Résolution sur les priorités de l’Union européenne pour la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

463
108
50

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

52
19
2
Parmi 79 députés, 73 ont votés.
13 février 2020
👍 Proposition de résolution
❌️ Rejeté
🖐 Vote à main levée
13 février 2020

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 | Partie 1 ✅️ Adopté

🔜 Vote par division : aperçu bientôt disponible

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°1 | Partie 2 ✅️ Adopté

🔜 Vote par division : aperçu bientôt disponible

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343
243
42
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°2 ✅️ Adopté

D bis. considérant que les «coalitions d’action» sont des partenariats mondiaux innovants qui rassemblent les multiples acteurs concernés et mobiliseront les gouvernements, la société civile, les organisations internationales et le secteur privé; que les thèmes des coalitions d’action du forum «Génération égalité» sont la violence basée sur le genre, la justice économique et les droits économiques, le droit à disposer de son corps et la santé et les droits sexuels et reproductifs, l’action des femmes en faveur de la justice climatique, les technologies et l’innovation au service de l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que les mouvements et le leadership féministes, thèmes dont la sélection s’est faite d’après les principes des droits de l’homme et grâce à un processus de consultation, en s’appuyant sur les données, des groupes féministes internationaux, des organisations actives sur le terrain, des gouvernements et d’autres partenaires; considérant que les coalitions d’action répondent à l’un des objectifs du forum «Génération égalité», à savoir obtenir des résultats concrets en matière d’égalité entre les sexes pendant la décennie d’action des Nations unies (2020-2030) visant à réaliser les ODD; que chaque coalition d’action lancera une série d’actions ciblées à la fois concrètes, ambitieuses et immédiates sur la période 2020-2025 afin d’avoir une incidence réelle sur l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que sur les droits fondamentaux des femmes et des filles;

Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°3 ✅️ Adopté

d bis) s’engager fortement dans les coalitions d’action, avec la Commission, et souligner l’importance de Beijing+25 et du forum «Génération égalité»; tenir son engagement à soutenir la communication d’informations et le suivi annuels dans le contexte du rapport sur l’état d’avancement des travaux des coalitions d’action;

Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)

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🖐 Vote à main levée
🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté contre ce texte. Je ne suis pas favorable aux dispositions relatives à la ratification de la convention d'Istanbul, en raison des atteintes que cette convention porte à la souveraineté des États en matière de droits sexuels et reproductifs.
France JAMET | Rassemblement national
J’ai voté contre la résolution principale qui présente des revendications rédhibitoires, en particulier en faveur de la ratification de la Convention d’Istanbul et de l’atteinte qu’elle porte à la souveraineté des États. J’ai voté en faveur de la résolution du groupe ECR, plus équilibrée, qui insiste sur les problématiques réelles de l’inégalité hommes-femmes sans tomber dans l’idéologie, ni remettre en cause la souveraineté des États.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution, car elle demande la ratification de la convention d’Istanbul et porte atteinte à la souveraineté des États en matière d’éducation et de droits sexuels et reproductifs.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
J’ai soutenu cette résolution qui vise à établir les recommandations du Parlement européen à communiquer au Conseil en vue de la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies.Cette résolution va dans le bon sens avec une mention explicite de la défense nécessaire du droit à l’avortement, toujours plus attaqué, et en demandant que la politique commerciale de l’Union européenne garantisse une protection élevée des droits au travail et droits environnementaux.De plus, alors qu’en France les femmes seront les premières personnes touchées par la réforme des retraites prévue par le gouvernement d’Emmanuel Macron ; cette résolution a pour but, au contraire, de prévenir « la féminisation de la pauvreté » en exigeant des pensions minimales adéquates, des allocations versées au conjoint survivant et des droits au congé parental pour les hommes.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
En mars, une délégation de parlementaires de la commission FEMM du Parlement européen participera à la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. Les gouvernements présents devraient adopter une déclaration politique pour marquer le 25e anniversaire du programme d’action de Pékin. À l’époque, 189 gouvernements avaient pris des engagements en matière de droits des femmes autour de 12 thèmes: la pauvreté, l’éducation et la formation, la santé, la violence, les conflits armés, l’économie, le pouvoir et les prises de décision, les mécanismes institutionnels, les droits de l’homme, les médias, l’environnement et les petites filles.Les différentes résolutions font suite à la question avec demande de réponse orale de cette plénière. Elles ont pour objectif d’adresser au Conseil des recommandations sur les positions à défendre lors de la commission de la condition de la femme des Nations unies.J’ai voté contre la résolution principale, qui contient des revendications qui sont pour nous rédhibitoires, en particulier en faveur de la ratification de la Convention d’Istanbul et en raison de l’atteinte qu’elle porte à la souveraineté des États.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur les priorités de l’Union européenne pour la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. Le texte demande à l’Union de veiller à la cohérence et à la complémentarité entre l’ensemble de ses politiques et instruments extérieurs qui touchent l’intégration de la dimension de l’égalité hommes-femmes, y compris la politique commerciale. Il condamne fermement la «règle du bâillon mondial», qui interdit aux organisations internationales de bénéficier d’un financement pour la planification familiale en provenance des États-Unis, si elles pratiquent ou recommandent des services d’avortement, ou si elles fournissent des conseils ou militent en faveur de l’avortement. J’ai par ailleurs soutenu des dispositions en faveur de l’accès à l’éducation sexuelle comme à l’avortement sûr et légal au bénéfice de toutes les femmes.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution présente les recommandations du Parlement en amont de la 64e session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU. Elle demande notamment au Conseil de porter les questions des violences sexistes et sexuelles, des écarts de salaires, de l’accès à la santé et aux droits reproductifs, de l’accès à l’éducation sexuelle et de la ratification de la Convention d'Istanbul par l’ensemble des États membres. J’ai donc voté pour ce texte, qui porte la question de l’égalité entre les femmes et les hommes de manière exhaustive et ambitieuse.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Du 16 au 18 mars 2020, une délégation de la Commission des droits des femmes et de l’égalité des genres (FEMM) du Parlement européen participera en tant qu’observatrice à la 64e session de la Commission de la condition de la femme (sic) des Nations Unies. Dans cette perspective et pour contribuer à ce débat, cette résolution établit les recommandations du Parlement européen au Conseil. Cette résolution est exhaustive et progressiste: elle exige une action ferme contre les violences faites aux femmes; elle appelle à lutter contre les écarts de rémunération et de retraites entre les femmes et les hommes; elle réaffirme le droit à un avortement sûr et légal; elle demande la mise en place d’une éducation sexuelle complète dans les établissements scolaires. Surtout, elle condamne la «règle du bâillon mondial» par laquelle les États-Unis interdisent le financement d’ONG internationales qui proposent des services d’avortement légal. Je ne peux donc que voter pour cette résolution.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
Aujourd’hui, nous avons adopté une résolution sur les priorités de l’Union européenne pour la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies qui examinera et évaluera la mise en œuvre de la déclaration et du programme d’action de Beijing. Il est important à ce titre que l’Union européenne soutienne une position forte sur la condition des femmes, en lien avec ses valeurs et principes fondamentaux. Nous invitons le Conseil à s’engager pleinement dans la défense de la condition de la femme et à se poser en chef de file de l’égalité femmes-hommes. Ces engagements doivent couvrir notamment l’autonomisation économique des femmes avec l’élimination des écarts de rémunération et de pensions et l’éradication des violences fondées sur le sexe avec la ratification de la convention d’Istanbul et de la convention nº 190 de l’OIT. Ainsi, cette résolution précise la position du Parlement européen en demandant la cohérence et la complémentarité de l’ensemble des politiques de l’Union européenne dans le but d’améliorer la condition de la femme.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
J'ai voté pour cette résolution car elle est équilibrée. Elle insiste sur les problématiques réelles de l’inégalité hommes-femmes sans tomber dans l’idéologie, ni remettre en cause la souveraineté des États en matière d'éducation et de droits sexuels et reproductifs.Elle privilégie la lutte contre la mortalité maternelle, les cyberviolences, les mariages forcés, les mutilations génitales. Elle insiste sur la nécessité que les hommes et les femmes aient à travail égal un salaire égal et plaide pour la reconnaissance du travail des mères au foyer et du travail domestique non rémunéré.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
La résolution commune, allant des libéraux à l'extrême gauche, remet en cause la souveraineté des États membres. De plus, le texte défend la convention d'Istanbul et fait preuve d'un égalitarisme obsessionnel. Je me suis donc opposé par mon vote à cette résolution.
Catherine GRISET | Rassemblement national
Les recommandations de cette résolution non seulement entament la souveraineté des États en matière d’éducation mais promeuvent la convention d’Istanbul ainsi qu’un attirail idéologique centré autour des thématiques du « genre » et de l’égalitarisme. C'est un verbiage qui ne répond à rien.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Une délégation de parlementaires de la commission FEMM du Parlement européen participera au mois de mars prochain à la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. Les gouvernements présents devraient adopter une déclaration politique pour marquer le 25e anniversaire du programme d’action de Pékin, A l’époque, 189 gouvernements avaient pris des engagements en termes de droits des femmes. La question orale demande « quelles nouvelles mesures seront prises pour intégrer la perspective de genre dans toutes les politiques et tous les programmes de l’Union ? ». La question fait ressortir 5 problématiques auxquelles les femmes d'Europe et du monde entier sont toujours confrontées : Les inégalités économiques, la violence, le recul des droits sexuels et génésiques et un déficit de représentation dans les processus décisionnels. J’ai décidé de m’abstenir sur ce texte car d’un côté je m’interroge sur la légitimité du Parlement à s’immiscer dans la déclaration émanant du Conseil et de gouvernements nationaux mais d’un autre côté je ne peux pas oublier que chaque jour dans le monde, 800 femmes meurent pendant leur accouchement ou que les militantes du droit des femmes sont emprisonnées dans nombre de pays notamment orientaux.
🚫 Aucune explication de vote
Leila CHAIBI | La France Insoumise

– Monsieur le Président, chers collègues, c’est la deuxième fois en trois semaines qu’on vote une résolution sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Lors de la dernière session plénière, c’était un texte sur les inégalités de revenus entre les hommes et les femmes et aujourd’hui, donc, c’est un texte sur les priorités de l’Union européenne pour la 64e session de la commission des Nations unies sur le statut des femmes.

Encore une fois, dans ce texte qui a été voté à une large majorité par notre assemblée, je lis que la solution pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, c’est d’augmenter les pensions de retraite des femmes et, par ailleurs, de développer les pensions de réversion – ces allocations qui sont versées à une veuve ou à un veuf quand le conjoint décède. J’ai vu que les collègues français du groupe Renew, de la République en marche, ont voté pour ce texte comme nous, et je veux dénoncer ici le double discours: le double discours parce que ces collègues votent pour cette résolution et, en même temps, en France, le gouvernement qu’ils représentent, celui d’Emmanuel Macron, est en train de restreindre l’accès aux pensions de réversion avec sa réforme des retraites. Stop à ce double discours, si l’on veut vraiment faire de l’égalité hommes-femmes une réalité.

Chrysoula ZACHAROPOULOU | Renaissance

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Madame la Ministre, comme vous le savez, le droit à la santé sexuelle et reproductive est la condition fondamentale pour atteindre l’égalité. Malheureusement, ces dernières années, on constate un recul et une remise en cause de ce droit dans le monde entier – et souvent, avec le soutien de grandes nations comme les États-Unis. L’Union européenne perd quant à elle sa crédibilité quand elle ne parle pas d’une seule et même voix. Le sommet de Nairobi pour la conférence des Nations unies sur la population et le développement, en novembre, en est un exemple. J’ai trouvé choquant, inacceptable, que des États membres, la Pologne et la Hongrie, se rangent du côté de ceux qui remettent en cause les droits des femmes.

Madame la Commissaire, Madame la Ministre, la nouvelle génération n’a jamais été aussi consciente des inégalités entre les femmes et les hommes. Partout dans le monde, elle fait entendre sa voix: au Chili, en Argentine, au Mexique, en Espagne, en France, en Belgique... Car cette génération ne supporte plus cette injustice. C’est celle-là qu’on appelle la «génération égalité». Alors, que le 25e anniversaire de la déclaration de Pékin soit leur moment! Écoutons ces filles et ces garçons, ces femmes et ces hommes du monde entier qui exigent une société de dignité, une société de justice, une société d’égalité. C’est cela, l’Europe et ses valeurs. C’est pour eux que nous, responsables politiques, nous nous engageons.

Virginie JORON | Rassemblement national

– Monsieur le Président, chers collègues, ce Parlement soi-disant européen veut présenter une résolution à la 64e conférence aux Nations unies sur le statut des femmes.

Dans ce texte, on ne trouve rien sur ces milliers de jeunes femmes assassinées. Rien sur Laura, cette jeune fille de 16 ans égorgée au bout d’une esplanade herbeuse à Sallaumines. Sallaumines, ce n’est pas en Irak, ce n’est pas en Afghanistan, ce n’est pas en Colombie, ce n’est pas dans le Bronx. Sallaumines, c’est en Europe; Sallaumines, c’est ici, en France. Mille agressions chaque jour en France, 140 violences sexuelles chaque jour en France. Ces drames, ces horreurs, ces meurtriers, on les connaît.

Vous nous demandez, je cite, d’institutionnaliser l’analyse intersectionnelle au sein de tous les organes des Nations unies et dans l’Union européenne. Qu’est-ce que cela veut dire? Vous voulez étiqueter les gens – un quart Européen, trois quarts célibataire, un quart femme, trois quarts privilégié? Vous causez des victimes imaginaires éternelles avec vos bouts de papier. Vous tolérez que des agresseurs agressent encore. Les Françaises s’en rappelleront.

J’ai donc soutenu la résolution de nos alliés ECR et voté contre ce texte.

Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national

– Monsieur le Président, chers collègues, à votre féminisme petit-bourgeois, je préfère celui du réel. Que comptez-vous faire, non pas pour améliorer la vie des femmes, mais vraiment pour sauver leur vie? Mutilations génitales, viol, violence, harcèlement. Chaque jour, une nouvelle atrocité est commise contre les femmes.

Alors de quoi parlerez-vous devant les Nations unies? De ces fois où vous avez demandé à des responsables d’associations pro-migrants de taire des viols, parce que cela faisait le jeu des populistes? De la police anglaise qui refuse des dépôts de plainte contre les gangs pédophiles indo-pakistanais, par crainte des accusations de racisme? De la prostitution d’adolescentes africaines, roumaines ou albanaises, à cause de votre sacro-sainte liberté de circuler? Des féministes qui condamnent une adolescente menacée de mort en France pour injure à l’islam? Je m’interroge. Irez-vous avouer que vous avez laissé la loi des quartiers devenir la seule loi? Que vous avez abandonné les femmes à leurs bourreaux, juste parce qu’ils étaient et sont encore vos électeurs? Je ne vous demande même plus d’être féministes. Les femmes sont pour vous des variables d’ajustement électoral.

Juste une chose donc: rappelez-vous que vous êtes Européens et qu’à ce titre, vous devez retrouver le courage de cette civilisation qui a su faire de femmes des saintes, des reines, des ministres, des impératrices ou des chefs de guerre. Devant les Nations unies, souvenez-vous d’où vous venez.

Annika BRUNA | Rassemblement national

– Monsieur le Président, il s’agit de définir les priorités de l’Union européenne en matière de condition de la femme.

Notre délégation défendra la lutte contre les écarts salariaux à travail égal, contre les cyberviolences, les mariages forcés et les mutilations génitales. Nous plaiderons aussi pour la reconnaissance du travail des mères au foyer et du travail domestique. Évidemment, nous ne voterons pas votre résolution caricaturale, qui remet en cause la souveraineté des États et entend imposer la convention d’Istanbul.

Je profite de cette intervention pour pointer un sujet capital, qui est pour vous tabou: le poids de l’islam radical dans les atteintes aux droits des femmes dans le monde, mais aussi en Europe. En France, une jeune fille nommée Mila, harcelée dans son lycée, a critiqué vertement l’islam sur les réseaux sociaux. Elle a reçu plusieurs centaines de milliers de messages agressifs, dont des menaces de mort et de viol. Elle n’a pas pu réintégrer son lycée, sa sécurité n’y étant pas assurée, et a été placée sous protection policière. Après trois semaines de déscolarisation, elle a dû changer d’établissement.

Cette jeune fille symbolise le quotidien de milliers de femmes en Europe qui subissent les influences de l’islam radical, propagé par des populations non assimilées. Les féministes, souvent si braillardes, ont été totalement silencieuses sur ce sujet, visiblement tabou pour elles. Notre groupe a demandé un débat sur ce thème lors de cette plénière, mais cela a été refusé. Pourtant, il est grand temps que vous ouvriez les yeux sur le rôle néfaste de l’immigration et de l’islam radical dans les conditions de vie des femmes en Europe.

🚫 Aucune intervention en plénière