Résolution sur les institutions et organes de l'Union économique et monétaire: éviter les conflits d'intérêt dans l'après-mandat
📌 Votes principaux
📚 Sources
- ℹ️ Procédure 2019/2950(RSP)
- 📜 Textes et amendements
- 🗳 Votes
🗃️ Données
– Madame la Présidente, tout le monde le dit, mais il faut le faire: il faut en finir avec l’influence opaque et disproportionnée des lobbies sur nos politiques publiques: le lobby de la finance, mais aussi celui du nucléaire ou des énergies fossiles, etc. Ils sont nombreux et organisés pour faire avancer dans l’ombre leurs intérêts privés, avec les conséquences que l’on connaît: dérèglements bancaires, subventions à des énergies du passé, et j’en passe.
Il faut plus de transparence pour lutter contre ces forces de l’ombre, car on est loin d’en avoir fini avec la corruption; même en France aujourd’hui, comme en témoigne, à titre d’exemple, le dernier rapport du Conseil de l’Europe du 9 janvier 2020, qui pointe la persistance de zones grises dans la lutte contre la corruption et qui appelle à une plus grande transparence dans les contacts entre l’exécutif et les groupes d’intérêt afin que leur influence sur les décisions soit plus claire.
Pour retrouver toute la confiance des citoyens, ce que tout le monde appelle de ses vœux ici, il est temps de mettre fin à la collusion entre intérêts publics et privés. À titre d’exemple, car c’est celui qui nous intéresse aujourd’hui, un haut fonctionnaire, M. Farkas, en charge de la supervision européenne des banques, ne devrait pas pouvoir devenir du jour au lendemain directeur du principal lobby de la finance. C’est pourtant ce qui se passe en ce moment et ce n’est pas acceptable.
Il faut des règles plus strictes pour préserver l’intégrité de nos institutions. On a besoin, par exemple, de fixer des périodes plus longues de transition entre deux activités aux conflits d’intérêts potentiels avec interdiction de badges d’accès au Parlement. Il faut surtout une supervision véritablement indépendante lorsque de telles situations se présentent, grâce à la création de cette autorité indépendante pour l’éthique que vous évoquiez dans votre propos.
Quand on dit vouloir défendre l’intérêt général, il faut agir en conséquence, en commençant par accepter la transparence et la clarté.