Résolution sur la situation humanitaire au Tigré

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

618
4
58

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

54
23
Parmi 79 députés, 77 ont votés.
7 octobre 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ✅️ Adopté

8 bis. encourage les autorités à créer un organe de justice réparatrice assimilé à un tribunal, qui serait chargé d’enquêter sur les violations des droits humains qui ont eu lieu pendant le conflit, y compris les circonstances, les facteurs et le contexte des violations, afin de donner aux victimes la possibilité de témoigner et de permettre une consignation historique impartiale du passé; demande également que cet organe conçoive une politique de réparations, assortie de recommandations pour des mesures destinées à prévenir la commission de nouvelles violations des droits humains;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte.Les exactions commises dans cette guerre civile doivent être dénoncées avec force. Pour autant, une solution diplomatique doit être privilégiée, avant de recourir à l'outil des sanctions.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative à la situation humanitaire au Tigré. Le texte exige la cessation des hostilités par toutes les parties concernées et condamne tous les crimes commis à l’encontre de civils, réfugiés, travailleurs humanitaires et personnel médical. Il demande également un acheminement immédiat de l’aide humanitaire aux populations touchées. Enfin, l’Union se porte solidaire des populations affectées et invite les États membres à cesser toute exportation vers l’Éthiopie d’armes et de technologies de surveillance et à faire de la protection des droits de l’homme une priorité dans la gestion de cette crise.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter la position du Parlement européen sur la situation humanitaire au Tigré. Elle exige notamment la cessation immédiate des hostilités entre les belligérants, appelle à un retour de l’ordre constitutionnel et à la recherche d’un cessez-le-feu durable, demande le respect du droit international humanitaire, prône la création d’une commission d’enquête indépendante sur les crimes commis pendant ce conflit et souligne que la situation ne peut être résolue que par des moyens pacifiques et un dialogue entre les différentes parties. J’ai donc voté pour ce texte qui alerte sur la gravité du conflit entre le gouvernement éthiopien et les autorités régionales du Tigré et place l’Union européenne en situation de médiation et de défense du droit international.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
L'aggravation de la crise humanitaire au Tigré et dans d'autres régions d'Éthiopie est extrêmement préoccupante et menace d’embraser l’ensemble de la Corne de l’Afrique. Les nouvelles offensives lancées en dépit du cessez-le-feu de juin doivent immédiatement prendre fin. C’est le sens de cette résolution qui demande l’arrêt immédiat des hostilités par toutes les parties, préalable nécessaire à l’amélioration de la situation humanitaire au Tigré et dans les régions d’Afar et d’Amhara. La situation est en effet particulièrement dramatique : 5,5 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire au Tigré et dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, et 350 000 d'entre elles sont en situation de famine. Le texte exige également un retour immédiat à l’ordre constitutionnel et la mise en place d’un mécanisme de contrôle du cessez-le-feu. Je ne peux que soutenir cette résolution et espère une amélioration rapide de la situation.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Si la résolution décrit avec raison les exactions commises dans la guerre civile du Tigré, elle est trop dépendante d’une logique de sanctions internationales plutôt que de solution diplomatique au conflit. Je me suis donc abstenu
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Je me suis abstenu sur cette résolution, car si elle décrit avec raison les exactions commises dans la guerre civile du Tigré, elle opte pour une logique de sanctions internationales plutôt que pour une solution diplomatique au conflit.
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national

Concernant les dissensions ethniques, c’est, en effet, l’éviction des Tigréens des sphères de pouvoir avec l’ascension de cet homme d’État oromo qui fit initialement figure de pomme de la discorde, avant que ce conflit devienne ouvert et armé, ponctué d’exactions sanglantes. S’agissant de l’économie, les chiffres de croissance ont pu occulter la misère d’une grande part de la population, qui vient alimenter, d’ailleurs, le trafic international d’êtres humains.

Nous l’avions évoqué en séance plénière, au sujet des migrants éthiopiens un temps retenus dans les geôles saoudiennes. Plus de deux millions d’Éthiopiens étaient, par ailleurs, déplacés dans leur propre pays en 2020. Ayant moi-même visité un des camps abritant ces personnes, je ne peux que déplorer la prolongation de ce drame humanitaire, sans issue évidente.

Bref, l’Éthiopie est un concentré des difficultés de tant de pays africains, et auxquelles seules des réponses nationales paraissent pertinentes. Je vous remercie.

Michèle RIVASI | Les Écologistes

En fait, que demandons-nous? Nous demandons que le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré s’engagent dans un cessez-le-feu immédiat pour résoudre leurs divergences politiques par des moyens pacifiques et démocratiques, dans le cadre de la constitution du pays. Il est impératif que les organisations d’aide humanitaire – vous en avez parlé – et de défense des droits de l’homme soient autorisées à faire leur travail en sécurité et sans entrave dans tout le pays. Le dialogue doit être assuré avec les Nations unies, afin de permettre à son personnel expulsé de poursuivre leur important travail sur le terrain.

Nous demandons également à agir en priant les États membres de mettre fin aux exportations d’armes et de technologies de surveillance vers l’Éthiopie, qui sont déployées pour attaquer des civils et perpétrer des violations des droits de l’homme.

Thierry MARIANI | Rassemblement national

Concernant l’Éthiopie, notre imprudence est certainement encore plus coupable. M. Abiy Ahmed a décidé de livrer une bataille acharnée contre la province du Tigré quand cette dernière a refusé de retarder les élections législatives du 4 novembre dernier. Depuis, les assauts constants des forces gouvernementales contre la région sont émaillés de nombreux crimes de guerre. Le patrimoine chrétien, si prolifique dans la région du Tigré, est particulièrement en danger. Des moines éthiopiens auraient même été massacrés.

Ce constat, déjà accablant, est aggravé par deux autres points. D’abord, Abiy Ahmed a admis lui-même avoir demandé l’aide de l’armée érythréenne pour envahir le nord de l’Éthiopie. Cette armée multiplie les massacres et défend les intérêts d’un des États les plus fermés de la planète. Ensuite, l’Éthiopie est désormais un pays très fragilisé, puisque d’autres foyers de contestation ethnique du pouvoir central surgissent. Or, entre les foyers islamistes en Somalie et au Soudan, et l’influence turque dans la région, le pire est à craindre en termes migratoires et sécuritaires pour toute la Corne de l’Afrique et demain, peut-être, pour l’Europe.

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