Respect des règles du commerce international

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📝 Amendement n°25 ✅️ Adopté

Pour information, les déclarations sont libellées Déclaration commune de la Commission, du C instrument visant à décourager et à cont La Commission prend note des préoccupations membres en ce qui concerne les pratiques de ce et/ou ses États membres à adopter ou à retirer c point de vue selon lequel de telles pratiques sus confirme son intention d’examiner plus avant u pour décourager ou neutraliser les mesures coe l’adoption rapide de contre-mesures déclenchée entend poursuivre son évaluation et, sur la base circonstances pertinentes, adopter une propositi permettant de décourager ou de neutraliser de t le droit international. Comme annoncé dans la l Commission a adressée le 16 septembre 2020 a exercice du Conseil, la Commission adoptera la à la fin de 2021, voire plus tôt, si une mesure c Le Conseil et le Parlement européen prennent a présenter une proposition d’instrument visant à de pays tiers. Les deux institutions sont déterm que colégislateurs et à examiner la proposition obligations qui incombent à l’Union en vertu d l’OMC, ainsi que des évolutions pertinentes du Déclaration commune du Parlement eur L’Union reste attachée à une approche multilat internationaux, au commerce fondé sur des règl d’atteindre les objectifs de développement dura tous les efforts visant à réformer le mécanisme sont susceptibles de garantir le bon fonctionne 1 bis. approuve les déclarations communes du Parlement, du Conseil et de la Commission annexées à la présente résolution; comme suit: onseil et du Parlement européen concernant un rer les mesures coercitives de pays tiers exprimées par le Parlement et les États rtains pays tiers visant à contraindre l’Union ertaines mesures. La Commission partage le citent de graves inquiétudes. La Commission n éventuel instrument qui pourrait être adopté rcitives de pays tiers et qui permettrait s par de telles mesures. La Commission de celle-ci, en tenant compte de toutes les on législative instituant un mécanisme elles mesures d’une manière compatible avec ettre d’intention que la présidente de la u président du Parlement et à la présidente en proposition en tout état de cause au plus tard oercitive prise par un pays tiers le justifie. cte de l’intention de la Commission de décourager et à contrer les mesures coercitives inées à remplir leur rôle institutionnel en tant en temps utile, en tenant compte des u droit international public et du droit de commerce international. opéen, du Conseil et de la Commission érale en matière de règlement des différends es et à la coopération internationale en vue ble des Nations unies. L’Union coopérera à de règlement des différends de l’OMC qui ment de l’organe d’appel de l’OMC.

Déposé par la commission compétente

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📝 Amendement n°26 ✅️ Adopté

Pour information, les déclarations sont libellées Déclarations de 1. Déclaration de la Commission sur le res Lorsque l’Union engagera une procédure au titr des différends (MRD) contre un autre membre (OMC), la Commission s’efforcera, autant que d’obtenir, dès que possible, l’accord de ce mem l’article 25 du MRD en tant que procédure d’ap essentielles des recours devant l’organe d’appe d’appel»), tant que l’organe d’appel ne peut rep conformément à l’article 17 du MRD. Lors de l’adoption d’actes d’exécution conform la Commission agira conformément aux exigen mesures, telles que codifiées dans les articles s internationalement illicite adoptés par la Comm En particulier, avant d’adopter des actes d’exéc la Commission invitera le membre de l’OMC c recommandations du groupe spécial de l'OMC, l’Union de prendre des contre-mesures et réaffi mutuellement convenue conformément aux exi Lorsque des actes d’exécution auront déjà été a la Commission suspendra leur application si l’o concerne l’affaire concernée conformément à l’ d’appel provisoire est ouverte, à condition que 2. Déclaration de la Commission La Commission se félicite de l’adoption du règ modifiant le règlement (UE) nº 654/2014. La Commission rappelle la déclaration qu’elle qui précise notamment que les actes d’exécutio seraient conçus sur la base de critères objectifs l’exercice de cette habilitation, 1 ter. prend acte des déclarations de la Commission annexées à la présente résolution; comme suit: la Commission pect du droit international e du mémorandum d’accord sur le règlement de l’Organisation mondiale du commerce possible dans la mesure du raisonnable, bre de recourir à l’arbitrage au titre de pel provisoire qui préserve les caractéristiques l (ci-après dénommée «procédure d’arbitrage rendre pleinement ses fonctions ément à l’article 3, point a bis), du règlement, ces du droit international en matière de contre- ur la responsabilité de l’État pour fait ission du droit international. ution conformément à l’article 3, point a bis), oncerné à mettre en œuvre les conclusions et notifiera à ce membre de l’OMC l’intention de rmera sa volonté de négocier une solution gences du MRD. doptés conformément à l’article 3, point a bis), rgane d’appel reprend ses fonctions en ce qui article 17 du MRD, ou si une procédure cette procédure soit poursuivie de bonne foi. lement du Parlement européen et du Conseil a faite lors de l’adoption du règlement initial, n que la Commission est habilitée à adopter et soumis au contrôle des États membres. Dans a l’intention d’agir conformément à la t initial ainsi qu’à la Commission présente déclaration faite lors de l’adoption du règlemen Lors de l’élaboration de projets d’actes d’exécu services ou sur les aspects des droits de proprié Commission est consciente des obligations qui paragraphe 1 bis, et elle confirme qu’elle procé approfondies afin de veiller à ce que tous les in portés à la connaissance de la Commission, par considération lors de l’adoption éventuelle de m Commission sollicitera et espère recevoir les co privé concernées par d’éventuelles mesures de adopter dans ces domaines. De même, la Comm contributions des pouvoirs publics susceptibles d’éventuelles mesures de politique commercial par ces mesures. Dans le cas de mesures dans les domaines du c de propriété intellectuelle qui touchent au com pouvoirs publics des États membres participant législation régissant les domaines concernés se l’élaboration des projets d’actes d’exécution, n d’éventuelles mesures de politique commercial et la législation nationale. De même, les autres de politique commerciale auront la possibilité d préoccupations quant au choix et à la conceptio seront partagées avec les États membres dans l l’article 8 du règlement. Le réexamen régulier application ou après son expiration tiendra égal des États membres et des parties prenantes du s cette mesure et permettra de procéder à des aju Enfin, la Commission réaffirme qu’elle aura à c un outil efficace et efficient permettant de faire l’Union par des accords commerciaux internati commerce des services et des aspects des droits commerce. Par conséquent, les mesures à chois garantir une application effective dans le respec qu’elles incitent le pays tiers concerné à respec aux règles internationales applicables au type d Déclaration de Lors de l’adoption du règlement en 2014, la Co communication efficace et des échanges de vue les différends commerciaux susceptibles d’entr règlement et sur les actions visant à faire respec Consciente de l’objectif primordial que constitu qui sont reconnus à l’Union par des accords co la Commission continuera à promouvoir et à ra européen et le Conseil dans l’intérêt mutuel. En particulier, la Commission s’engage à exam visant à assurer la bonne application des règles accords commerciaux internationaux conclus p membres ou ses commissions, ou par le Consei accompagnées d’éléments de preuve. La Comm informés . tion ayant une incidence sur le commerce des té intellectuelle qui touchent au commerce, la lui incombent en vertu de l’article 9, dera à des consultations préalables térêts et implications pertinents puissent être tagés avec les États membres et dûment pris en esures. Dans le cadre de ces consultations, la ntributions des parties prenantes du secteur politique commerciale que l’Union devrait ission sollicitera et espère recevoir les de devoir intervenir dans la mise en œuvre e adoptées par l’Union, ou d’être concernées ommerce des services et des aspects des droits merce, en particulier, les contributions des à l’élaboration ou à la mise en œuvre de la ront dûment prises en considération lors de otamment en ce qui concerne la manière dont e interagiraient avec la législation de l’Union parties prenantes concernées par ces mesures e faire connaître leurs recommandations et n des mesures à adopter. Ces observations e cas de mesures adoptées conformément à de toute mesure instituée pendant son ement compte des contributions des autorités ecteur privé concernant le fonctionnement de stements en cas de problèmes. œur de veiller à ce que le règlement constitue respecter les droits qui sont reconnus à onaux, y compris dans le domaine du de propriété intellectuelle qui touchent au ir dans ces domaines doivent également t des droits de l’Union, de manière à ce ter ces droits et à ce qu’elles soient conformes e mesures autorisées à cet effet. la Commission mmission s’est engagée à assurer une s avec le Parlement européen et le Conseil sur aîner l’adoption de mesures au titre du ter les règles commerciales en général. e l’application effective et efficace des droits mmerciaux internationaux conclus par l’Union, tionaliser ses interactions avec le Parlement iner, dans le cadre de son système renforcé commerciales, les allégations de violation des ar l’Union présentées par le Parlement, ses l, étant entendu que ces demandes seront ission tiendra le Parlement et le Conseil en matière de respect des règles. er la bonne application des règles me attention aux allégations de violation des en matière de commerce et de développement èmes d’accès au marché. Le traitement des résultats ière de ses travaux renforcés En déployant le système renforcé visant à assur commerciales, la Commission accordera la mê dispositions des accords commerciaux de l’UE durable qu’aux allégations de violation des syst allégations de violation des dispositions en mat sera pleinement intégré dans le système. La Co particulièrement graves en raison de leur incide dans un contexte commercial, qui revêtent une juridiquement solides. La Commission continuera à participer pleinem commission parlementaire compétente pour pro différends commerciaux et les mesures visant à concerne les conséquences pour les industries d poursuivra sa pratique en matière d’établisseme un état des lieux de tous les différends en cours principales évolutions relatives aux différends, qu’aux États membres. Ces rapports et échange l’intermédiaire des commissions et comités co Parallèlement la Commission continuera à tenir informés des évolutions internationales suscept nécessaire l’adoption de mesures au titre du règ Enfin, la Commission réaffirme son intention, c du Parlement européen commerce et de développement durable mmission accordera la priorité aux cas qui sont nce sur les travailleurs ou sur l’environnement importance systémique et qui sont ent à des sessions spécifiques avec la céder à des échanges de vues sur les faire respecter les règles, y compris en ce qui e l’Union. Dans ce contexte, la Commission nt de rapports en fournissant périodiquement et des informations en temps réel sur les qui seront communiquées au même moment s d’informations seront effectués par mpétents du Parlement et du Conseil. le Parlement et le Conseil régulièrement ibles de conduire à des situations rendant lement. onformément au règlement (UE) nº 182/2011 ettre rapidement au Parlement et du au Conseil , de transm les projets d’actes d’exécution qu’elle soumet a membres ainsi que les projets finaux d’actes d’ son avis. Ces opérations sont gérées à l’aide du u comité composé de représentants des États exécution établis après que le comité a émis registre de comitologie.

Déposé par la commission compétente

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
. – La situation internationale et les blocages commerciaux successifs opérés par des pays tiers ont des effets négatifs sur la défense des intérêts européens, Bruxelles refusant souvent, en raison de son dogme libre-échangiste, de se protéger. Ce texte est un premier pas vers la défense de nos intérêts: l’UE pourra prendre des mesures de rétorsion en cas de flagrant désavantage commercial résultant de décisions ou manœuvres étrangères. Le rapport ne va malheureusement pas assez loin, ne remettant pas en cause les orientations commerciales de l’UE ou restreignant largement les capacités possibles de rétorsion puisqu’elles dépendront de la Commission et pas des États. Je me suis abstenu.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur l'accord.Certes, la modification du règlement vise à protéger les intérêts de l'Union européenne. Mais elle lui octroie par ailleurs des prérogatives supplémentaires, ce que je ne saurais accepter.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce texte vient modifier un règlement existant en donnant des droits supplémentaires à l’Union en matière de commerce international et veille à garantir l’application et le respect des règles du commerce international. Il introduit la possibilité pour la Commission européenne d’agir lors d’une procédure de règlement des différends impliquant l’Union s’il y a un blocage, par exemple, avec l’OMC ou dans le cadre d'un accord mondial. Ce texte est d'autant plus intéressant car il permet à l’Union de disposer d’un instrument interne mieux adapté aux nouvelles réalités du commerce international. Je me positionne donc en faveur de ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
Si l’esprit de ce texte est bon puisqu’il pourrait protéger nos intérêts face à des agressions commerciales externes, malheureusement la Commission semble là encore voir son pouvoir s’élargir puisqu’elle pourra agir face à des mesures unilatérales de pays tiers contre l’UE. D’où mon abstention.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce texte car il accorde des pouvoirs supplémentaires à la Commission, qui pourra désormais agir seule lorsque des mesures commerciales unilatérales seraient imposées à l’Union européenne par un pays tiers. Il est nécessaire de protéger nos intérêts contre les agressions commerciales externes, mais il appartient aux États membres et non à la Commission d’en décider.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Dans la guerre commerciale mondiale, l’Europe a longtemps fait office de bon élève, naïf, chantre du libre-échange, n’exigeant ni réciprocité ni respect des règles par ses soi-disant «partenaires».Il était grand temps que l’Union européenne adopte les outils lui permettant à l’avenir de se défendre, de réduire les concessions commerciales et d’envisager des représailles envers les pays qui refusent de conclure des différends commerciaux, dans le cadre de l'OMC ou concernant des accords commerciaux. Raison pour laquelle j'ai voté en faveur du texte.C’est en partie la traduction dans les faits de la réponse européenne aux mesures agressives prises par l’administration Trump envers nos marchandises et nos industries, suite notamment au blocage de l’Organisation mondiale du commerce. Notons qu’elles ont été votées le jour même de son départ de la Maison-Blanche, ce qui devrait nous interroger sur notre réactivité.Maintenant que nous avons les outils, il va falloir s’en servir. Nous nous assurerons à l’avenir que les nouvelles mesures promises soient en effet adoptées, en particulier pour rendre les chapitres des accords sur le commerce et le développement durable (TSD) réellement applicables.
Joëlle MÉLIN | Rassemblement national
Le règlement n° 654/2014 du Parlement européen et du Conseil a fixé un cadre législatif pour l’Union européenne, découlant de l’accord fondant l’Organisation mondiale du commerce, ainsi que d’autres accords commerciaux.Le contexte international faisant apparaître une multiplicité de mesures de rétorsion, il paraissait utile, pour l’Union européenne, de s’adapter à ce contexte afin de protéger ses intérêts et de convaincre nos partenaires de respecter les règles commerciales internationales. Le rapport propose donc d’amender le règlement 654/2014.La situation internationale et les blocages successifs opérés par des pays tiers ont des effets néfastes sur la défense des intérêts européens. Il est impossible que l’UE et les États membres restent passifs face à une situation défavorable pour leurs intérêts.Malheureusement, comme pour d’autres dossiers, la Commission semble voir son pouvoir s’élargir puisqu’elle pourra agir face à des mesures unilatérales de pays tiers contre l’UE.En définitive, si l’esprit du texte est bon, la Commission voit son pouvoir d’action élargi, donc je me suis abstenue.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce rapport sur l’exercice des droits de l’Union pour l’application et le respect des règles du commerce international. Cet accord de trilogue vise à permettre à l’UE de protéger immédiatement ses intérêts commerciaux en prenant des contre-mesures commerciales, dans le contexte actuel du blocage de l’organe d’appel du règlement des différends de l’OMC.
Anne SANDER | Les Républicains
Ce rapport fait suite à la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil de modifier le règlement (UE) nº 654/2014 concernant l’exercice des droits de l’Union pour l’application et le respect des règles du commerce international. Dans ce contexte géopolitique tendu empreint de rivalité économique et où la situation actuelle à savoir le blocage du règlement des différends dans le cadre de l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est à son paroxysme, il est urgent de rapidement changer de direction J’ai donc voté en faveur de ce texte. La modification proposée vise à étendre le champ d’application du règlement (UE) nº 654/2014 afin que l’UE puisse agir lorsque des pays tiers adoptent des mesures illégales et, simultanément, bloquent le processus de règlement des différends. C’est le pari d’une Europe plus ambitieuse, plus efficace mais surtout plus crédible face à ses nombreux partenaires économiques.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à valider un règlement permettant à l’Union européenne de pouvoir faire face aux pays tiers qui refusent de régler de bonne foi des différends commerciaux. Il a notamment pour objectif de pallier au blocage de l’organe d’appel de l’OMC par les États-Unis et d’intégrer la question du respect des normes sociales et environnementales. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’une meilleure régulation du libre-échange et de la défense des droits des États européens, des travailleurs et de la planète.
Manuel BOMPARD | La France Insoumise
L’OMC et ses mécanismes de règlement des différends sont bloqués par les États-Unis d’Amérique qui, dans le même temps, ont adopté un certain nombre de mesures commerciales agressives qui portent atteinte aux intérêts européens en général, et français en particulier. L’Europe ne doit pas rester sans rien faire, sans se défendre et subir le diktat états-unien dans ses relations économiques. Ce règlement devrait permettre à l'Union de réduire les concessions commerciales aux pays tiers qui refusent de conclure de «bonne foi» des différends commerciaux dans le cadre de l'OMC ou d’accords bilatéraux et régionaux. En d’autres termes, l’Union sera désormais en mesure de rendre les coups que lui infligent la puissance nord-américaine. Bien évidemment, j’appelle de mes vœux un autre système commercial, fondé sur la coopération et le codéveloppement, la convergence vers le haut de nos normes fiscales, environnementales et sociales. Mais face aux actes d’agression économique des États-Unis il est urgent que nous réagissions! Je vote donc en faveur de ce règlement.
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate
J'ai voté en faveur de cet accord de trilogue négocié par ma collègue Marie-Pierre Vedrenne. Grâce à ce texte législatif, l'Union européenne affirme son statut de puissance commerciale souveraine: nous donnons une base juridique à l'Union pour réagir même si l'OMC ne statue pas en appel, et pour prendre des contremesures en cas de différend à l’OMC ainsi que dans le cadre des accords de libre-échange.
Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate
Nous avons voté en faveur du rapport de ma collègue Marie-Pierre Vedrenne, sur l’application des règles commerciales, arrêtant la position du Parlement européen sur un texte très important pour la défense des intérêts commerciaux de l’Union européenne.Ce texte est une avancée majeure: il permet à l’UE de se doter d’outils adaptés afin de faire respecter nos accords commerciaux conclus avec les pays tiers. Les négociations conduites par le Parlement européen, dans lesquelles notre délégation Renaissance a joué un rôle majeur, ont également permis d’y inclure les secteurs des services et de la propriété intellectuelle, deux sujets cruciaux.C’est une belle victoire pour le Parlement européen, permettant d’avoir un commerce qui se fait selon nos règles européennes.
Pierre KARLESKIND | Renaissance
J’ai voté en faveur de ce rapport proposant une alternative au blocage de l’organe d’appel de l’OMC. Cela permet actuellement à certains pays d’éviter des décisions contraignantes et donc de se soustraire à leurs obligations relatives aux règles du commerce international. Ce rapport donne une base juridique à l'Union pour réagir même si l'OMC ne statue pas en appel, et pour prendre des contremesures en cas de différend sur des domaines élargis: le secteur des services et les droits de propriété intellectuelle harmonisés au niveau européen entre dans le champ d’application, le renforcement des règles du développement durable, etc. Ce rapport renforce l’autonomie stratégique de l’Union européenne, c’est pour cela que je l’ai soutenu. Je remercie ma collègue Marie-Pierre Vedrenne pour son travail.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Je me suis abstenu sur ce texte car s’il va dans le bon sens en protégeant les intérêts de l’UE, il dote en revanche la Commission européenne de davantage de pouvoirs, ce qui est problématique pour la souveraineté des États membres.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce texte. Sur le fond, il va dans le bon sens, en donnant des outils pour défendre les intérêts commerciaux des pays européens dans le contexte actuel de blocage de l'OMC, qui empêche l'organisme de règlement des différends de jouer son rôle d'arbitrage. Toutefois, je regrette que le texte confie ses outils stratégiques et régaliens à la Commission européenne, sans que les États membres soient impliqués dans le processus.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Le contexte international faisant apparaître une multiplicité de mesures de rétorsion, il paraissait utile, pour l’Union européenne, de s’adapter à ce contexte afin de protéger ses intérêts et de convaincre nos partenaires de respecter les règles commerciales internationales. Les récents évènements au sein de l’OMC ont démontré un blocage institutionnel relatif à l’organe d’appel ne permettant pas un règlement des différends commerciaux. Ce rapport vise une situation, de fait, bien particulière. En effet, lorsque l’UE obtient une décision favorable au sein de l’OMC et que la partie adverse oppose un appel «dans le vide», alors la situation est bloquée, malgré une décision a priori favorable pour l’UE. Ainsi, la modification du règlement 654/2014 permettra à l’UE de prendre des mesures nécessaires et de disposer d’un droit d’action en réponse à une mesure imposée par un pays tiers. La situation internationale et les blocages successifs opérés par des pays tiers ont des effets néfastes sur la défense des intérêts européens et justifie cette proposition. Cependant, comme pour d’autres dossiers, la Commission semble voir son pouvoir s’élargir puisqu’elle pourra agir face à des mesures unilatérales de pays tiers contre l’UE. Je me suis donc abstenue sur le texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Le règlement n° 654/2014 du Parlement européen et du Conseil a fixé un cadre législatif pour l’Union européenne, découlant de l’accord fondant l’Organisation mondiale du commerce, ainsi que d’autres accords commerciaux.Les récents évènements au sein de l’OMC ont démontré un blocage institutionnel relatif à l’organe d’appel ne permettant pas un règlement des différends commerciaux.Afin de protéger et défendre nos intérêts, ce rapport vise une situation, de fait, bien particulière. En effet, lorsque l’UE obtient une décision favorable au sein de l’OMC et que la partie adverse oppose un appel «dans le vide», alors la situation est bloquée, malgré une décision a priori favorable pour l’UE.La situation internationale et les blocages successifs opérés par des pays tiers ont des effets néfastes sur la défense des intérêts européens. Il est impossible que l’UE et les États membres restent passifs face à une situation défavorable pour leurs intérêts.Malheureusement, la Commission semble voir son pouvoir s’élargir puisqu’elle pourra agir face à des mesures unilatérales de pays tiers contre l’UE.En définitive, si l’esprit du texte est bon, il paraît peu crédible de voter contre un tel texte qui semble protéger nos intérêts face à des agressions commerciales externes.J’ai voté abstention sur ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Le commerce international se caractérise par une multiplicité de mesures de rétorsion, une situation qui rend nécessaire pour l’UE de s’adapter à ce contexte, à la fois pour protéger ses intérêts mais aussi pour convaincre nos partenaires de respecter les règles commerciales internationales. Le rapport propose donc d’amender le règlement 654/2014 en vigueur, afin de prendre des mesures utiles et de disposer d’un droit d’action en réponse à une mesure (ou un comportement) imposés par un pays tiers. Il est cependant très dommageable, même s’il semble exister une volonté de protéger nos intérêts face à des agressions commerciales externes, que ce dossier soit un prétexte pour la Commission d’élargir encore ses prérogatives, puisqu’elle pourra agir face à des mesures unilatérales de pays tiers contre l’UE. Je me suis abstenue.
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Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Madame la rapporteure Vedrenne, j’ai entendu votre enthousiasme. Je crois surtout qu’il faut dire, mieux vaut tard que jamais.

Il aura fallu attendre que M. Trump bloque l’organe d’appel de l’OMC pour que l’Europe se décide à agir. C’est tant mieux, mais enfin cela a quand même pris du temps. Nous prenons maintenant des mesures qui s’imposent, ce n’est qu’un début, on va pouvoir riposter plus rapidement à des agressions tarifaires ou contingentaires sans attendre que se mette en place la longue procédure des règlements des différends à l’OMC. Et je soutiens à cet égard la volonté de la commission du commerce international d’inclure dans le nouveau règlement les services et la protection de la propriété intellectuelle qui, comme vous le savez est bafouée en permanence.

Mais je note quand même une légère contradiction: vous affirmez que l’Europe va protéger davantage et, au même moment, nous signons un accord d’investissement avec la Chine. On sait très bien que la Chine ne respecte pas les règles de l’OMC, elle ne respecte pas plus, d’ailleurs, les droits humains. Je note une légère contradiction et je pense qu’il va falloir rompre avec cette distorsion systématique entre les actes et les paroles.

Marie-Pierre VEDRENNE | Mouvement Démocrate

Rapports de force, affrontements, tensions commerciales, c’est dans ce contexte géopolitique de rivalité économique que l’Europe doit s’inscrire, avec un gendarme du commerce mondial vacillant. Depuis un peu plus d’un an, en décembre 2019, l’organe d’appel de l’Organisation mondiale du commerce ne compte plus qu’un seul juge. Face au refus américain de nommer de nouveaux membres, le système de règlement des différends est paralysé.

Confrontés à cette situation de blocage, nous ne pouvions rester sans agir et la révision du règlement, avec la proposition initiale de la Commission, était donc bienvenue. Le Conseil s’y est rapidement rangé, instaurant une forme de statu quo. Nous, parlementaires, avons saisi l’importance de cette révision. Audacieux et déterminés, avec un mandat clair, nous avons réussi à aller au-delà.

Chers collègues, ce vote représente également la voix d’un Parlement uni au service de l’Europe qui gagne en crédibilité, en efficacité, en ambition. Anna-Michelle, Berndt, Reinhard, Emmanouil, Helmut, merci de votre confiance et de ce travail conjoint. Ensemble, nous avons porté dans les négociations l’impérieuse nécessité de muscler notre politique commerciale, le pressant devoir de défendre nos intérêts européens, l’impératif renforcement de notre arsenal juridique. Ainsi, avec votre vote, chers collègues, de nouvelles avancées verront le jour.

Permettez-moi d’entrer dans les détails. Pour être en capacité de réagir, il faut tout d’abord se donner les moyens et disposer de leviers d’action suffisants face à des États qui empruntent la voie de comportements unilatéraux et illégaux. En élargissant le champ d’application de nos contre-mesures, c’est l’efficacité pour l’Europe qui est donc proposée.

Dans un monde où la part des services et des droits de propriété intellectuelle est grandissante, le Parlement européen a donc convaincu le Conseil d’ouvrir la possibilité pour l’Union européenne de prendre des mesures non seulement dans le domaine des services et des marchés publics, mais aussi dans le secteur des services et des droits de la propriété intellectuelle harmonisées au niveau européen. Et nous nous sommes donné rendez-vous dans un an, avec une clause de révision explicite afin d’élargir le champ à l’ensemble des droits de propriété intellectuelle.

Monsieur le Commissaire, vous avez face à vous des députés engagés et volontaires et nous attendons encore beaucoup plus. Alors, face à notre détermination d’introduire des mesures provisoires et immédiates contre les actions manifestement illégales et unilatérales d’un partenaire commercial, la Commission semble avoir entendu notre appel. Vous vous êtes engagé à présenter au plus vite et au plus tard d’ici la fin 2021 un nouvel instrument visant à décourager et contrer les mesures coercitives de pays tiers.

Monsieur le Commissaire, il y a urgence. Monsieur le Commissaire, il y a une obligation à ce que l’Union européenne se dote d’un tel instrument de dissuasion pour répondre à des comportements qui n’ont pas lieu d’être. Il ne s’agit pas de lancer de guerre commerciale, simplement d’assurer le respect des règles internationales et de s’affirmer comme puissance commerciale.

Chers collègues, dans cet accord institutionnel, les trois institutions, Commission, Conseil et Parlement se sont engagées avec une déclaration conjointe et j’espère vivement que nous ne devrons pas attendre la fin de l’année pour que la Commission vienne avec une proposition. Répondre immédiatement à des mesures peu ou pas conformes au droit international est essentiel, c’est un enjeu de crédibilité.

Avec l’arrivée de Joe Biden à la présidence des États-Unis, beaucoup imaginent que nous sommes à l’abri de mesures infondées auxquelles nous a habitués Donald Trump. Du côté américain, peut-être. Mais les effets extraterritoriaux de leurs lois demeureront certainement encore. Par ailleurs, d’autres États ne sont pas en reste et nous ferions une erreur d'attendre. Notre boîte à outils comporte peu de tournevis ou de clés à molette. Il est grand temps de la compléter et il est grand temps d’avoir toutes ces clés qui nous permettront d’ouvrir davantage de portes.

Enfin, chers collègues, nous connaissons tous les enjeux relatifs aux dispositions en matière de développement durable dans nos accords. Monsieur le Commissaire, la Commission s’est engagée à traiter, avec le responsable européen du respect des règles du commerce et le nouveau point d’entrée unique, toutes les violations des dispositions en matière de respect du droit du travail, de lutte contre le changement climatique ou encore de droits de l’homme au même niveau que les plaintes relatives à l’accès au marché. Vous le savez, nous souhaitons de nouvelles propositions concrètes pour que les engagements qui soient inscrits dans nos accords de commerce ne soient pas que des déclarations d’intention et soient effectivement respectés et appliqués.

Demain, chers collègues, je tiens à le rappeler ici et devant vous, nous rappellerons que l’Europe doit continuer de soutenir sans relâche le système multilatéral et les règles de l’OMC. Avec ce rapport, nous démontrons que nous sommes pleinement mobilisés pour allier discours et actes. Demain, chers collègues, avec la mise à jour du règlement sur le respect des règles en matière commerciale, c’est donc bien le choix de l’efficacité, de la crédibilité, de l’ambition, le choix de notre autonomie stratégique.

Une nouvelle fois, je remercie tous mes collègues rapporteurs fictifs, la Présidence allemande ainsi que le vice-président Dombrovskis. Lorsque nous sommes unis, nous savons faire avancer l’Europe.

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