Leçons tirées de l'affaire des "Pandora Papers" et d'autres révélations

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

465
5
36

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

62
1
2
Parmi 79 députés, 65 ont votés.
15 juin 2023

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

23. invite les États membres à veiller à disposer de mesures et de systèmes suffisamment dotés de ressources humaines et financières imposant aux personnes politiquement exposées de déclarer les activités extérieures, emplois, investissements, actifs et cadeaux ou avantages importants susceptibles de donner lieu à un conflit d’intérêts au regard de leurs fonctions; souligne qu’il importe de disposer de systèmes permettant de signaler ces informations, de les vérifier et d’évaluer les conflits d’intérêts de manière indépendante lorsqu’ils surviennent, ainsi que de prévoir des sanctions dissuasives en cas de non respect des obligations de divulgation pour se conformer aux dispositions pertinentes du cadre de l’Union en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux concernant les personnes politiquement exposées ;

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR) et Agnès EVREN (LR)

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

62. souligne que des progrès dans la lutte contre le recours aux entreprises anonymes ne sont possibles que si les informations sur les bénéficiaires effectifs sont aisément disponibles mises à la disposition des cellules de renseignement financier, des autorités compétentes et des personnes en mesure de démontrer un intérêt légitime en temps utile dans toutes les juridictions, et que si les autorités sont en mesure d’utiliser ces informations et de recouper les données à des fins d’enquête;

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR) et Agnès EVREN (LR)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°3 ✅️ Adopté

30 bis. est préoccupé par le scandale actuel des fuites fiscales de PwC Australie, au cours duquel un partenaire de PwC participant à l’élaboration de lois visant à lutter contre l’évasion fiscale multinationale en Australie aurait partagé des informations confidentielles avec des collègues, qui ont remporté des affaires sur la base de ses informations; invite la Commission et les autorités des États membres de l’Union à coopérer avec leurs homologues australiens et à évaluer si des cas similaires de conflits d’intérêts se sont présentés dans l’Union;

Déposé par le rapporteur

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

45 bis. note que Chypre, la Croatie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie et le Portugal ont introduit des régimes fiscaux spécifiques destinés à attirer les «nomades numériques»;

Déposé par le rapporteur

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°5 ✅️ Adopté

69. note que les sociétés-écrans peuvent être utilisées abusivement à des fins de planification fiscale agressive ou d’évasion fiscale; salue la proposition de la Commission relative à une directive du Conseil établissant des règles pour empêcher l’utilisation abusive d’entités écrans à des fins fiscales et modifiant la directive 2011/16/UE30; regrette que, malgré les progrès accomplis sur les questions techniques, le Conseil «Affaires économiques et financières» n’ait pas examiné le texte lors de sa réunion du 16 mai 2023 et qu’aucun accord ne se trouve sous la présidence suédoise; invite le Conseil à adopter rapidement sans plus tarder la proposition en tenant compte de l’avis du Parlement; souligne que l’établissement de nouvelles normes de transparence en ce qui concerne l’utilisation abusive d’entités écrans permettra aux autorités fiscales de détecter plus facilement ces abus; invite la Commission et les États membres à promouvoir davantage la réglementation mondiale sur les exigences contraignantes en matière de substance pour les entreprises en tant qu’outil de prévention de l’évasion fiscale ; ; __________________ 30 COM(2021)0565.

Déposé par le rapporteur

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Reconquête!
. – J’ai voté contre ce texte, car il appelle à de nombreuses mesures au niveau européen concernant la fiscalité, qui est un domaine souverain. De plus, il incite à la création d’un ISF pour tous les États membres, alors que cet impôt est injuste et que la fiscalité relève de la souveraineté des États.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté pour ce texte.Les révélations de l’affaire dite des « Pandora Papers » ont porté sur l’évasion fiscale.Il est dommage que le rapport se cantonne à une liste de réponses législatives ou de propositions consensuelles, sans citer aucune des personnes ou des juridictions en cause.Pour autant, il m’est apparu logique de soutenir ce texte, qui dénonce d’ailleurs à juste titre l’impact de la libre circulation des capitaux et de la disparité des fiscalités sur le capital au sein de l’Union européenne.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car il invite les États membres à améliorer leurs législations, afin de mieux lutter contre l’évasion fiscale.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Ce rapport revêt une importance cruciale. Il fait suite au scandale des Pandora Papers, qui a révélé les pratiques d’évasion fiscale utilisées par des personnalités grâce à des structures d’entreprise complexes et des paradis fiscaux.Il met en évidence l’implication d’intermédiaires, tels que de grands cabinets de conseil, dans ces pratiques, soulignant la nécessité de réglementer ces acteurs et de réduire les conflits d’intérêts.De plus, il demande de mieux protéger les journalistes et les lanceurs d’alerte, qui jouent un rôle primordial dans la dénonciation de la corruption et de la fraude fiscale.Le rapport soutient également la lutte contre l’évasion fiscale au niveau international, y compris dans les pays en développement, en appelant à une convention des Nations unies sur la fiscalité. Il vise à renforcer les mesures de transparence et d’intégrité, en souhaitant une révision des critères de la liste des paradis fiscaux de l’UE et du groupe Code de conduite.Enfin, il reconnaît la légitimité des mesures nationales unilatérales pour protéger la base d'imposition des États membres.Ainsi, j’ai voté en faveur de ce rapport pour permettre une lutte plus efficace contre l’évasion fiscale, une plus grande transparence et intégrité fiscale et la protection des intérêts nationaux.
Nadine MORANO | Les Républicains
Je me suis abstenue sur cette résolution relative aux leçons tirées de l'affaire des "Pandora Papers" et d'autres révélations. Le texte présentait une série de recommandations thématiques en vue de mieux lutter contre les scandales financiers : blanchiment, lanceurs d’alerte, procédures-baillons, coopération administrative, utilisation abusive d’entités écrans à des fins fiscales, etc. Mais il critiquait aussi le principe de l’unanimité pour l’adoption de la législation fiscale dans l’Union, qui protège pourtant la souveraineté et les intérêts fondamentaux des États membres. Je ne pouvais donc le soutenir.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur les leçons à tirer du scandale d’évasion fiscale des Pandora Papers. Il intègre la majeure partie de nos préconisations en matière de protection des lanceurs d’alerte, de réglementation des intermédiaires et des cabinets de conseil, de révision de la liste noire des paradis fiscaux européens, de gouvernance du groupe Code de conduite. J’ai donc voté pour ce texte qui va dans le sens d’un renforcement des outils européens de lutte contre l’évasion fiscale, tout en regrettant que la droite ait réussi à faire supprimer l’ensemble des références aux personnalités politiques et aux pays spécifiques impliqués dans ce scandale.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur du rapport d’initiative sur les leçons tirées des Pandora Papers et d'autres révélations. Les Pandora Papers ont révélé comment des personnes fortunées s’appuient sur des intermédiaires pour mettre en place des structures d’entreprise complexes immatriculées dans des juridictions opaques ou des paradis fiscaux, en étroite collaboration avec des prestataires de services professionnels offshore, afin de soustraire leurs revenus et leur patrimoine à l’impôt, aux sanctions et autres obligations légales. Ce sont 2,94 téraoctets de données ont fait l'objet d'une fuite au Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), le 3 octobre 2021. Je salue donc les dispositions du rapport en faveur d’une concurrence fiscale juste et de davantage de coopération et d’échange d’informations.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Les révélations des Pandora Papers ont mis en lumière la place des riches particuliers dans l’utilisation des montages offshore pour échapper à l’impôt. Le rapport ne tire pas véritablement les leçons de cet énième scandale, dans la mesure où il ne dit pas quelles ont été les suites en termes de procédures de recouvrement ni si les politiques ou autres célébrités citées en ont subi les conséquences. Même s’il se contente de lister les réponses législatives (Dac8) ou de formuler des propositions consensuelles sur la nécessité de poursuivre la lutte contre l’évasion fiscale, j’ai voté pour ce texte qui soutient un combat nécessaire.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
. – Le rapport du Parlement reste diplomate, malgré l'attente de révélations des Pandora Papers. Il ne mentionne aucun pays de l'Union spécifiquement lorsqu'il aborde ceux qui accueillent favorablement les fortunes nomades, omettant le Luxembourg et les pays avec des systèmes de visas dorés ou sur la liste noire. Seuls quelques États américains sont à peine mentionnés. Malgré cela, le rapport propose des suggestions souhaitables et souligne que 0,01 % des plus riches placent 50 % de leurs avoirs dans des paradis fiscaux, exacerbant les inégalités fiscales. L'équité fiscale est un thème sensible, et il est important de montrer un engagement déterminé en sa faveur. Pour ces raisons, j'ai voté en faveur de ce texte.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Ce texte est censé être un rapport sur les leçons tirées de l’affaire des «Pandora Papers», cependant on n’y trouve dedans aucune information sur les résultats de ses enquêtes. Quelles actions ont été entreprises? Qui a été mis en cause? Le rapport est très vague et accuse à demi-mot les Américains et les Russes mais protège globalement toutes les personnes qui ont été concernées. Notamment les membres des États européens. Ce rapport propose certes quelques solutions autour d’un meilleur cloisonnement des activités et un gel systématique des avoirs mais il n’apporte en réalité pas grand-chose. Enfin, il ne répond même pas à l’équité fiscale qui est le fil rouge du texte. C’est pourquoi j’ai voté contre.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Ce rapport bien que ne mentionnant aucun des pays européens favorisant ou laissant faire lespratiques d’optimisation fiscale, et ne concentrant les critiques qu’envers les oligarques russes, oubliant par là les responsables politiques européens ayant été impliqués, dresse un bilan partiel des suites données aux révélations des Pandora Papers d’il y a un peu plus de deux ans.Si le rapport ne fait état que de progrès très partiels à travers de nouvelles mesures, il énumère de multiples propositions pour améliorer les outils destinés à prévenir et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales. Notant que ces pratiques font retomber la pression fiscale sur les classes moyennes contribuant ainsi à leur déclassement et à l'abaissement de leur niveau de vie. Le Rassemblement National, continuant son engagement en faveur de la défense des classes moyennes et des services publics français ne peut que soutenir ce texte.J’ai donc bien évidemment voté pour ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – Le rapport du Parlement ne formule pas véritablement, malgré son titre, un bilan des leçons tirées... et évite de froisser les susceptibilités. Il est au final très magnanime pour la classe politique, alors que son implication était présentée comme l’apport des Pandora Papers. Il ne vise nommément aucun pays de l’Union lorsqu’il évoque les pays réservant un accueil favorable aux fortunes nomades. Toutefois, il comporte une majorité de suggestions souhaitables et a le mérite notamment de rappeler que ce sont 0,01 % des plus riches qui placent 50 % de leurs avoirs dans des paradis fiscaux et déplacent ainsi le poids de l’impôt sur les moins bien lotis. J’ai voté pour.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce rapport qui comporte une majorité de suggestions souhaitables et qui a le mérite de rappeler que ce sont 0,01 % des plus riches qui placent 50 % de leurs avoirs dans des paradis fiscaux et déplacent ainsi le poids de l’impôt sur les moins bien lotis.Par ailleurs, le rapport formule diverses propositions qui vont dans le bon sens comme la nécessité de travailler au cloisonnement des activités des grands cabinets de conseil (entre audit et conseil), le besoin d’encadrer le pantouflage des fonctionnaires des administrations fiscales, de rendre plus systématiques les gels d’avoirs, de travailler à un mécanisme commun de retenue à la source européen ou de limiter les régimes fiscaux dérogatoires de l’UE pour attirer les riches retraités.
Marina MESURE | La France Insoumise
Ce rapport fait suite au scandale d’évasion fiscale des Pandora Papers (scandale de fraude et d’évasion fiscales à grande échelle touchant des milliers de personnalités politiques, religieuses et du monde des affaires), qui a éclaté à l’automne 2021. Il s’agit ici d’émettre des recommandations plus approfondies que celles qui avaient été faites dans une résolution adoptée à l’époque. Le texte comporte notamment des propositions visant à protéger les journalistes et les lanceurs d’alerte, à réduire les conflits d’intérêt, à mieux réglementer les intermédiaires et les cabinets de conseil ou encore à appeler à réviser les critères de la liste de l’Union européenne des paradis fiscaux. J’ai donc voté pour ce rapport.
🚫 Aucune explication de vote
France JAMET | Rassemblement national

Pandora Papers, Panama Papers, LuxLeaks: tous ces noms symbolisent ni plus ni moins que la réussite d’une oligarchie mondiale toujours prompte à imposer l’austérité et les sacrifices uniquement au peuple. Car, chaque fois, les bénéfices sont privés et les dettes deviennent publiques, et ce sont nos citoyens qui en font les frais, les criminels qui s’enrichissent et nos nations qui s’appauvrissent, selon le Consortium international des journalistes d’investigation.

Hélas, la liste de vœux pieux consignés dans ce rapport ne fera pas grand mal. Rien ne contribuera ou ne sera de nature à régler la source du problème tant que la représentation publique et nos institutions seront obsessionnellement monopolisées par le souci de servir le financiarisme. Le capitalisme de connivence et nos démocraties sont incompatibles.

Parce qu’un État qui se respecte doit être en mesure de poursuivre, de défendre et de promouvoir les intérêts de la société qu’il représente, nous en appelons à un retour aux frontières. Pour lutter contre le blanchiment et la fraude fiscale, il faut restaurer la souveraineté des nations et surtout exprimer une volonté claire, politique, assumée et de portée internationale, une souveraineté qui refuse et combatte réellement le brigandage des peuples auquel se livrent ces prédateurs.

Manon AUBRY | La France Insoumise

– Madame la Présidente, les Pandora Papers, c’était il y a presque deux ans. Une éternité, vous allez me dire, au rythme où se succèdent les scandales d’évasion fiscale. Mais quand même, 11 300 milliards de dollars dissimulés. Et après, on va nous dire au passage que les caisses sont vides et qu’on va faire les poches des citoyens?

Et puis, ce n’est pas n’importe qui d’impliqué: 35 chefs d’État, anciens ou actuels, et 300 responsables publics, dont certains encore en poste, comme Sylvain Maillard, le vice-président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale en France, ou le vice-Premier ministre néerlandais. Dans un monde normal, ils auraient dû voir la police débarquer chez eux, leurs avoirs saisis et les condamnations pleuvoir. Mais non, rien. Sous l’influence de la droite, ils ne sont même pas cités dans le rapport dont on débat aujourd’hui. Pas étonnant que l’évasion fiscale tarde autant à être réprimée et les paradis fiscaux sanctionnés. Dans ces conditions, les fraudeurs, après tout, ne vont pas mordre la main qui les nourrit.

Bref, deux ans après, chers collègues, on a quand même un peu le sentiment que la chanson

Damien CARÊME | Les Écologistes

La liste des bénéficiaires de ces montages financiers génère un profond sentiment de malaise. Des dirigeants européens anciens comme actuels, d’autres en poste au moment des Pandora Papers, et donc en mesure d’empêcher toute avancée fiscale pour leur seul intérêt personnel. Pourtant, aucun nom dans cette résolution, pas de

Récemment, PwC a fait fuiter des documents confidentiels sur les projets de lutte contre l’évasion fiscale des multinationales du gouvernement australien. Un scandale fiscal de plus pour PwC, déjà au cœur des LuxLeaks, en 2014, et, jamais très loin, ses acolytes du Big Four, ces quatre grands cabinets qui se partagent 87 % du marché mondial du conseil fiscal. Les Pandora Papers l’ont confirmé: c’est grâce à ce type d’intermédiaires que les 0,01 % les plus riches échappent à environ 25 % de leurs obligations fiscales. Pourtant, que de négociations pour citer PwC, Ernst & Young, Deloitte et KPMG dans cette résolution! Pas de

Des États membres proposent des taxations avantageuses pour attirer les nomades numériques, au risque d’aggraver les inégalités sociales et économiques. Mais, là encore, pas de

Tirons les leçons des Pandora Papers: nommons, blâmons, soyons ambitieux. En s’exprimant pour la première fois sur une meilleure taxation du capital des personnes fortunées et des plus-values sur les nomades numériques et la financiarisation du logement, notre Parlement ouvre la voie à des systèmes fiscaux plus justes.

Chers collègues, adoptons ce texte, renforçons-le grâce aux amendements du rapporteur, dont certains suggérés par mon groupe des Verts/ALE, et rejetons toute tentative, lamentable, de l’affaiblir.

Aurore LALUCQ | Place publique

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, aujourd’hui tout se passe comme s’il y avait deux systèmes fiscaux, et donc deux systèmes démocratiques parallèles. D’un côté le citoyen lambda, la PME du coin, qui payent leurs impôts là où ils vivent et là où ils travaillent, et, de l’autre, certaines personnalités ultra-riches qui, disons-le clairement, à travers leur comportement, refusent le consentement à l’impôt et font sécession. En ayant recours à des sociétés offshore et à des paradis fiscaux, ils préfèrent mettre leur argent à côté de la grande criminalité, de la mafia et des trafiquants, plutôt qu’au côté des citoyens lambda, aussi imparfaits soient-ils.

Pourtant, ces personnes ont de quoi payer dix fois, cent fois leurs impôts. Pourtant, ces personnes n’auraient pas à payer grand-chose, d’ailleurs, si elles étaient restées et avaient déclaré leur argent sur leur territoire. En effet, les ultrariches ne paient quasiment plus rien aujourd’hui. Pourquoi? Parce que le revenu et le capital ne sont plus assez taxés, tant et si bien qu’aujourd’hui, mieux vaut hériter que travailler.

Aussi, nous soutenons ce rapport, la taxation du capital et un impôt sur la grande fortune au niveau européen.

Claude GRUFFAT | Les Écologistes

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, les Pandora Papers ont confirmé une fois de plus – une fois de trop – que les 1 % de personnes les plus riches se considèrent au-dessus des règles et que leur cupidité passe avant la vie des 99 % qui restent. Ce rapport que nous allons voter ouvre la voie à une société plus juste, qui respecte les citoyennes et les citoyens. Une fois de plus, nous demandons à la Commission et aux États membres – ils ne sont même pas là, ce soir! – de mesurer la richesse créée par la plus-value et d’imposer cette dernière.

Nous sommes en pleine crise économique, et il semble que nous n’ayons rien appris des erreurs du passé, comme en 2008. Face aux faillites bancaires, à la volatilité des marchés financiers, à l’inflation et à l’augmentation des marges des multinationales, des familles peinent à joindre les deux bouts. Pourtant, certains continuent de profiter d’un système qui leur est avantageux et dans lequel ils peuvent s’enrichir à bas coût, au mépris d’une société plus juste et plus équitable.

Aujourd’hui, je vous en conjure, prenez la mesure de la crise que nous traversons. Prenez la mesure de la volonté de justice que nos citoyens revendiquent et celle du vent de colère qui nous reviendra en pleine figure si nous ne sommes pas capables d’imposer aux 1 % ce que font déjà les 99 %.

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