🇪🇺 Députés européens
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c) demande une nouvelle fois11 des mesures plus fortes pour prévenir toutes les formes de harcèlement, notamment le harcèlement sexuel
, et demande en particulier
; insiste sur le fait que les mesures proposées aux points a) et b) doivent être mises en œuvre dès que possible et qu’il faut leur laisser le temps de produire leurs effets; demande – au cas où il apparaîtrait, sur le fondement d’une évaluation, que les mesures décrites aux points a) et b) n’auraient pas favorisé une augmentation significative du recours à la formation contre le harcèlement d’ici la fin de la législature –
l’instauration d’une formation obligatoire en matière de lutte contre le harcèlement pour tous les députés
dans les meilleurs délais
au début de la prochaine législature
et au tout début du mandat des députés nouvellement élus, conformément aux conseils juridiques reçus,
étant donné que
au cas où
les formations volontaires à la prévention du harcèlement se
sont révélées
révéleraient
insuffisantes; ______________________ 11 Résolution sur l’adhésion de l’UE à la convention d’Istanbul et autres mesures de lutte contre la violence à caractère sexiste, paragraphe 16: «invite le Président du Parlement européen, le Bureau et l’administration du Parlement à continuer à œuvrer pour faire du Parlement européen un lieu de travail exempt de harcèlement et
de sexisme et à mettre en œuvre les mesures suivantes, conformément aux
exigences adoptées dans la résolution de 2017 sur la lutte contre le harcèlement et les abus sexuels dans l’UE: [...] introduire une formation obligatoire sur le respect et la dignité sur le lieu de travail pour tous les députés et toutes les catégories de personnel»; résolution sur la lutte contre le harcèlement et les abus sexuels dans l’UE, paragraphe 17.
Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)
– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, j’ai plus de 50 ans, alors moi aussi, du harcèlement moral, du harcèlement sexuel, dans ma vie professionnelle, j’en ai subi – et pas qu’un peu. J’étais une femme, c’étaient des hommes. Ce n’était pas lié au fait que c’étaient des hommes. C’était lié au fait qu’ils avaient le pouvoir. Et aujourd’hui, dans cet hémicycle, nous avons le pouvoir. Une formation obligatoire des députés est donc un moyen extrêmement simple et efficace pour expliquer à des gens qui ont le pouvoir que le pouvoir n’autorise pas tout.
J’ai été victime de harcèlement, mais j’ai aussi été témoin de harcèlement et je ne savais pas quoi faire. Cette formation, nous devons la rendre obligatoire pour que toutes les personnes dans cette assemblée sachent quoi faire et que l’ensemble des politiques européennes que nous mettrons en place ne soient pas entachées par des scandales dont nous n’avons pas besoin et reflètent la société, sa richesse et toute sa diversité, comme nous devons le faire en tant que députés européens exemplaires.
Votre texte affirme que la violence fondée sur le genre trouve son origine dans le sexisme, les stéréotypes liés au genre et la domination et la discrimination exercées sur les femmes par les hommes. Je trouve inquiétant et infondé ce discours qui considère qu’il y a en Europe une opposition permanente entre hommes et femmes et même une oppression généralisée des femmes par les hommes.
Il y a des cas de harcèlement ou d’abus sexuels. C’est grave et il faut y apporter une réponse forte. Mais ces cas ne représentent fort heureusement qu’une infime minorité d’hommes. Considérer les hommes comme étant tous des coupables en puissance amène à votre proposition de formation obligatoire pour rééduquer tous les hommes qui seraient tous déviants. Ce n’est pas notre conception. La quasi-totalité des hommes que nous côtoyons ne sont ni des oppresseurs ni des dangers pour nous, les femmes.
Mais tout ne doit pas non plus devenir la nouvelle inquisition. Les victimes doivent avoir le droit à la parole, et les accusés le droit à la défense. Le tribunal médiatique ne doit pas remplacer le tribunal populaire et remettre en cause la présomption d’innocence.
Si ce texte évoque les problématiques certes réelles de harcèlement au sein même des institutions européennes, ne perdons pas non plus de vue le quotidien de milliers d’Européennes. À trop traquer les harceleurs potentiels qui seraient dans ses murs, il ne faudrait pas que l’Union européenne ferme les yeux sur les harceleurs qui sont dans ses rues: dans mon pays, huit Françaises sur dix ont déjà été harcelées dans l’espace public, en particulier dans la rue ou dans les transports en commun.
Où les femmes sont-elles le plus en danger? Dans les couloirs du Parlement européen ou dans les quartiers ou des villes entières d’Europe, où leur place recule de par la submersion migratoire organisée par l’Union européenne et de par le laxisme du système judiciaire national? Le premier lieu à risque pour les femmes, c’est avant tout l’espace public. Par ailleurs, si les problématiques de harcèlement au travail sont aujourd’hui largement connues, dénoncées et combattues, le harcèlement de rue est en augmentation exponentielle et reste totalement impuni.
Combattons le harcèlement au sein des institutions européennes sans tomber dans la caricature et demandons aux États membres de prendre des mesures fermes pour assurer la sécurité et la liberté des femmes partout en Europe.