Évaluation des mesures préventives visant à éviter la corruption, les dépenses irrégulières et l’utilisation abusive des fonds de l’Union et des fonds nationaux dans le cas de fonds d’urgence et de domaines de dépenses liés à la crise

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

553
29
115

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

56
23
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
15 décembre 2021

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – Si le titre du rapport indique qu’il s’agit de la lutte contre la fraude et la corruption, plusieurs points portent sur l’introduction de la notion d’état de droit, son contrôle, ainsi que sur l’obligation d’échange de données entre les organes de contrôle européens et les organes nationaux. Enfin, le rapporteur demande l’augmentation des ressources pour le Parquet européen et l’OLAF. J’ai voté contre.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport.Certes, le titre du rapport évoque la corruption, contre laquelle il importe évidemment de lutter.Pour autant, on y trouve également des dispositions relatives à l’état de droit, argument qui a été invoqué, par exemple, à l’encontre de la Pologne.Je ne suis, par ailleurs, pas favorable à l’augmentation des ressources pour le parquet financier européen et l’OLAF (Office européen de lutte antifraude).
France JAMET | Rassemblement national
Le rapporteur demande l’augmentation des ressources pour le Parquet européen et l’OLAF. J’ai voté contre.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il prend prétexte de la lutte contre la corruption pour augmenter les crédits aux organismes fédéralistes comme le Parquet européen. Il instrumentalise en outre la notion d’état de droit afin de sanctionner les États membres qui ne se soumettent pas aux diktats idéologiques de l’UE.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Ce rapport sur la protection des intérêts financiers de l’UE est axé sur les risques financiers dans les situations d’urgence et de crise. Dans ces situations, les fonds de l’UE sont rendus plus flexibles, et les sommes en jeu sont importantes, ce qui accroît le risque de détournement ou de corruption. Le rapport préconise davantage de contrôles ex-post, appelle à un renforcement des mesures anti-corruption et des procédures d’audit et de comptabilité par les États membres lorsque les règles sont rendues plus flexibles. Dans le rapport, le Parlement regrette qu’à l’occasion de la crise du COVID, plusieurs gouvernements n’aient pas publié certains documents ou contrats pourtant indispensables à la transparence et à la protection des intérêts financiers de l’UE. J’ai voté en faveur de ce rapport.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce rapport relatif à la corruption, aux dépenses irrégulières et à l’utilisation abusive des fonds de l’UE et des fonds nationaux dans le cas de fonds d’urgence et de domaines de dépenses liés à la crise. Le texte rappelle que le plan de relance européen représente une enveloppe de plus de 700 milliards d’euros, qui doit être protégée des irrégularités et des tentatives de fraude. Pour ce faire, il émet une série de recommandations: il invite la Commission et les États membres à intégrer dans leurs stratégies de lutte contre la corruption des mesures ciblées s’appliquant spécifiquement à l’utilisation de fonds publics en temps de crise, à renforcer les mesures de transparence, à évaluer le risque de corruption tout au long de la mise en œuvre des programmes, etc.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les recommandations du Parlement européen face à l’augmentation des risques de fraudes dans l’utilisation des fonds européens en contexte de crise. Il prend acte de la nécessaire flexibilité des fonds d’urgence et dépenses exceptionnelles liés à des contextes de crise mais demande de maintenir un cadre de contrôle approprié, de garantir la transparence, de renforcer la lutte contre la corruption et d’y associer toujours étroitement le parlement européen. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’une meilleure protection des intérêts financiers de l’Union européenne et d’un renforcement de l’éthique dans l’utilisation de ses financements.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
. – Ce rapport porte sur la protection des intérêts financiers de l’Union, notamment dans le cadre des risques liés aux situations d’urgence et de crise. En effet, dans ces situations, les fonds européens sont rendus plus flexibles, et les sommes en jeu sont importantes, ce qui accroît le risque de détournement ou de corruption. Le rapport préconise davantage de contrôles ex-post, appelle à un renforcement des mesures anti-corruption et des procédures d’audit et de comptabilité par les États membres dans les cas où les règles sont rendues plus flexibles. Le rapport rappelle également que l’État de Droit doit continuer à s’appliquer en toute circonstance y compris lors des crises. Un rappel fort salutaire et dont j’espère qu’il sera entendu par l’actuel gouvernement français... Je soutiens ce rapport.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
J’ai voté contre ce texte qui donne un pouvoir trop important aux instances européennes sur les nations et aux organes de contrôle européens.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur du rapport sur l’évaluation des mesures préventives pour éviter la corruption, les dépenses irrégulières et l’utilisation abusive des fonds européens et nationaux dans le cas des fonds d’urgence et des domaines de dépenses liés à la crise. En effet, il semble primordial de lutter contre la corruption afin de protéger non seulement les intérêts financiers de l’Union européenne, mais également de maintenir la confiance des citoyens dans les institutions de l’Union européenne. Ainsi, j’ai appuyé un texte qui propose des mesures concrètes sur la conception, la promotion et la mise en œuvre de meilleures politiques de lutte contre la corruption pour les fonds d’urgence et les domaines de dépenses liés à la crise sanitaire. Enfin, j’ai défendu la nécessité d’accroitre la transparence générale de l’environnement économique et financier de l’Union européenne.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport car il réclame l’augmentation des ressources pour le Parquet européen et l’OLAF, ce qui est un pas de plus vers la fédéralisation de l’UE.
Virginie JORON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il prend prétexte de la lutte contre la corruption pour augmenter les crédits aux organismes fédéralistes comme le Parquet européen. Il instrumentalise en outre la notion d’état de droit afin de sanctionner les États membres qui ne se soumettent pas aux diktats idéologiques de l’UE.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport car il prend prétexte de la lutte contre la corruption pour augmenter les crédits aux organismes fédéralistes comme le Parquet européen. Il instrumentalise en outre la notion d’état de droit afin de sanctionner les États membres qui ne se soumettent pas aux diktats idéologiques de l’UE.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Ce rapport est voté dans le contexte de l’injection des nouveaux fonds via de plan de relance européen de 2020 (baptisé «Next Generation EU») d’un part, et les tentatives de changement du système de contrôle des fonds européens via l’introduction entre autres la notion de l’état de droit et des bases de données interconnectées. Selon la Cour des comptes, la prévention de la fraude n’a pas fait l’objet d’une attention suffisante et la Commission ne dispose pas d’informations exhaustives sur l’ampleur, la nature et les causes des fraudes. Le dernier rapport de Transparency International et du Centre de collaboration de l’Organisation mondiale de la santé a stipulé que la Commission européenne ne respecte pas totalement ses propres engagements en matière de transparence et les principes internationaux de «bonnes pratiques» des marchés publics. Même si, d’après le titre du rapport il s’agit de la lutte contre la fraude et la corruption, effectivement plusieurs points parlent de l’introduction de la notion de l’état de droit, les contrôles temporaires du respect de l’état de droit, ainsi que sur l’obligation d’échange de données entre les organes de contrôle européens et les organes nationaux. Finalement, le rapporteur demande l’augmentation des ressources pour le Parquet européen et l’OLAF. J’ai donc voté contre ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Ce rapport est voté dans le contexte de l’injection des nouveaux fonds via de plan de relance européen de 2020 (baptisé «Next Generation EU») d’une part, et les tentatives de changement du système de contrôle des fonds européens via l’introduction entre autres la notion de l’état de droit et des bases de données interconnectées.Selon la Cour des comptes, la prévention de la fraude n’a pas fait l’objet d’une attention suffisante et la Commission ne dispose pas d’informations exhaustives sur l’ampleur, la nature et les causes des fraudes.Même si, d’après le titre du rapport, il s’agit de la lutte contre la fraude et la corruption, effectivement plusieurs points parlent sur l’introduction de la notion de l’état de droit, les contrôles temporaires du respect de l’état de droit, ainsi que sur l’obligation d’échange de données entre les organes de contrôle européens et les organes nationaux. Finalement, le rapporteur demande l’augmentation des ressources pour le Parquet européen et l’OLAF. En prenant en compte ces arguments, on propose de voter contre ce texte.Je vote contre ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Ce rapport intervient dans le contexte de l’injection des nouveaux fonds via de plan de relance européen de 2020 («Next Generation EU») et des tentatives de changement du système de contrôle des fonds européens. Même s’il est question de la lutte contre la fraude et la corruption, plusieurs points évoquent l’introduction de la notion de l’état de droit, les contrôles temporaires du respect de l’état de droit, ainsi que l’obligation d’échange de données entre les organes de contrôle européens et les organes nationaux. Finalement, le rapporteur demande l’augmentation des ressources pour le Parquet européen et l’OLAF. J’ai donc voté contre.
Annika BRUNA | Rassemblement national
Sous couvert de lutter contre la criminalité économique et financière, la corruption et la fraude, ce qui est positif, ce texte introduit des mesures idéologiques qui nous obligent à nous y opposer.En effet, au-delà de propositions positives contre la corruption, le texte affirme que «l’état de droit» est «une condition essentielle du respect du principe de bonne gestion financière des fonds d’urgence dans le cadre du budget de l’Union». Ce qui revient à conditionner des aides européennes au respect d’un pseudo «état de droit» et permet aux institutions européennes de réprimer les États souverains dont elle juge les politiques nationales non conformes à ces exigences. Cet instrument sert notamment à réprimer la Pologne ou la Hongrie qui en matière de politique familiale ou d’immigration ne respectent pas les exigences de Bruxelles.Nous refusons fermement cette instrumentalisation et avons voté contre ce texte.
🚫 Aucune explication de vote
Michèle RIVASI | Les Écologistes

Permettez-moi de commencer par quelques faits. D’abord, cette crise causée par la pandémie de la COVID-19 associée à l’urgence économique et aux troubles sociaux qui ont suivi, a poussé l’Union européenne et les gouvernements des États membres à fournir des fonds supplémentaires et à augmenter considérablement et rapidement les dépenses. Pour aider les États membres à lutter contre les conséquences de la pandémie, la Commission a créé la facilité pour la reprise et la résilience, dotée d’une enveloppe de plus de 670 milliards d’euros, et REACT-EU avec une enveloppe de plus de 50 millions d’euros. Les deux instruments sont des outils puissants pour aider les pays de l’Union européenne à se redresser. En raison du caractère urgent de la crise, les procédures de passation des marchés et les moyens de contrôle ont été assouplis dans de nombreux États membres, tandis que les plans de réponse existants ne tenaient pas suffisamment compte des problèmes des activités illégales telles que la corruption et la fraude. Par conséquent, comme le montrent les premiers rapports des cours des comptes nationales ou les enquêtes indépendantes, une série de scandales de corruption et de fraude ont éclaté dans les pays européens, dès le printemps 2020. Rappelez-vous: en Italie, des policiers ont découvert plusieurs cas de corruption concernant un contrat gouvernemental pour l’achat de 800 millions de masques. En Allemagne, des députés ont démissionné du Parlement national à la suite d’un scandale concernant leur implication personnelle dans l’achat de masques. En Slovénie, le ministre de l’économie a été mis en cause.

C’est également sous prétexte d’urgence de la crise que la Commission européenne a choisi de négocier et de signer, de manière confidentielle, les contrats de préachat pour le développement de vaccins contre la COVID-19 avec les industries pharmaceutiques et d’empêcher le Parlement européen d’exercer son droit de contrôle budgétaire. Ces contrats, d’une valeur de 2,5 milliards d’euros d’argent public, ont été signés et mis en œuvre sans aucun contrôle par le Parlement européen et restent toujours confidentiels à ce jour. On a activé l’instrument de soutien d’urgence d’un montant de 2,1 milliards d’euros dans le budget de l’Europe, et le Parlement, en tant qu’autorité budgétaire, n’a toujours pas accès aux documents pour connaître la traçabilité de cet instrument financier.

De plus, la Commission a souvent caché, dans la rédaction des contrats, toute une information concernant le montant perçu par les différents laboratoires. Alors, ce qu’on trouve inacceptable, dans ce rapport, c’est qu’on puisse écarter les contrôles de base effectués par le public ou les institutions indépendantes, au nom de la crise et de l’urgence  – quelle que soit la nature de la crise, d’ailleurs  – et qu’on puisse adopter des actes législatifs européens au détriment des règles démocratiques. Aucune crise ne doit servir d’excuse pour exclure le Parlement européen ou, dans certaines limites, la société civile de l’accès aux documents et du contrôle approfondi de l’utilisation des données publiques.

Enfin, on appelle à ce que les institutions de contrôle, l’OLAF, la Cour des comptes, le Parquet européen et le Parlement européen puissent effectuer leur travail sans perturbation pendant toutes sortes de crises auxquelles l’UE pourrait être confrontée à l’avenir.

Enfin, si on veut la confiance des citoyens, cela passe par la transparence, le contrôle institutionnel et celui exercé par la société civile: ce sont les pierres angulaires de la confiance des citoyens européens.

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