Obligations vertes européennes
📌 Votes principaux
📚 Sources
- ℹ️ Procédure 2021/0191(COD)
- 📜 Textes et amendements
- 🗳 Votes
🗃️ Données
En effet, il reposera sur une perception partielle et partiale du caractère durable ou environnemental que vous avez vous-mêmes défini et malheureusement adossé à la taxonomie européenne. Taxonomie intrinsèquement défectueuse, conçue à coups de lubies idéologiques et de compromissions boutiquières, dont le scandale du traitement infligé à notre énergie nucléaire est un parfait exemple. Vous avez préféré miser sur l’éolien, sur terre et sur mer, qui nous coûte très cher et produit si peu et si mal. Aujourd’hui, les Français en paient le prix fort.
L’écologie ne doit pas se faire sur des labels frelatés, des visions dépassées ou mensongères, mais sur une politique cohérente fondée sur le localisme. Localisme que l’on peut tout à fait appliquer à la finance et au libre-échange. Localisme qui promeut de fait des investissements durables puisque locaux. Localisme, enfin, qui mise sur des hommes et des femmes enracinés sur leur territoire, sur la nation organisée en État souverain, cadre fondamental de protection nécessaire à la défense de la liberté et de la sécurité des personnes, des familles et des peuples. L’empire des normes ne se fera pas contre la réalité des nations.
– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, ne nous y trompons pas. Qu’est-ce qui distingue une obligation verte d’un contrat obligataire ordinaire? Rien. L’exigence de liquidité est la même. Le calcul du rapport risque-rendement est le même et l’exigence de rendement de l’investisseur est le même. Ce qui signifie que les obligations vertes sont l’occasion pour la finance de marché de faire main basse sur la question environnementale.
Il faut le dire clairement, la finance de marché n’est pas la solution au financement des sujets environnementaux, c’est le problème. Les exigences de rendement de la finance de marché sont incompatibles avec la transition écologique, avec le financement de grands projets écologiques.
Très clairement, la réponse est d’une autre nature que l’émission d’obligations sur le marché international. C’est celle des financements locaux où le rendement est d’abord social et communautaire. C’est la promotion des biens communs inappropriables et qui ne doivent pas faire l’objet d’appropriation financière. C’est enfin la refonte d’un domaine financier qui est aujourd’hui le principal responsable de la crise écologique et qui, en aucun cas, ne peut apporter de solutions au financement de la crise écologique.
C'est un outil qui sera gagnant pour l'émetteur de dette et gagnant pour l'investisseur. L'institution ou l'entreprise qui émettra de la dette pour investir pourra choisir ce nouveau standard, sa dette sera plus attractive et les conditions de mise sur le marché seront meilleures parce que la demande en produits verts est en augmentation constante. De son côté, l'investisseur aura l'assurance que ces fonds seront mis à profit pour financer des équipements ou des projets compatibles avec le pacte vert et la taxonomie européenne.
Attractivité pour les émetteurs, transparence pour les investisseurs, c'est l'équilibre que nous avons défendu. Nous avons défendu un standard ambitieux, volontaire, qui pourra faire école au niveau mondial et être utilisé, y compris par des émetteurs d'obligations extra-européens. Et nous voulons ainsi limiter au maximum le