Mise en oeuvre de la directive 2011/36/UE concernant la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène ainsi que la protection des victimes

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

571
61
59

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

47
29
2
Parmi 79 députés, 78 ont votés.
9 février 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

30 bis. exprime de graves préoccupations quant au rôle d'ONG dans la facilitation de la traite et du trafic d'êtres humains; relève que, dans sa communication du 23 septembre 2020 intitulée «Un nouveau pacte sur la migration et l’asile» (COM(2020)0609), la Commission estime que la criminalisation d'ONG qui effectuent des opérations de recherche et de sauvetage en mer constitue une violation du droit international et n'est pas permise par le droit de l’UE; souligne que les propositions sur la décriminalisation formulées en des termes généraux que contient la communication faciliteront encore la traite et le trafic d'êtres humains et constitueront des facteurs d'attraction supplémentaires pour les migrants, qui les amèneront à risquer leur vie pour se rendre en Europe;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

41. rappelle aux États membres que l’absence de voies migratoires sûres et légales pour les demandeurs d’asile accroît leur vulnérabilité face à la traite, puisqu’ils peuvent être exploités pendant le transit comme à l’arrivée; demande aux États membres de proposer davantage de voies sûres et légales pour l’immigration, notamment les visas humanitaires, afin d’empêcher l’exploitation des personnes vulnérables que c’est l’absence de lutte effective contre les réseaux criminels opérant le long des routes migratoires qui augmente la vulnérabilité des demandeurs d’asile face à la traite et à l’exploitation; souligne que créer davantage de voies légales de migration n’est pas une solution pour mettre un terme à la traite des êtres humains ;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

78. invite la Commission et recommande que les États membres à adopter adoptent des mesures urgentes contre les groupes criminels impliqués dans le trafic de migrants et la traite des êtres humains étant donné la probabilité que les personnes ayant fait l’objet d’un trafic clandestin deviennent des victimes de la traite, ainsi qu’à évaluer et évaluent le risque encouru par les migrants et les personnes les plus vulnérables, en particulier les mineurs non accompagnés, les enfants isolés et les femmes; souligne, dans ce contexte, la nécessité de voies plus légales et plus sûres de migration afin d’empêcher l’exploitation des personnes vulnérables en situation irrégulière d’une coopération entre les services répressifs afin de lutter contre cette criminalité transfrontière grave ;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

60. déplore que les données relatives à l’identité des victimes de la traite des êtres humains figurent dans les rapports de police et tout au long des procédures, ce qui dissuade les victimes de parler et rend difficile leur protection contre les représailles; encourage les États membres à consigner les noms des victimes et les autres données d’identité dans des fichiers séparés auxquels ont accès la police , les avocats et le ministère public et ne pas les divulguer aux personnes soupçonnées de traite ou à leurs avocats , tout en respectant le droit à un procès équitable;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°7 ❌️ Rejeté

67. invite la Commission à réviser, à l’issue d’une analyse d’impact exhaustive, la directive concernant la lutte contre la traite des êtres humains adopter des mesures fortes en cas de défaut de mise en œuvre effective afin d’améliorer les mesures de prévention, de lutte et de poursuite de toutes les formes de traite, notamment à des fins d’exploitation sexuelle, principal motif de traite des êtres humains, à s’attaquer à l’utilisation des technologies en ligne dans le cadre de la prolifération et de la prévention de la traite des êtres humains, à améliorer les mesures de prévention et l’identification précoce des victimes ainsi que l’accès simplifié et inconditionnel à une assistance et à la protection tout en renforçant une perspective de genre horizontale et adaptée aux enfants dans toutes les formes de traite; invite également la Commission à évaluer s’il y a lieu de réviser, à l’issue d’une analyse d’impact exhaustive, la directive concernant la lutte contre la traite des êtres humains;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

68. invite la Commission à envisager de modifier la directive concernant la lutte contre la traite des êtres humains ou à présenter une proposition législative complémentaire afin que les États membres criminalisent l’utilisation délibérée de tous les services proposés par des victimes de la traite des êtres humains qui supposent une exploitation, comme le suggère l’article 18 de la directive concernant la lutte contre la traite des êtres humains, étant donné la gravité et l’ampleur de cette infraction dans l’Union et le nombre réduit de poursuites; déplore que souligne qu'il importe de mettre fin à la nécessité de faire la démonstration de la connaissance de l’utilisation des services d’une victime de la traite des êtres humains étant donné que cela présente des difficultés pour les autorités chargées des poursuites; souligne que les difficultés dans l’administration de la preuve ne sont pas nécessairement un argument déterminant pour ne pas incriminer un comportement; fait observer que le fait de limiter la responsabilité pénale aux seuls cas dans lesquels l’utilisateur a une connaissance directe et réelle du fait que la personne est une victime de la traite des êtres humains établit un seuil très élevé pour le succès des poursuites; estime que le degré de connaissance qui devrait être requis pour cette infraction devrait faire l’objet d’un examen approfondi; estime que l’utilisateur devrait démontrer que toutes les mesures raisonnables ont été prises pour éviter d’utiliser les services proposés par une victime; craint une connaissance insuffisante, par les services répressifs, de l’utilisation délibérée des services proposés par les victimes de la traite des êtres humaines, un manque de pratique judiciaire de la disposition correspondante ainsi que l’insuffisance et l’inadéquation des ressources humaines déployées; souligne qu’il est important pour les États membres d’intensifier leurs efforts en vue d’accroître le nombre d’enquêtes et de poursuites et de réduire la charge pesant sur les victimes et leurs témoignages au cours des procédures aux fins de l’obtention des preuves; demande l’organisation de programmes de formation périodiques et adaptés destinés aux enquêteurs, aux procureurs et aux juges ainsi que le recours systématique à des enquêtes financières et à d’autres outils d’enquête efficaces fondés sur le renseignement, qui pourraient fournir divers types de preuve qui viendraient s’ajouter aux témoignages des victimes; invite les États membres à consacrer suffisamment de ressources financières et humaines pour lutter efficacement contre cette forme de criminalité;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°9 ❌️ Rejeté

71. invite la Commission à évaluer régulièrement et à revoir la mise en œuvre de la directive concernant la lutte contre la traite des êtres humaines par les États membres et à présenter, conformément à l’article 23, paragraphe 1, un rapport évaluant dans quelle mesure les États membres ont pris les dispositions nécessaires pour se conformer à la directive et évaluant l’incidence des législations nationales en vigueur, ainsi qu’à introduire d’urgence des procédures d’infraction en cas de défaut de mise en œuvre effective, à présenter un rapport au Parlement européen et à présenter des propositions en vue de sa révision , le cas échéant ;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante) et GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – Il est indispensable de lutter contre le trafic d’êtres humains et dans ces trafics internationaux une coordination européenne est logique. Cependant, il ne s’agit pas ici de voter sur la directive, mais sur le rapport et ses recommandations ; malheureusement, au lieu de se concentrer sur les mafias et les victimes, le rapport prend prétexte du trafic d’êtres humains pour promouvoir l’immigration comme si cela allait régler le problème de la traite. J’ai voté contre.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis opposée à ce rapport, qui fait l'impasse sur la question de l'immigration illégale et les trafics qui y sont liés.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce rapport vient encadrer la législation actuelle afin de permettre à l’Union de mieux lutter contre la traite et le trafic d’êtres humains. Il dresse le bilan de la directive sur la traite des êtres humains et formule des recommandations en matière de lutte contre ce trafic et de protection des victimes. Dans l’ensemble, le texte présenté est équilibré, cependant certains points de ce rapport font des amalgames en termes d’immigration qui ne sont pas conformes à mes engagements de campagne. J’ai donc décidé de voter en défaveur de ce texte.
Sylvie GUILLAUME | Parti socialiste
J'ai voté en faveur de ce rapport d'initiative car, 10 ans après son adoption, il y a encore beaucoup de travail concernant la directive contre la traite des êtres humains. Des améliorations et une plus grande sensibilisation des États membres à cette problématique sont nécessaires. La prise en compte du genre mais aussi des questions de migration dans ce contexte est essentielle.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
Si la lutte contre la traite des êtres humains est un combat partagé, je regrette que ce rapport soit tombé dans la caricature en assimilant tous les migrants à des victimes de la traite des êtres humains et en réclamant, à ce titre, le droit au regroupement familial et l’ouverture de voies migratoires sûres et légales via les visas humanitaires.Je ne nie pas que des réseaux criminels exploitent des migrants, notamment des jeunes filles et garçons, qui deviennent victimes de différentes formes de trafics, notamment de la prostitution. Mais le fait de payer des passeurs pour se rendre sur le territoire des États membres de l’Union européenne ne fait pas systématiquement du migrant une victime de ce commerce et ne lui donne donc pas un droit automatique à l’asile et au regroupement familial.En outre, le rapport recommande de se fonder sur la « présomption d’enfance », nouvelle caractérisation juridique, pour apprécier la minorité du migrant et lui apporter dès lors toute la protection liée à son statut de mineur au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant.C’est pourquoi j’ai voté contre ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
S’il est indispensable de lutter contre le trafic d’êtres humains et de soutenir logiquement une coordination européenne en ce sens, ce rapport entend dans le même temps favoriser l’immigration. C’est pourquoi je m’y suis opposée.
Fabienne KELLER | Renaissance
J’ai soutenu ce rapport d’initiative qui évalue la directive de 2011 relative à la prévention de la traite des êtres humains. Ce rapport formule des recommandations pour mieux protéger les demandeurs d’asile, les réfugiés et les migrants, notamment les femmes et les mineurs non accompagnés, souvent victimes de la traite durant leur parcours de migration.Il est essentiel de lutter plus efficacement contre ces réseaux criminels et d’accompagner les victimes par des soins et des aides adéquates. Le rapport pointe également le manque de données comparables et détaillées à l’échelle européenne et appelle à une coopération plus forte entre États membres contre ces réseaux criminels, avec le soutien de l’agence européenne de coopération policière Europol.Enfin, nous appelons la Commission à inclure les recommandations énoncées dans ce rapport dans sa future stratégie contre la traite des êtres humains.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il prend prétexte de la lutte contre le trafic d’êtres humains pour encourager l’immigration. Il est indispensable de protéger les victimes de ces trafics internationaux, mais cela ne doit pas passer par une multiplication des voies d’immigration et par une condamnation des politiques nationales contre les migrations irrégulières.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Le rapport propose un examen de la mise en œuvre de la directive 2011/36/UE relative à la traite des êtres humains. Il donne dans le même temps un regard sur les enjeux qui structurent les formes contemporaines de traite des êtres humains, en insistant notamment sur la dimension de genre, l’exploitation sexuelle, l’exploitation au travail et les formes d’esclavage moderne, le lien avec les flux migratoires, la dimension de santé et l’impact des nouvelles technologies. L’investissement de parlementaires qui me sont proches a permis de bien prendre en compte le point de vue des victimes de la traite, tout en accentuant la répression contre ceux qui profitent de près ou de loin de l’exploitation des êtres humains. Malgré quelques divergences à la marge, ce rapport s’inscrit dans un combat idéologique et dans une urgence politique de protection des victimes, j’ai donc voté pour.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Ce rapport vise à définir les infractions pénales et les sanctions à appliquer dans le domaine de la traite des êtres humains en mettant l’accent sur la migration. Il veut donner priorité à la lutte contre l’exploitation sexuelle et insiste sur les risques que subissent les migrants d’être victimes de cette traite. Malheureusement, le rapport soutient des revendications inacceptables. Il condamne les politiques axées sur la lutte contre la migration irrégulière considérées comme rendant les migrants vulnérables à l’influence des responsables de la traite. Il demande davantage de titres de séjours et de voies légales et sûres de migration et plaide pour le regroupement familial pour les familles des victimes. Le texte reconnaît une présomption de minorité pour certains jeunes migrants et estime que les victimes de la traite ne peuvent être poursuivies ni pour leur entrée illégale sur le territoire ni pour les violations de nos lois. Ce texte finit par faire de la traite, mais aussi du risque de traite, des filières d’immigration facilitée permettant une prise en charge des migrants et leur donnant une forme d’immunité.Il est effectivement indispensable de lutter contre le trafic d’êtres humains. Mais ce texte est inacceptable. J’ai donc voté CONTRE.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté contre ce rapport relatif à la mise en œuvre de la directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains. Si ce texte contenait des dispositions intéressantes pour permettre à l'Union de mieux lutter contre la traite et le trafic d'êtres humains, il était vicié par de nombreux passages déséquilibrés dans le domaine migratoire, équivalant à confondre tout migrant avec une victime de la traite et donc à devoir l’accueillir sur le territoire européen, dans un contexte où l’Europe et la France sont déjà submergées par une vague migratoire de masse. Le texte préconisait également de renforcer et d’accélérer le regroupement familial. Conformément à mes convictions et fidèle aux engagements pris lors de la campagne des élections européennes, j’ai donc rejeté le texte dans son ensemble et soutenu des amendements visant à réduire le regroupement familial et les flux migratoires.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter la position du Parlement européen sur la mise en œuvre de la directive contre la traite des êtres humains. Elle insiste notamment sur la nécessité de mieux prendre en compte la dimension de genre dans cette problématique, demande le renforcement des politiques de prévention / détection / protection des victimes, alerte sur l’augmentation des problématiques d’exploitation au travail, notamment des enfants. J’ai donc voté pour ce texte qui établit des constats lucides et formule des recommandations pertinentes à même d’améliorer l’application du droit européen en la matière.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
Ce rapport vise à évaluer en détail la mise en œuvre de la directive 2011/36/UE organisant la lutte contre la traite des êtres humains. Ce rapport formule des recommandations contre ce phénomène ainsi que la protection des victimes. Je regrette que ce rapport ne se saisisse pas de l’opportunité d’exiger une plus grande responsabilité juridique de ceux bénéficiant sciemment ou non de la traite des êtres humains et ne prenne pas suffisamment en compte les difficultés des victimes. Toutefois, ce rapport soulève de nombreux points structurants de la traite des êtres humains à l’heure actuelle, notamment sur la dimension de genre, l'exploitation sexuelle, l'exploitation au travail, l'impact des nouvelles technologies, la protection des victimes et le lien avec la problématique migratoire. Je vote donc en faveur de ce rapport, tout en déplorant son manque d’audace sur certains points.
Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national
Le texte finit par faire de la traite, mais aussi du risque de traite, des filières d’immigration facilitée permettant une prise en charge des migrants et leur donnant une forme d’immunité. Par ailleurs, le texte oublie de préciser que l’immigration illégale et les mafias de passeurs sont souvent la source de la traite. Il faudrait commencer par lutter contre ces phénomènes et non les faciliter. Il est indispensable de lutter contre le trafic d’êtres humains et dans ces trafics internationaux une coordination européenne est logique. Cependant, il ne s’agit pas ici de voter sur la directive, mais sur le rapport et ses recommandations, or le rapport prend prétexte du trafic d’êtres humains pour favoriser l’immigration.Contre.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
Je me suis abstenue sur le rapport concernant la mise en œuvre de la directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains. Ce rapport identifie les principaux modèles et défis liés à la lutte contre la traite des êtres humains. Le texte contient des dispositions intéressantes et factuelles, par exemple concernant l'exploitation sexuelle faite avec les femmes et jeunes filles. Toutefois, certains paragraphes ne me permettent pas de voter en sa faveur. Le rapprochement qui consiste à considérer quasi-systématiquement un migrant venu en Europe grâce à des réseaux de passeurs comme une victime de la traite des êtres humains est infondé. S'il faut, bien sûr, protéger toute personne victime de la traite et punir ses auteurs, il ne faut pas trop élargir cette notion juridique au risque d'encourager l'immigration illégale plutôt que de la freiner.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce rapport évaluant la mise en œuvre de la directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains car en dehors de quelques considérations de bon sens, il condamne les politiques axées sur la lutte contre la migration irrégulière, considérées ici comme rendant les migrants vulnérables à l’influence des responsables de la traite. Ces politiques seraient également pour ce rapport un frein au témoignage des clandestins.Par ailleurs, il demande davantage de titres de séjours et de voies légales et sûres de migration, reconnaît une présomption de minorité pour certains jeunes migrants et évoque le concept flou de «victimes potentielles» à prendre en charge. Enfin, le texte oublie de préciser que l’immigration illégale et les mafias de passeurs sont souvent la source de la traite.
Virginie JORON | Rassemblement national
Il est indispensable de lutter contre le trafic d’êtres humains et dans ces trafics internationaux une coordination européenne est logique. Le rapport veut donner priorité à la lutte contre l’exploitation sexuelle. Il pointe également le recrutement en ligne de potentielles victimes. Il propose davantage d’intégration et de coordination européenne sur ces sujets, veut renforcer les sanctions pour l’utilisation délibérée des services de la traite et conseille, encore à juste titre, de « suivre l’argent » issu de la traite pour mieux lutter contre ce phénomène. J’ai voté pour.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Ce texte vise à évaluer la mise en œuvre d’une directive européenne qui établit des sanctions pénales dans le domaine de la traite des êtres humains. Il faut bien distinguer ce rapport d’évaluation de la directive proprement dite. Je soutiens la directive car il est indispensable de lutter contre le trafic d’êtres humains, et dans le contexte de trafics internationaux, une coordination européenne est logique.Toutefois, j'ai voté contre ce rapport d’évaluation, car il utilise la lutte contre le trafic d’êtres humains comme prétexte pour favoriser l’immigration. En effet, il condamne les politiques de lutte contre l'immigration clandestine. Il demande davantage de titres de séjour et plaide pour le regroupement familial pour les familles des victimes. Il reconnaît également une présomption de minorité pour certains jeunes migrants.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Paradoxalement, le rapport qui prétend lutter contre le trafic d’êtres humains cherche à condamner les politiques visant à contrôler l’immigration (l’immigration étant la principale source de la traite). Le texte souhaite également accorder une présomption de minorité aux migrants leur permettant de ne pas être poursuivis pour leurs activités illégales. Je suis absolument révoltée contre ces mesures qui visent à interdire la lutte contre l’immigration. J’ai donc voté contre ce texte.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Ce rapport vise à évaluer la mise en œuvre de la directive 2011/36/UE, qui établit des règles minimales relatives à la définition des infractions pénales et des sanctions dans le domaine de la traite des êtres humains, en mettant l’accent sur la migration et les questions d’égalité hommes-femmes. Le rapport évoque notamment l’application de la directive dans les États membres, les avancées positives, ainsi que les difficultés rencontrées et il formule des recommandations pour la Commission et les États membres. Le rapport entend renforcer à juste titre la lutte contre la traite des êtres humains. Malheureusement, en dehors de ces considérations de bon sens, le rapport, sous couvert de protection des victimes et éventuelles victimes parmi les migrants, prend des positions et soutient des revendications inacceptables. Il condamne notamment les politiques axées sur la lutte contre la migration irrégulière qui sont considérées comme rendant les migrants vulnérables à l’influence des responsables de la traite. Il demande davantage de titres de séjours et de voies légales et sûres de migration et plaide également pour le regroupement familial pour les familles des victimes. Pour l’ensemble de ces raisons, j’ai voté contre ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Le rapport souhaite renforcer la lutte contre la traite des êtres humains, notamment contre l’exploitation sexuelle. Malheureusement, en dehors de ces considérations de bon sens, le rapport prend des positions et soutient des revendications inacceptables. Il condamne les politiques axées sur la lutte contre la migration irrégulière qui sont considérées comme rendant les migrants vulnérables. Ces politiques seraient également un frein au témoignage des clandestins.Il demande davantage de titres de séjours et de voies légales et sûres de migration et plaide pour le regroupement familial pour les familles des victimes. Par ailleurs, le texte oublie de préciser que l’immigration illégale et les mafias de passeurs sont souvent la source de la traite. Il faudrait commencer par lutter contre ces phénomènes et non les faciliter.Il est indispensable de lutter contre le trafic d’êtres humains, une coordination européenne est donc logique. Cependant, il ne s’agit pas ici de voter sur la directive, mais sur le rapport et ses recommandations, or le rapport prend prétexte du trafic d’êtres humains pour favoriser l’immigration. J’ai donc voté contre.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Le combat à mener contre la traite des êtres humains est bien évidemment totalement légitime et ce rapport s’inscrit dans ce contexte en mettant prioritairement l’accent sur la lutte contre l’exploitation sexuelle et notamment les risques encourus pour les « migrants » d’être victimes de ce trafic. Il propose ainsi davantage d’intégration et de coordination européenne sur ces sujets, un renforcement des sanctions, et conseille avec pertinence de « suivre l’argent » issu de la traite pour mieux lutter contre ce phénomène. Pour autant, sous prétexte de protéger des victimes présentes et potentiellement à venir chez les « migrants », ce rapport condamne sans nuances les politiques axées sur la lutte contre l’immigration clandestine, politiques rendues responsables de la vulnérabilité des « migrants ». Ce texte en vient ainsi à proposer des filières d’immigration facilitée permettant une prise en charge des « migrants » et oublie de préciser que l’immigration illégale et les mafias de passeurs sont souvent la source de la traite. Il faudrait commencer par lutter contre ces phénomènes et non les favoriser !
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté contre ce texte qui prend prétexte de la lutte contre la traite des êtres humains pour faciliter une nouvelle filière d’immigration. Il faut au contraire lutter contre les trafiquants, les mafias et les passeurs qui sont à l’origine de cette traite, ce qui ne pourra pas se faire en cédant face au fait accompli.
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Jean-Lin LACAPELLE | Rassemblement national

Nous avons le devoir d’en finir avec ces réseaux de trafiquants qui, au prétexte de la misère, se développent grâce aux politiques d’immigration massive que vous mettez en place. Et le pacte migratoire que la Commission européenne propose va incontestablement encourager ces réseaux de criminels et permettre aux ONG d’être à l’abri de toute poursuite lorsqu’elles organiseront parfois des sauvetages main dans la main avec les trafiquants. Pire, en instaurant le principe d’accueil obligatoire sur le sol européen des migrants récupérés en mer, vous encouragez les passeurs à abandonner toujours plus les migrants en Méditerranée!

Alors, je vous exhorte à corriger ce pacte et à cesser d’être les complices indirects de ces trafiquants. C’est en reprenant le contrôle de nos frontières et en régulant nos flux migratoires que nous combattrons les trafics parallèles d’êtres humains. Moins d’immigration, c’est moins de trafic. Une majorité des peuples européens aspirent à cette politique de bon sens, mais l’Union européenne, comme à son habitude, aspire toujours au contraire.

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