Politique de concurrence - rapport annuel 2022

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

428
147
55

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

46
22
2
Parmi 79 députés, 70 ont votés.
13 juin 2023

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

B. considérant que la politique de concurrence devrait avoir pour objectif de contribuer aux objectifs du pacte vert pour l’Europe et à ceux de la boussole numérique maintenir une économie de marché ouverte, caractérisée par une concurrence libre, équitable et effective favorisant une allocation rationnelle des ressources, et de renforcer la résilience du marché intérieur de l’Union; qu’il est nécessaire de garantir des conditions de concurrence équitables au niveau mondial, notamment dans le cas des propositions du paquet «Ajustement à l’objectif 55»;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

2. estime que les règles de concurrence fondées sur les traitées doivent être interprétées selon l’éclairage plus large des valeurs européennes qui sous-tendent l’économie sociale de marché hautement compétitive de l’Union; rappelle que la politique de concurrence ne peut se mener isolément, en tant que fin en soi, sans lien avec le contexte juridique, international, économique ou politique , ni sans interaction et complémentarité avec d’autres objectifs stratégiques de l’Union, ni avec la nouvelle dynamique du marché concurrentiel, et qu’elle est déterminée à réaliser les objectifs de l’Union consacrés à l’article 3 du traité UE ;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

13. comprend la nécessité d’investissements publics et privés supplémentaires pour lutter contre les inégalités sociales et régionales, décarboner et numériser l’industrie et renforcer l’autonomie dans des secteurs économiques clés; reconnaît que les investissements publics sont limités et financés principalement par les contribuables, ce qui nécessite une hiérarchisation des priorités en fonction de leur valeur ajoutée; invite la Commission à préserver l’intégrité du marché intérieur et à garantir des conditions de concurrence équitables; est profondément préoccupé par le risque d’une plus grande fragmentation du marché intérieur en raison d’un assouplissement excessif des règles en matière d’aides d’État et du recours aux subventions en réponse à la loi américaine sur la réduction de l’inflation; met en garde la Commission contre la concurrence internationale en matière de subventions, et la prie d’utiliser les outils à sa disposition pour prévenir et sanctionner toute concurrence déloyale en la matière; demande à la Commission de prêter une attention particulière aux différents niveaux de marge de manœuvre budgétaire dont peuvent bénéficier les États membres afin de leur apporter une aide et de surveiller les effets de distorsion éventuels; souligne que les nouvelles initiatives, les nouveaux objectifs et les nouvelles tâches politiques financés par le budget de l’Union, y compris les projets à l’échelle de l’Union et transfrontaliers, doivent être financés classés par de nouveaux fonds supplémentaires ordre de priorité en fonction de leur efficacité ; demande à la Commission d’enquêter sur l’absence d’harmonisation des mécanismes de récupération dans les États membres;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

19. estime que la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, qui entraîne des bénéfices excessifs des entreprises, est le principal moteur de la hausse actuelle de l’inflation; insiste sur le fait que la hausse des coûts de l’énergie (en comparaison avec d’autres régions du monde) est l’un des principaux facteurs ayant une incidence négative sur la capacité de l’industrie de l’Union à être compétitive sur le marché mondial; réaffirme que la Commission doit utiliser tous les outils disponibles en vertu du droit de la concurrence pour lutter de manière impartiale contre les distorsions du marché et les pratiques tarifaires déloyales sur les marchés de l’énergie et des denrées alimentaires , en tenant compte du fait que les prix du marché donnent des informations précieuses aux acteurs du marché et aux autorités publiques, car ils sont révélateurs des conditions économiques sous-jacentes ; demande que l’on tienne compte de la vulnérabilité des consommateurs dans l’évaluation des comportements abusifs d’une entreprise dominante;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

20. demande à la Commission d’offrir une série d’instruments efficaces , y compris en vue de la mise en place d’un mécanisme permanent d’enquête sur le marché, qui devrait être déclenché automatiquement dès que certaines conditions, telles qu’une hausse spécifique des prix, sont remplies, afin d’éviter tout effet de parasitisme futur; préconise, en particulier, de surveiller l’écart entre les prix de gros et les prix de détail de l’alimentation animale et humaine, et des engrais; est profondément préoccupé par la concentration excessive dans certaines parties de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, au détriment des consommateurs et des agriculteurs;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

44. est d’avis que la durabilité économique des réseaux de télécommunications est essentielle pour réaliser les objectifs de connectivité de la boussole numérique pour 2030 ainsi qu’une connectivité de haute performance pour tous les citoyens de l’Union sans mettre en péril les règles en matière de concurrence; prie instamment la Commission de trouver des solutions pour atténuer les déséquilibres persistants en matière de pouvoir de négociation, comme le prévoit la déclaration européenne sur les droits et principes numériques pour la décennie numérique31; demande la mise en place d’un cadre d’action dans lequel les grands générateurs de trafic financement approprié des réseaux de télécommunications; _____________

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°7 ❌️ Rejeté

47. souligne que le Parlement devrait être associé comme il se doit à l’élaboration de la politique de concurrence; estime que le Parlement devrait faire usage de son droit d’intervention dans les procédures judiciaires concernant le droit de la concurrence lorsque des préoccupations juridiques majeures qui le concernent également sont en jeu, tant dans la législation que dans le contrôle des décisions de la Commission; indique que le Parlement devrait participer davantage à l’activité des groupes de travail et des groupes d’experts, tels que le réseau international de la concurrence (RIC) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en tant qu’observateur, afin d’avoir une meilleure connaissance de la question et de rester au fait des évolutions; souligne l’importance du groupe de travail sur la concurrence; invite la Commission à entamer des négociations en vue d’un accord interinstitutionnel sur la politique de concurrence; demande au Conseil européen d’adopter une décision en vertu de l’article 48, paragraphe 7, deuxième alinéa, du traité UE autorisant l’adoption d’actes législatifs dans le domaine de la politique de concurrence conformément à la procédure législative ordinaire;

Déposé par ECR

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📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

28 bis. s’inquiète de la concentration dans le secteur bancaire et du risque qu’elle représente pour la concurrence, les consommateurs et la souveraineté des États membres;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°9 ❌️ Rejeté

12. souligne que des arrêts rendus dans différentes affaires ont précisé que des aides d’État ne peuvent être accordées si le bénéficiaire enfreint les règles environnementales20 et insiste pour que la Commission n’autorise les aides d’État octroyées par les États membres que si elles poursuivent un objectif d’intérêt commun; encourage les États membres à mettre déplore, à cet égard, l’absence de toute condition environnementale et sociale dans l’encadrement temporaire de crise et de transition présenté par la Commission; insiste pour que la Commission et les États membres subordonnent le soutien financier public à des exigences contraignantes qui favorisent la viabilité environnementale des entreprises, telles que des objectifs en place matière d’ autres conditions contraignantes pour la perception d’aides efficacité énergétique et de réduction des matières vierges, et garantissent que les bénéficiaires utilisent le financement au bénéfice des salariés et s’abstiennent de verser des primes ou des dividendes ou de proposer des formules de rachat d’ État; actions; _________________ 20 Arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 22 septembre 2020, Autriche/Commission (C-594/18 P), ECLI:EU:C:2020:742, point 45.

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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📝 Amendement n°10 ❌️ Rejeté

20. demande à la Commission d’offrir une série d’instruments efficaces, y compris en vue de la mise en place d’un mécanisme permanent d’enquête sur le marché, qui devrait être déclenché automatiquement dès que certaines conditions, telles qu’une hausse spécifique des prix, sont remplies, afin d’éviter tout effet de parasitisme futur; préconise, en particulier, de surveiller l’écart entre les prix de gros et les prix de détail de l’alimentation animale et humaine, et des engrais; est profondément préoccupé par la concentration excessive dans certaines parties de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, au détriment des consommateurs et des agriculteurs dans le cadre de laquelle quatre entreprises, ayant toutes entre elles d’étroits liens financiers, possèdent et contrôlent près des trois-quarts du marché mondial des semences et des pesticides, au détriment des consommateurs, des agriculteurs, de l’environnement et de la biodiversité; signale que l’oligopole existant rend les agriculteurs toujours plus technologiquement et économiquement dépendants d’un petit nombre de plateformes d’achat mondiales intégrées uniques, produit des semences à la diversité limitée, détourne les activités d’innovation de la recherche d’un modèle de production respectueux de l’environnement et de la biodiversité et, enfin, réduit les innovations en raison d’une concurrence moindre ;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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📝 Amendement n°11 ❌️ Rejeté

44. est d’avis que la durabilité économique des réseaux de télécommunications est essentielle pour réaliser les objectifs de connectivité de , conformément à la déclaration européenne sur les droits et principes numériques pour la boussole décennie numérique pour 2030 ainsi qu’une connectivité de haute performance pour tous les citoyens de l’Union sans mettre en péril les règles en matière de concurrence; prie instamment la Commission de trouver des solutions pour atténuer les déséquilibres persistants en matière de pouvoir de négociation, comme le prévoit la déclaration européenne sur les droits et principes numériques pour la décennie numérique31; demande la mise en place d’un cadre d’action dans lequel les grands générateurs de trafic contribueraient équitablement au financement approprié des réseaux de télécommunications; _________________ , qu’il est essentiel d’élaborer des cadres adéquats sur le marché des télécommunications pour réaliser les objectifs de la boussole numérique pour 2030, afin que tous les acteurs du marché bénéficiant de la transformation numérique assument leurs responsabilités sociales et participent de manière équitable et proportionnée aux coûts des biens, services et infrastructures publics dans l’intérêt de toutes les personnes vivant dans l’Union;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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📝 Amendement n°12 ✅️ Adopté

44. est d’avis que la durabilité économique des réseaux de télécommunications est essentielle pour réaliser les objectifs de connectivité de la boussole numérique pour 2030 ainsi qu’une connectivité de haute performance pour tous les citoyens de l’Union sans mettre en péril les règles en matière de concurrence; prie instamment la Commission de trouver des solutions pour atténuer les déséquilibres persistants en matière de pouvoir de négociation, comme le prévoit la déclaration européenne sur les droits et principes numériques pour la décennie numérique31; demande la mise en place d’un cadre d’action dans lequel les grands générateurs de trafic contribueraient équitablement au financement approprié des réseaux de télécommunications ; ___________ sans préjudice de la neutralité de l’internet;

Déposé par S&D (🇫🇷 : Parti socialiste, Renaissance, Place publique, Nouvelle Donne)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°13 ❌️ Rejeté

12. souligne que des arrêts rendus dans différentes affaires ont précisé que des aides d’État ne peuvent être accordées si le bénéficiaire enfreint les règles environnementales20 et insiste pour que la Commission n’autorise les aides d’État octroyées par les États membres que si elles poursuivent un objectif d’intérêt commun public ; encourage les États membres à mettre en place d’autres conditions sociales et environnementales contraignantes pour la perception d’aides d’État; _________________ 20 Arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 22 septembre 2020, Autriche/Commission (C-594/18 P), ECLI:EU:C:2020:742, point 45.

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°14 ❌️ Rejeté

19. estime déplore que la hausse des prix actuelle de l’ énergie et des denrées alimentaires, qui entraîne des bénéfices excessifs des entreprises, est le principal moteur de la hausse actuelle de l’inflation; insiste sur le fait que la hausse des coûts de l’énergie (en comparaison avec d’autres régions du monde) est l’un des principaux facteurs ayant une incidence négative sur la capacité de l’industrie de l’Union à être compétitive sur le marché mondial; réaffirme que la Commission doit utiliser tous les outils disponibles en vertu du droit de la concurrence pour lutter de manière impartiale contre les distorsions du marché et les pratiques tarifaires déloyales sur les marchés de l’énergie et des denrées alimentaires inflation s’explique non seulement par des coûts plus élevés, mais aussi par le fait que des entreprises exploitent le contexte inflationniste pour doper leurs bénéfices, ce qui entraîne le risque d’une spirale prix-profits; invite les États membres et la Commission à lutter contre les hausses de prix injustifiées ou socialement préjudiciables au moyen d’interventions appropriées telles que des taxes sur les bénéfices exceptionnels, le contrôle des prix ou des procédures en matière d’entente ; demande que l’on tienne compte de la vulnérabilité des consommateurs dans l’évaluation des comportements abusifs d’une entreprise dominante;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°15 ❌️ Rejeté

25 bis. demande des droits de consultation et de participation obligatoires pour les travailleurs dans les décisions en matière de concentration et d’acquisition;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°16 ❌️ Rejeté

46 bis. soutient le principe selon lequel l’utilisation de fonds publics devrait aller de pair avec la propriété et le contrôle publics; demande de privilégier, plutôt que le recours aux subventions comme aides d’État, les investissements publics qui permettent la propriété publique et le contrôle public des décisions stratégiques des entreprises telles que les fermetures, les réductions de production et les délocalisations;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°17 ❌️ Rejeté

46 ter. est préoccupé par les enquêtes approfondies que mène actuellement la Commission sur une éventuelle violation des règles de l’Union en matière d’aides d’État dans les cas de mesures de soutien en faveur des opérateurs publics de fret ferroviaire Fret SNCF et DB Cargo; souligne que, si les mesures de soutien étaient jugées incompatibles avec les règles en matière d’aides d’État, cela pourrait entraîner la réduction drastique ou la cessation des activités des opérateurs, ce qui aurait des répercussions négatives sur les travailleurs du secteur du fret ferroviaire et sur l’environnement; invite la Commission à consulter les travailleurs concernés et à prendre leurs intérêts en considération; demande à la Commission d’abandonner ses enquêtes à la lumière des objectifs fixés par la stratégie pour une mobilité durable et intelligente dans le cadre du pacte vert pour l’Europe visant à doubler le trafic ferroviaire de marchandises et à réduire les émissions globales des transports de 90 % d’ici à 2050; souligne que le fret ferroviaire est un instrument stratégique en vue d’une transition écologique et équitable et que la politique de concurrence de l’Union ne devrait pas faire obstacle à cette transition;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°18 ❌️ Rejeté

14 bis. déplore que les différents projets de réponse de l’Union à la loi américaine sur la réduction de l’inflation ne tiennent pas dûment compte de l’énergie nucléaire en tant que source d’électricité; souligne que le fait de sous-investir dans l’énergie nucléaire actuelle et future entraînera une perte de compétitivité pour les entreprises de l’Union et une hausse des prix pour les consommateurs;

Déposé par des députés dont France JAMET (RN), Jean-François JALKH (RN), Dominique BILDE (RN), Mathilde ANDROUËT (RN), Aurélia BEIGNEUX (RN), Annika BRUNA (RN), Jean-Paul GARRAUD (RN), Catherine GRISET (RN), Virginie JORON (RN), Thierry MARIANI (RN), Philippe OLIVIER (RN), André ROUGÉ (RN), Jean-Lin LACAPELLE (RN) et Patricia CHAGNON (RN)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Reconquête!
. – J’ai voté contre ce rapport sur la politique de concurrence de l’Union européenne. Nous savons son rôle dans le démantèlement de nos services publics, sans aucune amélioration de service ou modération des prix. Nous avons vu aussi ses résultats désastreux dans le domaine de l’électricité.Bruxelles prétend aujourd’hui imposer la «transition verte et numérique», vouloir réindustrialiser l’Europe et garantir la compétitivité de nos entreprises sur les marchés internationaux. Mais ce n’est pas avec ses règlementations en matière de concentration et d’aides d’État qu’elle y parviendra, De plus, le Parlement exige une participation dans l’élaboration de la politique de concurrence, sujet qui devrait uniquement relever des négociations interétatiques.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport.Il s’agit d’un rapport publié annuellement par le Parlement européen sur la politique de la concurrence appliquée par la Commission européenne.Comme à l’accoutumée, ce texte est empreint d’une idéologie libre-échangiste et donc hostile à toute mesure protectionniste.Je salue, certes, quelques bonnes intuitions en ce qui concerne le marché du numérique et le financement du réseau de télécommunications.Ces dispositions louables ne compensent cependant pas l’esprit général de ce rapport.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Le rapport annuel de la Commission décrit les activités législatives et l’application des règles en matière d’aides d’État, de concurrence et de concentration. Le rapport qui a été voté par les députés est le rapport du Parlement en réponse au rapport pour l’année 2022 de la Commission. Favorable à ce texte, je l’ai soutenu par mon vote.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
Comme chaque année, la Commission publie son rapport sur la politique de concurrence, qui décrit à la fois ses activités législatives et l'application des règles en matière d'aides d'État, de concurrence et de concentration. Ce rapport est donc la réponse du Parlement au rapport annuel 2022 de la Commission. J’ai soutenu le rapport dans son ensemble ainsi qu’un amendement qui portait sur les enquêtes approfondies en cours de la Commission européenne contre les opérateurs publics de fret ferroviaire Fret SNCF et DB Cargo concernant une violation potentielle des règles de l'UE en matière d'aides d'État. En effet, les conséquences de l'action demandée par la Commission pourraient être catastrophiques pour le fret ferroviaire dans un contexte où la Commission, dans le cadre du pacte vert, exige un transfert modal majeur vers celui-ci d’ici 2030. Une telle punition ne me semble pas être une réponse équilibrée ou appropriée à ce moment précis.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je suis contre ce rapport car il encourage ouvertement les accords de libre-échange et critique toute tentative de mettre en place des mesures protectionnistes pour nos économies.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce rapport annuel 2022 sur la politique de concurrence. Le texte salue l’adoption rapide de l’encadrement temporaire de crise pour les mesures d’aide d’État visant à soutenir l’économie à la suite de la guerre en Ukraine. Il déplore le maintien d’un niveau élevé de concentration du marché pour les agences de notation de crédit. Il demande que la procédure d’examen d’une concentration par la Commission soit raccourcie en tirant pleinement parti de la numérisation. J’ai approuvé des amendements visant à soutenir l’industrie nucléaire.
Jérôme RIVIÈRE | Indépendant
. – J’ai voté contre ce rapport sur la politique de concurrence de l’Union européenne. Nous savons son rôle dans le démantèlement de nos services publics, sans aucune amélioration de service ou modération des prix. Nous avons vu aussi ses résultats désastreux dans le domaine de l’électricité.
Valérie HAYER | Renaissance
Je me suis exprimée en faveur de ce rapport évaluant la politique de la concurrence de l’Union européenne pour l’année 2022, et déterminant les grandes orientations du Parlement européen en la matière.Avec ce vote, nous saluons l’adoption du cadre temporaire de crise assouplissant les règles en matière d’aides d’État, afin de soutenir les entreprises européennes face aux conséquences de la guerre en Ukraine. Ce cadre est aujourd’hui prolongé et étendu aux technologies vertes, dans le cadre de notre réponse à l’IRA américain. Toutefois, cette option des aides d’État risque de fragmenter le marché unique si elle ne s’accompagne pas d’une réponse budgétaire ambitieuse à l’échelle européenne.Avec ce rapport, nous nous sommes également prononcés en faveur d’une contribution des grands fournisseurs de contenus au financement des réseaux de télécommunications. Ce mécanisme devra respecter pleinement les principes fondamentaux que nous défendons au niveau européen, en particulier le principe de neutralité du net. Je me réjouis que cette priorité politique sur laquelle je me suis mobilisée puisse aujourd’hui recueillir un large soutien au Parlement européen.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur du rapport annuel sur la politique de concurrence 2022, qui dresse un certain nombre de recommandations concernant l'application des règles en matière d'aides d'État, de concurrence et de concentration. Ainsi, dans le cadre de l'agression militaire russe contre l'Ukraine et de la réponse à loi américaine sur la réduction de l’inflation, nous avons insisté sur la nécessité de coordonner les actions adoptées au titre des encadrements temporaires de crise et rappelé que toute flexibilité accordée dans ce contexte doit demeurer ciblée et temporaire. J’ai également soutenu les paragraphes visant à prendre en compte la situation particulière des régions ultrapériphériques concernant les décisions d’aide d’État.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Le rapport reste profondément libre-échangiste et dit explicitement qu’il ne faut pas de mesures protectionnistes, mais plutôt s’assurer d’une équité d’accès aux marchés pour l’Union, ce qui n’a absolument aucun sens, notamment pour la France. Les quelques bonnes intuitions sur le marché du numérique ne compensent malheureusement pas l’application fanatique d’un principe de concurrence libre et non faussée mal compris, qui fait fi des réalités économiques du XXIe siècle ainsi que du contexte géopolitique. Je m’y suis donc opposé.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
. – J'ai voté contre ce texte. Un rapport copier/coller des années précédentes, qui explique clairement son soutien au libre-échange et rejette les mesures protectionnistes, soulignant ainsi la nécessité d'un accès équitable des marchés pour l'Union. Néanmoins, je trouve ce rapport déconnecté de la réalité, notamment pour la France. L'accès des marchés équitables aux Indiens ou aux Chinois ne résoudra pas le problème du déficit commercial ni ne répondra aux besoins de la réindustrialisation. De plus, un rapport muet sur la concentration du secteur bancaire en Europe, malgré les tensions régionales. Ce texte ne prend pas en compte non plus le nucléaire : solution pour renforcer notre compétitivité entrepreneuriale et ainsi réduire les prix pour les consommateurs.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Ce rapport exclut toute mesure protectionniste de son programme et favorise le libre-échange. Son objectif principal est d’assurer une équité d’accès aux marchés. Ce qui n’est pas la préoccupation la plus urgente, surtout en France, quand on sait que ces mesures ne profiteront qu’à une infime partie de nos entreprises. Nous demandons depuis longtemps de réindustrialiser la France et nous cherchons aussi à subvenir à notre déficit commercial. Ce rapport ne favorise en rien la France. De plus, on ne trouve rien dans ce rapport sur le secteur bancaire, qui est particulièrement tendu, et rien sur le nucléaire, alors que le secteur de l’énergie pourrait favoriser la compétitivité et permettre de retourner à des prix moins élevés. Je me suis exprimée contre ce rapport.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Ce rapport sur la politique de concurrence tombe comme d’habitude dans le même écueil, celui du dogme du libéralisme, et de la dénonciation stupide du protectionnisme économique, pourtant nécessaire pour la protection de notre industrie. S’il concentre ses critiques sur les concentrations parmi les entreprises européennes, il n’en oublie pas moins les concentrations bancaires au sein des économies européennes.Les mesures évoquées comme l’accès équitable aux marchés de grands pays exportateurs comme la Chine et l’Inde ne profiteront en réalité qu’aux entreprises disposant d’une taille nécessaire pour obtenir les accréditations et assurer l’exportation, oubliant de nouveau les petites et moyennes entreprises qui constituent le tissu économique français. Celles-ci ne sont pas à la hauteur des efforts nécessaires pour la protection de notre économie et la réduction du déficit commercial, qui ne pourra être fait qu’à travers une politique de réindustrialisation, grande oubliée de ce texte.J’ai donc bien évidemment voté contre ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – Le rapport reste profondément libre-échangiste et dit explicitement qu’il ne faut pas de mesures protectionnistes, mais plutôt s’assurer d’une équité d’accès aux marchés pour l’Union, ce qui n’a absolument aucun sens, notamment pour la France. Par ailleurs, si le rapport promeut des principes qui restent peu favorables à la constitution de champions nationaux ou européens dans les secteurs, il reste étonnement discret sur la concentration du secteur bancaire en Europe, surtout dans une période de mise sous tension des banques régionales. J’ai voté contre.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport qui reste profondément libre-échangiste et qui affirme explicitement qu’il ne faut pas de mesures protectionnistes, mais plutôt une équité d’accès aux marchés pour l’Union, ce qui n’a absolument aucun sens, notamment pour la France.L’accès équitable, par exemple, aux marchés indiens ou chinois bénéficiera à une minorité d’entreprises françaises et européennes, ce qui ne règlera absolument pas le problème de notre déficit commercial, ni ne répondra à la nécessité d’une politique de réindustrialisation.
Marina MESURE | La France Insoumise
Ce rapport consiste à adopter un rapport d’évaluation de la commission ECON du Parlement européen, portant sur la politique de concurrence de l’Union européenne. Celui-ci comporte tout un ensemble de dispositions qui promeuvent la concurrence, qui est censée apporter productivité, emplois, bien-être des consommateurs, etc. Il n’est pas fait état des conséquences du modèle actuel sur la vie des travailleurs, sur l’environnement et sur la société dans son ensemble. Il n’y est pas non plus fait mention de la vision alternative à ce système que nous portons, qui prévoit une régulation accrue de l’économie par la puissance publique et qui permet de se passer de ces règles de concurrence afin de prendre des mesures fortes en faveur de la bifurcation écologique et du bien-être des populations. J’ai donc voté contre ce rapport.
🚫 Aucune explication de vote
France JAMET | Rassemblement national

Je prendrai pour seul exemple la réponse faite à la loi américaine pour la réduction de l’inflation: alors même que les États-Unis ont parfaitement intégré dans leur plan le nucléaire comme une technologie décarbonée, afin de doter leur industrie d’avantages fiscaux, compétitifs et considérables, l’Union européenne, elle, nous plombe avec l’exclusion du nucléaire des énergies décarbonées, à travers REPowerEU et «zéro net».

Les contradictions et tragiques obsessions imposées par Bruxelles à travers cette vision erronée de la concurrence nous engagent à plier devant l’hyperpuissance américaine, Pékin sans doute déjà, et peut être même New Delhi demain.

Alors, bien sûr, les victimes, ce sont les plus précaires, mais c’est aussi et surtout cette classe moyenne, qui est toujours victime de cette politique du renoncement permanent, qui travaille dur, qui paie tout le temps, pour tout et pour tout le monde, sans perspective d’un avenir juste et décent, déclassée économiquement, matraquée fiscalement et ignorée politiquement. Toute crise en soi doit être le commencement d’autre chose, d’autres méthodes, appuyées sur la raison, la lucidité et la logique, comme le protectionnisme raisonné ou le localisme.

Vous avez un devoir d’intelligence qui doit vous engager à sortir de cette dystopie ultralibérale et à défendre nos champions économiques et industriels au lieu de les saborder méthodiquement, comme vous le faites. Franchement, votre rêve est le cauchemar des nations et des peuples. Mais ils se réveillent.

Manon AUBRY | La France Insoumise

– Madame la Présidente, chers collègues, j’avais une petite suggestion pour vous: essayez de fermer les yeux quelques secondes et de vous représenter deux images: d’un côté, des milliers de camions sur les routes et leur cortège de bruit et de pollution; de l’autre, des trains de marchandises, qui transportent chacun autant que 50 poids lourds. Nul doute: j’imagine que vous préférez la seconde image, mais ce qui relève de l’évidence, malheureusement, ne l’est visiblement pas pour la Commission.

Au nom de la concurrence, elle prépare le terrain à la liquidation de l’opérateur public Fret SNCF, avec la complicité du gouvernement français. L’issue serait catastrophique: des suppressions d’emplois, des profits captés par les actionnaires et la mise à mal d’un outil incontournable face à l’urgence climatique.

Le transport de marchandises sur rails émet quatorze fois moins de gaz à effet de serre que le transport sur route. C’est ce qu’on appelle purement et simplement se tirer une balle dans le pied. Un exemple de plus qui illustre pourquoi les dogmes libéraux sont incompatibles avec l’intérêt général. Si l’on poursuit dans cette voie, ce n’est pas seulement le fret, mais toute l’humanité qui va dérailler, raison pour laquelle nous avons voté contre ce rapport.

Stéphanie YON-COURTIN | Renaissance

C’est aussi l’occasion de rappeler le rôle de nos règles de concurrence dans la double transition, verte et numérique, et la résilience de notre marché unique, car, oui, la politique de concurrence – vous l’avez rappelé, Madame la Vice-Présidente – est un des moyens pour atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes démocratiquement fixés. Mais nous ne parviendrons à atteindre notre autonomie stratégique qu’en articulant toutes nos politiques européennes et notre boîte à outils. Avec le règlement sur les subventions étrangères, nous avons enfin dit stop à la concurrence déloyale des États tiers et nous devons désormais délivrer des résultats concrets sur ces priorités pour nos citoyens et nos entreprises – la fin des voitures à moteur thermique sera un vrai test. Nos nouvelles règles doivent nous protéger de la concurrence déloyale des voitures électriques chinoises à bas coût, largement subventionnées par la Chine, qui viendraient inonder le marché européen.

Au sein même de notre marché unique, comment garantir une concurrence loyale entre nos entreprises européennes si nous n’accélérons pas sur le fonds de souveraineté, qui viendrait compenser d’éventuelles disparités en matière d’aides d’État? Notre réponse européenne à la loi américaine sur la réduction de l’inflation doit s’accompagner de ce volet financier.

En matière de souveraineté numérique, la réglementation sur le marché numérique pallie les limites de notre droit de la concurrence pour l’adapter aux défis actuels. L’heure est maintenant à la mise en œuvre concrète de cet acte. Nous devons aussi repenser la juste rémunération des réseaux. Il faut veiller à ce qu’une poignée d’entreprises ne puisse pas monopoliser le trafic exponentiel de données sans contribuer effectivement aux infrastructures qu’elles utilisent.

Claude GRUFFAT | Les Écologistes

Cette discussion, nous l’avons déjà eue lors de la pandémie, alors que les aides d’État pleuvaient. Nous l’avons aujourd’hui à nouveau, alors que nous avons besoin plus que jamais de redistribution pour faire face à la hausse des prix, alors que la question est de savoir qui va payer la facture de l’inflation: l’État à coups de chèques, les entreprises en participant de manière plus juste à notre société ou les consommateurs? L’histoire nous a montré que les consommateurs ont souvent payé le prix des comportements des acteurs financiers, comme durant la crise des subprimes. Les conséquences sociales perdurent sur un long terme et on ne peut plus se permettre de tels drames.

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