Constituer un héritage politique utile dans la perspective de l’année européenne du patrimoine culturel

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

644
18
27

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

78
Parmi 79 députés, 78 ont votés.
20 janvier 2021

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – J’ai voté en faveur de ce rapport qui souligne plusieurs des spécificités du patrimoine culturel européen, tant traditionnel que récent, tout en respectant les différences régionales et nationales. Il fait notamment quelques propositions contre la désertification, le vandalisme ou encore pour la promotion de la culture et des savoir-faire sans tomber dans l’excès ou ni dans les lubies modernes.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté pour cette résolution, rédigée par un député du groupe Identité et Démocratie.Il s'agit de focaliser l'héritage culturel sur certains fondamentaux, en ajoutant notamment la mention des racines judéo-chrétiennes de l'Europe. Madame Anderson a dénoncé également dans ce texte les conséquences de l'immigration massive.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce rapport d’initiative vise à promouvoir l’Année européenne du patrimoine culturel, véritable réussite lors de sa première édition en 2018. C’est pourquoi le PPE invite la Commission à envisager l’organisation d’une autre Année européenne du patrimoine culturel. Ce patrimoine est une source de mémoire et de connaissance qui renforce le sentiment commun d’appartenance et favorise la cohésion sociale. Je me positionne donc en faveur de ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
J’au soutenu ce texte qui précise, notamment, que l’Union européenne devrait jouer un rôle plus actif dans la promotion de la restauration, de la conservation et de la protection du patrimoine culturel, ce que je souhaite également.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour ce rapport car il définit l’héritage culturel et les traditions de l’Europe. Cet héritage doit être préservé et doit permettre de renforcer l’identité et la cohésion sociale au sein de chaque État européen.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Le patrimoine culturel recouvre un ensemble de témoignages matériels (monuments, sites, objets...), immatériels (traditions, écrits…), naturels (paysages remarquables, aires protégées, biodiversité…) et numériques (œuvres, ressources et connaissances produites numériquement). Le patrimoine culturel européen se trouve à l’interface entre l’irréductible diversité des cultures qui façonnent l’Europe et la façon dont cet ensemble peut pourtant, par la connaissance et la circulation des pratiques, fonder un espace commun d’appartenance. Le rapport précise cette notion complexe et passionnante, et donne des pistes pour une coopération accrue en vue de la protection et de la mise en valeur des témoignages culturels, en demandant aussi une augmentation des budgets alloués à la culture en général. Il me semble que l’on peut, à la marge, regretter le fait que la notion de droits culturels n’ait pas été mobilisée alors que pour l’Union européenne elle serait adaptée et féconde. Je déplore aussi l’absence de lien entre patrimoine et création contemporaine alors que, justement, les deux se nourrissent mutuellement. Mais ce rapport approfondit l’idée d’une Europe où l’intégration se réaliserait par des projets concrets. C’est pour moi un combat de longue date: j’ai bien sûr voté POUR.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative à un héritage politique utile dans la perspective de l’année européenne du patrimoine culturel. Le texte rappelle que 2018 a été choisie comme l’Année européenne du patrimoine culturel dans l’Union, au cours de laquelle plus de 23 000 événements, auxquels ont participé 12,8 millions de personnes, ont eu lieu dans tous les États membres. Il réaffirme son attachement au patrimoine culturel européen, y compris numérique. Il formule plusieurs propositions, par exemple la mise en place d’un portail européen unique destiné à rassembler les informations de tous les programmes de l’Union finançant le patrimoine culturel.
Anne SANDER | Les Républicains
2018 a été l’Année européenne du patrimoine culturel et visait à encourager les Européens à découvrir et à apprécier leur patrimoine culturel en Europe et les liens qui nous unissent au travers cet héritage commun. L’année européenne du patrimoine devrait servir à réaffirmer que nous sommes l’Europe, le vieux continent doté d’un caractère propre construit au travers d’une histoire et de son patrimoine. Avec la crise que nous traversons, cet outil est indispensable vu la menace omniprésente qui pèse sur le milieu culturel et c’est pourquoi j’ai voté en faveur de ce rapport.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les propositions du parlement en matière de patrimoine culturel. Il préconise notamment de renforcer les coopérations entre États membres, d’agir de manière coordonnée contre les trafics illicites d’objets culturels, d’améliorer les conditions de travail dans le domaine patrimonial et de mieux valoriser le patrimoine culturel des minorités. J’ai donc voté pour ce texte qui souligne l’importance des programmes Europe Créative, Horizon Europe et Erasmus Plus et demande des moyens suffisants en cohérence avec l’ambition culturelle de l’Union.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport d’initiative vise à promouvoir davantage de coopération et de coordination entre les États membres sur la question du patrimoine culturel. Le rapport demande notamment une coopération et une coordination accrues entre les différents programmes, notamment Europe créative, Horizon Europe, Erasmus + et le prochain programme pour l’Europe numérique, qui sont désormais dispersés entre les portefeuilles de différents commissaires européens. Enfin, il demande également un financement accru pour la culture. Il s’agit donc d’un très bon texte, tout particulièrement en cette période si sombre pour le monde de la culture: je vote en sa faveur.
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate
J'ai voté en faveur de ce rapport pour lequel j'étais la députée en charge des négociations au nom de mon groupe Renew Europe. Nous demandons que des enseignements soient tirés de la tenue de la première année européenne du patrimoine culturel qui a eu lieu en 2018. C'est particulièrement à propos dans les conditions que nous connaissons actuellement. Il faut nous engager pour un patrimoine culturel plus protégé, mieux promu, plus durable et plus accessible et soutenir financièrement via les outils européens existants les musées, monuments, cinémas ainsi que les projets de tourisme durable.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Après une bataille sur les amendements, certains garde-fous ont été ajoutés (sur la numérisation), le terrorisme a été rajouté (comme menace vis à vis de l'héritage culturel) et certaines propositions litigieuses ont été reformulées (sur les biens volés pendant les guerres par exemple où il n'est plus question que d'une simple réflexion et non d'une restitution.Pour
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur du rapport sur la constitution d’un héritage politique utile dans la perspective de l’Année européenne du patrimoine culturel. Le texte revient sur les nombreux évènements organisés en 2018, lors de l’Année européenne du patrimoine culturel, dans tous les États membres, attirant plus de 7 millions de personnes. L'impact de la crise du Covid-19 sur les secteurs culturels est considérable. Le texte appelle notamment la Commission et les États membres à apporter, en urgence, un soutien financier adéquat afin d’atténuer au maximum les répercussions négatives de la crise et d’aider les personnes ayant un emploi dans ces secteurs. Enfin, le rapport salue la réaction rapide des secteurs de la culture et de la création, qui ont fourni au public un accès en ligne large et gratuit au patrimoine culturel au cours de la crise de la COVID-19 et ont ainsi développé le patrimoine culturel numérique.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Si elle est moins bonne que la résolution de mon groupe politique, j’ai quand même voté pour celle de la commission Culture du Parlement européen car elle reste tout à fait soutenable. Après une bataille sur les amendements, certains garde-fous ont été ajoutés (sur la numérisation), le terrorisme a été rajouté (comme menace vis à vis de l’héritage culturel) et certaines propositions litigieuses ont été reformulées.
Virginie JORON | Rassemblement national
J’ai voté pour ce texte: l’Union devrait jouer un rôle plus actif dans la promotion de la restauration, de la conservation et de la protection du patrimoine culturel, ce que nous soutenons également. Je regrette que le texte rappelle «la nécessité d’inclure à part entière le patrimoine culturel des minorités présentes en Europe dans toute réflexion sur le patrimoine européen», mais ne définit par ces minorités (art. 4).
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J'ai voté en faveur de ce texte qui définit l’héritage culturel comme un trésor hérité du passé, qui témoigne notamment des traditions de l’Europe. Il insiste sur l'importance de préserver cet héritage pour le transmettre aux génération future, et affirme que ce patrimoine culturel est un outil essentiel pour renforcer l'identité et la cohésion sociale des peuples européens.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Ce rapport définit l’héritage culturel comme un «trésor hérité du passé» qui témoigne notamment «des traditions de l’Europe». Le rapport définit l’héritage comme «diversifié», mais donne une définition tout à fait juste de cette diversité: des strates locales, régionales, nationales, sous plusieurs formes, matérielles et immatérielles. Le rapport détaille le secteur plus précis du patrimoine culturel (300 000 travailleurs) et 7,8 millions d’emplois indirectement liés. Il souligne que les langues renforcent et accroissent la richesse et la diversité du patrimoine culturel européen et exhorte à les protéger. Il considère que l’accès aux connaissances favoriserait particulièrement l’inclusion sociale et culturelle des citoyens issus de l’immigration et de leur famille, ce qui est juste. J’ai donc voté pour ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Ce rapport émane du groupe ECR et définit l’héritage culturel comme un « trésor hérité du passé » qui témoigne notamment « des traditions de l’Europe ». Cet héritage doit être « préservé afin d’être transmis aux générations futures » ; il permet de renforcer « l’identité et la cohésion sociale ».Le rapport définit l’héritage comme « diversifié », mais donne une définition tout à fait juste de cette diversité : des strates locales, régionales, nationales, sous plusieurs formes, matérielles et immatérielles. Le rapport détaille le secteur plus précis du patrimoine culturel (300 000 travailleurs) et 7,8 millions d’emplois indirectement liés. Il souligne que les langues renforcent et accroissent la richesse et la diversité du patrimoine culturel européen et exhorte à les protéger. Ce texte souhaite que l’UE joue un rôle actif dans la restauration du patrimoine « à l’échelle mondiale ». S’il y a un intérêt culturel et géopolitique, cela pourrait générer des frais abusifs. Il faut cependant noter que sa rédaction est politiquement acceptable.J’ai évidemment voté pour ce texte qui va dans le bon sens et défend notre patrimoine millénaire.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Ce rapport (du groupe ECR) contient des points incontestablement positifs. Il définit notre héritage culturel « diversifié » et dont les langues européennes accroissent la richesse et la diversité, comme un « trésor hérité du passé ». « Des traditions de l’Europe » qui doivent être préservées et qui renforcent « l’identité et la cohésion sociale ». Un secteur du patrimoine culturel dont le poids économique en Europe (300 000 travailleurs et 7,8 millions d’emplois indirectement liés) est particulièrement important. Ce texte note aussi avec bonheur que le numérique ne doit pas effacer la culture traditionnelle ou encore défend l’équilibre et la complémentarité entre les sexes. Mais il reste évasif sur des points importants. Il souhaite ainsi que l’UE joue un rôle actif dans la restauration du patrimoine « à l’échelle mondiale », ce qui pourrait générer des dépenses abusives. Il rappelle « la nécessité d’inclure à part entière le patrimoine culturel des minorités présentes en Europe dans toute réflexion sur le patrimoine européen », mais ne définit par ces minorités. Il relève également « l’importance de la reconnaissance des qualifications professionnelles », ce qui n’est pas favorable à la France...Je me suis abstenue.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de cette résolution qui défend le patrimoine culturel en promouvant notamment sa restauration et sa protection. Cette résolution a été utilement amendée par le Parlement afin d’ajouter des garde-fous sur la numérisation et rappeler que le terrorisme constitue une menace vis-à-vis de l’héritage culturel.
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François-Xavier BELLAMY | Les Républicains

– Monsieur le Président, «pas essentiel», voilà l’expression avec laquelle on a condamné la culture en France comme dans beaucoup de nos pays.

La crise du coronavirus, comme toute crise, a agi comme un révélateur et elle a montré ce que nos sociétés, nos dirigeants regardaient comme absolument nécessaire ou comme absolument superflu. Pas essentiels le livre et la lecture. Pendant des mois, les bureaux, les supermarchés, les tabacs sont restés ouverts mais les librairies fermées. Pas essentiels les théâtres et les cinémas. Nous pouvons débattre dans cet hémicycle, heureusement, mais les artistes n’ont pas le droit de retrouver la scène. Pas essentiels les œuvres, les sites historiques, le patrimoine de l’Europe. Les galeries marchandes seraient-elles plus sûres que les galeries de nos musées fermés à 90 %? Plus rentables, sans doute, c’est certain.

Comme si les seuls besoins essentiels étaient matériels, comme si seule la consommation immédiate était une urgence vitale, tout ce que nous a pourtant appris la civilisation qui a fait l’Europe, c’est que la vraie vie commence par la vie de l’esprit et si nous n’y trouvons pas le sens de l’existence, alors pourquoi nous battre autant pour la santé des corps?

La crise que nous vivons menace la vie déjà fragile de notre tissu culturel et frappe de plein fouet ceux qui en sont l’âme: comédiens, musiciens, guides conférenciers, éditeurs, artisans, des milliers d’entre eux ont déjà été contraints de changer aujourd’hui de métier. Avec eux, ce sont des talents, des promesses, des savoir-faire indispensables qui risquent de se perdre.

Ce que l’année européenne du patrimoine devrait servir à réaffirmer, c’est que nous sommes l’Europe, le vieux continent, celui qui, disait Steiner, a pour caractère propre d’être habité par son histoire et son patrimoine. De fait, l’Europe doit aujourd’hui consacrer une partie de son budget au patrimoine culturel, ce n’est pas encore le cas, c’était un projet pour la campagne européenne, c’est désormais une urgence si nous voulons ouvrir les yeux, c’est le seul véritable essentiel.

Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate

Nous ne pouvons laisser notre patrimoine culturel à l’abandon. Les plans de relance nationaux et REACT-EU doivent y apporter des financements au plus vite, les fonds régionaux peuvent et doivent également être mobilisés. Les instruments et les budgets sont là, il ne manque plus que la volonté politique des exécutifs: de la Commission, des États et des régions.

Alors, tirons parti de la dynamique et du succès de l’Année européenne du patrimoine culturel, à mon avis trop peu exploités, en construisant une véritable stratégie européenne du patrimoine, en le valorisant, en le rendant visible, en mobilisant les technologies numériques et en montrant qu’il est un bien commun en perpétuelle évolution, patrimoine d’hier et de demain. Il est clé pour notre économie, pour l’économie de nos régions mais surtout il est indispensable pour rendre compte de notre diversité et de notre richesse culturelle européenne. Pour montrer combien nous sommes liés.

Salima YENBOU | Les Écologistes

La semaine dernière, un acteur du secteur culturel du voisinage du Sud me disait: «maintenant vous comprenez ce qu’est la vie sans culture». Il avait raison. Cette crise pandémique sans précédent nous a rappelé à toutes et tous la valeur essentielle de la culture pour faire société, pour accepter les différences, pour construire des liens sociaux, pour voir le monde autrement, pour découvrir l’autre que soi.

Mais une nouvelle fois, nos collègues de l’extrême droite s’érigent contre le projet d’une culture hétérogène, non hiérarchisée, partagée et inclusive. Je suis particulièrement fière d’avoir déposé un amendement visant à l’inclusion du patrimoine culturel et linguistique des minorités présentes en Europe dans toute réflexion sur le patrimoine européen.

Le patrimoine culturel est un bien commun, un bien commun universel et multiculturel. La culture est un pont entre les peuples, entre les sociétés. Elle doit permettre de guérir les plaies du passé et de créer les fondations du futur: cela doit nécessairement passer par la reconnaissance et le respect des autres cultures, notamment par la restitution des biens volés ou spoliés pendant les vagues de colonisation.

Nos relations culturelles sont le reflet de nos sociétés et de nos identités. J’invite mes collègues à travailler ensemble et avec courage pour engager une réflexion profonde sur notre histoire, les mémoires et le passé colonial, ainsi que sur notre présent et surtout sur l’avenir commun que nous devons construire les uns avec les autres, car comme le disait si bien Richard Hoggart «Aucune culture n’est l’entière vérité».

Julie LECHANTEUX | Rassemblement national

Nous sommes tous d’accord sur le fait que la culture et le patrimoine culturel de nos peuples et de nos nations sont des trésors hérités de notre passé, et qui témoignent de l’histoire et des traditions européennes. Il s’agit de nos valeurs qui puisent leurs racines dans la philosophie grecque, le droit romain, la religion chrétienne, la Renaissance et les Lumières.

Un peuple qui ignore son histoire est un peuple qui ne sait pas où il va. Nous devons nous opposer fermement à cette pseudo-culture en provenance d’outre-Atlantique, cette «cancel culture» qui, comme son nom l’indique, veut faire table rase de tout ce qui constitue notre identité!

Déjà entre 2002 et 2006, la question des racines chrétiennes de l’Europe avait été au centre du débat sur le projet de Constitution européenne, car les partisans de l’entrée de la Turquie dans l’UE s'étaient évertués à exclure cette référence dans le texte final, obtenant du reste gain de cause. Ce fut une erreur historique et politique majeure. Ayons à cœur aujourd'hui de ne pas la répéter !

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