Règlement sur les données

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de la commission
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

500
23
110

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

48
24
Parmi 79 députés, 72 ont votés.
14 mars 2023
↩️ Renvoi en commission
✅️ Approuvé
🖐 Vote à main levée
14 mars 2023

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°21 ❌️ Rejeté

1 bis) «données brutes»: les données sous la forme et le format dans lesquels elles sont générées ou collectées directement auprès d’une source et non traitées de quelque manière que ce soit, avec pour seule adaptation le minimum nécessaire pour permettre leur utilisation par un tiers, y compris en ce qui concerne les métadonnées afférentes essentielles à l’interprétation et à l’utilisation des données.

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°22 ❌️ Rejeté

1. Lorsqu’un utilisateur ou une partie agissant au nom de ce dernier en fait la demande, le détenteur de données met à la disposition d’un tiers ayant son siège social dans l'Union européenne , dans les meilleurs délais, sans frais pour l’utilisateur et, le cas échéant, en continu et en temps réel, les données générées par l’utilisation d’un produit ou d’un service lié, à un niveau de qualité identique à celui dont lui-même bénéficie.

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°24 ❌️ Rejeté

1. Les obligations du présent chapitre ne s’appliquent pas aux données générées par l’utilisation de produits manufacturés ou de services liés fournis par des entreprises qui sont considérées comme des micro , petites ou petites moyennes entreprises au sens de l’article 2 de l’annexe de la recommandation 2003/361/CE, à condition que ces entreprises n’aient pas d’entreprises partenaires ou d’entreprises liées qui, au sens de l’article 3 de l’annexe de la recommandation 2003/361/CE, ne sont pas considérées comme des micro , petites ou petites moyennes entreprises , et lorsqu’il n’est pas recouru à une micro, petite ou moyenne entreprise sous-traitante pour fabriquer ou concevoir un produit ou fournir un service connexe .

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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📝 Amendement n°25 ❌️ Rejeté

2. Le présent chapitre ne s’applique pas aux micro, petites et microentreprises moyennes, entreprises telles que définies à l’article 2 de l’annexe de la recommandation 2003/361/CE.

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
La question des données recueillies par les machines est un sujet sensible et fondamental pour notre économie. En effet, le rapport entend ici optimiser l’utilisation de ces données afin d’accroitre la compétitivité industrielle dont le nerf de la guerre n’est autre que cet amas d’informations. Si nous pensons que la démarche est salutaire, nous préconisons une abstention dans la mesure où le texte reste vague, et peut selon nos contenir des éléments qui pourraient entraver à l’avenir le développement de certaines entreprises françaises. En effet, la catégorisation des informations, et des sources d’où proviennent la récolte des données pourraient poser des problèmes. Nous préférons rester prudent en ne donnant pas le blanc-seing à l’Union dans le domaine.
Dominique BILDE | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur ce texte. Le défi posé par les données est bien réel : la quantité de données générées ces dernières années a explosé, beaucoup sont inexploitées et trop sont aux mains des Américains. Il est donc cohérent que l’UE se penche sur ce problème. Malheureusement, comme trop souvent, le texte qu’elle propose est à nos yeux inadapté. Si nous reconnaissons des points positifs, comme la protection des données personnelles, le secret des affaires, la préservation de PME, trop de points problématiques demeurent, tels que l’obligation pour les entreprises de communiquer les données dont elles sont propriétaires aux autorités européennes en cas d’urgence, un manque de garanties concernant le transfert ou encore le traitement et le stockage des données.L’immensité du sujet rend le texte complexe et terriblement bureaucratique, ce qui nous pousse à faire preuve de prudence et à nous abstenir.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
Ce rapport sur le règlement des données vise à supprimer les obstacles à l'accès aux données, tant pour les consommateurs que pour les entreprises. Ce texte introduit de nouvelles règles pour faciliter le passage d'un fournisseur de services cloud à un autre afin de mettre en place des garanties contre les transferts internationaux illégaux de données par les fournisseurs de services. Favorable à la création d’un écosystème agile et plus sûr en matière de données, j’ai voté pour ce texte.
France JAMET | Rassemblement national
Avec le groupe ID, j’ai toujours été très critique envers l’UE en ce qu’elle se contentait de réguler l’économie au risque d’entraver la compétitivité de nos entreprises. L’immense portée de ce texte et son caractère très vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur la protection des savoir-faire des entreprises européennes m’ont incitée à m’abstenir.
France JAMET | Rassemblement national
Même si je salue la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique de la donnée pour les entreprises, l’immense portée de ce texte, le choix du véhicule législatif (règlement) et son caractère vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur son caractère bureaucratique m’ont invitée à m’abstenir.
Fabienne KELLER | Renaissance
Je salue l’adoption à une large majorité des règles harmonisées sur l’accès et l’utilisation équitables des données (Data Act). Ce texte a pour objectif de réguler l’utilisation des données en Europe, en particulier les données industrielles et de produits connectés. Il établit des règles communes sur le partage de données d’appareils connectés, pour améliorer l’innovation tout en protégeant les petites entreprises des clauses abusives imposées par les plus grandes. Il permet aussi aux États Membres d’accéder à certaines données en cas d’urgence, comme une crise sanitaire ou une catastrophe naturelle, si cela est dans l’intérêt général du public.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce rapport. Certes, il faut saluer la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique des données pour les entreprises. Cependant, le caractère très vague des garanties relatives au transfert de données m’incite à la prudence.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
Je me suis abstenu sur ce texte. Certes, il permet d’assurer une meilleure protection des données personnelles des Européens. Mais le fait que l’UE puisse obliger les entreprises détentrices de données industrielles à les donner aux autorités européennes m’incite à la plus grande prudence.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce rapport relatif au règlement sur les données. Le texte vise à créer un écosystème flexible en matière de données qui permette d’accéder facilement à une quantité presque infinie de données industrielles de haute qualité en se concentrant en particulier sur les données relatives à l’internet des objets. Afin de limiter les charges qui pèsent sur les PME, il exclut les micro, petites et moyennes entreprises des obligations qui figurent dans ce règlement.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur du règlement sur les données. Cet accord de trilogue, qui intervient dans un contexte où les données industrielles constituent un atout concurrentiel croissant pour l’Europe, organise l’accès à ces données et leur partage, en particulier celles produites par les objets connectés. Il offre des garanties suffisantes dans le domaine de la protection du secret des affaires et de la définition des situations d’urgence publique qui justifient un partage gratuit de ces données avec les administrations publiques.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à déterminer la position du Parlement sur la proposition de règlement européen sur les données. Il apporte un certain nombre d’améliorations par rapport au cadre actuel, en empêchant par exemple que les entreprises ne facturent le partage des données voulues par le consommateur ou en limitant le transfert de données vers les pays tiers. Il pêche en revanche par la faiblesse des régulations prévues sur certains sujets, par exemple le principe par défaut de ventes des données à des parties tierces dans les contrats, et les entraves au passage d’un service de stockage de données à un autre. Sur la question de l’accès aux données des autorités publiques, il apporte à raison des garanties en matière de respect de l’Etat de droit mais aurait dû faciliter l’obligation de partage de certaines données industrielles aux autorités publiques pour des missions d’intérêt général. Je me suis donc abstenue sur ce texte, qui comporte des avancées mais également des failles juridiques potentielles que les Gafam pourraient saisir.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à approuver l’accord de trilogue sur le “Data Act”, fixant des règles harmonisées pour l’équité de l’accès et l’utilisation des données. Il renforce les règles applicables aux entreprises du numérique, fixe des garde-fous pour l’accès des pouvoirs publics aux données, et améliore de manière générale la législation actuelle pour l’adapter aux nouvelles technologies comme les objets connectés. J’ai donc voté pour ce texte.
Leila CHAIBI | La France Insoumise
Ce règlement vise à réguler le partage des données au sein de l’Union Européenne. C’est un texte très large, qui traite tant des frigidaires connectés que de la gestion des données de santé d’un pays entier en temps de pandémie. Il facilite le partage des données entre entreprises et avec les consommateurs.Le texte contient des points très positifs, notamment l’interdiction pour le détenteur des données de facturer aux consommateurs le coût du partage des données, mais aussi le fait que seules les données non-personnelles peuvent être partagées avec les autorités publiques en cas «d'urgence publique», ce qui était un point fondamental pour mon groupe de la Gauche. De plus, le règlement énonce que le détenteur de données ne doit pas rendre l'exercice des droits du consommateur indûment difficile, et offre des garanties contre l'accès illégal aux données non personnelles dans le nuage («cloud») par les gouvernements de pays tiers.Toutefois, des points très négatifs comme le fait que le détenteur de données peut envoyer les données à un tiers si cela est mentionné dans le contrat, ou le renforcement du secret commercial dans le transfert de données entre entreprises m’ont poussée à m’abstenir lors du vote de ce règlement.
Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate
Le numérique s’impose dans notre quotidien et dans nos pratiques de consommation ; l’utilisation des données est le moteur de cette nouvelle économie. Et pourtant, le cadre juridique concernant le partage des données restait incomplet. Je déplore ce retard.C’est pourquoi j’ai soutenu ces nouvelles règles européennes qui permettront un meilleur contrôle des utilisateurs sur les données des produits qu’ils utilisent, tout en ouvrant le marché des données industrielles et des produits connectés, à caractère non personnel.Les entreprises pourront plus facilement accéder à des données industrielles, et proposer des services innovants. L’objectif est clair : stimuler l’innovation tout en protégeant notre vie privée.
Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate
. – Le volume de données générées augmente de manière exponentielle et devient un facteur essentiel de l’innovation des entreprises et des pouvoirs publics. Pourtant, le cadre juridique concernant l’accès, le partage et l’utilisation des données demeure incomplet.Déplorant ce retard, et comme de nombreux collègues, j’ai soutenu les nouvelles règles européennes, qui garantissent aux utilisateurs un meilleur contrôle des données qu’ils produisent, tout en ouvrant un marché des données industrielles à caractère non personnel.Renew Europe a veillé lors des négociations à ce que les entreprises puissent plus facilement accéder à des données industrielles et proposer des services innovants. L’objectif est clair : stimuler l’innovation tout en protégeant la vie privée de nos concitoyens.
Jérôme RIVIÈRE | Indépendant
. – Je m’abstiens sur ce règlement parce que le sujet très sensible m’invite à la prudence, notamment pour le droit des entreprises. Ce règlement sur les données peut radicalement changer la donne en créant un écosystème flexible en matière de données qui permet d’accéder facilement à une quantité presque infinie de données industrielles de haute qualité en se concentrant en particulier sur les données relatives à l’internet des objets (IDO). En outre, il entend régler les relations contractuelles entre toutes les personnes qui génèrent des données. Toutefois, le texte reste très vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage et surtout par rapport à la protection des expertises des entreprises européennes.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
. – J’ai voté en faveur de la position du Parlement européen sur la loi sur les données qui sera ensuite négociée en phase de trilogue. Les données générées par les nouvelles technologies sont des ressources trop souvent inconnues et inexploitées, pourtant elles peuvent être un réel facteur d’innovation pour les entreprises et les collectivités publiques. Les consommateurs doivent également pouvoir accéder aux données qu’ils génèrent, notamment via les objets connectés. Ce texte vient ainsi préciser qui peut accéder aux données et à quelles conditions.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
. – J'ai voté en faveur de l'accord de trilogue sur le règlement sur les données, communément appelé "Data Act". La nouvelle législation établit des règles sur le partage des données générées par l’utilisation de produits connectés ou de services connexes (par exemple, l’internet des objets, les machines industrielles) et permet aux utilisateurs d’accéder aux données qu’ils génèrent. Elle contribuera au développement de nouveaux services, en particulier dans le domaine de l’intelligence artificielle, où de grandes quantités de données sont nécessaires pour la formation des algorithmes. Elle vise également à rendre les services après-vente et les réparations d’appareils connectés moins chers. Ce nouveau texte précise que dans des circonstances exceptionnelles ou des situations d’urgence, comme des inondations et des incendies de forêt, les organismes du secteur public pourront accéder et utiliser les données détenues par le secteur privé.
Valérie HAYER | Renaissance
Je me suis prononcée en faveur de ce projet de règlement visant à définir des règles harmonisées en matière d’accès et d’utilisation des données dans l’Union européenne. Intitulée « Data Act », cette législation sera la pierre angulaire de notre économie de la donnée, et génèrera d’importantes opportunités économiques dans l’Union. Tout en garantissant le secret commercial et la protection des droits de propriété intellectuelle, le Data Act reconnaît aux utilisateurs et entreprises le droit d'accéder aux données qu’ils ont contribué à générer, ainsi qu’à les partager à des tiers.C’est une grande victoire pour notre délégation l’Europe Ensemble, et une avancée importante pour l’Europe du numérique que nous appelons de nos vœux.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Nous avons toujours été très critiques envers l’UE en ce qu’elle se contentait de réguler l’économie de la donnée au risque d’entraver la compétitivité de nos entreprises. Au moins sur le principe, il est donc possible de saluer la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique de la donnée pour les entreprises. Toutefois, l’immense portée de ce texte, le choix du véhicule législatif (règlement) et son caractère vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur son caractère bureaucratique m’a poussé à m’abstenir.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Ce texte a le mérite de libérer davantage le potentiel économique de la donnée pour les entreprises. Toutefois, son caractère très vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur la protection des savoir-faire des entreprises européennes, m’a conduit à m’abstenir.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Le groupe ID et la délégation française ont remis en question l'UE pour sa régulation de l'économie de la donnée, exprimant des préoccupations quant à l'impact sur la compétitivité des entreprises. Bien que la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique de la donnée soit saluée, la portée étendue du texte, le choix du règlement comme véhicule législatif et sa vague formulation sur de nombreuses garanties relatives au transfert, au traitement et au stockage des données, ainsi que son caractère bureaucratique, exigent une approche prudente. Je me suis abstenu sur ce texte.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – La délégation française du groupe ID a toujours été très critiques envers l’UE en ce qu’elle se contentait de réguler l’économie de la donnée au risque d’entraver la compétitivité de nos entreprises. Au moins sur le principe, il est donc possible de saluer la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique de la donnée pour les entreprises. Toutefois, l’immense portée de ce texte, le choix du véhicule législatif (règlement) et son caractère vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur son caractère bureaucratique doit nous inviter à la plus grande prudence. C’est pour cela que me suis abstenue.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
La quantité de données générées par les hommes et les machines a explosé. Mais la plupart de ces données ne sont pas, ou bien sont détenues par quelques très grandes entreprises, ce qui entrave leur potentiel d’utilisation et de valorisation.Ce texte est un retour de trilogue. Son objectif est de créer un vaste marché de la donnée non-personnelle grâce à la facilitation de l’utilisation des données générées par tous les appareils connectés. La législation sur les données vise donc à « fluidifier » l’offre et la demande de données par l’établissement d’un cadre commun pour la collecte, l'utilisation et le partage de données générées par les entreprises et les individus de manière à réduire les barrières à l’accès à ces données.Au moins sur le principe, il est donc possible de saluer la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique de la donnée pour les entreprises. Toutefois, l’immense portée de ce texte, le choix du véhicule législatif (règlement) et son caractère vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur son caractère bureaucratique doit nous inviter à la plus grande prudence.Je me suis abstenue.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – Le Data Act entend accroître la compétitivité de l'UE dans le domaine de l'analyse des données en facilitant l'accès aux données publiques et privées; il vise à renforcer la coopération entre les États membres en matière de protection des données personnelles. Au moins sur le principe, il est possible de saluer la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique de la donnée pour les entreprises. Toutefois, l’immense portée de ce texte et son caractère vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur son caractère bureaucratique doit nous inviter à la plus grande prudence. Je me suis abstenue.
Annika BRUNA | Rassemblement national
Je me suis abstenue sur le Data Act en raison de son caractère très vague sur les garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur la protection des entreprises européennes.
Marina MESURE | La France Insoumise
L’objectif général de ce règlement sur les données est de faciliter l’utilisation des données industrielles, largement inexploitées à l’heure actuelle, en créant des droits et des obligations de partage tout en préservant le choix des consommateurs. Le texte prévoit que tout traitement de données personnelles doit être conforme au RGPD. Concernant le partage de données avec les autorités publiques, cela est encadré notamment en les circonscrivant à un champ uniquement non personnel et gratuit. S’il y a certains bons éléments comme ceux-ci, le règlement prévoit aussi par exemple que les destinataires des données pourront les envoyer à un tiers si cela est mentionné dans le contrat, hors les consommateurs ne lisent pas ces contrats et donc acceptent le partage de leurs données très facilement. Ce rapport comporte ainsi des éléments qui tendent à mieux protéger les données des consommateurs, mais il demeure insuffisant sur plusieurs points. Je me suis ainsi abstenue.
Marina MESURE | La France Insoumise
Ce rapport vise à mettre en place des règles pour l'accès aux données par les gouvernements dans les situations d’urgence, ainsi qu’à faciliter la protection des données et la capacité pour les consommateurs de changer facilement de service de stockage de données sur internet. Ce texte améliore sensiblement le régime juridique applicable à l’accès aux données. L’accès par les organismes publics aux données privées est strictement circonscrit et limité dans le temps. Plusieurs garde-fous sont ainsi prévus par le texte. Le rapport améliore également les règles relatives au transfert de données de stockage, plus communément appelé « cloud switching », en éliminant à terme les frais de changement, malgré une forte opposition des GAFAM. J’ai donc voté pour ce rapport.
Marie DAUCHY | Rassemblement national
. – Ces dernières années, la quantité de données générées a explosé. Mais la plupart restent inutilisées. La Commission souhaite créer un marché de la donnée non personnelle grâce à la facilitation de l’utilisation des données générées par tous les appareils connectés. Ce texte vise à «fluidifier» l’offre et la demande de données par l’établissement d’un cadre commun pour la collecte, l'utilisation et le partage de données générées par les entreprises et les individus. Le Data Act entend ainsi accroître la compétitivité de l'UE dans le domaine de l'analyse des données en y facilitant l'accès. Au moins sur le principe, il est possible de saluer la volonté de la Commission de libérer le potentiel économique de la donnée pour les entreprises. Toutefois, l’immense portée de ce texte, le choix du véhicule législatif et son caractère vague sur un grand nombre de garanties relatives au transfert des données, à leur traitement, à leur stockage ou encore sur son caractère bureaucratique doit nous inviter à la plus grande prudence. Je me suis ainsi abstenue lors du vote de ce texte.
🚫 Aucune explication de vote
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste

– Madame la Présidente, la régulation du numérique avance en Europe. Nous le devons à la vigilance de ce Parlement. Nous le devons aussi à l’action du commissaire Breton. Et ce règlement marque une étape importante dans la construction d’une législation efficace en matière d’accès, de transfert, de partage de données non personnelles, au premier rang desquelles les données industrielles.

Qualifier de «nouvel or noir» les données, c’est un peu un lieu commun, mais il est vrai que, comme tout or noir, il fait l'objet de convoitises et nous sommes dans l’obligation de protéger ces données, et cela y compris vis-à-vis de nos partenaires commerciaux qui, en l’espèce, sont aussi de redoutables concurrents – je pense aux États-Unis et évidemment à la Chine.

Parmi les points clés du texte, j’en retiens trois. D’abord, l’intérêt général sort renforcé du texte, dans la mesure où les organismes publics pourront avoir accès aux données des entreprises en cas de situation de crise – c’est un point important. Deuxième chose, cela a été dit, c’est une avancée pour les consommateurs qui bénéficient d’une portabilité des données d’un

Dernière chose enfin, l’encadrement étendu des transferts de données vers les pays tiers: le texte renforce la protection de nos industries et de leurs savoir-faire. Il faudra être vigilant en trilogue parce que cela n’est pas encore totalement réglé. Mais je pense qu’on va dans la bonne direction et il faut que ça continue.

Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers rapporteurs fictifs, chers collègues, en parallèle du travail de réindustrialisation que nous menons en Europe, nous devons également mener un travail sur la numérisation de nos industries, en particulier par une meilleure exploitation de nos données industrielles.

Aujourd’hui, de plus en plus d’objets et de produits sont connectés, évidemment, y compris des produits industriels lourds, comme une locomotive de train. Tout cela produit des données qui ne sont pas toujours exploitées à leur maximum. Ce texte que nous votons aujourd’hui permettra de faciliter ce partage des données. Une compagnie ferroviaire, pour reprendre l’exemple du train, pourra par exemple accéder plus facilement aux données des trains qu’elle achète et ainsi réduire le nombre des pannes grâce aux informations récoltées. Et moins de pannes, cela veut dire aussi moins de retards pour les voyageurs. Voilà un exemple, j’allais dire, parmi des milliers d’autres.

Accéder plus facilement aux données, cela veut aussi dire un meilleur accès pour les consommateurs. Quand un produit est connecté, il est important que le consommateur puisse utiliser librement ses propres données.

Enfin, le Data Act permettra de lever les barrières pour le passage d’un service informatique en nuage à un autre – les fameux

Chers collègues, nos données, notamment industrielles, ont de la valeur, il faut le rappeler. Il est donc aussi important que les données produites en Europe soient également traitées plus facilement en Europe. Le Data Act va dans ce sens et je m’en réjouis.

Marie DAUCHY | Rassemblement national

Après être complètement passée à côté des révolutions numériques, de l’économie de la donnée et de l’intelligence artificielle, la Commission européenne veut nous faire croire que la réponse au retard abyssal qui sépare l’Europe des États-Unis et de la Chine naît dans le numérique. Dans le numérique serait la libéralisation. Car ce texte, qui ne varie pas de celui déposé par la Commission, n’est rien d’autre qu’une pure et simple libéralisation du marché de la donnée sur le modèle de l’ouverture des monopoles d’État dans les années 1990 et 2000. Il impose au détenteur d’une ressource essentielle d’en délivrer l’accès à des conditions contractuelles équitables, en espérant que le marché s’occupe du reste.

Cette logique est complètement erronée. Pire, c’est un raisonnement à l’envers. La question prioritaire n’est pas tant celle de savoir si les données circulent suffisamment ou pas assez. La question essentielle est celle de savoir pourquoi ce ne sont pas des géants européens qui les contrôlent au sein d’un écosystème d’innovation européen. La Commission est comme un enfant trop naïf à qui l’on fait croire que Google, Facebook, Apple et consorts sont simplement le fruit d’esprits géniaux enfermés dans le garage de leurs parents. Ce faisant, elle est incapable de comprendre que c’est la vision stratégique de l’interventionnisme d’État qui a contribué à créer les champions du numérique. C’est le développement de compétences essentielles allié à un investissement massif dans des technologies de pointe et à la mise en place de réseaux de dernière génération. Mais encore une fois, l’Union est fondamentalement incapable de ce type de raisonnement.

Ce texte soulève d’ailleurs tant d’autres problèmes que le temps m’empêche d’aborder. Rien sur la protection effective des données de nos entreprises face aux concurrents internationaux. Rien sur la cybersécurité, rien sur l’abus d’autorité des entités publiques que ce texte semble complètement ignorer. Rien encore sur le coût de l’accès à certaines données. Alors certes, le Data Act pourra effectivement participer à créer quelques opportunités économiques à la marge. Mais dans le fond, l’Europe est et restera vouée à demeurer soumise au reste du monde sur le numérique.

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