Résolution sur l’arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne le 16 juillet 2020 dans l’affaire C-311/18, Data Protection Commissioner contre Facebook Ireland Ltd et Maximillian Schrems

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

541
1
151

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

55
22
Parmi 79 députés, 77 ont votés.
20 mai 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

4. regrette prend acte du fait que le commissaire irlandais à la protection des données ait a assigné Maximilian Schrems et Facebook en justice devant la Haute Cour irlandaise, alors qu’il aurait pu prendre une décision dans le cadre des pouvoirs que lui confèrent l’article 4 de la décision 2010/87/UE et l’article 58 du RGPD; rappelle toutefois que le commissaire irlandais à la protection des données a utilisé la voie légale d’accès qui autorise les autorités de protection des données à porter leurs doutes quant à la validité d’une décision d’exécution de la Commission à l’attention d’un juge national en vue de saisir la Cour d’un renvoi préjudiciel; se dit fortement préoccupé par le fait relève avec inquiétude que le commissaire irlandais à la protection des données n’ ait a pas encore tranché sur plusieurs réclamations concernant des infractions au RGPD déposées le 25 mai 2018, date de l’entrée en vigueur du RGPD, pas plus que sur d’autres plaintes émanant de groupes de consommateurs et autres alors qu’il est l’autorité compétente au premier chef pour ces affaires; craint que le commissaire à la protection des données n’interprète les termes «sans tarder», à l’article 60, paragraphe 3, du RGPD, contrairement à l’intention du législateur, comme correspondant à plus de quelques mois; s’inquiète que les autorités de contrôle n’aient pas pris de mesures proactives au titre des articles 61 et 66 du RGPD pour obliger l’autorité irlandaise de protection des données à respecter ses obligations en vertu du RGPD; est tout aussi préoccupé par le nombre insuffisant d’experts en technologies travaillant pour l’autorité de protection des données et par l’utilisation de systèmes obsolètes; déplore les implications de la tentative infructueuse de l’autorité de protection des données de faire supporter à une partie défenderesse les coûts de la procédure judiciaire, ce qui aurait eu un effet dissuasif généralisé; demande à la Commission d’engager une procédure en manquement à l’encontre de l’Irlande pour absence de contrôle satisfaisant de l’application du RGPD;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte. Je désapprouve en particulier la suggestion avancée par cette résolution, consistant à suspendre les transferts de données vers les Etats-Unis, à défaut d'un improbable accord avec ces derniers. Il est naturellement utile de renforcer les garanties relatives aux transferts de données des ressortissants des États membres.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Cette résolution prend acte de la jurisprudence Schrems II (invalide le système du "Privacy Shield" qui permettait le transfert de données personnelles vers les Etats-Unis) et propose d'en tirer les conséquences pour les transferts de données personnelles actuels et futurs entre l'UE et les États-Unis. Il est important d'établir une nouvelle base légale viable pour régir les flux de données entre l’Union et les États-Unis. J’ai voté en faveur de cette résolution.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution qui prend acte de la jurisprudence Schrems II sur les transferts de données personnelles de l’UE vers les États-Unis. L’Union européenne a un niveau de protection des données inédit dans le monde.Or, il est regrettable, comme l’a conclu la Cour de Justice de l’UE, que les cadres qui organisaient les transferts de données personnelles entre l’UE et les États-Unis ne permettaient pas de garantir un niveau de protection équivalent.Il est nécessaire pour la protection des citoyens comme pour le bon fonctionnement des entreprises qui ont besoin de clarté et de sécurité juridiques que la Commission européenne et l’administration américaine parviennent à proposer rapidement un cadre qui garantisse des droits de recours aux citoyens européens et qui restreigne l’accès des services de sécurité américains aux données personnelles des citoyens européens.
France JAMET | Rassemblement national
Malgré certaines propositions de bon sens visant légitimement à renforcer les garanties relatives au transfert de données des ressortissants des États membres vers les États-Unis, la logique absolutiste de la présente résolution qui, faute d’un improbable accord avec les États-Unis, suggère de suspendre les transferts de données outre-Atlantique, risquerait d'avoir des effets économiques et géopolitiques négatifs et d’aboutir à une fracturation transatlantique en deux différentes « zones de données ». En dépit de l’importance à donner à la protection de ces dernières, la complexité du sujet mérite une lecture un peu moins littérale. Je me suis abstenue.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur cette résolution car certaines de ses propositions sont de bon sens, notamment celle de renforcer les garanties légales relatives aux transferts de données vers les États-Unis. Mais elles sont contrebalancées par la demande de l’arrêt total des transferts de données outre-Atlantique, qui risque d’avoir des effets économiques et géopolitiques négatifs.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Cette résolution concerne l’arrêt de la CJUE dans l'affaire Schrems II, portant sur le transfert et le traitement des données de M. Schrems, ressortissant autrichien, par Facebook, situés aux États-Unis. La Cour a confirmé des arrêts antérieurs en concluant que les lois et pratiques de surveillance de masse aux États-Unis ne sont pas conformes à la Charte des droits fondamentaux de l'UE et a donc annulé le Privacy Shield - qui permettait une circulation pratiquement libre des données personnelles entre l'UE et les États-Unis, car cela « ne correspond aux garanties minimales résultant, en vertu du droit de l'UE, du principe de proportionnalité, avec pour conséquence que les programmes de surveillance fondés sur ces dispositions ne peuvent être considérés comme limités au strict nécessaire . Cette résolution met par ailleurs l’accent sur le niveau insuffisant d'application du RGPD et invite à une « réforme des lois et pratiques américaines en matière de surveillance en vue de garantir que l'accès des autorités de sécurité américaines aux données transférées depuis l'UE soit limité à ce qui est nécessaire et proportionné et que les personnes concernées européennes aient accès à un recours judiciaire effectif devant les tribunaux américains ». J’ai voté pour cette résolution.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative à la jurisprudence Schrems II. Le texte prend acte de cette jurisprudence. Il propose d’en tirer les conséquences pour les transferts de données personnelles actuels et futurs entre l’UE et les États-Unis, en particulier l’invalidité du «Privacy Shield» comme de la décision d’adéquation qui avait été prise par la Commission au bénéfice des États-Unis. En vue des futures discussions qui se tiendront avec l’administration Biden, le texte présente plusieurs suggestions visant à établir une nouvelle base légale viable pour régir les flux de données de l’Union vers les États-Unis.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter la réaction du Parlement européen après la publication d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union (CJUE) dans le cadre de l’affaire Maximillian Schrems. Elle se félicite notamment du fait que la CJUE ait confirmé ses décisions antérieures en concluant que les pratiques de surveillance de masse en ligne des Etats-Unis ne sont pas conformes au droit européen et en annulant le “Privacy Shield” qui permettait une circulation quasi libre des données personnelles entre les deux zones. J’ai donc voté pour ce texte qui affirme l’engagement du Parlement en matière de protection des données personnelles et de la vie privée des internautes.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Par cette résolution le Parlement invite la Commission européenne à publier des lignes directrices claires en termes de mise en conformité des transferts de données personnelles vers les États-Unis. En effet, il faut rappeler que la Cour de justice de l’Union européenne avait estimé, lors de récents avis, que le transfert outre-Atlantique de données était incompatible avec le règlement général de protection des données (RGPD). La résolution exige ainsi que la Commission ne puisse conclure aucune nouvelle décision d’adéquation avec des pays tiers sans tenir compte des décisions de la Cour, et plaide, dans un souci d’autonomie stratégique, pour que l’Union développe ses propres capacités de stockage de données. Je salue cette position forte adoptée par le Parlement européen en faveur de la protection des données personnelles et de notre autonomie stratégique ! Je vote sans hésitation en faveur de cette résolution !
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Malgré certains bons aspects voulant renforcer les garanties sur les transferts de données des ressortissants de l’UE vers les États-unis, cette résolution manque de mesure dans ses moyens, et risquerait d’avoir des effets négatifs sur les domaines économiques, sécuriaires et géopolitiques des États membres de l’UE. Je me suis donc abstenu.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Je me suis abstenu sur cette résolution car si certaines propositions de bon sens visent légitimement à renforcer les garanties relatives au transfert de données des ressortissants des États membres vers les États-Unis, la logique absolutiste de la présente résolution qui, faute d’un improbable accord avec les États-Unis, suggère de suspendre les transferts de données outre-Atlantique risquerait d'avoir des effets économiques, sécuritaires et géopolitiques négatifs.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
L'approche intransigeante proposée par la résolution, à savoir la suspension des transferts de données faute de révision du cadre légal américain, risque d'avoir un impact négatif sur les entreprises qui exercent leurs activités sur la base de l'instrument encore en vigueur. C'est pourquoi je me suis abstenu sur ce texte.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Le cadre du bouclier de protection de la vie privée - « Privacy Shield » - prévoit la possibilité d'un transfert de données à caractère personnel de l'UE vers les États-Unis et garantit un ensemble d'exigences en matière de protection des données. Sur la base de ce cadre, les entreprises de l'UE ont pu transférer légalement des données à caractère personnel à des entreprises basées aux États-Unis. Toutefois, depuis plusieurs années la Cour procède à un renforcement continu du niveau de protection des données personnelles : elle a annulé en 2006 l'accord de 2004 sur les dossiers passagers (PNR) entre l'UE et les États-Unis, s'est opposée en 2017 à l'entrée en vigueur de l'accord PNR UE-Canada et a invalidé la décision « Safe Harbour » dans l'arrêt « Schrems I » de 2015. Malgré certaines propositions de bon sens visant légitimement à renforcer les garanties relatives au transfert de données des ressortissants des États membres vers les États-Unis, la résolution suggère de suspendre les transferts de données outre-Atlantique, ce qui risque d'avoir des effets économiques et géopolitiques négatifs et d’aboutir à une fracturation transatlantique en deux différentes « zones de données ». Je me suis donc abstenue sur ce texte.
Annika BRUNA | Rassemblement national
Ce rapport contient certaines propositions de bon sens pour renforcer les garanties relatives au transfert des données des ressortissants européens vers les Etats-Unis.Néanmoins, il suggère également de suspendre ces transferts à défaut de révision du cadre légal américain, ce qui aurait de graves conséquences économiques, sécuritaires et géopolitiques.Je me suis donc abstenue sur ce texte.
🚫 Aucune explication de vote
Virginie JORON | Rassemblement national

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Madame la Secrétaire d’État, à quoi servent les règlements sur la protection des données et les arrêts de la Cour de justice européenne, si les GAFAM peuvent continuer à faire ce qu’ils veulent de nos données personnelles? Sans surprise, les affaires judiciaires les plus importantes concernent Facebook, notoirement connu pour sa conduite à la limite de l’éthique. Le mois dernier, dans un autre cas, il a été révélé que les données personnelles de plus d’un demi-milliard d’utilisateurs avaient été divulguées. Comme l’a dit M. Schrems, les GAFAM font des profits en violant la loi.

Pourtant Facebook et d’autres continuent de collecter des données personnelles et de les stocker en dehors de nos pays, avec tous les risques que cela comporte. Seulement 4 % des données sont stockées en Europe. Que reste-t-il de la souveraineté numérique de nos nations, si nous ne pouvons pas protéger les données de nos concitoyens? Tant que nous resterons dépendants des caprices de ces entreprises rapaces, nous ne pourrons jamais assurer la protection de nos données. Si nous voulons vraiment mettre fin aux abus de données et reprendre le contrôle, nous devons investir dans des solutions alternatives européennes, afin que les données puissent être stockées ici, en Europe. De plus, en investissant dans des capacités de traitement et de stockage de données en Europe, nous donnerons un coup de pouce aux entreprises françaises et européennes.

Oui, nous devons reprendre le contrôle dans le domaine du numérique et mettre fin à la position dominante des GAFAM, car nous avons perdu trop de temps depuis.

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