Nouvelle stratégie de l'Union européenne pour les forêts pour 2030 – Gestion durable des forêts en Europe

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

417
144
67

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

35
31
9
Parmi 79 députés, 75 ont votés.
13 septembre 2022

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
Par ce texte, l’UE souhaite mettre la main sur une compétence nationale, qui est celle de la gestion forestière. Pourtant, le texte lui-même reconnait que les forêts sont bien gérées ! L’action de l’UE n’apporterait aucun bénéfice, et ce texte n’est rien de plus qu’un caprice de la part d’une institution qui a horreur qu’un peu de pouvoir lui échappe. Je me suis donc fermement opposée à ce texte !
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
. – Ce rapport donne suite à la publication par la Commission de sa stratégie pour les forêts en juillet 2021. Les forêts et leurs écosystèmes sont un maillon primordial de la chaine de la biodiversité européenne. Elles contribuent également à l’atténuation du réchauffement climatique en ce qu’elles sont des puits de carbone naturels, d’où l’importance de les préserver et de favoriser leur développement. Les principaux objectifs de cette nouvelle stratégie sont donc d’accroître leur potentiel de captation et de stockage du dioxyde de carbone, de promouvoir une économie respectant ces écosystèmes et de réduire l’impact et l’étendue des incendies. Favorable à une politique ambitieuse en matière de protection des forêts, eu égard aux terribles incendies qui ont frappé la France cet été, j’ai voté en faveur de ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
Dans la mesure où je conteste l’existence même d’une politique européenne des forêts placée sous la tutelle de Bruxelles et que j’estime que l’action de l’Union n’apportera aucun bénéfice sinon d’exposer au risque de briser l’équilibre vertueux qui existe entre règlementations nationales et gestionnaires privés, je me suis opposée à ce texte.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il constitue une ingérence de l’UE dans un domaine qui ne la concerne pas : celui de la forêt. Les traités européens ne confient aucune compétence à l’UE sur ce sujet, par ailleurs très bien géré par les États membres qui ont tout à perdre d'y voir débarquer la bureaucratie européenne.
Nadine MORANO | Les Républicains
. – J’ai voté en faveur de cette résolution relative à la gestion durable des forêts en Europe. Le texte salue la nouvelle stratégie de l’Union pour les forêts et son ambition d’accroître la contribution équilibrée des forêts multifonctionnelles aux objectifs du pacte vert. Il souligne le rôle essentiel joué par les écosystèmes forestiers dans l’atténuation du changement climatique, ainsi que dans la contribution à l’objectif de l’Union de parvenir à la neutralité climatique en 2050. Enfin, il rappelle que la PAC et le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) constituent les principales sources de soutien aux mesures forestières, puisqu’ils représentent 90 % de l’ensemble du financement de l’Union en faveur du secteur forestier.
Anne SANDER | Les Républicains
Nos forêts européennes sont chaque année de plus en plus impactées par la sécheresse et les feux, avec des conséquences dramatiques pour les territoires touchés. Nos forêts représentent en effet une richesse, tant sur le plan environnemental qu’économique. Les principaux objectifs de la nouvelle stratégie de l’Union européenne pour les forêts seront le boisement efficace, la préservation et la restauration des forêts de manière à accroître le potentiel des forêts à stocker le CO2, à promouvoir la bioéconomie, à réduire l’impact et l’ampleur des incendies. Elle devra permettre de répondre aux défis à venir pour le secteur forestier en valorisant pleinement les ressources de nos bois afin de participer à la transition de nos économies vers plus de durabilité, tout en créant des opportunités pour les zones rurales via les nombreux emplois que la forêt génère dans nos territoires. C’est pourquoi j’ai voté en faveur de ce rapport.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur la nouvelle stratégie de l’Union en matière de gestion durable des forêts. Il souligne l’importance de ce sujet dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique et appelle à raison à renforcer les services publics d’entretien des forêts. Il ne comporte en revanche aucune proposition concrète et contraignante pour interdire les pratiques à risque comme les coupes rases dont l’impact écologique est catastrophique. Je me suis donc abstenue sur ce texte qui effectue des constats pertinents mais manque d’ambition dans ses propositions.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
. – J’ai voté en faveur de la nouvelle stratégie pour les forêts pour 2030. Après un été dévastateur pour nos forêts et nos territoires, l’heure est à la mobilisation pour mieux les protéger. Celle-ci repose sur deux piliers:- Un pilier environnemental: les forêts abritent de la biodiversité, stockent du carbone et offrent des solutions audacieuses en matière de bioénergie.- Un pilier économique: nos forêts créent de l’emploi partout en Europe, notamment dans le Grand Est où 55 000 personnes les entretiennent et les valorisent.Je me félicite de l’adoption de ce rapport car, s’il s’agit d’un texte non législatif, il permettra de fixer un cap sur les objectifs de la politique forestière des États membres.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Du fait de l’absence de compétence accordée à l’UE par les traités, ce rapport d’initiative n’a pas lieu d’être. Je m’oppose à la volonté contre-productive de niveler les politiques forestières nationales et de les aligner sur des objectifs environnementaux irréalistes. J’ai donc voté contre ce rapport.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J'ai voté contre ce rapport d’initiative car je n'accepte pas que l’UE s’arroge une compétence qu’elle ne possède pas, et dépouille les Etats de leur autonomie en matière de gestion forestière. Les propositions contenues dans ce rapport sont en effet très intrusives pour les Etats membres. En outre, ce programme serait financé en empiétant en partie sur le budget de la PAC, déjà réduit et pourtant essentiel pour la France.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Une politique européenne des forêts placées sous la tutelle de Bruxelles n’a pas lieu d’exister. Les surfaces forestières ne se sont jamais aussi bien portées sur notre continent, elles sont très bien gérées par les États membres. L’action de l’Union n’apportera donc aucun bénéfice sinon d’exposer au risque de briser l’équilibre vertueux qui existe entre règlementations nationales et gestionnaires privés. Je me suis donc opposée à ce rapport d’initiative.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Les forêts recouvrent 43% de la surface de l’Union, représentent 180 millions d’hectares, fournissent 50 000 emplois directs et 2,6 millions d’emplois indirects.Les chiffres sont incontestables : malgré quelques disparités, la forêt est un domaine très bien géré en Europe. L’exemple de la France montre à quel point la complémentarité entre autorités nationales implantées localement et les propriétaires privés peuvent être efficaces. Sur la forme, ce rapport d’initiative n’a pas lieu d’être. Nous contestons l’existence même d’une politique européenne des forêts placée sous la tutelle de Bruxelles. Sur le fond, nous aurions au moins été en droit d’attendre une dénonciation des importations illégales de bois qui déstabilisent toute la filière.Rappelons simplement que les surfaces forestières ne se sont jamais aussi bien portées sur notre continent et qu’elles sont très bien gérées par les États membres. L’action de l’Union n’apportera donc aucun bénéfice sinon d’exposer au risque de briser l’équilibre vertueux qui existe entre réglementations nationales et gestionnaires privés.J’ai donc voté contre ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Les surfaces forestières européennes (43% de la surface de l’Union) ne se sont jamais aussi bien portées, elles sont très bien gérées par les États membres. En France, la surface boisée a doublé entre 1827 et 2015 et s’accroît de 40 000 hectares par an. Nous contestons l’existence même d’une politique européenne des forêts placée sous la tutelle de Bruxelles. L’action de l’Union n’apportera aucun bénéfice sinon de risquer de briser l’équilibre vertueux qui existe entre réglementations nationales et gestionnaires privés. Sur le fond, nous aurions au moins été en droit d’attendre une dénonciation des importations illégales de bois qui déstabilisent toute la filière, ou encore des importations de produits agricoles issus de la déforestation. J’ai voté contre.
Marina MESURE | La France Insoumise
Cette proposition de résolution prend position sur la stratégie forestière de l’Union présentée par la Commission.Le rapport établit des conclusions étayées concernant l’état de dégradation des forêts continentales, qui représentent pas moins de 80% de la biodiversité terrestre en Europe. Outre l’enjeu environnemental évident en terme d’absorption de carbone, de protection de la biodiversité ou de lutte contre les inondations, la résolution montre la corrélation entre dégradation de l’état des forêts et destruction de nombreux emplois dans le secteur forestier. La proposition recommande à raison le renforcement des effectifs des services publics de gestion des forêts et un reboisement qualitatif et d’ampleur.En dépit de ces éléments positifs, le rapport souffre d’importantes lacunes concernant l’absence de condamnation des coupes rases et de critères contraignants de bonne gestion des forêts, compte tenu en particulier du changement climatique et des feux d’ampleur inédite qui y sont liés. Il ne présente pas un niveau d’ambition à la hauteur des risques auxquels font face nos forêts et les travailleurs concernés, tant dans la filière bois frappée par une forte incidence d’accidents du travail et de maladies professionnelles, que dans les services publics forestiers (ONF, pompiers...). Je me suis donc abstenue.
🚫 Aucune explication de vote
Gilles LEBRETON | Rassemblement national

Mais contrairement à ce qu’affirme le rapport Müller, la gestion forestière est une compétence nationale et non une compétence partagée avec l’Union. Je ne suis donc pas d’accord pour que l’Union s’y ingère. La France est parfaitement capable de gérer ses forêts. Elle a même acquis une expertise en ce domaine avec son Office national des forêts. Elle n’a donc pas besoin de la tutelle de la Commission et de sa conception punitive et rétrograde de la protection de l’environnement.

J’ajoute enfin que cette immixtion a vocation à être financée par des prélèvements sur le budget de la Politique agricole commune. Or, je m’y oppose aussi, car les agriculteurs n’ont pas besoin qu’on aggrave leur situation en réduisant le budget qui leur est dédié.

Anne SANDER | Les Républicains

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, nos forêts ont été terriblement dévastées cet été avec la sécheresse et les incendies, avec des conséquences terribles pour nos territoires. Parce que sur le plan environnemental, rappelons que nos forêts abritent de la biodiversité, qu’elles stockent du carbone. Mais elles sont aussi porteuses de solutions importantes en matière de bioéconomie et de bioénergie, en valorisant nos ressources sylvicoles. Valoriser ces ressources fait partie intégrante de la bonne gestion forestière pour que nos forêts soient entretenues, en bonne santé, et pour permettre le renouvellement des peuplements mais aussi l’adaptation des essences au réchauffement climatique.

Je voudrais aussi rappeler le rôle économique de nos forêts. Dans ma région, dans le Grand Est, rien que là, la filière bois et forêts, ce sont 55 000 emplois.

Alors, au cours de cette semaine, chers collègues, soyons ambitieux pour notre planète et pragmatique d’un point de vue économique. Et ce, que ce soit pour la stratégie forestière, que ce soit pour le texte sur les énergies renouvelables ou encore pour le texte sur la déforestation.

Benoît BITEAU | Les Écologistes

Avant d’être un espace économique, la forêt est un lieu de vie, de biodiversité. Nous ne regardons pas les arbres comme des seuls pièges à carbone. Les 800 000 hectares de forêt qui sont partis en fumée cet été étaient essentiellement des plantations de résineux. Et dans ces fumées, des millions de tonnes de carbone sont reparties dans l’atmosphère.

L’agriculture carbonée sur laquelle la Commission européenne travaille en ce moment peut devenir un danger pour le maintien d’une agriculture paysanne et pour notre souveraineté alimentaire. Soyons donc vigilants pour que les forêts et les terres de nos régions ne soient pas l’objet d’une spéculation à court vue basée sur l’impasse de la seule compensation. L’Union européenne doit empêcher toutes les tentatives de greenwashing d’entreprises qui ne font pas les efforts nécessaires pour réduire leurs propres émissions de gaz à effet de serre.

Marina MESURE | La France Insoumise

La crise écologique est là et il est de notre devoir d’en atténuer les effets pour la faune, la flore et les plus vulnérables. Pour notre stratégie forestière, cela signifie une meilleure coordination des politiques nationales visant à s’adapter au dérèglement climatique. Cela passe par un renforcement de nos services publics, aussi bien ceux qui s’occupent de la gestion de nos forêts au quotidien que ceux qui luttent contre les feux qui se multiplient en Europe.

Cela passe aussi par une rupture avec une vision purement mercantile des forêts. L’exploitation des forêts, que ce soit pour des besoins de construction ou de production d’énergie, doit être mieux encadrée. Nous devons y protéger la biodiversité tout comme les travailleurs du secteur, particulièrement confrontés aux accidents du travail et aux maladies professionnelles.

Donc, si ce rapport présente quelques bons éléments, il est essentiel d’en rehausser l’ambition.

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