Garantir la sécurité alimentaire et la résilience à long terme de l’agriculture de l’UE

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

447
142
31

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

49
24
Parmi 79 députés, 73 ont votés.
14 juin 2023

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ✅️ Adopté

1. souligne la résilience du secteur agroalimentaire au cours des récentes crises, sa capacité à maintenir le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement alimentaire et à garantir la sécurité alimentaire dans des circonstances très difficiles; constate que la pandémie de COVID-19 et l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie ont néanmoins mis en lumière des problèmes structurels dans le secteur agricole européen et présentent des risques importants pour les marchés agricoles des États membres, en particulier ceux qui sont géographiquement les plus proches de la guerre; invite dès lors le Conseil à envisager, dans le cadre de la révision du cadre financier pluriannuel, d’accélérer le processus de nivellement des aides de la PAC vers la moyenne de l’Union afin de donner aux agriculteurs des États membres où ce processus n’est pas encore achevé les moyens de relever les défis actuels;

Déposé par des députés dont Christophe CLERGEAU (PS)

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

31 bis. précise que la disponibilité de protéines végétales, si elles sont consommées directement, suffit largement à subvenir aux besoins mondiaux en protéines; reconnaît l’effet positif d’une alimentation plus végétale sur les êtres humains, les animaux, la planète et la sécurité alimentaire; souligne qu’il convient d’accroître le soutien à la production et à la commercialisation de protéines d’origine végétale, en même temps que la production de protéines végétales en Europe, afin de renforcer la sécurité alimentaire, dans un contexte où il y a lieu de reconnaître qu’il importe de promouvoir des modes de vie sains ainsi que la transformation durable de nos systèmes alimentaires;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

34. invite la Commission à plaider en faveur de l’utilisation ciblée et du développement de nouvelles techniques de sélection innovantes dans l’agriculture ; demande à l’Union d’accélérer l’adoption d’une législation relative à l’utilisation de nouvelles méthodes de sélection en partenariat avec les États membres, dans le respect du principe de précaution , afin d’accroître les rendements de manière durable et d’accroître la résilience des cultures face aux changements climatiques et aux nouveaux agents pathogènes , , compte tenu, en particulier, des organismes nuisibles, des sécheresses, des inondations, des pénuries d’eau et d’autres conditions climatiques extrêmes auxquelles sont confrontés de plus en plus d’États membres de l’Union; souligne que les nouvelles techniques de sélection peuvent favoriser une agriculture durable, ce qui n’est pas possible sans innovation;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Christophe CLERGEAU (PS)

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

56 bis. demande à la Commission de présenter une proposition ambitieuse de cadre législatif de l’Union pour un système alimentaire durable établissant un parcours clair et mesurable vers l’objectif de durabilité du système alimentaire de l’Union; souligne que ce cadre législatif devrait garantir la cohérence de toutes les politiques actuelles et futures en matière d’alimentation, y compris les politiques extérieures de l’Union, ainsi qu’une transition de la consommation vers des régimes plus durables, équilibrés et sains, grâce à une action en faveur d’environnements alimentaires propices et à des aliments durables et sains plus abordables et disponibles, et veiller, dans le même temps, à ce que les prix payés pour une production durable et les revenus perçus par les agriculteurs soient justes; invite la Commission à utiliser ce projet législatif pour renforcer la responsabilité et l’engagement de l’ensemble de la chaîne alimentaire au regard de la transition vers la durabilité, reconnaître le bien-être animal comme une condition sine qua non d’un système alimentaire durable, et encourager la transition vers un modèle d’élevage qui respecte les limites planétaires et garantisse la santé et le bien-être des animaux;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Christophe CLERGEAU (PS)

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📝 Amendement n°5 ❌️ Rejeté

62. invite la Commission à relever les valeurs limites pour l’épandage d’engrais azotés provenant d’effluents d’élevage (RENURE – REcovered Nitrogen from manURE, par exemple), le digestat issus des biodéchets et toute autre source efficace et vérifiée; invite la Commission, entretemps, à instaurer une dérogation temporaire pour réduire le coût des engrais et à œuvrer à la mise en place d’un cadre à long terme afin d’ encourager l’économie circulaire dans les exploitations et de à réduire la dépendance à l’égard de ressources provenant de pays tiers; souligne que ces mesures à plus long terme devraient inclure l’élaboration de stratégies d’intervention agricole, au regard notamment des facteurs liés aux plans de gestion des nutriments, de la restauration des sols, de l’agriculture de précision, de l’agriculture biologique et de l’utilisation de légumineuses dans les systèmes de rotation des cultures, et être assorties de périodes de transition suffisantes et équitables;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Christophe CLERGEAU (PS)

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📝 Amendement n°6 ✅️ Adopté

71 bis. rappelle l’importance de la qualité du système de gestion du bien-être animal, y compris au moment du transport et de l’abattage; se félicite du projet de révision de la législation de l’Union sur le bien- être animal, au regard notamment de la mise à jour de la législation actuelle en matière de bien-être animal ainsi que de la nécessité d’élaborer, de mettre en œuvre et de faire respecter de nouvelles dispositions renforcées et spécifiques à chaque espèce, car d’une façon générale, la législation actuelle n’est pas mise en œuvre et appliquée de manière effective; souligne qu’il importe de tenir compte des récents progrès de la science en matière de bien-être animal et de répondre aux demandes de l’opinion publique, des milieux politiques et du marché en faveur de normes plus strictes dans ce domaine ainsi que de l’actualisation des bâtiments d’élevage et des pratiques de production;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Christophe CLERGEAU (PS)

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📝 Amendement n°7 ✅️ Adopté

1. souligne la résilience du secteur agroalimentaire au cours des récentes crises, sa capacité à maintenir le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement alimentaire et à garantir la sécurité alimentaire dans des circonstances très difficiles; constate que la pandémie de COVID-19 et l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie ont néanmoins mis en lumière des problèmes structurels dans le secteur agricole européen et présentent des risques importants pour les marchés agricoles des États membres, en particulier ceux qui sont géographiquement les plus proches de la guerre; souligne qu’une action immédiate de l’Union européenne est nécessaire pour protéger la sécurité alimentaire contre des menaces telles que le changement climatique et la perte de biodiversité; souligne que tant la sécurisation d’écosystèmes fonctionnels que l’atténuation du changement climatique sont essentielles pour assurer la disponibilité et l’accessibilité économique des denrées alimentaires, ainsi que pour garantir des moyens de subsistance en milieu rural;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)

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📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

48. constate que la mise en place de nouvelles règles visant à réduire le risque que présentent les pesticides et leur utilisation dans l’Union dans le but de disposer d’un système alimentaire plus équitable, plus sain et plus respectueux de l’environnement, conformément au pacte vert pour l’Europe, répond à une demande importante de la société; souligne que plus d’un million de citoyens de l’Union ont signé l’initiative citoyenne européenne «Sauvons les abeilles et les agriculteurs», qui invite la Commission à proposer des actes juridiques dans le but de réduire de 80 % l’utilisation des pesticides de synthèse d’ici à 2030; rappelle que ces revendications figuraient dans les conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe; souligne que le règlement sur la restauration de la nature et le règlement sur une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable sont des étapes cruciales pour satisfaire ces revendications des citoyens;

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Nora MEBAREK (PS), Marina MESURE (LFI) et Christophe CLERGEAU (PS)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Reconquête!
. – J’ai voté en faveur de cette résolution du Parlement européen qui montre qu’elle a bien identifié les multiples enjeux autour de l’agriculture, notamment de souveraineté. La volonté de la commission AGRI de critiquer certaines dispositions du pacte vert ou de la directive pesticide que la Commission européenne a adoptées «sans proposer au préalable aux agriculteurs d’autres solutions» est à relever. Cette résolution traduit la volonté de rééquilibrer les politiques européennes en faveur des agriculteurs et de ne plus envisager l’agriculture sous le seul angle des externalités négatives en termes environnementaux, comme c’est presque toujours le cas ces dernières années.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté pour ce rapport de bon sens, qui vise à diminuer la dépendance de l’Union européenne vis-à-vis de pays tiers.L’une des propositions phares du texte a trait au soutien à l’installation de jeunes agriculteurs, dans un contexte où 33 % des agriculteurs dans l’Union européenne ont plus de soixante-cinq ans, et seulement 12 % moins de quarante ans. L’âge moyen des agriculteurs est, en effet, de cinquante-sept ans.Plus avant, le rapport engage une réflexion large sur la modernisation du secteur agricole et son adaptation, notamment par le biais d’une transition vers des cultures adaptées au changement climatique.Il est louable de dénoncer l’environnementalisme punitif et de s’inscrire en faux avec les orientations du pacte vert.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Le rapport souligne la nécessité de renforcer la résilience du secteur agricole et l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement agroalimentaire. Le rapport vise à réduire la dépendance à l'égard des importations en provenance de l'extérieur de l'Union comme les engrais. Pour cela, le texte propose de mettre en place une stratégie globale en matière de protéines axée sur la production intérieure et de renforcer les mesures visant à aider les jeunes agriculteurs à maintenir la production. Favorable à ces mesures visant à assurer la sécurité alimentaire des citoyens européens, j’ai voté en faveur de ce rapport.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce rapport qui souligne la nécessité de renforcer la résilience du secteur agricole et l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement agroalimentaire, notamment en réduisant sa dépendance à l'égard des importations en provenance de l'extérieur de l'Union comme les engrais. Je soutiens tout particulièrement les mesures visant à aider les jeunes agriculteurs à maintenir la production agricole.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour ce rapport car il encourage l’UE à faire de la sécurité alimentaire un objectif stratégique prioritaire. Il souhaite pour cela assurer un meilleur renouvellement des générations en agriculture en incitant les jeunes à s’installer, réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis des pays tiers, et faire cesser la décroissance de la production alimentaire européenne en mettant fin aux objectifs irréalistes du pacte vert.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur la sécurité alimentaire. Le texte appelle à renforcer la résilience du secteur agricole, en réduisant par exemple sa dépendance à l'égard des importations d’engrais et de protéines en provenance de l'extérieur de l'Union. Il invite à renforcer les mesures de soutien aux jeunes agriculteurs (installation, sélection, cultures de précision). Enfin, il souligne le rôle majeur que l’UE doit jouer pour lutter contre la faim dans le monde et mettre en place des normes élevées de durabilité.
Anne SANDER | Les Républicains
La pandémie de Covid-19, le changement climatique, la guerre en Ukraine ou encore l’inflation ont mis en évidence la vulnérabilité des systèmes alimentaires de l’UE et font craindre une crise alimentaire mondiale. Le rapport appelle de ses vœux une stratégie de protéines pour réduire la dépendance vis-à-vis des importations, demande à favoriser l’innovation technologique dans l’agriculture et les investissements dans la logistique et les infrastructures. J’ai ainsi décidé de soutenir ce rapport.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur les enjeux de sécurité alimentaire et de résilience agricole de l’Union européenne. Il prône le statu quo par rapport au modèle productiviste actuel et ne soutient aucunement le passage à une agriculture paysanne écologique débarrassée des pesticides et limitant au maximum son impact sur le climat et les écosystèmes. J’ai donc voté contre ce texte qui reprend l’argumentaire des lobbies agroindustriels et chimiques en ignorant totalement l’urgence environnementale.
Jérôme RIVIÈRE | Indépendant
. – J’ai voté en faveur de cette résolution du Parlement européen qui montre qu’elle a bien identifié les multiples enjeux autour de l’agriculture, notamment de souveraineté, en n’oubliant pas les Outre-mer. J’ai particulièrement apprécié la volonté de la commission AGRI de critiquer certaines dispositions du pacte vert ou de la directive pesticide que la Commission européenne a adoptées « sans proposer au préalable aux agriculteurs d’autres solutions ».
Stéphane BIJOUX | Renaissance
J’ai voté pour ce rapport qui fixe notre feuille de route collective pour garantir la sécurité alimentaire à la fois dans l’Union européenne et dans le monde. En tant que rapporteur pour la commission du développement, j’ai insisté sur la nécessité de prendre en compte la sécurité alimentaire comme un enjeu global qui est étroitement lié à l’urgence climatique, à l’accès à l’eau et aux conflits. Ainsi, le rapport que nous avons adopté appelle l’Union européenne à utiliser ses partenariats internationaux comme un levier pour accompagner les pays les plus vulnérables vers la sécurité alimentaire. Plus particulièrement, il invite l’Europe à co-construire, sur le terrain avec les acteurs locaux, des solutions adaptées aux réalités locales pour renforcer la résilience aux chocs alimentaires et mettre en œuvre les nécessaires transitions agroécologiques. Enfin, nous insistons aussi sur la nécessité de renforcer l’engagement humanitaire de l’Europe auprès des pays en première ligne de l’insécurité alimentaire, à l’image de Haïti qui est confronté à une très grave famine. Ce rapport envoie un message fort de solidarité européenne avec tous nos partenaires internationaux.
Jérémy DECERLE | Renaissance
Ce rapport, pour lequel j’ai voté, se concentre sur les principaux défis pour la sécurité alimentaire de l'UE et la nécessité de promouvoir des systèmes agricoles durables et résilients, dont les agricultrices et les agriculteurs européens sont les pièces maîtresses, capables de s'adapter aux situations géopolitiques complexes.Il aborde également le sujet de nos ambitions climatiques et environnementales, mais aussi de nos ressources. En effet, sécuriser l’approvisionnement de notre alimentation est désormais devenu tout autant un enjeu que de sécuriser notre approvisionnement énergétique. La crise actuelle a entrainé une hausse des prix des denrées alimentaires, mais aussi de l’énergie et des intrants, ce qui a de graves répercussions sur le monde agricole, les consommateurs, en particulier les plus vulnérables d’entre eux.Ce rapport rappelle à ce titre l’impératif de préserver un système alimentaire européen fort, basé sur des agriculteurs jeunes, nombreux et solides, que nous pourrons assurer à tous les Européens l’accès à une alimentation saine et la meilleure du monde, et garantir la souveraineté agricole et alimentaire de l’Europe.
Agnès EVREN | Les Républicains
Avec la guerre d’agression de la Russie en Ukraine, l’Union européenne a pris conscience de ses fragilités et de sa dépendance aux importations de denrées alimentaires. Nos concitoyens ont pu eux-mêmes le constater à travers les pénuries alimentaires qui sont apparues dans les rayons de nos supermarchés, sans compter la flambée des prix de certains produits alimentaires essentiels. La résilience de notre agriculture doit être au cœur des politiques européennes y compris dans le contexte du changement climatique que nous connaissons et qui obligent nos agriculteurs et leurs cultures à s’adapter.Pour assurer notre sécurité alimentaire, la résilience du secteur agricole et de l’ensemble de sa chaine de valeur, j’ai voté en faveur de ce rapport qui formule plusieurs recommandations dont un renforcement des mesures visant à aider les jeunes agriculteurs et agricultrices à maintenir la production agricole mais également le renforcement de la position des producteurs primaires dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire, l'utilisation accrue d'engrais organiques et la réduction des déchets alimentaires. Enfin, le rapport demande à ce que les objectifs du pacte vert européen soient mis en œuvre de manière à ne pas compromettre la sécurité alimentaire.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Ce texte est un rapport de bon sens visant à renforcer la sécurité alimentaire européenne, en diminuant notamment notre dépendance vis-à-vis des pays tiers, en augmentant notre soutien à l’installation des jeunes et en soutenant tous les agriculteurs. J’ai donc voté en sa faveur.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
. – J’ai voté pour ce rapport de bon sens, puisqu’il permet un renforcement de notre sécurité alimentaire tout en réduisant notre dépendance envers des pays tiers, dans une perspective de soutien de l’emploi et de nos agriculteurs. En effet, La sécurité alimentaire doit être considérée comme un objectif stratégique majeur, à la fois pour l’Europe mais aussi pour le reste du monde.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Ce rapport émet une critique du pacte vert, notamment en ce qu’il mettrait notre sécurité alimentaire en péril, et dénonce l’environnementalisme à outrance. Il soutient tous les types de production, y compris l’élevage, et promet l’installation des jeunes agriculteurs. Plusieurs solutions y sont envisagées pour faire face à l’insécurité alimentaire: j’ai donc voté en faveur de ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Ces dernières années ont mis en lumière un problème certes existant, mais exacerbé par la multiplication des crises : la déstabilisation de notre sécurité alimentaire. La sécurité alimentaire doit être considérée comme un objectif stratégique majeur à la fois pour l’Europe mais aussi pour le reste du monde. Sans sécurité alimentaire, nous nous condamnons notamment à subir les vagues successives de migrations provoquées par les déséquilibres politiques liés à la faim dans les pays en développement. Ce rapport d’initiative reste un catalogue de bonnes intentions qui ne dépasseront probablement pas le cadre de l’affichage politique mais a le mérite de tenter d’atténuer les effets néfastes du pacte vert sur la sécurité alimentaire, d’encourager une politique tournée vers l’installation des jeunes agriculteurs et de soutenir tous les types de production, même l’élevage.J’ai donc voté pour ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – La sécurité alimentaire doit être considérée comme un objectif stratégique majeur, à la fois pour l’Europe mais aussi pour le reste du monde. Sans sécurité alimentaire, nous nous condamnons notamment à subir les vagues successives de migrations provoquées par les déséquilibres politiques liés à la faim dans les pays en développement. Ce rapport d’initiative reste un catalogue de bonnes intentions, mais il a au moins le mérite de tenter d’atténuer les effets néfastes du pacte vert sur la sécurité alimentaire, d’encourager une politique tournée vers l’installation des jeunes agriculteurs et de soutenir tous les types de production, même l’élevage. J’ai voté pour.
Marina MESURE | La France Insoumise
Les effets du changement climatique, de la pandémie et de la guerre en Ukraine ont mis à rude épreuve la résistance de l’agriculture de l’UE. Ce rapport porte ainsi sur la sécurité alimentaire et la résilience à long terme du secteur. Il énumère des solutions basées principalement sur le même système économique qu’actuellement et promeut certaines pratiques comme les OGM, les « nouvelles techniques de reproduction » (qui jouent avec les génomes animaux) et l’usage des fumiers et déchets animaux comme engrais (malgré les conséquences sur les écosystèmes des nitrates qui sont évacués dans les eaux souterraines). Au lieu de faire le constat de l’impasse dans laquelle se trouve notre modèle productiviste agricole, qui détruit la biodiversité et épuise les sols, ce texte encourage à continuer de la même manière. J’ai donc voté contre ce rapport.
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Gilles LEBRETON | Rassemblement national

– Monsieur le Président, chers collègues, garantir la sécurité alimentaire et la résilience à long terme de l’agriculture européenne: tel est l’objet vital du rapport Mortler. Dans l’Union européenne, 33 % des agriculteurs ont plus de 65 ans, et seulement 12 % ont moins de 40 ans. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes: si nous ne parvenons pas à attirer les jeunes vers l’agriculture, notre sécurité alimentaire sera en péril.

Il faut donc agir, et je soutiens pleinement les solutions énumérées par le rapport Mortler: soutenir les secteurs agricoles les plus fragiles – notamment l’élevage –, lutter contre l’accaparement des terres par des spéculateurs, développer les circuits courts, profiter du progrès technique pour recourir aux nouvelles techniques génomiques et à l’agriculture de précision, ou encore réprimer les pratiques abusives de la grande distribution.

De façon à peine croyable, le rapport Mortler ose aussi se démarquer, certes avec timidité, des deux idéologies de la Commission qui compromettent notre sécurité alimentaire: l’ultralibéralisme, qui transforme notre agriculture en variable d’ajustement des traités de libre-échange, et l’écologie radicale, incarnée par la stratégie «De la ferme à la table», qui mène à la décroissance agricole.

Encore un effort, et la majorité du Parlement européen finira par rejoindre les analyses du Rassemblement national!

Stéphane BIJOUX | Renaissance

Partout dans le monde l’insécurité alimentaire est aggravée par la crise climatique. Elle provoque également des conflits terribles, et, en réalité, personne n’est à l’abri. Nous avons cette responsabilité collective de travailler ensemble et de travailler vite. Face aux chocs climatiques et aux crises alimentaires, l’Europe doit être un partenaire fort de la construction de solutions locales, qui sont souvent aussi d’excellentes solutions globales. C’est un impératif pour gagner notre combat commun contre la faim. C’est aussi un véritable défi pour l’humanité et pour notre destin commun.

Maxette PIRBAKAS | Indépendant

– Madame la Présidente, Madame la Rapporteure, Monsieur le Commissaire, depuis quatre ans, la vraie vie et le vrai monde ont fait leur retour dans cet hémicycle. Après avoir redécouvert notre vulnérabilité aux chaînes de valeur mondiales et la vraie valeur de l’énergie, voici qu’en 2023, on découvre que l’agriculture n’est pas une simple variable technocratique du marché commun à réguler, mais qu’elle est politique et géostratégique – une condition à toute volonté d’autonomie et de puissance européennes.

Je salue, Madame la Rapporteure, cette résolution transversale, qui analyse bien les défis auxquels les agriculteurs, y compris mes compatriotes agriculteurs des cinq départements d’outre-mer, sont directement confrontés. Vous avez le courage de critiquer certaines politiques mises en place ici. L’ambition de la commission AGRI est de rééquilibrer les politiques qui, au nom de l’environnement, se traduisent par des impasses techniques et par des discours dénigrant les agriculteurs; je salue cette démarche.

Je le dis: faisons confiance aux agriculteurs, arrêtons de vouloir régenter leur activité. Cessons de faire de la PAC un instrument de fonctionnarisation des agriculteurs et utilisons-la pour libérer les énergies: c’est ce dont nos meilleurs agriculteurs ont besoin.

Claude GRUFFAT | Les Écologistes

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, ce rapport sur la sécurité alimentaire et la résilience à long terme de l’agriculture de l’Union européenne, qui est un rapport important, est une fois de plus une attaque en règle contre le pacte vert européen et un copier-coller des idées véhiculées par la COPA-Cogeca – pas une grande surprise, venant du PPE.

Dans ce rapport, vous ignorez les sirènes des scientifiques, vous balayez d’un revers de la main les menaces principales qui pèsent sur notre sécurité alimentaire, à savoir la chute de la biodiversité. Ce sont ainsi 75 % des cultures vivrières de notre planète qui dépendent des pollinisateurs, et, dans le même temps, nous faisons face à la sixième extinction de masse, mais aucune dissonance, selon vous. Il y a également la faiblesse abyssale, dans votre rapport, sur la spéculation sur les matières premières, autre menace centrale pour notre sécurité alimentaire.

Aujourd’hui, Foodwatch et CCFD-Terre solidaire sortent une étude qui met en avant que 70 % des achats effectués sur le marché du blé sont le fait d’acteurs financiers et que 80 % sont des achats purement spéculatifs. Seule une réglementation du marché, une sortie des pesticides et une refonte profonde de notre agriculture respectant les principes de l’agroécologie nous permettront de garantir notre sécurité alimentaire. Cela ne vous surprendra pas: notre groupe ne votera pas ce rapport.

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