Résolution sur les violations des droits de l'homme, y compris de la liberté de religion, au Burkina Faso

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
19 décembre 2019

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

A bis. considérant que la situation d’insécurité au Sahel est une conséquence directe de la déstabilisation de la région et de la prolifération des armes qui ont suivi l’invasion de la Libye en 2011; qu’à l’instar des autres pays de la région, le Burkina Faso connaît un contexte sécuritaire de plus en plus difficile; Or. fr B9-0264/2019 } B9-0265/2019 } B9-0269/2019 } B9-0270/2019 } RC1/Am. 2

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

3 bis. souligne le droit inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes, et ce sans ingérence extérieure; condamne, par conséquent, l’ingérence et l’exploitation économique auxquelles se livrent les anciennes puissances coloniales; souligne son opposition à la perpétuation d’un système de domination du continent africain et à toute forme de néocolonialisme, notamment au Burkina Faso; Or. fr B9-0264/2019 } B9-0265/2019 } B9-0269/2019 } B9-0270/2019 } RC1/Am. 3

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

12 bis. partage les critiques exprimées par les peuples et les dirigeants politiques sur l’incapacité des seules solutions militaires à résoudre les problèmes d’insécurité; souligne la responsabilité de l’OTAN dans la situation d’instabilité de l’ensemble de la région et condamne de nouveau l’invasion de la Libye et la prolifération massive d’armes qui s’en est suivie; exige que la priorité soit donnée au départ des troupes et des bases militaires françaises de la région d’une manière qui permette aux États concernés d’assumer pleinement leur rôle dans des conditions de paix durable; demande l’établissement de nouveaux cadres de sécurité dans la région, qui permettront d’abandonner l’approche militaire au profit d’une approche multidimensionnelle fondée sur les droits humains et le développement; Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national

– Monsieur le Président, un demi-million de déplacés, près de 2 000 écoles fermées et parfois prises pour cible au seul motif qu’on y enseigne en français. Et en filigrane, une persécution grandissante des chrétiens dans le silence gêné et coupable de l’Occident – en témoigne la nouvelle attaque au début du mois d’une église protestante, dans l’est du pays, avec à la clé quatorze victimes. Ainsi s’effrite peu à peu l’État burkinabé, gage de stabilité en Afrique de l’Ouest et rempart face au terrorisme islamiste. Ainsi également se parachève l’embrasement du Sahel à partir d’un conflit limité initialement au nord du Mali.

Nous aurions du mal à nous en étonner sincèrement lorsque nous savons que seuls, ou presque, 4 500 soldats français balaient l’immensité sahélienne, tandis que la mission de l’ONU au Mali est réduite à l’impuissance. J’entends tous mes collègues intervenants, Mme Loiseau, tout le monde est tout à fait d’accord. Pourtant, les débats entre les murs feutrés du Parlement européen ne changeront rien tant que l’Union ne prendra pas la mesure des enjeux dans cette région dont le devenir est crucial, aussi bien pour le christianisme que pour l’Europe. Prenez-en acte en ce jour, en cette période de Noël.

Nathalie LOISEAU | Renaissance

– Monsieur le Président, la litanie des attaques terroristes au Burkina Faso est accablante, et cela dure depuis plusieurs années. Elle cible les militaires comme les civils; elle frappe des restaurants, des marchés, des églises, des écoles. La réalité est que la situation ne fait qu’empirer.

Il est temps pour l’Union européenne de mieux cibler son aide pour construire des forces de sécurité républicaines dignes de ce nom. Il nous faut continuer à investir à long terme dans des écoles de formation pour la police, pour la gendarmerie, pour l’armée. Il faut aussi que les États membres surmontent leurs réticences et que nous soyons davantage présents sur le terrain pour accompagner ceux que nous formons. Mais il faut également que les autorités burkinabées nous disent comment elles veulent reconquérir leur territoire et avec quel soutien de notre part. Un soutien notamment militaire, mais aussi pour les forces de sécurité intérieure, pour la justice, pour les douanes.

Le temps presse; il nous faut une stratégie européenne pour le Sahel, construite avec les Sahéliens. Nous avons tous les instruments pour agir et nous agissons plus que n’importe qui, mais nous devons mieux nous coordonner pour relever ce défi considérable de la sécurité au Sahel, un défi qui est d’abord africain, mais qui est aussi le nôtre.

Thierry MARIANI | Rassemblement national

Je vais évidemment soutenir ce texte malgré deux dispositions douteuses : la première tient au refus de nommer l’ennemi, masquant sous les affrontements religieux, la perpétuation de razzias islamistes sur les populations animistes et chrétiennes, la seconde tient à la remarque faite sur l’usage de la force par l’armée burkinabè qui fait face à des défis bien plus dangereux que les confortables leçons de morale de nos résolutions. Je me tiens aux côtés des chrétiens persécutés du Burkina Faso.

Mounir SATOURI | Les Écologistes

Nos pays et l’Europe ont là une responsabilité majeure et notre action est incomprise par la population. Nous ressortons à nouveau d’un G5 qui est un échec. Une addition de faiblesses ne fera jamais une force, et il est urgent pour la France, l’Europe et le reste de la communauté internationale de repenser la stratégie sahélienne. Il serait temps de faire un bilan sincère et franc et de tirer les leçons de notre longue histoire d’échecs. C’est avec les populations qu’il faut reconstruire la stabilité.

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