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4. condamne le blocus actuel du corridor de Latchine , qui fait empirer la crise humanitaire dans le Haut- Karabakh; condamne l’incident mortel opposant l’Azerbaïdjan et l’Arménie qui a eu lieu dans le Haut-Karabakh le 5 mars 2023, lequel a fait plusieurs morts et met une nouvelle fois en péril le processus de paix entre les deux pays ; prie instamment l’Azerbaïdjan de supprimer tout obstacle à la liberté et à la sécurité de circulation le long de ce corridor, comme le prévoit la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020; invite l’Arménie et l’Azerbaïdjan à répondre à toutes les préoccupations relatives au fonctionnement du corridor de Latchine au moyen d’un dialogue et de consultations avec toutes les parties concernées;
Déposé par le rapporteur
Ces garanties pourraient notamment inclure l'établissement d'une zone démilitarisée autour de cette région ou une présence internationale dans le territoire peuplé d'Arméniens. Il est regrettable que l'Azerbaïdjan considère que la question des droits et de la sécurité des Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh relève exclusivement de ses affaires intérieures. Cette attitude intransigeante confirme hélas les craintes des services de renseignement américains qui pensent que ce pays s'apprête à lancer une nouvelle offensive militaire contre l'Arménie, comme elle l'a déjà fait en septembre dernier. C'est aussi ce que pense le premier ministre de l'Arménie, qui vient aujourd'hui même d'inviter les observateurs de l'Union européenne à la vigilance dans l'espoir de l'éviter.
Face à cette situation, les États membres de l'Union européenne doivent apporter sans ambiguïté leur soutien à l'Arménie, qui est ici la victime contre l'Azerbaïdjan, qui est l'agresseur. C'est d'autant plus nécessaire que le peuple arménien est historiquement et culturellement un peuple européen qui s'est battu vaillamment contre l'expansionnisme de l'Empire ottoman et qui a payé très cher son esprit de résistance. Victime d'un génocide de la part des Turcs en 1915, il est ensuite passé sous le joug soviétique. Redevenue indépendante en 1991 à la chute de l'URSS, l'Arménie ne doit pas être abandonnée par l'Union européenne face à l'offensive de l'Azerbaïdjan soutenue par la Turquie. La solidarité européenne doit jouer au profit de l'Arménie.
Et pourtant, le gouvernement d'Erevan a proposé un plan de paix au président de l'Azerbaïdjan, qui a répondu par de nouvelles menaces. Depuis 1915, la Turquie refuse de reconnaître le génocide des Arméniens. De plus, le régime d'Ankara aide celui de Bakou. Et pourtant, dès les premiers jours qui ont suivi le terrible séisme qu'a connu la Turquie, l'Arménie y a envoyé de l'aide.
Depuis 2020, la Russie est censée venir en aide à l'Arménie et pourtant elle ne fait rien. Sans doute, le choix démocratique de l'Arménie déplaît à Moscou. Parler de l'Arménie, c'est parler trop souvent de ce qui la menace. On devrait aussi parler de son courage. On devrait surtout moins parler et agir davantage pour aider un pays qui regarde vers nous et qui a besoin de nous.
Évidemment, les choses se sont améliorées grâce au travail qui a précédé ce rapport. Nous condamnons avec fermeté, le Parlement le dit clairement, cette menace existentielle organisée par l'Azerbaïdjan un siècle après un génocide que le dictateur azéri continue encore de nier, un siècle après un génocide, il est temps que l'Europe se tienne aux côtés du peuple arménien.
La mission européenne, vous l'avez dit, Monsieur le Commissaire, envoyée pour protéger les frontières de l'Arménie, pour vérifier qu'elles ne seront plus l'objet de ces infractions répétées, de ces attaques meurtrières, cette mission est aussi un signe que l'Europe prend conscience de sa responsabilité. Mais il faut aller plus loin. Tout n'a pas été fait. Et il est temps enfin de sanctionner le régime azéri qui se rend coupable de ces crimes contre le droit international et les principes essentiels de l'humanité.
Chers collègues, lorsque nous disons cela, on nous accuse parfois de défendre l'Arménie, de défendre un camp contre un autre. Mais nous ne défendons pas l'Arménie, nous défendons la justice, nous défendons les principes du droit international, nous défendons la sécurité de l'Europe elle-même. Car si ces principes sont mis à mal, alors nous sommes tous en danger. Ce n'est pas nous qui défendons l'Arménie, c'est l'Arménie qui défend tout ce à quoi nous tenons et nous lui devons bien ce soutien qu'il est temps enfin de lui apporter clairement.
– Madame la présidente, Monsieur le Commissaire, merci de cette session qui traite un sujet majeur. Les Arméniens sont inquiets. Dans ce Parlement qui se mobilise massivement en faveur de l'Ukraine, la rhétorique militaire de l'Azerbaïdjan est insupportable.
Elle est insupportable parce qu'en effet, l'Arménie regarde vers l'Europe. Les liens culturels, les liens sociétaux, les liens historiques avec l'Europe sont majeurs. Dans le même temps, nous devons refuser toute hypocrisie. J'entends beaucoup parler du gaz de l'Azerbaïdjan. Nous ne nous faisons pas d'illusions. Le gaz de l'Azerbaïdjan, c'est du gaz russe. Et les relations que certains pays européens veulent développer avec l'Azerbaïdjan, c'est un excellent moyen de contourner les sanctions contre la Russie.
Ne nous faisons pas non plus d'illusions, si l'Union européenne le reconnaît, de grands pays mondiaux comme la Grande-Bretagne ne reconnaissent pas le génocide arménien. Il est urgent aujourd'hui de considérer que la tentation et la volonté de l'Azerbaïdjan de créer un corridor à Syunik avec la Turquie est une menace de nature géopolitique pour l'Europe.
Nous devons muscler notre corps d'observateurs qui doivent faire face à la défaillance des