Résolution sur la création de zones marines protégées (ZMP) de l’Antarctique et la préservation de la biodiversité dans l’océan Austral

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

588
21
79

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

74
Parmi 79 députés, 74 ont votés.
8 juillet 2021
↩️ Renvoi en commission
✅️ Approuvé
🖐 Vote à main levée
8 juillet 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

K. considérant que les ZMP sont un outil important pour protéger les écosystèmes océaniques, puisqu’elles peuvent accroître la diversité et l’abondance des espèces tout en renforçant la résilience des océans aux incidences environnementales, y compris au changement climatique devraient toujours être fondées sur des données scientifiques, avoir un caractère non discriminatoire et être proportionnées aux objectifs des ZMP; que les ZMP doivent respecter les principes de bonne gouvernance au moyen d’analyses d’impact préalables et d’une participation effective des parties prenantes ;

Déposé par ECR

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150
530
15
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

3. rappelle que, conformément à la stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, l’Union devrait mettra tout son poids diplomatique et toutes ses capacités de mobilisation au service de la négociation d’un accord sur la désignation de vastes ZMP dans l’océan Austral; souligne que la mise en place de ces ZMP doit être précédée d’analyses d’impact complètes ainsi que d’une consultation et d’une participation effectives des parties prenantes concernées;

Déposé par ECR

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309
370
16
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

4. rappelle l’engagement pris par l’Union en matière de protection marine de protéger juridiquement au moins 30 % des mers de l’Union, y compris la protection stricte de 10 % d’entre elles; et rappelle que l’Union devrait veiller à ce que le cadre mondial pour l’après-2020 comprenne des objectifs mondiaux ambitieux réalistes à l’horizon 2030, conformément aux engagements de l’Union; réaffirme en outre sa position selon laquelle l’Union devrait endosser un rôle de chef de file mondial et faire pression pour que les négociations soient marquées par un niveau d’ambition élevé, au moins à la hauteur de celui de l’Union, au cours des négociations sur le cadre mondial, lequel devrait inclure des objectifs mondiaux juridiquement contraignants en matière de protection et de restauration d’au moins 30 % à l’horizon 2030 fixer des objectifs réalistes au cours des négociations sur le cadre mondial ; souligne que les zones protégées doivent bénéficier d’une protection effective;

Déposé par ECR

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136
540
19
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

12. souligne que la mise en place de ces deux nouvelles ZMP apporterait une contribution importante à la dimension mondiale de la stratégie de l’Union en faveur de la biodiversité ; invite la Commission et les États membres à s’appuyer sur la mise en place de ces ZMP en tant que base des négociations mondiales menées au titre de la convention sur la diversité biologique dans le cadre de la conférence des Nations unies sur la biodiversité de la COP15 à Kunming (Chine); ;

Déposé par ECR

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108
568
19
🤖 Vote électronique
🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – Bien que de nombreuses références discutables soient faites (tels que le leitmotiv mondialiste «build back better» ou des programmes de l’Union), les enjeux dépassent les clivages partisans. L’océan Austral et l’Antarctique sont des territoires encore bien préservés: il faut qu’ils le demeurent. J’ai voté pour.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté pour cette résolution, qui reprend des conventions et des accords internationaux relatifs à la conservation de l’Antarctique et visant à la création d’un réseau d’aires marines protégées.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Cette résolution apporte son soutien à la création dès cette année par la convention pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique de deux zones maritimes protégées (ZMP) en Antarctique. L’une en Antarctique de l’Est (projet porté par la France, l’Union et l’Australie) et l’autre en mer de Weddell (projet initié par l’Allemagne, l’Union et la Norvège). Il est important que l’Union continue à jouer un rôle de premier plan pour qu’un accord puisse être conclu rapidement. J’ai voté en faveur de cette résolution.
France JAMET | Rassemblement national
En dépit de bémols ouvertement mondialistes, j’ai voté en faveur de ce texte tant les enjeux dépassent les clivages partisans. L’océan austral et l’Antarctique sont des territoires encore bien préservés et il faut qu’ils le demeurent.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour cette résolution sur la création de zones maritimes protégées car l’Antarctique et l’océan Austral sont des territoires disposant d’une biodiversité unique qu’il est essentiel de préserver.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
L’Antarctique et l’océan Austral sont des milieux riches en biodiversité marine et terrestre, parcourus d’écosystèmes préservés, et d’importants puits de carbone. S’appuyant sur un accord international récemment étoffé par l’arrivée des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande, cette résolution plaide à son tour pour la création d’une vaste zone marine protégée (ZMP) couvrant plus de 3 millions de km² dans l’Antarctique oriental et la mer de Wedell (celle-ci joue par ailleurs un rôle clé dans la circulation océanique mondiale), ce qui en ferait l’une des plus grandes zones de protection marine du monde. L’accent est mis en outre sur la prévention de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et sur les centres scientifiques consacrés, entre autres, à la recherche océanographique. Quant au tourisme, il importe de veiller à son innocuité pour les écosystèmes. Enfin, le recours à des protocoles mondiaux n’est pas surprenant ici, l’Antarctique n’appartenant véritablement à aucun État. J’ai donc voté en faveur de cette résolution.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative à la création de zones marines protégées (ZMP) de l’Antarctique et à la préservation de la biodiversité dans l’océan Austral. Le texte demande l’adoption dès cette année par la convention pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique de décisions créant des ZMP en Antarctique de l’Est et en Mer de Weddell.
Younous OMARJEE | La France Insoumise
. – Cette proposition de résolution vise à établir deux nouvelles zones marines protégées (ZMP) dans l’Antarctique oriental et dans la mer de Weddell. Les vingt-six membres de la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCFFMA) doivent se prononcer en octobre 2021 sur la création de ces nouvelles ZMP. Ce texte expose les raisons et les avantages des ZMP. Il appelle également les autres membres de la CCFFMA à soutenir ces zones marines protégées. J’ai voté pour cette proposition de résolution qui défend la création de ces deux nouvelles zones marines protégées et par conséquent la protection de l’océan Austral.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter la réaction du Parlement européen à la suite des déclarations du Conseil et de la Commission portant sur la création de zones maritimes protégées dans l’Antarctique et la préservation de la biodiversité dans l’océan Austral. Elle rappelle le caractère écologique inestimable de l’océan Austral, alerte sur la dégradation rapide de la biodiversité dans la région, dans de vastes zones marines protégées, plaide pour des formes de tourisme durable et réglementées et demande que la pêche illégale soit reconnue comme une menace majeure. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’une meilleure protection des écosystèmes et de la biodiversité.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
La Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCFFMA) a été créée par une convention internationale en 1982 dans le but de conserver la vie marine de l’Antarctique. C’était en réponse aux préoccupations selon lesquelles une augmentation des captures de krill dans l’océan Austral pourrait avoir un impact sérieux sur les populations d’autres espèces marines, qui dépendent du krill pour se nourrir. Malgré l’engagement des membres de la CCFFMA d’établir un réseau représentatif de zones marines protégées (ZMP) d’ici 2012, seules deux zones ont été désignées: dans les Orcades du Sud et dans la mer de Ross, ce qui en fait la plus grande zone marine protégée du monde, avec plus de deux millions de kilomètres carrés. Des négociations sont en cours dans le cadre de la CCFFMA pour établir deux nouvelles ZMP dans l’Antarctique oriental et dans la mer de Weddell, qui auraient une superficie combinée d’environ 3 millions de km². Cela doit être décidé par les membres de la CCFFMA en octobre 2021, à défaut d’avoir pu être achevé en 2012. Cette résolution se prononce en faveur de ces deux ZMP. Je ne peux que soutenir cet objectif ainsi que cette résolution.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce texte qui contribuera à la préservation de zones maritimes protégées en Antarctique.
Stéphane BIJOUX | Renaissance
Parce que sauver l’Antarctique est une urgence absolue, j’ai soutenu cette résolution qui appelle l’Union européenne à agir en faveur de la création de deux zones maritimes protégées dans le pôle Sud. L’océan Austral abrite des écosystèmes aussi riches que vulnérables, qui subissent la fonte des glaces et l’effondrement de la biodiversité. Protéger l’Antarctique est aussi un impératif stratégique: cette région convoitée par les puissances étrangères compte des territoires européens, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). En plus d’abriter la plus grande réserve naturelle de France, les TAAF sont cruciales pour nos forces militaires et la recherche scientifique sur le réchauffement climatique. L’Europe doit donc s’engager pour protéger l’Antarctique, car si elle ne le fait pas, ce sont les générations futures qui en paieront le prix.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
Alors que des négociations sont en cours dans le cadre de la commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR), j’ai tenu à soutenir notre résolution en faveur de la création de deux grandes aires marines protégées qui couvriraient plus de 3 millions de km2 dans l’Antarctique oriental et dans la mer de Weddell. Cette mesure est d’autant plus nécessaire qu’entre 1989 et 2018, l’Antarctique s’est réchauffé de 1,8 °C, soit trois fois plus que la moyenne mondiale. Notre assemblée exprime son soutien sans réserve aux efforts déployés par l’Union européenne et ses États membres pour l’établissement de ces deux zones marines protégées et les invite à intensifier leurs efforts bilatéraux et multilatéraux pour obtenir un soutien à la mise en place de ces zones au cours des prochains mois. Il est important que l’Union européenne endosse un rôle de chef de file mondial pour la protection des océans et fasse pression pour que les négociations soient marquées par un niveau d’ambition élevé.
Agnès EVREN | Les Républicains
A l’approche de la convention sur la diversité biologique dans le cadre de la conférence des Nations unies sur la biodiversité de la COP15 à Kunming, qui aura lieu dans quelques mois, j’ai apporté mon soutien à la résolution sur la création de zones marines protégées (ZMP) de l’Antarctique et la préservation de la biodiversité dans l’océan Austral. Par ce vote, nous appelons à une adoption dès cette année par la convention pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique des décisions créant des aires marines protégées (AMP) en Antarctique de l’Est et en mer de Weddell. Ceci, afin d’assurer une protection effective et une conservation de la biodiversité marine – l’Antarctique et l’océan Austral abritant des écosystèmes et une biodiversité extrêmement riches.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté pour cette résolution car bien qu’en partie parasitée par les eurocrates, elle porte sur un texte utile qui concrétise une série d’accords et de conventions internationaux pour la conservation de l’Antarctique dont l’aboutissement est la création d’un réseau d’aires marines protégées dans l’océan austral.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Soixante ans après l’entrée en vigueur du traité sur l’Antarctique et trente ans après la ratification du protocole de Madrid, textes relatifs à la préservation et à la conservation des ressources vivantes de l’Antarctique, et désignant ce vaste territoire comme une «réserve naturelle, consacrée à la paix et à la science», l’occasion est naturellement donnée ici de remettre ce sujet en lumière. L’Antarctique et l’océan Austral sont des milieux riches en biodiversité marine et terrestre, parcourus d’écosystèmes préservés, et d’importants puits de carbone. S’appuyant sur un accord international récemment étoffé par l’arrivée des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande, cette résolution plaide à son tour pour la création d’une vaste zone marine protégée (ZMP) couvrant plus de 3 millions de km² dans l’Antarctique oriental et la mer de Wedell (celle-ci joue par ailleurs un rôle clé dans la circulation océanique mondiale), ce qui en ferait l’une des plus grandes zones de protection marine du monde. L’accent est mis en outre sur la prévention de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et sur les centres scientifiques consacrés, entre autres, à la recherche océanographique. J’ai voté en faveur de ce texte qui souhaite préserver la biodiversité.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Soixante ans après l’entrée en vigueur du traité sur l’Antarctique et trente ans après la ratification du protocole de Madrid, textes relatifs à la préservation et à la conservation des ressources vivantes de l’Antarctique, et désignant ce vaste territoire comme une «réserve naturelle, consacrée à la paix et à la science», l’occasion est naturellement donnée ici de remettre ce sujet en lumière. L’Antarctique et l’océan Austral sont des milieux riches en biodiversité marine et terrestre, parcourus d’écosystèmes préservés, et d’importants puits de carbone. L’accent est mis en outre sur la prévention de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et sur les centres scientifiques consacrés, entre autres, à la recherche océanographique. Quant au tourisme, il importe de veiller à son innocuité pour les écosystèmes. On trouve des références contestables, notamment à «Build Back Better», ainsi que la mention de la déclaration issue du G7 intitulée «Vers un partenariat transatlantique renouvelé». Cependant, l’océan Austral et l’Antarctique sont des territoires encore bien préservés, et il faut qu’ils le demeurent. J’ai donc voté en faveur de cette proposition de résolution.
🚫 Aucune explication de vote
Catherine CHABAUD | Mouvement Démocrate

Il n’y a qu’un seul océan. Sa partie australe, celle qui fait le tour du continent antarctique, joue un rôle majeur dans l’équilibre du climat et recèle des richesses qui assurent des services écosystémiques vitaux à l’humanité tout entière. Il est un bien commun de l’humanité. Avant de mettre un pied sur le continent antarctique, je l’ai contourné à deux reprises lors de mes deux tours du monde et j’ai ensuite parcouru l’une des îles subantarctiques, la Géorgie du Sud. Je peux témoigner de la richesse de ces mers, où l’on est accompagné sans cesse par les albatros.

En péninsule antarctique, le biologiste et plongeur que nous avions à bord a capturé des images époustouflantes, témoins de l’ingéniosité de la nature dans un environnement extrême. Mais depuis, les scientifiques ne cessent d’alerter: le climat de l’Antarctique se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne mondiale. Les dernières analyses de carottes de glace montrent une contamination des glaces antarctiques par les microplastiques et les polymères. Les touristes sont de plus en plus nombreux, et la pêche au krill menace l’équilibre des populations de baleines et de manchots.

La création de ces aires marines protégées sous l’égide de la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique est donc un enjeu de climat et de biodiversité. Mais c’est aussi un enjeu diplomatique et géostratégique qui lance un défi pour l’Union européenne. Sept États membres de l’Union et l’Union elle-même sont membres de la CCAMLR, qui en compte 26, et les décisions sont prises à l’unanimité. Or, deux pays, on l’a dit, la Chine et la Russie, se sont opposés à neuf reprises à la création de ces aires marines protégées. La présidente von der Leyen a fait de ces aires marines un objet-clé de ce mandat, et je souhaite lui apporter tout mon soutien et saluer votre propre engagement, Monsieur le Commissaire.

Après les déclarations du G7 et du dernier sommet UE-États-Unis, l’UE doit prendre le leadership pour convaincre les deux États récalcitrants, notamment la Chine, de l’avantage diplomatique qu’ils tireraient du fait de ne pas freiner la démarche, dans la perspective de la COP15. Tout comme l’appui des États-Unis avait été fondamental pour la création des premières aires marines protégées, l’Union européenne doit agir dans ces négociations. Je souhaite, pour conclure, remercier tous mes collègues, notamment Grace O’Sullivan, et leurs équipes, pour avoir travaillé ensemble à l’élaboration de cette résolution qui est la première du Parlement européen sur l’Antarctique.

Pierre KARLESKIND | Renaissance

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, je voudrais remercier et féliciter les rapporteurs et rapporteurs fictifs, singulièrement ma collègue Catherine Chabaud et ma collègue Grace O’Sullivan, pour ce travail sur l’Antarctique. La préservation de l’Antarctique est vraiment un sujet qu’on aborde ici par un volet plutôt maritime – Monsieur le Commissaire, vous êtes là – et environnemental, mais c’est à l’évidence un sujet stratégique pour nous.

Stratégique, parce qu’en fait, on le voit, il y a un certain nombre d’États dans le monde qui ont une attitude prédatrice sur les ressources, prédatrice sur l’environnement, prédatrice sur les écosystèmes. Tout cela doit nous amener à nous mettre en perspective avec notre place dans le monde. Nous avons un outil extraordinaire dans l’Union européenne, c’est notre capacité à déployer cette recherche scientifique qui nous permet d’être présents et de développer, tout simplement, une diplomatie scientifique – une diplomatie qui nous permet, à nous les Européens, de dire: voilà l’avenir que nous pouvons tracer ensemble. Je crois que c’est ce que ce rapport nous propose: cette adaptation aux effets du changement climatique. C’est un élément qui va arriver de façon extrêmement importante. Utilisons notre leadership pour avancer sur tout ça.

Je conclurai simplement en vous disant qu’un réseau d’aires marines protégées serait tout à la fois un outil utile pour la présence de l’Union européenne sur cette scène globale, et évidemment utile pour le développement d’un respect de l’environnement qui nous tient tant à cœur.

Caroline ROOSE | Les Écologistes

– Madame la Présidente, j’aimerais commencer par remercier Grace O’Sullivan et Catherine Chabaud, qui sont à l’initiative de cette résolution sur la création d’aires marines protégées dans l’océan Austral. Cette résolution est cruciale, car face au blocage de la Chine et de la Russie, l’Union européenne se doit d’être unie. Les océans sont en première ligne dans la lutte contre le dérèglement climatique et constituent des réserves de biodiversité importantes, mais fragiles.

La création d’AMP dans l’océan Austral serait un outil puissant pour préserver les écosystèmes uniques de cette région particulièrement vulnérable. Pour qu’elles soient pleinement efficaces, il faut aussi apporter des réponses aux problèmes causés par le tourisme et par la pêche du krill, qui est à la base de la chaîne alimentaire de nombreuses espèces, dont le manchot, les baleines, les phoques et les poissons. J’espère que ces négociations seront couronnées de succès et qu’elles serviront de précédent pour renforcer la coopération internationale pour la protection de la biodiversité et notamment pour un accord global sur la biodiversité, au-delà des juridictions nationales. Pour renforcer notre crédibilité, il est aussi important de mettre en œuvre la stratégie biodiversité et de créer en Europe des aires marines protégées suffisamment nombreuses pour couvrir 30 % des eaux européennes.

Stéphane BIJOUX | Renaissance

– Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Monsieur le Commissaire, chers collègues, est-ce qu’un plaidoyer peut suffire pour le pôle Sud? Bien évidemment, non. Est-ce qu’il faut beaucoup plus qu’un plaidoyer? Absolument, oui. Oui, parce que sauver l’Antarctique est aujourd’hui une urgence absolue qui nécessite beaucoup plus que des mots. Il faut agir et il faut agir vite. Et c’est toute l’exigence de cette résolution que l’Europe doit porter comme un combat pour les générations futures.

Vous savez, les territoires européens les plus proches du pôle Sud, ce sont les Terres australes et antarctiques françaises. Là, des scientifiques et des militaires travaillent toute l’année dans des conditions difficiles, et je veux leur dire merci parce qu’ils sont beaucoup plus que nos ambassadeurs. Ils sont nos yeux et nos oreilles. Ils entendent craquer la banquise qui fond. Ils voient disparaître la biodiversité.

Les enjeux sont colossaux et je vais vous dire: l’Europe ne peut pas se contenter de constater. L’Europe doit s’engager et cet engagement doit être entendu au niveau mondial. Vous l’avez dit à plusieurs reprises, des puissances internationales convoitent ces territoires pour de mauvaises raisons. Il faut résister et construire ces zones marines protégées.

Au-delà de la géopolitique, aujourd’hui, la force et l’imminence du danger nécessitent et convoquent notre responsabilité. Le pôle Sud peut nous paraître loin, mais si l’Antarctique disparaît, c’est bien ici, au cœur de nos vies, que nous serons impactés. Et ce sont nos enfants que nous condamnerons.

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