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Oui, ces chiffres doivent nous faire réagir, car l’agriculture n’est pas qu’un simple secteur économique, elle est garante de notre sécurité alimentaire. C’est un domaine clé dans la transition environnementale et, bien entendu, du développement des territoires. Et ces missions, nous ne pouvons pas les laisser à d’autres.
Alors que faire? Je pense que nous devons d’abord changer le regard sur le métier d’agriculteur. Être agriculteur aujourd’hui, cela signifie toujours être passionné. C’est aussi avoir des compétences en agronomie et dans le domaine environnemental. C’est avant tout être chef d’entreprise, économiste et avoir des compétences dans le numérique. Et c’est ce qu’il faut montrer. C’est aussi pour cela, vu l’ensemble de ces compétences, qu’il faut de bonnes formations, tout au long de la vie, pour le monde agricole.
Assurer le renouvellement des générations, c’est aussi – et surtout – permettre aux jeunes de s’installer. Il faut un accès à la terre et un accès aux financements. Il faut également permettre le droit à l’essai.
Assurer le renouvellement des générations, c’est garantir à ceux qui vont s’installer aujourd’hui qu’ils pourront vivre de leur travail demain. Concrètement, cela veut dire réduire les coûts, les charges qui pèsent sur les exploitations. Cela implique de mettre en place des conditions de concurrence équitables pour les producteurs européens, au sein de l’Europe, mais surtout vis-à-vis du reste du monde.
Enfin, il est essentiel d’assurer un cadre juridique beaucoup plus stable dans les politiques publiques – et en particulier les politiques européennes – en analysant l’incidence de nouvelles législations sur l’installation des jeunes agriculteurs.
Pour finir, permettez-moi de dire que, pour maintenir ce cœur battant de nos territoires que sont les agriculteurs, il est vraiment urgent d’agir.
– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, comment allons-nous atteindre les objectifs du pacte vert ou de la stratégie «De la ferme à la table», comment allons-nous continuer à manger de bons produits faits en Europe si nous n’avons plus d’agriculteurs?
D’ici 2026, un agriculteur partira à la retraite en France. On parle, dans certains pays, d’estimations à 90 %. En France, encore, 1 % des agriculteurs a moins de 25 ans, et l’âge d’installation moyen est de 36 ans.
Changement climatique, contraintes environnementales, augmentation des coûts de production, difficulté d’accès aux prêts bancaires, problème de l’accès au foncier et de la concurrence extérieure: autant de facteurs qui découragent l’arrivée des jeunes dans le secteur agricole.
Si nous voulons une agriculture compétitive, qui puisse faire face à tous les défis, il nous faut investir dans la PAC. Les jeunes agriculteurs ont besoin d’une sécurisation, à moyen terme et à long terme, de leurs revenus. Seule une politique forte peut apporter des garanties aux nouveaux entrants.
Il est, enfin, impératif de lutter contre l’
Nous avons besoin des jeunes agriculteurs pour garantir la prospérité de nos zones rurales. Jeunes agriculteurs, on vous aime! Agriculteurs, on vous aime! Et on va continuer à le dire!
Mais une chose est certaine, pour relever nos défis, nos nombreux défis, et pour réussir les transitions, il y a une condition: arrêtons de perdre des paysans. L’envie chez les jeunes est là, mais cela ne suffit pas. Il faut des moyens.
À l’heure des mots et des prises de parole engagées, beaucoup sont prêts à tout pour la jeunesse agricole, mais, à l’heure des comptes et des arbitrages budgétaires, il n’y a souvent plus grand monde.
Je me félicite donc sans réserve de ce rapport et je remercie Isabel Carvalhais pour la coordination de ce travail.
J’aimerais cependant que nous tous, nous, députés, qui allons voter ce texte et vous, membres d’autres institutions, qui allez le saluer, soyons au rendez-vous au moment des prochains gros sujets politiques.
Nous devrons à chaque fois avoir le courage de prendre les décisions qui aideront vraiment, significativement, les jeunes agriculteurs.
Une fois de plus, il y a ce que vos jolis textes disent et il y a ce qu’ils ne disent pas. En 1970, la France comptait 1,6 million d’exploitations agricoles, contre 416 000 aujourd’hui, soit une diminution de 74 % en l’espace de cinquante ans. Autre chiffre qui devrait vous faire réfléchir: en France, il y a un agriculteur qui se suicide chaque jour. Votre rapport ne changera rien, surtout s’il est incapable de mettre le doigt sur les vrais problèmes.
Depuis des décennies, vous détruisez nos agriculteurs en imposant une concurrence déloyale, au sein de l’Europe et par le biais de la PAC, avec le monde entier, à grands coups d’accords de libre-échange, avec des pays dans lesquels les conditions de travail et les normes sont bien plus faibles qu’en Europe.
Rien sur la problématique du loup ou sur les indemnisations consécutives aux attaques, alors que c’est le premier sujet qui revient, sans cesse, dans la bouche de nos éleveurs. Rien sur l’administratif et les normes qui alourdissent et étouffent nos agriculteurs. À la place, vous vous inquiétez d’avoir autant de femmes agricultrices que d’hommes.
C’est à se demander si vous ne cherchez pas tout simplement à détruire tous nos agriculteurs, à détruire l’identité de nos territoires – ou alors vous êtes complètement déconnectés des réalités.
Faites donc une petite immersion sur une exploitation: vous lever aux aurores et passer des journées, sans pause, sans congés annuels, à vous inquiéter, toutes les nuits, de la météo ou des attaques.
Parce qu’un agriculteur d’aujourd’hui doit aussi être comptable, commercial, livreur, négociateur… pour gagner à peine plus qu’un SMIC. Commencez donc par écouter la détresse de nos agriculteurs, et là, vous trouverez de vraies solutions à proposer.