Résolution sur les objectifs stratégiques de l’Union en vue de la 19e réunion de la conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui se tiendra du 14 au 25 novembre 2022 au Panama

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

549
28
50

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

70
3
Parmi 79 députés, 73 ont votés.
5 octobre 2022

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

38. invite de nouveau prend acte des demandes du Parlement et du Conseil invitant les États membres à établir, à l’échelle de l’Union, une liste positive, fondée sur des données scientifiques, des animaux exotiques autorisés en tant qu’animaux de compagnie, dans des conditions de bien- être appropriées, sans nuire aux populations sauvages ni à la biodiversité européenne; souligne, à cet égard, qu’il convient que la Commission réalise une étude pour faciliter l’adoption de cette liste, évaluation qui devrait s’appuyer, entre autres, sur l’expérience des États membres et les enseignements qu’ils en ont tirés;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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292
342
2
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

54. presse la Commission et les États membres de promouvoir la mise au point et l’adoption d’un protocole ambitieux et effectif sur la criminalité environnementale liée aux espèces sauvages dans le cadre de la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, conformément à la stratégie de l’UE visant à lutter contre la criminalité organisée 2021-202510, lequel comprendrait une disposition imposant aux parties de criminaliser l’importation et le commerce d’espèces sauvages capturées illégalement dans leur pays d’origine ; _____________ ; préconise en outre d’adopter rapidement un protocole plus large sur la criminalité environnementale fondé sur le protocole relatif à la criminalité liée aux espèces sauvages dans le cadre de la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée; ____________ 10 Communication de la Commission du 14 avril 2021 relative à la stratégie de l’UE visant à lutter contre la criminalité organisée 2021-2025 (COM(2021)0170).

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste) et Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)

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🖐 Vote à main levée
🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Reconquête!
. – Je me suis abstenu sur ce texte. Les éléments visant à faire respecter pleinement les engagements pris par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction sont parfaitement acceptables. Tous les États membres de l’UE en sont signataires.Néanmoins, le texte s’éloigne du sujet par idéologie pour évoquer la notion incertaine de «crime environnemental» ou des objectifs dépassant largement le raisonnable. Par exemple, la volonté d’interdire l’importation des trophées de chasse n’a aucun sens: ces trophées sont forcément déclarés (sinon en interdire l’importation n’aurait aucun sens puisque cela se ferait illégalement) et doivent provenir de réserves qui autorisent ces chasses, très contrôlées pour respecter les équilibres de populations, justement car l’économie qui les entoure permet la survie d’espèces qui sans cela auraient déjà disparues.
Dominique BILDE | Rassemblement national
La CITES est une convention internationale de protection d’espèces de faune et de flore menacées qui rassemble 184 pays volontaires et dans le cadre de laquelle les États membres s’étaient notamment engagés à lutter contre le trafic criminel d’espèces menacées d’extinction. Malgré les promesses, force est de constater que ces trafics n’ont fait qu’augmenter ces dernières années.Avec ses habituelles velléités de super-État, le Parlement européen propose aujourd’hui ces objectifs en amont de la COP19. Si nous regrettons que le Parlement se permette, comme d’habitude, de se substituer aux États membres (rappelons que ce sont les États qui ratifient cette convention internationale, pas l’UE en leurs noms), nous reconnaissons néanmoins l’utilité d’agir dans ce domaine.J’ai donc voté pour.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce texte vise à définir les objectifs stratégiques que souhaite fixer le Parlement européen en vue de la 19e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui aura lieu au Panama en novembre 2022. Cette conférence se réunit tous les deux ou trois ans pour suivre la mise en œuvre de la Convention. Elle est notamment le lieu de débat des nouvelles espèces à protéger. Le Parlement a notamment fait part, dans cette résolution, de son souhait de créer une liste positive européenne des animaux autorisés comme animaux de compagnie, afin de lutter contre le trafic d'espèces sauvages et de faciliter le travail de nos autorités douanières ainsi que d’inscrire les requins-tigres dans la liste des espèces à protéger. Partageant les orientations et ambitions de ce texte, je me suis positionné en sa faveur.
France JAMET | Rassemblement national
Si, à l’évidence, tout n’est pas satisfaisant dans ce dossier, il aurait été politiquement délicat de ne pas soutenir un rapport qui met l’accent sur les promesses d’engagement non tenues, la transparence des données, un champ d’application protecteur plus large, et n’omet pas les États membres comme cela est trop souvent le cas. J’ai donc voté pour.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour ce rapport car il a pour objectif de renforcer la protection de la faune et de la flore menacées par l’augmentation du trafic criminel international d’espèces en danger. Il demande notamment d’interdire l’importation des trophées de chasse ainsi qu’un renforcement des sanctions.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative aux objectifs clés en vue de la 19e session de la conférence des parties à la CITES au Panama. Le texte présente la position du Parlement européen pour améliorer l’efficacité de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). J’ai soutenu des dispositions visant à soutenir la création d'une liste européenne des animaux autorisés comme animaux de compagnies, afin de lutter contre le trafic d'espèces sauvages et de faciliter le travail des autorités douanières, mais aussi à inscrire les requins-tigres à l'annexe II de la CITES.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter l’analyse du Parlement européen sur les enjeux de la 19ème session de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction qui se tient au Panama. Elle appelle notamment la Commission à renforcer l’action de l’Union et des Etats membres contre le trafic d’espèces protégées, inclure de nouvelles espèces aux niveaux de protection les plus élevés de la Convention, agir sur les causes des zoonoses à la lumière de la pandémie de Covid 19 ou encore d’étendre les peines encourues en cas de non-respect de la directive sur les crimes environnementaux. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’une meilleure prise en compte des enjeux de protection de la biodiversité au niveau européen.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai soutenu cette résolution qui demande à ce que l'Union européenne soit ambitieuse lors de la19e conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction. Nous devons tout faire pour éliminer, à l'horizon 2025, tout trafic illégal d'espèces menacées au profit du seul commerce légal et durable de la faune et de la flore sauvages. Pour ce faire, il est urgent de renforcer le plan d’action européen contre le trafic d’espèces sauvages, notamment en matière de cybercriminalité. La lutte contre ces trafics est essentielle tant sur le plan environnemental que sanitaire et sécuritaire.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Malgré des imperfections, ce rapport met l’accent sur les promesses d’engagement non tenues, la transparence des données, un champ d’application protecteur plus large, et n’omet pas les États membres comme cela est trop souvent le cas. J’ai donc voté en sa faveur.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Malgré des imperfections, ce rapport met l’accent sur les promesses d’engagement non tenues, la transparence des données, un champ d’application protecteur plus large, et n’omet pas les États membres comme cela est trop souvent le cas. J’ai donc voté en sa faveur.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
La CITES est une convention internationale de protection d’espèces de faune et de flore menacées qui rassemble 184 pays.Malgré les engagements des États, il y a depuis quelques années une croissance du trafic criminel d’espèces menacées d’extinction. Face à cette recrudescence, le Parlement, à l’orée de la COP19 qui aura lieu à Panama en fin d’année, durcit le ton et vise purement et simplement l’élimination d’ici 2025 de ce commerce illégal.De cet objectif dépendent un meilleur financement, plus de résultats de la part des États, plus de sanctions ainsi que, notamment, l’interdiction de l'importation de trophées de chasse provenant d'espèces inscrites à la CITES. En outre, il est question d’établir, à l’échelle européenne, une liste d’animaux domestiques autorisés scientifiquement établie. Le texte en appelle à l’UE pour rendre illégales l'importation/l'exportation, la vente/achat d'animaux ou de plantes sauvages s’effectuant en violation de la loi du pays d'origine ou de transit.À l’évidence, tout n’est pas satisfaisant dans ce dossier: le rôle que veut jouer une UE très (trop) volontariste, la notion floue de crime environnemental, l’établissement de classifications et d’objectifs chiffrés technocratiques. Mais tout cela est relativement résiduel.C’est pourquoi, j’ai voté en faveur de ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – La CITES est une convention internationale de protection d’espèces de faune et de flore menacées qui rassemble 184 pays. À l’évidence, tout n’est pas satisfaisant dans ce dossier, notamment le rôle trop volontariste que veut jouer l’Union européenne, mais il met l’accent sur les promesses d’engagement non tenues, la transparence des données, un champ d’application protecteur plus large, et n’omet pas les États membres comme cela est trop souvent le cas. J’ai donc voté pour.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce rapport qui apporte des éclairages pertinents sur la protection des espèces menacées. Le trafic illégal doit être combattu et la convention CITES, bien qu’imparfaite, y contribue.
Marina MESURE | La France Insoumise
Cette proposition de résolution établit un mandat de négociation du Parlement européen à l’attention de la Commission dans le cadre de la prochaine convention des États parties (COP) à la CITES (Convention internationale sur le commerce d’espèces protégées) en novembre 2022 et demande le renforcement global de l’action de l’Union européenne et des Etats membres contre le trafic d’espèces protégées. Chaque COP est l’occasion d’ajouter à la demande des États certaines espèces supplémentaires dans trois listes distinctes qui imposent un degré variable de protection, de discuter de l’efficacité des dispositifs existants et d’évaluer leur mise en œuvre par les États. Le contenu de la résolution aborde de nombreuses dimensions de cet enjeu (santé publique, blanchiment d’argent...) et a fait consensus entre la quasi-totalité des groupes politiques. J’ai donc voté pour cette résolution.
🚫 Aucune explication de vote
Younous OMARJEE | La France Insoumise

C’est à ce prix – 195 milliards d’euros par an, presque l’équivalent du trafic de drogue – que s’organise l’exploitation brutale de la nature par l’homme et, disons-le, les crimes de l’humanité contre le monde du vivant.

C’est pourquoi il est temps aujourd’hui, je crois, de pénaliser les acheteurs et les détenteurs des objets de ce trafic, car c’est la demande qui crée l’offre, et le marché, il est en Europe.

Je pense aussi qu’il s’agit là d’une question de civilisation, qui touche à la conception que nous avons de nous-mêmes. Le commerce des espèces dites sauvages est un commerce par nature barbare et sauvage, et je crois qu’on ne réglemente pas la barbarie: on la combat et on la pénalise.

Agnès EVREN | Les Républicains

– Madame la Présidente, madame la Commissaire, la COP 19 est un rendez-vous stratégique pour la protection des espèces sauvages et la réglementation de leur commerce. L'enjeu est triple.

Premier enjeu évidemment, préserver notre biodiversité, alors que la sixième extinction de masse a d'ores et déjà commencé, des espèces s'éteignent à un rythme alarmant. Deuxième enjeu, sanitaire, la COVID, à juste titre ou non, a mis un coup de projecteur sur les zoonoses et il nous faut nous en protéger. Enfin, troisième enjeu, sécuritaire, le trafic d'espèces sauvages est une importante manne financière qui alimente criminels et groupes armés. La CITES, mais aussi notre législation européenne présentent encore d'importantes faiblesses dans lesquelles s'engouffrent, hélas, les trafiquants. Il convient donc de les corriger.

Au niveau européen, la révision du plan d'action de l'Union européenne devrait renforcer notre action sur le trafic des espèces sauvages. Il faut bien sûr réduire la demande de produits illicites issus d'espèces sauvages, mais aussi renforcer la répression, ce qui implique d'améliorer nos moyens d'inspection et la collecte de données. Ce sont nos autorités douanières et judiciaires qui sont en première ligne contre ce trafic. Nous devons leur apporter les moyens d'action nécessaires, notamment en matière de cybercriminalité. Car, nous le savons, une partie de ce commerce se joue désormais en ligne.

Catherine GRISET | Rassemblement national

Même si certaines populations d’animaux se stabilisent – voire augmentent, en Afrique, grâce aux zones protégées et aux politiques de préservation mises en place par les États –, la plaie du commerce illégal menace ces efforts.

Mais ce n’est pas là la seule menace: la pression démographique et l’expansion des villes et des villages réduisent toujours plus les zones d’habitat des animaux. De même, les troubles civils, les conflits participent aussi à ce déclin, surtout quand ils sont chroniques. N’oublions pas la sécheresse et les problématiques liées à la gestion de l’eau, qui entraînent la dégradation des écosystèmes.

Enfin, il faut améliorer l’état des connaissances sur place, mieux évaluer les populations animales réelles et les enjeux liés aux communautés locales pour gagner en efficacité, et, bien sûr, intensifier la lutte contre le braconnage.

Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national

– Madame la Présidente, il faut évidemment saluer ce texte, qui permet de mettre un terme à des pratiques barbares, qui pourtant existent encore en 2022. Que de temps nous avons attendu, à voir des espèces s’éteindre année après année en ne mettant en avant que des outils de prévention ou presque! Les trophées de chasse qui traversent les douanes, le commerce d’espèces protégées, animales comme végétales, sont autant de scandales qui ne doivent plus rester impunis.

Pénaliser les groupes et les individus est le seul outil qui puisse mettre fin à cette situation. Il faut des règles fermes et des peines qui doivent être appliquées, en liaison constante avec les premiers concernés sur le terrain: les scientifiques, les associations et les politiques.

Cependant, même quand les combats sont nobles, la Commission européenne reste une institution qui a horreur de la souveraineté de nos nations. Ce texte donne des prérogatives qui empiètent une fois encore sur les États membres. Ce sont pourtant les États, ici comme sur les continents concernés par les extinctions de masse, qui sont les échelles de décision les plus démocratiques et, surtout, les plus justes.

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