens et les technologies à double usage, compte tenu de la gravité des accusations au regard du non-respect du droit international humanitaire ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 7

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°7 ❌️ Rejeté

17. se dit préoccupé par la situation et le sort dramatiques des enfants européens nés de combattants de Daech dans le nord de la Syrie; invite les États membres à accorder une attention particulière à la situation et aux besoins de ces enfants afin de veiller à ce que leurs droits fondamentaux soient respectés dans le nord de la Syrie ; demande aux États membres de prendre en compte , avant toute autre considération, l’intérêt supérieur de l’enfant , comme élément à considérer dans toutes les décisions concernant des enfants ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 8

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

18 bis. engage la Commission et le Conseil à mettre fin à tous les financements accordés à la Turquie dans le cadre du processus de préadhésion et du plan d’action UE-Turquie en matière de migration; exhorte la Commission et le Conseil à mettre un terme officiellement et définitivement à toutes les négociations relatives à l’adhésion de la Turquie à l’Union, étant donné qu'il ne s'agit pas d'un pays européen et qu’elle n’agit pas conformément aux valeurs européennes, notamment celles qui visent à préserver une Europe pacifique, de sorte qu’elle ne devrait pas devenir membre de l’Union européenne; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 9

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°9 ❌️ Rejeté

19. salue prend note de l’engagement pris par l’Union de poursuivre son aide humanitaire en faveur des voisins de la Syrie, notamment la Jordanie, le Liban, la Turquie, l’Iraq et l’Égypte, qui continuent d’accueillir des millions de réfugiés; juge inacceptable que le président turc Recep Tayyip Erdoğan exploite les réfugiés et s’en serve pour se livrer à du chantage envers l’Union ; demande aux États membres de faire preuve d’un plus grand engagement en faveur du partage des responsabilités, pour permettre aux réfugiés qui fuient les zones de guerre en Syrie de trouver une protection au-delà de la région directement voisine, grâce à des programmes de réinstallation; insiste sur la nécessité de respecter pleinement le principe du non-refoulement; demande à l’Union et aux États membres de fournir des fonds supplémentaires au gouvernement régional du Kurdistan iraquien pour lui permettre de faire face à l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 10

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°10 ❌️ Rejeté

18 ter. Propose que le Conseil de l’Atlantique Nord exclue désormais la Turquie de ses réunions jusqu’à ce qu’elle cesse de violer les dispositions du traité de l’Atlantique Nord;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°11 ❌️ Rejeté

20. admet que la Turquie a des préoccupations légitimes en matière de sécurité, mais insiste sur le fait qu’il faut y remédier souligne qu’il convient de répondre à toute préoccupation en matière de sécurité des pays de la région par des moyens politiques et diplomatiques, et non par des actions militaires, dans le respect du droit international, y compris du droit humanitaire ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 12

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°12 ❌️ Rejeté

7. se félicite, à cet égard, du lancement du comité constitutionnel et des efforts déployés par Geir O. Pedersen, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Syrie, étant donné que ce comité devrait fournir une base crédible, équilibrée et inclusive pour le processus politique entre les Syriens qui soit libre de toute ingérence extérieure; demande que tous les acteurs concernés du nord-est de la Syrie soient pleinement associés à ce processus; rappelle qu’il ne saurait y avoir de solution militaire durable au conflit, et demande à toutes les parties de se conformer pleinement aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui exigent la cessation immédiate des hostilités, la levée de tous les sièges, l’accès humanitaire total et sans entrave à l’ensemble du pays et la protection des travailleurs humanitaires par toutes les parties; invite les États membres à redemander au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution qui lui permette d’agir de manière ciblée, dans le but d’établir une zone de sécurité contrôlée par l’ONU dans le nord de la Syrie dans l’intérêt des populations locales; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 13

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°13 ❌️ Rejeté

4. invite la VP/HR à communiquer la position de l’Union européenne aux autorités turques et à jeter les bases d’une réaction ferme et globale de l’Union à cette crise; l’invite instamment à entamer un dialogue avec les autorités turques tous les acteurs concernés en vue d’obtenir rapidement une désescalade de la situation et de trouver une solution durable à la crise; souligne que l’Union devrait envisager toutes les options disponibles diplomatiques et économiques en matière de collaboration avec ses partenaires internationaux, dans le cadre des Nations unies ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 14

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°14 ❌️ Rejeté

5. prend acte de l’accord relatif à un cessez-le-feu provisoire conclu le 17 octobre entre les États-Unis et la Turquie; s’inquiète toutefois de ce que ses dispositions légitiment l’occupation turque de la «zone de sécurité» dans le nord-est de la Syrie critique vivement l’accord de cessez-le-feu conclu entre les États-Unis et la Turquie, qui propose que la population kurde en Syrie se soumette à la Turquie, décrète l’occupation par la Turquie de certaines parties du territoire syrien, et constitue, partant, une violation de la charte des Nations unies ; se déclare en outre profondément préoccupé par le fait que l’accord exige non seulement le déplacement de populations locales, comme les Kurdes, les Yézidis et , les Assyriens, ainsi que les minorités turkmènes, arméniennes, arabes et autres de la région, mais aussi leur relocalisation dans des régions à majorité arabe, ce qui créerait de nouvelles tensions et de nouveaux risques pour la sécurité des populations civiles ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 15

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°15 ❌️ Rejeté

6. rappelle le droit du peuple syrien à déterminer son avenir sans ingérence étrangère et insiste sur le fait qu’il devrait y avoir un règlement politique international du conflit syrien fondé sur la reconnaissance de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale la souveraineté de l’État syrien, dans le plein respect des droits de toutes les composantes ethniques et religieuses de la société syrienne, dans le cadre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et du communiqué de Genève de 2012, lequel a été négocié par les parties syriennes dans le cadre du processus de Genève mené sous l’égide des Nations unies et jette les bases d’une véritable transition politique ; ; B9-0125/2019 } B9-0127/2019 } B9-0128/2019 } B9-0129/2019 } RC1/Am. 16

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°16 | Partie 2 🚫 Annulé

🔜 Vote par division : aperçu bientôt disponible

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📝 Amendement n°17 ❌️ Rejeté

6. insiste sur le fait qu’il devrait y avoir un règlement politique international du conflit syrien fondé sur la reconnaissance de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’État syrien, y compris la reconnaissance de l’autonomie du nord-est de la Syrie à titre d'exemple de progrès et de démocratie, dans le plein respect des droits de toutes les composantes ethniques et religieuses de la société syrienne, dans le cadre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et du communiqué de Genève de 2012, lequel a été négocié par les parties syriennes dans le cadre du processus de Genève mené sous l’égide des Nations unies et jette les bases d’une véritable transition politique;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
J’ai préféré m’abstenir sur ce vote : si le texte condamne l’action militaire unilatérale et illégale menée par la Turquie, elle refuse d’en tirer les conséquences logiques et de proposer la seule attitude qu’il convient d’adopter, c’est-à-dire l’arrêt total des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je condamne fermement l’offensive menée par la Turquie contre les Kurdes. Le texte qui nous est proposé, toutefois, ne va pas dans ce sens : il préconise une autonomie pour la région kurde en Syrie sous contrôle international et condamne l'action de la Russie. Je ne saurais donc l’approuver.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Cette résolution sur la situation actuelle dans le nord-est Syrie, où la Turquie a récemment engagé des opérations militaires, détaille les répercussions de ce contexte pour cette zone du monde ainsi que pour l'Europe. J'ai voté en faveur de cette résolution car elle demande notamment la suppression de tous les financements accordés à la Turquie dans le cadre du processus de préadhésion et du plan d'action UE-Turquie en matière de migration. Elle demande également à la Commission et au Conseil de mettre un terme officiellement et définitivement à toutes les négociations relatives à l'adhésion de la Turquie à l'Union, étant donné qu'il ne s'agit pas d'un pays européen et qu'elle n'agit pas conformément aux valeurs européennes.
France JAMET | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur cette motion de résolution commune qui condamne l’intervention de la Turquie et lui demande également de retirer ses troupes du territoire syrien, car seule la résolution présentée au nom du groupe ID, que j’ai soutenue, met l’accent sur les véritables enjeux du conflit : le chantage d’Erdogan sur les « migrants », l’arrêt de tout versement de fonds à Ankara et, surtout, l’arrêt définitif du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu car cette résolution se borne à condamner l'offensive de la Turquie contre les Kurdes de Syrie, sans oser remettre en cause le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE !
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Que valent aujourd’hui nos vaines protestations ? Nous exaltons la lutte héroïque des kurdes contre l’État islamiques. Nous soulignons, sur tous les bancs, la communauté de destin qui nous lie à eux, mais la triste vérité c’est que nous les avons abandonnés.Nous européens, nous ne faisons pas grand-chose.L’agression turque a été rendue possible par l’inconséquence et l’impéritie américaine. Aujourd’hui nous sommes spectateurs et nous voyons M. Erdogan et M. Poutine décider du sort de la région et consolider, c’est vraiment l’ironie la plus cruelle, M. Bashar al-Assad.Pour les kurdes, c’est un drame, c’est un désastre humain, mais pour les européens, c’est une défaite doublement humiliante ! Nous avons été incapable de réagir à une agression illégale, unilatérale, et nous avons été incapable de défendre nos alliés.Il faut en tirer les conséquences, nous sommes aujourd’hui soumis à l’OTAN de façon totalement absurde. Nous ne prenons pas le chemin d’une Europe indépendante, d’une Europe puissance, puisque nous sommes bêtement à la remorque des américains. Franchement, il faut réagir, il faut arrêter de verser des larmes de crocodile. Prenons des décisions sages si nous voulons vraiment une Europe digne de ce nom.J’ai voté pour la résolution
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Le 9 octobre, la Turquie a lancé une vaste offensive dans le nord de la Syrie, contre les unités kurdes du YPG, éléments essentiels de la lutte contre Daesh. Ankara accuse le YPG de collusion avec le PKK.La motion de résolution commune condamne l’intervention de la Turquie, ce qui constitue un minimum. Mais le texte place le régime syrien et l’État islamique sur un même pied, ce qui ne correspond nullement à la réalité. Mais, surtout, qui compromet toute solution durable en Syrie, qui passe à fortiori par le fait de considérer l’État syrien comme un partenaire de toute solution. On ne peut également, comme le fait le texte, mettre sur le même plan les dirigeants syriens et les seuls acteurs turcs du conflit. Erdogan et son gouvernement sont beaucoup trop ménagés par la résolution.Seule la résolution du groupe ID met l’accent sur les véritables enjeux: nous condamnons vigoureusement la Turquie, dénonçons le chantage d’Erdogan sur les migrants, demandons l’arrêt de tout versement de fonds à Ankara, et demandons l’arrêt définitif du processus d’adhésion.C’est pourquoi je me suis abstenue sur la résolution commune, et voté pour la résolution déposée par mon groupe.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur les opérations militaires de la Turquie dans le nord-est de la Syrie et leurs répercussions. Le texte condamne fermement l’action militaire de la Turquie dans le nord-est de la Syrie, qui constitue une violation sévère du droit international, compromet la stabilité et la sécurité de la région dans son ensemble, accentue la souffrance d’une population déjà durement touchée par la guerre, provoque des déplacements en masse de civils et pourrait contribuer à la réémergence de Daech, qui demeure une menace pour la sécurité. Il demande au Conseil d’instaurer une série de sanctions ciblées et d’interdictions de visa à l’encontre des hauts fonctionnaires turcs responsables des atteintes aux droits de l’homme perpétrées dans le cadre de l’intervention militaire en cours, ainsi qu’à l’encontre des hauts fonctionnaires turcs responsables de la répression des droits fondamentaux en Turquie.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à condamner fermement l’agression turque contre les kurdes dans le nord-est de la Syrie en violation du droit international. Elle exprime la solidarité de l’Union européenne avec les kurdes, rappelle leur engagement sans faille dans la lutte contre l’Etat Islamique et dénonce le meurtre de civils innocents. J’ai donc voté pour ce texte qui exige la fin immédiate des opérations militaires illégales d’Erdogan qui mettent en danger la vie de centaines de milliers de personnes et risquent de provoquer la résurgence de Daech.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Cette résolution, même si elle condamne l’offensive de la Turquie en Syrie, est insuffisante car elle ne remet pas en cause le processus d’adhésion qui est aujourd’hui le seul signe marquant pouvant être envoyé à Erdogan. Je me suis donc abstenu.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
Les opérations militaires menées par la Turquie dans le Nord-est de la Syrie contre le peuple kurde font l'objet d'une condamnation unanime des pays européens, et j'ai soutenu cette résolution qui en est la traduction politique.Des sanctions doivent être prises, financières et diplomatiques. Ces évènements tragiques confortent mon opposition résolue à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Il serait tout à fait irresponsable de supprimer l'aide pour la gestion des réfugiés accordée par l'UE à la Turquie comme le proposent certains, mais il n'en demeure pas moins que le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE doit être définitivement interrompu.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur cette résolution car si elle condamne l’offensive de la Turquie en Syrie, elle ne va pas assez loin et se refuse à remettre en cause le processus d’adhésion qui est aujourd’hui le seul signe marquant pouvant être envoyé à Erdogan.
Julie LECHANTEUX | Rassemblement national
Abstention: la résolution alternative, si elle condamne l’offensive de la Turquie en Syrie, ne va pas assez loin, se refuse à remettre en cause le processus d’adhésion, qui est aujourd’hui le seul signe marquant pouvant être envoyé à Erdogan.Pour la résolution ID: la résolution condamne fermement la Turquie, au-delà de la seule offensive dans le nord de la Syrie et met l'accent sur le chantage d'Erdogan sur les migrants.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Je me suis abstenu car cette résolution se borne à condamner l'offensive de la Turquie en Syrie, mais refuse de remettre en cause le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE !
Catherine GRISET | Rassemblement national
Cette résolution se borne à condamner l'offensive de la Turquie contre les Kurdes syriens sans remettre en cause son processus d'adhésion et les fonds européens qu'elle perçoit, alors même que cet Etat menace une Europe trop faible de submersion migratoire.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
La Turquie a lancé le 9 octobre dernier une vaste offensive dans le nord de la Syrie, contre les unités kurdes du YPG éléments essentiels de la lutte contre Daesh. Ankara accuse le YPG de collusion avec le PKK mais, surtout, ne veut à aucun prix que sa frontière avec la Syrie soit durablement sous le contrôle des unités kurdes. La Turquie s’appuie sur ses alliés « syriens », constitués de membres de l’Armée syrienne libre, mais aussi de djihadistes, issus entre autres du Front al Nosra. La Turquie est soupçonnée, à juste titre, de vouloir installer une partie des 3,5 millions de réfugiés syriens qu’elle accueille sur son sol dans le nord de la Syrie, plus spécifiquement dans une « zone de sécurité » de 32 km qu’elle entend constituer. La motion demande également à ce que la Commission regarde avec plus d’acuité la destination des fonds reçus par la Turquie. Il s’agit d’une condamnation a minima de la Turquie. Notre résolution est la seule à aller plus loin en dénonçant le chantage d’Erdogan sur les migrants et à demander l’arrêt de versement des fonds à la Turquie. Je me suis donc abstenu.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Si l’intention est louable et que la condamnation de la Turquie est un minimum compte tenu des atrocités commises contre le people kurde, les dirigeants turcs ne sont cependant pas particulièrement égratignés.Par ailleurs, on ne sent pas de discernement et on sent une volonté des auteurs de mettre le régime syrien et Daesh sur le même plan. La logique et la réalité voudraient pourtant que les dirigeants syriens soient pour le moment considérés comme des alliés objectifs.Ce sont les raisons pour lesquelles je me suis abstenue sur le vote de cette résolution.
🚫 Aucune explication de vote
François ALFONSI | Régions et Peuples Solidaires

– Madame la Présidente, l'agression de l'armée turque au Rojava ou Kurdistan syrien soulève des enjeux fondamentaux pour l'avenir de l'Europe.

Premier enjeu, celui de la stabilité de cette partie du monde. Les Kurdes ont opposé énergie et courage jusqu'à la victoire contre Daech, alors même que la Turquie a fait preuve et fait encore preuve de duplicité. S'attaquer aux Kurdes, c'est compromettre le seul véritable rempart contre le terrorisme.

Deuxième enjeu, celui des valeurs démocratiques à promouvoir. En ce qui concerne le droit des femmes, notamment, le Kurdistan propose un modèle nouveau à tout le monde musulman, aux antipodes de ce qui existe dans la plupart des pays musulmans. C'est capital pour l'avenir du monde.

Troisième enjeu, celui de la sécurité de l'Europe dans un monde de plus en plus dangereux, où nous aurons besoin d'alliés. Comment l'Europe trouvera-t-elle des alliés demain si elle ne protège pas ses alliés d'aujourd'hui?

L'Union européenne peut agir fortement de son propre chef en décidant de sanctions économiques et diplomatiques effectives fortes et immédiates. Le commerce entre la Turquie et l'Europe est le plus important, bien plus que celui avec les États-Unis. Notre responsabilité est donc d'imposer dès aujourd'hui des sanctions dissuasives à l'égard de la dictature de M. Recep Tayyip Erdoğan.

Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste

– Madame la Présidente, que valent aujourd'hui nos vaines protestations? Nous exaltons la lutte héroïque des Kurdes contre l'État islamique, nous soulignons sur tous les bancs la communauté de destin qui nous lie à eux. Mais la vérité, la triste vérité, c'est que nous les avons abandonnés, nous les Européens, et que nous ne faisons pas grand-chose.

L'agression turque, il y a deux semaines, a été rendue possible par l'inconséquence et l'impéritie américaines. Aujourd'hui, nous sommes spectateurs et nous voyons M. Erdogan et M. Poutine décider du sort de la région et consolider, c'est vraiment l'ironie la plus cruelle, M. Bachar Al-Assad. Pour les Kurdes, c'est un drame, c'est un désastre humain, mais pour les Européens, c'est une défaite doublement humiliante. Nous avons été incapables de réagir à une agression illégale unilatérale et nous avons été incapables de défendre nos alliés. Il faut en tirer les conséquences!

Aujourd'hui, nous sommes soumis à l'Otan de façon totalement absurde. L'Otan n'a pas de sens. Vous parlez sans arrêt d'Europe indépendante et d'Europe-puissance, mais nous n'en prenons pas le chemin puisque nous sommes bêtement à la remorque des Américains qui prennent des décisions totalement absurdes. Franchement il faut réagir, il faut arrêter de verser des larmes de crocodile. Et si vous voulez vraiment une Europe digne de ce nom, prenons des décisions qui sont sages!

Nathalie LOISEAU | Renaissance

– Madame la Présidente, ce qui se passe aujourd’hui au nord-est de la Syrie, ce n’est pas qu’un épisode de plus dans la tragédie qui frappe la Syrie depuis huit ans. Cette tragédie, elle est aussi la nôtre. L’offensive turque a pris pour cible des troupes kurdes qui combattaient Daech à nos côtés. Les milices, soutenues par Ankara, ont sauvagement exécuté des leaders politiques. Je pense à Hevrin Khalaf qui partageait et promouvait nos valeurs. Les camps, où des terroristes européens étaient détenus, se sont retrouvés sans surveillance.

Le droit international que nous avons construit a été bafoué. L’Alliance atlantique, qui a vocation à servir de socle à notre sécurité, a été prise de court et est parue paralysée. Mais surtout, où est l’Union européenne?

Nous ne pouvons pas nous réjouir que le rôle de la Russie au Proche-Orient soit renforcé. Nous ne pouvons pas nous satisfaire que notre allié américain nous ait considérés comme quantité négligeable dans ses choix. Si nous ne réagissons pas, l’histoire se fera sans nous et peut-être même contre nous. Nous n’avons jamais eu autant besoin d’une autonomie stratégique. Nous n’avons jamais eu autant besoin d’une défense européenne qui nous permette de nous protéger, de nous faire respecter et de faire respecter nos valeurs lorsque nos alliances sont défaillantes.

Thierry MARIANI | Rassemblement national

– Madame la Présidente, il y a un an, j'écrivais sur Twitter: «Et au final de l'histoire, le seul qui protégera les Kurdes de Syrie face au risque d'extermination par l'armée turque, ce sera le gouvernement légal de Syrie du président Assad». Cette position peut surprendre, mais pourtant elle était tellement prévisible!

En effet, comment on pouvait-on douter que les Kurdes seraient abandonnés par ceux qui affirmaient à grands cris qu'ils leur resteraient fidèles, encourageant leurs velléités autonomistes? Comment pouvait-on douter de la volonté du président Trump, qui avait annoncé déjà longtemps à l'avance qu'avant les élections, il n'y aurait plus un soldat américain? Comment pouvait-on oublier aussi que la réaction turque serait inévitablement ce qu'elle a été? Je ne suis pas là pour défendre la Turquie, je condamne très fermement son incursion dans le territoire syrien, mais quel État accepterait d'avoir à ses frontières des groupes terroristes qui font régulièrement des excursions sur son territoire?

Alors, quelle est la solution aujourd'hui pour la paix en Syrie? Retrouver le droit international, respecter la souveraineté syrienne sur l'ensemble du territoire et encourager la politique gouvernementale de réconciliation? Comment justifier, par exemple, les sanctions que fait encore peser l'Union européenne sur le matériel médical? La conclusion de cette histoire, quelle est-elle? Nous avons eu une vision sécuritaire, humanitaire, alors qu'il aurait fallu avoir, comme d'autres États l'ont eue, une vision stratégique et une vision tenant compte des spécificités de la région. Résultat: nous sommes spectateurs, commentateurs, nous regrettons, nous votons des motions, mais dans ce texte, nous n'avons jamais été acteurs. Il est temps peut-être que l'Union européenne tienne compte des réalités et ait enfin une vision stratégique de sa politique internationale.

François-Xavier BELLAMY | Les Républicains

– Madame la Présidente, chers collègues, l'indignation est largement partagée ici, mais s'indigner ne suffit pas! Ce qui est en jeu, c'est la paix au Moyen-Orient, bien sûr, mais c'est aussi notre propre sécurité car M. Erdogan se fait aujourd'hui le premier allié de Daech, et l'attaque qu’il conduit aura des conséquences sur le sol européen. Pourtant, nous restons incapables de réagir.

Soyons lucides, ce silence est l'effet de l'impuissance de l'Europe parce que nos pays n'ont pas su se donner les moyens de leur autonomie stratégique en matière de défense, parce que notre Europe a construit un marché, au lieu de partager des principes issus de notre civilisation commune et, bien sûr, parce que nous sommes incapables de déterminer librement notre politique migratoire. Le chantage migratoire que M. Erdogan fait peser sur nous est l'occasion d'éprouver concrètement l'incapacité de l'Europe à maîtriser ses frontières extérieures, qui nous rend incapables de contribuer à l'équilibre du monde.

Il nous faut d'urgence nous donner les moyens d'agir pour ne plus jamais rester spectateurs piégés dans cette impuissance coupable, et dès maintenant, nous devrons rompre avec la lâcheté en mettant toutes nos forces dans la balance. Pour obliger la Turquie à négocier, nous devons suspendre d'urgence les fonds versés à ce pays par l'Union européenne, qui n'ont rien à faire dans un programme d'adhésion.

Manuel BOMPARD | La France Insoumise

– Madame la Présidente, Chers collègues, la résolution sur les opérations militaires de la Turquie dans le nord-est de la Syrie va dans le bon sens parce qu'elle condamne l'agression turque, parce qu'elle demande sa cessation et le retrait de toutes les troupes turques du Rojava. Elle va également dans le bon sens parce qu'elle rappelle que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées, au même titre que les droits de toutes les composantes ethniques et religieuses du pays.

Pour ces raisons, je soutiens cette résolution, même si je trouve qu’elle aurait dû aller plus loin. Elle aurait dû condamner plus fermement le meurtre de Havrin Khalaf et, surtout, en cette journée des Nations unies, elle aurait dû demander le déploiement d'une force internationale de Casques bleus et l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne afin de protéger les Kurdes et de garantir leur droit à l'autodétermination interne dans le cadre de l'État syrien. Les Kurdes sont nos alliés, ne les oublions pas!

Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate

– Madame la Présidente, cette nouvelle guerre dans le nord de la Syrie, à l’initiative de la Turquie, est une violation du droit international. C’est une décision inhumaine qui déplace 300 000 personnes, dont 70 000 enfants, avec déjà 120 civils tués. Ce n’est pas une lutte contre des terroristes, mais contre des peuples, dont le peuple kurde, dont la grande majorité n’aspire qu’à une seule chose: vivre en paix et libre.

Nous sommes bien plus puissants en nous tournant les uns vers les autres, plutôt qu’en nous tournant les uns contre les autres. M. Erdogan devrait méditer cette phrase. La zone de sécurité de 30 kilomètres qu’il impose, manu militari, n’apporte aucune solution durable. Combien de Syriens de Turquie vont vraiment vouloir s’y installer volontairement? Et je rappelle que le droit international interdit de renvoyer des réfugiés de l’autre côté de la frontière.

Huit ans après le début de la guerre, le calvaire des réfugiés syriens et des peuples, notamment le peuple kurde, n’est, hélas, toujours pas fini.

Bernard GUETTA | Renaissance

– Madame la Présidente, voyons les choses et disons-les. L’éventuelle création d’un Kurdistan syrien à la frontière de l’Anatolie peut être regardée d’Ankara comme une intolérable menace à l’intégrité territoriale de la Turquie. Si on ne le comprenait pas, l’entrée des troupes turques en Syrie resterait totalement inexplicable, mais cette aventure militaire est-elle pour autant admissible? Elle ne l’est pas, Monsieur Erdogan, car elle ne fait que démultiplier la douleur et le ressentiment des Kurdes, des Kurdes de Syrie comme de Turquie. Elle ne l’est pas, Monsieur Erdogan, car qu’allez-vous faire, maintenant? Rester en Syrie et devenir puissance occupante? En partir et laisser derrière vous la haine et le désir de revanche? Elle ne l’est pas, Monsieur Erdogan, car vous redonnez force à Daech, affaiblissez l’Alliance atlantique et avivez les rivalités de puissance du magasin de poudre proche-oriental.

Il n’y a là, Monsieur Erdogan, nulle sagesse et nulle raison.

Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national

– Madame la Présidente, j’entends sur tous nos bancs une condamnation unanime de l’agression violente à laquelle se livre la Turquie sur le territoire de la Syrie, depuis plusieurs jours. Bien sûr, il faut condamner cette guerre engagée par le gouvernement de M. Erdogan et les atrocités qui l’accompagnent, mais ne nous contentons pas de ces quelques heures de débat, attaquons le mal à la racine.

Si la Turquie, depuis 2011, à la faveur des Printemps arabes, déstabilise le Proche-Orient, c’est que la majorité de cet hémicycle s’est depuis longtemps couchée devant le chantage du président turc et a tout accepté. Dans nos pays, vous, députés du PPE, en particulier, vous affirmez que jamais la Turquie n’entrera en Europe, ici, à Strasbourg. Vous votez sans discontinuer les milliards des crédits d’adhésion, vous payez toujours plus d’argent du contribuable européen pour que M. Erdogan n’ouvre pas tout grand une frontière que nos traités libre-échangistes sont incapables de protéger. C’est votre lâcheté et votre hypocrisie qui poussent le président turc à aller toujours plus loin. C’est votre double jeu qui exclut l’Europe de la solution à ce conflit et place le président Poutine en maître du jeu.

Il est temps de mettre un terme à cette pièce de dupes. Le processus d’adhésion doit être définitivement stoppé et le flux de milliards vers la Turquie enfin asséché.

Virginie JORON | Rassemblement national

– Madame la Présidente, Chers collègues, l'agression de la Turquie dans le nord de la Syrie implique une violation flagrante du droit international et humanitaire et une violation de la souveraineté syrienne. Il est incompréhensible que la Turquie n'ait pas été immédiatement sommée d'arrêter d'attaquer les Kurdes, nos alliés dans la lutte contre Daech. Nous risquons maintenant le retour en force de Daech et de nouvelles vagues de migration, dont la Turquie nous menace. Cela montre clairement à quel point il est important de protéger nos frontières intérieures et extérieures.

L'Union européenne a été capable de frapper la Russie avec des sanctions pendant la crise ukrainienne. Alors comment expliquer que la Turquie puisse envisager d'envahir le nord de la Syrie sans réaction de notre part? Nous devons agir maintenant, notamment en cessant tout paiement à ce pays. Tous les financements en faveur de la Turquie liés au processus de pré-adhésion et au plan d'action Union européenne-Turquie sur la migration devraient être suspendus. Enfin, il est crucial de lancer un processus de paix organisé au niveau multilatéral qui inclue le gouvernement syrien. C'est la seule façon d'avancer et de résoudre cette crise.

Raphaël GLUCKSMANN | Place publique

– Madame la Présidente, chers collègues, les sourires de vainqueurs, hier, de M. Erdogan et de M. Poutine sont les miroirs de toutes nos lâchetés et la Syrie est devenue le nom de tous nos renoncements.

Nous avons d’abord abandonné les révolutionnaires syriens, au nom de la lutte contre le terrorisme djihadiste, et ensuite nous abandonnons nos meilleurs alliés dans cette lutte contre Daech, c’est-à-dire les forces kurdes.

Alors, aujourd’hui, nous allons tous blâmer Donald Trump, et nous aurons raison. Mais nous, nous, qu’allons-nous faire? Des sanctions? Oui! 1 000 fois oui! Mais quand? Quand? Il fait déjà nuit en Syrie et nous sommes encore à parler.

Alors, nous devons tirer les leçons de notre impuissance. Disons-le: l’OTAN ne fait plus sens. Non pas parce que nous n’avons plus d’adversaires, mais parce que nous n’avons plus d’allié fiable. Alors, faisons de notre mandat celui de l’émergence d’une défense européenne crédible. Du passage de l’Union à l’âge adulte.

Victor Hugo écrivait: «Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent; ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front.». Nos amis meurent et nous, nous ne vivons pas encore.

Annika BRUNA | Rassemblement national

– Madame la Présidente, le 9 octobre, l'armée turque envahissait le nord-est de la Syrie. Cette offensive meurtrière a touché des forces kurdes qui ont combattu Daech. Des exactions ont été commises contre des civils et le chaos généré par la Turquie a permis l'évasion de nombreux détenus djihadistes. Cette action a été condamnée par les États membres et leurs citoyens. L'Europe aurait pu mettre en place des sanctions économiques fortes contre la Turquie, mais elle ne l'a pas fait.

Après cette agression, et à l'heure où Ankara exerce sur l'Europe un chantage migratoire, Bruxelles aurait pu mettre fin définitivement au processus d'adhésion de la Turquie, qui n'est par ailleurs européenne en termes ni de valeur, ni de culture ni de géographie, mais elle ne l'a pas fait. Le minimum était que l'Europe arrête de verser des milliards d'euros à la Turquie. Notre amendement demandant cet arrêt a été rejeté par 545 députés, allant de la droite aux socialistes en passant par les élus d'En Marche. Ces députés font de l'Europe un complice de la Turquie.

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