Accord de partenariat dans le secteur de la pêche CE/Mauritanie: prorogation du protocole

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Procédure d'approbation
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

570
38
87

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

37
8
34
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
14 décembre 2020

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte.Je ne suis pas favorable à cet accord, qui risque de miner la pêche locale et déstabiliser les communautés côtières.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
En raison de la crise de la Covid-19, les négociations concernant le nouvel accord de partenariat de pêche entre la Mauritanie et l’Union européenne ne seront pas conclues à temps. Il convient donc de prolonger l’accord déjà existant pour une durée d’un an afin de ne pas causer de pertes économiques considérables pour le secteur. Je me suis prononcé en faveur de ce texte.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Malgré une concurrence avec la petite pêche locale qui déstabilise les communautés côtières et favorise l’immigration, je me suis abstenu sur ce rapport car cet accord de pêche entre l’UE et la Mauritanie est l’un des plus importants et la France en bénéficie. De plus, la Mauritanie est un pays ami de la France, actif dans la lutte contre le djihadisme.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Les eaux qui se trouvent au large de la Mauritanie sont poissonneuses, particulièrement riches en poulpe et en sardinelle ronde. La pêche représente 20 % du budget de l’État mauritanien, et une grande part de la population du pays en dépend, tant du point de vue de l’alimentation que du point de vue de l’emploi. Les flottes européennes sont aujourd’hui autorisées à prélever dans les eaux mauritaniennes, mais cela entraîne une raréfaction des ressources halieutiques. La situation est comparable à celle du Sénégal où les pêcheurs locaux sont mis en difficulté par la surpêche européenne et j’ai donc voté suivant le même principe : CONTRE, considérant que l’Union européenne ne doit pas signer de contrats qui nuisent durablement à l’activité des pêcheurs étrangers.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de la prorogation du protocole de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche avec la Mauritanie. Cet accord s’est révélé bénéfique pour les deux parties. Il est donc utile de le proroger pour un an. En contrepartie de droits de pêcher (crustacés, thon, merlu noir...) au bénéfice d’une centaine de navires européens, l’Union versera 61,6 millions d’euros à la Mauritanie.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce texte vise à proroger une nouvelle fois d’un an l’application du partenariat de pêche conclu entre l’UE et la Mauritanie dans l’attente de la finalisation des négociations sur son renouvellement. L’accord existant prévoit des possibilités de pêche très importantes pour des navires européens dans les eaux mauritaniennes, qui mettent en danger la conservation des ressources halieutiques et la capacité de développement des pêcheurs locaux. J’ai donc voté contre ce texte en raison des conséquences environnementales et sociales négatives de cet accord inégal.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Le secteur de la pêche est un maillon essentiel de l’économie de la Mauritanie, et une part très importante de sa population dépend des ressources de la mer, en termes de sécurité alimentaire, et en termes de vie professionnelle. C’est d’ailleurs le cas pour une grande partie de l’Afrique de l’Ouest. L'espèce de poisson la plus importante en Afrique de l'Ouest en termes d'emploi et de sécurité alimentaire est la sardinelle ronde. Cette espèce constitue un stock partagé entre le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie, la majeure partie des captures étant effectuée au Sénégal et en Mauritanie. La pêche autorisée de la sardinelle pour la flotte européenne dans les eaux de la Mauritanie entraîne une surpêche de la ressource qui met en danger les ressources halieutiques de l’ensemble de la région. Je vote donc sans hésitation contre la prorogation de cet accord de pêche qui organise le pillage des ressources halieutiques de l’Afrique de l’Ouest aux dépens des écosystèmes et des peuples.
Pierre KARLESKIND | Renaissance
J’ai voté en faveur de ce texte qui approuve la décision du Conseil de proroger d’un an le protocole de l’accord de pêche entre l’Union européenne et la Mauritanie. C’est la deuxième prorogation que le Parlement approuve compte tenu du fait que les négociations prennent plus de temps que prévu et que la crise de la Covid19 a ralenti considérablement les discussions. Nous devons absolument lors des négociations veiller à ce que la contribution financière de l’Union soit réellement vectrice d’une amélioration de la durabilité de la gestion de la pêche locale. J’espère que les équipes de négociation pourront trouver rapidement un accord acceptable pour les deux parties.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
L’accord de pêche entre l’UE et la Mauritanie est l’un des plus gros accords de pêche entre un pays tiers et l’Union. La production thonière de la ZEE Mauritanienne est de vingt mille à vingt-cinq mille tonnes de thon par an. Il faut également prendre en compte que la Mauritanie gère certains stocks en coopération plus ou moins fructueuse avec ses voisins marocains et Sénégalais. En échange, l’UE verse 61 millions d’euros annuellement à la Mauritanie. De sérieux doutes ont été émis sur la viabilité économique pour les navires européens concernés puisque – et cela peut se comprendre – la Mauritanie devient de plus en plus attentive au pillage de ses ressources halieutiques, particulièrement le poulpe, espèce très lucrative. À tel point que de nombreux professionnels espagnols sont opposés au projet à cause des volontés mauritaniennes de veiller à la durabilité des stocks. Je me suis abstenue sur ce texte car l’équilibre entre viabilité économique et environnementalisme reste à démontrer.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
L’accord de pêche entre l’UE et la Mauritanie est l’un des plus gros accords de pêche entre un pays tiers et l’Union.Il illustre parfaitement l’échec de la politique des accords de pêche passés avec l’UE et les pays tiers en voie de développement. D’abord, ils créent une concurrence avec la petite pêche locale et déstabilise les communautés côtières, favorisant ainsi l’immigration des populations pourtant ancrées sur place depuis des décennies. En effet, les stocks de crevettes, de merlus ou de langoustes sont essentiellement exploitées par des flottes battant un pavillon étranger.Cet accord démontre l’incohérence de l’UE : d’une part, la viabilité économique est totalement sacrifiée à l’environnementalisme, mais il n’empêchera pas des navires issus d’autres pays, comme la Chine, de piller les ressources : nous payons donc sans réelle contrepartie.C’est pourquoi j’ai voté contre ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
L’accord de pêche entre l’UE et la Mauritanie, l’un des plus gros accords de pêche entre un pays tiers et l’Union, est en quelque sorte un cas d’école. Il illustre parfaitement l’échec de la politique des accords de pêche passés par l’UE et les pays en voie de développement. D’une part parce qu’il est un facteur de déstabilisation des communautés côtières en créant une concurrence avec la petite pêche locale, favorisant ainsi l’immigration des populations. D’autre part parce que le fait de donner annuellement 61 millions d’euros à la Mauritanie, État instable où règne la corruption est pour le moins problématique. Rien ne permet de savoir si cette manne financière donnée par l’UE pour « la recherche », « la formation des jeunes » et « l’appui à la pêche locale » arrive effectivement à bon port… Ajoutons à cela que de sérieuses interrogations ont été émises sur la viabilité économique pour les navires européens concernés puisque la Mauritanie devient (légitimement) de plus en plus attentive au pillage de ses ressources halieutiques, particulièrement le poulpe, espèce très lucrative. J’ai voté contre.
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