🇪🇺 Députés européens
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D bis. considérant que le nombre de cyberattaques augmente considérablement, comme on l’a vu lors de la récente série de cyberattaques malveillantes et organisées contre des systèmes de santé, par exemple en Irlande, en Finlande et en France; que ces cyberattaques causent des dommages considérables aux systèmes de santé et à la prise en charge des patients, ainsi qu’à d’autres institutions publiques et privées sensibles;
Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes) et RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Indépendant, Mouvement Démocrate)
L’Europe fait bien face à une montée de cyberattaques, et cette marée ne fait que monter à mesure que la numérisation progresse. L'Union doit réagir plus fortement face à ces menaces numériques, qui n'affectent pas seulement le monde numérique, mais aussi la vie concrète des entreprises et de nos concitoyens. Nous avons rédigé cette résolution, qui insiste sur plusieurs points.
Premièrement, il faut plus de coopération face aux cyberattaques, que cela soit entre États membres ou avec les entreprises. Les informations doivent mieux circuler.
Deuxièmement, nous avons besoin de nouvelles réglementations européennes. Produits connectés ou logiciels, de nouvelles règles sont nécessaires pour sécuriser nos outils numériques.
Et enfin, troisièmement, il faut développer une culture de la cybersécurité. Chaque institution, chaque entreprise, chaque citoyen doit prendre conscience des risques qui existent sur le numérique et s'y préparer, car une fois que la cyberattaque est arrivée, il est déjà trop tard.
– Madame la Présidente, chers collègues, Agence européenne des médicaments, centres de stockage des vaccins, hôpitaux, Autorité bancaire européenne, parlements nationaux ou régionaux, boîtes mail des campagnes électorales: la liste des cibles européennes des cyberattaques est longue, et ce n’est qu’un début.
Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes plus vraiment en paix. Nous évoluons dans un entre-deux fluctuant, nébuleux et dangereux. Un état dit «de guerre hybride». Il est temps de saisir à quel point nous sommes vulnérables, temps de renforcer nos défenses et d’investir massivement dans la cybersécurité.
Chers collègues, nous ne sommes pas attaqués par des hackers isolés, mais par des régimes autoritaires hostiles qui considèrent la piraterie comme une stratégie politico-militaire efficace et peu coûteuse. Et comment leur donner tort? Jusqu’ici, le coût imposé aux régimes russes ou chinois pour leurs attaques est risible. Alors, réveillons-nous! Pour être dissuasif, il ne faut pas simplement sanctionner les hackers, il faut sanctionner les États qui sont derrière les hackers. Il en va de notre sécurité à tous.
– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, pour certains intervenants, ce débat sur la cybersécurité sert visiblement de prétexte à d’énièmes attaques idéologiques à l’encontre de la Russie.
Or, ce sujet sérieux mérite une réflexion plus large et plus juste. Vous dénoncez la menace que représentent pour l’Europe les opérations de piratage menées contre nos institutions, car il est vrai que l’Europe est sensible et vulnérable à ces attaques. Vous évoquez leur origine russe potentielle, mais vous vous murez dans un silence absolu quand les agences d’espionnage des États-Unis mettent sur écoute les dirigeants européens. Silence également lorsque les services de renseignement français collaborent avec la société américaine Palantir, proche de la NSA, donnant ainsi aux Américains un pied dans notre souveraineté la plus confidentielle. Silence toujours lorsque le géant chinois Huawei, derrière lequel se profile le Parti communiste chinois, investit toute l’Europe en déployant ses réseaux 5G. N’oublions pas la leçon du vice-amiral français Arnaud Coustillière, qui déclarait devant le Sénat que tous nos matériels informatiques, du petit logiciel jusqu’à la puce électronique, nous exposaient aux infiltrations étrangères.
Depuis la révélation par Edward Snowden de l’espionnage américain en Europe, l’Union européenne a beaucoup parlé, mais a bien peu agi. Nous aurions dû et devons favoriser le développement de filières européennes dans l’industrie du numérique. Cela doit passer par un financement préférentiel de nos capacités de formation technologique, d’approvisionnement en matériaux, de création de logiciels et de matériels d’assemblage et d’équipements. Ici comme ailleurs, la souveraineté doit rester le maître mot de notre action politique.