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En ce moment même, 5 millions d’Européens vivent dans l’océan Indien, dans les Caraïbes et dans l’Atlantique. Ils attendent notre réponse à leurs espoirs et à leurs urgences. Notre réponse, c’est ce rapport que je défends devant vous aujourd’hui. Je réclame une nouvelle stratégie européenne pour les régions ultrapériphériques (RUP). Ce sont neuf territoires français, espagnols et portugais: La Réunion, Mayotte, la Guyane, la Guadeloupe, Saint-Martin, la Martinique, Madère, les Açores, les Canaries. Je veux toutes les citer, parce que je veux redire ici que chacune de ces régions est une chance pour l’Europe.
Elles sont en première ligne des grands défis européens: le climat, la cohésion, la santé et bien évidemment l’environnement, puisque les RUP concentrent 80 % de la biodiversité européenne. Ce rapport est un appel à l’action, à l’action urgente pour construire ensemble un nouveau modèle de développement pour les outre-mer, pour les régions ultrapériphériques. Je veux d’ailleurs remercier ici tous mes collègues et leurs équipes.
Nous avons coconstruit cette stratégie en trois axes, protéger, développer, valoriser. Cette nouvelle stratégie, il faut qu’elle soit plus verte, bien évidemment, plus bleue, plus juste aussi. Il reste encore tellement de retard à rattraper; la pauvreté, le chômage, la précarité qui font que nos jeunes disent que leur horizon est cassé. Nous avons impérativement besoin d’un nouvel engagement européen volontariste et efficace. Alors, comment faire pour être efficace? C’est d’abord respecter l’article 349 du traité FUE et instaurer un véritable réflexe RUP dans toutes les institutions européennes. Je vais vous dire, nous oublier, c’est oublier que nous faisons partie des solutions européennes. Nous oublier, c’est oublier l’engagement qui est le nôtre de ne laisser personne sur le bord du chemin.
Ce réflexe RUP, c’est faire la preuve de l’intelligence collective face aux défis communs qui sont les nôtres. À l’urgence climatique qui exige la réconciliation de l’humain et de la nature, s’ajoutent aussi les urgences sociales et économiques. Face à ces fragilités, l’Europe agit avec sa politique de cohésion, son soutien aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux éleveurs, ainsi qu’avec ses programmes de mobilité Erasmus. Notre nouvelle stratégie RUP appelle à consolider les acquis, à respecter les spécificités et surtout, à ouvrir de nouvelles perspectives pour nos jeunes.
Cela signifie créer des campus d’excellence, développer le numérique pour trouver des emplois. Cela signifie aussi faire de nos RUP des territoires moteurs de l’innovation, de la transition énergétique ou de la recherche.
Alors oui, je le redis ici, l’Europe est une chance pour les RUP. Mais chacun de nos territoires ultramarins est une chance pour l’Europe. Il faut de l’audace et de la détermination. C’est l’ambition que je porte ici dans cette nouvelle stratégie changer votre regard, changer notre regard. Parce que les RUP sont des territoires de solutions, des territoires avec des atouts géostratégiques, avec nos forces et avec nos faiblesses, avec nos fragilités et avec nos atouts, avec nos exigences et avec nos espoirs.
Nous sommes en quelque sorte le miroir de votre relation avec les plus éloignés, les plus fragilisés, les plus résilients aussi. Alors, je vous le dis, face aux défis climatiques et sociaux, peut-être aussi que nous sommes votre futur. Alors voilà, Madame la Commissaire, chers collègues, chers présidents, la balle est dans votre camp et partout, nous savons que nous pouvons compter sur vous.