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Marina MESURE

🇪🇺 Groupe de la Gauche au Parlement européen 🇫🇷 La France Insoumise

🗃️ Données

Amendement n°4 | 🚫 Annulé

7 bis) l’article suivant est inséré: «Article 31 ter Fournisseur national unique d’électricité 1. Les États membres peuvent confier au gestionnaire du réseau de distribution ou de transport à l’échelle nationale le rôle de fournisseur d’électricité unique pour tous les consommateurs finals sur le territoire de cet État membre. 2. Si un gestionnaire de réseau de transport assume la tâche d’être le seul fournisseur d’électricité opérant dans cet État membre, il établit un prix de l’électricité payé par les consommateurs finals sur la base du coût moyen net de l’électricité produite dans l’État membre, de l’amortissement des nouveaux investissements dans la production et le stockage d’électricité, du coût net de l’importation d’électricité, des taxes applicables et de l’accès au réseau. 3. Le prix fixé par le gestionnaire de réseau de transport ou de distribution agissant en tant que fournisseur national d’électricité conformément aux conditions fixées au paragraphe 2 est sans préjudice du tarif établi par le gestionnaire de réseau de transport conformément à l’article 18 pour réaliser tous les investissements nécessaires liés au réseau et aux capacités de stockage de l’électricité. 4. Le prix de péréquation fixé conformément au paragraphe 2 est sans préjudice du système de tarification spéciale applicable aux ménages en situation de précarité énergétique et aux entreprises grandes consommatrices d’énergie.»

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | 🚫 Annulé

Les États membres veillent à ce que les clients vulnérables soient protégés contre les interruptions de fourniture d’électricité. Cette protection est fournie dans interruptions de fourniture d’électricité soient interdites pour les PME, les organisations caritatives et les ménages. L’électricité fournie aux ménages ne doit jamais être inférieure à 9 kVA ou à une capacité supérieure si une puissance de 9 kVA n’est pas suffisante pour garantir la satisfaction des besoins fondamentaux et le cadre respect de la notion de clients vulnérables visée à l’article 28, paragraphe 1, de la présente directive et sans préjudice des mesures énoncées à l’article10, paragraphe 11 dignité des êtres humains, tels que le chauffage de l’eau, le chauffage, la climatisation et la cuisine, ainsi que l’accès aux technologies de l’information et de la communication en même temps. L’électricité fournie aux PME ne doit pas empêcher l’entreprise d’exercer ses activités .

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | 🚫 Annulé

10 bis)L’article suivant est inséré: «Article 66 ter Évaluation des incidences de la libéralisation du secteur de l’énergie Au plus trad le ... [1 an à compter de la date d’entrée en vigueur du règlement modifié sur l’organisation du marché de l’électricité], la Commission publie une étude détaillée qui analyse les effets sur les prix payés par les consommateurs finals, le développement de la capacité de production d’électricité et la qualité du service fourni à ces mêmes consommateurs dans chaque État membre, en les comparant au niveau de prix et de qualité des services constaté avant ladite libéralisation du secteur de l’énergie. La Commission évalue de manière explicite, aussi bien à l’échelle des États membres que de l’Union européenne, si un monopole public de la production d’électricité, avec et sans fourniture, permettrait de mieux atteindre les objectifs susmentionnés en matière de développement de la production d’électricité, de réduction de prix et de qualité du service fourni.»

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🚫 Annulé

10 ter) L’article suivant est inséré: «Article 66 quater Accès à des prix de l’électricité abordables et stables grâce à des prix réglementés pour les consommateurs finals. 1. Un prix de détail réglementé de l’électricité peut être fixé par les États membres et être appliqué à l’intégralité de la consommation d’électricité de tous les consommateurs finals qui souhaitent opter pour une telle offre, y compris les ménages, les entreprises, les organisations caritatives et les autorités publiques. 2. Tous les consommateurs d’électricité finals peuvent profiter de ce prix réglementé s’ils souhaitent ne pas opter pour une offre fondée sur le marché. 3. Le prix de détail réglementé correspond au prix moyen national de l’électricité qui tient compte du coût des importations de l’électricité, des taxes applicables et de l’accès au réseau. Les régulateurs nationaux de l’énergie calculent ce prix tous les six mois. 4. Lorsque ce prix a augmenté de 15 % par rapport à l’année précédente, les États membres peuvent fixer un prix réglementé de l’électricité à un niveau inférieur au prix fixé en vertu du paragraphe 3. 5. Les consommateurs finals qui souhaitent changer de fournisseur afin de bénéficier du prix de détail réglementé ne se voient pas imposer de frais par leur fournisseur actuel.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

Un «mécanisme d’ajustement Une «amende équitable aux frontières» de l’Union

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS) et Marina MESURE (LFI)
Amendement n°8 | ❌️ Rejeté

17. invite dès lors la Commission à réaliser une consultation des parties prenantes et une analyse d’impact approfondie concernant une éventuelle proposition législative relative à un «mécanisme une «amende d’ajustement équitable aux frontières», exigeant des entreprises qui importent des marchandises sur le marché unique de l’Union qu’elles versent aux travailleurs employés dans des pays tiers dans leur chaîne d’approvisionnement mondiale un salaire journalier supérieur au seuil de pauvreté correspondant et suffisant pour leur permettre d’échapper à la pauvreté absolue, telle que définie par les organisations internationales compétentes; souligne que si une entreprise importe sur le marché unique de l’Union des produits fabriqués dans des pays tiers par des travailleurs dont le salaire est inférieur à un seuil de pauvreté fixé, en violation d’une telle législation, elle devrait payer une redevance équivalente amende supérieure à la différence entre ce seuil et le salaire effectivement perçu par ses travailleurs; estime que le produit des redevances amendes obtenues dans le cadre de l’exécution d’une telle mesure devrait alimenter le budget de l’Union; attend de la Commission qu’elle fournisse une estimation de l’incidence d’une telle mesure sur les conditions de travail dans les pays tiers, ainsi que de sa compatibilité avec les règles pertinentes de l’OMC; estime qu’une telle mesure pourrait renforcer la compétitivité des entreprises productrices dans l’Union qui respectent certaines normes de travail, conditions de travail et niveaux de salaires; invite la Commission, lors de l’examen d’ un éventuel «mécanisme une éventuelle «amende d’ajustement équitable aux frontières», à tenir compte des enseignements tirés des mécanismes comparables existants dans l’Union et dans le monde, tels que le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS) et Marina MESURE (LFI)
Amendement n°9 | ❌️ Rejeté

39. rappelle qu’il dispose de compétences consultatives s’agissant de la décision relative aux ressources propres; est convaincu qu’il devrait se voir accorder un rôle renforcé, en sa qualité d’autorité législative et budgétaire, dans la législation sous-jacente, ainsi que dans la procédure budgétaire annuelle relative au volet des recettes et aux niveaux d’endettement; estime, en outre, qu’il devrait jouer un rôle accru égal à celui du Conseil dans le processus décisionnel relatif aux ressources propres afin de garantir la visibilité, la légitimité et la responsabilité démocratique des finances publiques de l’Union;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS) et Marina MESURE (LFI)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

4. souligne que, dans l’Union, l’aquaculture répond à des normes élevées en ce qui concerne la qualité des produits et la santé animale, mais que des améliorations peuvent être encore apportées en matière de diversification, de compétitivité et de performances environnementales; estime que l’aquaculture à faible incidence (comme l’aquaculture à faible niveau trophique, multitrophique ou biologique) et les services environnementaux de l’aquaculture peuvent, pour peu qu’on les développe, doivent constituer une priorité pour la poursuite du développement, si l’aquaculture est censée contribuer notablement au pacte vert pour l’Europe, à la stratégie «De la ferme à la table» et à une économie bleue durable17 ; _____________ 17 «Transformer l’économie bleue de l’Union européenne pour assurer un avenir durable» (2021) ; ___________

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Marina MESURE (LFI)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

11. souligne que le potentiel de croissance du secteur aquacole de l’Union doit être développé de manière durable, en prenant en considération les trois piliers – économique, social et environnemental – du développement durable; souligne qu’il est nécessaire de disposer d’un secteur attractif et axé sur le marché, également pour les nouveaux pisciculteurs, doté d’un cadre juridique propre à attirer les investissements des entreprises, à créer et à maintenir de bonnes conditions de travail, et à protéger l’environnement en utilisant des sources d’alimentation animale durables et , tout en préservant également la sécurité alimentaire dans les pays tiers, et en améliorant la santé aquatique, le bien - - être animal et la biosécurité, ainsi qu’en réduisant l’utilisation des antimicrobiens conformément aux meilleurs avis scientifiques disponibles, et en encourageant des pratiques responsables et prudentes, conformément à la stratégie «De la ferme à la table»;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Marina MESURE (LFI)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°3 | ❌️ Rejeté

19 bis. estime qu’il est préférable de ne pas introduire de nouvelles espèces carnivores dans l’aquaculture et de ne pas laisser émerger un secteur de l’élevage de poulpes;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Marina MESURE (LFI)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°5 | ❌️ Rejeté

37. souligne l’importance de disposer d’ingrédients durables destinés aux aliments pour animaux destinés à l’aquaculture dans l’Union; estime que l’aquaculture ne peut combler l’écart halieutique que si toutes les espèces élevées apportent un gain net en protéines de poisson, ce qui signifie que l’aquaculture n’élimine pas davantage de poissons sauvages des océans et des autres masses d’eau pour satisfaire aux besoins en aliments pour animaux qu’elle ne produit; souligne qu’au niveau mondial une grande partie du poisson utilisé pour produire de la farine et de l’huile de poisson est capturée dans les zones économiques exclusives des pays en développement , ce qui a des conséquences potentiellement négatives sur la sécurité alimentaire et le secteur de la pêche de ces pays ; souligne qu’il est nécessaire de promouvoir des protéines et des huiles marines durables sur le plan écologique à utiliser comme aliments pour animaux sous la forme de sous-produits et de chutes de parage, d’autres protéines et solutions innovantes, telles que la farine d’insectes et les microalgues, et le remplacement partiel des protéines et des huiles marines par des solutions de substitution non marines produites de manière durable; invite la Commission et les États membres à investir dans la recherche et l’innovation afin de promouvoir la transition vers de nouvelles sources de protéines durables, et demande à la Commission de déterminer si d’éventuels changements législatifs s’imposent à cet égard; invite la Commission et les États membres à promouvoir des pratiques durables et à augmenter le pourcentage de farines et d’huiles de poisson certifiées de manière indépendante dans les aliments pour animaux, la certification étant effectuée par des systèmes de certification environnementale et sociale crédibles et indépendants qui utilisent des critères d’évaluation de l’indice trophique bas et le code de conduite de la FAO;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Marina MESURE (LFI)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | ❌️ Rejeté

50. invite la Commission à poursuivre ses efforts en vue de créer des conditions de concurrence équitables pour l’aquaculture de l’Union vis-à-vis des producteurs de pays tiers en procédant à la révision des accords commerciaux internationaux et à la signature éventuelle de nouveaux accords, en ce qui concerne les importations de produits qui n’ont pas le même accès au marché, la durabilité environnementale et sociale ou les normes en matière de bien-être des poissons que ceux produits dans l’Union, y compris en actualisant les règles en vue d’une meilleure mise en œuvre de l’étiquetage des aliments aquatiques; estime que, dans des cas spécifiques tels que l’étiquetage du caviar, le cadre juridique relatif à l’information des consommateurs devrait être révisé; invite la Commission à analyser, au moyen d’une analyse d’impact, l’inclusion des secteurs de l’aquaculture durable dans le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union afin d’inciter les possibilités de garantir que les secteurs européens et les partenaires commerciaux de l’Union à décarboner décarbonent leurs secteurs en faveur de mesures de mise en œuvre et mettent en place des mesures qui auront des effets positifs sur la réduction des gaz à effet de serre dans l’optique d’atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre, et par conséquent à soutenir conformément à l’accord de Paris, soutenant ainsi l’action face au changement climatique, tant au niveau de l’Union qu’au niveau mondial, vers un bilan neutre des émissions de gaz à effet de serre et, dans le même temps, sans discrimination ni restriction déguisée au commerce international;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Marina MESURE (LFI)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

56. invite la Commission à élaborer une proposition relative à un plan européen de gestion des grands cormorans qui permettrait de résoudre de manière appropriée et définitive le problème auquel le secteur aquacole est confronté encourager des solutions efficaces dans le cadre juridique existant face aux conflits potentiels entre les cormorans et les secteurs de la pêche et de l’aquaculture de manière à résoudre le problème auquel ces secteurs sont confrontés depuis de nombreuses années, sur la base des meilleurs avis scientifiques disponibles et des expériences et pratiques déjà testées dans les États membres ; demande instamment que le plan soit conçu pour atténuer et contrôler efficacement leurs effets sur les exploitations aquacoles, afin , afin de prévenir et de réduire leur l’ incidence économique , environnementale et sociale des cormorans sur la production halieutique et la biodiversité; souligne que le plan devrait inclure une liste aquacole, et de contrôler l’efficacité des mesures adoptées; souligne l’importance de mesures éligibles concernant les solutions de coexistence préventive et la compensation adéquate des pertes et des mesures, financées par des fonds européens ou nationaux , tels que le FEAMPA ; insiste sur le fait que le soutien financier à la recherche sur mesure visant à trouver et à tester des mesures préventives est essentiel, mais aussi pour permettre un suivi adéquat, y compris l’enregistrement et l’analyse des effets des mesures prises; invite les États membres à mettre en œuvre ces mesures au cas par cas et à présenter un rapport chaque année à la Commission sur la mise en œuvre du plan, y compris sur l’efficacité des mesures choisies; invite la Commission à évaluer tous les cinq ans le vaste plan de gestion des cormorans de l’Union et à présenter un rapport au Parlement; demande instamment à la Commission d’élaborer, à titre de mesure immédiate, un document d’orientation sur les modalités d’application des dérogations prévues à l’article 9 de la directive «Oiseaux», et d’évaluer la nécessité de modifier la législation actuelle lorsque les mesures préventives se sont révélées insuffisantes et que l’incidence financière et sociale ne permet pas de trouver des solutions de coexistence, conformément aux meilleurs avis scientifiques et l’efficacité des mesures; demande instamment aux États membre d’observer le document d’orientation sur les modalités d’application des dérogations prévues à l’article 9 de la directive «Oiseaux», et de soutenir de nouveaux travaux de recherche de manière à améliorer l’efficacité des mesures existantes et de développer et de tester des méthodes supplémentaires conformément à la directive «Oiseaux» pour minimiser les dommages, lorsque les mesures existantes se sont révélées insuffisantes ;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Marina MESURE (LFI)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | ❌️ Rejeté

50. invite la Commission à poursuivre ses efforts en vue de créer des conditions de concurrence équitables pour l’aquaculture de l’Union vis-à-vis des producteurs de pays tiers en procédant à la révision des accords commerciaux internationaux et à la signature éventuelle de nouveaux accords, en ce qui concerne les importations de produits qui n’ont pas le même accès au marché, la durabilité environnementale et sociale ou les normes en matière de bien-être des poissons que ceux produits dans l’Union, y compris en actualisant les règles en vue d’une meilleure mise en œuvre de l’étiquetage des aliments aquatiques; estime que, dans des cas spécifiques tels que l’étiquetage du caviar, le cadre juridique relatif à l’information des consommateurs devrait être révisé; invite la Commission à analyser, au moyen d’une analyse d’impact, l’inclusion des secteurs de l’aquaculture durable dans le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union afin d’inciter les possibilités de garantir que les secteurs européens et les partenaires commerciaux de l’Union à décarboner décarbonent leurs secteurs en faveur de mesures de mise en œuvre et mettent en place des mesures qui auront des effets positifs sur la réduction des gaz à effet de serre dans l’optique d’atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre, et par conséquent à soutenir conformément à l’accord de Paris, soutenant ainsi l’action face au changement climatique, tant au niveau de l’Union qu’au niveau mondial, vers un bilan neutre des émissions de gaz à effet de serre et, dans le même temps, sans discrimination ni restriction déguisée au commerce international;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Nora MEBAREK (PS) et Marina MESURE (LFI)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | ✅️ Adopté

H bis. considérant que le maintien du blocage géographique pour les œuvres protégées par le droit d’auteur et les objets protégés est l’un des principaux outils permettant de garantir la diversité culturelle;

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Nadine MORANO (LR), Dominique RIQUET (PR), Sylvie GUILLAUME (PS), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), François-Xavier BELLAMY (LR), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Irène TOLLERET (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Nora MEBAREK (PS), Max ORVILLE (MoDem), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS), Catherine AMALRIC (PR) et Laurence SAILLIET (LR)
Amendement n°7 | ✅️ Adopté

23. souligne qu’il est nécessaire de prendre des mesures supplémentaires pour répondre aux attentes des consommateurs que des mesures supplémentaires sont en cours d’élaboration en ce qui concerne la disponibilité , entre les catalogues, et la trouvabilité des retransmissions de manifestations sportives par les services de diffusion en continu, ainsi que l’accès à ces contenus par-delà les frontières , telles que les initiatives sectorielles et les partenariats dirigés par le marché visant à diffuser davantage les contenus dans toute l’Union et à en améliorer l’accès et la disponibilité , afin de stimuler et d’accroître l’accès aux contenus et leur trouvabilité dans l’ensemble de l’Union ; invite dès lors la Commission et les États membres à examiner attentivement toutes les manières de réduire les obstacles injustifiés et discriminatoires liés au blocage géographique pour l’accès aux services audiovisuels et aux manifestations sportives, tout en tenant compte de l’incidence potentielle d’une telle mesure sur les sur la diversité des modèles commerciaux actuels et du financement disponible pour le du secteur de la création; souligne que le financement des œuvres audiovisuelles et cinématographiques implique des investissements très importants; invite la Commission à présenter au Parlement les résultats détaillés de son dialogue avec les parties prenantes portant sur l’éventuelle extension du champ d’application du règlement relatif au blocage géographique aux contenus audiovisuels, y compris des mesures concrètes et des objectifs spécifiques pour améliorer l’accès aux contenus audiovisuels et leur disponibilité la trouvabilité des contenus audiovisuels par-delà les frontières, ce qui permettra de diffuser la diversité et la richesse de la culture en Europe;

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Nadine MORANO (LR), Dominique RIQUET (PR), Sylvie GUILLAUME (PS), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), François-Xavier BELLAMY (LR), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Irène TOLLERET (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Nora MEBAREK (PS), Max ORVILLE (MoDem), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS), Catherine AMALRIC (PR) et Laurence SAILLIET (LR)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

19. estime que les États membres devraient concevoir leurs systèmes fiscaux nationaux de manière à favoriser la prospérité, l’égalité et l’inclusion sociale, et qu’ils devraient redistribuer plus efficacement les revenus et les fortunes à l’aide d’une fiscalité équitable; invite la Commission à publier des orientations techniques à l’intention des États membres qui souhaitent introduire des impôts sur le capital et/ou les actifs nets afin d’éviter les divergences au sein de l’Union, le cas échéant; demande à la Commission de limiter les pratiques fiscales dommageables qui visent à attirer les revenus, fortunes ou actifs d’origine étrangère;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Manon AUBRY (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

19 bis. estime que l’Union et ses États membres devraient jouer un rôle prééminent pour ce qui est d’imposer plus efficacement les plus-values de capitaux et la fortune; prend acte des propositions présentées aux États-Unis en la matière; invite les États membres à introduire des prélèvements de solidarité sur les fortunes élevées afin d’obtenir des fonds pour atténuer les plus grandes difficultés de notre époque; soutient les appels à entamer des discussions au niveau international en vue de mettre en place un impôt sur la fortune progressif, à l’instar de l’accord fiscal mondial de l’OCDE et du G20 relatif aux sociétés;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Manon AUBRY (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

22. rappelle que les impôts sur les mesures relatives aux bénéfices exceptionnels en vigueur dans certains États membres sont des mesures temporaires et limitées visant à lutter contre la pression inflationniste; considère que les États membres doivent régulièrement examiner la proportionnalité, l’adéquation et l’effectivité de ces impôts mesures ; rappelle son soutien à la contribution temporaire de solidarité pour le secteur des combustibles fossiles établie par le règlement (UE) 2022/1854 du Conseil sur une intervention d’urgence pour faire face aux prix élevés de l’énergie; invite la Commission à procéder à une évaluation complète de l’incidence de la contribution de solidarité temporaire pour le secteur des combustibles fossiles; demande à la Commission de réaliser une analyse d’impact approfondie sur les mesures fiscales relatives aux bénéfices exceptionnels qui pourraient être prises en réaction pour réagir à de futures crises, en prenant en considération l’expérience acquise avec la contribution de solidarité temporaire et en proposant de nouvelles solutions pour les situations d’urgence, notamment pour le soutien apporté aux ménages vulnérables et à la classe moyenne, le renforcement de la compétitivité, la maîtrise de l’inflation et la stabilité budgétaire; salue les prélèvements sur les bénéfices exceptionnels récemment mis en place en Pologne pour les entreprises charbonnières et en Italie, en Tchéquie, en Lituanie et en Espagne pour les banques; invite la Commission à étudier notamment la possibilité d’un impôt temporaire sur les bénéfices exceptionnels dans d’autres secteurs lors de futures crises, afin de limiter le pouvoir oligopolistique de certaines entreprises et de stimuler la compétitivité; signale notamment les bénéfices exceptionnels du secteur bancaire issus de la hausse des taux d’intérêt;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Manon AUBRY (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°4 | ❌️ Rejeté

25 bis. demande la mise en place, au niveau de l’Union, d’une taxe prohibitive sur les jets privés;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Manon AUBRY (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°2 | ❌️ Rejeté

19 bis. estime que l’Union et ses États membres devraient jouer un rôle prééminent pour ce qui est d’imposer plus efficacement les plus-values de capitaux et la fortune; prend acte des propositions présentées aux États-Unis en la matière; invite les États membres à introduire des prélèvements de solidarité sur les fortunes élevées afin d’obtenir des fonds pour atténuer les plus grandes difficultés de notre époque; soutient les appels à entamer des discussions au niveau international en vue de mettre en place un impôt sur la fortune progressif, à l’instar de l’accord fiscal mondial de l’OCDE et du G20 relatif aux sociétés;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

22. rappelle que les impôts sur les mesures relatives aux bénéfices exceptionnels en vigueur dans certains États membres sont des mesures temporaires et limitées visant à lutter contre la pression inflationniste; considère que les États membres doivent régulièrement examiner la proportionnalité, l’adéquation et l’effectivité de ces impôts mesures ; rappelle son soutien à la contribution temporaire de solidarité pour le secteur des combustibles fossiles établie par le règlement (UE) 2022/1854 du Conseil sur une intervention d’urgence pour faire face aux prix élevés de l’énergie; invite la Commission à procéder à une évaluation complète de l’incidence de la contribution de solidarité temporaire pour le secteur des combustibles fossiles; demande à la Commission de réaliser une analyse d’impact approfondie sur les mesures fiscales relatives aux bénéfices exceptionnels qui pourraient être prises en réaction pour réagir à de futures crises, en prenant en considération l’expérience acquise avec la contribution de solidarité temporaire et en proposant de nouvelles solutions pour les situations d’urgence, notamment pour le soutien apporté aux ménages vulnérables et à la classe moyenne, le renforcement de la compétitivité, la maîtrise de l’inflation et la stabilité budgétaire; salue les prélèvements sur les bénéfices exceptionnels récemment mis en place en Pologne pour les entreprises charbonnières et en Italie, en Tchéquie, en Lituanie et en Espagne pour les banques; invite la Commission à étudier notamment la possibilité d’un impôt temporaire sur les bénéfices exceptionnels dans d’autres secteurs lors de futures crises, afin de limiter le pouvoir oligopolistique de certaines entreprises et de stimuler la compétitivité; signale notamment les bénéfices exceptionnels du secteur bancaire issus de la hausse des taux d’intérêt;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Manon AUBRY (LFI), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°9 | ❌️ Rejeté

D bis. considérant que le 6 mars 2024, l’Afrique du Sud a demandé à la CIJ d’indiquer d’urgence d’autres mesures conservatoires à la lumière de faits nouveaux, en particulier la situation de famine généralisée, afin d’assurer la sûreté et la sécurité des 2,3 millions de Palestiniens à Gaza; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 10

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°10 | ❌️ Rejeté

1. condamne fermement les entraves posées par Israël à l’aide humanitaire et les attaques contre les convois humanitaires; demande instamment à Israël d’autoriser et de faciliter sans délai et partout dans Gaza l’acheminement de l’aide dans sa totalité, sans entrave et en toute sécurité, par tous les points de passage existants; salue l’ouverture de corridors d’aide maritimes, mais rappelle que la distribution par voie terrestre doit être privilégiée ; ; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 11

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

2. condamne fermement les attaques répétées menées par Israël contre les civils cherchant de l’aide, ainsi que contre les structures humanitaires et médicales et leur personnel; déplore les conséquences catastrophiques de ces attaques pour les civils à Gaza, en particulier pour les enfants; demande instamment à toutes les parties Israël d’y mettre fin immédiatement; exige l’ouverture d’une enquête internationale indépendante ; ; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 12

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

4 bis. souligne que la crise humanitaire actuelle dans la bande de Gaza n’est pas simplement une conséquence collatérale, mais le résultat direct de crimes de guerre délibérés et systématiques, qui pourraient constituer des actes de génocide commis intentionnellement par le gouvernement israélien à l’encontre des Palestiniens de la bande de Gaza; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 13

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

5. se déclare profondément préoccupé par la situation humanitaire désastreuse qui règne à Gaza, en particulier par le risque de famine imminente, la propagation de maladies et les décès avérés d’enfants pour cause de malnutrition et de déshydratation; exprime son inquiétude quant à l’acheminement de l’aide qui s’effectue dans des conditions dangereuses; souligne qu’il est urgent de garantir un accès rapide, sûr et sans entrave à l’aide humanitaire; exhorte à nouveau les autorités israéliennes à rouvrir les points de passage de Rafah, de Kerem Shalom, de Karmi et d’Erez; reconnaît le rôle indispensable de l’UNRWA dans le secteur ; ; dénonce la suspension des fonds alloués à l’UNRWA et demande à l’Union et à ses États membres de soutenir l’UNRWA en lui octroyant les fonds nécessaires; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 14

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
233
285
20
🤖 Vote électronique
Amendement n°14 | ❌️ Rejeté

6. condamne le fait qu’Israël n’ait pris aucune mesure pour se conformer à l’arrêt de la CIJ, bien qu’il fasse l’objet d’une enquête en tant que responsable potentiel d’un génocide; rappelle que le Conseil de sécurité des Nations unies a fermement condamné le fait d’affamer les civils comme méthode de guerre; demande à Israël de respecter les dispositions du droit humanitaire international et de se conformer à la résolution 2712 du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant le recours à «l’ensemble des voies d’accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Gaza,» afin de faciliter l’acheminement de l’aide; exige la mise en œuvre des ordonnances de la CIJ du 26 janvier 2024, en particulier la prise «sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence »; »; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 15

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

6 bis. exige, conformément aux autres demandes qu’il a formulées précédemment au sujet d’autres conflits et dans le cadre du droit international, qu’un embargo immédiat et complet sur les armes dans les deux sens soit mis en place à l’encontre d’Israël jusqu’à ce que ce dernier se conforme indiscutablement à ses obligations; demande instamment aux États membres de cesser immédiatement toutes les exportations d’armes et de technologies militaires vers Israël, conformément à la décision 2008/944/PESC du Conseil; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 16

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°16 | ❌️ Rejeté

6 ter. rappelle que, le 10 avril 2002, lors de la deuxième Intifada, le Parlement a adopté une résolution invitant le Conseil à «instaurer un embargo sur les livraisons d’armes en Israël et en Palestine» et à «suspendre l’Accord d’association euroméditerranéen UE-Israël»; demande au Conseil et à la Commission de réunir d’urgence le Conseil d’association UE- Israël afin d’exposer sa position au gouvernement israélien et lui demander de se conformer aux dernières résolutions des Nations unies; invite la Commission et le Conseil à suspendre immédiatement l’accord d’association euroméditerranéen UE-Israël jusqu’à ce l’arrêt des attaques sur la bande de Gaza et l’obtention de garanties claires sur la fin des violations systématiques des droits de l’homme dans l’ensemble des territoires palestiniens; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 17

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°17 | ✅️ Adopté

4. renouvelle ses appels à un cessez- le-feu immédiat et permanent pour parer au risque imminent de famine généralisée à Gaza, et demande également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ; ; condamne fermement la montée de la violence de colons extrémistes et les attaques des forces armées israéliennes contre les Palestiniens en Cisjordanie, qui ont déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les civils palestiniens; condamne fermement le fait que la colonisation illégale des terres palestiniennes s’accélère, ce qui constitue une violation du droit international; B9-0189/2024 } B9-0190/2024 } B9-0192/2024 } RC1/Am. 18

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°20 | ❌️ Rejeté

7. exige la remise en état immédiate des infrastructures vitales afin d’éviter que la famine et l’insécurité alimentaire ne s’aggravent; réaffirme que tout doit être mis en œuvre pour éviter d’autres victimes civiles innocentes; demande la levée immédiate du blocus;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

1 bis. insiste sur la valeur intrinsèque de l’océan et de toutes les espèces qui en dépendent; souligne que la bonne santé des écosystèmes marins est essentielle à la vie sur Terre et joue un rôle crucial dans le bien-être de la planète; prend acte de la nécessité de mieux protéger les océans au niveau de l’Union européenne et du monde;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

10 bis. se félicite que le plan d’action aborde également la possibilité d’introduire des mesures supplémentaires pour renforcer la sélectivité, y compris des innovations visant à améliorer la sélectivité des engins et dispositifs de pêche, ainsi que des mesures visant à réduire les captures de juvéniles et les prises accessoires d’espèces sensibles; rappelle que les captures accidentelles d’espèces marines sensibles doivent être réduites, voire éliminées si possible, de sorte à ne pas menacer l’état de conservation de ces espèces, comme l’exige le règlement (UE) 2019/1241 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 relatif à la conservation des ressources halieutiques et à la protection des écosystèmes marins par des mesures techniques;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

10 ter. salue les demandes de la Commission visant à réduire les prises accessoires d’espèces sensibles; souligne en particulier la nécessité urgente d’agir pour réduire les prises accessoires de dauphins communs et de marsouins, en fermant certaines zones de pêche sur le court terme, en utilisant des dispositifs de dissuasion acoustique et en améliorant les systèmes de surveillance, conformément aux avis scientifiques; rappelle que des compensations et des incitations financières sont disponibles au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (Feampa) afin d’atténuer les conséquences socio-économiques de ces mesures;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°4 | ✅️ Adopté

11 bis. souligne, par exemple, que des études scientifiques montrent qu’une augmentation des dimensions de la maille et de la taille minimale des débarquements permettrait de laisser les poissons les plus jeunes dans l’eau, et donc d’augmenter les chances de reproduction des populations de poissons, ce qui augmenterait les rendements pour les pêcheurs et les débarquements par unité d’effort;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°5 | ✅️ Adopté

13 bis. observe qu’il existe un fort consensus scientifique quant au fait que les ZMP peuvent être bénéfiques pour la pêche, grâce à leur effet d’entraînement et à leurs retombées positives sur l’embauche, par exemple parce qu’elles protègent les sites de reproduction, les jeunes poissons et les grands poissons femelles ayant une capacité de reproduction élevée, comme on l’a vu dans diverses ZMP à travers l’Union; souligne que les ZMP couronnées de succès peuvent générer d’importants avantages socio-économiques, en particulier pour les communautés côtières et les secteurs de la pêche et du tourisme, et jouer un rôle écologique essentiel dans la reproduction et la résilience des populations de poissons, par exemple en offrant des zones de frai et d’alevinage;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°6 | ❌️ Rejeté

13 ter. regrette que de nombreux États membres aient désigné un nombre important de ZMP au cours des dernières décennies sans accorder suffisamment d’attention à leur niveau de protection et à leur gestion effective; suggère aux États membres de redessiner leur carte des ZMP sur la base de critères de haute qualité et de construire des réseaux écologiques qui s’appuient sur des données scientifiques et regroupent des zones efficaces et suffisamment protégées, y compris des zones d’interdiction de pêche et de collecte, qui soient bénéfiques pour l’océan, les pêcheurs et la société dans son ensemble;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

14 bis. suggère de nouveau le lancement et le financement de programmes de recherche scientifique visant à dresser la carte des habitats marins riches en carbone dans les eaux de l’Union, ce qui fournirait une base à la définition de ces sites comme ZMP strictement protégées, dans le but de préserver et de restaurer les puits de carbone marins, conformément à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ainsi que les écosystèmes, en particulier ceux des fonds marins, conformément à la directive- cadre «stratégie pour le milieu marin», et ainsi de les protéger des activités humaines susceptibles de les perturber et de provoquer une libération de carbone dans la colonne d’eau, telles que les activités de pêche de fond;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°8 | ✅️ Adopté

17 bis. se déclare vivement préoccupé par l’incidence de l’extraction de pétrole et de gaz sur le milieu marin, la pêche et l’aquaculture; réclame une nouvelle fois l’interdiction de l’ensemble des activités industrielles d’extraction néfastes pour l’environnement, telles que l’exploitation minière et l’extraction de combustibles fossiles, dans les ZMP;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°9 | ❌️ Rejeté

18 bis. se déclare de nouveau inquiet face aux nombreuses perturbations physiques des fonds marins dans les eaux côtières de l’Union, en particulier celles qui résultent du chalutage de fond, sachant que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a déterminé que les chaluts de fond sont les engins qui contribuent le plus aux niveaux annuels de rejets et qu’ils nuisent fortement aux fonds marins, en fonction de la pêche et des particularités des zones exploitées; note que le chalutage de fond est l’une des techniques de pêche les plus utilisées dans l’Union et que sa réduction devrait être effectuée avec soin et correctement planifiée par les gouvernements sur la base des meilleurs avis scientifiques disponibles;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°10 | ❌️ Rejeté

18 ter. se félicite que le plan d’action invite les États membres à éliminer progressivement le chalutage de fond dans les ZMP et à atténuer ses effets sur les écosystèmes des fonds marins; souligne qu’il y a besoin de visibilité à long terme et de soutien financier si l’on veut assurer une transition juste qui ne laisse aucun pêcheur de côté; estime que les mêmes objectifs devraient être défendus au niveau international;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

23 ter. rappelle sa position sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) nº 1380/2013 du 11 décembre 2013 en ce qui concerne les restrictions d’accès aux eaux de l’Union1 bis, qui préconise l’interdiction de la senne de fond (senne danoise et écossaise) dans les eaux françaises, comme le réclament les organisations régionales de pêche; demande à l’Union et à ses États membres d’interdire l’utilisation de la senne de fond dans toutes les eaux de l’Union; ______________ 1 bis Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0395.

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

23 ter. demande qu’il soit interdit aux navires de pêche d’une longueur supérieure à 25 mètres de pêcher dans les eaux de l’Union jusqu’à 12 milles marins des lignes de base;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°14 | ✅️ Adopté

39 bis. rappelle que les États membres doivent pleinement mettre en œuvre l’article 17 de la PCP lorsqu’ils attribuent des possibilités de pêche; invite les États membres à attribuer des possibilités de pêche sur la base de critères transparents et objectifs, fondés sur les performances sociales et environnementales des flottes de pêche, et à mettre en œuvre l’article 17 en tant qu’outil visant à encourager les pratiques de pêche responsables à faible incidence;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS), Lydie MASSARD (R&PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°43 | ❌️ Rejeté

5. se déclare profondément préoccupé par la terrible situation humanitaire dans la bande de Gaza, qui se détériore rapidement, et par ses graves répercussions sur la population civile; souligne la nécessité urgente d’un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave à toute la bande de Gaza; souligne les obligations des parties au conflit en vertu du droit international humanitaire en ce qui concerne la fourniture de l’aide humanitaire; condamne le blocus de la bande de Gaza par Israël, qui prive les civils de l’accès à l’eau, aux denrées alimentaires et aux médicaments et cause de grandes souffrances dans la population civile; réclame la levée immédiate du blocus; prie instamment les autorités israéliennes de garantir l’accès continu de l’aide humanitaire à la bande de Gaza, en mettant l’accent sur la livraison ininterrompue de biens de première nécessité, telles que le carburant, les denrées alimentaires, l’eau, le matériel médical et des abris, conformément au droit international ; ; exige la remise en fonctionnement immédiate des infrastructures vitales, en particulier pour prévenir le risque de faim catastrophique et de famine, ainsi que la propagation éventuelle de maladies infectieuses;

Déposé par
Amendement n°45 | ❌️ Rejeté

5 ter. souligne que le blocus et le bombardement de la bande de Gaza ainsi que les autres attaques des forces israéliennes contre des populations civiles sont une forme de sanction collective et constituent des attaques aveugles et disproportionnées susceptibles de constituer des crimes de guerre; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 46

Déposé par
Amendement n°47 | ❌️ Rejeté

5 quinquies. invite les autorités israéliennes à permettre aux travailleurs humanitaires, aux journalistes et aux autres parties prenantes internationales d’accéder à la bande de Gaza; invite les Nations unies à déployer du personnel dans la bande de Gaza dès que la situation le permettra ainsi qu’à y surveiller la situation des droits de l’homme et à en rendre compte; regrette que certains pays aient choisi de mettre un terme à leur aide à la bande de Gaza dans un contexte où il en faut davantage; invite les États membres à accroître leur aide au peuple palestinien; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 48

Déposé par
Amendement n°48 | ❌️ Rejeté

6. appelle de ses vœux une initiative européenne pour remettre sur la bonne voie la solution à deux États; invite l’Union européenne et les États membres à reconnaître l’État de Palestine dans les frontières de 1967 et sa capitale à Jérusalem-Est ainsi qu’à respecter le droit au retour des réfugiés palestiniens, comme les définissent les résolutions des Nations unies; demande le retrait d’Israël de tous les territoires occupés, et notamment de toutes les colonies illégales; insiste sur la nécessité absolue de relancer immédiatement le processus de paix; salue, à cet égard, la Journée pour la paix au Proche-Orient lancée juste avant les attaques par l’Union européenne et la Ligue des États arabes ; ; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 49

Déposé par
Amendement n°49 | ❌️ Rejeté

6 bis. demande à l’Union de réexaminer la viabilité d’une solution fondée sur la coexistence de deux États, eu égard aux décennies d’expansion coloniale continue de la part d’Israël, au mépris flagrant du droit international, et eu égard à l’incapacité de la communauté internationale d’imposer des mesures restrictives utiles; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 50

Déposé par
Amendement n°50 | ❌️ Rejeté

7. demande une nouvelle fois la fin de l’occupation des territoires palestiniens; rappelle que les colonies israéliennes en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, sont illégales au regard du droit international; appelle à la désescalade des tensions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est; condamne fermement la montée de la violence extrémiste des colons à l’encontre des Palestiniens et et les attaques commises par les forces armées israéliennes à l’encontre des Palestiniens en Cisjordanie, qui ont déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les civils palestiniens; condamne fermement l’accélération de la colonisation illégale de terres palestiniennes, qui constitue une violation du droit international; demande que des mesures restrictives soient prises contre les colons extrémistes qui violent les droits de l’homme et le droit international ; ; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 51

Déposé par
Amendement n°51 | ❌️ Rejeté

10. souligne le rôle joué par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche - - Orient (UNRWA), qui fournit actuellement un abri à plus d’un million de déplacés internes et est devenu la principale plateforme d’aide humanitaire pour la population de la bande de Gaza ; ; demande de soutenir l’appel d’urgence lancé par l’UNRWA pour répondre aux besoins humanitaires urgents dans la bande de Gaza et de débloquer rapidement tous les fonds en attente destinés à l’UNRWA; prie instamment l’Union européenne et la communauté internationale de continuer à soutenir politiquement et financièrement l’UNRWA en réaction à son appel visant à répondre aux besoins humanitaires urgents et considérables; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 52

Déposé par
Amendement n°52 | ❌️ Rejeté

12. rappelle que l’Union européenne est le plus grand donateur d’aide humanitaire et d’aide au développement dans les territoires palestiniens occupés; souligne que toute aide humanitaire internationale à la population de la bande de Gaza doit être planifiée de manière à prévenir et dissuader tout projet visant à déplacer de force cette population à l’intérieur du territoire ou à l’expulser vers des pays tiers, et que cette planification doit créer les conditions nécessaires à un retour de cette population en toute sécurité et lui assurer un niveau de vie décent; insiste sur le fait que l’aide européenne au développement en faveur de l’Autorité palestinienne ne devrait pas être entravée ni suspendue; salue la nomination de Sigrid Kaag au poste de coordinatrice principale de l’aide humanitaire et de la reconstruction à Gaza; salue les efforts déployés par l’Union européenne et ses États membres pour fournir une aide humanitaire à la population de la bande de Gaza; se félicite que l’aide humanitaire apportée par l’Union à la bande de Gaza ait quadruplé au cours des trois derniers mois ; ; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 53

Déposé par
Amendement n°53 | ❌️ Rejeté

13. rappelle que le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques constitue un élément essentiel de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël; demande la suspension immédiate de l’accord d’association jusqu’à ce que cessent les attaques contre la bande de Gaza et que des garanties claires soient apportées sur la fin des violations systématiques des droits de l’homme que subit la population palestinienne;

Déposé par
Amendement n°54 | ❌️ Rejeté

14. réaffirme le soutien ferme apporté par l’Union aux travaux de la Cour pénale internationale (CPI) et de la Cour internationale de justice (CIJ); demande que les responsables d’actes terroristes et de violations du droit international répondent de leurs actes et, en ce sens, exige que tous les crimes de guerre éventuels fassent l’objet d’une enquête; réaffirme que les attaques délibérées contre des civils constituent de graves violations du droit international, tout comme le transfert forcé de populations; exige que justice soit rendue aux victimes des exécutions arbitraires et des tortures sexuelles perpétrés par le Hamas lors des attentats du 7 octobre; prend acte de la procédure lancée par l soutient l’initiative de la République d ’Afrique du Sud contre visant à renvoyer Israël devant la CIJ ; pour les actes de génocide présumés qu’il commet dans la bande de Gaza; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 55

Déposé par
Amendement n°56 | ❌️ Rejeté

19. condamne avec la plus grande fermeté les attaques menées rappelle que pendant le cessez-le- feu du 24 au 30 novembre 2023, la perturbation par les Houthistes contre de la navigation des navires marchands au large des côtes du Yémen ; demande que les membres de l’équipage du Galaxy Leader, navire immatriculé au Japon, parmi lesquels figurent des ressortissants roumains et bulgares et qui sont détenus depuis le 19 novembre 2023, soient libérés immédiatement et sans condition; exhorte les États membres à déployer immédiatement des efforts concertés afin de réagir à ces attaques, y compris en montant une opération navale au titre de la politique de sécurité et de défense commune, en étroite coopération avec les acteurs régionaux et les partenaires internationaux; a sensiblement diminué; réaffirme être en faveur d’un cessez-le-feu total et permanent en tant que seule voie vers la désescalade régionale; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 57

Déposé par
Amendement n°57 | ❌️ Rejeté

19 bis. se déclare profondément préoccupé par le risque d’escalade du conflit; souligne qu’au fil des ans, l’implication unilatérale d'acteurs internationaux et régionaux majeurs a contribué à la déstabilisation de la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, notamment par des guerres illégales et l’incitation à des affrontements interconfessionnels, comme c’est le cas en Iraq, en Syrie et au Yémen; condamne l’ensemble des actions militaires contre des pays tiers qui risquent d’envenimer le conflit en question, y compris celles qui sont menées par les États-Unis et le Royaume-Uni contre le Yémen; prie instamment les États-Unis et leurs alliés de retirer leurs forces militaires de la région, étant donné que celles-ci contribuent à la poursuite de l’escalade et de la déstabilisation dans la région; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 58

Déposé par
Amendement n°58 | ❌️ Rejeté

22. condamne la flambée d’antisémitisme, d’islamophobie et de racisme en Europe ; ; invite l’Union et ses États membres à protéger ses citoyens et leurs institutions contre toutes les formes de violence et de discrimination racistes, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie; condamne les poursuites engagées contre des organisations et des symboles de solidarité avec le peuple palestinien, ainsi que l’interdiction de ceux-ci; B9-0071/2024 } B9-0073/2024 } RC1/Am. 59

Déposé par
Amendement n°59 | ❌️ Rejeté

5 sexies. invite instamment les États membres à mettre un terme à toute exportation d’armes vers Israël, conformément à la position commune 2008/944/PESC du Conseil1 bis, compte tenu du risque réel de voir ces armes utilisées pour commettre des crimes de guerre; insiste sur le risque de se rendre complice de crimes de guerre si les transferts d’armes ne sont pas interrompus; ___________________ 1 bis Position commune 2008/944/PESC du Conseil du 8 décembre 2008 définissant des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements p. 99).

Déposé par
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

54 ter. souligne l’incidence des phénomènes liés au changement climatique sur les régions moins développées et leurs économies, ainsi que sur les conditions de travail, en particulier dans les secteurs et professions les plus exposés; considère que la négociation collective verte est essentielle pour permettre aux travailleurs comme aux employeurs de gérer les effets de la transition écologique sur la cohésion territoriale et sociale, la santé et la sécurité au travail, la formation et la reconversion professionnelle des travailleurs et la création d’emplois de qualité au sein d’un marché du travail en pleine évolution;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), Stéphane BIJOUX (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Marie TOUSSAINT (EELV), Marina MESURE (LFI) et Lydie MASSARD (R&PS)
Amendement n°30 | ❌️ Rejeté

40. invite les institutions de l’Union et les États membres à soutenir activement une réforme institutionnelle globale des institutions multilatérales, au premier chef le système des Nations unies et en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, réforme qui devrait inclure des mesures visant à limiter le recours au veto, à renforcer la représentation régionale, à amener les organes exécutifs à rendre des comptes aux assemblées qui les élisent et à redéfinir la composition des membres du Conseil de sécurité afin de mieux tenir compte de la réalité géopolitique, notamment en établissant un siège permanent pour l’Union garantissant une meilleure représentativité mondiale en prévoyant davantage de sièges pour les pays du Sud global ; demande à la Commission de veiller, dans un monde de plus en plus multipolaire, à garantir le rôle indispensable de l’Union sur le plan stratégique; demande aux institutions de l’Union de veiller à ce que l’Union parle d’une seule voix au sein des Nations unies, en particulier au sein du Conseil de sécurité; demande la poursuite du dialogue avec le Royaume-Uni afin de préserver la coopération au sein du Conseil de sécurité; invite tous les États membres des Nations unies à prendre des mesures pour révoquer le droit de veto de la Russie au sein du Conseil de sécurité;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°31 | 🚫 Annulé

88. condamne avec la plus grande fermeté les attentats terroristes abjects commis par le Hamas contre Israël et exprime son soutien à l’État d’Israël et à sa population; condamne avec la plus grande fermeté le bombardement indiscriminé de Gaza et le ciblage délibéré des travailleurs des Nations unies, des journalistes, des médecins, des artistes et de tous les civils; reconnaît le droit d’Israël à la légitime défense, consacré et limité par le droit international, et souligne qu’à ce titre, les actions d’Israël doivent respecter strictement dénonce le fait qu’Israël ne respecte pas le droit international humanitaire; est très préoccupé par la forte détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza et appelle à un cessez-le-feu immédiat afin de mettre un terme aux massacres de civils, dont la plupart sont des femmes et des enfants, ainsi qu’à la mise en place de trêves humanitaires afin que l’aide puisse être apportée aux civils dans la bande de Gaza; prie instamment la communauté internationale de poursuivre et d’accroître son aide humanitaire à la population de la région et réaffirme que l’aide humanitaire de l’Union doit continuer à lui être acheminée; demande instamment à l’Égypte et à Israël de coopérer avec la communauté internationale afin de créer des couloirs humanitaires vers la bande de Gaza; déplore que l’Autorité palestinienne n’ait pas organisé d’élections depuis 2005, ce qui nuit à sa crédibilité, et espère que des élections auront lieu prochainement;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | ❌️ Rejeté

88 bis. souligne que l’arrêt provisoire rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction des Nations unies, indique qu’il existe des preuves plausibles permettant d’enquêter sur Israël pour génocide et demande à Israël de prendre des mesures pour empêcher ce génocide; invite les États membres à soutenir la CIJ et à exiger d’Israël qu’il se conforme immédiatement aux ordonnances juridiquement contraignantes rendues par la Cour;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°33 | ❌️ Rejeté

88 ter. relève qu’Israël est accusé de génocide et que la Cour internationale de justice a ordonné à Israël de prévenir les actes de génocide; demande par conséquent la résiliation immédiate de l’accord d’association UE-Israël, étant donné que l’Union européenne et les États membres ne peuvent être complices des crimes de guerre israéliens à Gaza;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°34 | ❌️ Rejeté

88 quater. invite les États membres à cesser immédiatement les exportations d’armements vers Israël, conformément à la position commune 2008/944/CFSP du Conseil définissant des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires1a; met en garde contre le fait que les États qui soutiennent Israël par des livraisons d’armes peuvent désormais être poursuivis devant la Cour internationale de justice pour avoir aidé et encouragé le génocide contre les Palestiniens, en violation de l’article 3 sexies de la convention sur le génocide, qui érige la complicité en infraction pénale; ______________ 1a Position commune 2008/944/PESC du Conseil du 8 décembre 2008 définissant des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires (JO L 335 du

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°36 | ❌️ Rejeté

118. prend acte du sommet qui s’est tenu les 17 et 18 juillet 2023 entre l’Union européenne et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes et espère qu’il permettra d’améliorer les relations birégionales, compte tenu notamment de l’influence croissante de la Chine et de la Russie en Amérique latine et dans les Caraïbes; invite les États membres et le SEAE à mener une diplomatie proactive dans la région, en mettant fortement l’accent sur la défense de l’ordre multilatéral mondial, du droit international et du respect de la démocratie et des droits de l’homme; se félicite de la conclusion des négociations sur l’accord-cadre avancé UE-Chili et demande que des progrès soient réalisés en vue de la signature et de la ratification de l’accord d’association UE-Mexique; invite la Commission et les présidences espagnole et belge du Conseil à faire des progrès décisifs et à conclure l’accord avec le Mercosur avant la fin de la législature actuelle, tout en maintenant le niveau d’ambition le plus élevé en ce qui concerne l’application de ses dispositions en matière de durabilité; rappelle également déclare préoccupé par la crise climatique mondiale et prend acte des préoccupations des agriculteurs européens quant à la concurrence déloyale dans l’agriculture; demande un moratoire sur la nécessité conclusion de finaliser la ratification de l’accord d’association UE- Amérique centrale tout nouvel accord de libre-échange ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°125 | ❌️ Rejeté

118. prend acte du sommet qui s’est tenu les 17 et 18 juillet 2023 entre l’Union européenne et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes et espère qu’il permettra d’améliorer les relations birégionales, compte tenu notamment de l’influence croissante de la Chine et de la Russie en Amérique latine et dans les Caraïbes; invite les États membres et le SEAE à mener une diplomatie proactive dans la région, en mettant fortement l’accent sur la défense de l’ordre multilatéral mondial, du droit international et du respect de la démocratie et des droits de l’homme; se félicite de la conclusion demande l’arrêt des négociations sur l’accord -cadre avancé UE-Chili et demande que des progrès soient réalisés en vue de la signature et de la ratification de l’accord d’association UE-Mexique; invite la Commission et les présidences espagnole et belge du Conseil à faire des progrès décisifs et à conclure l’accord avec le Mercosur avant la fin de la législature actuelle, tout en maintenant le niveau d’ambition le plus élevé en ce qui concerne l’application de ses dispositions en matière de durabilité; rappelle également la nécessité de finaliser la ratification de l’accord d’association UE- Amérique centrale UE-Mercosur, qui placera les agriculteurs européens face à la concurrence déloyale de produits soumis à des normes environnementales et sociales moins strictes, soit l’inverse des conditions nécessaires à la mise en œuvre du pacte vert pour l’Europe dans le secteur de l’agriculture ;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), Aurore LALUCQ (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS), Lydie MASSARD (R&PS) et François THIOLLET (EELV)
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

3. condamne avec la plus grande fermeté les attentats terroristes et les meurtres abjects commis par le groupe terroriste Hamas contre Israël, y compris la prise d’otages, et exprime son soutien à l’État d’Israël et à sa population; demande la libération immédiate et sans condition de l’ensemble des otages enlevés par le groupe terroriste Hamas et le rapatriement des dépouilles des otages décédés; souligne qu’Israël a le droit de se défendre dans le respect du droit international et du droit international humanitaire; demande que l’accès de l’aide humanitaire soit ininterrompu, rapide, sûr et sans entrave et que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin au moyen de toutes les mesures nécessaires, y compris des couloirs et des trêves humanitaires pour répondre aux besoins humanitaires; exprime sa plus profonde tristesse et sa totale solidarité avec les victimes innocentes des deux camps, leurs familles et leurs proches; demande que les responsables d’actes de terrorisme et de violations du droit international répondent de leurs actes; condamne le bombardement aveugle de Gaza et le fait que des employés des Nations unies, des journalistes, des médecins, des artistes et des civils aient été délibérément pris pour cible;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°12 | ❌️ Rejeté

3 bis. condamne le blocus de Gaza par Israël, qui prive les civils de l’accès à l’eau, aux denrées alimentaires et aux médicaments et cause de grandes souffrances dans la population civile; demande instamment sa levée immédiate;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

3 ter. souligne que le blocus et le bombardement de Gaza ainsi que les autres attaques des forces israéliennes contre des populations civiles constituent une sanction collective et des attaques aveugles et disproportionnées susceptibles de constituer des crimes de guerre;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
186
325
24
🤖 Vote électronique
Amendement n°14 | ❌️ Rejeté

3 quater. souligne que l’ordonnance rendue par la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance juridictionnelle des Nations unies, indique qu’il existe des indices plausibles permettant d’ouvrir une enquête sur Israël pour génocide et demande à Israël de prendre des mesures pour prévenir ce génocide; invite les États membres de l’Union à soutenir la CIJ et à exiger d’Israël qu’il se conforme immédiatement aux ordonnances contraignantes rendues par la CIJ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

3 quinquies. relève qu’Israël est accusé de génocide et que la CIJ lui a ordonné de prévenir les actes de génocide; demande par conséquent la résiliation immédiate de l’accord d’association UE-Israël car l’Union européenne et ses États membres ne peuvent pas être complices des crimes de guerre commis par Israël à Gaza;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°16 | ❌️ Rejeté

3 sexies. demande aux États membres de mettre immédiatement fin à l’exportation d’armement vers Israël conformément à la position commune 2008/944/PESC; souligne que les pays qui soutiennent Israël en lui fournissant des armes peuvent désormais être poursuivis devant la CIJ pour complicité de génocide contre les Palestiniens en violation de l’article 3, point e), de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, qui punit la complicité;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°19 | ❌️ Rejeté

18. demande la nomination d’un commissaire à l’Union de la défense au sein de la prochaine Commission, lequel sera responsable de l’aboutissement d’une véritable Union européenne de la défense et de toutes les questions liées à la défense, notamment la PSDC, à la suite d’une répartition claire des tâches entre lui et le VP/HR; estime que ce commissaire à l’Union de la défense devrait, avec la commission de la sécurité et de la défense qui devrait être mise en place à part entière au Parlement, surveiller un budget substantiel spécifique pour l’Union de la défense rappelle que, conformément à l’article 41, paragraphe 2, du traité UE, toute dépense afférente à des opérations ayant des implications militaires ou dans le domaine de défense ne doit pas être à la charge du budget de l’Union ;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°7 | ✅️ Adopté

1. souligne la résilience du secteur agroalimentaire au cours des récentes crises, sa capacité à maintenir le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement alimentaire et à garantir la sécurité alimentaire dans des circonstances très difficiles; constate que la pandémie de COVID-19 et l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie ont néanmoins mis en lumière des problèmes structurels dans le secteur agricole européen et présentent des risques importants pour les marchés agricoles des États membres, en particulier ceux qui sont géographiquement les plus proches de la guerre; souligne qu’une action immédiate de l’Union européenne est nécessaire pour protéger la sécurité alimentaire contre des menaces telles que le changement climatique et la perte de biodiversité; souligne que tant la sécurisation d’écosystèmes fonctionnels que l’atténuation du changement climatique sont essentielles pour assurer la disponibilité et l’accessibilité économique des denrées alimentaires, ainsi que pour garantir des moyens de subsistance en milieu rural;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°8 | ❌️ Rejeté

48. constate que la mise en place de nouvelles règles visant à réduire le risque que présentent les pesticides et leur utilisation dans l’Union dans le but de disposer d’un système alimentaire plus équitable, plus sain et plus respectueux de l’environnement, conformément au pacte vert pour l’Europe, répond à une demande importante de la société; souligne que plus d’un million de citoyens de l’Union ont signé l’initiative citoyenne européenne «Sauvons les abeilles et les agriculteurs», qui invite la Commission à proposer des actes juridiques dans le but de réduire de 80 % l’utilisation des pesticides de synthèse d’ici à 2030; rappelle que ces revendications figuraient dans les conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe; souligne que le règlement sur la restauration de la nature et le règlement sur une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable sont des étapes cruciales pour satisfaire ces revendications des citoyens;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)
Amendement n°10 | ❌️ Rejeté

P. considérant que le Pacte de Glasgow pour le climat mesure l’importance du rôle des parties prenantes qui ne sont pas parties à la Convention, y compris la société civile, les peuples autochtones, les communautés locales, les jeunes, les enfants, les gouvernements locaux et régionaux et d’autres parties prenantes, dans l’avancement vers la réalisation des objectifs de l’accord de Paris et qu'il met en lumière le besoin urgent d’une action coopérative à plusieurs niveaux; que l'action coopérative avec des parties prenantes qui ne sont pas parties à la Convention en vue de la mise en œuvre des objectifs de l’accord de Paris devrait comporter la consultation des travailleurs et des syndicats;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

12. rappelle l’importance de la participation de toutes les parties aux processus de prise de décision de la CCNUCC; souligne que le processus actuel de prise de décision dans le cadre de la CCNUCC pourrait être amélioré pour mieux permettre la pleine participation des délégués des pays en développement et des pays les moins avancés et des représentants de la société civile; estime qu’il est essentiel que les points de vue des pays les plus touchés par le changement climatique soient entendus et pris en considération; invite donc la présidence de la COP27 et les présidences futures à chercher des moyens supplémentaires pour garantir une participation effective et significative des pays en développement et à allouer des ressources supplémentaires à cette fin; rappelle ses positions antérieures sur la situation des droits de l’homme en Égypte; prend note du fait qu’un certain se dit préoccupé par le nombre d’organisations de la société civile qui se sont inquiétées de la marginalisation de la société civile lors de la COP en Égypte et des obstacles opposés aux manifestations et à la participation de la société civile , lesquels ont également alarmé les experts en droits de l’homme des Nations unies1 bis; condamne la poursuite de la répression de la société civile, et notamment des groupes de défense de l’environnement, ainsi que les restrictions injustifiables imposées par les autorités égyptiennes à leur participation aux consultations et aux activités liées à la COP; attire l’attention sur les nombreux obstacles à la participation à la COP27, dont les prix exorbitants de l’hébergement ; invite la CCNUCC et les autorités égyptiennes à garantir un accès équitable aux citoyens et aux organisations de la société civile et leur pleine participation à la COP27 ; ; se dit fermement convaincu que les droits de l’homme sont indispensables à une action juste pour le climat; invite les participants à la COP27 à aborder, en public et en privé, les préoccupations urgentes relatives aux droits de l’homme ainsi que la crise générale des droits de l’homme en Égypte et à prendre les précautions voulues pour que leur participation ne donne pas l’impression d’être approuvée par les autorités égyptiennes; _____________ 1 bis https://www.ohchr.org/en/press- releases/2022/10/egypt-un-experts- alarmed-restrictions-civil-society-ahead- climate-summit

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°12 | ✅️ Adopté

30 bis. fait part de sa gratitude au GIEC et apprécie énormément les travaux qu’il a menés pour rédiger son 6e rapport d’évaluation; salue l’évaluation solide des pertes et des dommages figurant dans le récent rapport du groupe de travail II du GIEC et souligne que, selon ce rapport, les pertes et les dommages occupent une place de plus en plus importante dans la politique climatique internationale comme dans les sciences climatiques; invite le GIEC à se baser sur ces travaux pour produire un rapport spécial spécifiquement consacré aux pertes et aux dommages;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°13 | ❌️ Rejeté

41 bis. attire l’attention sur l’aggravation des inégalités en matière d’émissions de carbone, un rapport d’Oxfam1 bis ayant constaté que plus de la moitié des émissions de carbone ayant pénétré dans l’atmosphère entre 1990 et 2015 étaient imputables aux 10 % les plus riches du monde et que, d’ici à 2030, le 1 % le plus riche est en passe d’être responsable d’une part encore plus importante des émissions mondiales totales qu’au moment de la signature de l’accord de Paris; souligne que pour remédier à la crise climatique, il faut une action qui s’attaque aux inégalités mondiales ainsi qu’à l’empreinte de l’hémisphère Nord sur les matières premières et à l’empreinte de son mode de consommation; invite les États membres à examiner la granularité de leurs empreintes carbone nationales (en tonnes d’équivalent CO (tCO e) par 2 2 habitant) et à adopter des mesures effectives visant ceux qui, dans la société, sont à l’origine des émissions les plus élevées; _______________ 1 bis https://www.oxfam.org/en/research/carbo n-inequality-2030

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste) et Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)
Amendement n°14 | ❌️ Rejeté

47. soutient le travail de la coalition des ministres des finances pour l’action climatique et encourage tous les gouvernements à adopter les engagements de la coalition d’aligner toutes les politiques et pratiques relevant de la compétence des ministères des finances sur les objectifs de l’accord de Paris, ainsi que d’adopter une tarification efficace du carbone, comme prévu dans les «principes d’Helsinki »; »; exhorte toutes les parties à inclure leurs ministres des finances dans leur délégation à la COP27 afin de faciliter les progrès sur les questions spécifiques de financement;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°15 | ❌️ Rejeté

51 bis. constate que l’inclusion d’émissions militaires désagrégées dans les déclarations soumises à la CCNUCC est facultative et qu’il est pour l’heure impossible de quantifier les émissions de GES militaires déclarées à partir de données soumises à la CCNUCC; soutient la mise en place d’une déclaration obligatoire des émissions militaires désagrégées à la CCNUCC; encourage les États membres à montrer l’exemple et à faire de la publication des données nationales sur les émissions de GES de leurs armées et de leurs industries de technologie militaire une pratique courante;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°16 | ✅️ Adopté

54 bis. souligne l’énorme impact de l’utilisation des jets privés sur le climat, un seul jet privé pouvant émettre deux 1 bis tonnes de CO en une heure à peine ; 2 souligne qu’il importe que les dirigeants montrent l’exemple et regrette dès lors que certains dirigeants mondiaux et certains délégués se soient rendus à la COP26 en jet privé; demande instamment à tous les participants à la COP27 de choisir le mode de transport le moins polluant pour se rendre à destination; constate avec préoccupation que, selon les estimations, l’utilisation des jets privés en Europe aurait augmenté de 30 % par rapport à la situation d’avant la pandémie2 et invite par conséquent les États membres à prendre des mesures pour limiter au plus vite l’utilisation des jets privés sur leur territoire; _______________ 1 bis Transport & Environment, Private jets: can the super rich supercharge zero-emission aviation?, avril 2021. 2 Idem.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°17 | ✅️ Adopté

55 bis. se dit préoccupé par les poursuites que, dans le cadre d'accords d’investissement, des investisseurs dans les combustibles fossiles engagent devant des tribunaux des investissements contre les gouvernements en raison des politiques menées par ces derniers en faveur du climat, de l’élimination progressive des combustibles fossiles ou de la transition juste; demande que les accords d’investissement bilatéraux et multilatéraux respectent les objectifs climatiques convenus à l’échelon international en excluant la protection des investissements réalisés dans les combustibles fossiles;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste) , Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes) et S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne)
Amendement n°110 | ❌️ Rejeté

(-1) Au cœur du pacte vert pour l’Europe se trouve un système alimentaire durable. L’agroécologie permet de fournir une alimentation saine tout en maintenant la productivité, en augmentant la biodiversité et la fertilité des sols et en réduisant l’empreinte de la production alimentaire. L’agriculture biologique, en particulier, offre un grand potentiel pour les agriculteurs comme pour les consommateurs. Ce secteur crée des emplois et attire les jeunes agriculteurs. L’agriculture biologique fournit également 10 à 20 % d’emplois supplémentaires par hectare par rapport à l’agriculture conventionnelle et crée une valeur ajoutée pour les produits agricoles. Pour tirer le meilleur parti de ces possibilités, la Commission, dans le cadre de la stratégie «De la ferme à la table» et de la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité du pacte vert pour l’Europe, s’est fixé pour objectif d’affecter «au moins 25 % des terres agricoles de l’Union à l’agriculture biologique et d’augmenter nettement la part de l’aquaculture biologique d’ici à 2030».

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
222
382
15
🤖 Vote électronique
Amendement n°111 | ❌️ Rejeté

(1) Depuis 2001, année de l’adoption de la directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil32 relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’environnement, d’importants progrès en biotechnologie ont conduit à la mise au point de nouvelles techniques génomiques (NTG), au premier rang desquelles les techniques d’édition génomique qui permettent d’apporter des modifications au génome à des endroits précis . . Cependant, ces nouvelles techniques peuvent également déboucher sur des risques et des résultats inattendus, qui ne peuvent être entièrement prédits et qui peuvent être différents par rapport aux végétaux obtenus de manière conventionnelle. _________________ 32 Directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement et abrogeant la directive 90/220/CEE du Conseil

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°112 | ❌️ Rejeté

(6 bis) Dans sa réaction à la stratégie «De la ferme à la table» pour un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement1 bis, le Parlement européen a souligné le principe de précaution et la nécessité de garantir la transparence et la liberté de choix pour les agriculteurs, les transformateurs et les consommateurs, arguant que toute action politique en matière de NTG devrait inclure des évaluations des risques ainsi qu’une vue d’ensemble et une évaluation complètes des options de traçabilité et d’étiquetage en vue de parvenir à une surveillance réglementaire adéquate, et qu’elle devrait fournir aux consommateurs des informations pertinentes, y compris pour les produits provenant de pays tiers, afin de garantir des conditions de concurrence équitables. _________________ 1 bis Résolution du Parlement européen du 20 octobre 2021 sur une stratégie «De la ferme à la table» pour un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement (2020/2260(INI), P9_TA(2021)0425)

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°113 | ❌️ Rejeté

(7 bis) Actuellement, le débat sur l’utilisation des NTG aux fins de l’obtention végétale est mené presque exclusivement entre les scientifiques, les organisations scientifiques et industrielles et les entreprises du secteur agroalimentaire, ainsi qu’un petit nombre d’ONG. Il importe toutefois que les citoyens participent à l’élaboration d’une nouvelle politique sur les NTG, non seulement parce que les biotechnologies ont le pouvoir de révolutionner nos vies, mais aussi parce qu’elles offrent la possibilité de repenser la pratique de l’agriculture et l’avenir de notre alimentation (ou système alimentaire). Notre mode de production alimentaire soulève des questions sur la façon dont nous voulons vivre sur cette planète et sur les relations que nous voulons entretenir avec les autres espèces. Dans un souci de démocratie, les citoyens doivent avoir leur mot à dire concernant les valeurs publiques qui entreront dans l’élaboration d’une nouvelle politique en matière de NTG.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°115 | 🔍 Résultat inconnu

(14) Les végétaux NTG qui pourraient également apparaître naturellement ou être produits au moyen de techniques d’obtention conventionnelles et leur descendance obtenue au moyen de techniques d’obtention conventionnelles (ci-après les «végétaux NTG de catégorie 1») devraient être traités comme des végétaux apparaissant naturellement ou produits au moyen de techniques d’obtention conventionnelles, étant donné qu’ils sont équivalents et que leurs risques sont comparables, ce qui permet de déroger entièrement à la législation de l’Union sur les OGM et aux exigences relatives aux OGM prévues par la législation sectorielle. Afin de garantir la sécurité juridique, le présent règlement devrait définir les critères permettant de déterminer si un végétal NTG est équivalent à un végétal apparaissant naturellement ou obtenu par obtention conventionnelle, et établir une procédure permettant aux autorités compétentes de vérifier le respect de ces critères et de prendre une décision à ce sujet, avant la dissémination ou la mise sur le marché de végétaux ou de produits NTG. Il est nécessaire que ces critères soient objectifs et fondés sur la science. Ils devraient couvrir le type et l’étendue des modifications génétiques qui peuvent être observées dans la nature ou dans les organismes obtenus par des techniques d’obtention conventionnelles et devraient inclure des seuils à la fois pour la taille et le nombre de modifications génétiques apportées au génome des végétaux NTG. Étant donné que les connaissances scientifiques et techniques évoluent rapidement dans ce domaine, il convient d’habiliter la Commission, conformément à l’article 290 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, à modifier ces critères afin de les adapter au progrès scientifique et technologique en ce qui concerne le type et l’ampleur des modifications génétiques qui peuvent apparaître naturellement ou par obtention conventionnelle. supprimé

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°116 | ❌️ Rejeté

(15) Il convient que tous les végétaux NTG qui ne relèvent pas de la catégorie 1 (ci-après les «végétaux NTG de catégorie 2») restent soumis aux exigences de la législation de l’Union sur les OGM, car ils présentent des ensembles plus complexes de modifications du génome.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°117 | 🔍 Résultat inconnu

(16) Les végétaux et produits NTG de catégorie 1 ne devraient pas être soumis aux règles et exigences de la législation de l’Union sur les OGM ni aux dispositions d’autres textes législatifs de l’Union qui s’appliquent aux OGM. Dans un souci de sécurité juridique pour les opérateurs et de transparence, une déclaration de statut de végétal NTG de catégorie 1 devrait être obtenue avant toute dissémination volontaire, y compris aux fins de mise sur le marché. supprimé

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°118 | ❌️ Rejeté

(23) Le règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques et abrogeant le règlement (CE) nº 834/2007 du Conseil47 interdit l’utilisation d’OGM et de produits issus d’OGM ou obtenus au moyen d’OGM dans la production biologique. Il définit les OGM aux fins de ce règlement par référence à la directive 2001/18/CE, en excluant de l’interdiction les OGM obtenus par les techniques de modification génétique énumérées à l’annexe 1.B de la directive 2001/18/CE. En conséquence, les végétaux NTG de catégorie 2 seront sont et devraient rester interdits dans la production biologique. Toutefois, il Il est nécessaire de clarifier le statut des végétaux NTG de catégorie 1 aux fins de la production biologique. L’utilisation de nouvelles techniques génomiques est actuellement incompatible avec le concept actuel de production biologique dans le règlement (CE) 2018/848 et la perception des consommateurs à l’égard des produits biologiques. L’utilisation de végétaux NTG de catégorie 1 devrait donc également être interdite dans la production biologique. veiller à ce que le secteur biologique dans son ensemble dispose des moyens de rester sans OGM. Les États membres devraient établir des règles visant à instaurer et à mettre en œuvre des zones tampons suffisamment larges entre les cultures biologiques, les cultures conventionnelles et les cultures de végétaux NTG. L’étiquetage et la traçabilité devraient être maintenus pour tous les végétaux NTG et les produits qui en contiennent afin d’éviter toute contamination croisée avec les végétaux et produits biologiques. _________________ 47 Règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) nº 834/2007

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°119 | ❌️ Rejeté

(24) Il convient de prendre des dispositions pour garantir la transparence en ce qui concerne l’utilisation des variétés végétales NTG de catégorie 1 , afin de s’assurer que les chaînes de production qui souhaitent rester exemptes de NTG puissent le faire et ainsi préserver la confiance des consommateurs. Les végétaux NTG ayant obtenu une déclaration de statut de végétal NTG de catégorie 1 devraient être répertoriés dans une base de données accessible au public. Pour garantir la traçabilité, la transparence et le choix des opérateurs, lors de la recherche et de l’obtention de végétaux, de la vente de semences aux agriculteurs ou de la mise à disposition de matériel de reproduction des végétaux à des tiers de toute autre manière, le matériel de reproduction des végétaux NTG de catégorie 1 devrait consommateurs, des producteurs d’aliments, des agriculteurs et des autres opérateurs, le matériel de reproduction des végétaux, les végétaux, les denrées alimentaires, les aliments pour animaux et les produits issus de végétaux NTG devraient être étiqueté étiquetés comme étant NTG de catégorie 1 OGM et NTG .

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°120 | ❌️ Rejeté

(25) Les végétaux NTG de catégorie 2 devraient rester soumis aux exigences de la législation de l’Union sur les OGM, étant donné que, sur la base des connaissances scientifiques et techniques actuelles, leurs risques doivent être évalués. Il est nécessaire de prévoir des règles spéciales afin d’adapter les procédures et certaines autres règles établies par la directive 2001/18/CE et le règlement (CE) nº 1829/2003 à la nature spécifique des végétaux NTG de catégorie 2 et aux différents niveaux de risque qu’ils peuvent présenter.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°121 | ❌️ Rejeté

(36) Les végétaux tolérants aux herbicides sont obtenus de sorte à être intentionnellement tolérants aux herbicides, afin d’être cultivés en combinaison avec l’utilisation de ces herbicides. Si cette culture n’est pas effectuée dans des conditions appropriées, elle peut entraîner La pratique démontre que cette culture entraîne l’apparition de mauvaises herbes résistantes à ces herbicides ou nécessiter l’augmentation des ainsi que la nécessité d’augmenter les quantités d’herbicides appliquées, quelle que soit la technique d’obtention. C’est pourquoi les végétaux NTG présentant des traits tolérants aux herbicides ne devraient pas pouvoir bénéficier de mesures d’incitation dans ce cadre. Toutefois, le présent règlement ne devrait pas prendre d’autres mesures spécifiques concernant les végétaux NTG tolérants aux herbicides, car de telles mesures sont prises horizontalement dans [la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil concernant la production et la commercialisation de matériel de reproduction des végétaux dans l’Union, présentée par la Commission]. être considérés comme des végétaux NTG et leur culture ne devrait pas être autorisée dans l’Union.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°123 | ❌️ Rejeté

Les règles dans la législation de l’Union qui s’appliquent aux OGM s’appliquent aux végétaux NTG de catégorie 2 et aux produits NTG de catégorie 2 dans la mesure où le présent règlement ne prévoit pas de dérogation .

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°124 | ❌️ Rejeté

Étiquetage Traçabilité et exigences d’étiquetage pour les végétaux NTG, le matériel de reproduction des produits végétaux NTG de catégorie 2 autorisés , y compris du matériel de sélection et des produits NTG

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°125 | ❌️ Rejeté

Outre Les végétaux NTG, les produits qui consistent en un ou plusieurs végétaux NTG ou en contiennent et le matériel de reproduction des végétaux, y compris destiné à des fins de sélection et à des fins scientifiques, qui consiste en un ou plusieurs végétaux NTG ou en contient et qui est mis à la disposition de tiers, à titre onéreux ou gratuit, respectent les exigences en matière d’étiquetage visées à l’article 21 de la directive 2001/18/CE, aux articles 12, 13, 24 et 25 du règlement (CE) nº 1829/2003 et à l’article 4, paragraphes 6 à 7, du règlement (CE) nº 1830/2003, et sans préjudice des exigences prévues par d’autres législations de l’Union, l’étiquetage étiquettes qui doivent être suivies du numéro d’identification du ou des produits végétaux NTG de catégorie 2 autorisés peut aussi mentionner le ou les traits résultant de la modification génétique, comme spécifié dans l’autorisation conformément au chapitre III, section 2 ou 3, du présent règlement dont ils sont dérivés .

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°129 | ❌️ Rejeté

Lorsque l’Autorité prend une décision ou néglige d’agir en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par le présent règlement, cette décision ou cette carence peut faire l’objet d’un contrôle administratif de la part de la Commission, agissant de sa propre initiative ou à la demande d’un État membre ou de toute personne directement et individuellement concernée , et de toute personne physique ou morale ayant un intérêt suffisant. Toute organisation non gouvernementale qui œuvre en faveur de la protection de l’environnement et de la santé et qui remplit les conditions pouvant être requises en droit interne est réputée avoir un intérêt suffisant .

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°131 | ❌️ Rejeté

Article 32 quater Modification de la directive 98/44/CE À l’article 6, paragraphe 1, le point suivant est ajouté: «e) les végétaux NTG, le matériel végétal, les parties de ceux-ci, les informations génétiques et les caractéristiques des procédés qu’ils contiennent, tels que définis dans le règlement (UE) .../... [OP: veuillez insérer la référence au présent règlement];».

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°132 | ❌️ Rejeté

Article 32 quinquies Modifications de la directive 98/44/CE À l’article 8, les paragraphes suivants sont ajoutés: «3. Par dérogation au paragraphe 1, la protection conférée par un brevet relatif à une matière biologique dotée de propriétés déterminées ne s’étend pas au matériel végétal dans lequel cette matière biologique est incorporée et qu’il est impossible de distinguer d’un matériel végétal obtenu ou pouvant être obtenu par un procédé essentiellement biologique. 4. Par dérogation au paragraphe 2, la protection conférée par un brevet relatif à un procédé permettant de produire une matière biologique dotée, du fait de l’invention, de propriétés déterminées ne s’étend pas au matériel végétal dans lequel cette matière biologique est incorporée et qu’il est impossible de distinguer d’un matériel végétal obtenu ou pouvant être obtenu par un procédé essentiellement biologique.».

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°133 | 🚫 Annulé

Article 32 sexies Modification de la directive 98/44/CE À l’article 9, l’alinéa suivant est ajouté: «Par dérogation au premier alinéa, la protection conférée par un brevet à un produit contenant une information génétique ou consistant en une information génétique ne s’étend pas au matériel végétal dans lequel le produit est incorporé et dans lequel l’information génétique est contenue et exerce sa fonction, mais qu’il est impossible de distinguer d’un matériel végétal obtenu ou pouvant être obtenu par un procédé essentiellement biologique.».

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°134 | ❌️ Rejeté

Article 32 septies Modification de la directive 98/44/CE À l’article 15, le paragraphe suivant est ajouté: «3. Les États membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive modifiée au plus tard le 30 décembre 2024. Ils en informent immédiatement la Commission.».

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°136 | 🔍 Résultat inconnu

Critères d’équivalence entre les végétaux NTG et les végétaux conventionnels Un végétal NTG est considéré comme équivalent à un végétal conventionnel lorsqu’il diffère du végétal récepteur/parental d’un maximum de 20 modifications génétiques des types visés aux points 1 à 5, dans toute séquence d’ADN partageant une similarité de séquence avec le site ciblé qui peut être prédite au moyen d’outils bio-informatiques. 1) substitution ou insertion de 20 nucléotides au maximum; 2) délétion de tout nombre de nucléotides; 3) à condition que la modification génétique n’interrompe pas un gène endogène: a) insertion ciblée d’une séquence d’ADN contiguë existant dans le pool génétique de l’obtenteur; b) substitution ciblée d’une séquence d’ADN contiguë existant dans le pool génétique de l’obtenteur à une séquence d’ADN endogène; 4) inversion ciblée d’une séquence de tout nombre de nucléotides; 5) toute autre modification ciblée de toute taille, à condition que les séquences d’ADN qui en résultent soient déjà présentes [éventuellement avec les modifications acceptées conformément aux points (1) et/ou (2)] dans une espèce du pool génétique des obtenteurs. supprimé

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°162 | ❌️ Rejeté

(1) Depuis 2001, année de l’adoption de la directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil32 relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’environnement, d’importants progrès en biotechnologie ont conduit à la mise au point de nouvelles techniques génomiques (NTG), de nouvelles techniques génomiques (NTG) ont été mises au point, au premier rang desquelles les techniques d’édition génomique qui permettent d’apporter des modifications au génome à des endroits précis . . _________________ 32 Directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement et abrogeant la directive 90/220/CEE du Conseil (JO L 106 du Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°163 | ❌️ Rejeté

(1 bis) L’usage des plantes modifiées par les nouvelles techniques génomiques est présenté comme une solution pour adapter l’agriculture européenne aux enjeux actuels, au prix de risques potentiellement sans précédent pour la santé et pour la biodiversité. Ce règlement va à l'encontre du principe de précaution et renforce un modèle agricole intensif et prédateur pour les agriculteurs européens. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°164 | ❌️ Rejeté

(1 ter) Afin de garantir à chaque agriculteur de vivre dignement de son travail, il est urgent de limiter les marges de la grande distribution et de mener une réforme en profondeur de la politique agricole commune, de manière à soutenir ceux désirant passer à un modèle de production alternatif libéré des intérêts agro-industriels et des produits dangereux pour leur santé, celle des consommateurs et de l'environnement. En ce sens, il s'agit aussi de mettre fin immédiatement aux traités de libre-échange, qui poussent les agriculteurs au moins-disant social et écologique du fait d'une concurrence internationale déloyale. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°165 | ❌️ Rejeté

(1 quater) La directive 2001/18/CE a fixé un cadre législatif relatif aux organismes génétiquement modifiés, dont les plantes obtenues par les nouvelles techniques génomiques, comme confirmé par un arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne en 2018. Elle prévoit un dispositif d’évaluation des risques crucial qui a permis depuis son adoption de garantir l’effectivité du principe de précaution prévu à l’article 191 du TFUE. Le présent règlement, en s'émancipant de cette directive, met dès lors en danger le principe de précaution qui prévalait jusqu'alors. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°166 | ❌️ Rejeté

(1 quinquies) L’article 290 du TFUE permet au législateur de déléguer à la Commission le pouvoir d'adopter des actes non législatifs de portée générale qui complètent ou modifient certains éléments non essentiels d'un acte législatif. En ce sens, il ne devrait pas être possible de modifier, via un acte délégué, certaines parties essentielles du présent règlement comme l’annexe 1, laquelle détermine les critères d’équivalence permettant de classer une plante obtenue par les nouvelles techniques génomiques dans la catégorie 1. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°167 | ✅️ Adopté

(1 sexies) La possibilité de breveter les nouvelles techniques génomiques et les résultats de leur usage risquent de renforcer la domination des multinationales semencières sur l'accès des agriculteurs aux semences. Dans un contexte où les grandes entreprises détiennent déjà le monopole des semences et contrôlent de plus en plus les ressources naturelles, une telle situation priverait les agriculteurs de toute liberté d’action en les rendant dépendants des entreprises privées. Pour cette raison, il est impératif d'interdir les brevets sur ces produits. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°168 | ❌️ Rejeté

(1 septies) Les plantes obtenues par les nouvelles techniques génomiques sont des organismes génétiquement modifiés, comme l’affirment nombre de scientifiques. Ces plantes doivent par conséquent être encadrées par l’intégralité des règles européennes relatives aux organismes génétiquement modifiés, notamment la directive 2001/18/CE. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°169 | 🔍 Résultat inconnu

(2) Les NTG constituent un groupe varié de techniques génomiques, et chacune d’entre elles peut être utilisée de diverses manières pour obtenir des résultats et des produits différents. Elles peuvent aboutir à des organismes présentant des modifications équivalentes à celles que l’on peut obtenir au moyen de méthodes d’obtention conventionnelles ou à des organismes présentant des modifications plus complexes. Parmi les NTG, la mutagenèse ciblée et la cisgenèse (y compris l’intragenèse) introduisent des modifications génétiques sans insérer de matériel génétique provenant d’espèces non croisables (transgenèse). Elles reposent uniquement sur le pool génétique des obtenteurs, c’est-à-dire sur la totalité des informations génétiques disponibles pour l’obtention conventionnelle, y compris celles provenant d’espèces végétales éloignées qui peuvent être croisées grâce à des techniques d’obtention avancées. Les techniques de mutagenèse ciblée entraînent une ou plusieurs modifications de la séquence d’ADN à des endroits précis du génome d’un organisme. Les techniques de cisgenèse consistent à insérer, dans le génome d’un organisme, du matériel génétique déjà présent dans le pool génétique des obtenteurs. L’intragenèse est un sous-ensemble de la cisgenèse qui consiste à insérer dans le génome une copie réarrangée du matériel génétique composé de deux ou plusieurs séquences d’ADN déjà présentes dans le pool génétique des obtenteurs. supprimé Or. fr

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°170 | ❌️ Rejeté

(3) Des travaux de recherche publics et privés sont menés actuellement, utilisant les NTG sur une variété de cultures et de traits plus large que ceux obtenus avec les techniques transgéniques autorisées dans l’Union ou à l’échelle mondiale33 . Cela inclut notamment des végétaux présentant une tolérance ou une résistance améliorée aux maladies et aux organismes nuisibles, des végétaux présentant une tolérance ou une résistance améliorée aux effets du changement climatique et au stress environnemental, une meilleure efficacité de l’utilisation des nutriments et de l’eau, des végétaux présentant des rendements et une résilience plus élevés et des caractéristiques de qualité améliorées. Ces types de nouveaux végétaux, associés à l’applicabilité assez facile et rapide de ces nouvelles techniques, pourraient apporter des avantages aux agriculteurs, aux consommateurs et à l’environnement. Ainsi, les NTG ont le potentiel de contribuer aux objectifs d’innovation et de durabilité du pacte vert pour l’Europe34 et des stratégies «De la ferme à la table»35 , en faveur de la biodiversité36 et d’adaptation au changement climatique37 , à la sécurité alimentaire mondiale38 , à la stratégie pour la bioéconomie39 et à l’autonomie stratégique de l’Union40 . _________________ 33 Les idées et les solutions issues des projets de recherche et d’innovation financés par l’UE sur les stratégies d’obtention végétale peuvent contribuer à répondre aux enjeux liés à la détection, à garantir la traçabilité et l’authenticité, et à promouvoir l’innovation dans le domaine des nouvelles techniques génomiques. Plus de 1 000 projets ont été financés au titre du septième programme-cadre et du programme Horizon 2020 qui lui a succédé, représentant un investissement de plus de 3 milliards d’euros. Le soutien d’Horizon Europe à de nouveaux projets de recherche collaborative sur les stratégies d’obtention végétale est également en cours, voir SWD (2021) 92. 34 Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions – «Le pacte vert pour l’Europe», COM (2019) 640 final. 35 Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions – «Une stratégie «De la ferme à la table» pour un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement», COM (2020) 381 final. 36 Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions – Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies, COM (2020) 380 final. 37 Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions – «Bâtir une Europe résiliente – la nouvelle stratégie de l’Union européenne pour l’adaptation au changement climatique», COM (2021) 82 final. 38 Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions – «Préserver la sécurité alimentaire et renforcer les systèmes alimentaires», COM (2022) 133 final; Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2022, Gene editing and agrifood systems, Rome, ISBN 978-92-5-137417-7. 39 Commission européenne, direction générale de la recherche et de l’innovation – «A sustainable bioeconomy for Europe – Strengthening the connection between economy, society and the environment: updated bioeconomy strategy», Office des publications, 2018, . _________________ 33 Les idées et les solutions issues des projets de recherche et d’innovation financés par l’UE sur les stratégies d’obtention végétale peuvent contribuer à répondre aux enjeux liés à la détection, à garantir la traçabilité et l’authenticité, et à promouvoir l’innovation dans le domaine des nouvelles techniques génomiques. Plus de 1 000 projets ont été financés au titre du septième programme-cadre et du programme Horizon 2020 qui lui a succédé, représentant un investissement de plus de 3 milliards d’euros. Le soutien d’Horizon Europe à de nouveaux projets de recherche collaborative sur les stratégies d’obtention végétale est également en cours, voir SWD (2021) 92.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°171 | ❌️ Rejeté

(3 bis) L’usage des NTG est présenté par un nombre croissant de groupes d’intérêts comme une solution pour adapter l’agriculture européenne aux enjeux climatiques et à la concurrence internationale, au prix de risques potentiellement sans précédent pour la santé et pour la biodiversité. En outre, les progrès en biotechnologie réalisés au cours des dernières années ne peuvent constituer une solution à des problèmes structurels d’organisation économique, tels que la paupérisation croissante des agriculteurs, l’effondrement de la biodiversité, le réchauffement climatique, les famines ou encore le développement de zoonoses. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°172 | ❌️ Rejeté

(7) Les conclusions de l’étude de la Commission sur les nouvelles techniques génomiques45 sont que la législation de l’Union sur les OGM n’est pas adaptée à la réglementation de la dissémination volontaire de végétaux obtenus au moyen de certaines NTG et à la mise sur le marché de produits connexes, y compris les denrées alimentaires et les aliments pour animaux. Plus précisément, l’étude a conclu que la procédure d’autorisation et les exigences en matière d’évaluation des risques pour les OGM en vertu de la législation de l’Union sur les OGM ne sont pas adaptées à la variété d’organismes et de produits potentiels qui peuvent être obtenus avec certaines NTG, à savoir la mutagenèse ciblée et la cisgenèse (y compris l’intragenèse ), et que ces exigences peuvent être disproportionnées ou inadéquates. L’étude a montré que c’est particulièrement le cas pour les végétaux obtenus au moyen de ces techniques, compte tenu de la quantité de données probantes scientifiques déjà disponibles, notamment sur leur innocuité. En outre, la législation de l’Union sur les OGM est difficile à mettre en œuvre et à faire respecter pour les végétaux obtenus par mutagenèse ciblée et par cisgenèse, ainsi que pour les produits connexes. Dans certains cas, les modifications génétiques introduites par ces techniques ne peuvent pas être distinguées au moyen des méthodes analytiques des mutations naturelles ou distinguées des modifications génétiques introduites par des techniques d’obtention conventionnelles, alors que la distinction est généralement possible pour les modifications génétiques introduites par transgenèse. La législation de l’Union sur les OGM n’est pas non plus propice à la mise au point de produits innovants et bénéfiques qui pourraient contribuer à la durabilité, à la sécurité alimentaire et à la résilience de la chaîne agroalimentaire. ). La législation de l’Union sur les OGM est difficile à mettre en œuvre et à faire respecter pour les végétaux obtenus par mutagenèse ciblée et par cisgenèse, ainsi que pour les produits connexes. _________________ 45 Étude sur le statut des nouvelles techniques génomiques dans le cadre du droit de l’Union et à la lumière de l’arrêt rendu par la Cour de Justice dans l’affaire C-528/16, SWD (2021) 92 final . . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
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Amendement n°173 | ❌️ Rejeté

(8) Il est donc nécessaire d’adopter un cadre juridique particulier pour les OGM obtenus par mutagenèse ciblée et cisgenèse et les produits connexes lorsqu’ils sont délibérément disséminés dans l’environnement ou mis sur le marché. de réviser la législation de l'Union sur les OGM, afin de proscrire plus efficacement la mise sur le marché ou la dissémination délibérée dans l’environnement d’OGM obtenus par mutagenèse ciblée et cisgenèse. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
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Amendement n°174 | 🔍 Résultat inconnu

(9) Sur la base des connaissances scientifiques et techniques actuelles, notamment en ce qui concerne les aspects liés à l’innocuité, le présent règlement devrait être limité aux OGM qui sont des végétaux, c’est-à-dire des organismes appartenant aux groupes taxonomiques Archaeplastida ou Phaeophyceae, à l’exclusion des micro-organismes, des champignons et des animaux pour lesquels les connaissances disponibles sont plus limitées. Pour la même raison, le présent règlement ne devrait couvrir que les végétaux obtenus au moyen de certaines NTG: mutagenèse ciblée et cisgenèse (y compris l’intragenèse) (ci- après «végétaux NTG»), mais pas au moyen d’autres nouvelles techniques génomiques. Ces végétaux NTG ne sont pas porteurs de matériel génétique provenant d’espèces non croisables. Les OGM produits à l’aide d’autres nouvelles techniques génomiques qui introduisent dans un organisme du matériel génétique provenant d’espèces non croisables (transgenèse) ne devraient rester soumis qu’à la législation de l’Union sur les OGM, étant donné que les végétaux qui en résultent pourraient présenter des risques spécifiques liés au transgène. En outre, rien n’indique que les exigences actuelles de la législation de l’Union sur les OGM doivent être adaptées à l’heure actuelle en ce qui concerne les OGM obtenus par transgenèse. supprimé Or. fr

Déposé par
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Amendement n°175 | ❌️ Rejeté

(10) Le Ce nouveau cadre juridique applicable aux végétaux NTG devrait partager les objectifs de la législation de l’Union sur les OGM, à savoir visant la proscription des végétaux NTG vise à assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et animale et de l’environnement, ainsi que le bon fonctionnement du marché intérieur pour les végétaux et produits concernés , tout en tenant compte de la spécificité des végétaux NTG. Ce cadre juridique devrait permettre la mise au point et la mise sur le marché de végétaux, de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux contenant des végétaux NTG, consistant en de tels végétaux ou produits à partir de ceux-ci, ainsi que d’autres produits contenant des végétaux NTG ou consistant en de tels végétaux (ci-après les «produits NTG»), de manière à contribuer aux objectifs d’innovation et de durabilité du pacte vert pour l’Europe et des stratégies «De la ferme à la table», en faveur de la biodiversité et pour l’adaptation au changement climatique, et à renforcer la compétitivité du secteur agroalimentaire de l’Union au niveau de l’Union et au niveau mondial. . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
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Amendement n°176 | 🔍 Résultat inconnu

(11) Le présent règlement constitue une lex specialis par rapport à la législation de l’Union sur les OGM. Il introduit des dispositions spécifiques pour les végétaux et les produits NTG. Toutefois, en l’absence de règles spécifiques dans le présent règlement, les végétaux NTG et les produits (y compris les denrées alimentaires et les aliments pour animaux) obtenus à partir de ceux-ci devraient rester soumis aux exigences de la législation de l’Union sur les OGM et aux règles relatives aux OGM prévues par la législation sectorielle, comme le règlement (UE) 2017/625 relatif aux contrôles officiels ou la législation relative à certains produits comme le matériel de reproduction végétal et forestier. supprimé Or. fr

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Amendement n°177 | 🔍 Résultat inconnu

(12) Les risques potentiels des végétaux NTG varient, allant de profils de risque comparables à ceux des végétaux obtenus de manière conventionnelle à divers types et degrés de dangers et de risques qui pourraient être comparables à ceux des végétaux obtenus par transgenèse. Le présent règlement devrait donc établir des règles spéciales pour adapter les exigences en matière d’évaluation et de gestion des risques en fonction des risques ou de l’absence de risques que présentent les végétaux ainsi que les produits NTG. supprimé Or. fr

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Amendement n°179 | 🔍 Résultat inconnu

(14) Les végétaux NTG qui pourraient également apparaître naturellement ou être produits au moyen de techniques d’obtention conventionnelles et leur descendance obtenue au moyen de techniques d’obtention conventionnelles (ci-après les «végétaux NTG de catégorie 1») devraient être traités comme des végétaux apparaissant naturellement ou produits au moyen de techniques d’obtention conventionnelles, étant donné qu’ils sont équivalents et que leurs risques sont comparables, ce qui permet de déroger entièrement à la législation de l’Union sur les OGM et aux exigences relatives aux OGM prévues par la législation sectorielle. Afin de garantir la sécurité juridique, le présent règlement devrait définir les critères permettant de déterminer si un végétal NTG est équivalent à un végétal apparaissant naturellement ou obtenu par obtention conventionnelle, et établir une procédure permettant aux autorités compétentes de vérifier le respect de ces critères et de prendre une décision à ce sujet, avant la dissémination ou la mise sur le marché de végétaux ou de produits NTG. Il est nécessaire que ces critères soient objectifs et fondés sur la science. Ils devraient couvrir le type et l’étendue des modifications génétiques qui peuvent être observées dans la nature ou dans les organismes obtenus par des techniques d’obtention conventionnelles et devraient inclure des seuils à la fois pour la taille et le nombre de modifications génétiques apportées au génome des végétaux NTG. Étant donné que les connaissances scientifiques et techniques évoluent rapidement dans ce domaine, il convient d’habiliter la Commission, conformément à l’article 290 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, à modifier ces critères afin de les adapter au progrès scientifique et technologique en ce qui concerne le type et l’ampleur des modifications génétiques qui peuvent apparaître naturellement ou par obtention conventionnelle. supprimé Or. fr

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Amendement n°180 | 🔍 Résultat inconnu

(15) Il convient que tous les végétaux NTG qui ne relèvent pas de la catégorie 1 (ci-après les «végétaux NTG de catégorie 2») restent soumis aux exigences de la législation de l’Union sur les OGM, car ils présentent des ensembles plus complexes de modifications du génome. supprimé Or. fr

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Amendement n°181 | 🔍 Résultat inconnu

(16) Les végétaux et produits NTG de catégorie 1 ne devraient pas être soumis aux règles et exigences de la législation de l’Union sur les OGM ni aux dispositions d’autres textes législatifs de l’Union qui s’appliquent aux OGM. Dans un souci de sécurité juridique pour les opérateurs et de transparence, une déclaration de statut de végétal NTG de catégorie 1 devrait être obtenue avant toute dissémination volontaire, y compris aux fins de mise sur le marché. supprimé Or. fr

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Amendement n°182 | 🔍 Résultat inconnu

(17) Les critères étant fondés sur des données disponibles avant les essais de terrain et ne dépendant pas de ces essais, cette déclaration devra être obtenue avant toute dissémination volontaire de végétaux NTG de catégorie 1 à des fins autres que la mise sur le marché, par exemple pour des essais de terrain devant avoir lieu sur le territoire de l’Union. Lorsqu’aucun essai de terrain ne doit avoir lieu sur le territoire de l’Union, les opérateurs devraient obtenir cette déclaration avant de mettre le produit NTG de catégorie 1 sur le marché. supprimé Or. fr

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Amendement n°183 | 🔍 Résultat inconnu

(18) Étant donné que les critères permettant de considérer qu’un végétal NTG est équivalent à des végétaux apparaissant naturellement ou obtenus de manière conventionnelle ne sont pas liés au type d’activité qui nécessite la dissémination volontaire dudit végétal, une déclaration de statut de végétal NTG de catégorie 1 faite avant sa dissémination volontaire à toute autre fin que la mise sur le marché sur le territoire de l’Union devrait également être valable pour la mise sur le marché des produits NTG connexes. Compte tenu de la grande incertitude qui règne au stade des essais de terrain quant à l’arrivée du produit sur le marché et de la participation probable de petits opérateurs à ces disséminations, la procédure de vérification du statut de végétal NTG de catégorie 1 avant ces essais devrait être menée par les autorités nationales compétentes, ce qui représenterait un allégement de la charge administrative pour les opérateurs, et une décision ne devrait être prise au niveau de l’Union que si le rapport de vérification fait l’objet d’observations de la part d’autres autorités nationales compétentes. Lorsque la demande de vérification est présentée avant la mise sur le marché des végétaux NTG, il convient que la procédure soit menée au niveau de l’Union afin de garantir l’efficacité de la procédure de vérification et la cohérence des déclarations de statut de végétal NTG de catégorie 1. supprimé Or. fr

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Amendement n°184 | 🔍 Résultat inconnu

(19) Les autorités compétentes des États membres, la Commission et l’Autorité européenne de sécurité des aliments («l’Autorité») devraient être soumises à des délais stricts pour garantir que les déclarations de statut de végétal NTG de catégorie 1 sont effectuées dans un délai raisonnable. supprimé Or. fr

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Amendement n°185 | 🔍 Résultat inconnu

(20) La vérification du statut de végétal NTG de catégorie 1 est de nature technique et n’implique aucune évaluation ou gestion des risques, et la décision sur le statut est uniquement déclarative. Par conséquent, lorsque la procédure se déroule au niveau de l’Union, ces décisions d’exécution devraient être adoptées par la procédure consultative, avec le soutien de l’assistance scientifique et technique de l’Autorité. supprimé Or. fr

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Amendement n°186 | 🔍 Résultat inconnu

(21) Les décisions établissant le statut de végétal NTG de catégorie 1 devraient attribuer un numéro d’identification au végétal NTG concerné afin de garantir la transparence et la traçabilité de ce type de végétaux lorsqu’ils sont répertoriés dans la base de données et aux fins de l’étiquetage du matériel de reproduction des végétaux qui en est dérivé. supprimé Or. fr

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Amendement n°187 | 🔍 Résultat inconnu

(22) Il convient que les végétaux NTG de catégorie 1 restent soumis à tout cadre réglementaire s’appliquant aux végétaux produits par obtention conventionnelle. Comme c’est le cas pour les végétaux et produits conventionnels, ces végétaux NTG et les produits qui en sont dérivés seront soumis à la législation sectorielle applicable aux semences et autres matériels de reproduction des végétaux, aux denrées alimentaires, aux aliments pour animaux et autres produits, ainsi qu’aux cadres horizontaux, tels que la législation sur la conservation de la nature et la responsabilité environnementale. À cet égard, les denrées alimentaires NTG de catégorie 1 présentant une composition ou une structure significativement modifiée qui influe sur la valeur nutritionnelle, le métabolisme ou le niveau de substances indésirables de l’aliment seront considérées comme de nouveaux aliments et relèveront donc du champ d’application du règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil46 et feront l’objet d’une évaluation des risques dans ce contexte. _________________ 46 Règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 relatif aux nouveaux aliments, modifiant le règlement (UE) nº 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant le règlement (CE) nº 258/97 du Parlement européen et du Conseil et le règlement (CE) nº 1852/2001 de la Commission (JO L 327 du supprimé Or. fr

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Amendement n°188 | ❌️ Rejeté

(23) Le règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques et abrogeant le règlement (CE) nº 834/2007 du Conseil47 interdit l’utilisation d’OGM et de produits issus d’OGM ou obtenus au moyen d’OGM dans la production biologique . Il définit les OGM aux fins de ce règlement par référence à la directive 2001/18/CE, en excluant de l’interdiction les OGM obtenus par les techniques de modification génétique énumérées à l’annexe 1.B de la directive 2001/18/CE. En conséquence, les végétaux NTG de catégorie 2 seront interdits dans la production biologique. Toutefois, il est nécessaire de clarifier le statut des végétaux NTG de catégorie 1 aux fins de la production biologique. L’utilisation de nouvelles techniques génomiques est actuellement incompatible avec le concept actuel de production biologique dans le règlement (CE) 2018/848 et la perception des consommateurs à l’égard des produits biologiques. L’utilisation de végétaux NTG de catégorie 1 devrait donc également être interdite dans la production biologique. . _________________ 47 Règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) nº 834/2007 Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
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Amendement n°189 | 🔍 Résultat inconnu

(24) Il convient de prendre des dispositions pour garantir la transparence en ce qui concerne l’utilisation des variétés végétales NTG de catégorie 1, afin de s’assurer que les chaînes de production qui souhaitent rester exemptes de NTG puissent le faire et ainsi préserver la confiance des consommateurs. Les végétaux NTG ayant obtenu une déclaration de statut de végétal NTG de catégorie 1 devraient être répertoriés dans une base de données accessible au public. Pour garantir la traçabilité, la transparence et le choix des opérateurs, lors de la recherche et de l’obtention de végétaux, de la vente de semences aux agriculteurs ou de la mise à disposition de matériel de reproduction des végétaux à des tiers de toute autre manière, le matériel de reproduction des végétaux NTG de catégorie 1 devrait être étiqueté comme étant NTG de catégorie 1. supprimé Or. fr

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Amendement n°190 | 🔍 Résultat inconnu

(25) Les végétaux NTG de catégorie 2 devraient rester soumis aux exigences de la législation de l’Union sur les OGM, étant donné que, sur la base des connaissances scientifiques et techniques actuelles, leurs risques doivent être évalués. Il est nécessaire de prévoir des règles spéciales afin d’adapter les procédures et certaines autres règles établies par la directive 2001/18/CE et le règlement (CE) nº 1829/2003 à la nature spécifique des végétaux NTG de catégorie 2 et aux différents niveaux de risque qu’ils peuvent présenter. supprimé Or. fr

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Amendement n°191 | 🔍 Résultat inconnu

(26) Les végétaux et produits NTG de catégorie 2, pour être disséminés dans l’environnement ou mis sur le marché, devraient rester soumis à un consentement ou à une autorisation conformément à la directive 2001/18/CE ou au règlement (CE) nº 1829/2003. Toutefois, compte tenu de la grande diversité de ces végétaux NTG, la quantité d’informations nécessaires à l’évaluation des risques variera au cas par cas. L’Autorité, dans ses avis scientifiques sur les végétaux développés par cisgenèse et intragenèse48 et sur les végétaux développés par mutagenèse ciblée49 , a recommandé d’assouplir les exigences en matière de données pour l’évaluation des risques liés à ces végétaux. Sur la base des «Criteria for risk assessment of plants produced by targeted mutagenesis, cisgenesis and intragenesis» (critères pour l’évaluation des risques des végétaux obtenus par mutagenèse ciblée, cisgenèse et intragenèse50 ) de l’Autorité, des considérations sur l’historique de l’utilisation sûre, la familiarité avec l’environnement et la fonction et la structure de la ou des séquences modifiées/insérées devraient aider à déterminer le type et la quantité de données nécessaires pour effectuer l’évaluation des risques de ces végétaux NTG. Il est donc nécessaire d’établir des principes et des critères généraux pour l’évaluation des risques liés à ces végétaux, tout en prévoyant une certaine souplesse et la possibilité d’adapter les méthodes d’évaluation des risques au progrès scientifique et technique. _________________ 48 Groupe scientifique de l’EFSA sur les OGM, Mullins E, Bresson J-L, Dalmay T, Dewhurst IC, Epstein MM, Firbank LG, Guerche P, Hejatko J, Moreno FJ, Naegeli H, Nogué F, Sánchez Serrano JJ, Savoini G, Veromann E, Veronesi F, Casacuberta, J, Fernandez Dumont A, Gennaro A, Lenzi, P, Lewandowska A, Munoz Guajardo IP, Papadopoulou N et Rostoks N, 2022. Updated scientific opinion on plants developed through cisgenesis and intragenesis. EFSA Journal 2022; 20 (10): 7621, 33 p.. supprimé

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Amendement n°192 | 🔍 Résultat inconnu

(27) Les exigences relatives au contenu des notifications d’autorisation de mise sur le marché de produits contenant des OGM ou consistant en de tels organismes, autres que des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux, et au contenu des demandes d’autorisation de mise sur le marché de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux génétiquement modifiés sont définies dans différents actes législatifs. Pour garantir la cohérence entre les notifications de consentement et les demandes d’autorisation pour les produits NTG de catégorie 2, le contenu de ces notifications et demandes devrait être le même, à l’exception de celles concernant l’évaluation de l’innocuité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, car elles ne concernent que les denrées alimentaires et les aliments pour animaux NTG de catégorie 2. supprimé Or. fr

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Amendement n°193 | 🔍 Résultat inconnu

(28) Le laboratoire de référence de l’Union européenne pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés (EURL), en collaboration avec le Réseau européen de laboratoires de référence pour les OGM (ENGL), a conclu que les tests analytiques ne sont pas considérés comme réalisables pour tous les produits obtenus par mutagenèse ciblée et par cisgenèse51 . Lorsque les modifications introduites dans le matériel génétique ne sont pas spécifiques au végétal NTG en question, elles ne permettent pas de différencier le végétal NTG des végétaux conventionnels. Dans les cas où il n’est pas possible de fournir une méthode analytique qui détecte, détermine et quantifie, si cela est dûment justifié par le notifiant ou le demandeur, les modalités de conformité avec les exigences relatives aux méthodes analytiques devraient être adaptées. Il convient de le faire dans les actes d’exécution adoptés en vertu du présent règlement. Il convient également de prévoir que l’EURL, assisté par l’ENGL, adopte des orientations à l’intention des demandeurs sur les exigences minimales de performance des méthodes d’analyse. Les modalités de validation des méthodes peuvent également être adaptées. _________________ 51 Réseau européen de laboratoires de référence pour les OGM (ENGL), Detection of food and feed plant products obtained by new mutagenesis techniques, 26 mars 2019 (JRC116289); 13 juin 2023 (JRC133689; EUR 31521 EN). supprimé Or. fr

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Amendement n°194 | 🔍 Résultat inconnu

(29) La directive 2001/18/CE exige un plan de surveillance des effets des OGM sur l’environnement après leur dissémination volontaire ou leur mise sur le marché, mais prévoit une certaine souplesse dans la conception de ce plan, compte tenu de l’évaluation des risques pour l’environnement, des caractéristiques de l’OGM, de son utilisation prévue et de l’environnement récepteur. Les modifications génétiques apportées aux végétaux NTG de catégorie 2 peuvent aller de changements ne nécessitant qu’une évaluation limitée des risques à des modifications complexes exigeant une analyse plus approfondie des risques. Par conséquent, les exigences en matière de surveillance des effets environnementaux des végétaux NTG de catégorie 2 après la mise sur le marché devraient être adaptées à la lumière de l’évaluation des risques environnementaux et de l’expérience acquise lors des essais de terrain, des caractéristiques du végétal NTG concerné, des caractéristiques et de l’ampleur de l’utilisation prévue, en particulier de tout antécédent d’utilisation sûre du végétal, et des caractéristiques de l’environnement récepteur. Par conséquent, un plan de surveillance des effets sur l’environnement ne devrait pas être exigé si le végétal NTG de catégorie 2 n’est pas susceptible de présenter des risques nécessitant une surveillance, tels que des effets indirects, différés ou imprévus sur la santé humaine ou sur l’environnement. supprimé Or. fr

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Amendement n°195 | 🔍 Résultat inconnu

(30) Dans un souci de respect du principe de proportionnalité, après un premier renouvellement de l’autorisation, celle-ci devrait être valable pour une durée illimitée, sauf décision contraire prise au moment de ce renouvellement sur la base de l’évaluation des risques et des informations disponibles sur le végétal NTG concerné, sous réserve d’une réévaluation lorsque de nouvelles informations sont rendues disponibles. supprimé Or. fr

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Amendement n°196 | 🔍 Résultat inconnu

(31) Pour des raisons de sécurité juridique et de bonne administration, le délai imparti à l’Autorité pour rendre son avis sur une demande d’autorisation ne devrait être prolongé que lorsque des informations supplémentaires sont nécessaires pour procéder à l’évaluation de la demande, et la prolongation ne devrait pas être plus longue que le délai initialement prévu, à moins qu’elle ne soit justifiée par la nature des données ou des circonstances exceptionnelles. supprimé Or. fr

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Amendement n°197 | ❌️ Rejeté

(31 bis) Pour des raisons de santé publique et de respect du principe de précaution, le délai imparti à l’Autorité pour rendre son avis sur une demande d’autorisation devrait pouvoir être prolongé aussi longtemps que nécessaire. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
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Amendement n°198 | 🔍 Résultat inconnu

(32) Pour améliorer la transparence et l’information des consommateurs, les opérateurs devraient être autorisés à compléter l’étiquetage des produits NTG de catégorie 2 en tant qu’OGM par des informations sur le trait conféré par la modification génétique. Une proposition d’étiquetage devrait être fournie dans la notification de consentement ou dans la demande d’autorisation et devrait être spécifiée dans le consentement ou dans la décision d’autorisation afin d’éviter des indications trompeuses ou prêtant à confusion. supprimé Or. fr

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Amendement n°199 | 🔍 Résultat inconnu

(33) Des mesures d’incitation réglementaires devraient être proposées aux notifiants ou aux demandeurs potentiels de végétaux et produits NTG de catégorie 2 contenant des traits susceptibles de contribuer à un système agroalimentaire durable, afin d’orienter la mise au point des végétaux NTG de catégorie 2 vers ces traits. Les critères de mise en œuvre de ces mesures d’incitation devraient être axés sur de grandes catégories de traits susceptibles de contribuer à la durabilité (tels que ceux liés à la tolérance ou à la résistance aux stress biotiques et abiotiques, à l’amélioration des caractéristiques nutritionnelles ou à l’augmentation du rendement) et devraient être fondés sur la contribution à la valeur de la culture et de l’utilisation durables telle que définie à [l’article 52, paragraphe 1, de la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil concernant la production et la commercialisation de matériel de reproduction des végétaux dans l’Union, présentée par la Commission52 ]. L’applicabilité des critères dans l’ensemble de l’UE ne permet pas une définition plus étroite des traits qui se concentrerait sur des questions spécifiques ou tiendrait compte des particularités locales et régionales. _________________ 52 COM (2023) 414 final. supprimé Or. fr

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Amendement n°200 | 🔍 Résultat inconnu

(34) Les mesures d’incitation devraient consister en une procédure accélérée d’évaluation des risques pour les demandes traitées par une procédure entièrement centralisée (denrées alimentaires et aliments pour animaux) et en un renforcement des conseils préalables à la soumission pour aider les développeurs à préparer le dossier aux fins de l’évaluation environnementale et de l’évaluation de l’innocuité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, sans affecter les dispositions générales relatives aux conseils préalables à la soumission, à la notification des études et à la consultation des tiers conformément aux articles 32 bis, 32 ter et 32 quater du règlement (CE) nº 178/200253 . _________________ 53 Règlement (CE) nº 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires (JO supprimé Or. fr

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Amendement n°201 | 🔍 Résultat inconnu

(35) Des mesures d’incitation supplémentaires devraient être prévues lorsque le notifiant ou le demandeur est une petite ou moyenne entreprise (PME), afin de favoriser l’accès de ces entreprises aux procédures réglementaires, de soutenir la diversification des développeurs de végétaux NTG et d’encourager la mise au point par les petits obtenteurs d’espèces et de traits végétaux au moyen des NTG, en accordant aux PME des dispenses de redevances pour la validation des méthodes de détection et des conseils plus étendus avant la soumission, couvrant également la conception des études à réaliser aux fins de l’évaluation des risques. supprimé Or. fr

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Amendement n°202 | 🔍 Résultat inconnu

(36) Les végétaux tolérants aux herbicides sont obtenus de sorte à être intentionnellement tolérants aux herbicides, afin d’être cultivés en combinaison avec l’utilisation de ces herbicides. Si cette culture n’est pas effectuée dans des conditions appropriées, elle peut entraîner l’apparition de mauvaises herbes résistantes à ces herbicides ou nécessiter l’augmentation des quantités d’herbicides appliquées, quelle que soit la technique d’obtention. C’est pourquoi les végétaux NTG présentant des traits tolérants aux herbicides ne devraient pas pouvoir bénéficier de mesures d’incitation dans ce cadre. Toutefois, le présent règlement ne devrait pas prendre d’autres mesures spécifiques concernant les végétaux NTG tolérants aux herbicides, car de telles mesures sont prises horizontalement dans [la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil concernant la production et la commercialisation de matériel de reproduction des végétaux dans l’Union, présentée par la Commission]. supprimé Or. fr

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Amendement n°203 | 🚫 Annulé

(37) Afin de permettre aux végétaux NTG de contribuer aux respecter les objectifs de durabilité du pacte vert et des stratégies «De la ferme à la table» et en faveur de la biodiversité, il convient de faciliter proscrire la culture des végétaux NTG dans l’Union . Cela nécessite donc une prévisibilité pour les obtenteurs et les agriculteurs en ce qui concerne la possibilité de cultiver ces végétaux dans l’Union. Par conséquent, la possibilité pour les États membres d’adopter des mesures restreignant ou interdisant la culture des végétaux NTG de catégorie 2 sur tout ou partie de leur territoire, prévue à l’article 26 ter de la directive 2001/18/CE, irait à l’encontre de ces objectifs. . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
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Amendement n°204 | ❌️ Rejeté

(37 bis) Les objectifs de durabilité du pacte vert et des stratégies « De la ferme à la table » et en faveur de la biodiversité nécessitent une action ferme de l’Union en faveur d’une transition agro-écologique des systèmes agricoles. Une telle transition est par ses principes mêmes contraire au recours aux végétaux NTG. En outre, la mise sur le marché et la diffusion délibérée dans l’environnement de végétaux NTG exposent les systèmes d’agriculture biologique à une contamination entre parcelles via des phénomènes naturels comme le vent ou la pollinisation, susceptible de mettre en danger la crédibilité de leurs labels, au point de les faire disparaître. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°205 | ❌️ Rejeté

(37 ter) La stratégie « De la ferme à la table » adoptée par le Parlement européen prévoit d’atteindre une surface de 25 % des terres cultivées en Europe sous un modèle de production biologique d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, l’introduction dans les écosystèmes de végétaux NTG doit procéder d’une étude d’impact sur les effets qu’elle aurait sur le développement de l’agriculture biologique. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
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Amendement n°206 | 🔍 Résultat inconnu

(38) Les règles spéciales établies dans le présent règlement concernant la procédure d’autorisation pour les végétaux NTG de catégorie 2 devraient entraîner une augmentation de la culture de ces végétaux dans l’Union par rapport à la situation qui prévalait jusqu’à présent dans le cadre de la législation actuelle de l’Union sur les OGM. Il est de ce fait nécessaire que les autorités publiques des États membres définissent des mesures de coexistence afin d’équilibrer les intérêts des producteurs de végétaux conventionnels, de végétaux biologiques et de végétaux génétiquement modifiés et de permettre ainsi aux producteurs de choisir entre différents types de production, conformément à l’objectif de la stratégie «De la ferme à la table» qui prévoit que 25 % des terres agricoles soient consacrées à l’agriculture biologique d’ici à 2030. supprimé Or. fr

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°207 | 🔍 Résultat inconnu

(39) Pour atteindre l’objectif consistant à assurer le fonctionnement efficace du marché intérieur, les végétaux NTG et les produits connexes devraient bénéficier de la libre circulation des marchandises, pour autant qu’ils soient conformes aux exigences d’autres textes législatifs de l’Union. supprimé Or. fr

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°208 | ❌️ Rejeté

(40) Étant donné la nouveauté les risques potentiels que représentent les NTG, il sera important de suivre de près la mise au point et la présence sur le marché des végétaux et des produits NTG et d’évaluer les éventuelles répercussions sur la santé humaine et animale, sur l’environnement et sur la durabilité environnementale, économique et sociale . Il convient de collecter régulièrement des informations et, dans les cinq ans suivant l’adoption de la première décision autorisant la dissémination volontaire ou la commercialisation de végétaux ou de produits NTG dans l’Union, la Commission devrait procéder à une évaluation du présent règlement afin de mesurer les progrès accomplis en matière de disponibilité sur le marché de l’Union européenne de végétaux NTG présentant de telles caractéristiques ou propriétés. . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°209 | ❌️ Rejeté

(42) Étant donné que les objectifs du présent règlement ne peuvent pas être réalisés de manière suffisante par les États membres, mais peuvent être mieux réalisés à l’échelle de l’Union, l’Union peut prendre des mesures de sorte que les végétaux et les produits NTG puissent circuler librement dans ne puissent être mis sur le marché intérieur, conformément au principe de subsidiarité consacré à l’article 5 du traité sur l’Union européenne ainsi qu’au principe de précaution consacré à l’article 191 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Conformément au principe de proportionnalité tel qu’énoncé audit article, le présent règlement n’excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre ces objectifs . . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°210 | ❌️ Rejeté

(42 bis) Les États membres doivent conserver la possibilité pour chacun d’entre eux de faire usage de la clause de sauvegarde prévue dans la directive 2001/18/CE, afin de se prémunir de la culture et de la commercialisation sur leur territoire de plantes génétiquement modifiées, notamment obtenues par les nouvelles techniques génomiques, s’ils estiment que cela pourrait menacer la santé de leur population ou mettre en danger l’équilibre de leurs écosystèmes. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°211 | ❌️ Rejeté

(43) Les types de végétaux NTG mis au point et les incidences de certains traits sur la durabilité environnementale, sociale et économique sont en constante évolution. Par conséquent, sur la base des données probantes disponibles concernant ces évolutions et ces incidences, il convient d’habiliter la Commission, conformément à l’article 290 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, à adapter la liste des traits qu’il convient d’encourager ou de décourager afin d’atteindre les objectifs du pacte vert et des stratégies « « De la ferme à la table », », en faveur de la biodiversité et pour l’adaptation au changement climatique . . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°212 | ❌️ Rejeté

(43 bis) Les peuples européens, comme tous les êtres vivants, dépendent de l’accès à une alimentation saine pour assurer leur maintien en bonne santé. Le droit à l’information des consommateurs garantit à chacun la possibilité d’être informé sur la qualité des produits achetés, conformément à l’article 169 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Dès lors, la traçabilité et l’étiquetage des aliments, notamment des végétaux NTG, sur l’ensemble de la chaîne de production et de distribution, sont nécessaires pour assurer le respect de ce principe. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°213 | 🔍 Résultat inconnu

(45) Afin de garantir des conditions uniformes d’exécution du présent règlement, il convient de conférer des compétences d’exécution à la Commission en ce qui concerne les informations requises pour démontrer qu’un végétal NTG est un végétal NTG de catégorie 1, en ce qui concerne la préparation et la présentation de la notification relative à cette détermination, et en ce qui concerne la méthodologie et les exigences en matière d’informations pour les évaluations des risques environnementaux des végétaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux NTG de catégorie 2, conformément aux principes et aux critères établis dans le présent règlement. Ces compétences devraient être exercées en conformité avec le règlement (UE) nº 182/2011 du Parlement européen et du Conseil55 . _________________ 55 Règlement (UE) nº 182/2011 du Parlement européen et du Conseil du 16 février 2011 établissant les règles et principes généraux relatifs aux modalités de contrôle par les États membres de l’exercice des compétences d’exécution par la Commission (JO L 55 du supprimé Or. fr

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°214 | ❌️ Rejeté

(46) La Commission devrait collecter régulièrement des informations afin d’évaluer la performance de la législation en ce qui concerne la mise au point et la disponibilité l'interdiction de mise sur le marché de végétaux et de produits NTG susceptibles de contribuer nuire aux objectifs du pacte vert et des stratégies « « De la ferme à la table », », en faveur de la biodiversité et pour l’adaptation au changement climatique, et afin d’éclairer une évaluation de la législation. Un large éventail d’indicateurs a été défini56 et devrait être revu périodiquement par la Commission. Les indicateurs devraient permettre de surveiller les risques pour la santé ou l’environnement des végétaux NTG de catégorie 2 et des produits connexes, les répercussions des végétaux NTG sur la durabilité environnementale, économique et sociale, ainsi que les conséquences sur l’agriculture biologique et sur l’acceptation des produits NTG par les consommateurs. Un premier rapport de suivi devrait être présenté trois ans après que les premiers produits auront fait l’objet d’une notification ou d’une autorisation, afin de s’assurer de disposer de suffisamment de données après la mise en œuvre complète de la nouvelle législation, et à intervalles réguliers par la suite. La Commission devrait procéder à une évaluation du présent règlement deux ans après la publication du premier rapport de suivi, afin de laisser le temps aux premiers produits ayant fait l’objet d’une vérification ou d’une autorisation de faire sentir pleinement leurs effets . . _________________ 56 SWD (2023) 412 . . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°215 | ❌️ Rejeté

Sans préjudice d’autres exigences du droit de l’Union, un aucun végétal NTG ne peut être disséminé volontairement dans l’environnement qu’à des fins autres que la mise sur le marché et un aucun produit NTG ne peut être mis sur le marché que si: 1) le végétal est un végétal NTG de catégorie 1 eta) a fait l’objet d’une décision déclarative de ce statut conformément à l’article 6 ou 7; ou b) est la descendance d’un ou de plusieurs végétaux visés au point a); ou 2) le végétal est un végétal NTG de catégorie et a été autorisé conformément au chapitre III. Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°216 | ❌️ Rejeté

Par dérogation à l’article 11, paragraphe 1, et à l’article 23, paragraphe 1, du règlement (CE) nº 1829/2003, après son premier renouvellement, l’autorisation est valable pour une durée illimitée de trois ans , sauf si la Commission décide de la renouveler pour une durée limitée inférieure à trois ans , pour des motifs justifiés fondés sur les conclusions de l’évaluation des risques effectuée en vertu du présent règlement et sur l’expérience acquise à l’usage, y compris les résultats de la surveillance, si l’autorisation le prévoit . . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°217 | ❌️ Rejeté

2. Le pouvoir d’adopter les actes délégués visé à l’article 5, paragraphe 3, et à l’article 22, paragraphe 8, est conféré à la Commission pour une période de cinq ans d'un an à compter du [date d’entrée en vigueur du présent règlement]. La Commission élabore un rapport relatif à la délégation de pouvoir au plus tard neuf mois avant la fin de la période de cinq ans d'un an . La délégation de pouvoir est tacitement prorogée pour des périodes d’une durée identique, sauf si le Parlement européen ou le Conseil s’oppose à cette prorogation trois mois au plus tard avant la fin de chaque période . . Or. fr

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°218 | 🔍 Résultat inconnu

Article 27 Actes d’exécution La Commission adopte des actes d’exécution en ce qui concerne: a) les informations requises pour démontrer qu’un végétal est un végétal NTG; b) l’élaboration et la présentation des demandes de vérification visées aux articles 6 et 7; c) la méthode et les exigences en matière d’informations applicables à l’évaluation des risques pour l’environnement des végétaux NTG de catégorie 2 et aux évaluations de l’innocuité des denrées alimentaires et aliments pour animaux NTG de catégorie 2, conformément aux principes et critères énoncés à l’annexe II; d) l’application des articles 14 et 19, y compris les règles relatives à l’élaboration et à la présentation de la notification ou de la demande; e) les modalités adaptées à appliquer pour se conformer aux exigences relatives aux méthodes d’analyse visées à l’article 14, paragraphe 1, point l), et à l’article 19, paragraphe 2. Avant d’adopter les actes d’exécution visés aux points a) à d), la Commission consulte l’Autorité. Les actes d’exécution sont adoptés conformément à la procédure visée à l’article 28, paragraphe 3. supprimé Or. fr

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | ❌️ Rejeté

19 bis. se félicite des manifestations de milliers de personnes dans le monde contre la guerre, qui appellent à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza; est extrêmement préoccupé par les décisions de certains gouvernements d’États membres visant à limiter le droit de manifester et à criminaliser la solidarité avec le peuple palestinien; souligne que l’interdiction des rassemblements pacifiques et des réunions politiques et la criminalisation des militants et des dirigeants politiques appelant à un cessez-le-feu constituent des violations des libertés d’expression et de réunion, consacrées dans la déclaration universelle des droits de l’homme; exprime sa pleine solidarité avec l’avocate franco-palestinienne et candidate aux élections européennes Rima Hassan et la présidente d'un groupe parlementaire français, Mathilde Panot, qui ont été victime d’une odieuse campagne de diffamation, d’insultes et de menaces, y compris une tentative d’instrumentalisation du droit visant à réduire au silence, à intimider et à criminaliser tous ceux qui dénoncent les massacres en cours dans la bande de Gaza;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

1. se déclare préoccupé par la décision du Storting du 9 janvier 2024 d’ouvrir des zones d’activités dans les grands fonds marins; prie le Storting de réexaminer sa décision, à la lumière des préoccupations exprimées par les parties prenantes, la communauté scientifique, les pêcheurs norvégiens et de l’Union ainsi que la Commission européenne;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
🚫 Aucun amendement
Transport de marchandises dangereuses par route: procédures uniformes de contrôle. Codification
La proposition de la Commission vise à modifier un texte en vigueur afin de le clarifier et d’assurer sa cohérence formelle avec le reste du droit en vigueur. Il existe un trop grand nombre de dispositions ayant été modifiées à plusieurs reprises, se trouvant éparpillées en partie dans l’acte d’origine et en partie dans les actes modificatifs ultérieurs. De ce fait, cette proposition permet de rendre le droit plus clair et transparent. La commission des affaires juridiques s’assure que les propositions de codifications sont bien des modifications de forme et non de fond. Cette codification n’introduit donc aucune modification de substance. Ainsi, j’ai voté en faveur de cette proposition puisqu’elle actualise certains termes et apporte de la lisibilité au droit de l’Union européenne.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le sucre est un produit dont la production et le commerce doivent être encadrés tant celui-ci consiste un enjeu de santé publique. En outre, les travailleurs qui le produise, en particulier au niveau de la canne à sucre, évoluent souvent dans des conditions de travail dégradées. Cette recommandation d’urgence a pour but de modifier le déséquilibre entre le nombre de voix et les contributions financières des membres et leur position sur le marché mondial du sucre. L’UE étant actuellement parmi les pays présents sur le marché du sucre la plus à même de promouvoir des normes sociales et de santé élevées, j’ai choisi de voter contre ce rapport afin que le poids qu’elle a actuellement dans les rapports multilatéraux ne soit pas abaissé.En outre, soutenir ce rapport m’aurait aussi amené à soutenir les biocarburants qui sont promus dans celui-ci. Le développement de ces produits amène souvent à l’implantation de monocultures à la place de cultures vivrières, ce qui a un impact négatif pour les populations qui dépendent de ces dernières pour leur alimentation, mais aussi diminue la biodiversité. C’est donc aussi pour ces raisons que j’ai choisi de voter contre.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce projet de résolution législative du Parlement européen souhaite proroger le protocole de collaboration entre la République de Maurice et l’Union européenne. Le rapport considère que la mise en œuvre de l’accord a été satisfaisante et qu’il permet l’exploitation responsable des ressources halieutiques de la République de Maurice, autant qu’il aide le pays à développer son secteur de la pêche.Cependant, cet accord se fait au détriment des petits pêcheurs locaux. La pêche artisanale à Maurice est essentielle à la sécurité alimentaire de l’île et à son développement économique. La présence de nombreux navires de pêche industriels étrangers ne permet pas de soutenir une pêche durable. En raison de la forte pression sur les stocks halieutiques, cet accord participe à la destruction des ressources et génère une forte concurrence avec le secteur artisanal. Il serait préférable de privilégier un accord de partenariat favorisant le développement d’une pêche durable et locale et la limitation du nombre de navires dans la zone. Ainsi, j’ai décidé de voter contre ce rapport.
Budget rectificatif 3/2022: excédent de l'exercice 2021
Il s’agit d’un budget rectificatif destiné à inscrire au budget l’excédent de 2021, d’un montant de 3 227,1 millions d’euros. J’ai voté en faveur de la réintégration de ce montant dans le budget actuel afin qu’il puisse servir à de futures dépenses de l’Union européenne, que nous allons défendre dans un sens favorable à l’intérêt général.
Amendements au règlement sur les exigences de fonds propres dans le domaine de la résolution (proposition concernant les structures en guirlande (daisy chain)
Alors que cette modification du règlement devait protéger davantage les banques de l’UE face aux chocs économiques, des dérogations ont été introduites concernant leurs filiales étrangères.Ainsi ces filiales dépendront de la législation de leur pays, dans lequel les exigences relatives aux filets de sécurité prévus pour parer aux difficultés économiques sont parfois basses.Leur faillite rapide pourrait alors s’étendre à leur maison mère européenne puis à l’ensemble du système bancaire européen, avec le risque que le contribuable public soit de nouveau contraint de les sauver.En outre, il y a un manque global de réformes substantielles pour rendre le système bancaire plus résistant.Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de voter contre cette modification du règlement.
Financement privé responsable du règlement de contentieux
Le financement commercial des contentieux par des tiers est une pratique par laquelle un investisseur privé, qui n’est pas partie à un litige, finance des procédures judiciaires en échange des paiements prévus dans la sentence finale. Il peut être fait dans un but purement lucratif, mais il peut également faciliter les actions en justice menées par des associations de défense des droits humains ou de l’environnement). C’est donc un élément clé pour pouvoir financer des recours collectifs.Le rapport rappelle la responsabilité des États-membres de fournir une aide juridictionnelle suffisante à ceux ne disposant pas de ressources suffisantes. Il reconnaît la place importante du financement commercial des contentieux par des tiers pour les recours collectifs, et propose d’instaurer une obligation d’agrément pour les financeurs afin de les contraindre à agir dans le meilleur intérêt des demandeurs, et une obligation de protection des bénéficiaires de ce financement contre le retrait brutal des financeurs. Ainsi, j’ai voté en faveur de ce rapport car il soutient la nécessité d’une plus grande protection des acteurs des recours collectifs et instaure des dispositions permettant de mieux connaître et encadrer le phénomène à l’avenir.
Nouvelle stratégie de l'Union européenne pour les forêts pour 2030 – Gestion durable des forêts en Europe
Cette proposition de résolution prend position sur la stratégie forestière de l’Union présentée par la Commission.Le rapport établit des conclusions étayées concernant l’état de dégradation des forêts continentales, qui représentent pas moins de 80% de la biodiversité terrestre en Europe. Outre l’enjeu environnemental évident en terme d’absorption de carbone, de protection de la biodiversité ou de lutte contre les inondations, la résolution montre la corrélation entre dégradation de l’état des forêts et destruction de nombreux emplois dans le secteur forestier. La proposition recommande à raison le renforcement des effectifs des services publics de gestion des forêts et un reboisement qualitatif et d’ampleur.En dépit de ces éléments positifs, le rapport souffre d’importantes lacunes concernant l’absence de condamnation des coupes rases et de critères contraignants de bonne gestion des forêts, compte tenu en particulier du changement climatique et des feux d’ampleur inédite qui y sont liés. Il ne présente pas un niveau d’ambition à la hauteur des risques auxquels font face nos forêts et les travailleurs concernés, tant dans la filière bois frappée par une forte incidence d’accidents du travail et de maladies professionnelles, que dans les services publics forestiers (ONF, pompiers...). Je me suis donc abstenue.
Règlement sur la déforestation
Via les produits qu’elle importe, l’Union européenne contribue fortement à la déforestationdans le monde, notamment du fait des terres agricoles nécessaires pour répondre à la demande européenne en viande, en huiles végétales et en biocarburant . Cette proposition de règlement vise à répondre à cette problématique.Le texte proposé introduit de nombreuses propositions pertinentes pour effectivement réduire l’impact de l’UE sur la déforestation et en atténuer les effets. La champ d’application de la proposition est assez large et inclut non seulement les forêts et la déforestation mais aussi la protection des savanes forestières et la dégradation forestière. Il s’applique également au secteur financier qui alimente la déforestation. Le texte prévoit aussi des dispositions relatives à la protection des peuples indigènes souffrant de la déforestation ainsi que des pénalités en cas de non-respect des règles énoncées.Cette proposition de règlement va clairement dans le bon sens en affichant un niveau d’ambition élevé et couvre de nombreuses dimensions de la déforestation importée sur les êtres humains, la biodiversité et le climat. J’ai donc voté pour.
Mesures de conservation et d’exécution applicables dans la zone de réglementation de l’Organisation des pêches de l’Atlantique du Nord-Ouest (OPANO)
Ce projet de résolution propose de transposer dans le droit de l’Union les mesures de conservation adoptées par l’Organisation des pêches de l’Atlantique du Nord-Ouest (OPANO), à laquelle l’Union est partie contractante. La proposition vise à modifier le règlement afin d’appliquer ces nouvelles mesures de conservation aux navires de pêche européens.L’Union doit impérativement appliquer à sa flotte les règles de cette résolution. Ces modifications comprennent des mesures d’accompagnement pour les calculs de quota et l’inspection des débarquements, notamment en ce qui concerne le cabillaud et le flétan noir. Elles comprennent également des mesures renforcées concernant le suivi des infractions ainsi que la transmission de document à l’OPANO et à l’Agence de contrôle des pêches. Ainsi, j’ai voté en faveur de cette résolution car elle encourage une gestion durable des ressources halieutiques et accompagne les acteurs du secteur en ce sens grâce à une transmission de documents plus régulière aux autorités compétentes. Les mesures permettront un meilleur contrôle de la pêche en renforçant le suivi des infractions.
Convention de la Commission des pêches pour le Pacifique occidental et central: mesures de conservation et de gestion
Ce projet de résolution propose de transposer dans le droit de l’Union les mesures de conservation et de gestion adoptées par la Commission des pêches pour la Pacifique occidental et central, dont l’Union européenne est partie contractante depuis 2004. Ce règlement s’appliquerait aux navires de l’Union pêchant dans la zone de convention. Les mesures à transposer établissent des dispositions visant à protéger certaines espèces marines présentes dans la zone telles que les requins océaniques, les requins marteaux, les raies, les tortues de mer, les oiseaux marins et les cétacés. Les dispositions comprennent également des règles concernant les exigences applicables aux navires, à leur marquage et au système de surveillance des navires.Cette proposition est la bienvenue notamment au regard du retard pris dans la transposition des mesures de conservation et de gestion en droit national, puisqu’elle rappelle les obligations légales des navires de l’Union et des États-membres vis-à-vis de la Commission des pêches pour la Pacifique occidental et central. Ainsi, j’ai voté en faveur de cette proposition car elle permet de protéger des espèces marines sensibles et encourage le programme régional d’observation, qui est essentiel pour une meilleure connaissance et une meilleure gestion de la pêche.
Les conséquences de la fermeture des activités éducatives, culturelles, sportives et de jeunesse en raison de la COVID-19 pour les enfants et les jeunes dans l'UE
Ce rapport vise à présenter des propositions et des recommandations concrètes afin de faire face aux effets des fermetures d’installations éducatives, culturelles, sportives et de jeunesse liées à la pandémie sur les enfants et les jeunes dans l’Union européenne. Ce rapport demande de tirer des conclusions utiles des enseignements de la pandémie de COVID-19. Il invite les États-membres à fournir un soutien financier suffisant aux établissements d’enseignement ordinaire afin de garantir le développement pédagogique et psychologique des apprenants. Il dénonce la délocalisation de l’éducation vers le numérique, qui a encore accentué les inégalités d’apprentissage.J’ai décidé de voter en faveur de ce rapport puisqu’il souligne le rôle essentiel des activités et des relations interpersonnelles dans la vie quotidienne des enfants et des jeunes; et invite les États-membres à assurer le développement pédagogique, psychologique, cognitif et social de ces derniers en maintenant ouverts les environnements d’apprentissage, dans la mesure du possible, lors de futures pandémies ou d’autres situations sans précédent.
Directive sur l'efficacité énergétique
Cette proposition de directive a pour but de rehausser le niveau d’ambition du paquet «Fit for 55». Grâce à cette dernière, les objectifs nationaux en matière de contribution à l’efficacité énergétique pour 2030 deviennent contraignants. Les amendements adoptés par le Parlement européen vont permettre d’augmenter l’objectif contraignant de réduction d’énergie à au moins 40 % d’ici 2030, contre 36 % dans la proposition initiale. Ce texte évoque également l’obligation pour les États-membres de promouvoir l’utilisation des transports publics et d’autres formes de mobilité moins polluantes et plus efficaces sur le plan énergétique, comme le rail. J’ai donc voté en faveur de ce texte puisqu’il contraint les États à remplir leurs objectifs énergétiques et environnementaux et favorise les modes de transport faiblement carbonés.
Salaires minimaux adéquats dans l’Union européenne
Contrairement à ce que le titre indique, ce texte n’a pas pour effet de fixer un salaire minimal dans l’UE mais permet surtout de renforcer la participation des syndicats à la négociation des salaires. Il s’agit d’un progrès que je soutiens, même si les mesures obtenues ne bénéficieront pas aux pays qui ont les standards les plus élevés, et même si dans l’ensemble ce texte est bien en-deca de ce qu’il est nécessaire de garantir aux travailleurs. En outre, une incertitude demeure quant à la mise en œuvre du renforcement des syndicats dans les pays qui pratiquent le dumping social. J’ai tout de même voté en faveur de ce texte car il va dans le bon sens.
Directive sur les énergies renouvelables
Ce rapport concerne la proposition de révision de la directive sur les énergies renouvelables visant à renforcer la souveraineté et la résilience énergétiques européennes.Malgré une révision à la hausse de la part d’énergies renouvelables à atteindre dans l’UE d’ici 2030 (45%) et dans certains secteurs clés comme le chauffage, le texte proposé manque d’ambition au vu du caractère non contraignant de la plupart des objectifs énoncés. En outre, le rapport définit les énergies renouvelables de manière à faciliter le développement de certains carburants issus de biomasse agricole qui réduisent de fait les surfaces disponibles pour l’agriculture et donc affaiblissent notre souveraineté alimentaire.Compte tenu de l’importance stratégique que revêt la question, il est essentiel d’aller bien au-delà du contenu de cette proposition pour assurer notre souveraineté énergétique, le respect les objectifs de réduction des gaz à effets de serre ainsi que la réduction du prix de l’énergie afin de protéger les ménages et la viabilité de nos industries. Je me suis donc abstenue.
Recommandation à la Commission et au vice-président de la Commission/haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur le partenariat renouvelé avec le voisinage méridional: un nouveau programme pour la Méditerranée
Ce rapport énonce un certain nombre de recommandations à destination du haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat renouvelé avec le voisinage méridional intitulé «Un nouveau programme pour la Méditerranée», espace culturel, environnemental et économique que nous partageons et pour lequel un dialogue et une coopération approfondis doivent être renforcés pour mieux faire face à nos difficultés communes.Parmi les nombreuses propositions positives détaillées dans ce rapport, il appelle à développer une coopération plus approfondie en matière de limitation et de gestion des effets du changement climatique dans l’espace méditerranéen. Il demande également l’inclusion dans le nouveau programme de coopération d’un volet sur la protection des droits des travailleurs, en particulier concernant la liberté syndicale, l’application des normes internationales du travail ou encore la lutte contre le travail des enfants. Le projet de recommandation propose également de mieux protéger le patrimoine culturel méditerranéen ou encore de refonder la politique migratoire répressive actuelle pour lutter contre les causes profondes des mouvements de population.Excepté une recommandation concernant la création d’un espace de libre-échange méditerranéen, je soutiens les propositions de ce rapport. J’ai donc voté pour.
Le nouveau Bauhaus européen
Le Nouveau Bauhaus européen est un projet de soutien financier à l’innovation urbaine afin de développer des modes de vie plus durables et participatifs. Le rapport met l’accent sur la rénovation des bâtiments ainsi que des logements sociaux. Cet élément est important compte tenu du fait que les bâtiments sont à l’origine de 40% de la consommation énergétique de l’Union européenne. J’ai décidé de voter en faveur de ce rapport car il encourage la décarbonation des espaces publics ; il promeut également l’utilisation du bois et une gestion durable de cette ressource dans les nouvelles constructions, ainsi que les « villes du quart d’heure » où tous les services et commodités essentiels sont accessibles à pied.
Cette proposition de décision du Parlement européen vise à mettre en place une aide financière supplémentaire de l’Union européenne à destination de l’Ukraine sous forme de prêts à hauteur de 5 milliards d’euros. Cette aide vient s’ajouter à d’autres prêts accordés par l’Union européenne, notamment une aide macrofinancière d’urgence de 1,2 milliard d’euros en début d’année 2022.Cet instrument financier innove par rapport aux prêts généralement accordés dans le cadre d’assistances macrofinancières internationales, car celui-ci n’est pas lié à un programme du FMI et à la conditionnalité néolibérale qui en découle. En d’autres termes, l’accord n’exige pas de l’Ukraine d’imposer des mesures d’austérité budgétaire comme condition de versement des sommes prêtées. Cela constitue un précédent en matière d’octroi d’aide macrofinancière internationale, que je salue.Sur le fond, la situation géopolitique en Ukraine a privé le pays d’importantes ressources financières et cet accord représente une aide supplémentaire bienvenue qui contribuera à garantir la viabilité des finances et donc de l’action publique de l’État ukrainien. J’ai donc voté pour.
Existence d’un risque clair de violation grave par la Hongrie des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée
Ce rapport a pour objet de contribuer aux discussions du Conseil concernant la mise en œuvre de l’article 7, paragraphe 1, du traité sur l’Union européenne. Cette procédure a été enclenchée à l’encontre de la Hongrie au vu de la détérioration continue de l’état de droit et des droits fondamentaux dans cet État membre. Cependant, cette procédure peine à progresser pour constater une infraction caractérisée à l’état de droit, compte tenu des dissensions politiques entre États membres à ce sujet.Cette proposition pointe à juste titre l’incapacité du Conseil à suivre la procédure de l’article 7, qui implique un suivi scrupuleux de la situation des droits de l’homme en Hongrie, notamment en organisant des auditions, et invite le Conseil à formuler des recommandations concrètes pour y remédier. Sur le fond, le rapport souligne la dimension systémique et l’aggravation des atteintes portées à l’état de droit et aux droits fondamentaux en Hongrie: droit de grève, droit des LGBTIQ, affaiblissement des institutions démocratiques du pays, corruption, pluralisme des médias ou encore droits des minorités.Je voterai donc pour ce rapport étayé par de nombreuses publications, qui met en exergue l’émergence d’une autocratie au sein même de l’Union européenne.
Situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne en 2020 et 2021
Ce rapport évoque la situation des droits fondamentaux au cours des années 2020 et 2021, marquées par la pandémie de COVID-19. Les mesures restrictives pour la combattre ont interféré avec les droits à la liberté de mouvement et de réunion, le droit à la vie privée et familiale, y compris la protection des données personnelles, et les droits à l’éducation, au travail et à la sécurité sociale, entre autres. Le rapport rappelle que les droits économiques et sociaux sont des droits fondamentaux et invite la Commission à mettre en place un véritable système de surveillance des droits fondamentaux afin d’enquêter sur toutes les allégations de refoulement et de violation des droits fondamentaux. Le rapport souligne l’importance de l’état de droit et met en avant la nécessité de garantir les droits et libertés des citoyens. Bien qu’il y ait des aspects à améliorer dans ce rapport, il aborde de nombreux aspects concernant la violation des droits durant la pandémie et appelle les États membres à prendre des mesures pour rectifier ces violations, c’est pour cette raison que j’ai, in fine , décidé de voter en faveur de ce rapport.
La cohésion économique, sociale et territoriale dans l'UE : le 8e rapport sur la cohésion
Ce rapport fait le bilan de la politique de cohésion de l’UE. Il critique notamment le pacte de stabilité et de croissance, lequel empêche les États membres d’investir massivement, ce qui est pourtant nécessaire pour préparer les États aux effets du changement climatique et pour lutter contre la misère. Ce texte insiste également sur le renforcement de l’état de droit dans le cadre de la politique de cohésion, sur l’importance de créer des emplois de qualité et bien rémunérés, sur la lutte contre la pauvreté et sur l’intégration des migrants. C’est en particulier pour ces raisons que j’ai soutenu ce texte en votant pour.
Régions frontalières de l’UE: des laboratoires vivants de l’intégration européenne
Cette proposition de résolution fait suite à une communication de la Commission européenne et appelle cette dernière à développer une politique concernant les régions transfrontalières leur permettant de faire face aux défis structurels qui les caractérisent. En effet leur dimension périphérique représente un handicap dans de nombreux domaines de politique publique: transport, accès aux soins, fractionnement des bassins d’emploi… Une meilleure coopération entre régions transfrontalières ainsi que des fonds propres au développement transfrontalier de ces territoires permettrait d’y remédier.Le rapport énonce un ensemble de recommandations bienvenues couvrant de nombreuses lacunes et besoins dont souffrent les régions transfrontalières: protection sociale des travailleurs transfrontaliers, nécessité de développer des outils de coopération actualisés entre régions transfrontalières pour faire face aux conséquences du changement climatique ou encore développement de politiques linguistiques renforcées dans les territoires concernés.La complétude et l’approche multifactorielle du rapport, traitant aussi bien de la lutte contre le changement climatique que du renforcement du tissu économique local, est une excellente base de réflexion afin que la commission et les États membres s’accordent enfin à mettre en œuvre une politique ambitieuse pour ces territoires. Je voterai donc pour ce rapport.
Statut et financement des fondations politiques européennes et des partis politiques européens
Cette révision du règlement relatif au financement des partis politiques européens et des fondations politiques européennes permet d’améliorer la transparence de leurs revenus. Elle permet aussi de baisser leur taux de cofinancement, ce qui permet d’aider les petits partis, et donc favorise leur pluralité. Cette révision permet par ailleurs d’introduire un droit pour ces partis de financer des campagnes référendaires nationales portant sur des enjeux européens. Pour ces raisons, j’ai donc voté pour cette révision.
Mise en œuvre de la nouvelle stratégie industrielle actualisée pour l’Europe: aligner les dépenses sur les politiques
Cette proposition de résolution du Parlement européen attire l’attention de la Commission et des États membres sur la dépendance industrielle et énergétique de l'Union européenne envers d’autres régions du monde. Le rapport appelle à placer le concept d’autonomie stratégique au cœur de la politique industrielle européenne, ce qui sous-tend la réindustrialisation du continent.Ce texte couvre un ensemble de considérations que je juge essentielles dans le cadre d’une bifurcation écologique juste et offrant aux États membres une réelle autonomie sur des productions stratégiques: promotion de l’économie circulaire, renforcement du déploiement des énergies renouvelables, protection de la santé et des emplois des travailleurs affectés par la transition écologique, réduction générale des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie, financement massif dans la recherche et développement, ou encore transfert de technologies aux nations du Sud mondial pour accélérer leur transition écologique.Malgré des constats que je salue de la part du rapporteur du PPE concernant notre trop grande dépendance aux importations de biens essentiels et stratégiques, celui-ci réaffirme son soutien à la logique de libre-échange et au marché, au détriment d’une véritable politique industrielle basée sur le subventionnement de pôles industriels dans l'Union. Aussi, je m’abstiendrai sur ce rapport.
Résolution sur les conséquences de la sécheresse, des incendies et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes: intensifier les efforts de l’Union pour lutter contre le changement climatique
Cette proposition de résolution revient sur les catastrophes naturelles liées au changement climatique survenues en Europe cet été, en particulier la sécheresse extrême qui a frappé le continent et les feux de forêt qui l’ont accompagnée.Cette proposition rappelle le lien entre le changement climatique et le renforcement de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles estivales, et la nécessité pour l’Union de respecter ses engagements climatiques. La projet de résolution développe un ensemble de recommandations concernant de nombreux domaines d’action publique afin d’agir tant sur les causes que les conséquences du changement climatique. Le texte propose notamment de légiférer sur une stratégie globale sur l’eau, une assistance approfondie aux agriculteurs touchés par la sécheresse et une réponse coordonnée approfondie au niveau européen dans la gestion des feux de forêt. Il reconnaît également la vulnérabilité particulière du bassin méditerrannéen et des régions ultrapériphériques face au changement climatique et à ses conséquences néfastes.La résolution aurait toutefois dû intégrer le droit des individus à l’accès à l’eau et aurait pu préférer un financement plus important des services de gestion des feux de forêt à des exonérations fiscales ciblées. Le texte apporte cependant des recommandations pertinentes dans l’ensemble, j’ai donc voté pour.
Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
La proposition vise à proroger le mandat et renforcer les capacités du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies notamment en soutenant la préparation, la surveillance, l’évaluation des risques et la réaction face aux futures menaces transfrontalières pour la santé. Le mandat renforcé du Centre va permettre de soutenir la Commission et les États-membres dans la surveillance épidémiologique grâce à une task force de l’Union dans le domaine de la santé et une surveillance en temps réel. Le Centre peut seulement formuler des recommandations non contraignantes en matière de gestion des risques.Malgré le financement insuffisant du Centre son effectif réduit de 300 postes pour réaliser sa mission et, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte. En effet, le rapport évoque le lien entre la santé humaine, animale et l’environnement. De plus, le Centre a désormais la capacité d’étudier les maladies chroniques et leurs liens avec les maladies transmissibles. Le Centre peut également apporter son aide aux États-membres ne disposant pas de capacité suffisantes pour suivre et diagnostiquer une épidémie, un point particulièrement important au vu du contexte sanitaire dans lequel nous évoluons.
Menaces transfrontières graves sur la santé
Cette proposition de règlement vise à tendre vers une Union de la santé, où les États-membres restent en charge de leur politique de santé. Le texte introduit la possibilité pour la Commission d’exiger les droits de propriété intellectuelle qui lui permettrait légalement de faire produire la marchandise par un autre producteur, si un laboratoire ne veut pas développer les vaccins. Bien que cela ne soit pas notre demande de brevet public, ce point constitue néanmoins une grande avancée dans le domaine.Le règlement introduit d’autres éléments positifs tels que la facilitation de circulation des médicaments entre les États-membres, l’établissements de réserves stratégiques nationales de médicaments, la formation du personnel de santé et la transparence des achats communs. Je regrette cependant que le texte n’évoque pas la nécessaire revalorisation salariale des professionnels de santé. Néanmoins, ce règlement va dans le bon sens sur plusieurs points, j’ai donc décidé de voter en faveur de ce dernier.
À la recherche d’une aquaculture durable et compétitive dans l’Union européenne: la voie à suivre
Le rapport évoque la production aquacole (animaux aquatiques d’élevage, plantes aquatiques) et s’inscrit dans la lignée des orientations stratégiques définies par la Commission pour une aquaculture plus durable et compétitive pour la période 2021-2030.Ce rapport comporte de nombreux points problématiques, tant en matière d’environnement et de biodiversité qu’en termes de bien-être animal. En effet, ce rapport met en avant la nécessité de développer ce secteur afin de corriger le déficit commercial européen dans le domaine de la pêche en raison des importations de produits de la mer. Bien qu’il propose de réduire l’utilisation des antimicrobiens, il recommande de privilégier une approche axée sur le marché et évoque l’inapplicabilité de certaines recommandations relatives au bien-être animal. Malgré nos dépôts d’amendements afin d’améliorer ce texte, ce dernier reste problématique pour l’environnement et le bien-être animal. Ainsi, j’ai décidé de voter contre.
Impact des nouvelles technologies sur la fiscalité: crypto-technologies et technologies de chaînes de blocs
Ce rapport traite du développement des nouvelles technologies comme la blockchain et les crypto-actifs et des défis et opportunités qu’ils posent aux administrations fiscales et à la politique fiscale. Ce rapport plaide pour que la Commission et les États membres prennent davantage en compte les crypto-actifs dans leurs futures politiques fiscales afin de permettre une harmonisation des règles en la matière au niveau européen.Bien que cette volonté de réglementer ce domaine soit positive, les propositions du rapport sont décevantes. En effet, le rapport préconise une politique fiscale sans charges administratives trop lourdes pour les entreprises, et souligne même le rôle des niches fiscales pour l’innovation. De surcroît, le rapport n’évoque pas les graves conséquences de la spéculation sur les crypto-actifs et ne propose aucune solution fiscale concrète pour y remédier. Ainsi, le fait d’évoquer ce problème de la taxation des crypto-actifs est positif, mais la faiblesse des propositions concrètes ne me permet pas de voter en faveur de ce rapport. J’ai donc décidé de m’abstenir.
Mesures de gestion, de conservation et de contrôle applicables à la zone de compétence de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI)
Le rapport vise à mettre en place un mécanisme pour transposer et mettre en oeuvre les mesures de la Commission des thons de l’Océan Indien. Il propose des mesures bienvenues telles qu’une plus grande implication de l’Agence européenne de contrôle des pêches, un élargissement des listes recensant les navires ayant effectué de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, et des exigences en matière d’informations sur les navires pêchant le thon et l’espadon.Le texte propose également des mesures d’atténuation pour les tortues marines capturées par certains engins de pêche, interdit la pêche sur les bouées de données, et assure la conservation des cétacés et oiseaux de mer en évoquant les droits de relâchement. Bien que certains points soient à revoir dans ce rapport telles que certaines dérogations et sauvegardes pour la pêche artisanale, il reste conforme aux recommandations de l’organisation régionale. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Assistance flexible aux territoires (FAST-CARE)
Ce rapport introduit de nouvelles mesures de soutien aux territoires affectés par les conséquences de la guerre en Ukraine. Le dispositif «FAST-CARE» vient compléter le programme «CARE» qui visait à soutenir la formation et l’accès aux soins des personnes déplacées par ce conflit ainsi que les capacités des pays d’accueil. FAST-CARE offre une flexibilité maximale pour la mise en œuvre des investissements de la politique de cohésion de l’UE et renforce l’aide financière accordée aux États, aux collectivités locales et à la société civile qui accueillent et intègrent les personnes déplacées par la guerre en Ukraine. Il contribue également à atténuer le retard de mise en œuvre des projets financés par l’UE en raison de l’effet combiné du COVID et des coûts énergétiques élevés, de la pénurie de matières premières et de main-d’œuvre causée par la guerre. Sur le fond, je soutiens ce dispositif de solidarité. Sur la forme, je ne souhaite pas que la politique de cohésion devienne une politique d’urgence: elle doit rester une politique stratégique d’investissements à long terme. Malgré cette réserve, j’ai voté pour ce rapport.
Directive sur les équipements radioélectriques : chargeur universel pour les appareils électroniques
L’objet de cette directive est d’imposer un chargeur universel commun USB-C pour tous les appareils électroniques (téléphones, ordinateurs, liseuses, appareils photos, tablettes). Cette mesure est bénéfique à la fois pour les consommateurs et pour l’environnement. La multitude de dispositifs de recharge génèrent des coûts structurels inutiles. Chaque année, un demi-milliard de chargeurs est expédié en Europe, générant 11 000 à 13 000 tonnes de déchets électroniques. Ainsi, un chargeur universel permettra d’éviter chaque année la production de milliers de tonnes de déchets électroniques et de réduire les coûts superflus pour les consommateurs. C’est pour cette raison que j’ai décidé de voter en faveur de cette directive.
Centre AccessibleEU à l’appui des politiques d’accessibilité dans le marché intérieur de l’Union
Ce rapport d’initiative fixe les priorités du Parlement européen pour le Centre AccessibleEU qui doit être mis en place à la fin de l’année 2022. Le centre vise à soutenir la mise en œuvre de la législation européenne en matière d’accessibilité en facilitant l’accès aux connaissances et aux ressources pertinentes sur le sujet. Le Centre AccessibleEU a la capacité de devenir un acteur important pour améliorer la vie quotidienne d’environ 100 millions de personnes en situation de handicap dans l’Union.Le rapport reconnaît que la mission du Centre est de renforcer la cohérence des politiques d’accessibilité et d’arriver à une harmonisation de ces dernières. Le Centre aura également pour mission de promouvoir une culture de l’égalité des chances et de la pleine participation sociale des personnes en situation de handicap, dans un espace de collaboration entre tous les acteurs. Le Centre pourra mener des politiques de sensibilisation par des actions de communication, notamment sur les handicaps invisibles et l’importance des normes d’accessibilité. Ce rapport aurait pu présenter un niveau d’ambition plus important, mais dans l’ensemble, ce dernier est satisfaisant et facilite la concertation en matière d’accessibilité. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Guichet unique UE pour les douanes
Cette proposition de règlement a pour objectif principal de mettre en place un guichet unique européen des douanes qui, grâce à la digitalisation, permettra de simplifier et d’optimiser les processus pour les marchandises entrant et sortant de l’Union. Il permettra aux autorités nationales de procéder à une vérification croisée automatique des informations soumises. Cela améliorera les douanes et les contrôles au regard des formalités non douanières liées à la santé, la sécurité, à l’environnement et à la conformité des produits. Ce nouveau système de guichet unique engendrera donc une situation gagnant-gagnant pour les opérateurs économiques et les autorités nationales.Ce règlement évoque également un niveau élevé de cybersécurité pour les données douanières échangées et offre des garanties supplémentaires en termes de protection des consommateurs. Au regard de l’aspect consensuel du texte et de sa volonté de simplifier les procédures douanières tout en offrant une sécurité adéquate, j’ai décidé de voter en faveur de ce règlement.
Statistiques sur les intrants et les produits agricoles
La proposition de règlement actualise les règles relatives à l’établissement de statistiques pour le secteur agricole. Elle couvre les intrants (pesticides, engrais) et les produits de l’agriculture (cultures, animaux et prix agricoles). L’objectif de ce règlement est de faciliter la transmission de ces données à la Commission par les États membres et de tenir compte des nouveaux besoins en matière de données.Grâce à ce règlement, les États membres auront l’obligation de collecter les données agrégées. Il y a donc un enjeu important en matière de collecte de données sur l’utilisation des pesticides. En effet, la collecte des données est essentielle pour quantifier l’ampleur de l’utilisation de pesticides et être en mesure de vérifier le respect des objectifs de réduction; et c’est particulièrement important pour l’évaluation des stratégies de l’Union en matière agricole, notamment dans le cadre de la stratégie «De la ferme à la table». Ainsi, au regard de l’importance de la collecte de ces données et du potentiel qu’elles représentent dans l’objectif de réduction de l’utilisation des pesticides, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Polluants organiques persistants
Cette proposition de règlement vise à réduire les seuils autorisés de polluants organiques persistants (POP), comme le chlordécone, dans les déchets. Le dépassement des seuils établis impose le retraitement ou la destruction des déchets concernés. Ces polluants se caractérisent par leur toxicité, leur persistance dans l’environnement, leur mobilité et leur capacité à s’accumuler dans les tissus vivants. Du fait de leurs caractéristiques, l’enjeu est d’assurer le développement d’une économie circulaire sûre pour la santé et d’éviter leur diffusion dans la chaîne alimentaire. Malheureusement, ce rapport n’impose pas des seuils de concentration de substances toxiques suffisamment protecteurs, et il constitue même une régression en raison de l’introduction de plusieurs exceptions concernant les déchets issus des sols. Un régime dérogatoire s’appliquera à ce type de déchet qui permettra une multiplication par 100 de la concentration de chlordécone par rapport à la réglementation de droit commun. Il s’agit d’une ligne rouge. Je ne peux soutenir cette primauté des considérations économiques au détriment des impératifs de santé publique. Pour ces raisons, j’ai décidé de voter contre ce règlement.
Résolution sur les objectifs stratégiques de l’Union en vue de la 19e réunion de la conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui se tiendra du 14 au 25 novembre 2022 au Panama
Cette proposition de résolution établit un mandat de négociation du Parlement européen à l’attention de la Commission dans le cadre de la prochaine convention des États parties (COP) à la CITES (Convention internationale sur le commerce d’espèces protégées) en novembre 2022 et demande le renforcement global de l’action de l’Union européenne et des Etats membres contre le trafic d’espèces protégées. Chaque COP est l’occasion d’ajouter à la demande des États certaines espèces supplémentaires dans trois listes distinctes qui imposent un degré variable de protection, de discuter de l’efficacité des dispositifs existants et d’évaluer leur mise en œuvre par les États. Le contenu de la résolution aborde de nombreuses dimensions de cet enjeu (santé publique, blanchiment d’argent...) et a fait consensus entre la quasi-totalité des groupes politiques. J’ai donc voté pour cette résolution.
L'accès à l'eau en tant que droit de l'homme - aspects extérieurs
Compte tenu de la raréfaction de l'eau potable, le présent rapport rappelle que l'eau est un bien public et que l'accès à l'eau et aux services d'assainissement sont des droits de l'Homme, et appelle l'Union européenne et les États à agir pour faire respecter ce principe. Ce rapport demande entre autres que l'eau soit gérée comme un bien public. Il fait le lien entre les droits à l'eau et à l'assainissement et les autres droits de l'Homme, notamment les droits à la vie et à la santé. Il demande que des mesures soient prises pour lutter contre les formes de discrimination fondées sur le sexe en matière d'accès à l'eau et aux services d'assainissement. Ces revendications sont tout à fait pertinentes. J’ai donc voté sans réserve pour ce rapport.
Résolution sur la réaction de l’Union à la hausse des prix de l’énergie en Europe
Cette résolution vise à formuler des recommandations dans le cadre de la réponse européenne à la crise énergétique qui frappe notre continent. Elle souligne à raison la précarité énergétique de millions de ménages ou encore les super-profits engrangés par les energéticiens grâce à la crise. Malgré ces constats pertinents, la recommandation ne propose pas d’y remédier sur le fond. Bien que proposant certaines recommandations bienvenues en matière de taxation des profits de crise et sur le plafonnement du prix du gaz importé, cette résolution n’avance aucune solution pérenne à la crise actuelle. Concernant le prix de l’électricité, le texte ne dénonce pas le marché de l’électricité qui est structurellement à l’origine de l’explosion des tarifs de l’électricité. Seul un tarif réglementé reflétant les coûts de production permettrait d’empêcher les profits et limiterait la hausse des prix. Il ne recommande pas non plus de reprendre en main le développement des énergies renouvelables grâce à l’établissement d’un pôle public de l’énergie et d’une planification à long terme de leur déploiement afin de retrouver notre souveraineté énergétique. Face à ces graves carences, j’ai décidé de voter contre ce texte.
Ce texte vise à modifier pour une troisième fois depuis mars 2020 les règles d’utilisation des créneaux des aéroports pour éviter les vols à vide. Nous avions constaté avec stupeur lors de la pandémie que les compagnies aériennes faisaient voler leurs avions à vide afin de garder des créneaux d’utilisation dans les différents aéroports européens. Cette aberration économique et environnementale a été drastiquement limitée. En application de ce nouveau règlement, les compagnies aériennes pourront prévoir jusqu’à trois semaines avant les vols de ne pas utiliser les créneaux sans risque de les perdre au profit d’autres compagnies. Malgré un dispositif qui pourrait encore être amélioré, j’ai voté pour ce rapport qui va dans le bon sens.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Mahsa Amini, jeune kurde de 22 ans, arrêtée le 13 septembre 2022 car son hijab ne couvrait pas suffisamment ses cheveux, est morte le 16 septembre en conséquence d’un violent passage à tabac par la police iranienne. Son décès a indigné profondément toute une partie de la population iranienne, qui se mobilise massivement depuis lors pour protester contre cette répression et pour obtenir davantage de libertés pour les femmes. Cette résolution vise à dénoncer la situation des droits humains en Iran, en particulier pour les femmes. Celle-ci réaffirme la liberté des femmes à porter ou non le voile, malgré les tentatives de la droite européenne, par voie d’amendement, d'utiliser cette résolution à d'autres fins politiques. Cette résolution demande aussi une enquête indépendante afin de faire la lumière sur ce qu’il s’est réellement passé, et condamne en particulier la répression des manifestants, notamment celle des syndicalistes et des militants des droits de l’homme en Iran. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de voter en faveur de cette résolution.
Résolution sur l’escalade de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine
Cette résolution vise à dénoncer l’escalade de l’agression de la Russie en Ukraine. Le texte condamne à raison les menaces d’utilisation de l’arme atomique par la Russie ou encore l’annexion des territoires situés dans l’Est de l’Ukraine. Plusieurs amendements problématiques contre lesquels j’ai voté ont cependant été adoptés. J’estime que l’Union européenne doit, dans le cadre de ce conflit, devenir une instance de dialogue internationale et ne pas s’impliquer en tant que cobelligérant, ce qui aurait pour conséquence de renforcer encore davantage la logique d’escalade du conflit. Malgré ces réserves, j’ai voté pour cette résolution qui adopte une position claire et nécessaire : le Parlement européen condamne l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’escalade du conflit.
Résolution sur le résultat du réexamen par la Commission du plan d’action en 15 points sur le commerce et le développement durable
La Commission a présenté une révision des chapitres sur le commerce et le développement durable dans les accords commerciaux de l’UE. Cela soumet théoriquement les États qui ratifient un accord de libre-échange avec l’UE au respect des règles fondamentales en matière de droits des travailleurs et de protection de l’environnement. Grâce à cette révision, la violation de l’accord de Paris sur le climat et des conventions fondamentales de l’OIT pourrait entraîner des sanctions dans le cadre de l’application des traités de libre-échange signés par l’Union européenne. Bien que cette proposition aurait pu se montrer plus ambitieuse en évoquant les modalités des sanctions possibles et en mentionnant les conséquences néfastes sur l’environnement de la libéralisation du commerce, elle représente un vrai progrès.Puisque cette proposition renforce les engagements en matière de droit du travail et d’environnement, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte. Je reste néanmoins fortement attachée à une politique protectionniste et à la fin de la libéralisation des échanges commerciaux qui a drastiquement limité notre souveraineté et favorise intrinsèquement le dumping social.
Résolution sur une approche de l’UE en matière de gestion du trafic spatial – une contribution de l’UE pour faire face à un défi mondial
La gestion du trafic spatial est un enjeu important pour la France et pour l’Union. La multiplication du nombre de satellites et de l’activité spatiale en général mène à une accumulation considérable de détritus en orbite, risquant d’endommager des appareils dont nous dépendons dans nos vies quotidiennes.Cette résolution demande la mise en place d’une législation contraignante européenne en matière de gestion du trafic spatial et de promouvoir cette dernière au niveau international. Celle-ci soutient aussi les technologies d’évitement, qui permettent d’éviter des collisions avec les débris spatiaux, et la lutte contre ces derniers.Cependant, je regrette le rejet de nos amendements en faveur de la dépollution de l’orbite géostationnaire et s’opposant à lacourse à l’armement spatial, au pillage des ressources minières sans limite et aux voyages privés et commerciaux dans l’espace. Pour ces raisons, j’ai décidé de m’abstenir.
Lignes directrices pour les politiques de l'emploi des États membres
Ce rapport a pour objet la position du Parlement européen dans la révision des lignes directrices pour l’emploi. Ces lignes directrices constituent les priorités et les objectifs communs concernant les politiques nationales de l’emploi. Elles déterminent le champ d’action de la coordination des politiques des États membres et la direction à suivre à cet égard. Ces lignes sont révisées à intervalles réguliers. Cette année, la Commission propose des changements dans le contexte de l’inflation et de la guerre en Ukraine.La proposition de la Commission appelle à la promotion de salaires décents et à la négociation collective, demande un accès gratuit aux services publics de l’enfance et recommande l’adoption d’une directive sur les revenus minimums. Bien que la proposition comporte des points à améliorer tels que l’absence de l’obligation de rémunération des stagiaires, le Parlement européen améliore de manière générale la proposition initiale. C’est pour cette raison que j’ai décidé de voter pour.
Décharge 2020 : Budget général de l'UE - Conseil européen et Conseil
Il s’agit ici du vote de la décharge du budget de l’Union pour le Conseil de l’Union européenne et le Conseil européen pour l’exercice 2020 et la résolution la concernant. L’objectif principal de la procédure de décharge est de garantir que les fonds publics soient utilisés de la meilleure façon possible. La résolution évoque le refus du Conseil de participer à la procédure de décharge et de répondre aux questions du Parlement européen, ce manque de coopération est d’ailleurs déploré par la commission en charge du rapport. Le rapport évoque également les préoccupations concernant les conflits d’intérêts au sein du Conseil, déplore le recours au mécénat d’entreprises par les États membres exerçant la présidence du Conseil, et reconnaît la nécessité d’améliorer la transparence législative. C’est pour ces raisons que j’ai décidé de voter contre la décharge et pour la résolution qui fait état des manquements du Conseil.
Décharge 2020 : Budget général de l'UE - Comité économique et social européen
Il s’agit ici du vote de la décharge du budget de l’Union pour le Comité économique et social européen pour l’exercice 2020 et du rapport la concernant. Il ressort du rapport que le Comité économique et social a entrepris très peu d’actions pour assurer la santé et la sécurité au travail de ses employés. C’est à ce titre que la décharge 2018 avait été refusée, et que nous avons maintenu notre opposition. Le rapport évoque la lenteur de réaction du Comité envers les victimes de harcèlement au travail et le manquement au devoir de diligence envers le personnel qui en résulte. Le rapport regrette également l’absence de changements véritables. J’ai donc décidé de voter contre la décharge en raison des manquements à la santé et à la sécurité des travailleurs, et pour le rapport, qui fait état des manquements et de la nécessité d’y remédier.
Décharge 2020 : Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (FRONTEX)
Il s’agit ici du vote de la décharge du budget de l’Union pour l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et de la résolution la concernant. En mai 2022, le Parlement européen a décidé de reporter la décharge en raison d’une enquête de l’Office européen anti-fraude (OLAF) sur la base de graves préoccupations de mauvaise conduite et d’irrégularités. L’accès à cette enquête n’a été accordée qu’en juillet. C’est pour cette raison que je dénonce la décharge. La résolution critique ce long retard et exprime des inquiétudes quant à l’ampleur des fautes graves identifiées par l’OLAF.La résolution évoque plusieurs conditions établies qui ne sont toujours pas appliquées, notamment le recrutement d’au moins 40 observateurs des droits fondamentaux et la suspension des opérations en Hongrie. La résolution souligne également la nécessité pour l’Agence de s’abstenir de participer à toute opération régie par une disposition nationale jugée incompatible avec le droit de l’Union. De plus, le rapport reconnaît la présence d’une culture organisationnelle où le personnel n’était pas autorisé à s’exprimer, entravant donc les droits des travailleurs. Ainsi, c’est pour ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de la résolution.
Résolution sur le règlement d’exécution (UE) 2022/1480 de la Commission du 7 septembre 2022 modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la validité de l’approbation des substances actives amidosulfuron, bensulfuron, bifénox, chlorméquat, chlorotoluron, clofentézine, clomazone, daminozide, deltaméthrine, dicamba, difénoconazole, diflufénican, diméthachlore, esfenvalérate, étofenprox, fenoxaprop-P, fenpropidine, fenpyrazamine, fludioxonyl, flufénacet, flumétraline, fosthiazate, huile de paraffine, huiles de paraffine, hydroxy-8-quinoléine, lénacile, MCPA, MCPB, nicosulfuron, 5-nitroguaiacolate de sodium, o-nitrophénolate de sodium, penconazole, phénylphénol-2 (y compris ses sels comme le sel de sodium), piclorame, p-nitrophénolate de sodium, prohexadione, propaquizafop, prosulfocarbe, quizalofop-P-éthyle, quizalofop-P-téfuryle, soufre, tebufenpyrad, tétraconazole, triallate, triflusulfuron et tritosulfuron
Cette résolution s’oppose à l’extension des périodes d’approbation de plusieurs pesticides dangereux, en particulier le chlorotoluron, le difénoconazole, la hydroxy-8-quinoléine, et plusieurs autres substances nocives pour la santé humaine, animale et pour l’environnement. Depuis l’approbation de ces substances, leurs effets sur l’environnement et sur la santé humaine n’ont jamais été correctement réévalués. Le chlorotoluron a même été inscrit sur la liste des substances perturbant le système endocrinien et causant donc des effets nocifs chez les humains. Par ailleurs, le Parlement européen s’est opposé à plusieurs reprises à l’extension de ces substances en adoptant une résolution en octobre 2019 et en novembre 2020. Ainsi, ces substances ont des effets reconnus inacceptables sur la santé et l’environnement qui sont prouvés scientifiquement. C’est pour cette raison que j’ai décidé de voter en faveur de cette objection.
Résolution sur l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen
Cette résolution du Parlement européen appelle le Conseil à intégrer la Roumanie et la Bulgarie à l’espace Schengen. En effet, ces deux États membres remplissent depuis 2011 les conditions préalables à leur intégration à l’espace Schengen, notamment en matière de surveillance des frontières et de coopération policière. Il n’y a donc aucune raison juridique valable qui justifie que le Conseil, souverain en la matière, s’oppose à leur intégration. Il est impératif que les États membres soient traités sur un pied d’égalité pour la mise en œuvre de cet accord qui permet une circulation facilitée des personnes, sans visa et sans contrôle, entre les différents Etats parties à cette convention. C’est un aspect important du désenclavement des zones frontalières. J’ai donc voté pour cette résolution qui demande de mettre un terme au blocage de l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie pour des raisons d’ordre politique.
Budget rectificatif 4/2020: actualisation des recettes (ressources propres) et d'autres ajustements techniques
Ce texte de nature budgétaire vient actualiser le volet des recettes du budget pour tenir compte des prévisions en matière de ressources propres et d'actualiser d'autres recettes imprévisibles telles que la contribution, telles que les amendes payées par les États. Ce budget rectificatif inscrit une hausse des ressources propres d’un montant de 3 573,9 millions d’euros. Il vient également modifier la nomenclature des dépenses en ajoutant des dispositions relatives au programme RePowerEU, sans prévoir de crédits de paiement dédiés.J’ai voté pour ce texte de nature technique qui vient reconnaître budgétairement une situation de fait.
Budget général 2023: toutes sections
Cette résolution donne la position du Parlement européen sur l’approbation du budget annuel de l’Union européenne. Le rapport réaffirme la position du Parlement européen en faveur d’une politique budgétaire plus ambitieuse face aux nombreux défis économiques et sociaux auxquels notre continent fait face. Il demande ainsi l’augmentation de l’aide humanitaire, d’Erasmus+ ou encore du programme EU4Health. Je soutiens également l’appel que cette résolution formule en faveur d’une baisse du budget de l’agence des garde-côtes et garde-frontières européens (Frontex).Les demandes d’engagements financiers restent cependant insuffisantes compte tenu des marges de manœuvre réduites dont dispose le budget annuel de l’UE. En effet, ce dernier est contraint par un budget pluriannuel bien trop maigre, le CFP, qui court jusqu’en 2027.En dépit de cette contrainte, les orientations budgétaires énoncées dans ce rapport vont dans le bon sens en appelant à une intervention publique croissante dans le contexte actuel. J’ai donc voté pour cette résolution.
Combustibles maritimes durables («FuelEU Maritime»)
Ce projet de règlement manque une opportunité importante de suivre une trajectoire plus ambitieuse quant à la réduction des émissions du secteur maritime. Le transport maritime est un secteur en pleine expansion qui utilise d’importantes quantités de carburants fossiles très polluants car peu raffinés. Le déploiement des carburants alternatifs pourrait limiter ces émissions, à condition que ces carburants soient issus de procédés qui n’impactent pas défavorablement l’environnement.Les mesures proposées ne sont pas à même d’atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre applicables au transport maritime. En effet, le champ d’application de ce texte exclut l’ensemble des navires de moins de 5000 tonneaux et le projet de règlement n’introduit rien de concret sur la propulsion vélique, pourtant prometteuse pour certains types de navires. Il va même en-deçà des objectifs affichés par les armateurs. J’ai donc voté contre ce texte.
Déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs
Ce projet de règlement vise à renforcer les objectifs concernant l’installation d’une infrastructure dédiée à la recharge électrique et à la mise à disposition de carburants alternatifs dans les secteurs routier, maritime, aérien et ferroviaire. Dans le cadre du paquet «Fit for 55», la Commission européenne a proposé d’introduire ce règlement sur les infrastructures de carburants alternatifs (acronyme anglais AFIR), abrogeant la précédente directive sur le sujet. L’AFIR fixe un certain nombre d’objectifs nationaux obligatoires pour le déploiement d’infrastructures de carburants alternatifs dans tous les États membres. Je regrette cependant un manque d’ambition concernant l’électrification à quai des navires, enjeu crucial pour la dépollution de l’air dans les zones littorales, notamment dans le bassin méditerranéen. Le déploiement de ces infrastructures est nécessaire pour améliorer l’accessibilité des carburants non-fossiles dont le développement est particulièrement pertinent pour les moyens de transport lourds tels que les transports ferroviaires et maritimes. J’ai donc voté pour ce règlement qui va tout de même dans le bon sens.
Ce règlement établit des dispositions spécifiques pour les programmes de coopération de l’Union établis dans le cadre de l’instrument européen de voisinage. La guerre en Ukraine et la pandémie de Covid-19 ont perturbé le fonctionnement de 13 de ces 15 programmes. L’objectif de ce règlement est de permettre aux bénéficiaires européens des programmes en lien avec la Russie et la Biélorussie de pouvoir continuer à bénéficier de ces derniers sans devoir subir les coupures liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce règlement voté en procédure d’urgence doit mettre en place cette régulation le plus tôt possible pour permettre le financement à 100 % des programmes par les fonds européens. Ainsi, en raison de la nécessité de cette régulation pour les populations concernées par ces programmes, j’ai décidé de voter en faveur de ce règlement.
Cette proposition vise à envoyer un signal politique à la Russie: les documents de voyage qu’elle délivre dans les régions ou territoires occupés ne seront pas acceptés par les États membres de l’UE. C'est en fait déjà le cas dans tous les États membres, cela n’aura donc pas d’impact dans les faits. Il s'agit en réalité d’une position utile afin de ne pas légitimer l’occupation russe en Ukraine. Si nous reconnaissions les documents délivrés par les autorités russes dans les territoires ukrainiens que la Russie contrôle, cela supposerait une reconnaissance de la légitimité de l’occupation russe. Je tiens à préciser que cette proposition de décision ne vient pas restreindre l’accès à la protection internationale des Ukrainiens issus des territoires occupés: le texte souligne que les Ukrainiens devraient être autorisés à entrer dans l’UE et rappelle les orientations de la Commission qui invitent les États membres à autoriser l’entrée, sur le territoire européen, des Ukrainiens, même sans passeport. J’ai donc voté pour ce texte.
Résolution sur l’état de droit à Malte, cinq ans après l’assassinat de Daphne Caruana Galizia
L’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia, qui enquêtait sur des affaires de corruption touchant les plus hautes sphères politiques maltaises, a mis en évidence de graves atteintes à la liberté de la presse dans ce pays. Une enquête publique indépendante sur ce meurtre, rendue en 2021, recommande le renforcement de l’État de droit, le respect de la liberté de la presse, la liberté d’expression et la protection des journalistes, une réforme constitutionnelle et des propositions législatives concernant la liberté des médias.Cette résolution, tout en reconnaissant les réformes de l’actuel gouvernement maltais, critique les lacunes encore existantes en ce qui concerne la liberté des médias, la protection des journalistes, les problèmes de poursuite de la corruption et du blanchiment d’argent, ainsi que le manque de progrès dans l’enquête sur les affaires que Daphne Caruana Galizia avait exposées. Cette résolution appelle ainsi le gouvernement maltais à mettre en œuvre les recommandations de l’enquête publique et à renforcer les réformes proposées afin d’assurer une conformité de l’État de droit maltais avec les normes européennes et internationales en matière de liberté de la presse. Pour ces raisons, j’ai voté en faveur de cette résolution.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution dénonce la recrudescence des actes haineux envers les personnes LGBTQI à travers l’Europe, à la lumière du récent meurtre homophobe en Slovaquie. Deux hommes ont été tués dans une fusillade à l’extérieur d’un bar LGBTQI populaire dans la capitale slovaque Bratislava, dans une attaque commise par un extrémiste de droite.Le texte souligne à raison l’implication fréquente de mouvances d’extrême droite dans les atteintes aux personnes LGBTQI, notamment dans le récent évènement tragique ayant eu lieu en Slovaquie. La résolution dénonce également l’impunité, dans certains États, des auteurs de ces crimes et délits.Cette résolution met en lumière un phénomène inquiétant en Europe qui mérite une attention politique, médiatique et judiciaire de premier plan. J’ai donc voté pour cette résolution.
Résolution sur la Conférence des Nations unies de 2022 sur le changement climatique, à Charm el-Cheikh (Égypte) (COP27)
Cette résolution établit un mandat ambitieux du Parlement européen à destination des États membres et de la Commission en vue de la COP 27. Le texte, issu de la commission ENVI, comporte un progrès significatif de la position du Parlement européen: ce dernier défend désormais explicitement la création d’un mécanisme d’assistance financière internationale, sous forme de subventionnement et non de prêts, couvrant les «pertes et préjudices» liés au changement climatique. La contribution financière à ce mécanisme prendrait en compte la part de responsabilité du monde développé dans le changement climatique. L’établissement d’un tel mécanisme permettrait d’entrevoir un accord de la Chine et de l’Inde sur leur sortie effective du charbon, point d’achoppement de la COP 26. Sur le plan de la politique interne à l’Union, la résolution appelle à une action plus ambitieuse quant à l’accélération de la transition énergétique. Cette résolution a fait l’objet d’un large consensus en commission. En dépit de certains éléments négatifs, telle que la promotion des marchés carbone, le texte proposé est généralement ambitieux sur la lutte contre le changement climatique. J’ai donc voté pour.
Résolution sur la solidarité culturelle avec l’Ukraine et le mécanisme conjoint de réaction d’urgence pour la relance culturelle en Europe
Cette résolution fait suite à une question orale qui s’intéressait au soutien de l’Union européenne apporté au secteur culturel ukrainien et aux artistes d’Ukraine dans le contexte de l’invasion russe. Le 21 septembre 2022, l’UNESCO a confirmé que 192 sites avaient été endommagés depuis le 24 février, à savoir 81 sites religieux, 13 musées, 37 bâtiments historiques, 35 immeubles consacrés à des activités culturelles, 17 monuments et 10 bibliothèques.Cette résolution appelle à faire l’inventaire des destructions dues à la guerre. Elle demande à l’Union européenne d’apporter son soutien aux autorités ukrainiennes pour protéger le patrimoine culturel ukrainien et empêcher toute exportation illégale du patrimoine culturel en temps de guerre. Elle appelle également à soutenir les artistes et les acteurs culturels ukrainiens. Pour ces raisons, j’ai voté en faveur de cette résolution.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué d’importantes perturbations dans le secteur des transports, à la fois en Ukraine et en Moldavie. Par conséquent, les ports ukrainiens et l’espace aérien sont bloqués, et ne permettent pas d’acheminer les marchandises ukrainiennes et moldaves. Dans ce contexte, les transporteurs peuvent seulement utiliser les transports routiers afin de permettre aux produits de circuler. Le transport routier est géré par un système de quotas de permis routiers. Ces quotas vont être largement dépassés du fait de l’augmentation de la circulation des produits par voie routière. Ainsi, ces deux résolutions proposent de lever ces quotas pour l’Ukraine et la Moldavie, le temps de la guerre, afin de s’adapter aux nouveaux besoins que cette dernière engendre. Ainsi, j’ai décidé de voter pour ces deux résolutions.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué d’importantes perturbations dans le secteur des transports, à la fois en Ukraine et en Moldavie. Par conséquent, les ports ukrainiens et l’espace aérien sont bloqués, et ne permettent pas d’acheminer les marchandises ukrainiennes et moldaves. Dans ce contexte, les transporteurs peuvent seulement utiliser les transports routiers afin de permettre aux produits de circuler. Le transport routier est géré par un système de quotas de permis routiers. Ces quotas vont être largement dépassés du fait de l’augmentation de la circulation des produits par voie routière. Ainsi, ces deux résolutions proposent de lever ces quotas pour l’Ukraine et la Moldavie, le temps de la guerre, afin de s’adapter aux nouveaux besoins que cette dernière engendre. Ainsi, j’ai décidé de voter pour ces deux résolutions.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport vise à donner le consentement du Parlement européen concernant la signature d’un accord international par l’UE dans le cadre l’Organisation Mondiale du Commerce. Cet accord de l’OMC vise à réduire le pouvoir de régulation des États dans le domaine des services. Concrètement, les États membres de l’OMC perdront leur pouvoir discrétionnaire d’autoriser ou non un fournisseur de service d’exercer sur leur territoire, quand bien même des critères environnementaux, sociaux ou de sécurité viendraient à entrer en ligne de compte. De plus, cet accord autorisera les entreprises à consulter et commenter les projets de réglementation des États avant leur entrée en vigueur. Sur la forme, cet accord est loin de faire consensus au sein de l’OMC : sa validation crée un dangereux précédent où l’opposition de plusieurs États est ignorée.Tant sur le fond que sur la forme, ce texte porte atteinte à la souveraineté des États pour le profit d’intérêts privés. J’ai donc sans aucune hésitation voté contre.
Règlement sur des subventions étrangères génératrices de distorsions
Ce rapport vise à combler un vide réglementaire qui place les entreprises européennes dans une situation de désavantage concurrentiel par rapport à certains concurrents étrangers ayant bénéficié de subventions étrangères. Alors que les subventions accordées par les États-membres font l’objet d’un examen rigoureux, les subventions accordées par des pays tiers échappent souvent à ce contrôle. Il en résulte une distorsion de l’égalité des conditions de concurrence, et peut conduire à l’éviction d’entreprises européennes, avec un impact sur l’emploi et les conditions de travail au sein de l’Union. Ce texte propose de nouveaux outils pour lutter efficacement contre les subventions étrangères. Il donne à la Commission le droit d’enquêter sur les contributions financières accordées par des administrations non européennes à des entreprises opérant dans l’Union. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport, en raison de la protection qu’il apporte aux entreprises européennes et, par extension, aux travailleurs.
Directive sur la publication d'informations en matière de durabilité par certaines entreprises
Ce rapport est une révision de la directive sur la publication d’informations extra-financières (NFRD), adoptée en 2014. La NFRD s’appliquait aux entreprises d’intérêts public européennes de plus de 500 employés et exigeait la publication d’informations sur les incidences sociales et environnementales des entreprises. La publication de ces informations est essentielle pour que citoyens, syndicats, autorités publiques et ONG vérifient l’incidence sociale et environnementale des entreprises concernées. Par ce texte les obligations de publication ont été précisées, que ce soit en matière de droits des travailleurs, de droits de l’homme ou d’environnement (notamment concernant les émissions de gaz à effet de serre), et le champ d’application est étendu à de nouvelles catégories d’entreprises. Malgré quelques lacunes concernant les sanctions aux entreprises contrevenantes et des délais d’application trop longs, cette directive va dans le bon sens et permet plus de transparence sur les informations disponibles. J’ai donc voté pour.
Finance numérique: loi sur la résilience opérationnelle numérique (DORA)
Cette proposition de règlement porte sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier et est proposée dans le cadre du paquet «finance numérique». Ce texte vise à faire face aux risques découlant de la dépendance accrue du secteur financier à l’égard des technologies de l’information et de la communication, en particulier les cyberattaques.Bien que ce document aille dans le bon sens, il manque d’ambition. Celui-ci laisse par exemple au volontariat la notification des cybermenaces importantes. Pour cette raison, j’ai décidé de m’abstenir sur le vote final relatif à cette proposition de règlement.
Finance numérique: directive modifiant sur les exigences en matière de résilience opérationnelle numérique
Cette directive modifie et clarifie certaines règles de l’Union en matière de services financiers afin de faciliter la mise en œuvre des trois règlements proposés dans le paquet «finance numérique». Des avancées ont été proposées par exemples sur les exigences prudentielles des banques et sur les résolutions bancaires. Néanmoins il manquait des dispositions importantes dans un certain nombre de domaines, tels la gestion du risque lié aux technologies de l’information et de la communication, le partage des renseignements sur les menaces ou encore la gestion du risque de blanchiment d’argent. Je me suis donc abstenue sur le vote final de ce texte.
Un niveau élevé commun de cybersécurité
Cette révision de la directive sur la sécurité de l’information et des réseaux affine les critères pour les stratégies nationales de cyber sécurité afin de prévenir les attaques dans les secteurs jugés essentiels tels que l’énergie, la santé ou l’eau. Cette révision impose aux États-membres de désigner des autorités nationales compétentes, des points de contact uniques et des équipes de réponse aux incidents de sécurité informatique. Dans les faits, l’État a déjà accès à ces données. Ici, la directive établit ce principe et le fait dans le respect des principes de proportionnalité et de nécessité, dans l’unique contexte d’un accès en cas de cyberattaque. Ainsi, en raison du risque croissant de ce type d’attaque et leur danger pour nos systèmes, j’ai décidé de voter en faveur de cette révision.
Chapitres de REPowerEU dans les plans de relance et de résilience
Ce rapport porte sur l’inclusion de la stratégie RepowerEU dans les plans de relance des États membres. Cette stratégie vise avant tout à pallier la dépendance européenne au gaz russe en promouvant d’autres approvisionnements en gaz, en renforçant la part du renouvelable dans le mix énergétique européen et en favorisant les économies d’énergie. Cette stratégie vient donc financer des projets nationaux ayant ces finalités et répondant à un certain nombre de critères énoncés dans le rapport.Le texte comporte plusieurs dispositions bienvenues concernant la consultation de la société civile pour le développement des projets financés par ce biais, la réduction de la précarité énergétique, le renforcement de projets transfrontaliers ou encore la non-éligibilité des projets touchant à l’approvisionnement en pétrole.Le rapport souffre de faiblesses concernant l’ampleur des fonds mis à disposition et la prise en compte des critères environnementaux, en particulier du principe de « ne pas nuire ». Compte tenu de l’urgence de la situation de l’approvisionnement énergétique qui risque d’impacter en premier lieu les ménages modestes, ainsi que de la place importante que RepowerEU consacre au renforcement des énergies renouvelables, j’ai voté pour.
Application intégrale des dispositions de l'acquis de Schengen en République de Croatie
Ce rapport donne l’avis du Parlement européen sur la possible intégration de la Croatie à l’espace Schengen. La décision d’intégrer Zagreb à l’espace commun sans contrôles aux frontières nationales relève du Conseil. Ce dernier statue formellement en fonction du respect de certaines normes, appelées « acquis Schengen », en matière de droits de fondamentaux, de contrôles aux frontières extérieures de l’UE et de coopération judiciaire. La décision, bien que formellement d’ordre juridique, est souvent prise en fonction de considérations politiques. Tout comme la Bulgarie et la Roumanie, l’adhésion de la Croatie est bloquée par certains États membres alors même que ces trois candidatures remplissent les conditions d’intégration à l’espace Schengen. Parce que je défends la libre circulation des personnes et l’égalité de traitement des États européens par les institutions de l'Union, j’ai voté pour ce rapport qui appelle le Conseil à intégrer pleinement la Croatie à l’espace Schengen.
Sport électronique et jeux vidéo
Ce projet de résolution concerne la régulation du sport numérique, aussi appelé «e-sport» en Europe. L’industrie vidéoludique est en pleine expansion et la place des acteurs français, tant des joueurs que des producteurs de jeux vidéo, est considérable. Cependant, cette expansion comporte des risques, notamment pour les joueurs professionnels. Le rapport a pour but de favoriser le développement d’une compétition saine, organisée et régulée, avec une attention particulière à la lutte contre le harcèlement en ligne. Le rapport vise également à promouvoir le renforcement de la structuration des réseaux de joueurs autour de «clubs». Enfin, ce texte évoque les défis causés par la principale différence entre le sport électronique et le sport traditionnel, c’est à dire le fait que chaque jeu vidéo est la propriété d’un opérateur privé, ce qui a des implications importantes sur la régulation de l’e-sport.Compte tenu de la pertinence des constats évoqués dans ce rapport, j’ai voté pour.
Justice raciale, non-discrimination et antiracisme dans l'UE
Ce rapport d’initiative aborde la question du racisme et de la discrimination au sein de l’Union européenne, et leur impact sur les minorités. Il souligne l’importance d’aborder ces questions en se concentrant sur les dimensions structurelles, institutionnalisées et historiques du racisme et de la discrimination. Ce rapport vise à combler les lacunes de la législation et des politiques en formulant des recommandations concrètes et en appelant à une meilleure mise en œuvre lors de l’élaboration des textes législatifs. L’égalité de traitement et la non-discrimination étant des droits fondamentaux au sein de l’Union devant être pleinement respectés, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport vise à clôturer les comptes de l’agence Frontex pour l’année 2020, à la suite du refus du Parlement européen d’accorder la décharge à Frontex en octobre 2022. Ici, le rapport a pour sujet la clôture des comptes, il est donc de nature technique; le vote ne change donc rien au fonctionnement de l’agence. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de la clôture des comptes de l’agence Frontex.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce protocole à l’accord d’association euro-méditerranéen a pour but d’approuver la participation de l’Autorité palestinienne de Cisjordanie et de la bande de Gaza aux programmes de l’Union européenne. À ce jour, des protocoles similaires ont été signés avec l’Algérie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, Israël, le Liban et l’Ukraine. Ce protocole consiste à définir les règles financières et techniques leur permettant de participer à certains programmes de l’Union telles que Erasmus Mundus par exemple. Le fait de faciliter la participation des pays partenaires aux programmes de l’Union fait partie d’une « stratégie nouvelle à l’égard d’un voisinage en mutation ». En raison des bénéfices mutuels de la coopération de l’Union avec des États tiers, j’ai décidé de voter en faveur de ce protocole.
Résilience des entités critiques
La directive établit un cadre pour la protection des entités critiques. Elle énonce les critères que les États membres doivent satisfaire pour disposer d’un cadre national de protection et de résilience de leurs entités critiques et crée la catégorie des entités critiques d’importance européenne. Les exploitants de ces entités sont soumis à des critères de protection plus élevés. La directive ne s’applique à aucune infrastructure liée à la sécurité ou à la défense nationale. Elle transmet principalement une perspective axée sur la sûreté et la sécurité, vers la création de la résilience afin de rétablir rapidement leur fonctionnement. Ainsi, ce texte crée des exigences minimales pour les stratégies de reprise après sinistre, qui sont importantes au vu du fait que les plus grandes menaces pour nos infrastructures (tempête, inondations) sont en nette augmentation. J’ai donc décidé de voter en faveur de cette directive.
Politique commune de la pêche (PCP): restrictions d’accès aux eaux de l’Union
Cette proposition de règlement a pour sujet les restrictions à l’accès aux eaux de l’Union dans le cadre de la politique commune de la pêche. Les États membres se sont mutuellement donné accès à leurs eaux territoriales et à leurs zones économiques exclusives respectives. Il est toutefois prévu que les États membres puissent restreindre l’accès aux eaux des navires d’un autre pays dans la bande qui se situe à moins de 12 milles nautiques de leurs côtes. Cela vise à protéger les pêcheurs locaux et la petite pêche artisanale face aux flottes industrielles étrangères. Cette possibilité était valable pour une durée de 10 ans, expirant le 31 décembre 2022. La proposition de règlement vise à prolonger de 10 ans ce régime de restrictions. J’ai donc décidé de voter en faveur de cette prolongation car elle protège les petits pêcheurs, ainsi que les écosystèmes marins.
Conducteurs de certains véhicules routiers affectés aux transports de marchandises ou de voyageurs: qualification initiale et formation continue. Codification
La proposition de directive consiste à apporter des modifications superficielles au texte en vigueur pour assurer sa cohérence formelle avec le reste du droit européen. Cette proposition relative à la qualification initiale et à la formation continue des conducteurs de certains véhicules routiers affectés aux transports de marchandises ou de voyageurs présente donc seulement des ajustements de forme et n’emporte aucun changement du droit sur le fond. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de cette modification qui vise à garantir une meilleure lisibilité du droit européen.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte de nature technique a pour objet de répartir les contingents tarifaires (quotas de marchandises pour lesquels ne s’appliquent pas les droits de douane) de l’Organisation Mondiale du Commerce à la suite du Brexit. Dans le contexte de la signature il y a quelques mois d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, aberration écologique et sociale qui permettra de faciliter les importations de lait d’un pays situé aux antipodes de l’UE et qui mettra en péril nos exploitations agricoles et la souveraineté alimentaire européenne, il convient d’envoyer un message sans équivoque. C’est la raison pour laquelle j’ai voté contre.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport, de nature purement technique, vise à modifier une décision du Conseil portant sur un protocole additionnel de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Corée du Sud. Cette modification est nécessaire juridiquement suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui impose que le Conseil statue à la majorité qualifiée de ses membres pour notifier à la République de Corée la fin de l’application du protocole additionnel, en application des règles stipulées à l'article 218, paragraphe 8, premier alinéa du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne. Avant modification, le texte énonçait à tort que la décision devait être prise à l’unanimité. Bien que ce texte soit de nature technique et n’a pas d’incidence concrète sur l’application effective de l’accord de libre-échange, j’ai tenu à m’abstenir pour montrer mon désaccord avec la politique de mondialisation néolibérale prônée par l’UE par l’intermédiaire des accords de libre-échange qu’elle ratifie et qui engagent l’ensemble des États membres.
La stratégie d'emprunt destinée à financer Next Generation EU, l'instrument de l'Union pour la relance
Ce texte soutient la stratégie de Next Generation EU, qui est le nom donné au plan de relance de l’Union européenne à la suite de la crise sanitaire. Cette stratégie consiste à permettre à la Commission d’emprunter au nom de l’UE sur les marchés, à des taux plus favorables que ceux dont auraient pu bénéficier les États membres, avant d’en redistribuer les montants entre eux. S'il est nécessaire d'avoir un plan de relance, ces emprunts sont adossés à un respect des règles budgétaires fixées par l'UE. Je suis sceptique sur cette stratégie et préférerais que la BCE prête directement aux Etats membres. J’ai par conséquent préféré m’abstenir sur ce texte.
Rapport de mise en œuvre sur le Conseil européen de l'innovation
Le Conseil européen de l’innovation (EIC) gère un fonds de 10,1 milliards d’euros, qui vise à soutenir les innovations, de la recherche initiale à la validation du concept, en passant par le transfert de technologie. Il fournit des fonds à des entreprises individuelles, principalement des petites et moyennes entreprises ainsi que des start-ups, par le biais de subventions, de participations directes et d’investissements. La Commission européenne a récemment proposé une série de changement, en particulier l’externalisation de la gestion du fonds. Nous craignons que cela puisse compromettre le bon fonctionnement de l’EIC et que cela conduise à limiter l’accès au financement pour de nombreux innovateurs. Ce texte s’oppose à ces changements et propose des alternatives afin d’améliorer le fonctionnement du Conseil européen de l’innovation. J’ai ainsi voté en faveur de ce texte.
Budget rectificatif 5/2022: mesures supplémentaires pour lutter contre les conséquences de la guerre menée par la Russie en Ukraine; renforcement du mécanisme de protection civile de l'Union; réduction des crédits de paiement et mise à jour des recettes; autres adaptations et mises à jour techniques
Ce texte est une proposition de budget rectificatif, qui renforce plusieurs budgets. D’une part, c’est le fonds d’urgence pour des denrées alimentaires à destination des animaux qui est augmenté, ce qui permettra de rembourser des financements de mesures structurelles d’éradication de maladies animales survenues ces dernières années. Ensuite, le budget pour le Mécanisme de protection civile de l’Union (MPCU) est aussi relevé, ce qui est essentiel au vu des incendies que nous avons connu partout en Europe cet été et qui sont amenés à devenir de plus en plus fréquents du fait du réchauffement climatique. Le budget de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) est aussi augmenté, ce qui est important afin d’accroître nos données sur le sujet et donc d’aider à orienter les politiques de prévention. De même, le budget de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) est relevé afin d’aider le secteur aérien à évoluer vers des pratiques plus soutenables écologiquement. Enfin, le budget de l’administration publique européenne est également renforcé pour faire face aux hausses de dépenses liées à l’inflation, en particulier au niveau des factures énergétiques. Étant favorable à l’augmentation de ces différents postes de dépenses, j’ai soutenu ce budget rectificatif.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce budget général 2023 est le fruit d’une négociation menée entre le Parlement européen et le Conseil européen. À l’issue de celle-ci, le Parlement européen a obtenu une augmentation nette de 267,3 millions d’euros en engagements par rapport à une version précédente du projet de budget. Un accent appréciable a été mis sur les programmes d’aide humanitaire, d’asile et de migration. Néanmoins les ambitions de ce budget restent bien en-deçà des montants que le Parlement avait demandés, et il demeure insuffisant au regard de l’urgence écologique et sociale. Pour ces raisons, j’ai décidé de voter contre ce texte.
Système des ressources propres de l’Union européenne
Ce texte vise à attribuer de nouvelles ressources propres à l’UE. Un premier poste de recettes proposé correspond à l’argent tiré du système d’échanges quota émissions (SEQE). Bien que critiques de ce procédé, qui consiste finalement à donner des droits à polluer, il s’agissait de se positionner avant tout sur le principe de ressources propres attribuées à l’UE plutôt que sur l’origine de ces ressources propres en tant que telles. Ces nouvelles ressources propres sont aussi constituées d’une partie des recettes du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et d’une taxation des bénéfices résiduels des entreprises multinationales.Nous sommes favorables au principe de l’attribution de ressources propres au niveau de l’UE, car elles permettent de financer de nouvelles politiques européennes, notamment les dépenses liées à la pandémie par le programme NextGenerationEU, mais aussi par exemple en matière climatique. Nous y sommes également favorables, car la création de ressources propres permet de réduire la contribution financière des États membres, souvent au profit d’une taxation des grandes entreprises. Ce texte demande d’ailleurs la création d’une taxation sur les transactions financières, que nous soutenons, et qui pourrait rapporter 50 milliards d’euros. Pour ces raisons, j’ai voté en faveur de ce texte.
Résolution sur la désignation de la Fédération de Russie comme État soutenant le terrorisme
Cette résolution vise à qualifier la Russie d’«État soutenant le terrorisme». Il est indéniable que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont commis en Ukraine par le régime russe. Je condamne avec la plus grande fermeté les méthodes employées par la Russie, qui s’apparentent sans nul doute à du terrorisme parce qu’elles frappent aveuglément la population civile. En tant que personne, je ne trouverai jamais de termes assez durs pour qualifier les atrocités commises. En tant que responsable politique, je me dois de faire preuve d’une grande exigence juridique afin de qualifier les faits commis, car seuls le droit international et la diplomatie permettront aux nations européennes de contribuer à retrouver la paix. La notion d’«État soutenant le terrorisme» n’a pas de fondement en droit international. Les États-Unis et la France s’opposent d’ailleurs à cette appellation. La barbarie du régime russe ne doit en aucun cas nous engager dans une logique d’escalade et nous éloigner de nos valeurs. Parce que je souhaite que le sang cesse de couler, je me suis abstenue sur cette résolution, qui risque de sceller les dernières voies diplomatiques ouvertes capables de mettre fin au conflit.
Recommandation au Conseil, à la Commission et au vice-président de la Commission/haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur la nouvelle stratégie de l'Union pour l'élargissement
Ce rapport porte sur la politique d’élargissement de l’Union. Il appelle notamment à revoir la règle selon laquelle l’élargissement de l’Union à un nouvel État doit être décidé à l’unanimité. Ce texte demande que le processus d’adhésion soit validé à la majorité qualifiée. Compte tenu de la profonde intégration économique et sociale des États au sein de l’Union, l’adhésion d’un nouveau pays est une décision forte de conséquences, à laquelle les membres de l’Union devraient souverainement consentir dans leur ensemble. L’instauration de cette nouvelle règle risquerait également de précipiter l’adhésion de membres n’ayant pas rempli l’ensemble des conditions préalables, notamment quant à leur politique sociale et au respect des droits de l’homme. L’arrêt du processus d’adhésion de la Turquie illustre ce propos. Le risque de dumping social que cela induit pourrait également fragiliser la construction européenne. Cependant, le rapport fait des propositions bienvenues concernant les règles applicables aux pays candidats, notamment sur le respect des processus électoraux ou encore la lutte contre la corruption. Renforcer les conditions d’adhésion est un élément positif, mais il convient de s’assurer du respect des règles, en maintenant notamment le principe de l’unanimité. Je me suis donc abstenue.
Recommandation au Conseil, à la Commission et au vice-président/haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur la situation en Libye
Ce rapport adresse à la Commission européenne des recommandations vis à vis de la situation en Libye qui, après quelques mois de relative accalmie, est à nouveau dans une situation précaire. Il comporte de nombreux éléments positifs, il demande par exemple que tous les mercenaires, combattants étrangers et forces étrangères se retirent du territoire libyen, que les autorités libyennes adhérent à la convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel, de continuer à apporter une aide humanitaire à la Libye, en prêtant une attention toute particulière aux groupes les plus vulnérables, de soutenir la société civile et de garantir la sécurité des journalistes. Ce texte souligne à raison les violations répétées des droits humains dont sont victimes les exilés en Lybie. La recommandation appelle ainsi à fermer les centres de détention de migrant sur le territoire lybien et de ne pas coopérer avec les parties prenantes libyennes contre lesquelles il existe des allégations crédibles de violations graves et d’implication dans la traite des êtres humains. J’ai donc voté pour ce projet de recommandation qui analyse la situation dramatique en Libye de manière globale.
Promouvoir la stabilité et la sécurité dans la région du Moyen-Orient au sens large
Ce rapport dresse un état des lieux, par pays et par thématique, de la situation au Moyen-Orient. Il comporte de nombreux éléments progressistes, en particulier sur les droits des femmes, la question sociale, l’interdiction de la peine de mort, la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent. Il établit des constats pertinents sur la situation humanitaire au Yémen en concluant qu’il n’y a pas d’issue militaire à ce conflit ou encore en dénonçant la corruption endémique du régime libanais. Ce rapport adopte une approche globale des différents facteurs qui aujourd’hui déstabilisent plusieurs pays du Moyen-Orient. J’ai donc voté pour.
Résolution sur la prévention, la gestion et une meilleure prise en charge du diabète dans l’Union européenne à l’occasion de la Journée mondiale du diabète
Cette résolution évoque beaucoup de points concernant la qualité de vie des personnes diabétiques, les inégalité d’accès aux médicaments et aux soins en raison de facteurs socio-économiques et l’intégration des organisations de patients dans l’élaboration d’une stratégie commune. Elle rappelle qu’il est urgent de garantir l’égalité d’accès à des traitements abordables et que certaines formes de diabète de type 2 peuvent être évitées par des politiques de prévention et d’action sur les facteurs de risque, les déterminants environnementaux, culturels et socio-économiques. Elle encourage les États-membres à recourir à des politiques afin d’influencer l’accessibilité des aliments sains. C’est pour ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de cette résolution.
Dans la même ligne que la modification du CFP 2021-2027, ce texte consiste à réviser le règlement financier de l’UE afin de lui permettre de recourir à une stratégie de financement diversifiée comme méthode générale d’emprunt pour faciliter le financement des programmes d’assistance financière et les emprunts à l'Ukraine, du fait de la guerre. J’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Dans un contexte de guerre en Ukraine, ce texte de la Commission propose un nouvel instrument pour garantir un soutien financier plus prévisible et plus stable au budget ukrainien pour un montant total de 18 milliards d'euros pour l'année 2023 soit une base mensuelle à partir de janvier de 1,5 milliard d'euros. Ce soutien n’est pas conditionné à un programme du FMI, ce que je salue. Convaincue de l’urgence des besoins pour permettre à l’Etat ukrainien de payer les salaires et les pensions, de garantir l’accès à l’eau comme à l’énergie, à la santé et l’éducation dans cette période de guerre, j’ai décidé de soutenir cette procédure d’urgence comme le règlement associé. Nous devrons néanmoins maintenir dans le temps une vigilance renforcée sur l’utilisation de ces fonds.
Cette proposition acte le fait que les documents de voyage délivrés par la Russie dans les régions ou territoires qu’elle occupe ne seront pas acceptés par les États-membres de l’UE, ce qui est déjà le cas en pratique. Le texte n’aborde pas la délivrance de visas aux détenteurs de passeports russes et n’est donc pas un obstacle pour les Russes souhaitant fuir la Russie. Le texte prévoit des exceptions pour les Russes qui étaient titulaires de la citoyenneté avant l’annexion et les enfants ou les personnes légalement incapables au moment de la délivrance du document. Ainsi, ce dispositif n’affecte aucunement le droit à la protection internationale, il dénonce et refuse simplement l’une des conséquences des annexions de territoire par la Russie. C’est pour cette raison que j’ai voté en faveur de ce texte.
Programme stratégique à l'horizon 2030 «En route vers la décennie numérique»
Cette proposition établit une série d’objectifs pour réaliser la transition numérique au niveau des États-membres. Elle précise un objectif concret de doter au moins 80% de la population de compétences numériques de base d’ici 2030 et que tous les ménages européens soient couverts par un réseau Gigabit. Ces mesures prennent en compte l’impact du genre dans les inégalités numériques et les objectifs d’efficacité énergétique du secteur en établissant notamment la nécessité d'infrastructures et de technologies plus économes en énergie et en ressources. Ainsi, en raison de l’importance de faire disparaître les inégalités numériques entre les citoyens, j’ai décidé de voter en faveur de cette proposition.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Afin d’éviter qu’une crise financière ne survienne, il est important que les entreprises détiennent un stock de liquidités suffisant afin de pouvoir payer en cas de difficulté. Après la crise de 2008, l’UE avait pris un règlement visant à contraindre les entreprises à prévoir ce genre de garanties. Mais comme ces dernières correspondent à un pourcentage des prix et que ceux-ci augmentent, celles-ci augmentent aussi. La Commission européenne craint de ce fait que les entreprises énergétiques fassent faillite à cause d’un trop grand stock de liquidités attendu de leur part. Ainsi, elle propose d’adoucir les règles qui pèsent sur ces entreprises.Ce texte consiste à étendre le champ des garanties éligibles aux garanties publiques, c’est-à-dire la possibilité pour les entreprises de se voir couvertes par la dépense publique en cas de banqueroute. C’est une extension temporaire qui doit expirer au bout de 12 mois après l’entrée en application, mais la Commission européenne pourrait demander à l’Autorité européenne des marchés financiers d’allonger la durée de ces mesures. Nous sommes opposés à cette logique consistant à faire peser sur la dépense publique les manquements du privé. Pour cette raison, j’ai décidé de voter contre ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Afin d’éviter qu’une crise financière ne survienne, il est important que les entreprises détiennent un stock de liquidités suffisant afin de pouvoir payer en cas de difficulté. Après la crise de 2008, l’UE avait pris un règlement visant à contraindre les entreprises à prévoir ce genre de garanties. Mais comme ces dernières correspondent à un pourcentage des prix et que ceux-ci augmentent, celles-ci augmentent aussi. La Commission européenne craint de ce fait que les entreprises énergétiques fassent faillite à cause d’un trop grand stock de liquidités attendu de leur part. Ainsi, elle propose d’adoucir les règles qui pèsent sur ces entreprises.Dans ce texte, la Commission européenne propose de rehausser le seuil obligeant à détenir des garanties pour les entreprises qui détiennent un volume de contrats dérivés sur des matières premières. Ce seuil passerait de 3 milliards à 4 milliards d’euros, ce qui dispenserait donc davantage de groupes de détenir ces garanties. Nous pensons que la crise ne doit pas nous pousser à revoir à la baisse nos exigences en matière de stabilité financière et que c’est le fonctionnement du marché de l’énergie qu’il faut avant tout remettre en question. Pour ces raisons, j’ai voté contre ce texte.
Future architecture financière européenne pour le développement
Ce rapport évoque la future architecture financière européenne pour le développement. L’Union est le principal pourvoyeur d’aide au développement du monde, elle fournit près de la moitié du total d’aides pour les pays en développement. Ce rapport émet donc des recommandations concernant ces futures aides, il insiste notamment sur la nécessité de respecter les objectifs de développement durable, les droits de l’homme, l’égalité de genre et l’environnement. Il rappelle également l’importance de mettre ces aides en conformité avec le devoir de vigilance, et insiste sur le fait que les financements mixtes public-privés fassent l’objet d’un examen minutieux et qu’ils respectent les droits humains. J’ai donc décidé de voter en faveur de ce rapport.
Résolution sur les résultats de la modernisation du traité sur la Charte de l'énergie
Cette résolution porte sur le résultat de la modernisation du Traité sur la Charte de l’énergie (TCE). Un processus de modernisation du TCE a été engagé à partir de 2017 et a abouti en juin 2022 à une proposition de nouvelle version du traité.Le TCE est un traité international multilatéral d’investissement dans le secteur de l’énergie auquel notre groupe s’oppose avec la plus grande fermeté. En effet, il octroie des droits et protections très étendus aux investisseurs, y compris des énergies fossiles. Il leur permet notamment d’engager un recours devant un tribunal d’arbitrage privé contre les États qui mettent en oeuvre des mesures en faveur de la transition énergétique. Ce traité limite directement notre souveraineté et notre capacité à planifier une économie décarbonnée, pour le seul bénéfice d’entreprises multinationales du secteur énergétique. J’ai donc voté pour cette résolution qui appelle à un retrait de l’Union européenne et de ses États membres de ce traité, en concluant que la réforme du traité n’apporte en rien des réponses concrètes aux préoccupations précitées.
Résolution sur l’évaluation du respect par la Hongrie des conditions relatives à l'état de droit prévues par le règlement relatif à la conditionnalité et l’état d'avancement du PRR hongrois
Cette résolution donne l’avis du Parlement européen sur une décision de la Commission européenne concernant le respect de l’État de droit en Hongrie. Face à l’obstination du régime autocratique de Victor Orban d’enfoncer la Hongrie dans la corruption, le clientélisme et le non-respect des Droits de l’Homme et de l’indépendance de la justice, la Commission européenne planifie un régime de sanctions financières à l’encontre de l’État membre visé. Cette décision de la Commission propose le gel de fonds européens qui bénéficient à la Hongrie jusqu’à ce qu’elle se conforme au respect de ses obligations relatives au respect de l’État de droit. C’est une décision certes tardive mais bienvenue, sur laquelle les États membres se prononceront sous peu. J’ai donc voté pour cette résolution du Parlement européen qui vient soutenir l’initiative de l’UE à l’encontre du régime illibéral de Victor Orban.
Résolution sur la protection de l’élevage de bétail et des grands carnivores en Europe
Cette proposition de résolution vise à rappeler les difficultés de cohabitation entre les animaux carnivores sauvages et les élevages de bétail en Europe, ainsi qu’à proposer des améliorations au cadre juridique existant. Cette résolution analyse le problème de manière pertinente et suggère un certain nombre de recommandations bienvenues et équilibrées qui permettent de mettre en balance l’inquiétude légitime des éleveurs où vivent des ours et des loups, tout en rappelant la nécessaire protection de ces espèces sauvages qui avaient presque disparu. Le texte propose ainsi de mieux financer les mesures de protection des élevages, de soutenir les études sur les comportements alimentaires des carnivores, de continuer à garder un niveau élevé de protection des espèces sauvages ou encore d’associer les parties prenantes au niveau local dans la mise en œuvre de mesures adaptées permettant une meilleure cohabitation entre bétail et animaux carnivores sauvages.Cependant les groupes politiques de droite sont parvenus à introduire des amendements qui viennent rompre l’équilibre de cette résolution en jugeant notamment qu’il est nécessaire de revoir les niveaux de protection des loups à l’échelle européenne. Je me suis donc abstenue.
Résolution sur le bilan de l’Année européenne de la jeunesse 2022
Cette résolution fait le bilan de l’année européenne de la jeunesse. Elle en tire plusieurs conclusions et forme des recommandations. Les objectifs de l’année européenne étaient de donner des perspectives d’avenir à la jeunesse et de les aider à surmonter les effets de la pandémie, leur donner les moyens pour devenir des citoyens engagés, ainsi que mieux les informer des effets des politiques publiques européennes. Cette résolution revient également sur l’impact du changement climatique et de la hausse des prix. Elle formule principalement la demande d’un cadre juridique commun pour assurer une rémunération équitable des stages et des apprentissages. Elle revient également sur la nécessité de garantir des conditions de travail décentes et une rémunération équitable à tous les stagiaires afin d’éviter les pratiques d’exploitation. C’est pour tous ces points évoqués que j’ai décidé de voter en faveur de cette résolution.
Résolution sur l’amélioration des règlements de l’Union relatifs aux animaux sauvages et exotiques pouvant être détenus en tant qu’animaux de compagnie au sein de l’Union européenne, au moyen d’une liste positive de l’Union
Cette résolution vise à réguler la possession des animaux sauvages et exotiques comme animaux de compagnie qui, aujourd’hui, varie considérablement selon les États membres. La principale demande de cette résolution est la création à l’échelle européenne d’une liste d’animaux sauvages et exotiques pouvant être détenus comme animaux de compagnie et pour lesquels une régulation accrue des conditions de vie et de commerce serait alors appliquée afin de mieux protéger les espèces concernées. Cette liste viendrait en complément de la liste établie par la convention CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) d’espèces ne pouvant pas être vendues et détenues. Ce texte rappelle les risques que comportent la détention d’animaux sauvages pour la santé et la sécurité des personnes et la biodiversité. La résolution dénonce également les atteintes au bien-être animal que représente la captivité pour les animaux exotiques et sauvages dans des conditions éloignées de celles qu’ils connaissent normalement. Je regrette tout de même que ce texte n’aille pas assez loin en demandant l’interdiction de détention de tout animal sauvage. Cependant, la résolution va dans le sens d’une protection accrue des animaux. J’ai donc voté pour.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution condamne la répression en Égypte, notamment dans le contexte de la COP27. Contrairement à ses engagements, le pays n’a modifié aucun texte législatif pertinent avant d’accueillir cet événement. Ainsi, le régime compte plus de 60 000 détenus d’opinion d’après les ONG. Les tortures et les morts en détention sont nombreux. Malgré quelques libérations effectuées en amont de la COP, de nouvelle arrestations ont eu lieu. Ainsi, au cours des six derniers mois, 796 libérations et 1953 arrestations ont été enregistrées. Les autorités égyptiennes recourent de plus à des pratiques liberticides telles que le gel des avoirs, l’interdiction de voyager et la détention arbitraire et préventive prolongée. Enfin, l’Égypte fait partie des pays exécutant le plus de personnes, souvent suite à des procès de masse dans des juridictions d’exception, sans appel possible. Cette résolution reconnaît en particulier les violations des droits de l’homme perpétrées en Égypte, demande davantage de transparence sur tous les financements et toutes les formations accordées par l’UE à l’Égypte, demande aux États-membres de suspendre toute exportation d’équipements employés pour la répression interne et les exhorte à adopter des sanctions ciblés contre les responsables de la répression dans le pays. J’ai ainsi voté pour ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Depuis le début des travaux pour le mondial de football au Qatar, les violations des droits humains et sociaux ont été constantes. Déjà en 2013, les syndicats alertaient sur des pratiques de travail forcé et d'esclavage dans le pays. Système kafala de confiscation de passeport, conditions de travail et de vie indignes pour des centaines de milliers de travailleurs migrants, pour arriver à ce dramatique bilan de 6750 morts pour construire les infrastructures du mondial. À l’heure où la Coupe du monde bat son plein, ce texte, bien qu'insuffisant et silencieux sur plusieurs aspects, notamment sur les responsabilités de la FIFA et les multinationales européennes, vise néanmoins à envoyer un message fort, celui d'un Parlement européen qui reconnaît pleinement la gravité des exactions au Qatar, de la nécessité de la compensation des victimes d'exploitation et de continuer à se battre pour le respect des droits humains et sociaux au Qatar. J'ai donc voté pour cette résolution.
Notification au titre du régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA)
Ce rapport a pour sujet un ajustement de nature technique, et non politique, à la législation actuelle. Il n’est pas ici question de donner un avis sur le régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale, ni sur le système d’échange de quota d’émission pour l’aviation, éléments constituant un dossier différent actuellement en phase de trilogue. L’ajustement technique dont il est question dans ce rapport a seulement pour but d’éviter un environnement réglementaire flou pour les exploitants de compagnies aériennes et d’éviter de leur causer un préjudice administratif. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Transport: abrogation de règlements obsolètes
Ce rapport à visée purement technique opère une simplification juridique. Il abroge 2 directives qui imposaient aux États-membres des collectes et des transmissions de données statistiques sur les dépenses dans les infrastructures routières, ferroviaires et les canaux. Certaines de ces obligations sont déjà reprises dans le règlement TEN-T et dans d’autres textes. Ainsi, afin de rendre la législation européenne plus lisible, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Aviation civile: abrogation d'une directive obsolète
Ce rapport à visée purement technique opère une simplification juridique. Ce texte remplace une directive obsolète datant de 1989 qui avait fait l’objet d’un retrait progressif acté depuis 2006. Les normes de nuisances sonores aériennes dont il est question dans cette ancienne directive n’ont pas changé. Ainsi, ce rapport a seulement pour but de simplifier la législation européenne, de l’actualiser et de la rendre plus lisible. C’est pour ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Coopération administrative dans le domaine des droits d’accise: échange des informations contenues dans les registres électroniques relatifs aux opérateurs économiques qui déplacent des produits soumis à accise entre les États membres à des fins commerciales
Ce rapport consiste à approuver une proposition de la Commission européenne sur les règles relatives à l'échange de données électroniques dans les échanges commerciaux qui donnent lieu à des droits d'accises, qui sont des impôts (sur l’alcool et le tabac principalement ici). La proposition de la Commission européenne étend aux marchandises en «droits acquittés» les règles relatives à l'échange de données entre les autorités nationales. Ces marchandises sont des marchandises mises à la consommation sur le territoire d'un État membre, puis transférées sur le territoire d'un autre État membre afin d'être livrées à des fins commerciales. Actuellement, seules les marchandises en « suspension de droits », des marchandises importées mais pas encore vendues donc pas encore soumises à accises, sont incluses dans cette base de données. La proposition harmonise donc la manière dont chacune de ces catégories est traitée. Cette rationalisation des bases de données étant raisonnable, j'ai voté pour ce texte.
Application des articles 93, 107 et 108 du TFUE à certaines catégories d'aides d'État dans le secteur du transport ferroviaire, fluvial et multimodal
Ce rapport permet d’acter une simplification juridique afin de faciliter l’accès aux aides d’États pour le rail, les canaux et le transport multimodal ; il s’inscrit notamment dans le cadre de la stratégie de mobilité durable et intelligente de la Commission européenne. Ce règlement permet à la Commission d'adopter des règlements d'exemption par catégorie pour les aides au transport ferroviaire et fluvial et au transport multimodal, dans le but de promouvoir des transports plus écologiques. Au regard de l’importance de faciliter ces modes de transport afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de pallier autant que possible au changement climatique, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du soja génétiquement modifié A5547-127 (ACS-GMØØ6-4), consistant en ce soja ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Ce texte est une objection du Parlement européen à une décision de la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de produits issus de soja génétiquement modifié. La culture de ce type de soja expose les travailleurs agricoles et les consommateurs des produits à de plus grandes quantités d’herbicides que les cultures conventionnelles de soja. Cela contrevient aux objectifs de développement durable de l’ONU et au principe de précaution. En effet, l’analyse toxicologique de ce type de soja n’est pas complète puisque l’agence européenne en charge de cette étude, l’EFSA, n’est pas habilitée à évaluer l’effet d’une utilisation combinée de plusieurs herbicides. De plus, la culture de ce type de soja est la principale cause de déforestation en Amazonie. Pour toutes ces raisons, l’objection appelle à ne pas autoriser la vente des produits issus de ce type de soja et demande plus généralement à prendre en compte des critères de durabilité dans les procédures d’autorisation de mise sur le marché des produits. J’ai donc voté pour cette résolution.
Résolution sur le projet de règlement d’exécution de la Commission octroyant une autorisation de l’Union pour la famille de produits biocides dénommée «CMIT/MIT À BASE DE SOLVANTS» conformément au règlement (UE) nº 528/2012 du Parlement européen et du Conseil
Cette résolution du Parlement est une objection à un acte d’exécution de la Commission qui autorise l’introduction de biocides dans les carburants afin de mieux conserver ces derniers. La résolution souligne à raison que les biocides considérés sont des agents hautement toxiques qui peuvent contaminer les êtres humains et l’environnement lors de la combustion des carburants qui les contiennent. L’Agence européenne des produits chimiques avait souligné dans son avis que la combustion des carburants contenant des biocides émet des dioxines, substance cancérigène, neurotoxique et perturbateur endocrinien. Plusieurs États européens ont d’ailleurs obtenu de la Commission que ce type de mélange ne puisse pas être utilisé dans les pays concernés afin de garantir le principe de précaution, compte tenu des effets potentiels pour la santé humaine et l’environnement. La décision de la Commission est donc en contradiction avec le respect du principe de précaution auquel elle est tenue lorsqu’elle délivre ce type d’autorisation. J’ai donc voté pour sans hésiter.
Vers l’égalité des droits pour les personnes handicapées
Le rapport a pour objet l’égalité des droits pour les personnes en situation de handicap et évoque plusieurs mesures afin d’avancer en ce sens. Tout d’abord, il demande à la Commission et aux États membres de prendre des mesures afin de garantir le droit des personnes en situation de handicap à vivre de manière autonome et à recevoir des services communautaires appropriés. Le rapport rappelle également la nécessité de renforcer la participation des personnes en situation de handicap et de leurs organisations représentatives dans le processus décisionnel et de prendre des mesures urgentes pour éliminer les restrictions à leur capacité juridique. Il déclare que la carte européenne d’invalidité devrait être un système obligatoire à l’échelle de l’Union.Enfin, le rapport propose des mesures pour faciliter l’accès à une éducation de qualité pour tous les élèves en situation de handicap. Le rapport invite également l’Union et les États membres à garantir que toutes les personnes en situation de handicap puissent voter et se porter candidates aux élections. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Une vision à long terme pour les zones rurales de l’Union européenne — Pour des zones rurales plus fortes, connectées, résilientes et prospères d’ici 2040
Ce rapport présente un état des lieux des zones rurales de l’Union européenne. Il fait des constats pertinents concernant l’accès encore partiel des habitants concernés à certains services publics et aux réseaux de télécommunication. Il demande également une meilleure prise en compte du travail féminin dans le monde agricole.Cependant, ce rapport demeure incomplet, en particulier concernant le renforcement d'une politique agricole commune plus juste, durable et qui garantisse notre souveraineté alimentaire. La PAC reste l’instrument principal en matière de développement des zones rurales, cet aspect devrait donc être un élément central de ce rapport. De plus, le texte appelle à une dégradation du niveau de protection de certains carnivores sauvages, et ce, à l’échelle de l’Union. Cela constituerait un recul sans précédent en matière de protection de la biodiversité, à l’heure où les politiques de réintroduction des espèces concernées commencent seulement à porter leurs fruits.Ce passage, couplé à un exercice critique encore bien trop partiel sur la PAC, m’a donc amenée à m’abstenir sur ce texte.
Plan d’action pour promouvoir le transport ferroviaire de voyageurs longue distance et transfrontière
Ce rapport énumère un certain nombre de constats pertinents et de recommandations bienvenues afin d’améliorer la desserte ferroviaire, en particulier dans leur dimension transfrontalière. Il souligne par exemple l’importance écologique du rail et appelle à ce que les travailleurs transfrontaliers bénéficient d’une offre ferroviaire plus complète. Le rail, partout en Europe souffre d’un désinvestissement chronique du fait de la recherche de profitabilité des infrastructures et de leur exploitation, alors même que des logiques de long terme en matière de protection de l’environnement et de désenclavement de certains territoires devraient d’abord être prises en compte. Le rapport, bien que soulignant une baisse de la qualité et de la quantité de la desserte ferroviaire, ne remet aucunement en cause la libéralisation du secteur comme raison première de l’abandon du fret, de certaines liaisons internationales et des petites lignes en Europe. Cette lacune importante explique mon abstention sur ce rapport.
Résolution sur la fracture numérique: les différences sociales produites par la numérisation
Cette résolution évoque la persistance de la fracture numérique et reconnaît le besoin de ressources humaines, techniques et économiques pour s’attaquer à cette fracture. Elle évoque plus particulièrement la numérisation dans le travail et rappelle que le manque de compétences numériques peut affecter l’employabilité, et qu’il est nécessaire de s’assurer que la numérisation est centrée sur les individus et que les droits fondamentaux sont pleinement respectés dans l’économie numérique. Enfin, elle souligne que la vie démocratique et les services publics en ligne doivent être inclusifs et pleinement accessibles à tous et que la discrimination technologique est une forme de pauvreté et d’exclusion sociale. Ainsi, en raison des points importants évoqués par cette résolution, j’ai décidé de voter en faveur de cette dernière.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne: aide à l'Allemagne, à la Belgique, aux Pays-Bas, à l'Autriche, au Luxembourg, à l'Espagne et à la Grèce à la suite des catastrophes naturelles qui ont eu lieu dans ces pays pendant l'année 2021
Ce rapport propose la mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union afin de fournir une assistance à l’Allemagne, à la Belgique, aux Pays-Bas, à l’Autriche, au Luxembourg, à l’Espagne et à la Grèce à la suite des catastrophes naturelles survenues durant l’année 2021. Ce rapport souligne l’importance d’une telle assistance pour les États membres. Il rappelle que les effets de la guerre, associés aux conséquences des catastrophes naturelles graves de 2021, ont exercé une pression extrême sur la réserve de solidarité et d’aide d’urgence, et donc que le financement du Fonds de solidarité devrait être augmenté. Le rapport évoque également l’importance d’une intervention plus rapide et plus souple du Fonds de solidarité et exprime sa préoccupation de le voir fusionner avec la réserve d’aide d’urgence dans le cadre financier pluriannuel actuel. Il souligne la nécessité d’une révision ambitieuse de ce cadre. Ainsi, en raison de tous ces éléments évoqués, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Directives concernant les énergies renouvelables, la performance énergétique des bâtiments et l'efficacité énergétique: amendements (REPowerEU)
Cette directive vise à accélérer le déploiement des énergies renouvelables en raccourcissant les délais d’octroi de permis pour construire de nouvelles installations de production électrique d’origine renouvelable dans des zones spécifiquement dédiées à cet effet. A la lumière de la crise énergétique et climatique, l’accélération du développement de notre production d’électricité d’origine renouvelable est une nécessité afin de préserver notre souveraineté, réduire le coût de l’énergie et lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Bien qu’étant favorable au déploiement rapide des énergies renouvelables dans des zones dédiées dites « d’accélération », le raccourcissement des délais d’autorisation administrative ne doit pas se faire au détriment de la protection de l’environnement et en particulier de la biodiversité dans des zones protégées. La notion d’« intérêt public supérieur » dispense certains projets d’une évaluation d’impact environnemental. La prise en compte de la disponibilité des ressources (eau, bois...) et de l’impact environnemental des projets doit être une condition préalable à leur mise en œuvre. Je me suis donc abstenue et demande aux États de s’assurer que l’accélération du renouvelable se fasse dans une logique de durabilité pour les ressources et la biodiversité.
Rapport annuel sur la mise en œuvre de l’accord d’association entre l’Union européenne et la Géorgie
Ce texte est un rapport annuel qui étudie la mise en œuvre de l’accord d’association entre l’UE et la Géorgie, signé en 2014. Un accord d’association est un accord-cadre qui régit les relations bilatérales entre l’Union et un pays-tiers, en particulier en matière économique, mais intègre aussi depuis 1995 une clause sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques. Ce rapport demande aux autorités géorgiennes de respecter les normes les plus élevées en matière de démocratie et de respect des libertés fondamentales. Il s’inquiète aussi de l’absence de progrès dans le domaine de la lutte contre la corruption, invite la Géorgie à garantir la liberté des médias et condamne les discriminations contre les femmes et autres minorités. En revanche, le rapport insiste sur l’intérêt d’une coopération renforcée entre la Géorgie et l’UE dans les domaines de la sécurité et de la défense, met en avant l’accord de libre-échange passé entre eux et pousse à une intégration économique progressive dans le marché unique. Réservée sur le renforcement des logiques sécuritaires et opposée au libre-échange et au fonctionnement du marché européen actuel, qui organise une concurrence déloyale au détriment des peuples et de l’environnement, je me suis abstenue.
Résolution sur les perspectives d’une solution à deux États pour Israël et la Palestine
Cette résolution vise à faire l’état des lieux du conflit israélo-palestinien dans la perspective de mise en œuvre d’une solution à deux États. Cette résolution manque cruellement d’équilibre dans l’analyse du conflit et des forces en présence. Elle ne condamne ni les bombardements sur Gaza ni le commerce avec les colonies. Le texte adopte également des formulations belliqueuses à l’encontre de toute opposition palestinienne, formulations qui jettent un peu plus d’huile sur le feu d’un conflit qui s’embourbe depuis près de soixante-dix ans. Plusieurs amendements d’extrême droite ont été adoptés et viennent d’autant plus déséquilibrer ce texte, qui reconnaît déjà bien trop peu la souffrance du peuple palestinien dans ce conflit et vient donc décrédibiliser la reconnaissance pourtant légitime des souffrances vécues également par la population israélienne. La résolution, au lieu de condamner toute violence et de reconnaître pleinement des faits qui contreviennent à la mise en œuvre de la solution à deux États, est construite autour d’un parti pris en faveur d’Israël. J’ai donc voté contre ce texte, qui n’a aucunement vocation à permettre de renforcer le dialogue entre les deux parties au conflit.
Mise en œuvre du nouvel agenda européen de la culture et de la stratégie de l’Union européenne dans le domaine des relations culturelles internationales
Ce rapport a pour objectif d’évaluer la mise en œuvre du nouvel agenda européen de la culture de 2018 intitulé «Vers une stratégie de l’UE dans le domaine des relations culturelles internationales». Il s’articule autour de trois grands piliers : la dimension sociale, la dimension économique et la dimension extérieure des politiques culturelles. Le rapport fait des propositions pertinentes concernant la prise en compte des minorités culturelles et des personnes handicapées dans le développement de politiques inclusives et promouvant la santé mentale et la diversité. Le texte demande également un soutien financier accru de la part des Etats pour le secteur culturel, durement touché par la pandémie. Le rapport préconise aussi de mieux lutter contre le trafic d’œuvres d’art. Il propose également à raison d'associer plus étroitement les outre-mer dans le renforcement des politiques culturelles. J’ai donc voté pour ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Alors que nous avions adopté le 24 novembre une résolution au sujet des chantiers esclavagistes et mortels au Qatar, résolution que j’avais jugée trop faible quant aux violations des droits humains, la justice belge a révélé le 9 décembre dernier une grande affaire de corruption menée par le Qatar et visant directement nos institutions européennes. Nous apprenons ainsi par voie de presse que d’anciens et d’actuels membres du Parlement européen, dont l’une de ses vice-présidentes, auraient perçu des centaines de milliers d'euros afin de défendre les intérêts qataris. Suite à ce scandale, notre groupe La Gauche a proposé cette résolution pour condamner fermement ces actes de corruption et exiger davantage de transparence et de responsabilité au sein de nos institutions. Ce texte retient aussi bien notre création d’une commission spéciale sur les règles visant à prévenir la corruption que de rendre obligatoire le registre de transparence. La résolution demande enfin une commission d'enquête sur le scandale du Qatar afin d'y faire toute la lumière. La corruption n'a pas sa place dans et en-dehors notre hémicycle et elle doit être combattue avec détermination. J’ai ainsi voté pour ce texte.
Résolution 90 ans après l’Holodomor: reconnaître que le massacre par la famine constitue un génocide
J’ai voté pour cette résolution du Parlement dans le cadre du 90e anniversaire des grandes famines orchestrées par Staline en Ukraine et d’autres régions agricoles de l’ancienne Union Soviétique. Dans un contexte de réécriture historique de la part du régime de Vladimir Poutine, il est important de rappeler les atrocités auxquelles ont mené les politiques impérialistes afin de contrer la propagande du Kremlin qui tente de légitimer l’agression russe en Ukraine. Le régime de Poutine manipule l’histoire russe pour renforcer le sentiment nationaliste au sein de sa population, en particulier en glorifiant l’action de Staline et des Tsars, ce qui participe à l’escalade du conflit. Le texte remarque à raison que les famines ont touché indistinctement plusieurs régions de l’Union soviétique dans lesquelles vivaient aussi des populations russes. Je regrette cependant certaines formulations et approximations historiques de la résolution.
Améliorer le cadre financier pluriannuel 2021-2027: un budget de l’UE résilient et adapté aux nouveaux défis
Le cadre financier pluriannuel (CFP) de l’UE fixe ses dépenses sur plusieurs années. Ce plan de dépenses traduit ainsi les priorités de l’Union. Dans ce texte, il s’agit principalement de demander à la Commission, qui a annoncée une révision du CFP au premier trimestre 2023, de proposer une révision du CFP qui permette à la fois de répondre aux conséquences de la guerre en Ukraine, de doter l’UE de plus de flexibilité pour réagir aux crises, et de mettre en œuvre les objectifs communs comme par exemple le pacte vert, le socle européen des droits sociaux, la réduction de la précarité énergétique et la sécurité alimentaire. Ce texte insiste aussi notamment sur l’importance que le Parlement, l’organe représentant la souveraineté des peuples européens, ait davantage de contrôle sur toutes les dépenses de l’UE. Malgré quelques points négatifs, l’ensemble du texte est bon, si bien que j’ai voté en faveur de celui-ci.
Délibérations de la commission des pétitions en 2021
Ce rapport porte sur le mécanisme de dépôts de pétitions citoyennes auprès des institutions de l’Union. Il fait une analyse pertinente des entraves qui existent encore aujourd’hui à leur prise en compte effective par le Parlement et la Commission. Cet outil démocratique doit en effet aboutir à des propositions concrètes de nouvelles législations dans les domaines intéressant les citoyens et permettre plus généralement de mieux protéger les droits des Européens. Il reste néanmoins un moyen utile de mettre en évidence des violations de droits des citoyens puisque ces pétitions peuvent également être déposées à titre individuel. Ce rapport propose d’améliorer la connaissance des citoyens sur l’existence de ce dispositif et demande concrètement l’adoption d’un acte législatif européen qui consacre la reconnaissance des droits des personnes LGBTIQ+ compte tenu du nombre important de pétitions qui révèlent des atteintes aux droits des personnes concernées. Il plaide également pour la mise en place d’un outil informatique interinstitutionnel à guichet unique entre la Commission et le Parlement afin de partager publiquement toutes les informations disponibles sur les suites données aux pétitions. J’ai donc voté pour ce rapport qui avance des recommandations bienvenues afin de mieux garantir l’effectivité des droits des citoyens européens.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte consiste à donner l’aval du Parlement européen sur un accord avec la Nouvelle-Zélande concernant l’échange de données à caractère personnel à des fins de sécurité. Plus spécifiquement, l’accord permet l’échange de données dans le cadre de la prévention, de la recherche, de la détection, de la poursuite d’infractions pénales et de l’exécution de sanctions pénales entre Europol et les autorités compétentes de Nouvelle-Zélande.La Nouvelle-Zélande est un pays traditionnellement attaché à l’état de droit, ce qui milite en faveur d’une coopération plus poussée entre les autorités européennes et néozélandaises dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Cependant la proportionnalité des outils mis en place au vu des objectifs poursuivis est questionnable. En effet l’accord institue un échange de données quasi systématique entre les autorités concernées. Ces échanges d’information généralisés constituent un risque pour la liberté des citoyens si un appareil répressif venait à être mis en place. Je me suis donc abstenue.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport vise à donner le consentement du Parlement à l’adhésion de l’Union au deuxième protocole additionnel à la Convention de Budapest, qui est la convention sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe. Ce protocole additionnel a pour but d’organiser l’accès direct des services répressifs d’un pays aux données détenues par un fournisseur de services dans un autre pays. Cet accord permet donc un accès transfrontalier direct aux données des abonnés détenues par les fournisseurs de services de télécommunications. Malheureusement, la décision du Conseil demandant la ratification de ce protocole n’a pas de garde-fous suffisants, et n’exige pas de réserves pour les cas particuliers où cet accès ne serait pas accordé. Ainsi, j’ai décidé de voter contre ce rapport.
Transferts de déchets
Cette proposition de règlement présente une nouvelle approche pour traiter les transferts de déchets de l’UE. Le but de ce règlement est de veiller à ce que l’Union n’exporte plus ses déchets vers de pays tiers, de faciliter le transport des déchets en vue de leur recyclage et leur réutilisation et de mieux lutter contre les transferts illicites de déchets. La proposition s’attaque à la surveillance insuffisante des déchets exportés et permettra une meilleure application du principe de proximité et de la hiérarchie des déchets. Bien que le règlement n’insiste pas suffisamment sur la nécessité d’une approche publique de la gestion des déchets et d’un investissement suffisant dans les infrastructures publiques de collecte et de recyclage, cette proposition constitue une amélioration en matière de traitement des déchets. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce règlement.
Fiscalité: règles visant à empêcher l'utilisation abusive des entités écrans à des fins fiscales
Ce rapport législatif propose de réguler fiscalement les entités écrans. Les sociétés écrans sont des « coquilles vides » qui permettent à des entreprises et des particuliers de ne pas payer d’impôts sur leurs revenus et leur capital, mais aussi de blanchir de l’argent. L’objet de ce texte est donc de s’attaquer à la fraude et à l’optimisation fiscale. Payer sa juste part d’impôts est, au-delà d’une exigence de justice sociale, un impératif pour le financement des services publics. Malgré des faiblesses, notamment concernant la latitude laissée aux États membres pour définir si les sociétés considérées sont bien des sociétés écrans, ce texte constitue une étape importante vers plus de justice fiscale en Europe. Une clause de revoyure ambitieuse permettra de discuter et d’améliorer le texte dans un second temps. J’ai donc voté pour ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette proposition de décision du Parlement européen consistait à modifier les règles de son règlement intérieur afin de l’aligner sur le règlement du Parquet européen, récemment instauré. Le règlement du Parquet européen prévoit en effet que son chef puisse demander au Parlement européen la levée de l’immunité ou des privilèges des députés européens. Une telle disposition n’était jusque là pas prévue dans le règlement intérieur du Parlement, écrit avant l’existence du Parquet. Cette modification intervient dans le contexte de scandale de corruption du Qatar au sein du Parlement européen, qui nous a amené notamment à destituer l’une de ses vice-présidentes. Dans la lignée de mes votes précédents visant à condamner ce scandale, j’ai ainsi voté en faveur de cette proposition qui permettra de faciliter le travail de la justice en cas de nécessité.
Résolution sur la création d’une capitale européenne du commerce local
Cette proposition de résolution est issue d'une pétition proposant la création d’une capitale européenne du commerce local, afin de souligner l'importance de ce secteur dans la vie économique de proximité et la construction de centres urbains dynamiques face au modèle des hypermarchés en périphérie de villes. La résolution met aussi en exergue l’importance du commerce local dans la promotion des produits en circuit court. La résolution fait une analyse intéressante des problèmes, des menaces et des opportunités pour le commerce local, et fournit quelques orientations politiques pour la Commission et les États membres. Un soutien plus fort de la part des administrations et une plus grande sensibilisation des consommateurs sont nécessaires pour redynamiser le commerce local. La création d'un prix "capitale européenne du commerce local" (comme il existe déjà une "capitale européenne de la culture") pourrait notamment y contribuer. J’ai donc voté en faveur de cette résolution.
Résolution sur le 30e anniversaire du marché unique: célébrer les réalisations et envisager les évolutions futures
Cette résolution célèbre le 30e anniversaire du marché unique dont le renforcement constitue le fondement des politiques de l’Union. Le texte n’analyse aucunement les conséquences désastreuses du marché unique pour les peuples européens et se contente d’appeler à un approfondissement de ce dernier dans l’Union. Pour rappel, c’est le marché unique dérégulé qui permet le dumping social au travers du régime des travailleurs détachés. C’est aussi le marché unique qui empêche les États de planifier leur économie en fonction de leurs besoins essentiels car l’Union juge que l’interventionnisme fausserait la concurrence entre les États membres. Le marché unique, c’est aussi l’ouverture à la concurrence, à la privatisation et aux logiques de profits de secteurs gérés autrefois par des services publics nationaux, telle que la production d’énergie. Le marché unique, c’est en somme l’institutionnalisation de la concurrence au détriment de la solidarité. Le marché unique c’est la déstructuration du compromis social d’après-guerre au bénéfice d’un petit nombre. C’est enfin le marchepied du nationalisme vers lequel nombre de citoyens européens se tournent car abandonnés par des États qui se sont retirés au profit du marché. J’ai donc voté sans hésitation aucune contre cette résolution.
Protection des consommateurs en matière de jeux vidéo en ligne: approche à l'échelle du marché unique européen
Ce rapport d’initiative a pour objet la protection des consommateurs en matière de jeux vidéo en ligne, et plus particulièrement la protection des mineurs. Le rapport appelle à renforcer et à améliorer les outils de protection des consommateurs en travaillant sur plusieurs angles tels que la réduction de la monétisation des contenus et du marketing agressif, la transparence sur les transactions financières faites dans le cadre du jeu et l’utilisation des données, l’amélioration des outils de contrôle parental, ainsi que la lutte contre l’hypersexualisation des personnages féminins dans les jeux vidéo et contre la conception de jeux utilisant les données personnelles afin d’accrocher plus longtemps les joueurs. Ainsi, en raison des recommandations nécessaires faites par le rapport pour une meilleure protection des consommateurs et surtout des mineurs face aux nouvelles pratiques de l’industrie des jeux vidéo, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune – rapport annuel 2022
Ce rapport analyse la mise en œuvre de la politique étrangère de l’Union européenne et avance certaines pistes de réflexion et recommandations en matière de politique extérieure de l’UE. Je suis en profonde opposition avec les principales préconisations du rapport. En effet, le texte appelle à un rapprochement de la politique extérieure de l’Union de celle de l’OTAN. Cette posture atlantiste fragiliserait considérablement la capacité des États membres à défendre une politique étrangère différente de celle des États-Unis alors que nos intérêts divergent dans de nombreuses situations. En outre, le rapport appelle à ce que les décisions en matière de politique étrangère soient prises à la majorité des États membres et non plus à l’unanimité, remettant ainsi en cause la souveraineté des États dans ce domaine régalien. Enfin, le rapport propose que l’Union récupère le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU alors même que l’UE n’a pas vocation à gérer des différends internationaux à même de remettre en cause la paix et la stabilité internationales. En outre la présence de la France au Conseil de sécurité constitue un levier essentiel de la politique extérieure française. J’ai donc voté sans hésitation contre ce rapport.
Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune – rapport annuel 2022
Ce texte est un rapport sur la mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne. Ce rapport mentionne certains aspects positifs, comme la reconnaissance de l’attaque récente qu’a subi l’Arménie. Mais il fait aussi de nombreuses fois état d’une volonté de rapprochement stratégique renforcée entre l’UE et l’OTAN, et de passer à la majorité qualifiée en matière de politique étrangère, ce qui n'est pas souhaitable car les États membres doivent demeurer souverains en la matière de politique de sécurité et de défense. J’ai par conséquent voté contre ce rapport.
Droits de l’homme et démocratie dans le monde et politique de l’Union européenne en la matière – rapport annuel 2022
Ce rapport annuel étudie la situation des droits de l’homme dans le monde et la politique de l’Union européenne en la matière. Il rappelle notamment le besoin d’un accès universel aux soins de santé, l’importance de garantir la liberté d’expression, de la presse et le droit à l’information. Il recommande l’élaboration d’une stratégie pour lutter contre le recours généralisé aux poursuites-bâillons à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des militants et des syndicalistes dans le monde entier. Le rapport évoque également le devoir de vigilance des entreprises et l’importance d’amener celles-ci vers l’adoption de comportements plus responsables en matière de droits de l’homme, de droit au travail et d’environnement. Cependant, le texte comporte des points négatifs, tels que la remise en cause de la règle de l’unanimité pour certaines décisions de politique étrangère de l’Union. J’ai ainsi voté en faveur de ce rapport tout en m’opposant aux parties du texte qui visent à remettre en cause la règle de l’unanimité en matière de politique étrangère de l’Union.
Résolution sur la création d’un tribunal pour le crime d’agression contre l’Ukraine
Cette résolution appelle à la création d’un tribunal spécial pour juger les personnes responsables du crime d’agression commis contre l’Ukraine. Au-delà du crime d’agression, ce tribunal enquêterait et jugerait les autres catégories de crimes internationalement reconnus tels que les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité. Il est incontestable que l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe constitue une agression, au sens du droit international tel que fixé par le Statut de Rome qui fonde la compétence de la Cour Pénale Internationale. Il est essentiel de recenser des preuves des exactions commises en Ukraine afin de condamner les responsables dans le cadre du droit international et d’établir, en faits et en droit, la réalité des crimes qui sont commis, sans quoi une paix durable ne pourra être construite à la suite du conflit.La Cour Pénale Internationale bénéficie d’une légitimité et d’une présomption d’impartialité dont ne jouit aucune autre juridiction internationale. Il serait donc préférable que la CPI soit compétente en la matière afin d’éviter toute contestation du jugement qui sera rendu. Malgré cette réserve, j’ai voté pour cette résolution qui appelle sans ambiguïté à rendre justice aux victimes des crimes commis en Ukraine.
Résolution sur la réaction de l’Union européenne face aux manifestations et aux exécutions en Iran
Cette nouvelle résolution sur l'Iran consiste à réaffirmer notre solidarité avec le peuple iranien mobilisé pour la liberté dans un contexte répressif sanglant. Afin d’intimider les manifestants iraniens et mettre un terme au soulèvement depuis la mort de Masha Amini en septembre, les autorités iraniennes ont procédé à plusieurs exécutions, de nouvelles condamnations à la peine capitale et plus de 20000 arrestations. Cette résolution demande aussi d'inscrire les Gardiens de la révolution (un groupe influent participant amplement à la répression), ainsi que les organisations associées, au registre des organisations terroristes de l’UE et appelle à des sanctions ciblées contre les principaux leaders du régime. J’ai donc décidé de voter pour ce texte.
Résolution sur le contrôle des activités financières de la Banque européenne d’investissement – rapport annuel 2021
Ce rapport évoque le contrôle des activités financières de la Banque européenne d’investissement, le Parlement est invité à évaluer son activité, notamment au regard de ses objectifs fondamentaux tels que la cohésion territoriale et sociale, le développement durable, la lutte contre le chômage, la pauvreté et l’exclusion. Le rapport évoque la performance des opérations de financement de la BEI, les actions mises en place dans le contexte de la pandémie de Covid-19, mais aussi la transparence, la conformité et la responsabilité de la BEI au regard des exigences dans ces domaines. Malheureusement, le rapport met insuffisamment en avant les aspects climatiques et le devoir de vigilance en matière de droits l’homme. Cependant, il évoque bien la dimension sociale qui doit continuer à être prise en compte dans les actions de la BEI, il appelle également au renforcement de l’assistance technique des autorités locales et régionales, et souligne la perspective de genre et de répartition géographique au centre des activités de la BEI. De plus, le rapport appelle à relever les exigences en matière de transparence notamment par le biais de la divulgation d’informations et par un contrôle du Parlement. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Résolution sur la protection des intérêts financiers de l’Union européenne – lutte contre la fraude – rapport annuel 2021
Ce texte consiste à évaluer l’état d’avancement de la protection des intérêts financiers de l’Union en 2021, en mettant particulièrement l’accent sur la lutte contre la fraude. Du fait des investissements sans précédent effectués par l’Union dans le cadre des budgets des années passées et à plus forte raison depuis son plan de relance lié à la crise, le texte insiste sur l’importance d’effectuer des contrôles plus exigeants de ces dépenses. Grâce à nous, ce texte met aussi davantage l’accent sur la transparence, sur le pantouflage (passage pour une personne d’un poste de législateur/régulateur à un poste dans le privé, qui est affecté par les normes qu’elle a participé à construire dans sa fonction précédente) ainsi que sur les lobbys et les conflits d’intérêt. De plus, parmi les principaux délits identifiés, le rapport mentionne en particulier le crime organisé et la corruption, et il demande l’alignement du droit pénal des États membres en la matière. La lutte contre la corruption et le bon usage de l’argent des contribuables européens sont des principes essentiels pour moi, si bien que j’ai voté en faveur de ce texte.
Situation de la pêche artisanale dans l’Union européenne et perspectives d’avenir
Ce rapport traite des difficultés auxquelles fait face la pêche artisanale dans un contexte de raréfaction des ressources en poisson et de concurrence croissante de la part de navires de pêche industrielle.Le texte établit des constats pertinents sur la nécessité de renforcer les aides spécifiques octroyées au secteur de la pêche artisanale, qui emploie la majorité des marins-pêcheurs dans l’Union. Il appelle également à réduire les chaînes de valeur en développant les circuits courts. La pêche artisanale est par essence plus respectueuse de la préservation de la biodiversité marine, et il convient donc de la défendre. Malgré ces points positifs, le rapport demande à redéfinir la pêche artisanale afin d’y intégrer des navires à un tonnage bien supérieur à celui applicable aujourd’hui. Ouvrir la définition de la pêche artisanale fragiliserait considérablement les régimes d’aide à destination des petits pêcheurs, puisque des navires de plus grande capacité pourraient bénéficier également de mesures protectrices spécifiques. Cela pourrait ainsi renforcer une concurrence déjà déloyale entre pêche industrielle et pêche artisanale. Par précaution quant aux effets néfastes que pourrait avoir la redéfinition de la pêche artisanale, j’ai préféré m’abstenir.
Système européen des comptes nationaux et régionaux dans l'Union européenne (SEC 2010)
Ce rapport concerne le Système Européen des Comptes (SEC). Il s’agit d’un cadre comptable servant de référence pour établir les comptes nationaux et régionaux dans l’Union européenne. Il a pour objectif de produire des comptes nationaux et régionaux harmonisés afin de permettre la cohérence et la comparaison entre les États-membres. Certaines méthodologies statistiques ont évolué et les besoins des utilisateurs de données nécessitent de modifier et d’actualiser cette classification. Ce texte consiste à procéder à ces changements et à abroger des articles de l’ancien SEC, qui ne sont plus pertinents aujourd’hui. J’ai donc voté en faveur de ce texte.
Conservation du thon rouge du Sud: mesures de conservation et de gestion
Cette résolution législative a pour objet de mettre le droit de l’Union en conformité avec les mesures de contrôle, de conservation et de gestion du thon rouge adoptées par la Commission pour la conservation du thon rouge du Sud (CCSBT). Les mesures adoptées par la Commisison de gestion des pêches de cette espèce protégée viennent renforcer la réglementation en matière de pêche de thon rouge. Ainsi, le rapport établit une information plus détaillée des quantités de thon rouge pêché, interdit le ciblage du thon rouge et met en place des quotas de pêche limités. Bien que peu de navires européens soient concernés par cette pêche dans l’hémisphère sud, le rapport va vers un renforcement de la protection de cette espèce. J’ai donc voté pour.
Transparence et ciblage de la publicité à caractère politique
Cette proposition législative permet de renforcer l’encadrement des publicités de nature politique afin de mieux protéger les citoyens contre les risques de désinformation, en particulier sur les réseaux sociaux. Ce texte propose ainsi de limiter drastiquement le ciblage informatique des personnes dans le cadre de campagnes politiques ou encore d’interdire la mise en œuvre de campagnes de publicité politique par des acteurs extra-européens, qui pourraient déstabiliser les institutions et la vie démocratique des États en propageant des campagnes de désinformation. Le scandale Cambridge Analytica, entreprise qui collectait des données personnelles afin d’appuyer certaines campagnes politiques, notamment celle du Brexit, montre la nécessité d’encadrer ce secteur pour mieux protéger la démocratie. L’utilisation par des puissances étrangères des réseaux sociaux pour déstabiliser des États démocratiques illustre également le besoin de légiférer en la matière. J’ai donc voté pour ce texte.
Révision de la directive relative au comité d'entreprise européen
Ce texte consiste à faire des recommandations à la Commission européenne, dans le cadre d’une révision de la directive sur les comités d’entreprise européens. Il s’agit d’organismes chargés de représenter les salariés européens d’une entreprise, par le biais de représentants syndicaux. Ils sont informés et consultés quant à l’évolution de l’activité de leur entreprise et quant à toute décision significative à l’échelle européenne, susceptible d’affecter leurs conditions de travail et d’emploi. Ce rapport reconnaît que les membres des CEE ont peu d’influence dans le processus décisionnel de leurs entreprises et que les sanctions contre les employeurs sont peu dissuasives. Le rapport dénonce aussi l’utilisation abusive des clauses de confidentialité permises par la directive actuelle, et la rétention de ressources par les directions afin d’empêcher les CEE d’accomplir leurs tâches. Ce texte appelle la Commission à remédier à ces problèmes au travers d’un certain nombre de nouvelles obligations et sanctions, et ainsi renforcer le poids des syndicats au niveau européen. J’ai ainsi voté pour ce texte.
Résolution sur la préparation du sommet UE-Ukraine
Cette résolution a pour objet d’avancer la position du Parlement sur le futur de la relation entre l’Union et l’Ukraine. En outre, le texte défend certaines propositions relatives à la guerre qui se déroule actuellement. Ainsi, la résolution demande de fournir des avions de combat et des missiles longue portée à l’Ukraine. L’utilisation de ces armes serait une étape supplémentaire dans l’escalade du conflit. Des villes situées en territoire russe pourraient être ciblées, au risque d’aboutir à l’utilisation par la Russie de l’arme nucléaire à l’encontre de l’Ukraine. Il n’est dans l’intérêt ni des États membres, ni du peuple ukrainien, que le conflit atteigne ce degré d’intensité. Je m’oppose à une résolution qui n’envisage le règlement du conflit qu’à travers l’affrontement militaire. La fourniture d’armes défensives couplé à l’utilisation des voies diplomatiques est le seul moyen d’arrêter ce conflit qui met en péril la paix et la sécurité internationales, conformément aux principes fondateurs des Nations Unies. Afin de pleinement soutenir le peuple ukrainien, le Parlement doit adopter une position davantage pacifiste pour que cesse de s’alourdir le bilan de cette guerre. Je me suis donc abstenue sur cette résolution qui contribue à enfoncer l’Ukraine dans une situation sans issue.
Décision modifiant la décision du 10 mars 2022 sur la constitution d’une commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation (INGE 2), et adaptant sa dénomination et ses compétences
. – Ce texte consiste à élargir le mandat de la commission spéciale ING2 (sur l’ingérence et la désinformation par des pays tiers) aux questions d’« intégrité, transparence et responsabilité » au sein du Parlement européen, à la suite du QatarGate. La résolution votée en décembre dernier à ce sujet demandait une commission spéciale chargée de faire des recommandations pour renforcer nos règles internes. Au lieu de créer une commission spéciale ad hoc comme nous le demandions, avec des élus plus spécialisés sur ces enjeux, il est proposé d’intégrer ces questions éthiques au mandat de la commission ING2, dont les travaux ont déjà commencé. Le mandat qui lui est confié ici retient une ambition importante de réformes internes et il reprend les positions que nous avions adoptées en décembre, en particulier en faveur d’un organisme européen indépendant chargé des questions d’éthique et d’un Registre de transparence obligatoire. J’ai ainsi voté en faveur de ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le Parlement européen propose de constituer une sous-commission au sein de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire. La sous-commission sera chargée des questions ayant trait à la santé publique, notamment les programmes et actions spécifiques dans le domaine de la santé publique, les produits pharmaceutiques et cosmétiques, les aspects sanitaires du bioterrorisme, l’Agence européenne des médicaments et le Centre européen de prévention et contrôle des maladies. La commission Environnement a vu le nombre de discussions sur les thématiques de santé publique croître considérablement, et son champ d’action est devenu très vaste pour une seule commission. Ainsi, cette sous-commission permettrait d’alléger le travail en commission Environnement. Elle resterait tout de même compétente pour l’examen des propositions législatives et les votes auront lieu en son sein. Cependant, la création d’une telle sous-commission risquerait de porter atteinte au principe « One Health » en traitant certains sujets à part et non au sein même de la commission ENVI. Cela risque de mettre en péril l’approche pluridisciplinaire, intersectorielle et globale des enjeux sanitaires. Ainsi, c’est pour ces raisons que j’ai décidé de m’abstenir.
Droits de l’Union pour mettre en œuvre et faire appliquer l’accord sur le retrait du Royaume-Uni et l'accord de commerce et de coopération UE/Royaume-Uni
. – Cette proposition vise à autoriser la Commission européenne à adopter, suspendre ou abroger, selon la situation, un certain nombre de mesures prévues à la fois dans l'Accord de retrait et dans l'Accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. En effet, l’instabilité politique en Grande-Bretagne ne permet pas à ce jour une application correcte de ces accords. Ce flou laisse planer de sérieuses inquiétudes sur la situation de l’Irlande et la volonté du Royaume-Uni de respecter sa signature et ses engagements, en particulier celui de ne pas mettre en place de frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord et de ne pas revenir sur l’accord du Vendredi-Saint. Dès lors le texte propose de renforcer les pouvoirs des réactions de l’UE pour durcir si besoin la pression sur le gouvernement britannique, à titre temporaire. Bien qu’une implication plus grande du Parlement européen dans le choix de ces mesures aurait été souhaitable, l’importance d’apparaître unis pour garantir le respect de ces accords a été prioritaire. Ce texte étant de plus soutenu par nos alliés en Irlande, j’ai voté en faveur de celui-ci.
Programme de l’Union pour une connectivité sécurisée 2023-2027
Ce texte vise la création d’un programme européen de soutien au développement et à la gestion de satellites européens de communication. Il est en effet important de renforcer les systèmes européens de communication afin de ne pas dépendre des technologies américaines ou chinoises, compte tenu du risque que cela comporte pour notre souveraineté et le respect de la confidentialité de nos communications. Ce domaine stratégique doit donc être renforcé en Europe au sein d’un organisme public. Cependant, le texte prévoit que ce programme européen associe étroitement des entreprises privées, malgré le risque que cela comporte. Ces entreprises auraient un intérêt financier à vendre les données de communication ou à en faciliter l’accès. Je soutiens donc l’objectif de développer les satellites européens de communication, mais pas le moyen d’y parvenir en associant des entreprises privées qui pourraient être déloyales envers les intérêts des peuples européens: je me suis donc abstenue.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’accord de partenariat volontaire entre l’Union européenne et la République du Guyana est basé sur le volontariat et son application se fera donc en fonction de l’implication des autorités locales et du contrôle des importations. Cet accord garantit tout de même des pratiques de gestion forestière durables et le commerce durable du bois produit légalement. L’accord implique également l’application d’obligations légales en matière de travail, de santé et de sécurité au travail. Il permettra de réglementer la gestion des forêts, de lutter contre le commerce illégal du bois en impliquant les parties prenantes locales et de mieux protéger les défenseurs des droits de l’homme dans le domaine de l’environnement. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de cet accord de partenariat.
Chapitres de REPowerEU dans les plans de relance et de résilience
Ce rapport a pour but de désigner les critères d’éligibilité applicables aux financements du plan de relance européen dans le contexte de la crise de l’énergie. Ce texte exclut à raison les financements à destination de l’énergie nucléaire car les fonds de repowerEU sont destinés à des projets pouvant aboutir à une production électrique à court terme, ce qui n’est pas le cas d’une centrale nucléaire qui nécessite des décennies de travaux avant d’être opérationnelle. Le texte prévoit donc de favoriser très largement les énergies renouvelables et met en place des garde-fous environnementaux : les projets énergétiques éligibles ne doivent pas impacter de manière significative l’environnement. Les fonds utilisés proviennent du plan de relance et des recettes du marché carbone européen. Trouvant un bon équilibre entre l’urgence de la situation énergétique et la nécessité de prolonger la bifurcation écologique, j’ai voté pour ce rapport.
Droits électoraux des citoyens de l'Union aux élections au Parlement européen en cas de mobilité
La proposition vise à garantir l’envoi d’informations complètes aux citoyens dits « mobiles » afin qu’ils puissent décider s’ils souhaitant voter dans leur État membre d’origine ou leur État membre de résidence. Des dispositions insistent également sur la nécessité de garantir le droit de vote aux personnes en situation de handicap, ainsi que de supprimer les restrictions aux droits de vote des citoyens mobiles. Le Parlement propose par ailleurs que l'inscription sur les listes électorales puisse se faire en même temps que l'enregistrement de la résidence, si les citoyens le souhaitent. La proposition vise également à garantir que les citoyens reçoivent les informations relatives au vote dans l’une des langues officielles de l’Union, afin d’élargir l’accès à l’information. Ainsi, en raison de l’importance de garantir les droits démocratiques des citoyens, j’ai décidé de voter en faveur de cette proposition.
Droits électoraux des citoyens de l'Union aux élections municipales en cas de mobilité
L'objectif principal de cette proposition est de remédier aux lacunes et obstacles que les États membres et les citoyens rencontrent dans des domaines tels que l'inscription sur les listes électorales, les critères d'éligibilité, la sensibilisation et les méthodes de vote. La directive facilite la fourniture d'informations aux citoyens en améliorant l'échange d'informations pertinentes entre les États membres et, plus généralement, en soutenant une participation large et inclusive des citoyens européens mobiles aux élections municipales par le biais de différents mécanismes. Le rapport du Parlement traite de quatre questions principales : la sauvegarde des droits de vote et d'éligibilité des personnes en situation de handicap, le régime linguistique des obligations d'information, l'utilisation de l'inscription automatique des électeurs sur les listes, et les références à la loi électorale de l'Union tout au long du texte. Plus concrètement, le texte appelle les États membres à harmoniser leurs systèmes électoraux et à renforcer leur coopération. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Normes d'émissions de CO2 pour les voitures et les camionnettes
. – Il s’agit d’un accord de trilogue qui vise principalement à interdire d’ici 2035 la vente de voitures et de camionnettes neuves à moteur thermique dans l’Union européenne. L'objectif de réduire drastiquement les émissions de CO2 du secteur du transport est crucial pour lutter contre le réchauffement climatique. Il convient cependant de rester vigilant sur les stratégies visant à électrifier l'ensemble du secteur du transport. L'extraction des matières premières nécessaires à la fabrication des véhicules électriques a un impact environnemental considérable et nous rend dépendant du reste du monde pour l'approvisionnement. L’équipement de la population européenne en véhicules électriques nécessiterait aussi d’augmenter considérablement notre production électrique alors que le marché de l'énergie entrave toute planification du secteur. Donc si l'objectif est le bon, l'absence de planification des capacités de production ainsi que sur le déploiement des transports en commun m'ont conduite à m'abstenir sur le résultat du trilogue.
Amendements au règlement relatif aux fonds européens d'investissement à long terme (ELTIF)
Les fonds européens d’investissement à long terme (ELTIF) concernent une directive européenne régissant les instruments d’investissement collectif destinés à promouvoir les investissements économiques réels et à long terme, tels que les projets de transport et d’infrastructure. Actuellement, les règles sont harmonisées par une directive qui pose également des garanties afin d’assurer un acheminement approprié des fonds vers l’économie réelle (au lieu du secteur financier). Cependant, la Commission européenne propose une révision pour libéraliser et affaiblir ces critères. Ces instruments d’investissement pourraient donc s’apparenter à des investissements spéculatifs classique. En raison des aspects négatifs que présentent ces instruments d’investissements, j’ai décidé de voter contre.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
. – Cet accord consiste à permettre à Frontex (l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) de s’engager de manière opérationnelle sur le territoire de la Macédoine du Nord (pays tiers par rapport à l’UE) afin d’apporter un soutien et une assistance, à la fois techniques et opérationnels, y compris avec du personnel sur le terrain doté de pouvoirs exécutifs. De nombreux rapports font état de violations des droits fondamentaux à la frontière entre la Grèce et la Macédoine par les autorités locales, si bien qu’il est probable que Frontex se rende complice de ces exactions sur le terrain en travaillant de concert avec elles, en particulier en participant à la détection, à la capture et à la remise des exilés aux douanes nationales. Nous nous sommes par ailleurs toujours opposés aux accords entre Frontex et les pays tiers, car il s’agit d’un élément clef de l’externalisation de la politique migratoire de l’UE vers les pays tiers. J’ai donc voté contre ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La convention sur la mer de Béring vise à la conservation de la ressource dans cette région. Cette recommandation a pour objet l’autorisation de la Pologne à ratifier la convention sur la mer de Béring afin que l'Union puisse participer à cette convention. À ce jour, seuls les États-membres y participent. La convention a pour but d’établir un régime international pour la conservation, la gestion et l’utilisation optimale des ressources en colin dans la zone concernée. Il n’est pas question ici de versement financier de la part de l'Union pour la participation, la zone concernée n’étant pas ouverte à la pêche. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de cette décision.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte de nature technique vise à intégrer la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie au sein d’un accord international au même titre que les autres États membres. Par soucis d’égalité entre les États membres j’ai voté pour cette recommandation qui, de surcroît, touche à un domaine de coopération que j’approuve. Il s’agit d’un accord sur le développement d’un système de navigation par satellite à usage civil concurrent du GPS américain. Il est en effet essentiel de ne pas dépendre entièrement d’une technologie étrangère sans alternative pour un domaine aussi important que le navigation satellite.
Entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe: entreprise commune «Semi-conducteurs»
Ce texte a pour objectif de renforcer la recherche existante pour accélérer la production de semi-conducteurs, en finançant des lignes de production pour les prototypes, en formant le personnel et en mettant en place des installations pour tester les nouveaux dispositifs. En effet les semi-conducteurs sont des composants essentiels à de nombreux produits modernes dans des domaines stratégiques (mobilité, soins médicaux, communications...). Le texte souligne également la nécessité d’engager des lignes budgétaires dédiées à ce projet de recherche et de ne pas amputer des fonds destinés à d’autres domaines d’action de l’Union. Je regrette cependant que ce programme de soutien financier engage d’importantes sommes d’argent public en y associant trop étroitement les industriels : ces derniers gèreraient l’essentiel de ce programme de financement sans le contrôle démocratique nécessaire lorsque l’argent des citoyens européens est engagé. Le public assurerait le risque de l’investissement et le privé dicterait ses intérêts. Bien que soutenant pleinement l’objectif de ce programme de soutien, je m’oppose à sa gouvernance. Je me suis donc abstenue.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
. – Ce texte est un rapport technique qui vise à aligner les règles du Parlement européen avec le nouveau statut du Médiateur européen. Ce dernier se rapporte à une instance de médiation entre les citoyens européens et les autorités de l’Union européenne. La Médiatrice instruit les plaintes relatives aux cas de « mauvaise administration dans l’action des institutions, organes ou organismes de l’Union ». Son nouveau statut lui permet notamment de traiter une plainte en priorité, de consulter des experts externes pour procéder à des vérifications et faire des recommandations, de contacter les institutions par écrit notamment pour recueillir des informations et d’éventuellement initier une enquête par la suite. J’ai donc voté en faveur de ce texte.
Résolution sur la situation de l’ancien président de la Géorgie, Mikheïl Saakachvili
Cette résolution concerne l’ancien chef d’État géorgien Mikhaïl Saakashvili. Ce dernier est détenu dans son pays d’origine et de lourdes questions se posent quant à ses conditions de détention. En effet, ce dernier ne reçoit apparemment pas les soins dont il a besoin. Il existe également des raisons de penser qu’il a été empoisonné lors de sa détention. Ces suspicions sont renforcées par le tournant autoritaire que prend le régime géorgien. Toute personne, peu importe ce qui lui est reproché, a droit à des conditions de détentions qui préservent sa dignité et sa santé. Afin d’envoyer un signal de clair de dénonciation des conditions indignes de détention, au-delà du seul cas de Mikhaïl Saakashvili, j’ai voté pour ce texte.
Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la vioence à l'égard des femmes et la violence domestique: adhésion de l'Union européenne
. – Ce rapport consiste à envoyer un message fort au Conseil afin d’exiger qu’il débloque l’impasse actuelle dans le processus d’adhésion de l'UE à la Convention d'Istanbul. Cet accord international du Conseil de l’Europe est le traité le plus complet existant à l’heure actuelle en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes et contre la violence domestique. Le texte condamne l'opposition croissante et l'instrumentalisation politique de la convention d'Istanbul dans certains États membres et il appelle à un dialogue constructif pour clarifier les fausses interprétations. Il condamne aussi toutes les initiatives visant à remplacer la convention par d'autres solutions, comme le prétendu traité sur la famille en Pologne. Le rapport se félicite en outre de la proposition de directive de la Commission relative à la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, tout en soulignant que cette directive ne se substitue pas à la Convention d'Istanbul, mais doit la compléter. J’ai ainsi voté pour ce rapport.
Résolution sur les priorités de l’Union européenne pour la 67e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies
. – Cette résolution vise à donner des recommandations au Conseil en vue de la 67e session de la commission de la condition de la Femme des Nations unies. Le texte fait des constats pertinents sur la régression des droits des femmes dans de nombreuses régions du monde. La résolution souligne les dangers pour les femmes liés au cyberharcèlement et à la cyberviolence, ainsi que la nécessité de déployer des moyens pour protéger efficacement les personnes qui pourraient en être victimes. Le rapport comprend de nombreuses demandes horizontales pour renforcer l’égalité de genre. Le texte a une portée très large et traite également des violences sexuelles dans les zones de conflit armé : elle condamne ainsi l’utilisation du viol et de la violence sexuelle comme armes de guerre, par exemple en Ukraine ou dans le Tigré. J’ai donc voté sans réserve pour cette résolution.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
La hausse des prix de l’énergie combinée à une politique industrielle américaine très agressive met en péril la survie de millions d’entreprises en Europe et menace de provoquer un véritable tsunami de licenciements. Les États européens et l’Union sont dépourvus de moyens d’action pour venir en aide au secteur industriel: les aides d’État sont en principe interdites, l’Union ne dispose pas encore d’un fonds en faveur de l’industrie et il n’est même pas possible pour les administrations de privilégier les entreprises européennes lorsqu’elles achètent du matériel pour doter les services publics (véhicules de police, ordinateurs dans les écoles...). À rebours de la politique du laisser-faire prônée jusqu’à présent par le Parlement, la résolution sur la compétitivité industrielle évoque pour la première fois la mise en œuvre des leviers précédemment cités afin de soutenir notre secteur industriel. Malgré des lacunes, notamment sur l’absence de remise en cause profonde des logiques de libre-échange, j’ai voté pour cette résolution qui, pour la première fois, engage la politique industrielle européenne sur la voie du protectionnisme et d’une intervention publique croissante dans ce domaine économique stratégique. Sans surprise, la droite néolibérale s’est opposée à l’adoption de cette résolution.
Résolution sur le suivi des mesures demandées par le Parlement pour renforcer l’intégrité des institutions européennes
. – À la suite du scandale du «Qatargate», le Parlement européen a adopté à la quasi-unanimité une résolution formulant un certain nombre de demandes pour lutter contre la corruption au sein de l’institution. Cependant, plusieurs groupes politiques tentent depuis d’enterrer ce texte. Cette proposition de résolution reconnaît que les propositions formulées par la Présidente, Roberta Metsola, ne couvrent qu’une partie de ce que les députés européens ont préconisé. Outre cela, le texte présente de nouvelles demandes, de même qu’il rehausse l’ambition de précédentes requêtes. Il appelle notamment à la publication obligatoire de toutes les réunions des députés avec les lobbys et entend doter de moyens suffisants le secrétariat du registre de transparence afin de garantir que les entrées sur les activités de lobbying des groupes d’intérêts pourront être correctement vérifiées. Le texte critique aussi l’absence de sanction pour non-respect des exigences du code de conduite par les députés (déclaration de voyages, cadeaux…) et demande des sanctions dissuasives effectives. J’ai donc voté en faveur de cette résolution.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
. – Cette résolution vise à demander à la Commission européenne de tenir l’une de ses promesses en présentant une proposition de création d’un Organisme commun aux institutions en matière éthique d’ici fin mars, ce que nous attendions depuis le début de la mandature. Il s’agirait de doter l’Union européenne d’un organe ayant le pouvoir d’harmoniser les règles d’éthiques. Le Parlement européen demande dans ce texte que cet organisme soit doté d’un vrai pouvoir d’enquête et que, en attendant, les pouvoirs de sanction soient renforcés au sein de l’institution. La résolution fait aussi mention de l’importance de protéger les lanceurs d’alerte et prévenir les conflits d'intérêts des élus. Par conséquent j'ai voté en faveur de cette résolution.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution a pour objet de rappeler la position du Parlement européen pour le 1er anniversaire de la guerre d’agression entamée par le gouvernement russe contre l’Ukraine. Le retrait de l’armée russe des territoires situés dans les frontières internationalement reconnues de l’Ukraine reste notre priorité. Malgré l’intention du Parlement que je partage pleinement d’un soutien inconditionnel au peuple ukrainien, je déplore cependant celle visant à éloigner un peu plus la perspective de la fin du conflit dans un futur proche. En effet, la résolution ne mentionne aucunement le maintien des canaux diplomatiques afin de trouver une solution politique au conflit, conformément aux principes fondamentaux du droit international et en particulier de la Charte des Nations-Unies. D’ailleurs, ni la France ni les États-Unis n’ont coupé leurs relations diplomatiques avec la Russie. En outre, la résolution appelle à fournir "tous types d’armes à l’Ukraine, sans exception" laissant sous-entendre la livraison possible d’ogives nucléaires. Je me suis donc abstenue sur cette résolution qui, malgré la volonté de défendre le peuple ukrainien, risque d’accentuer une situation dramatique. L’escalade ne résoudra pas le conflit, au contraire : elle risque de plonger le continent dans une situation sans issue.
Banque centrale européenne - rapport annuel 2022
. – Ce texte constitue la réponse du Parlement européen au rapport annuel de la Banque centrale européenne pour 2022. Produit chaque année, il fait partie des quelques instruments à disposition du Parlement pour assurer le suivi de la politique monétaire mise en œuvre par la BCE. Il intervient dans un contexte particulier concernant la politique monétaire, puisque la forte inflation (8,4 % de moyenne en 2022) a amené la BCE à engager une politique de resserrement monétaire, à travers une forte hausse des taux directeurs notamment. Le texte comporte plusieurs éléments positifs, comme la mention des risques de la hausse des taux sur les ménages les plus pauvres et la mise en doute de l’efficacité d’une telle politique pour lutter contre l’inflation. Néanmoins, cela est insuffisant car les grands dogmes de la BCE en sortent confortés. Le texte réaffirme le mandat primaire de stabilité des prix et la hiérarchie entre mandat primaire et mandat secondaire (lutte contre le réchauffement climatique, transparence, égalité femmes-hommes…). Il pose aussi comme principe inaliénable l’indépendance de la BCE et le prétendu «apolitisme» de l’institution, qui doit se contenter de respecter la «neutralité de marché». Je me suis donc abstenue.
Résolution sur le développement d’une stratégie européenne pour le vélo
Cette résolution du Parlement a pour ambition de renforcer le cadre réglementaire relatif à l’usage du vélo. Il propose des recommandations bienvenues afin, notamment, de renforcer la sécurité routière des usagers du vélo. Le texte rappelle les bienfaits pour la santé de ce mode de transport ainsi que sa dimension écologique pour décongestionner les centres urbains. À cette fin, la résolution demande aux États membres de mieux prévoir des solutions d’intermodalité entre différents modes de transports, lesquels associeraient le vélo. J’ai donc voté pour cette résolution, qui, sans pour autant diaboliser les personnes qui sont parfois contraintes d’utiliser leur voiture, fait un diagnostic pertinent du potentiel de l’usage du vélo en Europe.
Résolution sur la communication de la Commission concernant la garantie de la disponibilité et du caractère abordable des engrais
. – La pandémie de COVID-19 et ses perturbations de la chaîne d'approvisionnement, suivies de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique, ont provoqué une hausse considérable des prix des engrais. Cela impacte le secteur agricole et la disponibilité des engrais. Cette résolution du Parlement européen consiste à demander davantage de mesures d'assistance destinées aux agriculteurs à moyen et à court termes, ce qui est une bonne chose. Cependant, ce texte comporte plusieurs points problématiques. Il appelle à l'adoption d'une législation sur les nouvelles techniques de sélection végétale, y compris les nouvelles techniques génomiques. Le texte ne critique pas non plus la dépendance excessive à l'égard des engrais dans les systèmes agricoles actuels et leur impact sur l'environnement. Cette résolution demande également la révision de l'annexe de la directive sur les nitrates pour permettre leur utilisation au-dessus des seuils établis pour les zones vulnérables aux nitrates. J’ai donc voté contre ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport vise à mobiliser le Fonds européen d’ajustement à la mobilisation pour soutenir la Belgique face aux licenciements dans les activités d’entreposage et de soutien au transport de TNT Belgique. 671 travailleurs ont été licenciés pour des raisons économiques et les autorités wallonnes ont fait valoir que ces travailleurs étaient principalement des travailleurs peu qualifiés et âgés de plus de 50 ans, deux catégories déjà défavorisées sur le marché du travail régional. La mobilisation du Fonds d’ajustement permet un soutien supplémentaire et ciblé pour augmenter leurs chances de trouver un nouvel emploi par le biais de formations professionnelles, d’allocations et d’aides au reclassement. Afin de venir en aide aux salariés et les soutenir, c’est avec conviction que j’ai voté pour la mobilisation de ce Fonds européen d’ajustement.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du colza génétiquement modifié MON 94100 (MON-941ØØ-2), consistant en ce colza ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Cette objection a pour but d’empêcher l’importation d’une nouvelle variété de colza génétiquement modifié sur le marché de l’Union. Ce colza modifié présente des risques pour la sécurité alimentaire, la santé humaine, animale et pour l’environnement. Sa tolérance augmentée à certains pesticides dangereux pose question, car elle peut entraîner des résidus de pesticides plus importants, et des risques pour la santé accrus. Ainsi, son autorisation pourrait porter atteinte aux engagements pris par l’Union en matière d’environnement et de protection des citoyens. J’ai donc décidé de voter en faveur de l’objection à cette variété de colza génétiquement modifié.
Réductions annuelles contraignantes des émissions de gaz à effet de serre par les États membres (Règlement sur la répartition de l'effort)
Le règlement sur la répartition de l’effort est la pierre angulaire de la législation européenne sur le climat. Il ambitionne de réduire à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de l’Union afin de respecter les accords de Paris. Ce texte concerne les émissions de certains secteurs tels que l’agriculture et le transport routier et couvre 60 % des émissions de l’UE. Le rapport vise à augmenter les seuils de réduction nette d’émissions pour parvenir à une réduction globale de 40 % (contre 29 % auparavant). Le texte prévoit également l’inclusion d’une clause de « transition juste » qui constitue un signal fort pour la prise en compte de la justice sociale dans la transition écologique. Ainsi, même si je souhaitais, en accord avec les analyses de plusieurs ONG, une réduction plus drastique des émissions, j’ai voté en faveur de cette révision. Par mon vote, je montre également mon attachement à cet instrument législatif qui ne fonde pas l’atteinte des objectifs climatiques sur des logiques de marché.
L'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie (UTCATF)
Ce règlement est l’une des mesures les plus importants de la législation européenne sur le climat, dont l’objectif est de réduire d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne de 55% par rapport à 1990. Le texte vise à protéger l’ensemble des puits à carbone : au delà des forêts, il s’agit aussi de protéger les écosystèmes qui, via la photosynthèse, captent du CO2 dans l’atmosphère (zones humides ou encore prairies). Même si j’aurais souhaité des objectifs chiffrés plus ambitieux, cette nouvelle version de la législation renforce considérablement les ambitions du texte tant sur le plan quantitatif que qualitatif. En effet des pénalités en cas de non-respect des objectifs annuels par les États membres sont incorporées ainsi qu’une obligation de prise en compte de la protection de la biodiversité dans les zones géographiques concernées. C’est pourquoi j’ai voté en faveur de la révision de cette législation qui améliore sensiblement le contenu du texte actuellement en vigueur.
Performance énergétique des bâtiments
Ce rapport vise à renforcer les obligations des États en matière de rénovation thermique des bâtiments. Le secteur du bâtiment représente 40% de la consommation d’énergie de l’UE : améliorer l’isolation thermique est un levier crucial vers la neutralité carbone, le renforcement de notre souveraineté énergétique et la protection des ménages précaires contre les passoires thermiques. En effet, améliorer la performance énergétique des bâtiments permet aussi de lutter contre la précarité énergétique et de générer des emplois si les États anticipent suffisamment ces objectifs. La révision proposée de la directive rehausse l’ambition de l’Union Européenne en la matière : les bâtiments publics devront respecter la catégorie « D » d’ici 2030 et tous les bâtiments neufs devront être à émissions nulles (isolation optimale assortie d’une production d’énergie renouvelable intégrée) à partir de 2028. Le texte prévoit d’interdire à les chaudières fonctionnant exclusivement grâce à des énergies fossiles dans les nouvelles constructions. Malgré plusieurs écueils et une vigilance à maintenir sur la préparation des pouvoirs publics à ces objectifs, cette révision est un pas en avant vers un secteur du bâtiment durable écologiquement et socialement. J’ai donc voté pour.
Règlement sur les données
L’objectif général de ce règlement sur les données est de faciliter l’utilisation des données industrielles, largement inexploitées à l’heure actuelle, en créant des droits et des obligations de partage tout en préservant le choix des consommateurs. Le texte prévoit que tout traitement de données personnelles doit être conforme au RGPD. Concernant le partage de données avec les autorités publiques, cela est encadré notamment en les circonscrivant à un champ uniquement non personnel et gratuit. S’il y a certains bons éléments comme ceux-ci, le règlement prévoit aussi par exemple que les destinataires des données pourront les envoyer à un tiers si cela est mentionné dans le contrat, hors les consommateurs ne lisent pas ces contrats et donc acceptent le partage de leurs données très facilement. Ce rapport comporte ainsi des éléments qui tendent à mieux protéger les données des consommateurs, mais il demeure insuffisant sur plusieurs points. Je me suis ainsi abstenue.
Activités du Médiateur européen - rapport annuel 2021
Le Parlement fait un rapport annuel relatif aux activités du Médiateur européen en 2021. Le rapport constitue une fenêtre sur le travail du bureau de la Médiatrice, Emily O’Reilly, qui vise à garantir la transparence, l’accès aux documents et l’obligation des institutions de rendre des comptes aux citoyens européens. Ainsi, le rapport se focalise sur le fait que bureau de la Médiatrice ait été particulièrement attentif à ce que l’accès à des documents présentant un intérêt pour le grand public soit octroyé. Le Bureau a poursuivi la mise en œuvre de la stratégie «Vers 2024» qui se concentre sur la manière dont les institutions de l’Union gèrent les affaires de pantouflage. La Médiatrice a également ouvert une enquête d’initiative sur la manière dont Frontex se conforme à ses obligations en matière de droits fondamentaux et garantit l’obligation de rendre compte en ce qui concerne ses responsabilités accrues. Ainsi, au regard des engagements pris par la Médiatrice et du travail de contrôle de la transparence des institutions, j’ai décidé de voter en faveur du rapport relatif à ses activités.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte consiste à approuver un accord commercial passé entre l’UE et les États-Unis, pour faire suite aux Brexit et à l’évolution du marché qui s’en est suivie. Ici, il s’agit de modifier les concessions pour l’ensemble des contingents tarifaires (permettent la réduction des droits douanes) qui concernent les zones douanières de l’UE et du Royaume-Uni. Ces changements, bien que mineurs, concernent des produits agricoles sensibles que nous produisons aussi en Europe et dont il s’agit de protéger le marché, pour des raisons d’exigences écologiques et de santé car ce sont des produits locaux et car nos normes sanitaires sont plus élevées. En outre, la négociation de cet accord a été marquée par la volonté des États-Unis d’imposer le concept de contrôles extraterritoriaux des exportations de matières sensibles. Bien que non concernées dans cet accord, il s’agissait sur le principe de pouvoir nous imposer un contrôle de nos exportations stratégiques, et ce à des fins géopolitiques. Les Américains ont en de plus bloqué les négociations pendant plusieurs mois afin d’imposer que l’anglais soit la seule langue authentique dans ces accords, au lieu d’y ajouter aussi toutes les langues officielles de l’UE. Pour ces raisons, j’ai voté contre ce rapport.
Échange d'informations en matière répressive
Ce texte consiste à mettre à jour la directive relative à l’échange d’informations entre les services répressifs des États membres. Si un meilleur partage d’information et une meilleure coordination dans le but de lutter contre la criminalité au niveau de l’Europe sont importants, il est aussi essentiel de garantir aux citoyens la protection de leurs données personnelles. Or il s’agit ici de permettre un partage d’informations de manière très générale, sans qu’il n’y ait de véritable vérification de la nécessité que l’ensemble de celles-ci soient partagées. En outre, rien ne prouve dans ce texte que ce partage proactif de données soit véritablement utile dans la lutte contre les crimes. Malgré l’intention initiale positive de cette modification, ces éléments négatifs trop importants m’ont amenée à voter contre ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution consiste à dresser le constat de la répression qui a lieu en Biélorussie et à la condamner. Le texte mentionne le fait que le régime de Loukashenko tient par la répression, avec des milliers de personnes emprisonnées et des centaines de détentions arbitraires. Il est aussi dit que les ONG et les médias font l’objet de pression et sont parfois interdits. En outre, le rapport spécifie que la Biélorussie soutient la Russie dans la guerre en Ukraine en servant de base de lancement de missiles et de drones. La résolution s’oppose aussi aux condamnations récentes à l’encontre de d’Andrzej Poczobut, journaliste condamné à 8 ans de prison, et d’Ales Bialiatski, militant des droits de l’homme condamné à 10 ans de prison. Enfin, le Parlement exprime par ce rapport sa solidarité avec le peuple biélorusse et demande la libération immédiate et l’abandon des charges contre les prisonniers politiques. Il demande aussi le respect de l’État de droit et des libertés fondamentales, ainsi qu’un moratoire sur la peine de mort, encore autorisée en Biélorussie bien que non appliquée pour le moment. J’ai ainsi voté pour ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution consiste à demander à la Commission et aux États membres d’améliorer les systèmes nationaux de revenu minimum. Le texte identifie les publics les plus fragiles et rappelle que la crise de l’énergie et l’inflation ont le potentiel d’aggraver le nombre de personnes affectées par la pauvreté. Il rappelle aussi l’échec de l’UE dans son objectif de sortir 20 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2020, et que son objectif d’en sortir 10 millions d’ici 2030 apparaît hors d’atteinte au vu de l’absence d’amélioration suffisante des systèmes de protection sociale des États membres. Le rapport mentionne de plus le fait que recevoir un salaire décent est une condition essentielle pour sortir de la pauvreté, et appelle les États membres à fixer le niveau de revenu minimum au niveau du seuil national de risque de pauvreté AROPE. Malgré la tentative de la droite de faire tomber ce passage, la résolution demande également qu’une directive soit adoptée sur le sujet, au lieu d’une simple recommandation. Pour ces raisons, j’ai décidé de voter pour ce texte.
Recommandation à l’intention du Conseil dressant le bilan du fonctionnement du SEAE et plaidant en faveur d’une Union européenne plus forte dans le monde
Ce rapport a pour objet de proposer des améliorations concernant le fonctionnement et la structure du Service européen pour l’action extérieure. Le texte appelle en creux à ce que l’Union se substitue progressivement aux États membres dans le domaine stratégique et régalien des relations internationales, et ce, malgré les profondes dissensions qui existent à ce sujet entre les différents pays européens. La règle de l’unanimité instaurée par les traités pour les décisions en matière de politique étrangère a justement pour but de respecter la souveraineté des États dans ce domaine réservé. L’action extérieure de l’UE doit se cantonner aux cas où il existe un véritable consensus entre États membres. J’ai donc voté contre cette résolution.
Semestre européen pour la coordination des politiques économiques 2023
Ce texte établit le rapport annuel du Parlement européen sur la partie dédiée aux politiques économiques et budgétaires du Semestre européen. Pour rappel, c’est bien ce chapitre spécifique du Semestre européen qui est utilisé par la Commission pour contrôler les politiques économiques et budgétaires des États membres. C’est par ce biais que la Commission fait pression sur les États lorsqu’elle juge les politiques sociales trop généreuses. Elle a ainsi demandé à plusieurs reprises à la France de durcir le régime national de pensions de retraite. Malgré quelques recommandations bienvenues pour une meilleure prise en compte des politiques sociales lors du contrôle des comptes publics par la Commission, je reste profondément opposée à la dimension budgétaire et économique du Semestre européen: c’est ce mécanisme qui a été l’un des outils principaux utilisés par l’UE pour instaurer des politiques d’austérité au détriment de l’État providence et pour le bénéfice exclusif des plus riches. J’ai donc voté contre ce rapport en ce qu’il ne remet pas profondément en cause l’impact du Semestre européen sur les politiques budgétaires des États.
Semestre européen pour la coordination des politiques économiques: priorités sociales et en matière d’emploi pour 2023
Ce texte constitue le volet “social” du Semestre européen, lequel est le principal système de coordination des politiques budgétaires des États membres de l’UE. Ce rapport appelle à une profonde révision du mécanisme afin d’en faire un instrument de correction des inégalités sociales. Un constat est fait sur les nombreux problèmes communs aux pays européens en matière sociale, comme la hausse drastique du coût de la vie, les inégalités de revenus, le sans-abrisme ou encore la précarité énergétique. Le texte souligne aussi la nécessité de mettre les moyens suffisants afin de lutter contre la pauvreté, réduire les inégalités et créer des emplois de qualité avec des salaires dignes. Au vu de ces éléments qui vont dans le bon sens, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Rapport d'exécution sur l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne
Ce rapport d’initiative rappelle la nécessité pour les parties européenne et britannique d’honorer pleinement leurs engagements en matière de droits des citoyens, et rappelle plus particulièrement aux Britanniques de respecter leurs engagements en ce qui concerne la mise en œuvre du protocole irlandais. Le rapport a été rédigé dans le contexte de la non-application du protocole irlandais. L’accord de Windsor ayant été approuvé la veille du vote, le texte amendé et voté lors de la session plénière prend acte des progrès réalisés récemment par le Royaume-Uni. Le rapport se félicite des discussions en cours et évoque l’importance de fournir aux citoyens britanniques et européens des garanties concernant leurs droits. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Relations UE-Arménie
Cette résolution présente le rapport annuel sur l’état des relations entre l’Union européenne et l’Arménie. De nombreux passages pertinents traitent de la situation au Haut-Karabagh et la posture agressive de l’Azerbaïdjan qui menace le cessez-le-feu difficilement établi dans la région. La résolution dénonce à raison la destruction de sites culturels arméniens au Haut-Karabgh et demande le respect du cessez-le-feu de 2020 afin d’espérer, à terme, la conclusion d’un accord de paix pérenne entre les belligérants. Au-delà de cette question, le texte aborde également d’autres sujets qui ne doivent pas être relayées au second plan malgré la situation sécuritaire, tel que le respect des droits des personnes LGBTIQ+ dans la région. J’ai donc voté pour ce rapport qui aborde de manière transversale et pertinente la situation politique en Arménie.
Relations UE-Azerbaïdjan
À l’instar de la résolution concernant l’Arménie, ce texte fait l’état des lieux des relations entre l’Union européenne et l’Azerbaïdjan. Malgré plusieurs passages qui relèvent à raison les nombreuses atteintes aux droits individuels et exactions commises par les autorités azéries au Haut-Karabagh, cette résolution comporte un écueil de taille. En effet, il ne remet pas en cause ni même ne critique l’accord de livraison de gaz signé entre l’Union et l’Azerbaïdjan. Pire, le texte se « se félicite de la volonté de l’Azerbaïdjan de contribuer encore davantage aux objectifs de l'UE en matière de sécurité » alors que les autorités azéries remettent en cause le cessez-le-feu signé avec l’Arménie, menaçant ainsi les chances de parvenir à un accord de paix au Caucase.Cet accord et la posture changeante de la Commission vis-à-vis de l’Azerbaïdjan révèlent un double discours des autorités européennes sur la question du respect des droits humains. Je me suis donc abstenue sur cette résolution.
Plateforme de collaboration des équipes communes d’enquête
Ce règlement confie à l’agence eu-LISA (une agence de l’UE qui consiste à fournir un accès technologique pour la mise en œuvre des politiques européennes dans les domaines de la justice et des affaires intérieures) la tâche de développer et de fournir une application en nuage sécurisé pour les équipes communes d’enquêtes (ECE).Les ECE correspondent à un cadre de coopération policière transfrontalière, créées à chaque fois pour une enquête spécifique. Ce rapport prévoit des limites dans les partages des données: seules les données pertinentes à l’enquête sont partagées et elles sont limitées aux pays concernés. Aussi, ces données ont vocation à être hébergées par l’agence et supprimées une fois que toutes les parties à l’enquête ont téléchargé les documents.Enfin, ce logiciel doit être développé par l’eu-LISA, ce qui évite l’implication d’acteurs privés. Au vu des garanties prévues par ce règlement et par les apports dans la lutte contre la criminalité transfrontalière que ce logiciel peut apporter, j’ai voté en faveur de ce règlement.
L'Année européenne des compétences en 2023
Cette proposition de décision a pour objet la communication des conclusions relatives à l’Année européenne des compétences en 2023. Elle rapporte notamment des professions en situation de tensions ou de pénuries de main d’ouvre au sein de l’Union, notamment dans le secteur de la santé, de l’hôtellerie, de la restauration et de la construction. La décision fait mention des mauvaises conditions de travail et des salaires trop bas comme raisons possibles à certaines pénuries de main d’œuvre. Elle fait également état d’un manque de compétences numériques et promeut le renforcement des qualifications et de la reconversion des travailleurs. Elle pose notamment comme objectif la création d’emplois de qualité. Ainsi, au regard du bilan établi par la décision, j’ai décidé de voter en faveur de cette dernière.
Règlement sur la sécurité générale des produits
Cette proposition de règlement consiste à remplacer la directive de 2001 relative à la sécurité générale des produits, et surtout à la mettre à jour. Il s’agit d’une forme de filet de sécurité pour les consommateurs, qui seront automatiquement protégés par ce texte si aucun autre ne s’applique, en établissant les règles essentielles relatives à la sécurité des produits de consommation mis sur le marché européen. En effet, si certains produits font l’objet d’une réglementation harmonisée à l’échelle européenne, il se peut que la réglementation soit parfois incomplète, et il faut aussi prendre en compte que tous les produits ne font pas l’objet de règles harmonisées. Ainsi, ce rapport prévoit une obligation générale de sécurité pour tous les produits mis sur le marché européen, avec une liste de critères comme l’étiquetage, les catégories de consommateurs, l’âge d’utilisation ou encore les caractéristiques de cyber sécurité. Le règlement détaille et renforce par exemple les obligations des différents opérateurs économiques, comme les fabricants et les importateurs, avec l’obligation de respecter l’obligation générale de sécurité, l’obligation d’examiner les réclamations reçues et la tenue d’un registre de réclamations, la mise à disposition des consommateurs des coordonnées des fabricants, etc. J’ai donc voté pour ce texte.
Égalité de salaire entre hommes et femmes pour un travail identique (transparence des rémunérations et mécanismes d’exécution)
Cette directive a pour but de renforcer l’application du principe d’égalité entre les hommes et les femmes par le biais d’une transparence accrue des niveaux de rémunération. Elle ouvre de nouveaux droits à tous les travailleurs et travailleuses, notamment en matière d’accès à l’information et à la justice pour les victimes de discrimination salariale, de transparence des rémunérations. Cela se concrétisera par l’interdiction pour les employeurs de poser des questions sur les antécédents salariaux des candidats, par l’inversion de la charge de la preuve pour les victimes de discrimination salariale, et par le renforcement du rôle des syndicats dans les évaluations salariales et les procédures judiciaires. Ainsi, bien que certains points puissent être améliorés comme l’exemption des entreprises de moins de 50 salariés, j’ai décidé de voter en faveur de cette directive pour les améliorations qu’elle apporte aux droits des travailleurs et travailleuses.
Règlement sur les gaz fluorés
Ce rapport a pour objet la révision du règlement relatif aux gaz à effet de serre fluorés (F-gas). Cette révision doit garantir la conformité de l’Union au protocole de Montréal et plus particulièrement à l’amendement de Kigali qui prévoit l’abandon progressif des gaz à effet de serre fluorés. En effet, ces gaz fluorés représentent 2,5% des émissions totales de gaz à effet de serre de l’Union et certains gaz fluorés ont un potentiel de réchauffement climatique 25 000 fois supérieur au CO2. Leur interdiction progressive et par étape prévue par le règlement permettra à elle seule d’empêcher jusqu’à 0,4 degré Celsius de réchauffement climatique d’ici 2030, tout en permettant aux activités impactées par ces restrictions de développer de mettre en place des solutions alternatives. J’ai décidé de voter en faveur de ce rapport qui permet de réduire activement le rôle des gaz fluorés sur le réchauffement climatique, tout en laissant suffisamment de temps d’adaptation pour renforcer le recours aux alternatives existantes, notamment afin de concilier sécurité d’approvisionnement électrique et ambitions climatiques
Substances appauvrissant la couche d'ozone
Ce rapport a pour but la révision de la réglementation européenne sur les substances appauvrissant l’ozone. Ces substances engendrent la destruction de la couche d’ozone et constituent également des gaz à effet de serre puissants. Le protocole de Montréal préconise l’interdiction des dernières substances appauvrissant la couche d’ozone encore autorisées. Cette révision permettra d’éviter l’équivalent de 180 millions de tonnes de C02 et de 32 000 tonnes de potentiel de déplétion ozonique d’ici 2050. La révision permettra la récupération et la destruction de composants appauvrissants l’ozone, comme ceux que l’on peut trouver dans les mousses isolantes par exemple. Ainsi, en raison de la nécessité de cette révision afin de combattre le réchauffement climatique, j’ai décidé de voter en faveur de cette dernière.
Résolution sur le rapport 2022 sur l’état de droit – La situation de l’état de droit dans l’Union européenne
La Commission européenne publie chaque année depuis 2020 un rapport sur la situation de l’État de droit dans l’Union européenne. Cette résolution consiste à donner la position du Parlement européen sur le dernier rapport de la Commission, publié le 13 juillet 2022. Les députés y déplorent que les recommandations formulées soient trop vagues et non contraignantes, et invitent ainsi la Commission à donner davantage de poids à son prochain rapport en évaluant la mise en œuvre des recommandations spécifiques à chaque pays et en réalisant un calendrier de mise en œuvre indiquant clairement les progrès et les régressions. La résolution regrette également l’absence de recommandations spécifiques par pays concernant l’utilisation illégale par les États membres de technologies de surveillance par logiciel espion. Il est aussi notamment déclaré dans le texte que le ciblage intentionnel des groupes minoritaires dans certains États membres a créé et établi une dynamique ailleurs, comme le montre le recul des droits des femmes, des personnes LGBTI et des migrants. J’ai ainsi voté en faveur de cette résolution, qui vient pointer des marges de progression de ce rapport sur l’état de droit dans l’UE.
Règlement sur les machines et équipements
Ce texte technique a pour visée d’améliorer la sécurité des travailleurs exposés à des machines pouvant causer de graves accidents. En Europe, près de 80 000 personnes ont été blessées en 2019 suite à un incident sur leur lieu de travail impliquant une machine, il est donc crucial d’instaurer un cadre légal plus restrictif et qui protège mieux les travailleurs. La législation proposée crée une catégorie de produits «à hauts risques» dont la sécurité doit désormais être certifiée par un tiers (et non simplement via une évaluation autodéclarative). Elle oblige les États à mettre à disposition davantage d’information sur le fonctionnement des outils de travail et élargit le champ d’application des machines couvertes par les mesures de la directive. Ainsi, même si le délai d’application de 2 ans est trop laxiste, j’ai voté en faveur de ce texte soutenu par les syndicats.
Ce rapport a pour objet le système d’échange de quotas d’émission de l’UE (ou SEQE-UE) et l’inclusion de nouveaux secteurs dans ce dernier. Ce système met en place une limitation des gaz à émettre, permettant à chaque entreprise d’acheter ou de vendre des quotas d’émission. Bien que l’objectif principal soit d’inciter les entreprises à la décarbonation, le SEQE-UE comporte des failles importantes : les paliers de réduction progressifs d’émission sont trop faibles et les allocations gratuites de quotas d’émission ont conduit à un prix du carbone trop faible et à un enrichissement de certains industriels, rendant le dispositif peu efficace au regard de ses objectifs environnementaux. Pire encore, l’inclusion des émissions du transport routier commercial et des bâtiments (notamment des émissions liées au chauffage) va conduire à de nouvelles hausses de prix de l’énergie pour les particuliers et va donc contribuer à précariser les classes populaires. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter contre ce texte.
Surveillance, déclaration et vérification des émissions de dioxyde de carbone du secteur des transports maritimes
Le rapport a pour objet les détails techniques relatif à l’inclusion du transport maritime dans le système d’échange de quotas d’émission. Le rapport fait état de l’élargissement de la portée des émissions de CO2 aux émissions de méthane (ce qui est particulièrement important car les navires se tournent de plus en plus vers le gaz naturel liquéfié) et de protoxyde d’azote. Il est également question des expansions futures qui permettraient d’augmenter la portée des émissions réglementées. Ainsi, bien que le système d’échange de quotas d’émission comporte des failles, la couverture des émissions du transport maritime permettra de mieux contrôler les émissions de ce secteur. J’ai donc décidé de voter en faveur de ce texte.
Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières
Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières est un outil qui permet d’imposer aux produits importés une tarification correspondant, en principe, à leur bilan carbone, afin d’améliorer la compétitivité des productions européennes qui doivent payer leurs propres émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du marché carbone. Ce mécanisme a donc pour objet de limiter la désindustrialisation de notre continent et permet dans une certaine mesure d’inciter à la baisse des émissions carbone à l’étranger, tout en dégageant de nouvelles marges de manoeuvre budgétaires pour financer les actions de l’Union. L’objectif est donc généralement positif et permet de limiter les effets indésirables du marché carbone sur l’industrie européenne, même si une véritable taxe écologique et sociale aux frontières de l’Union permettrait de beaucoup mieux protéger notre économie, l’environnement et les droits des travailleurs, en Europe et dans le monde. De même, je regrette le fait que le texte ne prévoie pas d’aider les pays les moins avancés à développer une industrie verte. Compte tenu des effets généralement positifs de ce texte malgré ses lacunes, j’ai voté pour.
Fonds social pour le climat
Le rapport a pour objet la proposition de Fonds social pour le climat qui s’inscrit dans le paquet «Ajustement à l’objectif 55». Ce fonds est lié au nouveau système européen d’échange de quotas d’émission qui couvre les émissions des bâtiments et du transport routier (ou SEQE2). Bien que le Fonds soit financé par le SEQE2 et que cela constitue un problème, car il risque de causer une hausse des prix de l’énergie, ce Fonds permettra des aides directes au revenu pour les plus précaires et il contribuera à la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux. De plus, le Fonds définit pour la première fois la pauvreté énergétique et la pauvreté liée à la mobilité et propose des mesures et investissements afin de soutenir ceux qui en sont touchés. Ainsi, en raison de l’impact concret des aides directes aux ménages que le Fonds financera, j’ai décidé de voter en faveur de ce texte.
Révision du système d'échange de quotas d'émission de l'UE pour l'aviation
Le rapport a pour objet les modalités d’évolution du système d’échange de quotas d’émission (SEQE) et du système de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA). Le premier système est appliqué aux vols intra-européens, et le second aux vols extra-européens. En raison de l’inefficacité du système CORSIA à contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’inclusion des vols extra-européens était envisagée dans le système d’échange de quotas. Cependant, cette éventualité a finalement été abandonnée à l’issue des trilogues. Ainsi, bien que l’inclusion du secteur aérien dans le SEQE et la suppression progressive des allocations gratuites soient des points positifs à noter, l’exclusion des vols extra-européens, responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 et d’oxydes d’azote du secteur, est une réelle déception au vu des objectifs environnementaux que l’Union s’est engagée à respecter. C’est pour ces raisons que j’ai décidé de m’abstenir.
Relations institutionnelles entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe
Ce rapport d'initiative fait le point sur les relations institutionnelles entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe et réfléchit aux moyens de renforcer la coopération, éviter les doublons ou des normes divergentes. À ce titre, il se félicite de l’engagement renouvelé de la Commission et du Conseil en faveur de l’adhésion de l’Union à la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) et de la reprise des négociations en 2020. Le rapport réitère la position du Parlement européen sur la nécessité d'établir un mécanisme sur la démocratie, l'état de droit et les droits fondamentaux dans l’Union. Il souhaite aussi accroître l'implication de la Commission de Venise (organe du Conseil de l’Europe) dans l'élargissement de l'Union et renforcer sa coopération avec l'Agence des droits fondamentaux de l'Union. Le rapport encourage aussi l’Union européenne à adhérer à de nouveaux traités du Conseil de l’Europe, comme la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. J’ai donc voté en faveur de ce texte.
Cycles durables du carbone
Ce rapport d'initiative fait suite à la communication de la Commission européenne de décembre 2021 sur les cycles durables du carbone, qui présente des actions à l'échelle de l'UE visant à intensifier les initiatives d'agriculture carbonée et les solutions industrielles pour capturer, stocker et recycler le carbone (CCS/U). Ces dernières technologies apparaissent pour certains comme un moyen transitoire permettant de réduire nos émissions de gaz à effet de serre dans certains secteurs industriels tout en développant en parallèle des alternatives moins polluantes. Dans le même temps, certains industriels voient là l’opportunité pour eux de ne pas remettre en cause leur activité en misant sur le développement de ces projets. Quant à l’agriculture carbonée, la Commission a implicitement ouvert la voie dans sa communication à l’utilisation de la compensation des émissions de CO2 par l’absorption naturelle des sols et des divers puits de carbone, ce qui permettrait de masquer artificiellement les émissions du secteur. Pour ces raisons, j’ai voté contre ce texte, qui ne pose en outre pas de réglementation nouvelle mais qui se borne à demander une proposition législative à la Commission européenne.
Administration en ligne: accélérer la transition numérique des services publics qui étayent le fonctionnement du marché intérieur
Ce rapport a pour objet l’accélération de la numérisation des services publics afin de parvenir à une administration complètement en ligne. Le rapport évoque comment la fourniture de services en ligne renforcera le marché unique et permettra de réduire les barrières administratives pour les entreprises. Bien que le rapport présente des points positifs comme le soutien des personnes âgées et des communautés défavorisées à accéder au numérique, il présente dans l’ensemble une approche problématique concernant le numérique. En effet, il affirme que l’administration en ligne devrait être le principal mode de fonctionnement des services publics et estime que la santé en ligne présente un potentiel inexploité. La présence physique, notamment dans les départements ruraux et l’accessibilité de ces services à tous et à toutes sont essentiels pour le tissu social et pour garantir une bonne qualité de vie aux citoyens, que les services numériques ne peuvent pas à eux seuls permettre. Ainsi, j’ai décidé de voter contre ce rapport.
Mise en œuvre de la PSDC civile et d’autres formes d’assistance de l’Union dans le domaine de la sécurité civile
L’Union européenne dispose d’une politique de sécurité et de défense commune, au titre de laquelle elle mène des opérations d’assistance, notamment en matière de sécurité civile. Ce rapport consiste à étudier la mise en œuvre des missions en cours et à émettre des recommandations. Si ce texte insiste sur le fait de vouloir donner plus d’importance dans les missions à un certain nombre de volets, comme les besoins des populations locales, la médiation, le dialogue et la réconciliation ou encore la lutte contre la corruption, il est aussi demandé une coordination plus étroite avec d’autres partenaires comme l’OTAN. Je me suis donc abstenue sur ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport comporte une série d’amendements au règlement intérieur du Parlement européen. Ils visent à l’adapter à la réforme de l'accord interinstitutionnel sur le registre de transparence et du statut du Médiateur, et mettre en œuvre un certain nombre de recommandations restantes du groupe de réflexion « Focus Group » pour rendre plus attractif les plénières. Le texte pérennise dans le règlement intérieur la pratique récente des interventions de plénière depuis la tribune centrale. Il aligne le règlement sur la pratique actuelle concernant le fait que les explications de vote orales ont lieu à la fin de la journée plutôt qu’immédiatement après le vote, afin d’augmenter le temps de débat dans les créneaux horaires à plus grande écoute. Il est aussi par exemple prévu d’inclure le président du Conseil européen et le président du Conseil de l’UE dans le format de plénière « l’heure des questions », ce qui permet d’en faire un instrument de contrôle plus fort. J’ai donc voté pour ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce texte vise à donner l’autorisation du Parlement européen à la ratification d’un accord de l’Organisation mondiale du commerce, lequel vise à restreindre les subventions accordées par les États membres de l’OMC à la pêche illégale et à la pêche d’espèces victimes de surpêche. Cet accord se distingue de tous les accords signés dans le cadre de l’OMC jusqu’à présent. En effet, il se fonde exclusivement sur l’objectif de protection des océans. Au même titre que de nombreuses ONG, je soutiens cet accord, qui marque un tournant dans les conventions de l’OMC, institution à laquelle je m’étais jusqu’à présent toujours opposée, en ce qu’elle venait limiter la capacité des États à protéger leur économie contre la prédation des multinationales. Malgré certaines lacunes concernant le régime dérogatoire insuffisant octroyé aux États du Sud global dans la mise en œuvre dudit accord, je salue ce changement de paradigme de l’OMC et espère qu’il s’inscrira dans un temps long. J’ai donc voté pour.
Règlement sur la déforestation
Cette proposition vise à réduire la consommation de produits provenant de chaînes d'approvisionnement associées à la déforestation ou à la dégradation des forêts et à accroître la demande et les échanges de matières premières et de produits légaux «exempts de déforestation» dans l'UE. Si ce règlement est correctement mis en œuvre, il permettra de réduire la «déforestation importée» en Europe. Malgré certains affaiblissements du texte suite à son passage en trilogue, il inclue toujours certains produits importants comme le caoutchouc, le charbon de bois ou la plupart des dérivés de l’huile de palme. Quant aux marchandises comme le maïs et aux écosystèmes non inclus, il est prévu pour partie qu’ils le soient par la suite, lors de la révision du règlement d’ici quelques années. J’ai donc voté en faveur de ce texte qui, bien qu’encore insuffisant, instaure un mécanisme utile qu’il faudra continuer à renforcer.
Modalités et procédure de mise à disposition des ressources propres fondées sur le système d’échange de quotas d’émission, sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et sur les bénéfices réattribués ainsi que mesures visant à faire face aux besoins de trésorerie
Ce rapport exprime l’avis du Parlement européen sur la proposition du Conseil de l’Union Européenne d’introduire trois nouvelles sources de financement propre dans le budget de l’UE : les revenus générés par le marché carbone et la taxe carbone aux frontières ainsi qu’une contribution nationale dépendant des bénéfices des multinationales taxées par les États membres. Le règlement établit un cadre administratif et légal, avec des procédures standardisées à suivre en cas de litige. J’ai voté en faveur de ce texte qui instaure un cadre juridique plus solide pour la gestion du budget de l’UE.
Orientations pour le budget 2024 – Section III
Cette résolution du Parlement européen vise à exprimer, au regard de l’actualité, les priorités budgétaires identifiées par les parlementaires pour les années à venir. Ce texte n’est pas contraignant mais oriente l’établissement du budget de l’Union dans le futur. Cette résolution avance des constats intéressants quant au manque structurel de fonds disponibles pour l’action de l’Union, notamment dans le cadre de la transition écologique et du soutien aux régions. Cependant, plusieurs amendements soutenus par la droite et l’extrême droite ont été adoptés. Ces amendements invitent l’Union à dédier en priorité une part significative de son budget à la construction de murs aux frontières extérieures de l’Union. Ces murs, outre leur inefficacité pratique pour prévenir les mouvements migratoires, représentent une dépense budgétaire considérable alors que l’action de l’Union en faveur des ménages précaires et des petites entreprises fait cruellement défaut. J’ai donc voté contre cette résolution qui préconise des financements qui ne répondent pas aux besoins des européens au détriment d’actions utiles à l’ensemble des citoyens.
Résolution sur la lutte contre la discrimination dans l’Union européenne – la tant attendue directive horizontale anti-discrimination
Cette résolution a pour objet la lutte contre la discrimination dans l’Union, et appelle le Conseil et la Commission à avancer à ce sujet par le biais d’une directive. La résolution déplore l’absence d’une législation contre les discriminations au niveau de l’Union, exposant ainsi plusieurs groupes de personnes victimes de ces dernières à différentes formes de discrimination telles que l’accès au logement, aux biens et aux services. Elle appelle la Commission à renforcer son contrôle de la mise en œuvre de la législation anti-discrimination actuelle et recommande aux États membres de se conformer d’urgence à la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union et de la Cour européenne des droits de l’homme. La lutte contre la discrimination étant un combat important qui me tient à cœur, j’ai décidé de voter en faveur de cette résolution.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution évoque les nombreux défis auxquels fait face la République de Moldavie, en particulier depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, près de 700 000 réfugiés ukrainiens sont pris en charge en Moldavie pour une population totale de moins de 3 millions d’habitants. De plus, une partie séparatiste de la Moldavie, la Transnistrie, se trouve indirectement sous contrôle russe. Le texte souligne à raison les menaces à l’intégrité territoriale que souffre la Moldavie de la part de la Russie. Cette résolution est avant tout factuelle et quelques passages évoquent les difficultés sociales dont souffrent les Moldaves du fait de la situation sécuritaire actuelle. Le texte demande également que l’Union pérennise son soutien humanitaire en faveur de la Moldavie. J’ai donc voté pour cette résolution.
La capacité de déploiement rapide de l’UE, les groupements tactiques de l’UE et l’article 44 du traité UE: la voie à suivre
Cette résolution vise à faire le bilan et avance des recommandations concernant les groupements tactiques de l’UE. Le texte appelle à développer un bataillon européen de plusieurs milliers d’hommes afin de renforcer la capacité militaire de l’UE à intervenir sur des théâtres d’opérations extérieures sans le consentement des États sur lesquels cette force serait déployée. Ce mécanisme existe déjà mais n’a, pour l’instant, jamais été mis en œuvre compte tenu des réserves de nombreux États membres, qui tiennent au fait que la politique militaire reste avant tout un domaine régalien des États. Le texte demande à ce que la politique de défense de l’Union vienne appuyer l’OTAN, ce qui constituerait une atteinte à l’autonomie stratégique du continent. De plus, la résolution propose d’avancer progressivement vers une remise en cause du principe de l’unanimité dans le domaine de la politique militaire, ce qui contreviendrait à la souveraineté des États sur ce sujet. J’ai donc voté contre.
Finance numérique: marchés de cryptoactifs (MiCA)
Ce règlement établit des règles harmonisées pour les crypto-actifs dans l’Union, qui n’étaient pour certains pas du tout régulés jusqu’à présent. Ces crypto-actifs font peser des risques sur la stabilité financière et surtout sur les citoyens exposés à des fraudes. Les quelques avancées obtenues par la gauche lors des débats sur le texte (légère prise en compte de l’impact environnemental des crypto-actifs, meilleure transparence, protection des investisseurs en cas de faillite, inclusion des crypto-actifs en circulation dans le champ d’application) paraissent insuffisantes au regard du risque que font peser ces crypto-actifs. Dans un secteur qui évolue très rapidement, le résultat des négociations est déjà considéré comme dépassé par les observateurs. Toutefois, une régulation insuffisante est préférable à l’absence pure et simple de régulation : j’ai donc voté en faveur de ce règlement, en dénonçant la promotion faite par les députés libéraux et la Commission Européenne de ces monnaies opaques et gérées par des puissances privées, souvent dans des buts purement spéculatifs.
Informations accompagnant les transferts de fonds et certains crypto-actifs
Dans le cadre d’un paquet législatif visant à combler les lacunes existantes et à créer un cadre plus efficace pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au sein de l’Union européenne, ce règlement établit une «règle de voyage» pour les transferts de crypto-actifs, règle qui s’applique déjà pour les transactions bancaires classiques. Afin d’assurer la transparence et la traçabilité des transactions portant sur les crypto-actifs, les fournisseurs (par exemple les sociétés financières) seront obligés de collecter et de partager des informations sur le donneur d’ordre et le bénéficiaire lors de l’exécution d’une transaction de crypto-actifs.J’ai voté en faveur de ce texte, qui permet de réguler davantage les crypto-actifs dans le cadre très spécifique des transactions illégales, lesquelles n’étaient pas le sujet du règlement plus général sur les marchés de crypto-actifs.
Budget 2024: état prévisionnel des dépenses et des recettes pour l'exercice 2024, Section I - Parlement européen
Le Parlement propose via ce texte le budget prévisionnel de l’institution pour l’année 2024. Celui-ci table sur une augmentation d’un peu plus de 6 % (pour un total d’environ 2,4 milliards d’euros), dont une partie est expliquée par l’inflation, estimée à 3 % pour 2024 par la Commission européenne. Le texte préconise des orientations à privilégier pour l’utilisation des ressources financières, comme une meilleure protection du système informatique du Parlement contre les cyberattaques, l’accessibilité des bâtiments par les personnes à mobilité réduite, l’investissement dans l’efficacité énergétique, ou encore la mise en place d’une interprétation en langue des signes internationale des activités parlementaires. Malgré ces éléments positifs, l’inflation ne permet pas d’expliquer à elle seule l’augmentation conséquente du budget: je me suis donc abstenue sur ce texte.
Résolution sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité à la lumière des événements récents en Ouganda
Cette résolution condamne les lois, pratiques et positions criminalisant l’homosexualité et la transidentité en Ouganda mais aussi à travers le monde et au sein de l’UE. Le texte demande la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité, l’abolition universelle de la peine de mort et demande la prise de sanctions en cas de promulgation du récent projet de loi contre l’homosexualité en Ouganda. J’ai ainsi voté pour cette résolution.
Application des contingents tarifaires et des autres contingents à l’importation de l’Union à certains produits transférés vers l'Irlande du Nord
L'Irlande du Nord fait partie du territoire douanier du Royaume-Uni. Dans le même temps, le Royaume-Uni est tenu d'appliquer la législation douanière de l'UE à l'égard de l'Irlande du Nord. Cette situation complexe ne permet pas aux marchandises originaires du Royaume-Uni de bénéficier des contingents tarifaires communautaires correspondants en cas de transfert de la Grande-Bretagne vers l'Irlande du Nord. Le règlement actuel doit donc être modifié pour permettre que certains produits sidérurgiques originaires du Royaume-Uni et faisant actuellement l'objet de mesures de sauvegarde de l'UE puissent bénéficier d'un traitement dans le cadre des contingents tarifaires d'importation de l'UE s'ils sont mis sur le marché en Irlande du Nord. Cela fait partie des décisions convenues dans le cadre de l'accord de Windsor sur la mise en œuvre du protocole. Décision soutenue par nos camarades du Sinn Fein.
Règles spécifiques relatives aux médicaments à usage humain destinés à être mis sur le marché de l'Irlande du Nord
Ce rapport a pour objet les modifications techniques liées à la conclusion de l’accord de Windsor pour le territoire de l’Irlande du Nord. En raison de la législation douanière de l’Union à l’égard de l’Irlande du Nord, les marchandises originaires du Royaume-Uni ne bénéficient pas de contingents tarifaires communautaires correspondants en cas de transfert vers l’Irlande du Nord. Le règlement actuel a pour objectif de créer une solution permanente en permettant une meilleure circulation des médicaments à usage humain pour les citoyens nord-irlandais. Ainsi, tous les nouveaux médicaments, y compris les nouveaux médicaments, seront accessibles au même moment et dans les mêmes conditions que les habitants du reste du Royaume-Uni. Ce dispositif de circulation s’accompagne de garanties, notamment d’étiquetage afin de s’assurer que les médicaments n’entrent pas dans le marché unique de l’Union. En raison de l’importance d’un accès égalitaire aux médicaments pour tous, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Règles spécifiques relatives à l'entrée en Irlande du Nord en provenance d'autres parties du Royaume-Uni de certains envois de biens de consommation courante, de végétaux destinés à la plantation, de plants de pommes de terre, de machines et de certains véhicules exploités à des fins agricoles ou forestières ainsi qu'aux mouvements non commerciaux de certains animaux de compagnie à destination de l'Irlande du Nord
Ce rapport a pour objet les modifications techniques liées à la conclusion de l’accord de Windsor pour le territoire de l’Irlande du Nord. Le règlement actuel a pour objectif de créer une solution permanente en permettant une meilleure circulation des biens de consommation pour les citoyens nord-irlandais. Ainsi, plusieurs types de biens de consommation courante, de végétaux destinés à la plantation, de plants de pommes de terre, de machines et de certains véhicules exploités à des fins agricoles ou forestières seront plus facilement accessibles aux citoyens nord-irlandais. Ce dispositif de circulation s’accompagne de garanties, notamment d’étiquetage afin de s’assurer que les produits n’entrent pas dans le marché unique de l’Union. Puisque ce dispositif permettra de faciliter le quotidien des citoyens d’Irlande du Nord, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Assistance macrofinancière à la Moldavie
Pour prêter assistance aux Etats tiers, l’UE dispose notamment d’un dispositif nommée “Assistance Macro-Financière”. Il s’agit d’un prêt conditionné à un programme convenu de réformes économiques dites “structurelles”. Ce rapport consistait en l’espèce à approuver l’engagement de ce dispositif pour prêter assistance à la Moldavie, qui est plongée dans une profonde crise (chocs de la pandémie puis de la guerre, instabilité politique et important flux de réfugiés). Il s’agit de lui fournir 145 millions d’euros dont 45 sous forme de dons et 100 sous forme de prêts, en échange du renforcement de l’application de différents accords dont un accord de libre-échange conclu entre l’UE et la Moldavie. Habituellement défavorables à ce genre d’aides conditionnées à des réformes néolibérales, nous avons néanmoins voté en faveur de ce rapport du fait de la situation très critique de la Moldavie.
Accord d’association UE/Euratom/Ukraine: libéralisation temporaire des échanges commerciaux complétant les concessions commerciales applicables aux produits ukrainiens
Ce rapport vise, dans une logique de solidarité avec l’Ukraine, à faciliter l’exportation des produits ukrainiens dans l’UE. Le prolongement d’un an de la suspension des droits d’importation de produits ukrainiens a ainsi pour objectif de soutenir l’économie ukrainienne, durement frappée par la guerre menée par la Russie sur son territoire, mais aussi de faciliter l’écoulement des stocks de céréale ukrainiennes à destination des États dépendants du blé ukrainien, principalement en Afrique. Afin d’éviter que l’écoulement des stocks de céréales ukrainiennes ne vienne impacter le prix des productions agricoles des États européens, l’UE et les États membres voisins de l’Ukraine ont considérablement amélioré la gestion logistique des produits céréaliers et la Commission a prévu une enveloppe de 100 millions d’euros à destination des agriculteurs à qui cette mesure porterait préjudice. Le rapport prévoit également d’évaluer d’ici trois mois les conséquences de cette décision afin de modifier la suspension des droits de douane de certains produits si cette mesure entrainait des conséquences négatives pour l’économie européenne. J’ai donc voté pour ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Suite au Brexit, l’UE est amenée à repasser des accords tarifaires sur de nombreuses marchandises. Ici, il s’agit d’un accord sur la répartition du volume existant de chaque contingent tarifaire avec le Brésil, entre les zones douanières de l’UE et du Royaume-Uni. Ce texte vise avant tout à éviter les litiges juridiques, ce n’est pas une renégociation en profondeur des accords commerciaux. L’objectif est de conserver autant que possible les contingents préexistants et de procéder à quelques réajustements à la marge. Bien que ces changements soient mineurs, il s’agit tout de même de préliminaires à des négociations commerciales qui vont à l'encontre de la nécessité de considérer nos relations commerciales dans leur globalité, notamment en ce qui concerne les produits agricoles, leur consommation locale, et les conditions phytosanitaires de leur culture. Je me suis donc abstenue sur ce texte.
Réduction des émissions de méthane dans le secteur de l'énergie
Ce règlement permet à l’UE de se doter enfin d’une législation pour s'attaquer spécifiquement aux émissions de méthane du secteur de l'énergie. Il est estimé que ce gaz à effet de serre très puissant est responsable d’environ un quart du réchauffement climatique et contribue à 20 000 morts chaque année via la pollution de l’air en Europe. Le texte présente des avancées majeures - et ce malgré les tentatives de la droite d’en saper l’ambition - qui permettront de mieux contrôler et réduire les émissions de méthane. Les obligations de détection et réparation des fuites de gaz sont renforcées, la Commission doit proposer un objectif de réduction contraignant, et les procédés très émissifs de brûlage et la ventilation sont interdits (avec toutefois une considération bienvenue en cas d’atteinte à la sécurité des mineurs). Enfin, les importateurs de ressources fossiles doivent s’assurer que leurs produits ont été extraits dans le respect de la règlementation européenne. J’ai ainsi voté en faveur de ce texte qui permet à l’Europe de lutter efficacement contre les émissions de méthane.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport consiste à permettre à l’Union européenne de consentir à son adhésion à l’Acte de Genève relatif à l’arrangement de Lisbonne, portant sur les appellations d’origine et les indications géographiques. Cet Acte complète l’arrangement en y insérant la protection de toutes les indications géographiques et pas seulement les appellations d’origine. Celui-ci permet aussi aux organisations internationales de devenir parties contractantes de cet arrangement. J’ai ainsi voté en faveur de ce texte.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur des métaux en Espagne
L’entreprise Alu Iberica, spécialisée dans la production de matériaux en aluminum, a fait faillite, ce qui a entraîné 303 licenciements. Dans ce contexte, l’Espagne a fait une demande à l’Union, le 30 novembre 2022, afin de pouvoir bénéficier du fond d’ajustement à la mondialisation. L’Union propose ainsi de verser 1 750 000 euros à l’Espagne, ce qui couvrirait 85 % des dépenses visant à soutenir la réinsertion sur le marché du travail de tous ces salariés. J’ai ainsi voté pour ce texte.
Le nouveau cadre de mobilité urbaine de l’Union
Ce rapport consiste à donner la position du Parlement européen sur le cadre pour la mobilité urbaine présenté par la Commission européenne en décembre 2021. Comme les transports restent une compétence des Etats membres, la Commission y fait ici seulement des propositions, avec pour objectif d’améliorer la connectivité des transports entre les villes et d’accroître l’efficacité de la mobilité urbaine pour les personnes comme pour les marchandises, tout en tenant les objectifs climatiques de l’UE. Ce rapport défend le développement de transports sûrs, accessibles, inclusifs et abordables, et s’attaque à la pollution et à la congestion. Il promeut aussi la mobilité active comme le vélo. J’ai donc voté en faveur de ce texte.
Technologies critiques pour la sécurité et la défense: état des lieux et difficultés à venir
Ce rapport d’initiative du Parlement Européen explore les besoins et manquements technologiques de l’Union Européenne dans le secteur de la sécurité et la défense, qui a été mis en lumière dans le contexte de la réponse européenne à l’invasion ukrainienne. Plusieurs points positifs sont mis en avant dans le texte, comme la volonté de renforcer la résilience de l’Union en augmentant les capacités du continent en matière d’extraction et acquisition de matériaux critique ou développer une main d’œuvre qualifiée dans le secteur ainsi que le rôle central que doit jouer l’UE dans l’approche stratégique, coordonnée et autonome. Toutefois, le rapport promeut la concurrence aux dépends de la planification afin de développer le secteur et incite à renforcer les liens de coopérations avec les États-Unis et l’OTAN. Je me suis donc abstenue.
Cogestion des pêches dans l'UE et contribution du secteur de la pêche à la mise en œuvre des mesures de gestion
Ce rapport a pour objet la cogestion des pêches dans l’Union. Il demande une plus grande collaboration entre les acteurs de la pêche pour favoriser une cogestion plus écologique. Ce texte se prononce en faveur de la préservation de la ressource et de l’inclusion des petits pêcheurs ainsi que des chercheurs dans la cogestion. Il demande également l’inclusion de la cogestion dans les futures révisions de la politique commune de pêche afin d’acter ce mode de gestion plus durable. Enfin, il souhaite y ajouter la possibilité d’allouer les fonds du Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture à des projets de cogestion. En raison de l’ambition écologique de la cogestion et de l’inclusion des petits acteurs de pêche dans ce projet de gestion plus durable, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Le rôle de la politique de cohésion face aux problèmes environnementaux pluridimensionnels du bassin méditerranéen
Ce rapport d’initiative a pour objet le rôle de la politique de cohésion face aux problèmes environnementaux pluridimensionnels du bassin méditerranéen. Il fait valoir la nécessité d’un instrument traitant du développement durable pour l’ensemble du bassin méditerranéen et demande une stratégie macrorégionale pour répondre à ces enjeux communs. Le rapport rappelle les multiples défis politiques, sociaux, économiques, démographiques et environnementaux auxquels le bassin méditerranéen est confronté. Il déplore la dégradation de l’environnement, la perte de biodiversité ainsi que la pollution atmosphérique et marine croissante et demande des mesures garantissant la sécurité de l’eau. Il dénonce la surpêche et demande une meilleure protection des pêcheurs artisanaux. Il rappelle que les actions organisées dans le cadre de la politique de cohésion doivent apporter des solutions appropriées aux 110 millions d’Européens vivant autour du bassin. Ainsi, en raison de la nécessité de protéger le bassin méditerranéen et de mobiliser la politique de cohésion pour y parvenir, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Mise en oeuvre de la directive «Services de médias audiovisuels»
Ce rapport consiste à donner la position du Parlement européen sur la mise en œuvre de la directive européenne révisée sur les services de médias audiovisuels. Il s’agit d’un texte qui régit la coordination à l’échelle de l’Union européenne des législations nationales sur tous les médias audiovisuels. Elle a été mise en œuvre en 2018 et a apporté des innovations significatives dans le but de parvenir à une convergence réglementaire pour la diffusion de contenus audiovisuels. Cependant, le niveau de mise en œuvre de cette directive varie d’un État membre à l’autre, en matière de qualité comme de quantité des offres accessibles (les plateformes doivent proposer au moins 30 % d’œuvres européennes). Grâce à des amendements déposés par mon groupe, ce texte a été renforcé sur de nombreux aspects, comme la protection des mineurs et le soutien aux productions indépendantes. J’ai donc voté pour ce rapport.
Programme en faveur de la consommation de fruits, de légumes, de lait et de produits laitiers à l’école par le règlement portant organisation commune des marchés
L’objectif de ce rapport est d’examiner l’état d’avancement de la mise en œuvre du volet alimentaire du programme scolaire de l’Union pour la période 2017-2023. Ce programme vise à fournir aux enfants des portions saines de fruits, de légumes et de lait et à améliorer leurs habitudes alimentaires. Il permet de fournir gratuitement des portions de nourriture aux enfants et permet ainsi de réduire la pauvreté alimentaire. Ce rapport appelle à réviser les programmes scolaires afin de contribuer à la sensibilisation à la valeur nutritionnelle des aliments et à la manière dont ils sont produits, il souligne que les produits distribués doivent être principalement non transformés et d’origine locale. Il rappelle également l’importance des visites d’exploitations pour les enfants afin de leur faire découvrir le rôle de l’agriculture, et encourage l’égalité d’accès lors des procédures de passation de marchés afin de ne pas avantager injustement les grands fournisseurs face aux petits agriculteurs. En raison de tous les points positifs abordés par le rapport, j’ai décidé de voter en faveur de ce dernier.
Une stratégie en matière de normalisation pour le marché unique
Ce rapport porte sur la stratégie européenne de normalisation du marché unique. La normalisation consiste à édicter des normes juridiques au niveau européen, remplaçant parfois les normes nationales et visant ainsi à effectuer une harmonisation entre les États membres. Certaines dispositions de ce texte sont positives, comme le fait que le Parlement européen et la société civile doivent voir leur rôle renforcé dans les processus de normalisation ou que ces normes doivent aussi bénéficier à l’intérêt général. Néanmoins le texte reste fortement tourné vers le marché, avec notamment l’encouragement à passer des accords de libre-échange. Il est aussi fait mention d’une coopération à opérer en matière de normalisation dans le domaine de la défense avec l’OTAN. Je me suis donc abstenue sur ce texte.
Rapport 2022 de la Commission concernant la Serbie
Cette résolution évalue la situation politique en Serbie et avance plus globalement la position du Parlement quant au processus d’adhésion de la Serbie à l’UE. Malgré une analyse pertinente de la situation relative aux droits de l’Homme en Serbie, le texte avance des recommandations contrevenant aux principes qui doivent présider les relations de voisinage de l’Union européenne. En effet, la résolution demande un alignement strict des positions de la Serbie sur celles de l’UE en matière de relations internationales en dépit de la souveraineté reconnue des États candidats à l’adhésion à l’UE dans ce domaine. De plus, la résolution adopte un positionnement sur la question du Kosovo qui constitue un parti pris en faveur de ce dernier et empêcherait ainsi l’UE de pleinement remplir son rôle de médiateur afin d’éviter tout regain de tension dans la région. Je me suis donc abstenue.
Rapport 2022 de la Commission concernant le Kosovo
De manière analogue à la résolution concernant le processus d’adhésion de la Serbie à l’UE, ce texte consiste à évaluer la situation au Kosovo et ses relations avec l’Union européenne dans le cadre de son processus d’adhésion. En violation du principe de souveraineté des gouvernements quant à la reconnaissance internationale d’autres États, la résolution appelle les 5 États membres qui n’ont pas encore reconnu le Kosovo à le faire. De plus, le texte appelle le Kosovo à accélérer la libéralisation de son économie et à renforcer son rôle au sein de l’OTAN dans l’optique d’accélérer son adhésion à l’Union. J’ai donc voté contre.
Incidence, sur le budget 2024 de l'Union, de l'augmentation des coûts d'emprunt de l'instrument de l’Union européenne pour la relance
Ce rapport a pour objet l’augmentation des coûts d’emprunt du plan de relance et le nouveau panier de ressources propres. Le rapport rappelle l’impact des crises multiples sur le budget, telles que la guerre en Ukraine et la pandémie. Il souligne que l’incapacité à introduire rapidement de nouvelles ressources propres obligera l’autorité budgétaire à réduire la marge de manœuvre budgétaire et réduire les investissements dans les programmes européens, ce qui représenterait un problème pour tous les bénéficiaires des programmes européens. En raison de l’importance de continuer à financer les programmes et fonds qui bénéficient aux citoyens de l’Union, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ces deux rapports ont pour objet la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes (Convention d’Istanbul), et plus particulièrement dans deux domaines: les institutions et l’administration publique; et la coopération judiciaire en matière pénale, l’asile et le non-refoulement. La Convention d’Istanbul est le premier et le plus complet des traités internationaux sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes. La Convention reconnaît la violence à l’égard de femmes comme une violation des droits de l’homme, notamment la violence psychologique et physique, le mariage forcé, la stérilisation forcée et le harcèlement sexuel. La convention établit un cadre complet de mesures juridiques et politiques pour prévenir cette violence, protéger et soutenir les victimes et punir les auteurs notamment par des investissements dans l’éducation, la formation d’experts et des services de soutien appropriés. Ainsi, en raison de l’importance de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ces deux rapports ont pour objet la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes (Convention d’Istanbul), et plus particulièrement dans deux domaines: les institutions et l’administration publique; et la coopération judiciaire en matière pénale, l’asile et le non-refoulement. La Convention d’Istanbul est le premier et le plus complet des traités internationaux sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes. La Convention reconnaît la violence à l’égard de femmes comme une violation des droits de l’homme, notamment la violence psychologique et physique, le mariage forcé, la stérilisation forcée et le harcèlement sexuel. La convention établit un cadre complet de mesures juridiques et politiques pour prévenir cette violence, protéger et soutenir les victimes et punir les auteurs notamment par des investissements dans l’éducation, la formation d’experts et des services de soutien appropriés. Ainsi, en raison de l’importance de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Ressources propres: Un nouveau départ pour les finances de l’UE. Un nouveau départ pour l’Europe
Ce texte consiste à donner la position du Parlement européen sur l’état d’avancement des procédures de mise en place des ressources propres de l’Union européenne. Il s’agit de la possibilité pour l’UE de se constituer des sources de revenus par elle-même au moyen de dispositifs fiscaux. Le rapport pointe le fait qu’un premier paquet a été adopté par le Parlement européen mais pas par le Conseil, et l’incite donc à le faire. Ce texte demande par ailleurs à la Commission européenne de présenter un deuxième paquet de ressources propres, en y prévoyant notamment un impôt sur les sociétés et une taxe sur les transactions financières. J’ai donc voté pour ce rapport.
Donner aux consommateur les moyens d'agir en faveur de la transition écologique
Ce texte modifie les directives européennes sur les pratiques commerciales déloyales et les droits des consommateurs, dans l’optique de lutter contre l’écoblanchiment ou greenwashing (interdiction d’affirmer qu’un produit est neutre en carbone ou de présenter des exigences environnementales réglementaires comme une volonté propre du commerçant), de favoriser les modes de consommation durables (renforcement des certifications des labels de durabilité) et d’encourager la réparation des produits (interdiction de commercialiser un bien qui n’est pas réparable et obligation de fournir au consommateur des informations sur la réparabilité). J’ai voté en faveur de ce texte, qui permet des avancées majeures qui permettront d’améliorer nos modes de consommations, pan nécessaire à la transition écologique et sociale.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission renouvelant l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant du coton génétiquement modifié 281-24-236 × 3006-210-23, consistant en ce coton ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Cette résolution a pour objet l’objection au projet d’acte d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du coton génétiquement modifié. Le renouvellement de cette autorisation permettrait l’importation d’une nouvelle variété de coton transgénique sur le marché de l’Union. Cette espèce de coton a été génétiquement modifiée afin de développer une plus grande tolérance aux herbicides et pesticides. Les opposants à la mise sur le marché font valoir que ce coton modifié est exposé à des doses supérieures à la moyenne de pesticides et herbicides de manière répétée. Il contient donc une quantité de résidus supérieure à la moyenne recommandée de produits toxiques pour la reproduction humaine et perturbant le système immunitaire. Ce coton a des conséquences négatives sur la sécurité alimentaire des citoyens de l’Union, sur le bétail, sur la biodiversité et sur les travailleurs qui sont très exposés à ces quantités excessives d’herbicides et pesticides. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai voté en faveur de l’objection de mise sur le marché.
Résolution sur une feuille de route pour une Europe sociale – deux ans après le Sommet social de Porto
Le socle européen des droits sociaux a été adopté au sommet de Göteborg en 2017 et il définit 20 principes et droits sociaux essentiels. En mai 2021, le sommet social de Porto a abouti à une déclaration fixant des objectifs d’ici à 2030, en lien avec le socle, notamment atteindre 78 % de taux d’emploi pour la population en âge de travailler et 60 % des travailleurs en formation chaque année et réduire de 15 millions le nombre de personnes en risque de pauvreté. Ce texte consiste à dresser le bilan, deux ans plus tard, de l’avancée dans ces domaines et à dessiner de nouvelles perspectives. Ce rapport réaffirme certains objectifs, comme celui de zéro mort au travail, et dresse des recommendations variées (lutte contre les inégalités de genre concernant les salaires et les pensions de retraite, inclusion de conditionnalités sociales plus systématiquement quand des fonds publics sont engagés, amélioration de l’accès aux services publics, etc.). Malgré quelques éléments négatifs, avec notamment certaines dispositions moins ambitieuses que des résolutions passées du Parlement européen, d’un point de vue général, ce texte va dans le bon sens. J’ai donc voté en faveur de celui-ci.
Résolution sur l’adéquation de la protection assurée par le cadre de protection des données UE–États-Unis
Cette résolution porte sur le projet de décision d’adéquation au règlement général sur la protection des données (RGPD) pour les États-Unis, appelé Data Privacy Framework. Une décision d’adéquation est un acte de la Commission qui déclare principalement qu’un pays offre un niveau «essentiellement équivalent» de protection des données par rapport à l’UE. Il s’agit ici du troisième essai d’établir une base juridique fiable pour les transferts de données à caractère personnel vers les États-Unis. Les deux tentatives précédentes, «Safe Harbour» et «Privacy Shield», ont font l’objet d’une annulation par la Cour de justice de l’UE (CJUE). Ce rapport met en évidence les lacunes qui restent, surtout en ce qui concerne les activités de surveillance de masse menées par les services de renseignement américains. Il semblerait qu’une fois de plus, ce projet de décision d’adéquation ne sera pas recevable devant la CJUE. Ainsi, le Parlement européen interpelle la Commission pour lui demander de ne pas adopter la décision en l’état, et d’y ajouter auparavant des améliorations. Le rapport se montre critique de la Commission en pointant le fait qu’elle accorde en l’espèce davantage d’intérêt aux opportunités commerciales qu’aux droits fondamentaux. J’ai donc voté pour ce texte.
Résolution vers un secteur des algues de l’UE fort et durable
Cette résolution a pour objet la promotion du secteur des algues de l’Union dans toutes ses dimensions. Elle encourage le développement du secteur des algues en tant que denrées alimentaires, aliments pour animaux, produits pharmaceutiques, emballages, cosmétiques et biocarburants. Elle fait valoir le potentiel inexploité des algues en tant que produit à faible impact environnemental et rappelle qu’en raison de la hausse de la demande globale en algues, 85 000 emplois supplémentaires pourraient être créés dans l’Union. La résolution met en avant la nécessité de développer cette industrie sans nuire à l’équilibre des écosystèmes marins. Ainsi, c’est pour ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de cette résolution.
Ce règlement porte sur le subventionnement de l’industrie d’armement situé sur le territoire européen afin de renforcer les capacités de production de munitions à destination de l’Ukraine et des armées des États membres. Les livraisons d’armes en soutien à l’Ukraine pour faire face à la guerre d’agression menée par la Russie ont épuisé les stocks de munitions utiles au fonctionnement de la défense des armées européennes. Le rapport prévoyait de conditionner le subventionnement européen à la présence sur le sol d’un État membre de la production d’armement subventionnée, ce qui constitue un pas en avant vers plus de protectionnisme. Cependant, ce soutien financier ne doit pas se faire au prix des politiques de cohésion de l’UE dont dépendent de nombreuses zones périphériques et rurales de l’Union. Le texte prévoit en effet de dévier une partie considérablement des fonds dédiés à la relance et à la cohésion au profit de l’industrie d’armement. De plus, aucune condition de nationalité des entreprises bénéficiaires de ces subventions n’est requise. Je me suis donc abstenue.
Devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité
De nombreuses entreprises qui opèrent aujourd’hui dans l’UE se rendent responsables d’attentes aux droits humains et à l’environnement. Malgré certains mesures prises sur le sujet, leur caractère non obligatoire n’a pas permis d’aboutir à des avancées satisfaisantes en la matière. Le Parlement européen propose ici un rapport contraignant, consistant à obliger les grandes entreprises de plus de 250 employés, avec au moins 40 millions d’euros de chiffre d'affaire et qui opèrent dans l'UE à identifier, prévenir, faire cesser et remédier aux atteintes aux droits humains et à l'environnement dans leurs chaines de valeur. Ce rapport prévoit que les entreprises pourront être sanctionnées par des amendes jusqu'à 5% de leur chiffre d'affaire mondial en cas de manquement, et instaure un ensemble de droits pour les victimes dans leur accession à la justice européenne et à la réparation des dommages. Malgré la réussite de la droite dans son entreprise de faire tomber le renversement de la charge de la preuve en faveur des victimes, ce texte est une avancée importante en termes de justice sociale et environnementale. J’ai donc voté en faveur de celui-ci.
Indications géographiques pour le vin, les boissons spiritueuses et les produits agricoles
Ce rapport a pour objet la mise à jour de la législation sur les indications géographiques pour le vin, les boissons spiritueuses et les produits agricoles, conformément aux engagements pris dans le cadre de la stratégie "De la ferme à la table". Ces indications visent à protéger des produits agricoles et alimentaires spécifiques et de promouvoir leurs caractéristiques liées à leur origine géographique ainsi qu’au savoir-faire ancré dans la région. Bien que des éléments restent à améliorer, comme le renforcement de la durabilité de ces productions en vue d’une transition vers un système alimentaire plus durable, le rapport contient de nombreux points positifs. Il offre une plus grande protection des produits à indication géographique, simplifie les procédures d’enregistrement et introduit des critères de durabilité. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’Agence de l’Union européenne pour l’asile a pour rôle d’aider les autorités nationales des États membres à mettre en œuvre le régime d’asile européen commun en leur fournissant une assistance opérationnelle et technique. L’Islande ne faisant pas partie de l’UE, ce rapport consiste à émettre une recommandation sur un projet de décision du Conseil visant à autoriser l’Islande à participer aux travaux de l’Agence. Afin d’assurer une meilleure coopération européenne en matière d’asile, j’ai voté en faveur de ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport a pour objet la mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation en faveur des travailleurs licenciés. Il fournit notamment une aide complémentaire aux travailleurs qui subissent les conséquences de ces licenciements. Il s’agit ici d’une aide d’un montant de 190 000 euros pour financer les dépenses techniques et administratives pour la mise en œuvre du Fonds, notamment des activités de préparation, de suivi, de contrôle, d’audit et d’évaluation. La somme demandée pour cette assistance technique correspond à environ 0,09% du montant maximal annuel du Fonds. En raison de l’importance que représente ce Fonds et sa mise en œuvre dans l’accompagnement et l’aide des travailleurs licenciés, j’ai voté en faveur de cette demande d’assistance technique.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport vise à institutionnaliser la pratique actuelle des échanges entre la Banque centrale européenne et le Parlement européen, notamment en ce qui concerne le rapport annuel de la BCE, les auditions devant la Commission des affaires économiques et monétaires, les questions écrites ainsi que les visites informelles à la BCE. Ces échanges sont des occasions pour la BCE d’expliquer ses décisions de politique monétaire publiquement. Ces pratiques participent aux obligations de la BCE en matière de responsabilité et de transparence. Ce rapport ancre donc la pratique d’échanges publics qui participent à la vie démocratique. Ainsi, j’ai voté en faveur de ce rapport.
Stratégie de l’Union européenne pour des textiles durables et circulaires
Le rapport a pour objet la stratégie de l’Union pour des textiles durables et circulaires. Le rapport affirme que l’Union a besoin de règles contraignantes pour garantir une utilisation responsable des matières premières et doit montrer l’exemple en veillant à ce que les textiles vendus sur le marché européen garantissent des normes élevées en matière d’environnement et de droits humains. Il rappelle l’empreinte considérable du secteur textile et déplore les problèmes sociaux liés aux mauvaises conditions de travail, en particulier pour les femmes, et les violations des droits humains telles que le travail des enfants. Les mesures proposées comprennent des exigences en matière d’écoconception pour les textiles, un passeport numérique pour les produits et des exigences en matière d’information, ainsi qu’un régime obligatoire de responsabilité élargie pour les producteurs européens. D’autres mesures visent à lutter contre les rejets de micro plastiques par les textiles, à garantir l’exactitude des allégations écologiques, et à encourager les modèles circulaires, y compris les services de réutilisation et de réparation. C’est donc sans hésitation que j’ai voté en faveur de ce rapport.
Résolution sur les violations de l’état de droit et des droits fondamentaux en Hongrie et le gel des fonds de l’Union européenne
Cette résolution du Parlement européen consiste à réitérer les inquiétudes sur la situation actuelle de l’État de droit en Hongrie, où le gouvernement est responsable d’un recours disproportionné à la force et des détentions arbitraires, de réformes judiciaires menées sans contrôle parlementaire ni consultation publique ou encore d’atteintes graves à la liberté de la presse et à la liberté d’expression en général. Le Parlement européen condamne ces exactions et rappelle les sanctions prises en décembre 2022 par le Conseil européen en termes de réduction des aides budgétaires allouées à la Hongrie. Le rapport insiste pour que celui-ci durcisse les sanctions et appelle la Commission à employer les outils dont elle dispose face à cette situation. J’ai donc voté pour cette résolution.
Harcèlement sexuel dans l’Union européenne et évaluation de MeToo
Ce rapport évoque la question du harcèlement, et plus précisément du harcèlement sexuel dans l’Union. Le rapport se penche notamment sur la situation interne au Parlement européen et appelle à la mise en place d’une formation obligation en matière de prévention du harcèlement pour tous les députés. Le rapport évoque également les causes et conséquences multiples du harcèlement, et demande à la Commission de soumettre une proposition définissant la violence à caractère sexiste comme un nouveau domaine de criminalité, ainsi que de prendre en compte le harcèlement sexuel comme une infraction dans le domaine du travail. En raison de l’importance du combat contre le harcèlement, j’ai voté sans hésitation en faveur de ce rapport.
Résolution sur le renforcement du dialogue social
Cette résolution consiste à donner la position du Parlement européen en réponse à une recommandation du Conseil consistant à proposer des mesures visant à renforcer le dialogue social dans l’Union européenne. Le rapport pointe les causes de la baisse de celui-ci, comme la diminution du taux de syndicalisation, la hausse du travail atypique et précaire et l’atomisation des systèmes de négociations. Le texte condamne les pratiques antisyndicales et appelle à ne pas opposer le dialogue social aux autres formes de démocratie sociale, tel que le droit à la grève. Il mentionne l’importance de transposer rapidement la directive sur les salaires minimaux et s’inquiète de la fragilité en particulier des travailleurs des plateformes. Les députés demandent enfin à la Commission de faire davantage usage du FSE+ dans le financement du dialogue social, comme prévu par les textes. J’ai donc voté pour ce rapport.
Ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation
Ce rapport porte sur l’ingérence étrangère dans les processus démocratiques de l’UE. Le texte pointe la dépendance importante des États membres du fait de l’importation de certaines ressources essentielles depuis des pays hors-UE, comme le gaz ou les matières premières critiques, et salue la proposition consistant à accroître l’autonomie de l’UE en la matière. Le rapport condamne également les tentatives d’influence du Qatar et du Maroc sur des députés européens, les cyberattaques menées contre des plateformes en ligne européennes et dénonce les violations des droits fondamentaux perpétrées dans certains pays. Bien que je ne partage pas toutes les conclusions du rapport, j’ai néanmoins voté en faveur de celui-ci.
Résolution sur l’action de l’Union pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens
Le Conseil européen s’apprête à émettre des recommandations à la Commission européenne et aux États membres concernant la résistance aux antimicrobiens. Il s’agit de l’une des trois principales menaces sanitaires auxquelles l’UE se considère confrontée. Cette résolution du Parlement européen consiste à émettre des propositions visant à renforcer les recommandations qui seront faites par le Conseil européen. Le texte aborde de nombreux aspects du problème en émettant des remarques précises, et propose toute une partie sur les plans d’action nationaux qu’il faudrait développer contre la RAM. Le rapport suggère par exemple que la lutte contre la RAM devienne l’une des priorités des systèmes nationaux et que des moyens suffisants soient alloués pour leur mise en œuvre. Le texte reprend aussi à de nombreuses reprises la notion « Une seule santé » de l’OMS, qui considère que la santé humaine, la santé animale et la santé végétale sont interdépendantes et liées à celle des écosystèmes dans lesquels elles existent. Le rapport envisage aussi une action à l’échelle mondiale, en demandant à encourager la création de normes plus fortes dans les pays tiers et à ce que des engagements internationaux forts soient pris contre la RAM. J’ai donc voté pour cette résolution.
Assistance macrofinancière à la Macédoine du Nord
Le gouvernement de Macédoine du Nord rencontre d’importances difficultés financières et géopolitiques. Ce rapport consiste à lui apporter une assistance macrofinancière sous condition de mise en oeuvre de mesures politiques qui seront énumérées dans le protocole d’accord entre la Commission européenne et la Macédoine du Nord. Malgré cela et le fait cette aide soit caractérisée uniquement par des prêts (au lieu de subventions comme nous l’avions proposé), j’ai voté en faveur de ce texte du fait du contexte difficile et assez urgent dans lequel est plongé la Macédoine du Nord.
Budget rectificatif 1/2023: ajustements techniques découlant des accords politiques dégagés au sujet de plusieurs propositions législatives, y compris en ce qui concerne REPowerEU, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et le programme de l'Union pour une connectivité sécurisée
Ce rapport de nature technique a pour objet la modification budget 2023 après les accords REPowerEU, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et le programme de l’Union pour une connectivité sécurisée. L’incidence sur les dépenses correspond à une augmentation de 52,6 millions d’EUR en crédits d’engagement. Pour REPowerEU, le règlement prévoit des sources supplémentaires de financement spécifique pour les mesures concernées. Il s’agit notamment de recettes supplémentaires provenant de la mise aux enchères des quotas du système d’échange de quotas d’émission. Pour le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, les colégislateurs n’ont pas retenu la possibilité de le financer sur des recettes affectées externes provenant du système d’échange de quotas d’émission. Par conséquent, les dépenses accrues pour le système informatique devront être financées sur la marge sous le plafond des dépenses de la rubrique 3 (Ressources naturelles et environnement) du projet de budget rectificatif. Le niveau actuel des crédits de paiement dans le budget 2023 est jugé suffisant pour couvrir les besoins de paiement pour cette année. En raison de la nature technique et nécessaire des ajustements du budget, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Règlement intérieur du PE: saisine des commissions sur des propositions d'actes juridiquement contraignants et procédure de résolution des conflits de compétence
Ce rapport consiste à amender le règlement intérieur du Parlement européen afin de pouvoir commencer plus tôt les travaux sur les dossiers législatifs après leur publication par la Commission européenne. Il prévoit notamment de réduire de 4 à 2 semaines le délai dont disposent les commissions pour soulever des conflits de compétences. Ces conflits pour savoir quelle commission obtiendra la direction du dossier législatif peuvent durer des semaines, autant de semaines qui empêchent de commencer les travaux. J’ai donc voté pour ce texte, qui permet d’initier le travail législatif plus tôt.
Les preuves électroniques en matière pénale: directive sur les représentants légaux
Ce rapport a pour objet le règlement et la directive relatifs aux injonctions européennes de production et de conservation de preuves électroniques en matière pénale. Le règlement et la directive "e-Evidence" visent à faciliter l'accès des autorités judiciaires aux données à caractère personnel détenues par des fournisseurs de services privés en ligne établis dans d'autres États membres. L'idée de base de cette proposition est de permettre aux autorités d'enquête d'envoyer des demandes directement aux entreprises, alors que les règles actuelles de coopération judiciaire les obligent à demander l'aide de leurs homologues dans le pays où l'entreprise est établie pour obtenir les données. L'objectif est donc de raccourcir les procédures judiciaires actuelles. Ce modèle de "demandes directes" a été longuement critiqué par de nombreuses acteurs de la societé civile, y compris par le groupe de défense internationale des droits digitaux, par le Contrôleur européen de la protection des données et le Comité européen de la protection des données. De plus, les garde-fous proposés par le Parlement n’ont pas été mis en place de manière satisfaisante. Ainsi, c’est pour ces raisons que j’ai décidé de voter contre les rapports relatifs au règlement et à la directive.
Observatoire européen des drogues et des toxicomanies
Le rapport a pour objet un règlement visant à renforcer le mandat de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, afin de garantir que la future agence puisse réagir efficacement aux nouveaux défis, fournir un meilleur soutien aux États membres et contribuer aux développements au niveau international. Le rapport acte une meilleure coopération avec les organisations de la société civile et un accent plus équilibré sur la dimension sanitaire, sociale et des droits humains. Des exigences supplémentaires en matière de transparence et de consultation du Parlement dans la nomination du directeur exécutif ont été mises en place. De plus, la mention du traitement de rétablissement a été ajoutée dans le champ d’application de l’Agence. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Politique de concurrence - rapport annuel 2022
Ce rapport consiste à adopter un rapport d’évaluation de la commission ECON du Parlement européen, portant sur la politique de concurrence de l’Union européenne. Celui-ci comporte tout un ensemble de dispositions qui promeuvent la concurrence, qui est censée apporter productivité, emplois, bien-être des consommateurs, etc. Il n’est pas fait état des conséquences du modèle actuel sur la vie des travailleurs, sur l’environnement et sur la société dans son ensemble. Il n’y est pas non plus fait mention de la vision alternative à ce système que nous portons, qui prévoit une régulation accrue de l’économie par la puissance publique et qui permet de se passer de ces règles de concurrence afin de prendre des mesures fortes en faveur de la bifurcation écologique et du bien-être des populations. J’ai donc voté contre ce rapport.
Évaluation de la nouvelle communication de la Commission européenne relative aux régions ultrapériphériques
Ce rapport consiste à réagir à une communication de la Commission européenne qui porte sur les régions dites ultrapériphériques (RUP). Du fait de leur position géographique, de leur petite taille, de leur insularité, de leur exposition importante au changement climatique ou par exemple du fait de leurs taux de chômage élevés, elles bénéficient d’un statut particulier prévu dans le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (article 349). Le texte fait ainsi état d’un manque d’application des dispositions de ce statut dans toutes les politiques et tous les programmes de l’Union. Il y est demandé notamment un plan d’action individuel pour chaque RUP, d’y créer un programme d’action contre les décrochages scolaires et des zones priorité emploi, de tout mettre en œuvre pour garantir un accès aux services essentiels dans ces régions, de mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour la biodiversité ou encore d’y soutenir davantage l’agriculture. J’ai donc voté pour ce rapport.
Grands projets d’infrastructures de transport dansl'UE
Ce rapport a pour objectif d'évaluer la manière dont le financement des grands projets d'infrastructures de transport est suivi et la manière dont ces projets sont mis en œuvre dans les États membres de l'UE. Le Parlement devait également analyser s'il existait un contrôle adéquat sur la mise en œuvre des fonds et si les retards importants souvent rencontrés dans les grands projets d'infrastructure de transport sont liés à des erreurs frauduleuses ou non frauduleuses sur la mise en œuvre des fonds. Le rapport note l’importance d’un système de surveillance fondé sur les risques pour les grands projets de transport, qui aiderait à mieux gérer les retards importants des grands projets d'infrastructure de transport dans l'UE et contribuerait à améliorer encore la gestion des dépassements de coûts. Il félicite la concentration sur la lutte contre les fraudes et s’inquiète du manque d’évaluation systématique des grands projets de transports dans l’Union. Cependant, le rapport soutient le mécanisme mixte d’investissements public-privé. En raison de l’ensemble des points positifs et négatifs abordés par le rapport, j’ai décidé de m’abstenir.
Mise en œuvre des règlements relatifs à l’initiativecitoyenne européenne
Ce rapport a pour objet la mise en œuvre des règlements relatifs à l’initiative citoyenne européenne. Il demande par exemple un soutien financier accru aux organisateurs d’initiative citoyenne européenne. Le règlement révisé a réduit certains obstacles procéduraux pour les organisateurs des initiatives. Le rapport propose que chaque initiative valide soit suivie d’un vote sur une résolution parlementaire, ou d’un vote après chaque réponse de la Commission à une initiative valide. Il demande également une meilleure sensibilisation à cet instrument participatif par sa promotion sur les médias sociaux et son inclusion dans les programmes d’éducation civique. En raison de l’importance que représente la participation citoyenne, j’ai voté en faveur de ce rapport.
Accord de partenariat et de coopération UE-Thaïlande
Cette résolution a pour but de proposer un cadre de coopération entre la Thaïlande et l’Union Européenne dans divers domaines. Elle met l’accent sur le respect des droits de l’Homme par le pays d’Asie du Sud Est : le texte appelle par exemple le gouvernement thaïlandais à ratifier les conventions de l’Organisation Internationale du Travail relatives à l’effectivité du droit de grève, à mettre fin à la peine de mort et œuvrer en faveur des droits de la communauté LGBTQI. Le texte salue également les engagements de la Thaïlande dans la lutte contre le réchauffement climatique. J’ai donc voté en faveur de cette résolution qui pose un cadre de coopération pertinent.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport consiste donner le feu vert du Parlement européen pour un accord de partenariat et de coopération entre l’Union européenne et la Malaisie. Il va de pair avec une résolution sur le sujet, qui aborde un ensemble de points importants concernant les droits de l’homme en Malaisie mais qui se cantonne seulement à cela. Cet accord de partenariat et de coopération pave en vérité le chemin vers un accord de libre-échange. Je me suis donc abstenue sur ce rapport.
Accord de partenariat et de coopération UE-Malaise
Cette résolution concerne un accord de partenariat et de coopération entre l’Union européenne et la Malaisie. Par ce texte, les députés invitent les autorités malaisiennes à modifier leurs lois discriminatoires en matière de nationalité, de citoyenneté et qui bafouent les droits fondamentaux des femmes. Le rapport prévoit par ailleurs que les deux parties s’attacheront à faire appliquer le devoir de vigilance des entreprises. Les députés demandent aussi à la Malaisie de ratifier les conventions de l’OIT, en particulier celle sur la liberté syndicale et celle sur l’interdiction du travail forcé. La résolution énumère aussi tout un ensemble d’autres sujets, comme la peine de mort, les droits LGBTI et les conditions de vie des réfugiés, sur lesquels il s’agit de progresser encore. J’ai donc voté pour ce texte.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Le rapport a pour objet la mise en oeuvre de l’accord de pêche entre la République de Maurice et l’Union. L’accord autoriserait la flotte de l'Union à pêcher dans les eaux mauriciennes le thon et les espèces apparentées, pour des possibilités de pêche annuelles de 5 500 tonnes pour 40 thoniers senneurs, 45 palangriers de surface et un certain nombre de navires ravitailleurs autorisés de l'Union. Il prévoit une contrepartie financière totale de 2 900 000 d’euros. Cet accord, dénoncé par WWF, présente des risques pour la ressource en thon albacore dans cette région de l’Océan Indien, et ne propose pas une contrepartie suffisante pour la République de Maurice selon la Coalition pour des accords de pêche équitable. Ainsi, j’ai décidé de voter contre ce rapport car il ne protège pas suffisamment l’environnement et les ressources naturelles.
Législation sur l’intelligence artificielle
Ce rapport consiste à réglementer la mise sur le marché et la mise en service des systèmes d’intelligence artificielle. Il ajoute un certain nombre de précautions importantes à la proposition de la Commission européenne, la plus importante étant l'interdiction de la reconnaissance biométrique à distance en temps réel. La reconnaissance biométique a posteriori est également interdite et ne peut être permise qu'à condition de recevoir une autorisation judiciaire. A cette victoire s'ajoute un ensemble d'autres avancées non négligeables comme l'interdiction du « grattage massif » et de la police prédictive. J'ai par conséquent voté en faveur de ce texte.
Piles et déchets de piles
Le rapport a pour objet les batteries mises sur le marché de l’Union et les déchets de batteries. La proposition de règlement établit des exigences obligatoires et des objectifs contraignants concernant les batteries. Les exigences portent sur la durabilité et la sécurité, des restrictions sont mises en place concernant l’utilisation de substances dangereuses, en particulier le mercure et le cadmium. Elle établit également des objectifs contraignants en matière de contenu recyclé pour le cobalt, le plomb, le lithium et le nickel, et définit des paramètres de performance et de durabilité, ainsi que des normes d’étiquetage et d’informations. Enfin, la proposition fixe de nouveaux objectifs de collecte et de réutilisation des batteries. En raison de l’importance de privilégier le recyclage et la réutilisation des batteries, j’ai voté en faveur de ce rapport.
Garantir la sécurité alimentaire et la résilience à long terme de l’agriculture de l’UE
Les effets du changement climatique, de la pandémie et de la guerre en Ukraine ont mis à rude épreuve la résistance de l’agriculture de l’UE. Ce rapport porte ainsi sur la sécurité alimentaire et la résilience à long terme du secteur. Il énumère des solutions basées principalement sur le même système économique qu’actuellement et promeut certaines pratiques comme les OGM, les « nouvelles techniques de reproduction » (qui jouent avec les génomes animaux) et l’usage des fumiers et déchets animaux comme engrais (malgré les conséquences sur les écosystèmes des nitrates qui sont évacués dans les eaux souterraines). Au lieu de faire le constat de l’impasse dans laquelle se trouve notre modèle productiviste agricole, qui détruit la biodiversité et épuise les sols, ce texte encourage à continuer de la même manière. J’ai donc voté contre ce rapport.
Des stages de qualité dans l’Union européenne
Ce rapport d’initiative a pour objet l’interdiction des stages non rémunérés et le renforcement des critères de qualité devant s’appliquer aux stages. Il propose de mettre en place de nouvelles règles concernant les stages afin d’assurer une rémunération adéquate des stagiaires et de mettre fin aux pratiques abusives. Le rapport rappelle également que le Parlement a condamné à plusieurs reprises la pratique des stages non rémunérés, et souligne que les stages remplissent principalement un objectif éducatif et ne devraient pas remplacer les emplois de débutants. Enfin, le rapport instaure une idée de conditionnalité sociale où sans respect des critères de qualité et des conventions relatives aux stages, les fonds publics sont retenus. Ainsi, en raison de l’importance de fournir aux jeunes des stages formateurs, de qualité et correctement rémunérés, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Composition du Parlement européen
Le nombre de sièges au Parlement européen est réparti selon le poids démographique de chaque État membre. À l'approche des élections européennes, le Parlement propose ici au Conseil européen un réajustement des sièges. Il doit tenir compte pour cela d'un certain nombre de règles, en particulier que le nombre total de sièges, fixé par les traités, ne peut excéder 751 élus. Malgré ces règles, beaucoup reste des arbitrages politiques difficiles.L’option retenue par le rapport propose notamment deux sièges en plus à l’Espagne et aux Pays-Bas et quelques autres sièges en plus à d'autres pays et de réserver 28 sièges pour des listes transnationales (qui ne verront très vraisemblablement pas le jour dès 2024). J'ai voté pour la résolution adjointe qui soutenait de telles listes mais contre la décision qui ne propose pas de sièges supplémentaires pour la France, faisant fi de son augmentation démographique.
Ce rapport est l’une des productions de la commission d’enquête du Parlement européen sur l’utilisation du logiciel espion de surveillance Pegasus et ses équivalents, qui avait été créée après les révélations selon lesquelles plusieurs pays, y compris des États membres de l'UE, ont utilisé le logiciel espion contre des journalistes, des politiciens, des acteurs de la société civile... Le texte condamne fermement les États se rendant coupable de ces exactions, tout en reconnaissant clairement l’inaction des institutions européennes, qui n’enquêtent pas correctement sur les abus de logiciels espions. Des recommandations précises et proportionnées sont adressées aux États membres dont la responsabilité avait été mise en évidence par les enquêtes sur les infractions et la mise en œuvre défaillante du droit UE. Devant la menace claire que représentent les logiciels espions de surveillance, ce rapport est un message fort: j’ai donc voté pour.
Résolution sur une Journée européenne pour les victimes de la crise climatique mondiale
Ce rapport consiste à faire du 15 juillet la «Journée européenne pour les victimes de la crise climatique mondiale», et ce dès cette année. Le réchauffement climatique touche déjà de nombreuses personnes dans le monde, de plus en plus exposées aux incendies, aux inondations et aux ouragans. Les modifications du climat menacent aussi l’accès des populations à la nourriture et à une eau potable, et favorise le développement et la propagation de maladies. Cela engendre des drames et pousse des millions d’individus à migrer. Cette journée consiste ainsi à sensibiliser aux impacts du changement climatique et à rendre hommage aux victimes de la crise. J’ai donc voté pour ce texte.
Résolution sur le soutien à l’adhésion de l’Ukraine à la convention du 2 juillet 2019 sur la reconnaissance et l’exécution des jugements étrangers en matière civile ou commerciale
Ce texte vise à approuver la ratification d’un accord entre l’Union européenne et l’Ukraine sur la reconnaissance mutuelle et l’exécution des jugements en matière civile et commerciale. La reconnaissance des jugements décidés à l’étranger impose des procédures très lourdes et contraignantes pour les personnes voulant faire reconnaître par exemple la garde de leur enfant ou la résolution d’un litige commercial dans un autre État. Le renforcement des liens entre l’Ukraine et l’Union européenne et les mouvements de population induits par la guerre menée contre l’Ukraine multiplient les situations où des personnes doivent faire reconnaître à l’étranger une décision de justice. Afin d’éviter que des citoyens européens ou ukrainiens ne se trouvent dans une zone grise en matière légale et pour favoriser l’accès à la justice, j’ai voté pour cette résolution.
Leçons tirées de l'affaire des "Pandora Papers" et d'autres révélations
Ce rapport fait suite au scandale d’évasion fiscale des Pandora Papers (scandale de fraude et d’évasion fiscales à grande échelle touchant des milliers de personnalités politiques, religieuses et du monde des affaires), qui a éclaté à l’automne 2021. Il s’agit ici d’émettre des recommandations plus approfondies que celles qui avaient été faites dans une résolution adoptée à l’époque. Le texte comporte notamment des propositions visant à protéger les journalistes et les lanceurs d’alerte, à réduire les conflits d’intérêt, à mieux réglementer les intermédiaires et les cabinets de conseil ou encore à appeler à réviser les critères de la liste de l’Union européenne des paradis fiscaux. J’ai donc voté pour ce rapport.
Mise en œuvre et réalisation des objectifs de développement durable (ODD)
Le rapport a pour objet la mise en oeuvre et la réalisation des objectifs de développement durable. Il demande notamment aux institutions européennes et aux États membres d’exiger des cibles contraignantes et des processus de contrôle. Il appelle la Commission à publier la stratégie globale de réalisation des objectifs de développement durable. Il plaide également en faveur de l’allègement des dettes publiques des pays du Sud global. De plus, il rappelle la crise sociale et climatique mondiale et établit des recommandations sociales et environnementales à l’intention des États membres. Ainsi, c’est pour tous ces points positifs évoqués que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Mesures de libéralisation temporaire des échanges en complément des concessions commerciales applicables aux produits moldaves au titre de l’accord d’association UE/Moldova
Ce rapport porte sur la prorogation d’un an de mesures commerciales temporaires introduites il y a un an, des contingents à droits nuls afin de réorienter les échanges vers l’Union et fournir à la République de Moldavie un marché accessible à sept produits agricoles. Ce pays a grandement souffert des effets de la guerre en Ukraine et de sa capacité à commercer avec ses partenaires traditionnels, étant donné qu’une grande partie de ses exportations transitaient par l’Ukraine. Ce texte consiste ainsi à apporter un soutien commercial par l’ouverture temporaire et partielle de son marché au marché de l’Union. J’ai donc voté pour.
Nouveau règlement sur les produits de construction
Le rapport a pour objet l’établissement de conditions harmonisées de commercialisation pour les produits de construction. La proposition initiale de la Commission contenait plusieurs points positifs, notamment des exigences de performance des produits en matière de santé, de sécurité et d’environnement et des exigences de contrôle minimum grâce à la mobilisation de plus de moyens humains pour les autorités de surveillance des marchés. Cependant, le rapport final ne fait pas mention de ces aspects, alors que le secteur de la construction reste l’un des plus dangereux de l’Union et comptabilisait plus de 20% de tous les accidents du travail mortels en 2020. En raison de l’absence de la prise en compte des aspects de sécurité et de santé des travailleurs ainsi que des considérations environnementales, j’ai décidé de voter contre ce rapport.
Budget rectificatif 2/2023: excédent de l'exercice 2022
Ce rapport a pour objet la modification budget 2023. L’exécution de l’exercice budgétaire fera apparaître l’excédent de l’exercice 2022 au budget 2023 qui s’élève à 2,5 milliards d’euros. L’excédent résulte d’un résultat positif sur les recettes qui s’explique par un montant de droits de douanes et des recettes administratives plus élevées que prévu. Le rapport rappelle également les importants besoins de financement nécessaires pour relever les multiples défis auxquels l’Union est confrontée, notamment les conséquences de la guerre en Ukraine et le changement climatique. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport de projet de budget rectificatif.
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: licenciements dans les services auxiliaires des transports en Belgique
Ce rapport a pour objet la mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation en faveur des travailleurs licenciés. Il fournit notamment une aide complémentaire aux travailleurs qui subissent les conséquences de ces licenciements alors qu’à la suite de ces licenciements, aucun des travailleurs n’a été relocalisé par la société mère, Kuehne+Nagel. Il s’agit ici d’une aide d’un montant de 2 millions d’euros afin de venir en aide aux 603 salariés qui ont perdu leur emploi dans les entreprises Logistics Nivelles et SuperTransport. La mobilisation du Fonds d’ajustement permet un soutien supplémentaire et ciblé pour augmenter leurs chances de trouver un nouvel emploi par le biais de formations professionnelles, d’allocations et d’aides au reclassement. J’ai donc voté en faveur de la mobilisation de ce Fonds européen d’ajustement.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
L’UE a été amenée à réajuster ses contingents tarifaires, convenus dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec le Royaume-Uni qui a quitté l’organisation suite au Brexit. Ici, il s’agit de modifier les contingents tarifaires issus d’un accord passé avec le Chili entre les zones douanières de l’UE et du Royaume-Uni. Si ce nouvel accord vise à éviter les litiges juridiques, il modifie cependant légèrement l’un des contingents tarifaires convenus avec le Chili, passant de 2628 à 2527 tonnes. Il s’agit d’ajustements parallèles aux négociations commerciales, qui vont à l’encontre de la nécessité de considérer les relations commerciales de l’UE dans leur globalité. Je me suis donc abstenue sur ce rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport consiste à approuver un texte qui remplace les accords aériens bilatéraux entre 13 États membres et le Japon. La Cour de justice de l’UE a jugé que ces derniers enfreignaient le droit de l’Union en permettant une discrimination contraire aux règles du marché intérieur. Désormais, l’accord permet à tous les transporteurs aériens de l’UE d’accéder sans discrimination aux liaisons aériennes entre l’UE et le Japon. Il s’agit d’un simple alignement sur les règles européennes, sans ajouter davantage de libéralisation. J’ai donc voté pour.
Règlement de la Commission modifiant l’annexe II du règlement (CE) nº 1333/2008 du Parlement européen et du Conseil et l’annexe du règlement (UE) nº 231/2012 de la Commission en ce qui concerne les additifs alimentaires «nitrites» (E 249 - 250) et «nitrates» (E 251 - 252)
Cette objection a pour but de s’opposer au renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché des nitrites et nitrates qui sont des additifs cancérigènes. Les nitrites et nitrates présentent un risque significatif pour la santé : leur présence dans les viandes transformées a conduit le Centre international de recherche sur le cancer à les classer comme cancérogènes. La Commission a déjà réduit par le passé les quantités maximales de nitrites et nitrates autorisées afin de maintenir le niveau de nitrosamines tout en garantissant la sécurité microbiologique. Cette réduction n’aboutirait cependant toujours pas à un niveau sûr de ces nitrosamines cancérigènes. La résolution demande à la COM de retirer le projet de règlement et d’en soumettre un nouveau à la commission introduisant une interdiction de l’ajout de nitrates et de nitrites aux viandes transformés. L’interdiction des nitrites et nitrates est un impératif de santé publique, c’est pour cette raison que j’ai voté sans hésitation en faveur de cette objection.
Règles de production détaillées applicables au sel marin biologique et aux autres sels biologiques destinés à l’alimentation humaine et animale
Cette objection a pour but de s’opposer à l’inclusion du sel biologique dans le secteur des produits agricoles. Les règles de production proposées par la Commission ne fournissent pas une définition satisfaisante du sel « biologique » et du sel « conventionnel » tant pour les consommateurs que pour les producteurs de sel biologique. Ces règles excluraient environ 95% de la production européenne de sel « biologique ». De plus, la consultation publique sur le sujet a révélé des critiques considérables sur le projet de la Commission. C’est donc pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de cette objection.
Directive relative aux émissions industrielles
Ce rapport a pour objet la révision de la directive sur les émissions industrielles qui règlemente les émissions polluantes de plus de 50 000 grandes installations industrielles, là où le système d’échanges de quotas n’en réglemente que 11 000. La révision de ce rapport permettrait de couvrir le secteur industriel et agricole de manière plus complète. La directive constitue l’un des rares textes législatifs qui adopte une approche intégrée de la protection de l’environnement dans son ensemble, tout en réglementant plus d’émissions dans le but de prévenir la pollution à la source. En raison de l’importance du combat pour la protection de l’environnement et de la santé des citoyens, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Portail des émissions industrielles
Ce rapport a pour objet la création d’un portal sur les émissions industrielles et la communication de données environnementales. La création de ce portail permettrait une meilleure transparence en permettant à tous et à tous d’identifier les entreprises enfreignant les règles relatives aux émissions industrielles, d’identifier de nouvelles substances rejetées comme les PFAS, et permettrait également de comparer les installations industrielles et leurs rejets d’émissions. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs
Les transports comptent pour 27% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE, et le Green Deal ambitionne de réduire ces émissions de 90% d’ici 2050. Dans ce cadre, le règlement sur les infrastructures de carburants alternatifs fixe des objectifs contraignants de déploiement de bornes de recharges électrique ou de carburant alternatifs dans le transport routier, maritime, aérien et ferroviaire. La mobilité électrique sera clef pour accompagner la transition énergétique, ainsi les nombreuses dispositions du texte sur la couverture territoriale des stations de recharge ou la fourniture d’électricité dans les grands ports sont bienvenues. Si le texte mentionne le déploiement de l’hydrogène, cela reste circonscrit aux véhicules lourds, qui est un usage pertinent de cette ressource. J’ai donc voté en faveur de ce règlement.
Combustibles maritimes durables («FuelEU Maritime»)
Un secteur des transports particulièrement polluant est celui du transport maritime : 99% des carburants utilisés sont d’origine fossile (gaz naturel liquéfie, fioul lourd...). Afin de les substituer, deux alternatives sont aujourd’hui considérées : l’hydrogène et l’ammoniaque vert. Le règlement fixe des objectifs d’utilisation de ces carburants ainsi que des objectifs évolutifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de 2% en 2025 jusqu’à 80% en 2050. Bien que nous soutenions des objectifs plus élevés, le résultat des négociations interinstitutionnelles est plus ambitieux que ce que proposait initialement la Commission, et est salué par les ONG environnementales : j’ai voté en faveur de ce texte qui va dans le sens d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime.
Directive sur l'efficacité énergétique
Ce rapport a pour objet la directive sur l’efficacité énergétique, une législation centrale du paquet Fit for 55 en vue d’accroître les économies d’énergie en Europe et de réduire de manière significative l’utilisation des combustibles fossiles. Le texte fixe le principe de la primauté de l’efficacité énergétique, c’est-à-dire l’obligation de planifier les décisions publiques en fonction de l’efficacité énergétique. Pour la première fois, l’objectif d’efficacité énergétique de l’Union devient contraignant avec un objectif de 11,7% de diminution de consommation pour 2030. De plus, le texte définit également pour la première fois le principe de pauvreté énergétique, ce qui est important car la rénovation des bâtiments doit se faire avec le soutien aux ménages, notamment les plus précaires qui se chauffent principalement au gaz et voient leurs factures exploser. Le rapport propose de doubler l’objectif annuel d’économies d’énergies, notamment grâce à une obligation annuelle de rénovation de 3% des bâtiments publics pour les États-membres. Enfin, le rapport acte la fin des investissements dans les combustibles fossiles dans certains bâtiments. Bien que certains aspects du texte auraient pu aller plus loin, il comporte plusieurs points positifs. J’ai donc décidé de voter en faveur de ce texte.
Protection des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme contre les procédures judiciaires manifestement infondées ou abusives
Le rapport a pour objet la protection des personnes participant au débat public contre les procédures judiciaires manifestement infondées ou abusives. Le rapport évoque les procédures qui ont pour but d’intimider et faire taire les journalistes, activistes, associations et opposants politiques, qui représentent un danger pour les libertés d’expression, d’information et d’opinion. Le rapport évoque la possibilité pour le défendeur de demander le classement anticipé d’une affaire, assortie d’un certain nombre de garantie procédurales. De plus, les définitions des procédures judiciaires abusives et de sujet d’intérêt public ont été enrichies afin de protéger autant d’acteurs et d’affaires que possible. C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Établissement de mesures de gestion, de conservation et de contrôle applicables dans la Zone couverte par l’accord relatif aux pêches dans le sud de l’océan Indien (APSOI)
Ce rapport a pour objet l’application des mesures de gestion, de conservation et de contrôle dans le sud de l’océan Indien. Le rapport propose de rejeter la proposition de la Commission qui met en oeuvre ces mesures pour plusieurs raisons. Le rapport dénonce le fait que l’application de ces mesures porte atteinte au multilinguisme et aux droits des citoyens. Il note que, conformément aux traités et à la jurisprudence de la Cour de justice, lorsque le droit communautaire vise à imposer des obligations à des particuliers, ces derniers doivent être en mesure de prendre connaissance de la portée et du contenu des obligations. Cependant, la proposition de la Commission va au-delà des exigences fixées par l’Organisation du sud de l’océan Indien, et l’absence de traduction des dispositions ne permet pas aux citoyens d’en prendre connaissance. C’est pour cette raison que j’ai décidé de voter en faveur du rapport qui recommande le rejet de la proposition de la Commission.
Règlement sur les semi-conducteurs
Les puces électroniques, ou semi-conducteurs, sont des éléments essentiels présent dans les ordinateurs, les smartphones, les voitures, les avions ou encore les panneaux solaires. Dans ce domaine, l’Union Européenne est extrêmement dépendante des importations, ne produisant sur son territoire que 10% de la production mondiale, quasiment monopolisée par Taiwan. Dans une ambition similaire au « Chips Act » américain qui prévoit plus de 75 milliards de dollars de subvention publique et crédit d’impôt afin de relocaliser la production sur le sol américain, le règlement vise à porter à la part de production européenne à 20% en 2030, en développant des nouvelles générations de puces plus économes en énergie via des soutiens publics et une réponse coordonnée à l’échelle européenne en cas de crise d’approvisionnement. Plusieurs dispositions permettent de s’assurer que ces puces seront produites dans le respect des normes environnementales. Malgré l’approche du texte centrée sur la compétitivité, le secteur des semi-conducteur est crucial notamment pour la transition énergétique et nous devons nous donner les moyens de rétablir la souveraineté européenne dans le domaine : j’ai donc voté pour le règlement.
Promouvoir et adapter la formation professionnelle en tant qu’outil pour la réussite des travailleurs et élément constitutif de l’économie de l’Union dans la nouvelle industrie 4.0
Ce rapport a pour objet la promotion et l’adaptation de la formation professionnelle en tant qu’outil pour la réussite des travailleurs. Le rapport évoque le fait que les conditions de travail décentes, le salaire, l’autonomie, l’équilibre vie privée-vie professionnelle sont prioritaires pour attirer et conserver les travailleurs qualifiés avant toute considération sur les compétences. De plus, il souligne que les barrières à l’accès à la formation professionnelle sont le coût, le manque d’infrastructures, le manque de confiance en soi, et la préférence pour les employeurs de recruter du nouveau personnel plutôt que de former leurs travailleurs. Enfin, le rapport rappelle que les accords collectifs sont centraux pour assurer l’accès à la formation professionnelle pour tous les travailleurs. Ainsi, en raison de l’importance de soutenir de bonnes conditions de travail pour les travailleurs et de leur permettre de développer leurs compétences et qualifications, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Règlement sur l'écoconception des produits durables
Le rapport a pour objet la révision de l’actuelle directive sur l’écoconception qui doit établir un nouveau cadre d’exigences s’attaquant aux aspects les plus néfastes des produits sur l’environnement en privilégiant les aspects de durabilité, de circularité, d’efficacité énergétique, de réparabilité et de réutilisabilité des produits. Cette révision permettrait d’élargir le champ d’application tant en termes de produits inclus que de nouveaux types d’exigences. La révision introduirait une interdiction de la destruction de certains invendus, notamment des vêtements, des chaussures et de matériaux comme le fer, l’acier, l’aluminium, ainsi que des produits électroniques afin de réutiliser leurs composants. J’ai décidé de voter en faveur de ce rapport en raison des points positifs abordés précédemment, qui permettront de réduire nos déchets et de mieux protéger l’environnement.
Redevances et droits dus à l’Agence européenne des médicaments
Ce rapport porte sur le système de redevance de l’Agence européenne du médicament (EMA). En place depuis 1995, les redevances de l'EMA assurent 90% de son financement. Elles sont facturées aux titulaires et aux demandeurs d'autorisations de mise sur le marché pour l'obtention et le maintien d'autorisations de mise sur le marché à l'échelle de l'Union pour les médicaments à usage humain et vétérinaire. Il s’agit dans ce rapport de réformer ce système afin de le rendre plus lisible et plus transparent. Il s’agit aussi de permettre un meilleur financement de l’EMA pour soutenir au mieux ses missions de contrôle de qualité des médicaments commercialisés en Europe. J’ai donc voté pour ce texte.
Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM): pêche dans la zone couverte par l’accord de la CGPM. Refonte
Ce rapport a pour objectif la transposition de dispositions relatives à la pêche dans la zone couverte par l’accord de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée. Le rapport précise des mesures de gestion, de conversation et de contrôle applicables à certaines espèces telles que l’anguille d’Europe, la crevette rouge, les petits pélagiques, la dorade et le turbot. Il contient également des mesures relatives à la coopération et l’établissement de programmes de recherche régionaux sur plusieurs espèces. Le rapport rappelle les objectifs environnementaux et l’aspect contraignant des mesures de gestion afin de permettre de conserver les ressources. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Échange d’informations numériques dans les affaires de terrorisme
Ce règlement est complété par une directive qui, ensemble, consistent à créer une base juridique permettant à Eurojust (Agence européenne de coopération judiciaire en matière pénale) de gérer un registre antiterroriste, et d’aligner certaines dispositions relatives à ce registre sur le cadre juridique de la protection des données actuellement en vigueur. Ce règlement s’applique aux échanges d’informations dans les affaires de terrorisme entre les autorités judiciaires des États membres et Eurojust. Il s’agit d’améliorer le traitement des données par la fourniture de données complètes et structurées par le biais de canaux de communication sécurisés. Le règlement clarifie aussi l’étendue et les conditions dans lesquelles les procureurs auront accès au système de gestion des dossiers de l’Agence. J’ai donc voté pour ce rapport.
Échange d'informations et coopération concernant les infractions terroristes: alignement avec les règles de l'Union en matière de protection des données à caractère personnel
Cette directive est complétée par un règlement qui, ensemble, consistent à créer une base juridique permettant à Eurojust (Agence européenne de coopération judiciaire en matière pénale) de gérer un registre antiterroriste, et d’aligner certaines dispositions relatives à ce registre sur le cadre juridique de la protection des données actuellement en vigueur. Le rapport prévoit que les traitements de données à caractère personnel ne peuvent avoir lieu qu’à des fins de prévention, d’enquête de détection et de poursuite pour infractions terroristes. Il en va de même pour les échanges de données avec Europol, où cela ne doit concerner que des infractions pénales relevant du mandat de l’agence. Ces échanges de données doivent se faire dans le strict respect des exigences de sécurité, de sauvegarde et de garantie de protection des données prévues par le droit de l’UE en la matière. J’ai donc voté pour ce rapport.
Restauration de la nature
Ce projet de règlement sur la restauration de la nature est inédit et acte de la nécessité de restaurer nos écosystèmes dégradés (81% le seraient en Europe) et la biodiversité. La droite et l’extrême droite ont manœuvré depuis le début pour abattre ce texte, dont l’objectif est de couvrir 20% des terres et des mers de l’UE de mesures de restauration. Le rapport prévoit un ensemble de mesures ciblées visant la restauration de différents écosystèmes et le retour de populations d’oiseaux et de pollinisateurs en déclins. En outre, un chapitre important dédié au financement du règlement et permettant notamment de soutenir les agriculteurs, avait été convenu en commission mais a été rejeté par la droite et l’extrême droite lors du vote. Nous avons déjoué les pronostics en parvenant à faire adopter le texte à une courte majorité en séance plénière, mais au prix d’une ambition très faible du fait de l’adoption d’amendements de nos adversaires. J’ai néanmoins voté pour ce rapport afin de doter l’UE d’un cadre essentiel, bien que léger, prévoyant la restauration de notre nature. Je resterai vigilante à l’instauration de moyens visant à soutenir notamment les agriculteurs dans la mise en œuvre de ces normes.
Résolution sur l’adhésion à l’espace Schengen
Cette résolution consiste à faire pression sur le Conseil pour appliquer pleinement l’acquis de Schengen à la Roumanie et à la Bulgarie. Deux pétitions et une discussion correspondante au sein de la commission PETI sont à l’origine de cette discussion. L’entrave à la libre circulation des citoyens bulgares et roumains dans l’UE a des conséquences négatives et discriminatoires en particulier pour les travailleurs frontaliers. Ce rapport prie donc le Conseil de programmer un vote sur ce sujet en 2023. J’ai donc voté en faveur.
Résolution sur la situation au Liban
Le Liban traverse une crise économique extrêmement grave qui a quasiment entraîné le triplement des prix des denrées alimentaires. Les explosions du port de Beyrouth survenues en 2020 ont considérablement empiré la situation. De nombreuses infrastructures d’accès à l’eau potable et d’assainissement se sont effondrées, entraînant une épidémie de choléra fin 2022, et l’accès à l’électricité est devenu rare. Par cette résolution, le Parlement européen impute la responsabilité de la situation actuelle à la classe dirigeante du Liban et aux partis illégalement armés qui font obstacle au processus démocratique. Le rapport demande la création d’une unité opérationnelle humanitaire internationale, sous l’égide des Nations unies, qui serait chargée de faciliter le déploiement de l’aide humanitaire. Les députés saluent également le dévouement des agents publics qui ont continué d’assurer les services essentiels d’éducation et de soins malgré l’austérité et la baisse de moitié de leurs revenus. Le texte souligne aussi la nécessité de promouvoir des solutions durables contre l’insécurité alimentaire et les crises énergétiques, et de fournir une aide humanitaire directe. J’ai donc voté pour cette résolution.
Résolution ur la situation de l’accord de dialogue politique et de coopération UE-Cuba à la lumière de la récente visite du Haut Représentant dans l’île
Cette résolution portée par l’extrême droite décrit la situation économique et sociale de Cuba de manière partielle et partiale. Le texte nie les causes et les conséquences d’un embargo des États-Unis sur l’île des Caraïbes qui date du 3 février 1962 et qui prive la population d’accès aux biens élémentaires. Cet embargo est maintenu en violation de la Charte des Nations-Unies, et du seul fait de l’orientation politique de Cuba. Cet embargo a d’ailleurs été dénoncé à 191 voix contre 2 au sein de l’assemblée générale de l’ONU. Parce que l’extrême droite tente d’instrumentaliser la position du Parlement à des fins de désinformation, j’ai voté contre cette résolution.
Résolution sur la création de l’organisme européen chargé des questions d’éthique
Les institutions de l’UE ont des règles différentes et s’autorégulent en matière d’éthique, ce qui signifie qu’elles sont juges et parties sur les affaires relatives à leurs membres. Cela mène par exemple à une absence totale de sanctions pour les affaires du Parlement européen. Le manque de prévention a pu par ailleurs mener à de grands scandales comme l’affaire du QatarGate. Pour corriger cela, la Commission européenne a proposé un texte visant à mettre en place un organe d’éthique indépendant au sein de l’Union européenne. Cette résolution consiste à donner la position du Parlement européen sur cette proposition, jugée particulièrement faible. Le texte rappelle ainsi que l’organe d’éthique devrait pouvoir émettre des recommandations de sanctions et que les experts indépendants (comme d’anciens juges) devraient être membres de droit et non de simples observateurs. Malgré les manœuvres de la droite, qui est parvenue à affaiblir le texte dans les négociations et certains amendements adoptés qui baissent davantage encore son ambition, j’ai voté en faveur en faveur de ce rapport afin de soutenir la mise en place d’une telle instance.
Recommandation au Conseil, à la Commission et au vice-président de la Commission/haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur les relations avec l'Autorité palestinienne
Ce rapport formule les recommandations du Parlement européen au Conseil et à la Commission dans le cadre des relations des institutions européennes avec la Palestine. Ce texte réaffirme pleinement la seule option possible et acceptable par l’ensemble des parties pour que cesse le conflit israélo-palestinien : une solution à deux États, conformément à la position onusienne sur la question. Ce rapport souligne également les atteintes aux Droits de l’Homme commises par les gouvernements palestiniens et israéliens, notamment les minorités LGBTQI. Enfin il rappelle à juste titre que la politique de colonisation menée par Israël est une violation du droit international. J’ai donc voté pour.
Rapport 2022 de la Commission concernant l'Albanie
Ce rapport annuel étudie la situation politique en Albanie dans le cadre de son processus d’adhésion à l’Union européenne, candidate depuis 2014. Si le rapport comporte quelques éléments positifs sur les droits fondamentaux, le fonctionnement des institutions démocratiques et la société civile, un élargissement de l’Union Européenne doit rester conditionné à une stricte harmonisation sociale, fiscale et environnementale préalable : à défaut, cela revient à un élargissement de la guerre économique et du dumping. Ces conditions ne sont ici pas suffisamment assurées, et le texte plaide de surcroit pour une plus grande coopération de l’Albanie avec l’OTAN. J’ai donc décidé de m’abstenir sur ce rapport.
Activités financières de la Banque européenne d'investissement - rapport annuel 2022
Il s’agit d’un rapport d'évaluation des activités financières de la Banque européenne d'investissement (BEI). Cette institution est le bras financier de l’UE et a pour mission de contribuer à la réalisation des politiques économiques et sociales de l’UE en octroyant des financements bancaires à des projets d’investissement. Le rapport préconise une part trop importante laissée aux financements privés. Bien que soulignant la nécessité de développer des projets à impact social, économique et écoloigique positif, le texte reste trop peu critique des financements accordés qui relèvent parfois du greenwashing. Je me suis donc abstenue.
Contrôle des activités financières de la Banque européenne d’investissement – rapport annuel 2022
Ce rapport, de la commission du contrôle budgétaire, analyse à son tour le budget de la banque européenne d’investissement. Porté par un rapporteur écologiste, le contenu des recommandations sont nettement orientées en faveur d’actions écologiques et sociales. Le rapport reprend également des demandes que je partage en faveur d’une plus grande transparence des dépenses de la BEI, afin d’éviter de potentiels conflits d’intérêt. Le texte proposé suggère des règles comptables pertinentes en matière de gestion des deniers publics. J’ai donc voté pour.
Ce règlement porte sur le subventionnement de l’industrie d’armement situé sur le territoire européen afin de renforcer les capacités de production de munitions à destination de l’Ukraine et des armées des États membres. Les livraisons d’armes en soutien à l’Ukraine pour faire face à la guerre d’agression menée par la Russie ont épuisé les stocks de munitions utiles au fonctionnement de la défense des armées européennes. Le rapport prévoit de conditionner le subventionnement européen à la présence sur le sol d’un État membre de la production d’armement subventionnée, ce qui constitue un pas en avant vers plus de protectionnisme. Cette nouvelle mouture du règlement comporte une avancée importante par rapport à l’ancienne version de l’accord : ce subventionnement sera réalisé sur un budget dédié et ne sera pas alimenté par d’autres fonds européens tels que les fonds de cohésion essentiels au développement des régions rurales et périphériques dans l’Union. En effet, les nouvelles politiques de l’UE ne doivent pas se faire au détriment des politiques sociales existantes. Cette nouvelle caractéristique du financement du dispositif justifie mon soutien à ce règlement. J’ai donc voté pour.
Recommandations pour la réforme des règles du Parlement européen en matière de transparence, d’intégrité, de responsabilité et de lutte contre la corruption
Ce rapport porte sur les réformes entreprises suite au QatarGate. Il appelle à une réforme plus profonde du Parlement européen en matière de transparence que les quelques points insuffisants proposés par la présidente, qui ne reprennent que partiellement la position du Parlement européen suite au scandale fin 2022. Le texte rappelle la nécessité d’une publication obligatoire des réunions avec les lobbies, appelle au renforcement du registre de transparence de l’UE, soutient l’organe d’éthique indépendant de l’UE et demande que le comité consultatif du Parlement européen ait plus de pouvoir en matière de sanctions. Le rapport recommande également une publication complète des montants des revenus secondaires gagnés par les députés européens, la description du poste correspondant et les clients pour le compte desquels ils travaillent en échange d’une rémunération. J’ai donc voté pour.
Résolution sur la nécessité d’une action de l’Union en matière de recherche et de sauvetage en Méditerranée
Suite au dramatique naufrage d’un bateau de pêche en Méditerranée le 14 juin 2023, qui a fait plus de 600 victimes présumées, cette résolution vise à faire un état des lieux sur la situation actuelle en mer Méditerranée, en identifiant les lacunes persistantes dans la politique de recherche et sauvetage de l’Union Européenne (27 633 personnes disparues en Méditerranée depuis 2014) ainsi que les besoins les plus urgents liés aux pertes récurrentes de vie en mer. Le texte rappelle les obligations légales de débarquement des personnes secourues vers un lieu sûr, demande la mise en place d’une nouvelle approche européenne en terme de recherche et sauvetage ou encore souligne le travail effectué par les navires humanitaires en précisant que celui-ci devrait être fait par les États membres. J’ai bien évidemment voté en faveur de ce texte.
Résolution sur l'état de l’Union des PME
Cette résolution porte sur l’état des PME de l’UE, qui représentent 99% de ses entreprises. Elle fait état du fait que le taux d’imposition effectif des entreprises multinationales est généralement bien inférieur à celui des PME. Le texte propose par ailleurs d’accroître leur participation aux marchés publics et de réviser des directives afin d’éviter certaines faillites dues à des retards de paiement. Dans le même temps, la résolution se concentre sur les « charges règlementaires » qui pèseraient sur les PME, demande des dérogations aux nouvelles législations et appelle à revoir la définition de PME pour faire bénéficier à davantage d’entreprises des exemptions aux normes européennes. Néanmoins elle omet de mentionner que l'une des principales charges qui pèse sur les PME est la facture d'électricité et qu'en ce sens, elles ont besoin de visibilité et le retour à des tarifs réglementés de l'électricité. Je me suis donc abstenue.
Accès du public aux documents - rapport annuel pour les années 2019 à 2021
Ce rapport a pour objet la protection et le renforcement du droit de tout citoyen de l’Union d’accéder aux documents au sein des institutions, organes et organismes de l’Union. Il appelle à une plus grande implication des citoyens dans les processus décisionnels et la gouvernance des institutions, et critique une série de lacunes qui ont entraîné le refus de l’accès du public aux documents. Le rapport souligne également la classification excessive des documents officiels, le recours excessif aux réunions à huis clos, le refus d’accès aux documents. Il demande également une publication proactive des documents relatifs aux procédures législatives et la mise en œuvre d’une base de données commune facilement accessible. En raison de l’importance de la protection des droits des citoyens et d’une meilleure participation de la société civile dans les processus décisionnels, j’ai décidé de voter en faveur de rapport.
Étiquetage des aliments biologiques pour animaux familiers
Ce texte a pour objet l’étiquetage des aliments biologiques pour les animaux familiers. Ce rapport permet aux aliments pour animaux de compagnie, en particulier les chats et les chiens, de porter le logo de production biologique de l’Union lorsqu’ils sont conformes à ces règles. En principe, pour que ces aliments soient considérés comme biologiques, il faut qu’au moins 95% du poids des ingrédients soient biologiques. Cette proposition permettra de soutenir davantage le développement du secteur biologique et de renforcer la confiance des consommateurs envers ces produits, ainsi que la transparence. Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Normes de qualité et de sécurité des substances d’origine humaine destinées à une application humaine
Ce texte a pour objet l’établissement de mesures de qualité et de sécurité pour toutes les substances d’origine humaine destinées à une application humaine. Cela concerne notamment le sang, le plasma et autres composants sanguins, les cellules souches et le lait maternel, et touche les donneurs et les receveurs de ces substances. Ce rapport propose de nouvelles dispositions telles qu’une meilleure transparence et des règles plus strictes concernant les conflits d’intérêts, et rappelle surtout la nature gratuite et volontaire des dons. Il favorise l’approvisionnement en continu de ces substances pour éviter les pénuries tout en privilégiant les enjeux de santé publique et d’intérêt général. Ainsi, en raison de la nature primordiale des dons de substances humaines pour les patients malades et des points positifs que présentent le texte en matière de qualité, de sécurité et de transparence, j’ai décidé de voter en faveur de ce dernier.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport a pour objet l’adhésion de l’Union à l’acte de Genève qui complète l’arrangement de Lisbonne sur les appellations d’origine et les indications géographiques. Le texte est donc une procédure de consentement à amender la décision du Conseil sur l’Acte de Genève afin de permettre à l’Office européen de la propriété intellectuelle de devenir l’autorité compétente de l’Union en matière d’indications géographiques industrielles et artisanales. Ce texte étant principalement de nature technique, j’ai décidé de voter en faveur de ce dernier.
Instrument visant à renforcer l'industrie européenne de la défense au moyen d'acquisitions conjointes (EDIRPA)
Ce rapport a pour objet de développer les achats conjoints d’armement par les États Membres européens. Du fait de la guerre en Ukraine, les stocks d’armes en Europe s’épuisent, au risque de rendre inopérantes certaines forces armées du continent. Dans ce contexte, et afin de mieux répondre aux sollicitations du gouvernement ukrainien face à la guerre d’agression menée par la Russie, la Commission européenne propose de développer une sorte de budget européen de l’armement. Malgré une intention louable, l’Union européenne n’a pas de vocation militaire et ne devrait donc théoriquement pas dédier un budget propre à l’achat d’armement. Autre écueil du texte : les armes achetées par ce biais peuvent être issues en grande partie d’États tiers, ce qui limite la portée protectionniste de l’instrument initialement prévu. Ces lacunes du texte m’ont donc amené à m’abstenir afin d’envoyer un signal aux institutions : il peut être envisagé des achats coordonnés entre États membres en dehors d’un budget commun et cet armement doit être davantage issu des productions européennes afin de renforcer notre souveraineté militaire et de maintenir nos emplois.
Protection des eaux souterraines contre la pollution et normes de qualité environnementale dans le domaine de l’eau
Ce texte a pour objet la mise à jour des polluants touchant les eaux de l’Union et un contrôle plus strict de ces derniers, dans une optique de protection de la santé humaine, de l’environnement et de lutte contre la pollution chimique de l’eau. Le rapport propose une liste de surveillance élargie avec une obligation pour les États-membres de surveiller au minimum 5 substances et la surveillance de dizaines de nouvelles substances pour les eaux de surface de l’Union telles que le glyphosate, les néo-nicotinoïdes et 24 types de PFAS. Il rappelle également que l’eau est un bien commun, et que son accès pour tous et toutes est un droit universel et fondamental. Ainsi, bien que le rapport mentionne que les matrices de surveillance et les méthodes ne doivent pas entraîner de coûts excessifs pour les autorités compétentes malgré les enjeux évidents de santé publique et d’intérêt général, le reste du rapport comporte de nombreux points positifs. J’ai donc décidé de voter en faveur de ce texte.
Directive sur les énergies renouvelables
Cette législation a pour vocation de fixer des objectifs contraignants de développement d’énergies renouvelables à l’échelle européenne. Après d’âpres négociations avec le Conseil, le résultat est globalement positif et permet de prévoir que ce texte servira de véritable levier de déploiement d’un mix énergétique davantage fondé sur les énergies renouvelables. Un objectif de 42,5% d’énergies renouvelables d’ici 2030 a été validé contre 32% initialement envisagé. Malgré un soutien à ce texte, je resterai vigilante sur le fait que la déclinaison de cette législation en France ne se fasse pas au détriment de la protection de l’environnement et en particulier des forêts.
Crédits aux consommateurs
Ce rapport a pour objet les règles entourant les crédits à la consommation dans l’Union. Le crédit à la consommation est un type de prêt permettant aux consommateurs d’acheter des biens de consommation et des services pour lesquels ils ne disposent pas de fonds nécessaires. Ces prêts présentent des dangers tels que la surconsommation et le surendettement, et le rapport évoque un meilleur encadrement afin de les éviter. En effet, il souligne que la publicité des crédits de consommation doit toujours contenir un avertissement clair sur le fait qu'emprunter de l'argent coûte de l'argent. De plus, le rapport instaure l’obligation pour les Etats-membres de mettre en place un droit de rétractation sans motif dans un délai de 14 jours, et le droit d’obtenir un remboursement anticipé afin de réduire le coût total de leur crédit. Ainsi, en raison de l’importance de protéger les consommateurs face au surendettement et aux pratiques commerciales trompeuses, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Protection des indications géographiques pour les produits artisanaux et industriels
Ce rapport a pour objet la mise en place d’un instrument visant à protéger les indications géographiques sur les produits artisanaux et industriels sur le modèle des indications géographiques agricole et vinicole. Ces indications pourront toucher des produits traditionnels régionaux tels que les charentaises, le savon de Marseille ou les couteaux de Thiers. La mise en place de cet instrument aura un impact important dans les régions concernées et permettra de protéger à la fois les productions locales et les consommateurs. Le fait de privilégier ces productions locales permettra également la création de nouveaux emplois en Europe, on estime qu’environ 338 000 nouveaux emplois vont être créés. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Le système des écoles européennes: état des lieux, enjeux et perspectives
Le rapport a pour objet le système des écoles européennes, créé dans les années 1950 pour accueillir les enfants du personnel des institutions européennes. Le rapport fait état d’importants dysfonctionnements dans la gouvernance, la gestion et le financement de ce système et souligne la nécessité de le réformer. Il demande instamment aux États membres de remplir intégralement leurs obligations à l’égard du système des écoles européennes, en particulier en ce qui concerne le détachement d’enseignants qualifiés. Il appelle à des ressources supplémentaires et des conditions d’emploi plus favorables et équitables pour le personnel, avec une rémunération motivante, une plus grande égalité des salaires pour les enseignants de puériculture et des niveaux primaires et secondaires. De plus, il demande de favoriser l’instauration d’un environnement d’apprentissage sûr dans lequel aucune forme de violence ne sera permise, et de renforcer la lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement. Enfin, le rapport souhaite que le système des écoles européennes soit rendu plus accessible. En raison de tous ces points abordés par le rapport, j’ai décidé de voter en faveur de ce dernier.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 87419, consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Ces deux objections ont pour but d’empêcher le renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant deux types de maïs génétiquement modifié. Ce maïs modifié présente des risques à la fois sur la sécurité alimentaire des citoyens de l’Union, sur le bétail, la biodiversité mais aussi sur les travailleurs des pays tiers qui sont très exposés à ces quantités excessives de d’herbicides. Son autorisation pourrait porter atteinte aux engagements pris par l’Union en matière d’environnement et de protection des citoyens. J’ai donc décidé de voter en faveur de ces deux objections de mise sur le marché.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié GA21 × T25, consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Ces deux objections ont pour but d’empêcher le renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant deux types de maïs génétiquement modifié. Ce maïs modifié présente des risques à la fois sur la sécurité alimentaire des citoyens de l’Union, sur le bétail, la biodiversité mais aussi sur les travailleurs des pays tiers qui sont très exposés à ces quantités excessives de d’herbicides. Son autorisation pourrait porter atteinte aux engagements pris par l’Union en matière d’environnement et de protection des citoyens. J’ai donc décidé de voter en faveur de ces deux objections de mise sur le marché.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport porte sur le renouvellement d’un accord de coopération scientifique dans le domaine de la recherche entre les États-Unis et l’Union européenne. Cet accord existe depuis 1997 et a été renouvelé à quatre reprises. Voté à l’unanimité en commission ITRE, l’accord repose sur un principe de réciprocité qui assure un équilibre entre les parties à la convention. Il facilite la création de groupes de recherche ou encore le prêt de matériel dans des domaines scientifiques variés tels que la lutte contre le réchauffement climatique ou la recherche contre le SIDA. J’ai donc voté pour.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport consiste à valider les Lignes directrices pour l’emploi proposées par la Commission européenne. Il s’agit de recommandations fournies aux États membres. Celles-ci demeurent globalement inchangées cette année. Malgré plusieurs points positifs, ce rapport inclut en revanche un passage pouvant être facilement interprété comme incitant les États membres à relever l’âge de départ à la retraite. Le relèvement de l’âge de départ à la retraite étant une mesure injuste, cruelle et inefficace en termes d’emploi, et à rebours du sens de l’histoire, nous y sommes fermement opposés. J’ai donc voté contre ce texte.
Fiscalité: coopération administrative
Ce rapport est un avis du Parlement européen sur la 8e révision de la directive sur la coopération administrative entre les administrations fiscales des Etats membres. Le texte propose plusieurs améliorations, par exemple en incluant les partage d’informations sur les plus-values immobilières en plus des informations sur les dividendes que proposait la Commission européenne. Malgré certains passages insuffisants, ce rapport reste plus ambitieux que celui porté par le Conseil européen. J’ai donc voté pour.
Instrument du marché unique pour les situations d'urgence
Le rapport a pour objet l’introduction dans le droit européen d’un nouveau mécanisme qui permettrait de prévenir, anticiper et gérer les crises futures (telles qu’une nouvelle pandémie ou une catastrophe naturelle par exemple). L’objectif est donc d’avoir un cadre européen harmonisé de gestion de crise et de mise en place d’une solidarité européenne, ainsi qu’une coordination rapide et efficace. Le texte permet également l’identification de biens et secteurs stratégiques et pertinents pour la crise (comme pour les masques et respirateurs en 2020). Le texte souligne bien le fait que son application n’affectera en rien l’exercice du droit de grève et des droits fondamentaux. Enfin, plusieurs éléments renforcent la transparence. Cependant, cet instrument risque de limiter la marge de manœuvre des États-membres en cas de crise en matière de liberté de circulation, j’ai donc voté contre les dispositions de ce texte en la matière. Néanmoins, le texte dans son ensemble comporte de nombreux points positifs, j’ai donc décidé de voter en faveur de ce dernier.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Dans la perspective des élections européennes de 2024, le Parlement européen se prononce ici sur une proposition de décision du Conseil européen quant au changement du nombre de sièges de certains États. Cette modification du nombre de sièges consiste à refléter leurs évolutions démographiques. Ce rapport reprend la position du Parlement européen en termes d’augmentation de sièges par pays en défendant en plus une proposition d’augmentation de deux sièges pour la France, d’un pour la Belgique et d’un pour la Pologne. Le texte reprend aussi l’idée qu’il faudrait s’accorder sur une méthode permanente de répartition des sièges d’ici fin 2026. En revanche, contrairement à ce que proposait le Parlement, le Conseil ne propose pas qu’il y ait des listes transnationales. Bien que nous soutenions aussi ce dernier point, j’ai voté en faveur de ce rapport afin de soutenir cette proposition qui reflète mieux les évolutions de population des États membres.
Règlement intérieur du PE: renforcer l'intégrité, l'indépendance et l'obligation de rendre des comptes
Ce rapport fait suite au scandale de corruption lié au Qatar qui a éclaté il y a près d’un an. Il s’agit de modifier le règlement intérieur du Parlement européen afin de renforcer les règles relatives à l’intégrité, à l’indépendance et à l’obligation de rendre des comptes pour les députés européens. D’importants progrès sont proposés, que ce soit sur la déclaration d’intérêts où il faudra déclarer le nom, le domaine et la nature de l’activité qu’exerce l’élu en parallèle de son mandat, sur l’introduction d’une déclaration de patrimoine, sur l’obligation pour tous les élus de publier leurs réunions avec les lobbies, sur le comité consultatif sur la conduite des membres, qui est réformé afin de contrôler le respect du code de conduite, ou encore sur l’introduction d’une déclaration supplémentaire de conflits d’intérêts pour les membres souhaitant occuper une fonction particulière. J’ai ainsi voté pour, même si ce rapport aurait pu être plus ambitieux encore si la droite et l’extrême-droite n’avaient pas combattu le texte au cours des négociations.
La qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe. Refonte
Le rapport a pour objet l’accroissement de l’ambition du cadre existant des directives sur la qualité de l’air. Il introduit notamment un objectif zéro pollution d’ici 2050 et des seuils intermédiaires de concentration de substances toxiques d’ici-là. Il établit également des normes de qualité pour les niveaux de concentration de 12 polluants de l’air ambiant, et un alignement de ces normes sur les recommandations les plus récentes de l’OMS. Il introduit des valeurs limites et des valeurs cibles plus strictes que celles actuellement en place et impose aux États membres de veiller à l’exactitude de l’application des modèles d’évaluation de la qualité de l’air. Enfin, il souligne l’aspect social des problématiques de pollution et le lien entre un statut précaire et un plus grand risque d’être touché par la pollution atmosphérique, ainsi que les risques accrus pour les populations vulnérables telles que les enfants, les personnes âgées, les personnes ayant un handicap et les travailleurs. Ainsi, alors que la pollution de l’air tue tous les ans des centaines de milliers de personnes, il est vital de garantir un air sain pour tous grâce à des normes strictes: j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Carburants d'aviation durables («ReFuelEU Aviation»)
Ce texte a pour objet de valider l’accord entre le Parlement et le Conseil sur le développement des carburants synthétiques pour l’aviation. Il est essentiel de réduire les émissions induites par l’aviation. Cependant, le projet de rapport propose de développer des catégories de carburants synthétiques issus d’huiles végétales provenant trop souvent de la déforestation. De même, il n’évoque pas la problématique de la gestion de l’eau dans le cadre de la production d’e-fuel issu d’hydrogène obtenu par électrolyse. De plus, aucune mesure n’est proposée pour encadrer le développement du transport aérien au profit de méthodes moins émettrices en gaz à effet de serre, telles que le train à grande vitesse. Cette législation risque par ricochet d’augmenter significativement l’impact environnemental du transport aérien pour une réduction très modeste des émissions induites par les moteurs d’avion.
Rapport 2022 de la Commission concernant la Turquie
Ce rapport étudie l’avancée du processus d’adhésion de la Turquie dans l’UE. Il condamne de nombreuses violations des droits et libertés de la population, que ce soit au niveau du droit des femmes, des personnes LGBTI, des Kurdes ou des personnes étrangères. Dans le même temps, ce rapport vient en quelque sorte féliciter une gestion des migrants par le régime, jugée satisfaisante par l’UE. Des propositions sont faites pour encourager la Turquie à continuer à jouer ce rôle de pays tampon contre l’installation d’une route migratoire vers l’UE, au prix de la vie et de violences contre de nombreux réfugiés. Je me suis donc abstenue en ce qui concerne ce rapport.
Relations avec la Biélorussie
Ce rapport fait état des relations entre l’Union européenne et la Biélorussie. Il critique le soutien de la Biélorussie à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, soutien concrétisé par le lancement d’un assaut russe depuis le territoire biélorusse. Le texte dénonce également l’état des droits humains dans le pays, où est encore pratiquée la peine de mort. Le rapport consiste aussi à soutenir l’opposition biélorusse et appelle à la mise en place de sanctions contre les personnes et entités responsables ou complices des violations des droits de l’homme en Biélorussie. Il demande au régime de fournir immédiatement les soins médicaux nécessaires aux prisonniers souffrant de maladie grave, de mettre fin à la violence contre les minorités (ethniques, religieuses et sexuelles) et déplore l’absence de législation contre la discrimination des personnes handicapées tout comme la fermeture forcée, en 2021, de la plus grande organisation de défense des droits des personnes handicapées du pays. Malgré une invitation à renforcer la coopération de l’Union avec l’OTAN, ce rapport reste bon dans l’ensemble, si bien que j’ai voté en sa faveur.
Cadre permettant d'assurer un approvisionnement durable et sûr en matières premières critiques
Ce rapport législatif vise à améliorer l’accès aux matières premières critiques en Europe. Ces minéraux sont indispensables à la transition énergétique et leur disponibilité sur le sol européen fait défaut. Malgré la prise en compte de demandes de notre groupe politique sur l’amélioration de la recyclabilité des produits ou encore à la formation des travailleurs, ce texte est lacunaire sur l’aspect des impacts environnementaux. En effet ce texte pourrait avoir pour conséquence de faciliter le développement de projets miniers sans analyse d’impact suffisante. De même, les projets éligibles à des octrois de permis devraient être limités davantage aux besoins réellement essentiels des européens et pour la lutte contre le changement climatique. Ce texte est donc malheureusement lacunaire sur un aspect pourtant essentiel pour la réindustrialisation de notre continent et la lutte contre le dérèglement climatique. Je me suis donc abstenue.
Résolution sur l’ouverture de négociations en vue d’un accord avec les États-Unis d’Amérique sur le renforcement des chaînes internationales d’approvisionnement en minerais critiques
Cette résolution consiste à énoncer la position du Parlement dans le cadre de négociations entre l’Union et les États-Unis sur l’approvisionnement en matières premières critiques. Ces minéraux sont par définition essentiels et difficiles à obtenir en Europe. Il est donc avisé de ne négliger aucun partenaire potentiel concernant la diversification des approvisionnements et la résilience de la chaîne de valeur des technologies utiles à la transition énergétique. Cependant, cette résolution aurait dû souligner l’importance du suivi des négociations par le Parlement qui est souvent écarté de ces dialogues bilatéraux. De même, cette résolution appelle aussi à favoriser certains partenaires plutôt que d’autres sur des bases discutables d’un point de vue stratégique. Je me suis donc abstenue.
L’avenir du secteur européen du livre
Le rapport a pour objet l’avenir de l’ensemble du secteur du livre et plus particulièrement de ses acteurs tels que les auteurs, éditeurs, imprimeurs, diffuseurs, libraires, bibliothécaires et lecteurs. Le rapport considère les livres comme des biens de première nécessité et promeut le pluralisme éditorial, le respect de la propriété intellectuelle et l’indépendance des auteurs et éditeurs. Il établit plusieurs propositions afin d’améliorer l’accessibilité des livres. De plus, il met en place une aide aux petits et micro-éditeurs face aux risques auxquels ils sont confrontés en raison de l’augmentation des coûts des imprimeurs. Il reconnaît également le rôle important des bibliothèques et de l’existence du prix unique en place dans certains pays européens. En raison de tous les points importants abordés par le rapport, j’ai décidé de voter en faveur de ce dernier.
Parlementarisme, citoyenneté européenne et démocratie
Ce rapport d’initiative a pour objectif de renforcer le parlementarisme et à y introduire des éléments de démocratie participative. Il propose de mettre en place un système législatif vraiment bicaméral incluant le Parlement européen et le Conseil européen, et où la Commission jouerait le rôle de l’exécutif. Il invite à donner au Parlement européen le droit d’initiative législative, le droit d’enquête, ainsi que la pleine autorité sur le budget de l’Union. Le rapport recommande aussi, entre autres, de fixer l’âge minimal pour voter à 16 ans, et il promeut les outils démocratiques en ligne, telle la collecte de signatures pour les initiatives législatives européennes.Malgré un passage renouvelant les appels à passer du vote à l’unanimité au vote à la majorité qualifiée chaque fois que les traités le permettent, j’ai voté pour ce texte, qui va globalement dans le bon sens.
Protection des travailleurs contre l’amiante
Ce rapport, sur lequel j’ai été rapporteure au nom de la commission ENVI, propose d’améliorer considérablement le cadre juridique concernant l’exposition des travailleurs à l’amiante. L’unité des groupes politiques pour un cadre plus protecteur de la santé des travailleurs du bâtiment, mais aussi de toute personne potentiellement exposée à la fibre tueuse dans le cadre de son activité professionnelle, a permis d’obtenir un accord très ambitieux. Aussi, le texte prévoit une amélioration notoire de l’équipement des travailleurs, la baisse importante des seuils d’exposition maximum, la disparition des références à une exposition sans risque et la facilitation de la reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’exposition à l’amiante. J’ai voté pour ce texte qui permettra de sauver de nombreuses vies et de mieux dédommager les personnes touchées par l’amiante.
Coercition économique exercée par des pays tiers
La raréfaction de certaines ressources indispensables à la transition écologique et la fragilisation des chaînes de valeur sous l’effet d’un commerce toujours plus mondialisé entraînent une concurrence accrue entre États sur le plan commercial. Des États tiers utilisent ainsi le commerce et l’investissement comme leviers de pression pour obliger des États européens à des inflexions politiques. Le rapport propose ainsi de créer un outil de réponse européen à la « militarisation du commerce » exercée par des États tiers. L'éventail des contre-mesures potentielles comprend des restrictions au commerce des biens et des services, aux droits de propriété intellectuelle et aux investissements directs étrangers. Il comprend également des contraintes sur l'accès aux marchés de l'UE pour les marchés publics, les capitaux et l'autorisation des produits dans le cadre des règles chimiques et sanitaires. Il s'agit d'une nouvelle étape vers une protection commerciale plus forte et d’une mesure que l’on espère principalement dissuasive. J’ai donc voté pour.
Systèmes de transport routier intelligents
Ce texte vise à faciliter le partage d’information concernant le trafic routier afin notamment de mieux prévoir les risques d’accident ou d’éviter les suraccidents. Sont favorisés la transmission d’information sur les accidents de camion transportant des matières dangereuses ou l’appel automatique au 112 en cas d’accident de circulation. Au-delà de la question de la sécurité routière, ce texte a pour but d’améliorer l’intermodalité des transports. Ce rapport technique a reçu le soutien de la quasi-unanimité des parlementaires. J’ai donc voté pour.
Rapport intérimaire sur la proposition de révision à mi-parcours du cadre financier pluriannuel 2021-2027
Ce texte présente l’évaluation à mi-parcours du budget pluriannuel de l’Union européenne. Malgré des constats pertinents concernant les besoins accrus des politiques de l’Union, en particulier en matière d’assistance humanitaire à l’Ukraine ou encore à la transition écologique, le texte ne propose pas une révision du budget de l’UE à hauteur des enjeux. Les sommes proposées ne sont pas suffisantes et le rapport reste lacunaire quant à la question de développer des ressources propres. Je me suis donc abstenue.
Législation européenne sur la liberté des médias
Ce rapport propose de renforcer le cadre juridique relatif à l’exercice de la liberté de la presse. Le secteur des médias souffre de nombreuses attaques qui nuisent au droit à l’information et plus généralement à la vie démocratique. Dans le secteur privé, la collusion des médias avec le pouvoir et la concentration capitalistique de la presse nuisent à l’indépendance éditoriale des médias. Dans le secteur public, le gouvernement de plusieurs États membres utilise les médias publics à des fins de propagande. Le Parlement renforce la proposition de la Commission et souhaite par exemple interdire aux États et aux entités privées d’interférer avec les choix éditoriaux, d’exiger la divulgation des sources, de perquisitionner, d’intimider ou d’espionner les journalistes. Le Parlement propose également de renforcer la santé financière des médias publics. J’ai donc voté pour.
Résolution sur le projet de décision d’exécution de la Commission autorisant la mise sur le marché de produits contenant du maïs génétiquement modifié MON 89034 × 1507 × MIR162 × NK603 × DAS-40278-9 et neuf sous-combinaisons, consistant en ce maïs ou produits à partir de celui-ci, en application du règlement (CE) nº 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil
Ces deux objections ont pour but d’empêcher le renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché de produits contenant deux types de maïs génétiquement modifié. Ce maïs modifié présente des risques à la fois pour la sécurité alimentaire des citoyens de l’Union, le bétail et la biodiversité, mais aussi pour les travailleurs des pays tiers qui sont très exposés à ces quantités excessives de d’herbicides. Son autorisation pourrait porter atteinte aux engagements pris par l’Union en matière d’environnement et de protection des citoyens. J’ai donc décidé de voter en faveur de ces deux objections à la mise sur le marché.
Des transports européens qui fonctionnent pour les femmes
Le rapport souligne la situation difficile à laquelle les femmes sont souvent confrontées dans le secteur des transports, en accordant une attention particulière aux femmes qui assument la majorité des tâches de soins et qui ont des habitudes de déplacement différentes de celles des hommes. Le rapport émet des recommandations bienvenues sur la base d’une analyse globale qui inclut la situation d’autres groupes vulnérables qui ont été trop longtemps laissés de côté et dont les besoins sont négligés, tels que les personnes à mobilité réduite. Le rapport aborde la question de la féminisation de l’emploi dans le secteur des transports ainsi que celle de la lutte contre le harcèlement et la sécurité au travail. J’ai donc voté pour.
La classification, l'étiquetage et l'emballage des substances et des mélanges
Ce rapport a pour objet la révision de la directive sur la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances et mélanges afin de mieux identifier et classer les produits chimiques dangereux, d’améliorer la communication sur les dangers chimiques et de remédier aux lacunes juridiques et aux niveaux élevés de non-conformité. Cette révision va permettre d’ajouter des classes de danger supplémentaires telles que les perturbateurs endocriniens et les substances persistantes, bioaccumulables et toxiques. Elle permettra également de supprimer la classification la moins stricte en cas de double classification, et donc de mieux protéger les consommateurs face aux dangers physiques, sanitaires et environnementaux des produits chimiques. Ainsi, bien que certains points restent à améliorer, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport car il apportera plus de sécurité et de transparence aux citoyens de l’Union.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne: aide à la Roumanie et à l'Italie à la suite de catastrophes naturelles survenues en 2022, ainsi qu'à la Turquie à la suite des tremblements de terre survenus en février 2023
Ce rapport a pour objet la mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union pour la Roumanie et l’Italie à la suite des catastrophes naturelles survenues en 2022, ainsi que pour la Turquie à la suite des tremblements de terre survenus en février 2023. Ces trois pays ont déposé une demande d’intervention du Fonds à la suite de ces catastrophes, ces demandes ont été considérées comme conformes par la Commission, qui souhaite donc engager la ligne de réserve de solidarité et d’aide d’urgence afin de les soutenir. En raison de l’impact de ces catastrophes et de la nécessité de venir en aide aux citoyens touchés par ces dernières, j’ai sans hésitation décidé de voter en faveur de la mobilisation du Fonds de solidarité.
Résolution sur la ségrégation et la discrimination des enfants roms dans l’éducation
Cette résolution souligne à raison la ségrégation systémique dont souffre la communauté rom et en particulier les enfants. Ces discriminations entravent l’accès à l’éducation et à l’intégration sociale de cette communauté déjà précarisée. L’égalité de traitement entre personnes d’origines (culturelle ou ethnique) différentes est un impératif de toute société démocratique respectueuse de l’état de droit.Il est à noter que plusieurs États membres d’Europe centrale et de l’Est ignorent voire facilitent la ségrégation des enfants roms. J’ai donc voté pour ce rapport, qui expose cette situation déplorable.
Résolution sur les dimensions standard des bagages à main
La complexité engendrée par les différentes exigences des compagnies aériennes vis-à-vis des bagages à main engendre des coûts cachés importants pour les voyageurs. Cette résolution invite la Commission à harmoniser les standards afin d’éviter les « mauvaises surprises » dans les transports concernés. J’ai voté pour ce texte qui renforce la transparence et la protection des consommateurs pour tous les voyageurs aériens.
Rapport sur l'Ouzbékistan
Ce rapport fait le bilan des liens entre l’Union européenne et l’Ouzbékistan et énonce des recommandations pour le futur de leurs relations bilatérales. Le texte souligne à raison la nécessité de conditionner un partenariat plus approfondi avec l’Ouzbékistan au respect des libertés syndicales dans le pays et à la protection accrue de l’environnement. Cependant, le rapport appelle à développer le libre-échange avec ce pays, dont les normes sociales et environnementales sont encore en-deçà des standards européens. Je me suis donc abstenue.
Obligations vertes européennes
Ce rapport a pour objet le règlement sur les obligations vertes européennes. Il vise à encadrer l’utilisation de ces obligations, qui sont des titres de dette émis par toute entité privée ou publique dans le but de financer des activités, investissements et actifs supposés contribuer aux objectifs climatiques de l’Union. Ce nouveau cadre doit permettre aux investisseurs d’identifier plus facilement les investissements durables. Cependant, ce règlement ouvre la porte au greenwashing car il ne comporte pas de garde-fous suffisants pour éviter aux entreprises très émettrices en gaz à effet de serre et consommatrices d’énergies fossiles d’émettre ces obligations vertes. De plus, la supervision de ces obligations est assurée par des entités tierces privées. Bien que des garanties aient été mises en place pour éviter les conflits d’intérêts, elles ne sont pas suffisantes, et la supervision aurait pu être confiée à une entité publique telle que l’Autorité européenne des marchés financiers. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter contre ce règlement.
Schéma de préférences tarifaires généralisées
Ce rapport propose de prolonger les préférences tarifaires accordées unilatéralement par l’UE aux pays en développement pour leurs exportations vers l’UE. Cet instrument de commerce international est un des seuls du genre à servir de levier au développement des États moins développés économiquement selon les standards capitalistes, là où les accords de libre-échange classiques favorisent les productions des pays les plus compétitifs et donc les plus avancés économiquement. J’ai donc sans hésitation voté pour ce rapport.
Contrats de services financiers conclus à distance
Le rapport a pour objet les contrats de service financiers conclus à distance. Il a pour but de mieux encadrer ces contrats en garantissant plus de droits aux consommateurs. Le rapport acte notamment le droit pour le consommateur de demander une intervention humaine lorsque l’on interagit par l’intermédiaire d’interfaces en ligne entièrement automatisées. Il s’aligne également sur la directive sur le crédit à la consommation, qui garantit également un bon niveau de protection pour les consommateurs. Enfin, le texte garantit un niveau d’harmonisation minimum pour tous les États membres, ce qui permet aux États membres de l’Union ayant des dispositions plus strictes de les conserver en l’état et ne pas diminuer leur ambition. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Traitement des eaux urbaines résiduaires. Refonte
Ce rapport a pour objet la refonte de la directive relative au traitement des eaux usées urbaines résiduaires. Le but est d’augmenter significativement le niveau des traitements secondaires (c’est-à-dire l’élimination des substances organiques), des traitements tertiaires (l’élimination du phosphore et de l’azote) et, pour la première fois, de mettre en œuvre un traitement quaternaire qui permettrait d’éliminer les micropolluants, causés principalement par les résidus de produits pharmaceutiques et cosmétiques. La refonte permettrait également d’améliorer l’accès à la justice et à l’assainissement pour les citoyens. Cependant, un point problématique est à noter : les États membres devront financer 20% du coût de la mise en œuvre du traitement quaternaire, alors que les entreprises cosmétiques et pharmaceutiques sont responsables de 92% de ces résidus dans les eaux usées. Ainsi, le principe du pollueur-payeur, pourtant inscrit à l’article 191 du Traité sur le fonctionnement de l’Union, ne sera pas complètement respecté. Néanmoins, en raison des nombreux points positifs abordés et de l’amélioration sanitaire que représente cette refonte pour les citoyens, j’ai décidé de voter en faveur du rapport.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution condamne explicitement les agissements de Bakou au Haut-Karabakh. Après l’invasion de l’enclave arménienne par l’Azerbaïdjan, le régime autocratique d’Aliyev pourrait profiter de sa victoire militaire afin d’engager des opérations d’épuration ethnique et une offensive armée contre l’Arménie. J’ai donc voté pour cette résolution qui rappelle le soutien sans faille du parlement européen au peuple arménien, alors que la Commission Von der Leyen a montré une attitude encore trop ambiguë envers le régime d’Aliyev pour garantir des livraisons de gaz azerbaïdjanais.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Cette résolution évalue la candidature de la Moldavie au statut d’État membre de l’Union européenne dans le contexte de la guerre en Ukraine. Il effectue des constats pertinents sur la nécessité d’apporter un soutien financier et humain à la Moldavie qui aujourd’hui accueille de nombreux réfugiés ukrainiens et subit des attaques hybrides de la part du gouvernement de Poutine. La résolution condamne à raison les atteintes à la souveraineté de la Moldavie par la Russie, au travers notamment du territoire de la Transnistrie. Cependant, le texte évoque aussi une adhésion rapide de la Moldavie à l’UE sans mentionner un nivellement par le haut des conditions économiques et sociales du pays, au risque de créer du dumping social au sein de l’Union. De même, le rapport appelle à renforcer la libéralisation générale des échanges avec la Moldavie sans expliciter des effets néfastes d’une telle mesure pour la situation économique tant de l’Union que de la Moldavie. Je me suis donc abstenue.
Mécanisme de protection civile de l’Union
Ce rapport a pour objet la prolongation de la réserve européenne RescEU dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’Union. La réserve met à disposition des États des moyens pour lutter contre les catastrophes naturelles ou d’origine humaine comme les incendies de forêt. L’objectif principal de cette prolongation est de veiller à ce que, jusqu’à ce que la flotte aérienne permanente de lutte contre les incendies soit disponible, les États-membres puissent obtenir le soutien nécessaire dans les situations d’urgence et de catastrophes grâce aux capacités mises à disposition durant la période transitoire du mécanisme RescEU. Au regard de l’utilité de ce mécanisme et de la réserve qui aident les États-membres à lutter contre les conséquences de plus en plus récurrents et dévastatrices des catastrophes naturelles, j’ai décidé de voter en faveur de cette prolongation.
Création de la facilité pour l'Ukraine
Ce rapport a pour objet de créer un programme d’aide financière à destination de l’Ukraine. Le texte mis au vote améliore considérablement la proposition de la Commission en y renforçant les volets sociaux et environnementaux. Ce programme d’aide civile est une initiative bienvenue à destination de l’État ukrainien qui ne parvient pas à financer les services publics de base du fait de la guerre imposée par le gouvernement russe. Autre point positif, cet instrument financier est constitué en grande partie de subventions et pas seulement de prêts. Bien que le texte renforce les dispositions visant à lutter contre une possible corruption au sein de l’appareil d’État ukrainien, je resterai attentive à ce que ces fonds ne soient aucunement détournés. Pour aider l’Ukraine à assurer les services publics essentiels au bénéfice des citoyens ukrainiens et à se reconstruire, j’ai voté pour ce texte.
Établissement de la plateforme Technologies stratégiques pour l'Europe («STEP»)
Cette proposition vise à attribuer des financements supplémentaires à certaines productions industrielles afin de faire face au vaste programme de subventionnement étatsunien de la transition écologique (IRA). Bien qu’étant basé sur un objectif louable, l’instrument financier proposé n’est pas à la hauteur des enjeux de souveraineté industrielle et de transition écologique de notre économie. En effet, le programme est abondé par des financements encore trop limités et provenant dans une trop grande mesure de fonds de soutien au développement des régions moins développées de l’Union européenne. La politique de réindustrialisation de l’UE ne doit pas se faire au détriment de la politique de cohésion et devrait être couplée à des instruments protectionnistes en lieu et place de nouveaux traités de libre-échange. De plus, le texte prévoit d’orienter des financements vers des technologies à l’impact environnemental plus que discutable, telles que les biocarburants. J’ai donc voté contre.
Contrôle des pêches
Ce rapport a pour objet la modification du règlement concernant le contrôle des pêches. Il met en place de nouvelles obligations, notamment sur les systèmes de surveillance électronique, l’enregistrement des captures, des marges de tolérance et des sanctions. L’objectif principal de ce nouveau règlement est la préservation des ressources et l’obtention de meilleures données scientifiques, essentielles pour réglementer les quotas, protéger la ressource et les pêcheurs. Les nouvelles obligations permettront notamment de rendre les informations sur les poissons frais et congelés pleinement accessibles et de garantir le respect des obligations de débarquement. De plus, le renforcement des sanctions permettra de mieux protéger l’environnement marin. Le texte prévoit également des exemptions pour la pêche artisanale et à petite échelle, permettant ainsi de garantir un bon niveau de protection pour les petits pêcheurs. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Les implications des activités de pêche chinoises sur les pêcheries de l’Union et la voie à suivre
Ce rapport a pour objet les implications des opérations de pêche chinoises sur la pêche européenne. Il souligne le besoin de davantage de transparence sur les activités de pêche de la Chine et note l’absence de chiffres officiels fiables sur la pêche chinoise, notamment la taille de la flotte, la localisation et l’activité des navires de pêche. Il demande à la Commission de mettre un terme à l’utilisation de pavillons de complaisance, souhaite un accès public aux informations sur la propriété effective des bateaux de pêche et recommande d’améliorer le système de recensement des navires engagés dans des activités de pêche illégales. Enfin, il rappelle qu’il est primordial de protéger les ressources halieutiques et que l’intensité des activités de la flotte chinoise tend à l’épuisement des ressources. Enfin, le rapport souligne sa forte préoccupation en ce qui concerne les conditions de travail à bord de certains navires chinois et invite la Chine à ratifier la convention de l’OIT sur le travail dans la pêche. Ainsi, en raison de la pertinence des points soulevés par le rapport et la nécessité de protéger l’environnement marin et les travailleurs de tous les pays, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Critères d’examen technique supplémentaires permettant de déterminer à quelles conditions certaines activités économiques peuvent être considérées comme contribuant substantiellement à l’atténuation du changement climatique ou à l’adaptation à celui-ci et si ces activités ne causent de préjudice important à aucun des autres objectifs environnementaux
Ce texte est une objection à l’acte délégué qui détaille les technologies éligibles à un label « vert » dans le cadre de la taxonomie. Il a pour but de modifier les critères d’examen technique déterminant les conditions dans lesquelles certaines activités économiques peuvent être considérées comme contribuant de manière substantielle à l’atténuation du changement climatique. Ainsi, il propose de prendre en compte non seulement les modes de transport zéro émission de gaz à effet de serre, mais aussi d’inclure les modes de transport fonctionnant avec des sources d’énergie alternatives tels que l’électricité, le gaz naturel et les biocarburants. Ainsi, l’objection propose d’affaiblir les critères d’examen technique en élargissant la liste des activités et technologies considérées comme « ne causant aucun préjudice à l’environnement ».De plus, l’objection souligne également que les instruments de financement tels que le crédit-bail (leasing) ne devraient être subordonnés qu’à des paramètres économiques liés à la gestion ou à l’exploitation et non à des paramètres liés à la politique environnementale et climatique de l’Union.C’est donc pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter contre cette objection.
Normes d’information en matière de durabilité
Cette objection s’oppose à la mise en oeuvre de la directive sur la publication d'informations en matière de durabilité. Cette directive crée des obligations pour toutes les grandes entreprises de publier des informations sur leurs impacts sociaux et environnementaux. L’objection présentée par des députés du Parti populaire européen et Renew aurait pour effet de retarder la mise en œuvre des nouvelles obligations et demande par ailleurs de réduire le volume d’informations demandées et amoindrit leur qualité. De plus, elle demande une révision des définitions de « petites » et « grandes entreprises » et l’introduction d’une nouvelle catégorie « entreprises à faible capitalisation ». En somme, des entreprises considérées aujourd’hui comme de « grandes entreprises » bénéficieraient d’exonérations d’obligations et autres avantages réservés aux PME. Ainsi, j’ai décidé de voter contre cette objection qui affaiblit significativement les obligations des entreprises en matière sociale et environnementale, ainsi qu’en matière de transparence.
Rapport 2022 de la Commission concernant le Monténégro
Ce rapport avance des recommandations dans le cadre du processus d’adhésion du Monténégro à l’Union européenne. Malgré des passages pertinents sur la nécessité pour le Monténégro de renforcer la liberté de la presse et plus généralement de mieux garantir le respect des droits de l’homme, ce texte demande au Monténégro d’aligner sa politique étrangère, domaine pourtant réservé des États, sur celle de l’Union, en particulier sur la politique de rapprochement transatlantique. De même, le rapport ne fait pas assez état de la nécessité de renforcer les normes sociales du Monténégro pour éviter que son adhésion ne crée plus de dumping social au sein d’une Union déjà trop peu protectrice des travailleurs. J’ai donc voté contre.
Ces deux rapports ont pour objet les dispositions visant à numériser la procédure de demande et de délivrance des visas de court séjour dans l’Union au moyen d’une plateforme commune en ligne. Les principaux objectifs de cette révision sont la modernisation et l’harmonisation de la procédure de demande et la réduction des risques de sécurité, comme la falsification. Cette proposition ne prévoit que la mise en œuvre technique de dispositions du code des visas et d’autres législations existantes; elle est considérée comme de nature technique.Le texte prévoit par ailleurs des assurances et des garanties pour les personnes qui, pour différentes raisons, ne seraient pas en mesure d’effectuer leur demande en ligne, afin qu’elles puissent utiliser la procédure papier.Ainsi, en raison de la nature principalement technique de ce rapport et des garanties offertes aux problèmes liés à la numérisation des procédures, j’ai décidé de voter pour.
Espace Schengen: numérisation de la procédure de visa
Ce dossier met en œuvre la numérisation de la procédure de demande et de délivrance des visas de court séjour dans l'UE (visas Schengen) au moyen d'une plateforme commune en ligne. Il remplacera également la vignette-visa papier puisque les visas seront au format numérique. Les principaux objectifs sont un accès facilité à la procédure et la réduction des risques de sécurité (falsification). Comme cette proposition de nature purement technique ne prévoit que la mise en œuvre de dispositions du code des visas et d'autres législations existantes, j’ai voté pour.
Résolution sur l’évolution récente du dialogue entre la Serbie et le Kosovo, notamment la situation des municipalités du nord du Kosovo
Cette résolution concerne les tensions entre communautés dans le nord du Kosovo. En effet, des groupes séparatistes serbes se sont affrontés avec les forces de sécurité du Kosovo et une possible implication du gouvernement Serbie ravive les tensions entre Kosovo et Serbie. Bien que cette résolution appelle à juste titre à un apaisement de la situation entre les deux pays et à la mise en œuvre des accords d’Ohrid, la résolution manque d’impartialité. Un traitement trop partiel et partial de la situation, couplé à une demande du renforcement du rôle de l’OTAN dans la région, n’est pas susceptible de contribuer à la paix dans cette zone déjà meurtrie par des décennies de conflits interethniques. Je me suis donc abstenue.
Résolution sur les attaques terroristes abjectes du Hamas contre Israël, le droit d’Israël de se défendre conformément au droit humanitaire et international et la situation humanitaire à Gaza
Cette résolution est une occasion manquée d’appeler sans aucune ambigüité à un cessez-le-feu et à la fin du blocus sur Gaza qui prive les 2 millions d’habitants d’eau et de nourriture, dans un conflit qui fait de nombreuses victimes innocentes. Le texte rappelle à raison notre solidarité envers le peuple israélien victime d’attaques terroristes sur son sol par le Hamas, ainsi que notre condamnation la plus ferme des actes antisémites commis en Europe et ailleurs. Cependant, du fait d’importantes omissions concernant le cessez-le-feu et le blocus, la résolution ne permet pas de faire de l’UE un médiateur crédible dans ce conflit qui s’enlise depuis 70 ans. Notre boussole dans cette tragédie doit rester la paix afin d’éviter que la situation ne fasse davantage de victimes innocentes. La condition sine qua non d’y parvenir est le cessez-le-feu. Je salue toutefois le rappel de la position historique du Parlement européen en faveur d’une solution à deux États et la condamnation sans ambages de l’attaque barbare commise sur le sol israélien. J’ai donc, par exigence envers la responsabilité historique qu’est la nôtre à jouer un rôle pacificateur dans ce conflit, et malgré des éléments positifs de la résolution, voté contre ce texte.
Résolution sur l’état de droit à Malte six ans après l’assassinat de Daphne Caruana Galizia et la nécessité de protéger les journalistes
Cette résolution rappelle la situation très préoccupante du respect de l’État de Droit à Malte, pourtant État membre de l’Union européenne, organisation elle-même fondée sur le respect de ce principe démocratique. Le texte est voté quelques jours après le cinquième anniversaire de l’assassinat de Daphne Caruana Galizia, journaliste et militante anti-corruption qui avait dénoncé les agissements du gouvernement alors au pouvoir. La résolution souligne à raison que peu d’avancées ont été obtenues à Malte pour endiguer la corruption et le blanchiment d’argent dans cet État. De plus, le texte contient une disposition demandant à garantir le droit à l’avortement à Malte. J’ai donc voté pour.
Stratégie européenne en matière de protéines
Ce rapport d’initiative traite du déficit de production de végétaux protéagineux en Europe. Malgré son autosuffisance pour de nombreux produits agricoles, l’UE souffre d’un déficit important en protéagineux en raison de la forte demande du secteur de l’élevage, qui ne peut être satisfaite au niveau européen. Ce déficit a entraîné une dépendance massive à l’égard des importations de protéagineux en provenance de pays tiers. Ces importations sont liées à la déforestation en Amérique du Sud ainsi qu’à d’importantes émissions de gaz à effet de serre provenant de l’élevage. Bien qu’évoquant des constats pertinents, les recommandations du texte ne sont pas à même de régler cette question de souveraineté alimentaire et de réduction de l’impact environnemental des cultures: le rapport ne remet pas en cause les orientations de la PAC qui favorisent des cultures d’exportation au lieu de subvenir aux besoins alimentaires européens. Enfin, le rapport appelle au renforcement des OGM sans mentionner les risques associés. J’ai donc voté contre.
Renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’UE de l'avenir
Ce rapport a pour objet le renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’Union. Il évoque le fait que le vieillissement de la population agricole et le renouvellement des générations demeurent l’un des principaux défis de l’agriculture européenne et propose des solutions afin d’y remédier. Il appelle à ce titre à un soutien public accru pour résoudre les problèmes de financement qui touchent les jeunes agriculteurs, en particulier les femmes et les petites exploitations. Il souligne qu’un revenu juste et digne, des aides directes de l’Union réparties équitablement, une qualité de vie améliorée et un équilibre adéquat entre vie professionnelle et vie privée sont essentiels pour attirer les jeunes agriculteurs et les nouveaux venus dans le secteur.Le rapport met également en évidence les principaux problèmes, tels que le prix et la disponibilité des terres, la faible rentabilité, l’accès difficile au crédit et l’obtention de taux d’intérêt plus bas, qui constituent des obstacles importants à l’installation des jeunes agriculteurs.Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport, qui souligne l’importance vitale du renouvellement des générations pour la durabilité sociale, économique et environnementale des zones rurales.
Règlement sur les données
Ce rapport vise à mettre en place des règles pour l'accès aux données par les gouvernements dans les situations d’urgence, ainsi qu’à faciliter la protection des données et la capacité pour les consommateurs de changer facilement de service de stockage de données sur internet. Ce texte améliore sensiblement le régime juridique applicable à l’accès aux données. L’accès par les organismes publics aux données privées est strictement circonscrit et limité dans le temps. Plusieurs garde-fous sont ainsi prévus par le texte. Le rapport améliore également les règles relatives au transfert de données de stockage, plus communément appelé « cloud switching », en éliminant à terme les frais de changement, malgré une forte opposition des GAFAM. J’ai donc voté pour ce rapport.
Point d’accès unique européen: accès aux informations concernant les services financiers, les marchés des capitaux et la durabilité
Ce rapport a pour objet de renforcer la publication de certaines données d’entreprises, notamment à des fins de recherche et pour inciter à une meilleure responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Ces ensembles de données peuvent concerner, par exemple, les performances financières d'une entité, les questions environnementales, sociales ou de gouvernance, les produits et les services fournis. L'objectif de ce texte est plus précisément de permettre un accès transparent et intégré aux données publiées par les entités soumises à des obligations d'information dans le domaine des services financiers et des marchés de capitaux, y compris les données relatives au développement durable.
Discipline en matière de règlement, la prestation transfrontalière de services, la coopération en matière de surveillance, la fourniture de services accessoires de type bancaire et les exigences relatives aux dépositaires centraux de titres de pays tiers
Le rapport a pour objet la réforme des règles pour les dépositaires centraux de titres (DCT). Les DCT sont des institutions autorisées à émettre et régler des transactions portant sur des titres tels que des actions. Le règlement propose de simplifier les règles et minimiser les obstacles aux transactions financières mais n’offre pas suffisamment de transparence ni de garanties concernant les risques de la dérégulation des marchés financiers. Ainsi, il contribuerait à l’approfondissement de l’Union des marchés capitaux sans proposer un contrôle accru des capitaux, pourtant nécessaire. C’est pour ces raisons que j’ai donc décidé de voter contre ce rapport.
Comptes économiques européens de l'environnement: nouveaux modules
Le rapport a pour objet la révision des comptes économiques européens de l’environnement par l’ajout de nouveaux modules. Les comptes économiques de l’environnement forment un cadre statistique qui combine des informations économiques et environnementales. Actuellement, il existe 6 modules statistiques : comptes des émissions atmosphériques, taxes environnementales par activité économique, comptes des flux de matières à l’échelle de l’économie, comptes des dépenses de protection de l’environnement, comptes du secteur des biens et services environnementaux et comptes des flux physiques d’énergie. Avec cette révision, 3 nouveaux modules seraient ajoutés : comptes forestiers, comptes des écosystèmes et comptes des subventions environnementales. Ainsi, cette modification permettra de produire et fournir des données statistiques environnementales plus complètes, tout en augmentant la transparence sur les données économiques et environnementales de l’Union. C’est donc pour toutes ces raisons que j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport.
Mesures de conservation et d’exécution applicables dans la zone de réglementation de l’Organisation des pêches de l’Atlantique du Nord-Ouest (OPANO)
Ce rapport a pour objet la transposition dans le droit de l’UE des mesures de conservation et d’exécution applicables dans la zone de réglementation de l’Organisation des pêches de l’Atlantique du Nord-Ouest. Ces mesures concernent notamment les exigences auxquelles doivent satisfaire les navires pour participer à des activités de recherche ou encore les interdictions de pêche, de débarquement et de détention pour des espèces protégées comme la laimargue du Groenland. J’ai donc voté pour.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Ce rapport a pour objet l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche entre l’Union et Madagascar pour la période 2023-2027. L’accord concerne principalement les thons et les espèces associées, il prévoit un appui sectoriel à la surveillance de la pêche illicite et la lutte contre cette pratique. Cependant, cet accord n’est pas satisfaisant, le prix proposé à Madagascar est trop faible et ne constitue pas un accord équitable. De plus, cette zone de l’Océan Indien est en situation de surpêche et cet accord ne permet pas de garantir une préservation durable des ressources halieutiques. Ainsi, c’est pour ces raisons que j’ai décidé de voter contre cet accord de pêche.
Réception par type des véhicules à moteur et des moteurs en ce qui concerne leurs émissions et leur durabilité (Euro 7)
Ce rapport crée de nouvelles limites obligatoires d’émissions de polluants applicables aux véhicules neufs mis en circulation dans l’Union. Ces normes s'appliquent à tous les véhicules neufs mis en circulation en Europe, peu importe la nationalité du constructeur ou le lieu d'assemblage du véhicule. Cette législation est cruciale pour la santé publique en Europe. Près de 300 000 personnes décèdent chaque année dans l’UE du fait de leur exposition aux polluants des véhicules thermiques. La proposition de la Commission, bien qu’imparfaite, permettait de réduire les émissions des véhicules neufs et d’inclure de nouvelles émissions, telles que les particules liées aux pneumatiques et au freinage. Sous l’influence de plusieurs lobbies, une majorité de droite et d’extrême droite a vidé cette législation de sa substance afin de maintenir le statu quo, voire à régresser sur les normes applicables aux tests de pollution. Dans un contexte où les constructeurs automobiles engrangent des profits records, le Parlement a privilégié les profits de quelques-uns au détriment de la santé de tous. D’un point de vue purement économique, ne pas réduire les émissions des véhicules neufs a également un impact exorbitant sur la branche santé de la sécurité sociale. J’ai donc voté contre ce rapport.
Système des ressources propres de l’Union européenne
Ce rapport de nature technique a pour objet les mises à jour effectuées par la Commission sur les premières nouvelles ressources propres. Cette dernière propose une nouvelle ressource propre fondée sur les bénéfices des sociétés, calculée sur la base de données statistiques relatives à l’excédent brut d’exploitation dans le cadre du système européen d’échange de quotas d’émission et du mécanisme d’ajustement carbone. Le rapport précise que cette décision fait partie de la feuille de route en vue de la mise en place de nouvelles ressources propres, et que cela sera complété par de futures réformes afin de fonder les ressources propres sur une fiscalité plus réelle. Ainsi, en raison de la nature principalement technique du rapport, j’ai décidé de voter en faveur de ce dernier.
Renforcer le droit à la participation: légitimité et résilience des processus électoraux dans les systèmes politiques illibéraux et les régimes autoritaires
Ce rapport a pour objet les atteintes au bon fonctionnement de la démocratie commises par les régimes illibéraux et autoritaires. Ce texte rappelle à raison les différentes pratiques des régimes non démocratiques pour asseoir leur légitimité, notamment l’organisation d’élections manipulées. Je souscris à la plupart des demandes énoncées dans ce rapport, en particulier la dénonciation des entreprises privées dont le modèle économique se base sur la manipulation de l’opinion, ainsi que la nécessité pour l’Union de formuler une stratégie globale pour contrer les outils utilisés par ces régimes pour légitimer les élections, tels que les faux observateurs et les groupes d'observation électorale fictifs. J’ai donc voté pour ce rapport.
Résolution sur l’efficacité des sanctions de l’Union européenne à l’encontre de la Russie
Cette résolution vise à faire le point sur le régime de sanction imposé par l’Union à la Russie dans le cadre de la guerre d’agression menée contre l’Ukraine. La résolution propose des mesures anti-contournement pertinentes, et souligne l’efficacité limitée de certaines sanctions, voire leur caractère contre-productif. Malgré plusieurs lacunes, notamment sur la nécessité de mieux anticiper les effets qu’ont en Europe certaines sanctions, j’ai voté pour cette résolution, en cohérence avec mes votes précédents appelant à sanctionner la Russie dans l’optique de limiter sa capacité d’action militaire en Ukraine.
Cadre de mesures visant à renforcer l'écosystème européen de fabrication de produits technologiques à émissions nulles (règlement pour une industrie à zéro émission nette)
Le règlement dit « Net Zero Industry Act » a pour ambition de stimuler les investissements privés dans les technologies propres et innovantes afin de gagner en indépendance vis-à-vis des pays tiers. Ce rapport a donc pour objectif affiché la réindustrialisation. Bien que partageant cet objectif, je ne souscris pas au contenu de cette législation. Son premier écueil est son manque d’ambition : elle ne se donne pas les moyens de développer une réelle politique de réindustrialisation. Plus qu’un régime d’aide et de planification industrielle, ce texte propose une remise en cause des règles environnementales applicables aux industries afin d’accélérer leur déploiement. Le rapport permet notamment de construire beaucoup plus facilement des sites de production dans des zones natura 2000. La réindustrialisation ne doit pas se faire au détriment de la protection de l’environnement, d’une bonne gestion des ressources et de la santé humaine. De plus, la liste des technologies éligibles est discutable. La réindustrialisation verte doit se faire au service des citoyens et de l’environnement, pas contre eux. J’ai donc voté contre.
Cadre de certification de l'Union pour les absorptions de carbone
Parvenir à la neutralité climatique implique prioritairement de réduire nos émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre. Quand leur réduction est techniquement difficile, il est donc envisageable d’utiliser les leviers d’absorption carbone. Les pratiques consistant à « absorber du carbone » sont diverses et n’ont pas la même valeur environnementale : le reboisement est ainsi préférable à l’utilisation de produits à base de bois qui ont une durée de vie supérieure à la croissance des arbres dont ils sont constitués. Ainsi, la législation proposée différencie à raison ces différentes pratiques et délivre en conséquence des certificats d’absorption carbone correspondant pour les entreprises volontaires. Le texte prévoit une régulation sérieuse de la délivrance de certificats qui font aujourd’hui l’objet de nombreuses fraudes. La législation prévoit ensuite que ces certificats puissent être échangés sur un marché et laissent une possibilité pour certaines entreprises émettrices de CO2 de compenser une partie de leurs émissions par ce biais. L’utilisation de mécanismes de marché et la non priorisation entre réduction des émissions et absorption carbone que cela implique réduisent considérablement l’efficacité d’une législation à l’objectif pourtant louable. Je me suis donc abstenue.
Renforcement des normes de performance en matière d’émissions de CO2 pour les véhicules utilitaires lourds neufs
Cette législation vise à réduire de 90% les émissions de CO2 des camions et des cars neufs mis en circulation en Europe à partir 2040. Pour les bus urbains pouvant fonctionner plus facilement à l’électricité, le texte vise une réduction des émissions plus rapide. Ces objectifs concilient faisabilité technique et renouvellement à terme de la flotte de ces véhicules professionnels qui représentent 20% des émissions de l’ensemble du transport. Ce texte envoie également un signal clair aux constructeurs européens afin de développer des véhicules de nouvelle génération et ne pas laisser ce segment aux constructeurs étrangers. Je reste cependant très attentive à ce que l’État et l’Union accompagnent les entités impactées, en particulier les collectivités territoriales, afin que la transition vers des véhicules électriques ou à hydrogène impacte le moins possible les finances locales.
Utilisation durable des produits phytopharmaceutiques
Ce texte était un pilier du pacte vert européen, qui visait à la réduction de 50% de l’utilisation des pesticides dans l’agriculture afin de protéger la santé des consommateurs et des travailleurs du secteur agricole. Le rapport ambitieux prévoyait également la création de zones-tampon permettant de mieux protéger les populations vivant autour de parcelles où sont utilisés les pesticides. A la lumière de la réautorisation du glyphosate pour 10 ans supplémentaires en opposition au principe de précaution, ce texte était d’autant plus crucial pour enrayer l’empoisonnement à grande échelle de la population. Après un intense lobbying de l’agro-business, droite et extrême droite ont voté de concert des amendements vidant totalement le texte de sa substance. J’ai donc été contrainte de voter contre ce texte qui, modifié par les amendements tout juste votés par la droite, avait perdu toute ambition voire régressait sur certains aspects de la lutte contre l’utilisation massive des pesticides, dans l’optique d’un réexamen en commission ENVI.
Emballages et déchets d'emballages
L’objectif de ce rapport est de réduire le suremballage et d’améliorer le retraitement des déchets d’emballage via recyclage ou réutilisation. Pour parvenir à endiguer l’accumulation des emballages, le rapport propose d’interdire le suremballage et d’augmenter le pourcentage de déchets recyclés par État membre. Le texte propose également de développer les consignes pour réemploi et prévoit d’interdire les substances dangereuses et nocives sans compromettre les normes de sécurité alimentaire et d’hygiène. Afin de parvenir à ces objectifs, un certain niveau d’uniformisation des emballages est requis pour rendre leur retraitement possible. Cela comportait un risque concernant les emballages soumis à cahier des charges dans le AOP/IGP, notamment pour le camembert. Aussi, j’ai voté plusieurs amendements qui garantissent que ces emballages, représentant d’assez faibles volumes, ne seront pas standardisés afin de protéger le patrimoine culinaire européen. Le texte garantit un bon équilibre entre plusieurs considérations essentielles, j’ai donc voté pour.
Projets du Parlement européen tendant à la révision des traités
L’objectif de ce rapport est d’impulser une réforme des traités européens. Je soutiens l’idée de réformer l’Union européenne en s’assurant que les peuples européens y ont donné leur accord et dans l’optique d’améliorer les standards sociaux et environnementaux qui régissent l’action de l’Union. Cependant, ce texte propose d’autoriser une modification des traités sans l’accord de l’unanimité des membres de l’Union. Cela reviendrait à imposer des restrictions importantes sur leur souveraineté. De plus le texte avance une harmonisation des politiques régaliennes, notamment dans le domaine de la défense avec l’instauration de la règle de la majorité qualifiée sur ces questions. La construction européenne ne peut pas se faire sans l’assentiment des peuples qui y participent, comme nous le démontre la défiance à l’égard de l’UE née du résultat ignoré du référendum de 2005. J’ai donc voté contre ce rapport.
Négociations sur un accord sur le statut des activités opérationnelles menées par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) en Mauritanie
Il s'agit d'un rapport d'initiative visant à influencer les négociations en cours entre la Mauritanie et l’Union sur l’action de Frontex dans ce pays. Ce texte exprime une forte préoccupation vis-à-vis des droits fondamentaux en Mauritanie et le risque que comporte cet accord sur les violations des droits, la liberté de circulation en Afrique de l’Ouest mais aussi des préoccupations tout à fait légitimes quant aux refoulements systématiques. J’ai donc voté pour.
Boussole stratégique et capacités de défense spatiales de l'Union
Ce rapport constitue la réponse du Parlement européen à la publication de la stratégie spatiale de l’UE en matière de sécurité et de défense. L’espace est une composante essentielle de notre défense nationale et ce rapport souligne à raison la perte de souveraineté liée à la dépendance vis-à-vis d’entreprises privées ou d’États tiers dans les technologies relatives à l’espace. Le rapport appelle aussi au renforcement des moyens réglementaires et capacitaires internationaux en matière de gestion du trafic spatial. Le Parlement évolue également positivement vers une plus grande méfiance à l’encontre d’un partenariat renforcé avec l’OTAN et les États-Unis, malgré un appel à maintenir une coopération approfondie avec ce qu’il considère comme étant des « partenaires stratégiques ». J’ai donc voté contre car l’accès à l’espace en matière de défense doit relever de la pleine souveraineté des États membres.
Délibérations de la commission des pétitions en 2022
Le rapport vise à fournir une vue d'ensemble du travail effectué par la commission des pétitions et comprend une analyse statistique des pétitions reçues et traitées. Bien que la Commission ait amélioré sa réactivité quant aux demandes d'informations formulées par PETI, cette dernière estime que la Commission devrait s'impliquer plus activement afin de garantir que les pétitionnaires reçoivent une réponse précise à leurs demandes et à leurs plaintes. Le texte demande également la participation des représentants des États membres aux réunions de la commission, plaide pour un droit de pétition européen, en particulier dans les domaines thématiques qui génèrent moins de pétitions, afin de garantir une meilleure couverture géographique des pétitions reçues. J’ai donc voté pour ce rapport qui vise à assurer une meilleure participation des citoyens dans l’élaboration des normes européennes.
Rapport d’exécution sur l’accord de commerce et de coopération UE-Royaume-Uni
Ce rapport d’initiative constitue la première évaluation par le Parlement européen de la mise en œuvre de l'Accord de commerce post-Brexit entre l’Union et le Royaume Uni. Cet accord est entré en vigueur le 1er mai 2021. Le texte expose avec lucidité les manquements du Royaume-Uni, notamment certains des choix récents faits par le gouvernement britannique (lois antisociales et pro énergies fossiles), le déficit de contrôle efficace sur les marchandises par les douanes britanniques. J’ai donc voté pour.
Comment élaborer une stratégie d'aide humanitaire innovante: coup de projecteur sur les crises actuelles et oubliées
Par le biais de ce rapport, le Parlement européen demande une augmentation générale des budgets humanitaires de l’Union. Le texte part du constat de l’augmentation des besoins humanitaires mondiaux et du déficit croissant de financement. Adoptant une approche humaniste, le rapport rappelle que la réponse aux crises passe à la fois par l’instauration de la paix, le développement économique équitable et l’aide humanitaire. De nombreuses crises humanitaires se trouvent reléguées au second plan médiatique et souffrent d’un manque de soutien évident. Le texte appelle généralement à remédier à cette situation en apportant un soutien pérenne et de développer une diversité d’outils telle que la diplomatie humanitaire fondée sur le respect du droit international pour parvenir à la paix. J’ai donc voté pour.
Création d'emplois: transition juste et investissement dans l'impact
Ce rapport met en avant le potentiel de création d’emplois d’une transition juste. Il appelle à l'intensification de l'apprentissage tout au long de la vie et à une meilleure implication des travailleurs et de leurs représentants dans la transition. Le rapport demande une prise en compte effective des travailleurs dont l’emploi pourrait être menacé par la transition écologique et utiliser la transition comme levier effectif d’une politique d’emploi juste. Malgré certaines lacunes, notamment sur la nécessité d’inscrire la transition dans le protectionnisme, en particulier concernant l’industrie, j’ai voté pour ce rapport progressiste qui rappelle que la transition écologique doit être un levier de politique sociale.
Exploiter les talents dans les régions d’Europe
Ce rapport d’initiative fait suite à la communication de la Commission pour « valoriser les talents dans les régions d'Europe » et demande notamment de nouvelles ressources afin de venir en soutien aux zones rurales souffrant en particulier du dépeuplement. Ce mécanisme vise à aider les régions de l'Union touchées par le déclin accéléré de leur population en âge de travailler, à former, retenir et attirer les personnes, les qualifications et les compétences nécessaires pour faire face aux conséquences de la transition démographique. J’ai donc voté pour ce rapport qui a pour objet de renforcer la politique de cohésion de l’Union.
Résolution sur l’absence de suites législatives données par la Commission à la résolution sur l’utilisation de Pegasus
Cette résolution vise à dénoncer l’absence de suites législatives à la résolution sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus. Il est essentiel de prendre des mesures efficaces pour mieux protéger la vie privée des citoyens européens et la souveraineté des États contre l’utilisation des logiciels espion dans leur ensemble. J’ai donc voté pour ce rapport qui fait ces constats pertinents contre le recours croissant desdits logiciels en Europe, comme le démontre le dernier scandale en Grèce concernant l’utilisation du logiciel « Predator » à l’encontre de journalistes et d’opposants politiques par le gouvernement de droite grec.
Adéquation, subsidiarité et proportionnalité de la réglementation de l’Union - rapport «Mieux légiférer» couvrant les années 2020, 2021 et 2022
Ce rapport répond à l’analyse que la Commission fait de la mise en œuvre des principes d’adéquation, subsidiarité et proportionnalité du droit européen. Ces principes régissent le partage des compétences et des actions entre Union européenne et États membres. Une grande partie du texte est dédiée au soutien de la participation des parlements nationaux dans la construction du droit européen, ce qui est une chose positive puisque les représentants nationaux permettent une meilleure prise en compte de circonstances locales divergentes. Cependant, le rapport suggère de créer des tests visant à analyser l’impact des législations européennes sur la compétitivité avant leur adoption. Ces tests pourraient, en l’absence de définition claire, donner des arguments aux législateurs qui souhaitent affaiblir par exemple les normes environnementales ou sociales pour « améliorer » la compétitivité des entreprises. J’ai donc décidé de m’abstenir.
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UN Climate Change Conference 2023 in Dubai, United Arab Emirates (COP28) (debate)

– Madame la Présidente, les scientifiques s’apprêtent à déclarer l’année 2023 comme la plus chaude jamais enregistrée. Année après année, les records de chaleur sont battus, surpassant les pires prévisions du GIEC. Derrière les chiffres, c’est la destruction des écosystèmes aux conséquences encore impossibles à évaluer pour la nature et les êtres humains.

Pour le GIEC, 0,1 degré de réchauffement climatique de plus, c’est 100 millions de décès prématurés. Face au dérèglement climatique, nous avons une responsabilité immense pour nous et les générations à venir. Il nous faut une bifurcation écologique et celle-ci doit être juste.

La justice, c’est créer une assurance mondiale couvrant les dommages causés par le changement climatique dans les pays aux ressources limitées. C’est une assurance fondée sur des subventions et non des prêts à laquelle abonderaient avant tout les pays qui se sont enrichis pendant des années sur le dos de la planète. C’est aussi prendre acte, une bonne fois pour toute, que l’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage. Il faut changer absolument de modèle.

En conclusion, nous devons aller à la COP avec un mandat fort. Un mandat fort contre les lobbys. Un mandat fort pour la solidarité internationale face au dérèglement climatique. Un mandat pour défendre l’intérêt général face aux intérêts privés et notamment ceux des industries pétrogazières. Et enfin un mandat pour porter un espoir collectif, pour notre génération et les générations à venir.

Rising precariousness in Europe including the need for aid to the most deprived (debate)

– Monsieur le Président, dans notre code pénal, il existe un délit grave: celui de la non-assistance à personne en danger. Cette infraction répond à un devoir moral: agir en toute circonstance pour ne pas abandonner les plus vulnérables. Un tel devoir n’existe pas encore dans le droit européen.

Pourtant, il porte un message essentiel: dans un contexte où 50 % des Européens sont en situation de privation, qu’ils n’ont pas pu augmenter le chauffage quand ils avaient froid, et que 30 % de nos concitoyens ont été obligés de sauter un repas malgré la faim – en d’autres termes: quand des besoins vitaux tels que se nourrir et se chauffer sont entravés de la sorte dans l’une des principales économies mondiales –, c’est une faute grave que de ne pas porter assistance à celles et à ceux qui en ont besoin.

Il faut agir et vite: augmenter les fonds pour les plus démunis afin de soutenir les associations qui pallient au quotidien

La liste est longue et les solutions nombreuses, si nous avons la volonté politique.

Protection des travailleurs contre l’amiante

Cette unité va nous permettre notamment de mieux protéger les travailleurs grâce à de meilleurs équipements et à une formation plus complète, de protéger non seulement les travailleurs du bâtiment, mais toute personne exposée dans ses fonctions professionnelles. C’est aussi reconnaître, enfin, que l’exposition à l’amiante n’est jamais sans risque et faciliter la reconnaissance du préjudice subi par les victimes et leurs familles.

Je tiens à saluer la mémoire de notre collègue, Véronique Trillet-Lenoir, qui a défendu le mandat du Parlement européen jusqu’à son décès. Une femme politique qui est restée jusqu’au bout impliquée pour la santé publique. Chers collègues, pour une fois, nous avons été à la hauteur de l’enjeu: celui de sauver des vies face au fléau de l’amiante.

The Union’s electricity market design (A9-0255/2023 - Nicolás González Casares) (vote)

– Monsieur le Président, chers collègues, l’électricité est un bien essentiel. Il est probablement l’un de ceux qui intéressent le plus les Européens. Il serait donc choquant que le Parlement européen ne puisse pas se prononcer sur un sujet aussi fondamental, alors même que la crise des prix de l’énergie fait basculer des millions de ménages dans la précarité, les privant souvent de besoins vitaux comme se chauffer et s’éclairer. Une crise qui mène des milliers de TPE, de PME, d’artisans, de boulangers à la faillite, asphyxiés par des factures d’électricité qui ont été multipliées par dix ou vingt. Et, ironie du calendrier, on annonce ce matin en France une hausse de 20 % des tarifs de l’électricité d’ici 2024.

Dans ce contexte, cette réforme du marché de l’électricité est probablement l’une des réformes les plus importantes de la mandature. Les ménages, les collectivités, les entreprises, les industries ont les yeux rivés sur nous et nous devons leur rendre des comptes. C’est ce que nous avons fait en débattant dans cet hémicycle de toutes les législations sur le climat. Faisons de même pour l’avenir du secteur de l’électricité.

Cette objection que nous formulons aujourd’hui pour pouvoir débattre en plénière est soutenue par des députés de plusieurs groupes pour des raisons différentes. Certains voudront, comme l’extrême droite, approfondir le marché, d’autres y voient un moyen de renforcer le nucléaire et inclure le charbon. Ce n’est pas notre position. Pour nous, c’est la conviction profonde que l’énergie n’a pas vocation à être gérée par le marché et que les prix de l’électricité doivent correspondre au coût moyen de production.

Chers collègues, ce dont ont besoin les ménages et les entreprises, c’est de la prévisibilité sur leur facture d’électricité et cela passe nécessairement par des tarifs réglementés. Mais au fond, quelles que soient nos divergences, débattons-en ici. À l’heure où tous les baromètres témoignent de la défiance grandissante des Européens vis-à-vis des institutions, montrons-leur que les sujets qui les préoccupent au quotidien sont au cœur de nos préoccupations.

La qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe. Refonte

– Monsieur le Président, la pollution de l’air, c’est près de 300 000 décès prématurés par an en Europe. 97 % des Européens sont exposés à des polluants atmosphériques.

L’Union a donc la responsabilité d’endiguer cette épidémie silencieuse avec un cadre législatif ambitieux. Cela comprend des seuils de polluants abaissés, le droit à la réparation pour les victimes et une mise en œuvre rapide et efficace par les États membres. Je dis «mise en œuvre rapide et efficace», car certains États, comme la France, ont été condamnés à de multiples reprises pour non-respect de la législation actuelle, démontrant l’incurie de nos dirigeants, peu enclins à protéger la santé de leurs concitoyens.

Quant à la droite et l’extrême droite, ils ont proposé de manière scandaleuse de repousser de près de cinq ans l’application du texte dans son ensemble. Ils se sont battus pour faire sortir certaines substances toxiques de la liste des polluants régulés et pour supprimer l’ensemble des dispositions sur le droit au dédommagement des victimes. Je déplore qu’ils défendent l’intérêt des pollueurs contre la santé humaine, mettant en péril ce texte ambitieux, capable de sauver des millions de vies; que les citoyens, en dehors de cet hémicycle, le sachent.

J’en appelle donc à votre humanité: votez cette législation et gardez son ambition.

Protection des eaux souterraines contre la pollution et normes de qualité environnementale dans le domaine de l’eau

Dans ce contexte, nous devons d’abord faire respecter la législation actuelle et la compléter. Je salue à ce titre les nouvelles directives qui proposent notamment l’augmentation des stations de surveillance, d’élargir les substances à contrôler et de réduire les seuils autorisés. Mais il faudra aller plus loin encore: l’Union européenne doit déployer plus de moyens pour remplir la promesse de restauration de la qualité des eaux d’ici à 2027.

Et je regrette profondément, je dois le dire, la position de la droite en commission, qui a voulu conditionner la surveillance et la protection de nos eaux au fait que cela n’engendre pas des coûts excessifs. Je vous propose de passer trois jours sans eau pour relativiser la notion de «coût excessif» lorsqu’il s’agit d’une ressource vitale à notre survie. Je conclus en disant que l’eau est un bien commun de l’humanité et nous devons absolument continuer notre combat pour le protéger.

State of the SME Union (debate)

Car aujourd’hui, la principale menace qui pèse sur les PME européennes, c’est leur facture d’électricité. Des dizaines de milliers de PME ont fait faillite en Europe pendant la crise énergétique, faute de contrôle sur les prix de l’électricité. C’est le résultat de la libéralisation du secteur de l’énergie. Comment irez-vous expliquer auprès des restaurateurs, des boulangers et des artisans qu’un marché qui, du jour au lendemain, multiplie par dix ses factures au seul profit des énergéticiens est préférable à des tarifs réglementés? Comment expliquerez-vous le développement des fameux PPA, c’est-à-dire la privatisation de l’électricité la moins chère à produire par les plus gros industriels au détriment des PME?

La semaine prochaine a lieu un vote crucial pour les PME européennes, sur la réforme du marché de l’électricité. Protégeons les PME avec le retour des prix régulés de l’électricité, apportons-leur la visibilité et réduisons leurs coûts fixes pour permettre une grande compétitivité et l’augmentation des salaires. Voilà la trajectoire à prendre en faveur des PME européennes.

Règlement sur l'écoconception des produits durables

Dans ce contexte, cette directive sur l’écoconception, qui permet de rendre nos produits plus durables, réparables, recyclables dès leur conception, est primordiale. Elle interdit notamment l’obsolescence programmée, un fléau grotesque et absurde qui vise à abandonner le progrès pour faire plus de profit et consommer davantage. Elle doit de la même manière interdire la destruction des invendus, aussi bien des textiles que des appareils électroniques. Tout cela pour bâtir un cadre réglementaire dans lequel aucun produit n’atteint la décharge avant d’avoir pu accomplir son plus haut niveau d’utilité.

Il y a urgence, car le retard que nous avons pris sur la révision de ce règlement a causé plus de 10 millions de tonnes d’émissions de CO2 supplémentaires chaque année. Donc, n’attendons plus, votons ce texte et finissons-en avec le mythe de la croissance infinie dans un monde fini. Nos modes de consommation et de production doivent répondre aux exigences environnementales pour préserver la survie de l’humanité.

Myanmar, notably the dissolution of democratic political parties

En solidarité avec le peuple birman et en soutien avec ses aspirations légitimes à la liberté, nous rejetons toute tentative des chefs militaires de légitimer leur pouvoir anti-démocratique par des élections fictives. Nous nous tenons aussi aux côtés des syndicats sur place parce qu’ils sont particulièrement visés par le régime. Seize organisations syndicales ont été déclarées illégales, plus de 300 responsables syndicaux ont été arrêtés, et au moins 43 ont été tués.

Malgré cela, l’Union européenne continue à travers le projet «Made in Myanmar», à financer grâce à des fonds européens des entreprises du textile qui relaient la propagande militaire et répriment les syndicats. Ceci est inacceptable et nous devons y mettre un terme. L’Union européenne doit défendre le droit à la liberté d’expression, de réunion, d’association au Myanmar et faire tout ce qui est en son pouvoir pour les protéger.

Keeping people healthy, water drinkable and soil liveable: getting rid of forever pollutants and strengthening EU chemical legislation now (topical debate)

– Madame la Présidente, la crise de l’eau est là. Les pénuries vont se multiplier et créer plus de tensions. Le monde doit se préparer, et notre continent aussi, à cette crise qui touche aussi bien la quantité que la qualité de l’eau disponible. Face à cela, l’Europe a légiféré depuis vingt ans. La directive-cadre devait protéger l’eau, restaurer les écosystèmes et réduire la pollution d’ici 2015. Résultat: en 2023, eh bien la moitié des cours d’eau de l’Union européenne ne respectent pas les normes minimales relatives à la pollution.

À la crise écologique s’ajoute la crise sanitaire, du fait de l’exposition à ces substances dangereuses. Nous devons agir, revoir nos modèles agricoles et industriels, pour ne plus dépendre de ces substances dangereuses pour la santé et les sols. Nous devons imposer des seuils de pollution plus drastiques et doter les services de contrôle de moyens suffisants. Et soyons clairs: ce sont les pollueurs qui doivent payer la dépollution et le contrôle des eaux, pas le contribuable, qui est déjà empoisonné au quotidien.

L’eau est le messager du changement climatique. Alors que la sécheresse de 2022 a été l’une des pires depuis les cinq cents dernières années, agir sur la quantité et la qualité de l’eau est l’un des principaux enjeux de notre humanité.

Energy storage (debate)

Cela s’accompagne évidemment d’un renforcement de nos capacités de stockage d’énergie, car les énergies renouvelables sont par nature intermittentes. Elles ne produisent pas de l’électricité quand nous en avons besoin, mais en fonction des conditions climatiques. S’il existe des possibilités de stockage avancées pour l’électricité, notamment hydraulique, la raréfaction de la ressource en eau doit nous questionner sur ces retenues d’eau qui tarissent nos cours d’eau et nos nappes phréatiques. Que reste-t-il donc pour stocker l’électricité? A priori, à ce jour, hydrogène et batteries. Sauf que, pour déployer ces capacités, il faudrait sortir du «tout-marché» et des règles de la concurrence, qui brident évidemment les États, et prévoir les investissements nécessaires. Ainsi, l’hydrogène a peine à se déployer du fait que son coût est trop élevé pour les investissements privés.

Quant au libre-échange promu par l’Union, il nous rend toujours plus dépendants des biens importés et nous empêche de produire des batteries nous-mêmes, dans un contexte où les minerais sont extraits par quelques pays et où des pénuries sont annoncées d’ici quelques années.

Ce que vous proposez, ainsi, n’est pas à la hauteur des enjeux. Les investissements publics manquent, il n’y a aucun objectif chiffré sur le renforcement des capacités de stockage et des miettes sur le développement de véritables filières industrielles pour produire en Europe ce dont nous avons besoin. Le stockage d’énergie est en effet un enjeu clé de la transition énergétique. Mais, pour atteindre ces objectifs, nous avons besoin de planifier par la puissance publique, selon nos besoins. Sans cela, nous n’y arriverons pas, et les conséquences seront dramatiques.

Révision de la réserve de stabilité du marché pour le système d'échange de quotas d'émission de l'UE

– Madame la Présidente, chers collègues, dans le cadre de la feuille de route de l'Union européenne, pour mettre en œuvre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, le Parlement européen doit se prononcer sur les résultats des négociations interinstitutionnelles de certaines propositions législatives. L'objectif de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre est le bon.

Mais encore une fois, les outils proposés ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions affichées. Si le développement des puits de carbone visant à mieux entretenir et protéger nos forêts contre la surexploitation et la bétonisation est une belle avancée, je suis beaucoup plus critique sur le renforcement des outils qui font reposer sur des logiques de marché, encore une fois, et non sur la planification, notre bifurcation écologique.

Depuis sa création, le marché carbone a eu des effets marginaux sur la réduction des émissions. Pire encore, certains industriels l'ont détourné et se sont gavés en revendant leurs droits à polluer. Nous avons accompli l'exploit de passer de pollueur-payeur au pollueur-payé. Tout ceci n'est pas sérieux.

C'était la même logique qu'il y a eu avec la soi-disant taxe carbone aux frontières qui n'en est pas une. Elle portait en elle de grands espoirs pour protéger nos secteurs stratégiques, pour produire davantage en Europe avec de meilleures normes sociales et environnementales. Mais finalement, le CBAM s'est contenté encore une fois de développer le marché carbone au reste du monde, ce qui n'est pas la solution.

En conclusion, réduire nos émissions est crucial, mais pour cela, il faut changer de logiciel. N'attendons plus que le marché décide à notre place, planifions et régulons par nous-mêmes dans le cadre de l'intérêt général.

Access to strategic critical raw materials (debate)

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, la pandémie a montré à quel point nous avons besoin de ne plus être dépendants du reste du monde pour répondre à nos besoins essentiels. Il est donc temps de sécuriser nos approvisionnements en matières premières stratégiques, et notamment celles nécessaires à la bifurcation écologique.

En effet, continuer à se fournir abondamment en cobalt, en lithium, en terres rares sur d’autres continents, dans les conditions désastreuses que nous connaissons, est un non—sens social et écologique. S’il est vrai que le recyclage des composants électroniques, grâce à une économie circulaire renforcée, est un moyen de pallier le manque d’approvisionnement, cela n’est clairement pas suffisant.

Dans ce contexte se pose alors la question de l’exploitation des ressources minières en Europe. L’enjeu est important, mais gardons en tête que de tels projets ne sont envisageables qu’à la condition d’y appliquer les normes les plus strictes en matière sociale et environnementale.

Si nous voulons réussir la bifurcation écologique, les politiques industrielles que nous portons ici, dans cet hémicycle, doivent être acceptables et acceptées par la population.

Normes d'émissions de CO2 pour les voitures et les camionnettes

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, au premier coup d’œil, interdire la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique d’ici 2035 est une bonne chose. Car les émissions de CO2 libérées par nos voitures non seulement sont responsables du réchauffement climatique, mais empoisonnent aussi la santé de millions de gens du fait de la pollution de l’air.

Néanmoins, la poursuite de ces objectifs – ambitieux et nécessaires – sans aucune planification est irresponsable, notamment s’il s’agit de miser sur un parc automobile 100 % électrique.

D’abord, ces voitures électriques sont très chères: les gens vont donc se tourner en priorité vers des voitures thermiques, de seconde main, plutôt qu’acheter de nouvelles voitures électriques.

Ensuite, s’il est vrai que les voitures électriques polluent moins l’atmosphère, qu’en est-il du processus de fabrication? Le lithium est extrait au prix d’une pollution environnementale considérable.

De plus, ni le lithium, ni le cobalt, ni les terres rares ne sont aujourd’hui exploités en Europe, ce qui nous rend structurellement dépendants des autres continents quant à l’approvisionnement.

Par ailleurs, faute de protectionnisme, ce sont les véhicules électriques chinois qui arrivent sur notre marché: aujourd’hui 5 % des parts, mais 20 % d’ici deux ans selon les estimations, avec comme première conséquence, pour notre industrie automobile, la fermeture d’usines qui emploient plus de 13 millions d’Européens.

Enfin, plus de voitures électriques signifie plus de besoins en électricité. Or, depuis la libéralisation du secteur de l’énergie, la production électrique stagne en Europe, et nous vivons même cet hiver les premières coupures d’électricité.

Donc, combien de nouvelles centrales nucléaires ou de centrales à charbon faudra-t-il pour faire fonctionner, à terme, un parc automobile européen de plus de 280 millions de voitures électriques? Tout cela n’est pas sérieux.

Aller vers une mobilité moins polluante? Évidemment! Mais en anticipant les besoins et en incluant tout ceci dans une véritable politique publique des transports en commun.

An EU strategy to boost industrial competitiveness, trade and quality jobs (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, la Commission européenne affiche une ambition, celle de réindustrialiser l’Europe afin de produire ce dont on a besoin et de mettre en œuvre la transition écologique. Pour y parvenir, les institutions souhaitent renforcer la compétitivité de l’industrie européenne. Mais je me pose alors cette question simple: comment réindustrialiser notre continent sans protectionnisme et sans contrôle du prix du bien le plus essentiel à l’industrie, c’est-à-dire l’énergie? Comment parler de compétitivité alors que les factures d’électricité poussent chaque jour nos artisans, nos TPE, nos PME à la délocalisation?

Pendant que la Commission ne jure que par le marché intérieur, nos concurrents directs, États-Unis en tête, profitent de notre incapacité à réguler les prix de l’énergie pour attirer sur leur sol nos industries prises à la gorge par les prix de l’électricité. Là où l’UE parle de marché, nos concurrents planifient et régulent. Là où nous signons des accords de libre-échange, nos concurrents protègent et subventionnent leurs productions stratégiques.

Donc oui, nous devons mettre en place une stratégie industrielle en Europe, mais pour cela, nous devons sortir des logiques de marché pour nous tourner vers la production stratégique, à commencer par l’énergie. Il en va de notre souveraineté.

Outcome of COP27 (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, les COP se succèdent, et les promesses faites durant celles-ci ressemblent un peu aux bonnes résolutions du Nouvel An, celles que l’on fait le soir et que l’on trahit le lendemain.

Certes, la création d’un fonds de compensation pour les pays du Sud est une bonne nouvelle. Il faut dire que c’est la moindre des choses, puisque la prospérité du Nord s’est fondée sur l’exploitation du Sud et que ces pays subissent désormais les conséquences dramatiques du dérèglement climatique, qu’ils n’ont pas causé.

De son côté, l’Europe veut faire figure de bonne élève, mais elle ne se donne pas clairement les moyens de ses ambitions. Il suffit pour cela de voir les derniers choix politiques qui ont été faits dans cet hémicycle, notamment les accords de libre-échange, qui favorisent toujours le grand déménagement du monde.

Que dire de notre gestion de la crise énergétique? Nous parlons là d’un enjeu majeur, qui touche aussi bien le climat que 44 millions d’Européens. Alors que le marché de l’énergie nous conduit directement aux pénuries d’électricité et à la flambée des prix, la Commission nous rétorque systématiquement et aveuglément qu’il faut faire confiance au marché. Nous n’avons pas confiance en ce marché ni en sa vision court-termiste guidée par des intérêts privés et par le profit immédiat. Nous avons besoin d’une vision à long terme, où la puissance publique recense les besoins de la population et agit pour y répondre.

Chers collègues, pour réussir enfin les prochaines étapes, il va falloir le dire clairement: le marché et la planification écologique sont incompatibles. Il est temps d’en tirer les conséquences adéquates.

A truly interconnected Energy Single Market to keep bills down and companies competitive (topical debate)

Alors oui, il est évident qu’une meilleure connexion entre les réseaux électriques européens permettra de mieux faire face à la crise énergétique. C’est le principe même de la solidarité européenne dont nous avons besoin. Néanmoins, encore faut-il avoir les capacités d’alimenter ces réseaux, car la libéralisation du secteur de l’énergie a entravé les investissements nécessaires dans notre capacité de production électrique. Il y a donc urgence à sortir du marché européen de l’énergie et à retrouver le contrôle de nos production et distribution énergétiques afin de protéger les ménages, les collectivités et les entreprises européennes de la pénurie comme de la flambée des prix.

Madame la Présidente, seule la sortie de ce marché nous permettra une planification à long terme du secteur de l’énergie pour assurer une sécurité d’approvisionnement, des tarifs régulés et notre pleine souveraineté énergétique.

Résolution sur la Conférence des Nations unies de 2022 sur le changement climatique, à Charm el-Cheikh (Égypte) (COP27)

– Monsieur le Président, chers collègues, avez-vous remarqué l’ironie de notre calendrier? La COP, cette conférence des Nations unies qui réunit les dirigeants du monde entier pour parler de la crise écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique, va se tenir au même moment que la Coupe du monde de football au Qatar, organisée en plein désert, dans des stades climatisés. Puis, dans la foulée, nous n’avons rien trouvé de mieux que d’attribuer les prochains Jeux asiatiques d’hiver à l’Arabie saoudite pour organiser des compétitions de patins à glace à 50 degrés à l’ombre.

Tout cela n’est pas sérieux et particulièrement cynique, alors que ces derniers mois, nous avons été marqués par des catastrophes climatiques d’une ampleur sans précédent, avec un nouveau record d’incendies en Europe et partout dans le monde, des inondations qui ont rayé de la carte des territoires entiers, comme au Pakistan. Oui, la crise écologique est là et ce sont les plus vulnérables, toujours les mêmes, qui sont les premières victimes.

Alors, à l’aube d’une vingt-septième COP, une de plus, des millions de personnes qui subissent de plein fouet le changement climatique ont les yeux rivés sur nous et nous devons leur apporter des réponses concrètes, des mesures politiques de justice sociale et climatique, pas seulement des résolutions et des déclarations de bonnes intentions. Ne ratons pas cette occasion

Humanitarian situation after the devastating floods in Pakistan and the climate crisis (debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, le chaos règne au Pakistan suite aux terribles inondations qui ont frappé le pays. Plus de 1 600 personnes ont perdu la vie, des millions de logements détruits, des terres agricoles ravagées et des centaines d'écoles rayées de la carte. Au moins 8 millions de personnes ont été forcées de tout quitter pour trouver ailleurs les ressources nécessaires à leur survie.

Dans ce contexte, la nouvelle aide humanitaire de 30 millions d'euros proposée par l'UE pour répondre aux besoins vitaux du peuple pakistanais est une bonne chose. Nous nous félicitons aussi que le mécanisme européen de protection civile ait pu être mobilisé afin d'envoyer des équipes sur place pour soutenir les opérations de secours. Un mécanisme qu'il conviendra par ailleurs de renforcer dans ses moyens humains et financiers afin de faire face aux prochaines crises et appels à l'aide tant en Europe que dans le reste du monde.

Je conclurai néanmoins en rappelant que la solidarité, bien qu'irremplaçable pour celles et ceux qui la reçoivent, ne règle pas tout. Il faudra s'attaquer aux causes de ces catastrophes climatiques qui se multiplient et s'intensifient, hier au Pakistan, demain sur notre continent. Elles sont incontestablement le fait du dérèglement climatique dont il est de notre responsabilité collective d'atténuer les effets, notamment pour les plus vulnérables.

One-minute speeches on matters of political importance

– Madame la présidente, chers collègues, ne tournons pas autour du pot. Admettons que le marché de l'énergie est un échec et l'ouverture à la concurrence de ce secteur l'une des pires décisions prises et imposées par l'Union européenne aux États membres.

Ce marché permet, en temps de crise, pour certains énergéticiens, de produire de l'électricité à 40 € le mégawatt pour la revendre tranquillement à 1 000 € le mégawatt, pour des bénéfices maximum des actionnaires, au détriment des millions de personnes qui ne pourront plus payer des factures de chauffage et à qui on demande honteusement de mettre un col roulé s'ils ont froid l'hiver.

Face à un tel scandale, les mesures proposées par la Commission et le Conseil ne sont pas à la hauteur. Ce dont nous avons besoin, c'est récupérer pleinement notre capacité à décider par nous-mêmes dans le domaine énergétique. Nous devons sortir du marché européen de l'énergie au profit d'un pôle public de l'énergie dont l'action sera dictée uniquement par l'intérêt général.

Une gestion publique qui protège les plus précaires, qui planifie selon les besoins, qui utilise les revenus de la production pour déployer le renouvelable, qui défend notre souveraineté énergétique face aux puissances étrangères. L'énergie est un bien commun qui ne doit plus être accaparé par le privé et que nous devons gérer et protéger.

Nouvelle stratégie de l'Union européenne pour les forêts pour 2030 – Gestion durable des forêts en Europe

La crise écologique est là et il est de notre devoir d’en atténuer les effets pour la faune, la flore et les plus vulnérables. Pour notre stratégie forestière, cela signifie une meilleure coordination des politiques nationales visant à s’adapter au dérèglement climatique. Cela passe par un renforcement de nos services publics, aussi bien ceux qui s’occupent de la gestion de nos forêts au quotidien que ceux qui luttent contre les feux qui se multiplient en Europe.

Cela passe aussi par une rupture avec une vision purement mercantile des forêts. L’exploitation des forêts, que ce soit pour des besoins de construction ou de production d’énergie, doit être mieux encadrée. Nous devons y protéger la biodiversité tout comme les travailleurs du secteur, particulièrement confrontés aux accidents du travail et aux maladies professionnelles.

Donc, si ce rapport présente quelques bons éléments, il est essentiel d’en rehausser l’ambition.

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