Résolution sur la solidarité culturelle avec l’Ukraine et le mécanisme conjoint de réaction d’urgence pour la relance culturelle en Europe

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
20 octobre 2022

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
Comme chaque fois, l’Union européenne «vautour» se sert de toutes les crises que nous traversons pour étendre son influence là où elle ne devrait pas. Ici, elle se sert de la guerre en Ukraine pour se mêler de la question «culturelle». Cette guerre est apparemment pour eux une «chance» de développer le Nouveau Bauhaus européen – incarnation de l’idéologie européenne et du pacte vert dans l’architecture – pour la reconstruction du pays. Leur sens des priorités laisse rêveur…En signe de rejet face à cette hypocrisie et à ce mépris de la situation actuelle, je me suis abstenue.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Cette résolution réaffirme le soutien total du Parlement européen envers l’Ukraine et son peuple, et elle accuse la Russie de crimes de guerre. Le texte se félicite du soutien apporté par l’Union et les États membres aux secteurs de la culture et de la création ukrainiens, aide salutaire en ce que ces secteurs seront fondamentaux pour le rétablissement et la reconstruction de l’Ukraine. Il invite également la Commission et les États membres à développer la coopération et les partenariats public-privé afin de renforcer la résilience des secteurs de la culture et de la création vis-à-vis des crises susceptibles d’advenir. En ce sens, il appelle la Commission à envisager la mise en place d’un mécanisme européen de réaction d’urgence et de relance spécifiquement consacré à la culture, au patrimoine culturel et aux écosystèmes créatifs. Partageant les orientations de ce texte, je me suis prononcé en sa faveur.
Sylvie GUILLAUME | Parti socialiste
J’ai voté en faveur de cette résolution, qui propose des pistes pour soutenir l’écosystème culturel ukrainien, en grave difficulté depuis l’éclatement de la guerre d’agression menée par la Russie. Cette résolution invite également plus largement la Commission européenne à envisager la mise en place d’un mécanisme européen de réaction d’urgence et de relance spécifiquement consacré à la culture, au patrimoine culturel et aux industries créatives, afin d’aider ces secteurs, durement touchés lors de conflits.
France JAMET | Rassemblement national
Cette résolution, sans grand effort dans la forme ni intérêt dans le fond, s’articule autour d’une technique de l’Union désormais bien connue, qui consiste à se servir des crises pour amplifier son pouvoir. Je me suis donc abstenue, comme marque de rejet face à l’hypocrisie et au poids idéologique de ce texte.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur cette résolution. Certes, je reconnais l’importance de soutenir le secteur culturel, en particulier en période de crise. Mais je refuse que la culture soit mise au service de la Commission de Bruxelles comme une arme de sa propagande européiste.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur les actions à mener en matière de solidarité culturelle avec le peuple ukrainien. Elle demande notamment à l’Union européenne de participer à l’inventaire des destructions de patrimoine, à apporter un soutien ciblé aux acteurs culturels ukrainiens dans la perspective de la reconstruction et à tenir compte des besoins spécifiques des artistes et créateurs dans l’aide apportée par l’Union européenne. J’ai donc voté pour ce texte, qui défend à raison la nécessité d’intégrer l’enjeu de la culture dans l’action de solidarité de l’Union européenne envers l’Ukraine.
Jérôme RIVIÈRE | Reconquête!
Je me suis abstenu sur ce texte. Si je suis évidemment favorable à la protection des artistes et de toutes les œuvres culturelles dans le monde, le texte est trop politique en rappelant le statut de candidat de l’Ukraine et en souhaitant que l’Union européenne protège physiquement les monuments. Par ailleurs, en souhaitant, malgré les difficultés économiques de l’UE, que le nouveau Bauhaus européen soit «susceptible de contribuer à la restauration de l’avant-guerre» ou encore en demandant un renforcement du financement public de nouveaux mécanismes de relance, ce texte nous paraît déconnecté des réalités macro-économiques.
Sylvie BRUNET | Mouvement Démocrate
J’ai soutenu cette résolution sur la solidarité culturelle avec l’Ukraine et pour un mécanisme de réponse d’urgence commune pour un rétablissement culturel.L’invasion de l’Ukraine par la Russie a causé la destruction d’héritages culturels et d’artefacts; elle a mis en danger des artistes, des journalistes et des universitaires, mettant ainsi en danger la production culturelle d’un pays tout entier. L’indépendance des médias, l’accès à une information de qualité, la liberté de la production artistique et du monde académique sont désormais en péril, et une réponse européenne commune de solidarité est nécessaire.Dans cette résolution, nous demandons davantage de soutien financier à l’Ukraine, notamment pour les acteurs culturels, les universités et les ONG locales. Nous alertons également sur la nécessité de prévention de la contrebande et le commerce illégal d’héritage culturel en temps de guerre.
Valérie HAYER | Renaissance
Cette résolution du Parlement européen rappelle la solidarité de l’Union avec l’Ukraine, dont le patrimoine est mis en péril par l’agression militaire russe. Avec mes collègues de la délégation L’Europe Ensemble, j’ai voulu réaffirmer par mon vote la nécessité de soutenir l’écosystème culturel et créatif de l’Ukraine, et notamment l’identification des destructions provoquées par la guerre, la préservation et la reconstruction du patrimoine culturel ukrainien. Cohérent avec une précédente résolution adoptée en 2020, ce texte propose également d’étudier la mise en place d’un mécanisme conjoint d’intervention d’urgence pour la récupération culturelle en Europe.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur de la résolution sur la solidarité culturelle avec l’Ukraine et le mécanisme conjoint d’intervention d’urgence pour la reconstruction culturelle en Europe. Ce texte reconnaît que la guerre d’agression russe en Ukraine et les actes de destruction russes envers le patrimoine culturel ukrainien constituent une tentative d’éradiquer l’identité nationale ukrainienne. En effet, selon l’Unesco, ce sont pas moins de 152 sites culturels qui ont été détruits partiellement ou totalement depuis le début de la guerre en Ukraine. Cela comprend toutes sortes de lieux culturels tels des édifices religieux, des bâtiments historiques, des centres culturels, des monuments, des musées et des bibliothèques. Le texte vise également à demander à la Commission européenne et aux États membres d’inclure dans le soutien humanitaire qu’ils fournissent à l’Ukraine les besoins d’urgence dont ce secteur culturel a besoin, ainsi que de prévoir un soutien ciblé aux acteurs culturels ukrainiens. Enfin, la résolution appelle à mettre en place un mécanisme européen d’intervention et de redressement d’urgence consacré à la culture, au patrimoine culturel et aux écosystèmes créatifs.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Le Parlement européen propose une résolution faisant suite à la question avec demande de réponse orale, conformément à l’article 136, paragraphe 5, du règlement. Ne voulant pas être en reste sur les sujets de la COVID-19 et de l’Ukraine, la commission CULT s’en saisit une fois de plus dans une résolution fourre-tout pour justifier son existence et tenter d’augmenter son influence.Certes, le but de cette résolution est de faire grandir l’influence de l’Europe dans le domaine culturel, mais cette résolution, sans grand effort dans la forme ni intérêt dans le fond, s’articule ici autour d’une technique de l’Union désormais bien connue: se servir des crises pour amplifier son pouvoir.Pour ces raisons je me suis abstenue concernant cette proposition de résolution.
Marina MESURE | La France Insoumise
Cette résolution fait suite à une question orale qui s’intéressait au soutien de l’Union européenne apporté au secteur culturel ukrainien et aux artistes d’Ukraine dans le contexte de l’invasion russe. Le 21 septembre 2022, l’UNESCO a confirmé que 192 sites avaient été endommagés depuis le 24 février, à savoir 81 sites religieux, 13 musées, 37 bâtiments historiques, 35 immeubles consacrés à des activités culturelles, 17 monuments et 10 bibliothèques.Cette résolution appelle à faire l’inventaire des destructions dues à la guerre. Elle demande à l’Union européenne d’apporter son soutien aux autorités ukrainiennes pour protéger le patrimoine culturel ukrainien et empêcher toute exportation illégale du patrimoine culturel en temps de guerre. Elle appelle également à soutenir les artistes et les acteurs culturels ukrainiens. Pour ces raisons, j’ai voté en faveur de cette résolution.
🚫 Aucune explication de vote
Nathalie LOISEAU | Renaissance

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, à Marioupol, l’Armée russe a détruit le mémorial dédié à l’Holodomor, l’extermination par la faim organisée par Staline entre 1932 et 1933 et qui fit des millions de morts. Ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres des atteintes que subit le patrimoine ukrainien depuis déjà 2014 et l’annexion de la Crimée.

Aux destructions s’ajoutent les pillages: dès février 2022, plus de 200 œuvres d’art ont été volées à Melitopol. Aux pillages s’ajoutent les meurtres: le chef d’orchestre Iouri Kerpatenko a été abattu dans sa propre maison à Kherson. La Russie ne respecte ni les sites classés, ni les conventions internationales, ni les vies humaines.

Face à la machine à détruire russe, l’Unesco est totalement impuissante. Hélas, depuis 2020, l’Unesco n’a pas davantage réussi à intervenir pour protéger le patrimoine arménien menacé de destruction par l’Azerbaïdjan au Nagorno-Karabakh. On aimerait voir plus de détermination, plus de courage et de sens de sa mission de la part de l’organisation onusienne, mais on attend encore.

Alors, si on ne peut pas sauver ce qui a été détruit, aidons les artistes ukrainiens, chez eux et en Europe. Nous le faisons et nous avons raison. Aidons aussi les artistes et les intellectuels russes qui ont fui leur pays parce qu’ils ne soutenaient pas la guerre. Ils ont besoin de nous et nous avons besoin d’eux pour qu’un jour, le plus proche possible, ils ramènent la Russie vers la lumière.

Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate

Le pouvoir russe n’a pas de limite dans l’horreur. Cette guerre est une guerre contre nos valeurs dans laquelle les artistes sont des cibles toutes désignées. Quand on veut assujettir un peuple, on efface son histoire, son patrimoine, sa mémoire, sa culture, sa liberté d’expression. L’histoire nous le rappelle cruellement. Depuis le début du conflit, près de 200 sites culturels ont été détruits ou endommagés. On peut citer le centre historique de Kyiv, le centre commémoratif de l’Holocauste de Babi Yar, et rappelons-nous du théâtre de Marioupol, bombardé alors qu’il servait de refuge à des milliers d’Ukrainiens.

Aujourd’hui, il faut empêcher les destructions, les pillages. Il faut lutter contre la désinformation. Il faut donner les moyens aux artistes ukrainiens de s’exprimer, ce qui est une façon de résister. Nous les soutenons déjà et nous devons faire plus. C’est l’appel que nous lançons, aujourd’hui, au Parlement européen. Il y a urgence.

En 2020, nous votions une résolution appelant à sauver les secteurs culturels et créatifs de l’Union en période de pandémie; nous allons nous répéter. Il faut continuer à aider les artistes ukrainiens, oui, mais en augmentant significativement les moyens. Plutôt que de baisser de 90 millions d’euros le budget d’Europe créative, comme c’est prévu pour 2023, augmentons-le, sanctuarisons-le! Cette coupe budgétaire est inacceptable dans les temps que nous vivons. Et oui, Madame la Commissaire, nous avons besoin de nouveaux instruments. Ce que nous demandons, c’est un mécanisme d’urgence spécifique dédié aux industries culturelles qui sont les premières à souffrir dans tous les temps de crise que nous vivons. Investissons dans la culture, nos démocraties ne s’en porteront que mieux.

Salima YENBOU | Renaissance

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, je ne cesserai de le répéter, la culture est essentielle pour tous les peuples. Elle porte des valeurs, un héritage, un patrimoine, des richesses, des identités. Il est donc primordial que l’Union européenne préserve et soutienne la culture, en tout temps et partout, et particulièrement en temps de guerre. Le secteur culturel est toujours l’un des plus touchés par les conflits ou les régimes autoritaires.

Cette résolution aborde deux points essentiels. La guerre menée par la Russie en Ukraine est aussi une guerre culturelle qui tente d’éradiquer l’identité et la culture ukrainiennes. Nous devons apporter un soutien massif à la culture et aux acteurs culturels en Ukraine et préserver le patrimoine. Mais nous devons aussi veiller à ce que ce soutien ne se fasse pas au détriment des secteurs culturels européens, dont la situation a empiré avec le COVID.

Pour cela, il est essentiel que l’Union apporte une aide ciblée à tous les acteurs de la culture, mais aussi, Madame la Commissaire, un mécanisme européen d’intervention d’urgence et de relance pour soutenir les écosystèmes culturels et créatifs, pour qu’ils ne soient plus victimes de toutes les crises que nous traversons. C’est notre devoir.

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