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K. considérant que les ZMP
sont un outil important pour protéger les écosystèmes océaniques, puisqu’elles peuvent accroître la diversité et l’abondance des espèces tout en renforçant la résilience des océans aux incidences environnementales, y compris au changement climatique
devraient toujours être fondées sur des données scientifiques, avoir un caractère non discriminatoire et être proportionnées aux objectifs des ZMP; que les ZMP doivent respecter les principes de bonne gouvernance au moyen d’analyses d’impact préalables et d’une participation effective des parties prenantes
;
Déposé par ECR
3. rappelle que, conformément à la stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, l’Union devrait mettra tout son poids diplomatique et toutes ses capacités de mobilisation au service de la négociation d’un accord sur la désignation de vastes ZMP dans l’océan Austral; souligne que la mise en place de ces ZMP doit être précédée d’analyses d’impact complètes ainsi que d’une consultation et d’une participation effectives des parties prenantes concernées;
Déposé par ECR
4. rappelle l’engagement pris par l’Union en matière de protection marine
de protéger juridiquement au moins 30 % des mers de l’Union, y compris la protection stricte de 10 % d’entre elles;
et
rappelle que l’Union devrait veiller à ce que le cadre mondial pour l’après-2020 comprenne des objectifs mondiaux
ambitieux
réalistes
à l’horizon 2030, conformément aux engagements de l’Union; réaffirme en outre sa position selon laquelle l’Union devrait endosser un rôle de chef de file mondial et faire pression pour
que les négociations soient marquées par un niveau d’ambition élevé, au moins à la hauteur de celui de l’Union, au cours des négociations sur le cadre mondial, lequel devrait inclure des objectifs mondiaux juridiquement contraignants en matière de protection et de restauration d’au moins 30 % à l’horizon 2030
fixer des objectifs réalistes au cours des négociations sur le cadre mondial
; souligne que les zones protégées doivent bénéficier d’une protection effective;
Déposé par ECR
12. souligne que la mise en place de ces deux nouvelles ZMP apporterait une contribution importante à la dimension mondiale de la stratégie de l’Union en faveur de la biodiversité
; invite la Commission et les États membres à s’appuyer sur la mise en place de ces ZMP en tant que base des négociations mondiales menées au titre de la convention sur la diversité biologique dans le cadre de la conférence des Nations unies sur la biodiversité de la COP15 à Kunming (Chine);
;
Déposé par ECR
Il n’y a qu’un seul océan. Sa partie australe, celle qui fait le tour du continent antarctique, joue un rôle majeur dans l’équilibre du climat et recèle des richesses qui assurent des services écosystémiques vitaux à l’humanité tout entière. Il est un bien commun de l’humanité. Avant de mettre un pied sur le continent antarctique, je l’ai contourné à deux reprises lors de mes deux tours du monde et j’ai ensuite parcouru l’une des îles subantarctiques, la Géorgie du Sud. Je peux témoigner de la richesse de ces mers, où l’on est accompagné sans cesse par les albatros.
En péninsule antarctique, le biologiste et plongeur que nous avions à bord a capturé des images époustouflantes, témoins de l’ingéniosité de la nature dans un environnement extrême. Mais depuis, les scientifiques ne cessent d’alerter: le climat de l’Antarctique se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne mondiale. Les dernières analyses de carottes de glace montrent une contamination des glaces antarctiques par les microplastiques et les polymères. Les touristes sont de plus en plus nombreux, et la pêche au krill menace l’équilibre des populations de baleines et de manchots.
La création de ces aires marines protégées sous l’égide de la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique est donc un enjeu de climat et de biodiversité. Mais c’est aussi un enjeu diplomatique et géostratégique qui lance un défi pour l’Union européenne. Sept États membres de l’Union et l’Union elle-même sont membres de la CCAMLR, qui en compte 26, et les décisions sont prises à l’unanimité. Or, deux pays, on l’a dit, la Chine et la Russie, se sont opposés à neuf reprises à la création de ces aires marines protégées. La présidente von der Leyen a fait de ces aires marines un objet-clé de ce mandat, et je souhaite lui apporter tout mon soutien et saluer votre propre engagement, Monsieur le Commissaire.
Après les déclarations du G7 et du dernier sommet UE-États-Unis, l’UE doit prendre le leadership pour convaincre les deux États récalcitrants, notamment la Chine, de l’avantage diplomatique qu’ils tireraient du fait de ne pas freiner la démarche, dans la perspective de la COP15. Tout comme l’appui des États-Unis avait été fondamental pour la création des premières aires marines protégées, l’Union européenne doit agir dans ces négociations. Je souhaite, pour conclure, remercier tous mes collègues, notamment Grace O’Sullivan, et leurs équipes, pour avoir travaillé ensemble à l’élaboration de cette résolution qui est la première du Parlement européen sur l’Antarctique.
– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, je voudrais remercier et féliciter les rapporteurs et rapporteurs fictifs, singulièrement ma collègue Catherine Chabaud et ma collègue Grace O’Sullivan, pour ce travail sur l’Antarctique. La préservation de l’Antarctique est vraiment un sujet qu’on aborde ici par un volet plutôt maritime – Monsieur le Commissaire, vous êtes là – et environnemental, mais c’est à l’évidence un sujet stratégique pour nous.
Stratégique, parce qu’en fait, on le voit, il y a un certain nombre d’États dans le monde qui ont une attitude prédatrice sur les ressources, prédatrice sur l’environnement, prédatrice sur les écosystèmes. Tout cela doit nous amener à nous mettre en perspective avec notre place dans le monde. Nous avons un outil extraordinaire dans l’Union européenne, c’est notre capacité à déployer cette recherche scientifique qui nous permet d’être présents et de développer, tout simplement, une diplomatie scientifique – une diplomatie qui nous permet, à nous les Européens, de dire: voilà l’avenir que nous pouvons tracer ensemble. Je crois que c’est ce que ce rapport nous propose: cette adaptation aux effets du changement climatique. C’est un élément qui va arriver de façon extrêmement importante. Utilisons notre leadership pour avancer sur tout ça.
Je conclurai simplement en vous disant qu’un réseau d’aires marines protégées serait tout à la fois un outil utile pour la présence de l’Union européenne sur cette scène globale, et évidemment utile pour le développement d’un respect de l’environnement qui nous tient tant à cœur.
– Madame la Présidente, j’aimerais commencer par remercier Grace O’Sullivan et Catherine Chabaud, qui sont à l’initiative de cette résolution sur la création d’aires marines protégées dans l’océan Austral. Cette résolution est cruciale, car face au blocage de la Chine et de la Russie, l’Union européenne se doit d’être unie. Les océans sont en première ligne dans la lutte contre le dérèglement climatique et constituent des réserves de biodiversité importantes, mais fragiles.
La création d’AMP dans l’océan Austral serait un outil puissant pour préserver les écosystèmes uniques de cette région particulièrement vulnérable. Pour qu’elles soient pleinement efficaces, il faut aussi apporter des réponses aux problèmes causés par le tourisme et par la pêche du krill, qui est à la base de la chaîne alimentaire de nombreuses espèces, dont le manchot, les baleines, les phoques et les poissons. J’espère que ces négociations seront couronnées de succès et qu’elles serviront de précédent pour renforcer la coopération internationale pour la protection de la biodiversité et notamment pour un accord global sur la biodiversité, au-delà des juridictions nationales. Pour renforcer notre crédibilité, il est aussi important de mettre en œuvre la stratégie biodiversité et de créer en Europe des aires marines protégées suffisamment nombreuses pour couvrir 30 % des eaux européennes.
– Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Monsieur le Commissaire, chers collègues, est-ce qu’un plaidoyer peut suffire pour le pôle Sud? Bien évidemment, non. Est-ce qu’il faut beaucoup plus qu’un plaidoyer? Absolument, oui. Oui, parce que sauver l’Antarctique est aujourd’hui une urgence absolue qui nécessite beaucoup plus que des mots. Il faut agir et il faut agir vite. Et c’est toute l’exigence de cette résolution que l’Europe doit porter comme un combat pour les générations futures.
Vous savez, les territoires européens les plus proches du pôle Sud, ce sont les Terres australes et antarctiques françaises. Là, des scientifiques et des militaires travaillent toute l’année dans des conditions difficiles, et je veux leur dire merci parce qu’ils sont beaucoup plus que nos ambassadeurs. Ils sont nos yeux et nos oreilles. Ils entendent craquer la banquise qui fond. Ils voient disparaître la biodiversité.
Les enjeux sont colossaux et je vais vous dire: l’Europe ne peut pas se contenter de constater. L’Europe doit s’engager et cet engagement doit être entendu au niveau mondial. Vous l’avez dit à plusieurs reprises, des puissances internationales convoitent ces territoires pour de mauvaises raisons. Il faut résister et construire ces zones marines protégées.
Au-delà de la géopolitique, aujourd’hui, la force et l’imminence du danger nécessitent et convoquent notre responsabilité. Le pôle Sud peut nous paraître loin, mais si l’Antarctique disparaît, c’est bien ici, au cœur de nos vies, que nous serons impactés. Et ce sont nos enfants que nous condamnerons.