Renforcement de la liberté des médias: la protection des journalistes en Europe, les discours de haine, la désinformation et le rôle des plateformes

Procédure terminée

🎯 Résumé

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

553
54
89

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

51
23
Parmi 79 députés, 74 ont votés.
25 novembre 2020

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – Véritable ode aux médias et journalistes, ce texte fait l’impasse sur le parti pris et les fausses nouvelles que certains d’entre eux répandent fréquemment alors qu’ils devraient être tenu à un minimum de neutralité. Il ne se prive pas en revanche d’accuser sans preuve les populistes d’être des propagateurs de haine et de profiter d’une ingérence de puissances étrangères lors des élections. S’il évoque parfois la nécessaire intervention des juges pour la suppression de contenus en ligne, ses autres propositions vont dans le sens de la censure des opinions et donc d’une remise en cause de la liberté d’expression. J’ai voté contre.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté contre ce texte, qui élude la question de la partialité politique des journalistes. Par ailleurs, je ne suis pas nécessairement favorable à l'éducation aux médias, en fonction de ce que cette expression recouvre.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce texte vient soutenir la liberté et l'indépendance des médias et vient dénoncer les pressions, intimidations et tentatives de concentration dont quelques médias font l'objet dans certains États membres. Il invite ainsi la Commission à proposer de nouvelles règles pour mieux protéger journalistes et lanceurs d'alerte. En parallèle, le texte met l’accent sur la lutte contre la désinformation et la responsabilité des plateformes dans le traitement de celui-ci. Engagé pleinement pour lutter contre la haine en ligne et pour responsabiliser les plateformes, je me suis naturellement prononcé en faveur de ce texte.
Jean-François JALKH | Rassemblement national
. – Ce rapport rappelle l'importance du rôle de médias libres au sein d'une société démocratique et s'inquiète des menaces qui pèsent sur eux. Notamment du fait de la baisse de confiance des citoyens et des difficultés économiques des groupes de presse.Cependant, ce même rapport, qui pointe également légitimement les dangers des discours dit "de haine" et de la désinformation, utilise en réalité ces notions en toute subjectivité pour viser les adversaires politiques de la majorité actuelle au Parlement européen. En utilisant ces dangers comme un prétexte, c'est un véritable appel à la censure sur un critère strictement politique, autrement dit la conclusion du rapport est l'inverse du but officiellement défendu : la liberté de la presse et d'expression.J'ai donc voté contre ce rapport.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J'ai voté contre ce rapport car il accuse sans preuves les discours populistes d'être des propagateurs de haine à la solde de puissances étrangères. Sous prétexte de combattre la désinformation, il justifie la censure des opinions souverainistes ou hostiles à l'UE.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
J’ai voté pour ce rapport qui traite de trois sujets : la liberté de la presse, la lutte contre le développement des discours de haine et la lutte contre la désinformation. Il présente de bonnes et de très bonnes choses : la défense de la liberté de la presse est mise au premier plan, et elle est bien mise en lien avec la nécessité, bien loin d’être conquise, de son indépendance financière ; le journalisme d’investigation est défendu au titre du rôle qu’il doit jouer pour la santé d’une démocratie ; les atteintes gouvernementales à la liberté de la presse sont condamnées ; la concentration des médias et leurs liaisons troubles avec leurs propriétaires sont pointées du doigt. Néanmoins, certains passages du rapport laissent plus sceptiques, en particulier sur la désinformation. La lutte contre ce phénomène est nécessaire mais il est nécessaire d’en avoir une bonne définition et d’être vigilant sur sa manipulation, parce que l’éternelle question de la vérité dans l’espace public ne se résout pas aussi simplement que semble le prétendre le rapport.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
L’élection présidentielle américaine et la crise du coronavirus ont mis en lumière plusieurs évidences sur notre société médiatique : d’une part, de nombreux médias dits traditionnels, publics ou privés, ont un vrai parti et usent de leur légitimité auprès du grand public pour diffuser leur idéologie ; d’autre part, des critiques sévères à leur encontre s’élèvent sur les réseaux sociaux. Le rapport d’initiative mis au vote fait, au contraire, l’éloge des médias et des journalistes professionnels. Ils sont ainsi décrits, de manière générale, comme ceux qui permettent la diffusion d’informations fiables et vérifiées permettant d’informer les citoyens et leur permettant de participer à la vie démocratique. Parallèlement, ces mêmes journalistes seraient victimes de persécutions. Ce texte ne se prive pas en revanche d’accuser sans preuve les populistes d’être des propagateurs de haine et de profiter d’ingérences de puissances étrangères lors des élections, tout en actant la censure des opinions et la remise en cause de la liberté d’expression. J’ai donc voté contre ce texte et notre Groupe a déposé une résolution alternative.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur le renforcement de la liberté des médias. Le texte apporte son soutien à la liberté et à l'indépendance des médias. Il rend hommage aux journalistes et à leur travail, en particulier dans le contexte de la crise sanitaire. Il condamne les discours de haine, en ligne et hors ligne. Il insiste sur la lutte contre la désinformation, en mettant l'accent sur la responsabilité des plateformes. J’ai déposé des amendements, intégrés au texte final, pour demander parallèlement aux États membres de mieux garantir la liberté d'expression, dans les limites fixées par la loi.
Anne SANDER | Les Républicains
Le rapport Adamowicz présente un état des lieux de la situation du journalisme et des médias en Europe. Alors que la liberté et la diversité des médias et de la presse représentent un pilier de nos démocraties modernes, une détérioration significative de ces libertés a pu être observée parmi certains États membres au cours des dernières années, en parallèle à l’augmentation inquiétante de la désinformation et de la capture médiatique, ainsi que de la publication des discours de haine dans les médias. Ces pratiques peuvent servir d’instrument à l’augmentation de la polarisation sociale de nos sociétés, un phénomène qui peut être à son tour exploité à des fins politiques, allant à l’encontre des fondements de nos démocraties. Le rapport Adamowicz appelle à une prise de mesures efficaces afin de contrer ces problèmes, c’est pourquoi j’approuve ce texte qui rappelle notre devoir de protéger le droit fondamental à la liberté d’expression, qui passe également par la protection de la liberté du journalisme et des médias.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les propositions du Parlement européen pour renforcer la liberté des médias et la protection des journalistes en Europe. Il rappelle l’importance du journalisme d’investigation, condamne la concentration des médias, dénonce des atteintes gouvernementales à la liberté de la presse et alerte sur la précarité de la profession de journaliste. J’ai donc voté pour ce texte qui défend avec vigueur le droit d’informer, aujourd’hui dangereusement menacé en Europe par la dérive autoritaire de plusieurs gouvernements.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce texte porte sur la liberté des médias et la protection des journalistes. Ce rapport présente de nombreux éléments qui vont dans le sens d’une critique du système médiatique actuel, notamment la concentration extrême de la propriété des médias entre quelques propriétaires, ce qui est une menace très grave contre la liberté d’information et le pluralisme. À ce titre le rapport exige également que les informations relatives à la propriété des médias soient publiques, en faisant une condition sine qua non de la liberté des médias. Le texte dénonce également les conditions précaires dans lesquelles de nombreux journalistes exercent, compromettant ainsi leur capacité à mener correctement leur travail d’enquête et d’information. Enfin, le texte dénonce fermement les menaces et atteintes dont sont victimes les journalistes. Renforcé par les velléités du gouvernement français de matraquer la presse indépendante et la liberté d’information, je n’ai aucun problème à soutenir ce rapport extrêmement juste dans ses constats.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Cette résolution fait l'impasse sur la partialité politique de nombre de journalistes et contient des demandes dangereuses comme par exemple une éducation aux médias à tout âge et remet en cause la liberté d'expression.
Valérie HAYER | Renaissance
J’ai voté en faveur de cette résolution, dans laquelle le Parlement européen se dit préoccupé par la situation de la liberté des médias en Europe, dans un contexte d’abus et d’attaques commis à l’encontre de journalistes et de professionnels des médias. En particulier, les journalistes d’investigation jouent un rôle fondamental dans la lutte contre la criminalité organisée et dans l’exercice de gardiens de la démocratie. Cette résolution aborde également la nécessité de lutter contre le discours et les crimes de haine dont la résurgence en Europe est inquiétante, tout comme les discours de désinformation, de mésinformation, et de complotisme. Les plateformes en ligne ont une grande responsabilité dans la multiplication de ces pratiques, qu’il faut à tout prix bannir – c’est notamment l’objet du plan d’action présenté par la Commission européenne. Enfin, la Commission et les Etats membres devraient renforcer leurs politiques d’éducation aux médias, à l’information, et à l’esprit critique, tout en sensibilisant aux risques des discours de haine.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport car contrairement à notre résolution alternative, cette résolution fait l’impasse sur la partialité politique de nombre de journalistes, contient des demandes dangereuses comme par exemple une éducation aux médias à tout âge et remet en cause la liberté d’expression.
Virginie JORON | Rassemblement national
Contrairement à notre résolution alternative, cette résolution fait l’impasse sur la partialité politique de nombre de journalistes et remet en cause la liberté d’expression. J'ai donc voté contre.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Ce texte défend à juste titre la liberté de la presse et la protection des journalistes, mais il fait l’impasse sur le parti pris adopté par nombre d’entre eux, qui jette le discrédit sur l’institution médiatique et pousse les citoyens à se détourner des canaux traditionnels d’information pour privilégier Internet et les médias sociaux. Concernant ces derniers, si le texte évoque parfois la nécessaire intervention des juges pour la suppression de contenus en ligne, ses autres propositions vont dans le sens de la censure des opinions et donc d’une remise en cause de la liberté d’expression. Je me suis donc opposé à ce texte, et le groupe Identité et Démocratie a déposé une résolution alternative qui défend la liberté de la presse sans pour autant remettre en cause la liberté d’expression sur Internet.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Les journalistes sont très majoritairement de sensibilité, voire d’engagement, à gauche ou à l’extrême gauche. Cette sensibilité à des répercutions dans la propagation de fausses nouvelles et de partis pris évident en faveur d’un camp ou d’un autre. En tant qu’humain ils ne peuvent être complètement objectif, mais nous n’en ferrons pas des victimes de persécutions comme ce texte le prévoit. Ce texte prévoit également quelques mesures pour mettre fin à la liberté d’expression et propage les théories complotistes d’ingérences étrangères lors d’élections européennes. J’ai naturellement voté contre ce texte.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Il s’agit ici d’un rapport d’initiative faisant l’éloge des médias et des journalistes. Différents points sont abordés. Le rapport s’inquiète d’abord de la mauvaise place de certains États membres dans le classement mondial de la liberté de la presse et se félicite de l’intention de la Commission d’intégrer dans son rapport annuel sur la situation de l’état de droit au sein de l’Union européenne un chapitre spécifique consacré à la surveillance de la liberté et du pluralisme des médias. Il rappelle ensuite que les discours racistes et xénophobes ne sont pas couverts par la liberté d’expression ; veut que chaque cas de crime ou de discours haineux supposé fasse véritablement l’objet d’une enquête, de poursuites et d’un procès. Enfin, le rapport exige la mise en place d’une éducation aux médias dans toutes les catégories d’âge et affirme qu’une ingérence pendant les élections profitent aux candidats anti-européens et populistes. J’ai voté contre ce rapport qui déroule le tapis rouge aux médias et journalistes qui seraient des victimes de persécutions, ce texte faisant l’impasse sur le parti pris et les fausses nouvelles que nombre d’entre eux répandent fréquemment.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
La défiance populaire contre les grands médias et les journalistes ne cessent de croître ces dernières années. Ce rapport entend voler à leur secours en les parant de toutes les vertus, en soulignant le rôle éminent qui serait le leur dans la vie démocratique, pour nous informer en toute transparence et fiabilité. Malgré cette baisse de confiance, ce rapport multiplie les propositions comme la mise en place d’une éducation aux médias dans toutes les catégories d’âge (!), la demande d’une répression plus forte des « discours de haine » (notion plus médiatique que juridique), ou encore se félicite du lancement du projet « Observatoire européen des médias numériques (EDMO) » pour mieux « vérifier les informations dans l’Union ». Pas un mot n’est dit ici sur les biais idéologiques, les fausses nouvelles répandues fréquemment par les grands médias. Ce rapport propose en fait une censure accrue des opinions et de la liberté d’expression. J’ai voté contre et pour la résolution alternative du groupe ID.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport qui prétend défendre la liberté de la presse mais promeut au contraire le contrôle voire la censure des informations, le tout au profit d’une petite caste médiatique. Ce rapport est en outre complotiste puisqu’il reprend à son compte l’accusation contre les « populistes » de répandre des fausses informations et de bénéficier de l’ingérence de mystérieuses puissances étrangères…
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