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257 ans pour que les femmes, représentant 52 % de la population européenne, puissent enfin obtenir la place qui leur est due, depuis toujours. Et mes chers collègues, aujourd’hui, dans cet hémicycle, c’est une honte en 2021 de répéter ce nombre.
Alors pourquoi l’égalité des sexes est-elle encore si invisible à l’horizon? Le poids des stéréotypes, qui pèsent sur les femmes dès leur naissance. Il suffit d’allumer la télé ou de se promener dans n’importe quelle boutique de jouets pour s’apercevoir de la place réservée aux filles dans la société. Et je regrette que pour les avions, les constructions, les machines, il faille aller dans les rayons des petits garçons, alors que nous nous sommes très compétentes sur ces thèmes-là.
Nous sommes parties prenantes d’un système qui désavantage les femmes à tous niveaux. Si on veut combler le déficit féminin dans les métiers des STEM, il faut briser le plafond de verre. L’égalité de genre dans les métiers des STEM doit passer par une refonte en profondeur de nos règles sociétales. Il est temps de sensibiliser le milieu éducatif en créant des bourses pour développer l’accès des femmes aux études des STEM. Il est temps de bénéficier des médias pour promouvoir l’égalité des genres et mettre en avant les rôles modèles féminins inspirants. Il est temps de responsabiliser les milieux professionnels afin d’établir une culture de non-discrimination et de non-harcèlement. Et pour qu’il n’y ait pas de sexisme ordinaire, il faut être intransigeant. Pour qu’il y ait une parité dans les STEM, il faut la vouloir vraiment.
– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, je remercie d’abord Mme Solís Pérez pour cet excellent rapport.
Le sujet de l’égalité des genres en matière de formation et d’emploi dans le domaine des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques est primordial, alors que l’Union européenne est confrontée à une pénurie sans précédent dans ce domaine. Seul un spécialiste des technologies de l’information et des communications sur six est une femme dans l’Union européenne. Nous devons renverser cette tendance.
J’appelle la Commission européenne et les États membres à fournir davantage d’efforts et à adopter des mesures d’accompagnement et des actions ciblées pour faire tomber les barrières qui se dressent sur le chemin des filles et des femmes dès le plus jeune âge. Le rapport expose des voies à entreprendre, par exemple la lutte contre les stéréotypes de genre et le besoin de mentors et de figures féminines auxquelles s’identifier.
Je voudrais insister sur l’importance des compétences numériques pour l’avenir du travail. Toutes les études le montrent, notamment celles de l’OIT. Je suis à cet effet, pour l’illustrer, en train de développer une initiative à Marseille, chez moi, où je vais inciter des jeunes filles issues de milieux défavorisés à se former en codage, dans des compétences numériques, pour leur ouvrir des perspectives de carrière. Elles seront elles-mêmes des ambassadrices pour d’autres jeunes filles.
Je pense qu’il faut multiplier ces initiatives avec l’aide des financements européens et encourager les femmes qui le souhaitent vers les carrières scientifiques et techniques.