Mise en œuvre de la 6e directive TVA: que manque-t-il pour réduire l’écart de TVA dans l’Union?

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

510
74
108

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

50
29
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
15 février 2022

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

4. considère que l’application d’une multitude de taux réduits poursuit un but légitime dans la société, notamment réduire le caractère régressif du système de TVA et contribuer à la réalisation de certains objectifs politiques nationaux, comme l’accès à des biens et secteurs essentiels tels que la santé et l’alimentation, mais que cela contribue également à la complexité et à l’opacité du système fiscal, augmente les coûts de mise en conformité et peut faciliter la fraude; comprend que l’application de taux réduits peut conduire à une baisse des prix pour les consommateurs, mais qu’elle dépend de plusieurs autres facteurs; note, par conséquent, qu’une analyse approfondie et une analyse d’impact doivent être réalisées; souligne que la concurrence fiscale est le principal mécanisme qui aide les États membres à repérer et à combler les failles et les lacunes responsables de la fraude fiscale;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

23. souligne qu’un système de TVA bien conçu est neutre et , assorti de taux d’imposition moyens peu élevés, est neutre et moins vulnérable à la fraude fiscale et à l’optimisation fiscale; souligne en outre qu’un tel système ne devrait pas impacter le commerce, mais qu’en pratique, ce principe est difficilement vérifiable au niveau mondial vu la pratique d’exonérations de TVA, la déficience des systèmes de remboursement et la multitude des taux, qui entraînent des coûts de mise en conformité accrus; rappelle qu’un système de TVA efficace contribue à la lutte contre l’évasion fiscale et l’optimisation fiscale; souligne qu’un nombre croissant de PME souhaitent effectuer des échanges commerciaux dans l’ensemble de l’Union, notamment au moyen d’opérations en ligne, et que le système de TVA de l’Union devrait viser à faciliter la croissance transfrontalière;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

33. rappelle que les recettes de TVA sont l’une des sources les plus importantes de recettes publiques, représentant en moyenne environ 21 % des recettes fiscales totales dans l’UE; relève que l’écart de TVA s’élève en moyenne à 10 % et que la TVA constitue également une ressource propre pour le budget de l’Union; souligne que toute diminution de l’assiette de la TVA peut conduire à une perte de recettes pour les finances publiques; souligne toutefois que des éléments théoriques et empiriques indiquent qu’un taux d’imposition plus faible peut également engendrer une augmentation des recettes1 bis; demande aux autorités fiscales nationales de prendre des initiatives pour réduire l’écart de TVA afin d’améliorer les finances publiques, notamment à la lumière de la récession économique causée par la pandémie de COVID-19, et d’accroître les ressources propres de l’Union ; ; ____________________ 1 bis «VAT Efficiency  A Discussion on the VAT System in the European Union», 2021, MDPI  Multidisciplinary Digital Publishing Institute, établi en Suisse. Ce document est le fruit de recherches sur la littérature existante dans le domaine de la taxe sur la valeur ajoutée dans l’Union européenne. Les conclusions de ces recherches sont les suivantes: le type de système fiscal le moins vulnérable à la fraude fiscale est celui qui comporte un petit nombre de taux réduits et présente de préférence un taux de base peu élevé. Ces recherches montrent également une corrélation positive entre, d’une part, le taux de TVA de base et le nombre de taux préférentiels et, d’autre part, le niveau de manque à gagner fiscal. Ainsi, dans les pays où le taux de TVA de base est plus élevé et où les taux préférentiels sont plus nombreux, le manque à gagner fiscal est plus élevé.

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

37. demande la mise en place d’un système de TVA simplifié et modernisé, avec des limites concernant les exemptions et les taux non standards, afin de promouvoir une compétitivité juste et efficace des entreprises sur le marché intérieur, de réduire les coûts de mise en conformité et d’améliorer la conformité volontaire; estime que la limitation des exemptions devrait aller de pair avec la réduction du taux de TVA de base minimum, qui est de 15 %; note qu’un tel système de TVA simplifié bénéficierait quand même d’un guichet unique afin de réduire les coûts de mise en conformité pour les entreprises de l’UE et de favoriser les échanges intra-UE; prend acte de la proposition de l’ancienne présidence portugaise du Conseil et de l’actuelle présidence slovène du Conseil visant à supprimer progressivement, au niveau des États membres, tous les taux zéro et taux réduits de TVA sur les biens et services néfastes pour l’environnement, tels que les combustibles fossiles, les pesticides chimiques et les engrais chimiques; demande que soit étudiée la mise en œuvre de mesures sociales pour les ménages à faible revenu afin de compenser la baisse du revenu disponible résultant de taux de TVA plus élevés pour les biens et services polluants; invite instamment les États membres à adopter rapidement la proposition de directive révisée sur les taux de TVA32 ; ; ___________________ 32 COM(2018)0020.

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

38. souligne que l’écart de TVA est essentiellement attribuable à une combinaison de facteurs dans chaque État membre, par exemple aux lacunes législatives, au manque de ressources et d’efficacité numérique des administrations fiscales, à l’inefficacité des mesures d’application et de contrôle des règles, notamment celles qui visent la fraude et l’évasion fiscales et la planification fiscale agressive; invite, à cet égard, les États membres à renforcer la coopération administrative et à accroître les performances des autorités fiscales nationales; souligne que la lutte contre la fraude fiscale ne devrait pas porter atteinte aux principes de la souveraineté fiscale et de la concurrence fiscale; salue l’outil d’analyse des réseaux de transaction et soutient l’établissement d’une coopération renforcée entre les membres d’Eurofisc afin de détecter rapidement les fraudes de type carrousel; invite la Conférence sur l’avenir de l’Europe à aborder cette question dans le contexte de la protection des intérêts financiers de l’Union;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

41. rappelle que l’efficacité des taux réduits en tant qu’outil politique doit toujours être évaluée dans le contexte spécifique d’autres outils politiques existants; ajoute que les taux réduits sont souvent complémentaires des instruments de politique sociale et environnementale existants et que les incitations fiscales directes sont des instruments qui ciblent mieux les ménages à faible revenu — par exemple un seuil d’exonération d’impôt et des taux d’imposition progressifs — et sont généralement moins coûteux, pour autant que d’autres conditions soient remplies ;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°7 ❌️ Rejeté

43. invite la Commission à assurer le suivi du présent rapport en présentant des propositions législatives concrètes, portant sur les sujets spécifiques évoqués ci- dessus prend acte du fait que, le 7 décembre 2021, après plus de trois ans de négociations, le Conseil est parvenu à un accord sur une proposition de mise à jour des règles européennes en matière de TVA ; invite le Conseil à accorder une grande importance au dialogue et à la coopération avec le Parlement dans la recherche d’une réforme appropriée du système de TVA, en tenant compte des présentes propositions ainsi que de la nécessité fondamentale de garantir le caractère démocratique des changements apportés à la politique fiscale de l’Union;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

8 bis. invite les États membres à envisager, comme source supplémentaire de recettes publiques, un impôt sur la consommation spécial applicable à un ensemble limité de produits de luxe haut de gamme, compte tenu de l’ampleur exceptionnelle des dépenses publiques encourues pour contenir la pandémie;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°9 ✅️ Adopté

24 bis. souligne que les États membres devraient avoir la possibilité d’appliquer des taux zéro de TVA aux biens de première nécessité;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🚫 Aucun amendement
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. – Ce rapport analyse les écarts entre les Etats membres en matière de TVA, et envisage des améliorations pour lutter contre la fraude. Si certaines mesures proposées sont intéressantes, une harmonisation du taux de la TVA paraît être un pas de plus vers le fédéralisme. Je me suis abstenu.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte.Je suis, certes, opposée à l'harmonisation des taux de TVA au sein de l'Union européenne, mais favorable à toute simplification du système afin de faciliter la lutte contre la fraude et la numérisation. L'allégement de la charge administrative est positif pour les PME.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce rapport car je crains que l’harmonisation des taux de TVA dans l’UE, qui en soi facilite la vie des entreprises transfrontalières, constitue un nouveau pas vers un fédéralisme européen.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce rapport sur la mise en œuvre de la 6e directive TVA. Le texte souligne qu’en 2020, en raison de la fraude, mais aussi des faillites provoquées par la crise sanitaire, les États membres ont perçu en matière de TVA 163 milliards d’euros de moins que ce qu’ils auraient dû effectivement percevoir, soit un écart de 13,7% par rapport aux recettes qui auraient dû être effectivement encaissées. Le texte recommande de limiter les écarts de TVA entre États membres afin de stimuler la reprise. Il suggère d’introduire davantage de coopération administrative et de numérisation, par exemple grâce à des factures électroniques, pour réduire l’étendue de la fraude à la TVA à l’échelle de l’UE.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du parlement européen sur la révision à venir du système commun de TVA. Il reconnaît à raison la légitimité de taux réduits ciblés liés à des objectifs sociaux ou environnementaux et soutient la possibilité d’établir une TVA à taux zéro sur des produits de 1ère nécessité grâce à l’adoption de notre amendement sur le sujet. Il soutient en revanche des positions contradictoires et que nous contestons en regrettant la faible efficacité des taux réduits et en affirmant qu’ils constituent une distorsion au marché. Je me suis donc abstenu sur ce texte qui établit certains constats pertinents mais se focalise essentiellement sur le point de vue des entreprises et non des ménages vulnérables.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport se penche sur le fonctionnement de la directive TVA (2006/112) et analyse l'écart de TVA au sein de l'Union européenne. L’écart de TVA correspond à la différence entre les recettes de TVA attendues et la TVA effectivement perçue. Même s’il reconnait et déplore la régressivité du système actuel, le rapport ne propose aucune réponse concrète et est très injuste avec l’instrument des taux réduits, considérant qu’ils distordent le marché et sont majoritairement inefficaces pour poursuivre des objectifs sociaux et environnementaux. Le rapport pousse donc pour une révision essentiellement en faveur des entreprises et pas des ménages les plus vulnérables. Je ne peux pas accepter une telle position. Néanmoins, notre groupe parlementaire est parvenu à faire adopter un amendement en faveur d’une TVA à taux réduit pour les biens de première nécessité. Afin de ne pas m’opposer à cette victoire je fais le choix de m’abstenir sur ce rapport.
Agnès EVREN | Les Républicains
Alors que l’écart de TVA dans l’UE est passé de 20 % en 2009 à 10 % en 2019, cette tendance s’est inversée en 2020 en raison de la pandémie et de ses effets socio-économiques avec une perte potentielle de 164 milliards d’euros, soit de 13,7 %, dont un tiers est tombé dans les mains des fraudeurs et des réseaux de criminalité organisée. Ce constat appelle donc à des actions. J’ai donc voté en faveur du rapport sur la mise en œuvre de la sixième directive TVA qui invite notamment les États membres à renforcer la coopération administrative, à analyser et à échanger les bonnes pratiques des États membres qui sont parvenus à éviter un écart de TVA significatif. Je soutiens également l’introduction plus harmonisée de la facturation électronique dans tous les États membres, outil qui s’est révélé être efficace pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale. Enfin, il est nécessaire que le fardeau que représentent pour les PME les coûts de mise en conformité plus élevés soit réduit.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Je me suis abstenu sur ce rapport car si nous sommes opposés à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union, ce qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, nous restons favorables à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA et à la numérisation qui permettent aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans les formalités administratives.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – La politique de sécurité et de défense commune a deux principales faiblesses : l’hétérogénéité des intérêts des Nations et la grande disparité de leurs forces militaires et diplomatiques. Cette politique vit sur le mensonge d’une hypothétique volonté des États-membres de configurer leur politique à un ensemble supranational. J’ai donc voté contre.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Le présent rapport évalue la mise en œuvre de la transposition de la 6e directive en vue de tirer des conclusions et d'explorer quelques idées pour améliorer son application. Il vise notamment à analyser l'écart entre les États membres en matière de TVA. Il fournit une estimation des recettes perdues non seulement en raison de la fraude et de l'évasion fiscales, mais aussi des faillites, de l'insolvabilité et des erreurs de calcul. Même si nous sommes opposés à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, nous restons favorables à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA en luttant contre la fraude, et en facilitant la numérisation, qui permet aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans les formalités administratives. En revanche, le rapport souhaite clairement une convergence des taux de TVA mais également des assiettes fiscales et critique l'utilisation de taux réduits alors qu'il n'y a pas d'objection juridique claire contre cela. Pour l’ensemble de ces raisons je me suis abstenue sur ce texte car certains éléments vont dans le bon sens, mais le rapport franchit une ligne rouge avec l’objectif d’harmonisation des taux de TVA.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Ce rapport lance une réflexion sur les questions suivantes : taux de TVA, assiettes fiscales et écarts de TVA dans les États membres de l'UE ; impact de la diversification des taux réduits de TVA sur les entreprises ; et impact des taux réduits de TVA sur les consommateurs et sur les objectifs sociaux et environnementaux.Même s’il y a une opposition à l’harmonisation des taux de TVA dans l’Union qui serait un pas supplémentaire vers le fédéralisme, nous restons favorables à la simplification du système de mise en œuvre de la TVA en luttant contre la fraude, et en facilitant la numérisation, qui permet aux entreprises d'agir en temps réel et de soulager les PME dans les formalités administratives.En revanche, le rapport souhaite clairement une convergence des taux de TVA mais également des assiettes fiscales et critique l'utilisation de taux réduits alors qu'il n'y a pas d'objection juridique claire contre cela.Je me suis abstenue à l’égard de ce rapport.
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