Nouvelles orientations pour l'action humanitaire de l'Union

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

551
63
83

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

48
29
2
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
15 décembre 2021

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté contre ce texte.Il est exact que les besoins en aide humanitaire augmentent dans le monde. Toutefois, je ne saurais approuver l'allocation d'une part fixe des ressources des États membres à celle-ci.Pour ma part, j'ai souligné les problèmes récurrents de gestion de cette aide, qui deviendront encore plus prégnants à mesure qu'elle transitera par des acteurs locaux – selon la politique de "localisation" préconisée par la Commission.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il exige une contribution de chaque État membre aux efforts en matière d’aide humanitaire. Sans contester la réalité des besoins mondiaux d’aide humanitaire, la contribution des États doit rester fondée sur une base volontaire.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Après la Commission et le Conseil, c’est au tour du Parlement de prendre position sur les enjeux actuels de l’action humanitaire. En effet, le déficit de ressources s’aggrave alors que les besoins s’accroissent, en raison des catastrophes alimentaires, sanitaires et des conflits armés. C’est pourquoi ce rapport recommande non seulement à la Commission mais aussi aux États membres d’attribuer une part budgétaire fixe à l’aide humanitaire, qui soit mieux ciblée, davantage coordonnée avec les efforts diplomatiques et les dons philanthropiques internationaux. C’est un rapport qui est dans l’ensemble positif, car il conforte le principe de solidarité internationale. J’ai donc voté en faveur de ce texte.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté contre cette résolution sur les nouvelles orientations pour l’action humanitaire de l’Union. En effet, le texte invitait l’Union et ses États membres à mettre en œuvre et à promouvoir le programme de l’initiative Nansen pour la protection des personnes déplacées au-delà des frontières dans le contexte de catastrophes ou du changement climatique. Or la mise en œuvre de cette initiative ouvrirait la voie à la reconnaissance d’un statut de réfugié climatique et à la création de nouvelles voies d’immigration, en particulier par l’intermédiaire de réinstallations programmées. Dans un contexte où l’Union européenne est déjà submergée par des vagues d’immigration légale et illégale, je m’oppose à la reconnaissance d’un statut de réfugié climatique et je ne pouvais donc soutenir ce texte.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur l’évolution de l’action humanitaire de l’Union. Il appelle la Commission à maintenir une enveloppe de réserve conséquente pour faire face aux crises imprévues, demande à l’Union de renforcer ses efforts diplomatiques pour un renforcement mondial de l’aide humanitaire, invite les États membres à être exemplaires en la matière et plaide pour des politiques d’éradication des causes géopolitiques, sociales et environnementales des crises humanitaires. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’un renforcement de l’investissement européen en matière de solidarité internationale.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
. – Ce rapport vise à donner la position du Parlement sur les enjeux actuels de l’action humanitaire. En particulier, il s’intéresse au déficit de ressources qui se creuse rapidement face à l’accroissement inédit des besoins, notamment dû aux catastrophes alimentaires, naturelles (alimentées par le changement climatique), sanitaires (avec tout particulièrement l’actuelle pandémie de Covid-19) et aux conflits armés qui ciblent de plus en plus les civils. Le rapport recommande notamment aux États membres et à la Commission d’allouer une part budgétaire fixe à l’aide humanitaire, de mieux cibler ces aides et d’accroître les efforts diplomatiques pour augmenter les dons d’autres donateurs internationaux. Je soutiens sans aucune hésitation ce rapport.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Ce texte possède plusieurs défauts majeurs, comme l'implication des ONG, l'exigence d'une part fixe du PIB allouée à l'aide humanitaire, ou encore les références au régime de sanction de l'UE. J'ai donc voté contre.
Stéphane BIJOUX | Renaissance
J’ai soutenu ce rapport qui fait le bilan et ouvre de nouvelles perspectives pour l’action humanitaire de l’UE. Premier donateur mondial d’aide humanitaire, l’Europe fait figure d’exemple. Mais elle doit s’engager encore davantage pour aider ses partenaires à faire face à des urgences toujours plus graves, à l’image de la terrible famine qui terrasse plus d’un million de personnes à Madagascar. Pour agir avec cohérence et efficacité, l’Union européenne doit définir une approche globale de son action extérieure, afin de mieux traiter les défaillances et les causes des catastrophes humanitaires: extrême pauvreté, accès à l’eau et à l’éducation, droit à la santé, changement climatique, etc.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport car s’il compte quelques points positifs, à l’instar de l’aspiration à implication accrue du secteur privé dans l’aide humanitaire, ou, d’une manière générale, de l’élargissement du cercle des donateurs – les pays occidentaux assurant une part disproportionnée de l’aide humanitaire mondiale, comme, du reste, de l’aide au développement –, il exige une part fixe du PIB allouée à l’aide humanitaire.Par ailleurs, sa stratégie consistant à impliquer davantage d’acteurs locaux (comme des ONG locales) n’est pas sans risques, eu égard aux cas avérés de détournements.Enfin, il fait référence au régime de sanctions de l’Union européenne pour les violations du droit international humanitaire, ce à quoi je suis défavorable.
Virginie JORON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il exige une contribution de chaque État membre aux efforts en matière d’aide humanitaire. Sans contester la réalité des besoins mondiaux d’aide humanitaire, la contribution des États doit rester fondée sur une base volontaire.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport car il exige une contribution de chaque État membre aux efforts en matière d’aide humanitaire. Sans contester la réalité des besoins mondiaux d’aide humanitaire, la contribution des États doit rester fondée sur une base volontaire.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
L’aide humanitaire de l’Union européenne vise à répondre aux situations de crise et à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable pour 2030. Au niveau international, des principes sur l’efficacité de l’aide humanitaire ont été établis par «le grand compromis» de 2016, lors du sommet humanitaire mondial. Le rapport part du constat de l’augmentation des besoins en aide humanitaire, exacerbée par la pandémie de COVID-19. Le texte reprend les principes du «grand compromis» notamment en ce qui concerne l’objectif de localisation, c’est-à-dire de recours accru à des intermédiaires locaux pour la réception et l’acheminement de l’aide. Même si cela peut présenter certains avantages, cela induit également des risques en matière de transparence et de détournements, notamment en zone de conflit. Bien que le texte pointe du doigt, à juste titre, le déséquilibre entre les contributions des différents donateurs mondiaux et appelle à une implication accrue du secteur privé, il n’en exige pas moins une contribution fixe des États membres à l’aide humanitaire en fonction de leur PIB. Enfin, le rapport fait référence au régime de sanctions de l’Union européenne pour les violations du droit international humanitaire. J’ai donc voté contre ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
L’aide humanitaire de l’Union européenne vise à répondre aux situations de crise et à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable pour 2030. L’Union européenne constitue le premier donateur mondial en prenant en compte l’aide déboursée par l’ensemble des États membres, avec 50 milliards d’euros par an.Le texte reprend les principes du «grand compromis» notamment en ce qui concerne l’objectif de localisation, c’est-à-dire de recours accru à des intermédiaires locaux pour la réception et l’acheminement de l’aide. Même si cela peut présenter certains avantages (connaissance du terrain, etc.), cela induit également des risques en matière de transparence et de détournements, notamment en zone de conflit.Bien que le texte pointe du doigt, à juste titre, le déséquilibre entre les contributions des différents donateurs mondiaux et appelle à une implication accrue du secteur privé, il n’en exige pas moins une contribution fixe des États membres à l’aide humanitaire en fonction de leur PIB.Enfin, le rapport fait référence au régime de sanctions de l’Union européenne pour les violations du droit international humanitaire.Pour toutes ces raisons, j’ai voté contre.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
L’aide humanitaire de l’Union européenne vise à répondre aux situations de crise et à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable pour 2030. Bien que le texte pointe du doigt, à juste titre, le déséquilibre entre les contributions des différents donateurs mondiaux et appelle à une implication accrue du secteur privé, il n’en exige pas moins une contribution fixe des États membres à l’aide humanitaire en fonction de leur PIB. Enfin, le rapport fait référence au régime de sanctions de l’Union européenne pour les violations du droit international humanitaire. J’ai voté contre.
Annika BRUNA | Rassemblement national
En additionnant l’aide apportée par ses États membres, l’UE est le premier donateur mondial en matière d’aide humanitaire, fournissant 50 milliards d’euros par an.Le rapport constate une augmentation mondiale des besoins en aide humanitaire, qui sont en bonne partie la conséquence des problèmes posés par le Covid.Malheureusement, le texte prône le recours accru à des intermédiaires locaux pour la réception et l’acheminement de l’aide, ce qui entraîne des risques en matière de transparence et de détournements. Surtout, il exige une contribution fixe des États membres à l’aide humanitaire en fonction de leur PIB. Pour nous, ce n’est pas le rôle de l’UE. Les États ont, et doivent conserver, leur propre diplomatie et peuvent, à l’échelle nationale, apporter le montant d’aide de leur choix aux opérations humanitaires de leur choix. J’ai donc voté contre ce texte.
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national

Tout d’abord, elle ne saurait pallier indéfiniment les défaillances d’autorités nationales. Les quelque 32 millions d’Africains déplacés ou réfugiés, par exemple, doivent se voir proposer des solutions pérennes dans leur propre pays au lieu de nos seuls subsides.

À cela s’ajoutent les très nombreux scandales qui ont émaillé la gestion de ces fonds, de l’inflation artificielle des listes de bénéficiaires à l’extorsion des travailleurs humanitaires, notamment par les terroristes islamistes d’Al-Shabab en Somalie, d’où certaines ONG se sont vu retirer. Le fait que le Niger ou le Nigeria aient un temps déclaré persona non grata des organisations reconnues illustre les risques tangibles de détournement au profit de belligérants ou de terroristes. Pour ma part, j’ai demandé aussi instamment que vainement des éclaircissements s’agissant des camps de Tindouf, de facto sous la houlette du Front Polisario.

Il est également illusoire de prétendre que l’aide humanitaire européenne à l’Afghanistan, censée être quadruplée, ne transitera aucunement par les talibans, puisque ces derniers interviendront nécessairement dans sa distribution. Ils entraveront d’ailleurs l’exercice des femmes travailleuses humanitaires, affectant par ricochet les Afghanes et leurs enfants.

L’Union européenne, première donatrice mondiale, ne saurait se compromettre au profit de régimes ou d’entités que nous réprouvons et que nous avons parfois combattus au prix du sang de nos propres soldats.

Caroline ROOSE | Les Écologistes

Le rapport que nous adoptons aujourd’hui arrive à un moment crucial. L’aide humanitaire fait face à de nombreux défis. En plus des conflits dont le nombre ne cesse d’augmenter, le dérèglement climatique va accroître le besoin en aide humanitaire. La sécheresse et la famine en cours à Madagascar en est un exemple saisissant. Et ce n’est que le début.

Le monde d’aujourd’hui est fragile et les besoins sont énormes. Que faire face à cela? Il faut autant que possible prévenir, via notre politique d’aide au développement. Nous devons travailler avec les populations vulnérables et les communautés autochtones pour les aider à renforcer leur résilience face au changement climatique.

L’Union européenne et ses États membres sont les premiers contributeurs à l’aide humanitaire, mais le manque de financement se fait de plus en plus sentir. Il faut augmenter notre contribution et prévoir un budget annuel solide pour l’aide humanitaire. Nous devons renforcer notre coordination avec les autres donateurs et garantir un financement à la fois prévisible et flexible de l’aide humanitaire.

Les femmes et les jeunes filles sont souvent les plus durement touchées dans les crises. Il faut que des actions spécifiques leur soient destinées, car elles ont aussi un rôle central à jouer dans la résolution des crises humanitaires.

Enfin, il faut que l’aide humanitaire demeure ferme sur ses principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance. C’est vrai pour l’action de l’Union européenne, mais il faudra être vigilant vis-à-vis d’une instrumentalisation lorsque des acteurs privés financent l’aide humanitaire. Agissons maintenant.

Stéphane BIJOUX | Renaissance

– Monsieur le Président, cher Commissaire, en ce moment même à l’est de l’Afrique, dans l’océan Indien, dans le sud de Madagascar, près d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants sont dévastés par une famine épouvantable: il n’y a plus d’eau, la sécheresse brûle les sols, plus rien ne pousse et il n’y a plus rien à manger. Plus de 70 000 enfants ont faim et on leur donne un mélange de cactus et de cendre pour essayer de les maintenir en vie.

L’Europe intervient déjà, mais à Madagascar comme partout, il faut traiter les urgences. Il faut aussi s’attaquer aux causes. Et même quand il n’est pas le déclencheur direct des catastrophes humanitaires, le dérèglement climatique vient aggraver systématiquement des défaillances déjà existantes.

Nous avons beaucoup parlé de solidarité, mais j’insiste sur notre responsabilité. Nos partenaires sont nos voisins, ils sont aussi nos frères, alors leurs souffrances sont aussi nos souffrances.

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