🇪🇺 Députés européens
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– vu sa résolution du 19 juin 2020 sur les manifestations contre le racisme après la mort de George Floyd1bis, _______________________ 1bis Textes adoptés de cette date, P9_TA(2020)0173.
Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)
E bis. considérant qu’une perspective intersectionnelle est nécessaire pour parvenir à l’égalité; que la création d’une formation du Conseil sur des dimensions plus larges de l’égalité et de la discrimination intersectionnelle est également nécessaire;
Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)
1 bis. rappelle sa position du 19 juin 2020 relative à la création d’une formation du Conseil consacrée à l’égalité, qui pourrait englober les questions d’égalité des genres ainsi que d’autres sujets liés à la discrimination et à la diversité;
Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)
5. demande au Conseil et au Conseil européen d’instaurer une formation du Conseil sur l’égalité des genres et l’égalité en général afin de faciliter l’intégration des questions d’égalité des genres dans toutes les politiques et toute la législation de l’Union;
Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)
– Madame la Présidente, en 2020, dans cette Union européenne, dans un pays, le droit à l’avortement n’existe quasiment plus. Dans d’autres États membres, les différences entre femmes et hommes sont encore institutionnalisées. Et de manière générale, dans tous nos pays, les inégalités entre femmes et hommes sont encore immenses.
Quand ces femmes qui vivent en Europe sont immigrées, enfants d’immigrés, considérées comme immigrées, quand elles n’ont pas la peau de couleur blanche, quand elles ne sont pas hétérosexuelles, quand elles n’ont pas la bonne religion, quand elles sont handicapées, quand elles sont pauvres, quand elles sont fragiles, alors elles subissent encore plus d’inégalités, d’injustices et de discriminations.
Réunir de manière officielle des ministres dans une formation sur l’égalité des genres serait une manière de donner une réelle importance à ces questions d’inégalités et de les traiter avec l’importance qu’elles méritent – autant que les questions commerciales, industrielles, financières, économiques, environnementales. Si on y ajoute l’approche intersectionnelle, alors peut-être nous donnerons-nous réellement les moyens d’agir sur ces questions.
Aujourd’hui, plus personne n’applaudit à 20 heures, plus personne n’ose parler du monde d’après, trop conscient que le monde de «pendant» va durer. Simone de Beauvoir l’avait pourtant prédit dès 1949: il suffirait d’une crise économique pour que les droits des femmes soient remis en question. Nous y sommes: 75 % des pertes d’emplois sont féminines, les violences domestiques ont été multipliées par trois, sans compter la charge mentale due au confinement, au télétravail et à la fermeture des écoles. Et nous assistons même, dans notre Union, à un recul des droits sur l’avortement.
L’Europe est-elle à la hauteur? La réponse est non. L’Union européenne n’a toujours pas ratifié la Convention d’Istanbul, la directive sur la présence des femmes dans les conseils d’administration est bloquée au Conseil depuis sept ans, la directive sur la transparence salariale a été reportée. Le Parlement n’est pas en reste: c’est la troisième fois que nous trahissons notre propre résolution sur l’égalité de genre dans les nominations des affaires économiques et monétaires.
Il est temps de faire de l’égalité un point central de l’agenda politique de l’Union. C’est pourquoi nous demandons la création d’un conseil à l’égalité de genre. Ce petit pas pour le Conseil est un grand pas pour l’égalité. Nous le devons à nos mères, à nos filles et à toutes les inconnues en première ligne, que je vous propose d’applaudir à nouveau.
– Madame la Commissaire, l’année 2020 restera dans l’histoire, marquée par une crise sanitaire inédite. Des femmes et des hommes sont en première ligne, nous les remercions. L’Union européenne a aussi su se dépasser: la naissance de l’Europe de la santé, la première loi sur le climat, un plan de relance historique. Mais nous avons aussi un autre devoir vis-à-vis des prochaines générations: assurer l’égalité des genres dans les 27 pays.
Madame la Commissaire, nous partageons votre agenda politique ambitieux pour les droits des femmes et pour l’égalité des genres. Mais tous les États membres, bons comme mauvais élèves, doivent désormais s’engager.
Travaillons ensemble, apprenons le meilleur de chacun: c’est ça, l’esprit du pacte Simone Veil que nous portons. C’est ça, l’esprit de l’Union européenne. En 2021, ayons le courage de construire ce conseil à l’égalité. Nous, ici, nous l’avons. Le Conseil doit l’avoir aussi.