Renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’UE de l'avenir

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

447
14
7

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

61
Parmi 79 députés, 61 ont votés.
19 octobre 2023

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté pour cette résolution plutôt lucide sur la situation préoccupante du renouvellement générationnel dans le secteur agricole. À l’instar de ma région, où le secteur agricole et les exploitations ne retrouvent pas de jeunes agriculteurs, le texte en appelle à des mesures urgentes, dont la plupart sont défendues par notre groupe Identité et Démocratie depuis de nombreuses années, notamment celle qui consiste à réserver 3 % du budget de la PAC aux jeunes repreneurs afin de faciliter leur arrivée dans cette magnifique filière, si essentielle.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
En France, près de 45 % des agriculteurs ont plus de 55 ans et partiront à la retraite d’ici à 2030. Ce texte propose des solutions pour aider et inciter les jeunes agriculteurs à s’installer, notamment via la réduction des coûts et des charges, l’accès aux financements, aux services techniques, à la formation. Le texte évoque également l’importance du dialogue intergénérationnel, la facilitation de la transition vers la retraite et l’instauration du droit à l’essai. Le rapport demande aussi la mise en place d’un test afin d’analyser l’impact des nouvelles législations sur les jeunes agriculteurs. J’ai voté en faveur de ce texte qui représente un enjeu majeur pour la pérennité de notre modèle agricole.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
La question du renouvellement des générations dans les exploitations agricoles est primordiale tant pour les territoires ruraux que pour la société dans son ensemble avec les enjeux de sécurité alimentaire et d’accessibilité des denrées que nous connaissons.En France, près de 45 % des agriculteurs ont plus de 55 ans. Ils partiront à la retraite d’ici à 2030. Je n’ai pas hésité à voter en faveur de ce texte, qui propose des solutions pour aider et inciter les jeunes agriculteurs à s’installer, grâc notamment à la réduction des coûts et des charges et à l’accès aux financements, aux services techniques, à la formation.Le texte évoque également l’importance du dialogue intergénérationnel, la facilitation de la transition vers la retraite et l’instauration du droit à l’essai.
France JAMET | Rassemblement national
Ce rapport dresse le juste constat de l’incontestable manque de renouvellement des générations dans le secteur agricole. C’est une preuve évidente de l’échec de la politique agricole commune, dans son orientation ultralibérale post-1992. J’ai donc voté en faveur de ce texte.
Fabienne KELLER | Renaissance
Je me félicite de l’adoption d’une résolution sur le renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’Union européenne.Alors que 46% des agriculteurs cesseront leur activité d’ici 2026 et que les deux tiers d’entre eux n’ont pas identifié de repreneur, ce texte établit l’urgence qu’il y a à agir en amont en faveur du renouvellement des générations agricoles, essentiel à la préservation de la souveraineté alimentaire européenne, de la diversité des modèles agricoles et de la biodiversité.Nous encourageons les États membres à promouvoir l’attractivité du métier agricole, en soutenant notamment les jeunes agriculteurs sur le plan financier, en mettant en valeur des modèles innovants de collaboration intergénérationnelle et en facilitant la transition vers la retraite des agriculteurs.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour cette résolution car elle tente de répondre au grave manque de renouvellement des générations dans le secteur agricole, lequel se traduit par un vieillissement de ses travailleurs. J’ai personnellement soutenu la plupart des solutions qu’il propose lors de la négociation de la nouvelle PAC, comme par exemple réserver 3 % de son budget aux jeunes agriculteurs, ou encore développer les technologies numériques dans les territoires ruraux.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
J’ai voté en faveur de ce rapport car il souligne l’importance vitale du renouvellement des générations pour la durabilité sociale, économique et environnementale des zones rurales. Il prend en compte le vieillissement des agriculteurs au sein de l’Union européenne, l’une des principales préoccupations – et l’un des principaux défis – de l’agriculture européenne.Par ailleurs, l’accent est mis sur les jeunes agriculteurs et les nouveaux venus, ainsi que sur la nécessité d’améliorer les politiques publiques afin de lever tous les obstacles à l’accès à la profession d’agriculteur, tels que l’obtention de terres, de financements, la pénétration des marchés, la juste rémunération du travail, ou la possibilité de se former.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur le renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’Union européenne de l’avenir. En France, près de 45 % des agriculteurs ont plus de 55 ans, et ils partiront à la retraite d’ici à 2030.Le texte émet une série de recommandations pour aider et inciter les jeunes agriculteurs à s’installer, grâce notamment à la réduction des coûts et des charges et à l’accès aux financements, aux services techniques, ou encore à la formation.Le texte évoque également l’importance du dialogue intergénérationnel, la facilitation de la transition vers la retraite et l’instauration du droit à l’essai.Il demande en outre la mise en place d’un test afin d’analyser l’incidence des nouvelles législations sur les jeunes agriculteurs.
Anne SANDER | Les Républicains
. – Le Parlement a voté pour une résolution sur le renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’Union européenne de l’avenir, dont je suis rapporteure pour le PPE. En France, près de 45 % des agriculteurs ont plus de 55 ans, et ils partiront à la retraite d’ici à 2030.Pour préserver le dynamisme économique permis depuis des générations par les exploitations et garantir le rôle de l’agriculture pour la sécurité alimentaire, le Parlement demande d’encourager de jeunes agriculteurs à s’installer. Pour cela, il est urgent de les aider, grâce notamment à la réduction des coûts et des charges et à l’accès aux financements, au foncier, aux services techniques et à la formation. Il est également essentiel de leur garantir un revenu digne et des conditions de concurrence loyales. Pour toutes ces raisons, j’ai voté pour ce texte.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen pour faire face au défi du renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’UE. Il rappelle que l’Europe pourrait perdre jusqu’à 6,4 millions d’exploitations supplémentaires d’ici 2040 et que les moins de 40 ans ne représentent qu’un peu plus de 10 % des chefs d’exploitations aujourd’hui. Il appelle donc à garantir un revenu digne pour les agriculteurs, à faciliter leur installation et à promouvoir des modèles plus durables qui évitent la concentration des terres. J’ai donc voté pour ce texte.
Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate
Seulement 5 % des agriculteurs ont moins de 35 ans. Face à ce chiffre alarmant, le Parlement a adopté ce rapport qui appelle à prendre des mesures au niveau européen pour rendre le secteur agricole plus attractif auprès des jeunes générations.J’ai soutenu ce texte car le renouvellement des générations d’agriculteurs constitue un enjeu crucial pour garantir notre souveraineté et notre sécurité alimentaire. Concrètement, le texte formule des recommandations pour aider les jeunes agriculteurs à s’installer et à se développer professionnellement, notamment à travers la mise en place d’incitations fiscales.Mon groupe Renew Europe a défendu la nécessité d’investir dans des formations sur le numérique et les technologies innovantes en vue de faciliter la transition verte et numérique du secteur agricole, mais surtout de permettre aux jeunes agriculteurs de développer leurs activités. Il est temps de créer des vocations pour l’agriculture et d’ouvrir le champ des possibles!
Stéphane BIJOUX | Renaissance
J’ai approuvé ce rapport d’initiative qui vise à mettre en lumière l’importance et l’urgence d’assurer le renouvellement des générations dans le monde agricole européen. Il est absolument essentiel que cette profession perdure et se développe dans tous nos territoires. Ce rapport propose un cadre pour favoriser l’entrée dans la profession agricole; pour faciliter l’accès au crédit, au foncier, ou encore à la formation; pour promouvoir aussi la coopération et le dialogue intergénérationnel. Il rappelle aussi la nécessité d’accompagner le monde agricole face aux défis écologiques, climatiques et technologiques qui attendent la profession.Le texte que nous avons adopté rappelle que le renouvellement des générations d’agriculteurs est un défi encore plus grand dans les régions ultrapériphériques, compte tenu de leurs spécificités: c’est une urgence à la fois pour l’attractivité des métiers agricoles, pour l’avenir des filières et pour la construction de notre autonomie alimentaire. Avec ce vote, nous confirmons notre soutien aux agriculteurs, aux éleveurs et aux planteurs dans tous nos territoires, y compris en Outre-mer.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
. – J’ai voté en faveur du rapport sur le renouvellement des générations dans les exploitations européennes. La question du renouvellement des générations est primordiale tant pour les territoires ruraux que pour la société dans son ensemble, en particulier avec les enjeux de sécurité alimentaire et d’accessibilité des denrées que nous connaissons. En France, près de 45 % des agriculteurs ont plus de 55 ans et partiront à la retraite d’ici à 2030. Ce texte propose des solutions pour aider et inciter les jeunes agriculteurs à s’installer, avec des outils tels que la réduction des coûts et des charges, l’accès aux financements, aux services techniques, à la formation. Le texte évoque également l’importance du dialogue intergénérationnel et la mise en place d’un test afin d’analyser l’impact des nouvelles législations sur les jeunes agriculteurs.
Jérémy DECERLE | Renaissance
. – Je me réjouis du soutien montré par le Parlement européen envers le rapport d’initiative sur le renouveau générationnel dans les fermes européennes. Le renouvellement des générations dans les exploitations agricoles est l’un des objectifs prioritaires de la nouvelle politique agricole commune, mais il reste encore beaucoup à faire dans toute l’UE pour accroître l’attrait de la profession pour les nouvelles générations et aider les exploitations à être transmises à des agriculteurs et des agricultrices plus jeunes. Rien n’est plus nécessaire à un secteur agricole confronté à toujours plus de défis que des jeunes générations qui veuillent et puissent le rejoindre. Maintenant, c’est à nous tous de rendre cela possible.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Ce rapport met en évidence le constat indéniable d'une pénurie de renouvellement des générations dans le secteur agricole. Cela témoigne clairement des insuffisances de la politique agricole commune, en particulier dans son orientation ultra-libérale après 1992. Il est essentiel de mettre en place des mesures significatives en faveur des jeunes agriculteurs, telles que l'affectation de 3 % du budget de la politique agricole commune à leur soutien. De plus, il est nécessaire de favoriser le développement économique et numérique des zones rurales, d'améliorer la formation des nouvelles générations, de simplifier les charges administratives, d'offrir des périodes de repos, et de faciliter financièrement leur installation. Ces mesures sont cruciales pour espérer le succès dans les années à venir. Cependant, il est important de reconnaître que l'attraction des jeunes vers l'agriculture dépend également d'une rémunération équitable et d'une amélioration de l'image de la profession. Cela ne sera possible qu'en mettant fin aux excès normatifs, aux idées décroissantes et aux tendances anti-agriculture actuelles. J’ai voté en faveur de ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
La situation est claire: la population agricole connaît un vieillissement exponentiel. En 2020, 57,6 % des agriculteurs étaient âgés d’au moins 55 ans. 12 % avaient moins de 40 ans.Ce rapport dresse le juste constat de l’incontestable manque de renouvellement des générations dans le secteur agricole. C’est une preuve évidente de l’échec de la politique agricole commune (PAC), dans son orientation ultra-libérale post-1992. Dans son travail de négociation de la nouvelle PAC, le Rassemblement National a soutenu des mesures fortes en faveur des jeunes agriculteurs: leur réserver 3 % du budget de la PAC, désenclaver économiquement et numériquement les zones rurales, mieux former les nouvelles générations, simplifier la charge administrative, leur donner accès à des périodes de repos, faciliter financièrement leur installation... Autant de mesures dont nous ne pouvons qu’espérer le succès dans les prochaines années.Il n’en reste pas moins que nous ne parviendrons pas à attirer les jeunes à l’agriculture sans une rémunération décente et une revalorisation de l’image du métier, qui ne pourront se faire sans l’arrêt des délires normatifs, décroissants et anti-agriculture actuels.J’ai voté pour.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
En 2020, 57,6 % des agriculteurs étaient âgés d’au moins 55 ans. 12 % avaient moins de 40 ans. Dans de nombreux États membres, il y a trois agriculteurs de plus de 65 ans pour un de moins de 40 ans. Entre 2005 et 2020, le nombre d’exploitations a chuté de 37 % et la tendance reste à la baisse. Le revenu agricole reste inférieur à la moyenne des autres secteurs économiques, équivalant à 47 % des salaires moyens de l’UE. Ce rapport dresse le juste constat de l’incontestable manque de renouvellement des générations dans le secteur agricole. C’est une preuve évidente de l’échec de la politique agricole commune, dans son orientation ultra-libérale postérieure à 1992. Nous ne parviendrons pas à attirer les jeunes à l’agriculture sans une rémunération décente et une revalorisation de l’image du métier, qui ne pourront se faire sans l’arrêt des délires normatifs, décroissants et anti-agriculture actuels. J’ai voté pour.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce rapport qui insiste sur le fait que l’enjeu du renouvellement des générations doit rester une priorité absolue, ce que je soutiens. Certaines mesures relèvent du bon sens et sont applicables immédiatement: assurer l’accès aux technologies numériques ainsi qu’à une meilleure protection sociale, développer une meilleure communication sur le métier, amorcer une véritable réflexion sur les revenus, repenser les circuits de distribution, mieux réguler les marchés ou faciliter les démarches administratives.
Max ORVILLE | Mouvement Démocrate
Seuls 5 % des agriculteurs ont moins de 35 ans en Europe. Au vu de l’urgence qu’il y a à assurer le renouvellement des générations, lui-même essentiel à la sécurité alimentaire de l’Union, j’ai tenu à voter en faveur de ce rapport. Sans mesures efficaces, l’avenir de cette profession est menacé en Europe.Nous proposons plusieurs pistes pour améliorer l’attractivité du secteur, au titre desquelles l’aide à l’installation, l’accès à une rémunération juste, la facilitation des exigences administratives ou encore la redynamisation des zones rurales. Il est également nécessaire de fournir aux jeunes agriculteurs une formation adaptée sur les méthodes de production durable et les pratiques novatrices.Certes ce problème de renouvellement générationnel, qui se pose dans l’ensemble de l’Union européenne, concerne aussi bien les régions ultrapériphériques, dont le développement socioéconomique repose encore largement sur le secteur agricole, et nous devons prendre en compte leurs spécificités géographiques, climatiques et géologiques pour aider les nouvelles générations à s’installer. La dotation du programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité (POSEI) doit notamment être augmentée pour aider les agriculteurs ultramarins à affronter ces défis.
Marina MESURE | La France Insoumise
Ce rapport a pour objet le renouvellement des générations dans les exploitations agricoles de l’Union. Il évoque le fait que le vieillissement de la population agricole et le renouvellement des générations demeurent l’un des principaux défis de l’agriculture européenne et propose des solutions afin d’y remédier. Il appelle à ce titre à un soutien public accru pour résoudre les problèmes de financement qui touchent les jeunes agriculteurs, en particulier les femmes et les petites exploitations. Il souligne qu’un revenu juste et digne, des aides directes de l’Union réparties équitablement, une qualité de vie améliorée et un équilibre adéquat entre vie professionnelle et vie privée sont essentiels pour attirer les jeunes agriculteurs et les nouveaux venus dans le secteur.Le rapport met également en évidence les principaux problèmes, tels que le prix et la disponibilité des terres, la faible rentabilité, l’accès difficile au crédit et l’obtention de taux d’intérêt plus bas, qui constituent des obstacles importants à l’installation des jeunes agriculteurs.Ainsi, j’ai décidé de voter en faveur de ce rapport, qui souligne l’importance vitale du renouvellement des générations pour la durabilité sociale, économique et environnementale des zones rurales.
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Anne SANDER | Les Républicains

Oui, ces chiffres doivent nous faire réagir, car l’agriculture n’est pas qu’un simple secteur économique, elle est garante de notre sécurité alimentaire. C’est un domaine clé dans la transition environnementale et, bien entendu, du développement des territoires. Et ces missions, nous ne pouvons pas les laisser à d’autres.

Alors que faire? Je pense que nous devons d’abord changer le regard sur le métier d’agriculteur. Être agriculteur aujourd’hui, cela signifie toujours être passionné. C’est aussi avoir des compétences en agronomie et dans le domaine environnemental. C’est avant tout être chef d’entreprise, économiste et avoir des compétences dans le numérique. Et c’est ce qu’il faut montrer. C’est aussi pour cela, vu l’ensemble de ces compétences, qu’il faut de bonnes formations, tout au long de la vie, pour le monde agricole.

Assurer le renouvellement des générations, c’est aussi – et surtout – permettre aux jeunes de s’installer. Il faut un accès à la terre et un accès aux financements. Il faut également permettre le droit à l’essai.

Assurer le renouvellement des générations, c’est garantir à ceux qui vont s’installer aujourd’hui qu’ils pourront vivre de leur travail demain. Concrètement, cela veut dire réduire les coûts, les charges qui pèsent sur les exploitations. Cela implique de mettre en place des conditions de concurrence équitables pour les producteurs européens, au sein de l’Europe, mais surtout vis-à-vis du reste du monde.

Enfin, il est essentiel d’assurer un cadre juridique beaucoup plus stable dans les politiques publiques – et en particulier les politiques européennes – en analysant l’incidence de nouvelles législations sur l’installation des jeunes agriculteurs.

Pour finir, permettez-moi de dire que, pour maintenir ce cœur battant de nos territoires que sont les agriculteurs, il est vraiment urgent d’agir.

Irène TOLLERET | Renaissance

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, comment allons-nous atteindre les objectifs du pacte vert ou de la stratégie «De la ferme à la table», comment allons-nous continuer à manger de bons produits faits en Europe si nous n’avons plus d’agriculteurs?

D’ici 2026, un agriculteur partira à la retraite en France. On parle, dans certains pays, d’estimations à 90 %. En France, encore, 1 % des agriculteurs a moins de 25 ans, et l’âge d’installation moyen est de 36 ans.

Changement climatique, contraintes environnementales, augmentation des coûts de production, difficulté d’accès aux prêts bancaires, problème de l’accès au foncier et de la concurrence extérieure: autant de facteurs qui découragent l’arrivée des jeunes dans le secteur agricole.

Si nous voulons une agriculture compétitive, qui puisse faire face à tous les défis, il nous faut investir dans la PAC. Les jeunes agriculteurs ont besoin d’une sécurisation, à moyen terme et à long terme, de leurs revenus. Seule une politique forte peut apporter des garanties aux nouveaux entrants.

Il est, enfin, impératif de lutter contre l’

Nous avons besoin des jeunes agriculteurs pour garantir la prospérité de nos zones rurales. Jeunes agriculteurs, on vous aime! Agriculteurs, on vous aime! Et on va continuer à le dire!

Jérémy DECERLE | Renaissance

Mais une chose est certaine, pour relever nos défis, nos nombreux défis, et pour réussir les transitions, il y a une condition: arrêtons de perdre des paysans. L’envie chez les jeunes est là, mais cela ne suffit pas. Il faut des moyens.

À l’heure des mots et des prises de parole engagées, beaucoup sont prêts à tout pour la jeunesse agricole, mais, à l’heure des comptes et des arbitrages budgétaires, il n’y a souvent plus grand monde.

Je me félicite donc sans réserve de ce rapport et je remercie Isabel Carvalhais pour la coordination de ce travail.

J’aimerais cependant que nous tous, nous, députés, qui allons voter ce texte et vous, membres d’autres institutions, qui allez le saluer, soyons au rendez-vous au moment des prochains gros sujets politiques.

Nous devrons à chaque fois avoir le courage de prendre les décisions qui aideront vraiment, significativement, les jeunes agriculteurs.

Marie DAUCHY | Rassemblement national

Une fois de plus, il y a ce que vos jolis textes disent et il y a ce qu’ils ne disent pas. En 1970, la France comptait 1,6 million d’exploitations agricoles, contre 416 000 aujourd’hui, soit une diminution de 74 % en l’espace de cinquante ans. Autre chiffre qui devrait vous faire réfléchir: en France, il y a un agriculteur qui se suicide chaque jour. Votre rapport ne changera rien, surtout s’il est incapable de mettre le doigt sur les vrais problèmes.

Depuis des décennies, vous détruisez nos agriculteurs en imposant une concurrence déloyale, au sein de l’Europe et par le biais de la PAC, avec le monde entier, à grands coups d’accords de libre-échange, avec des pays dans lesquels les conditions de travail et les normes sont bien plus faibles qu’en Europe.

Rien sur la problématique du loup ou sur les indemnisations consécutives aux attaques, alors que c’est le premier sujet qui revient, sans cesse, dans la bouche de nos éleveurs. Rien sur l’administratif et les normes qui alourdissent et étouffent nos agriculteurs. À la place, vous vous inquiétez d’avoir autant de femmes agricultrices que d’hommes.

C’est à se demander si vous ne cherchez pas tout simplement à détruire tous nos agriculteurs, à détruire l’identité de nos territoires – ou alors vous êtes complètement déconnectés des réalités.

Faites donc une petite immersion sur une exploitation: vous lever aux aurores et passer des journées, sans pause, sans congés annuels, à vous inquiéter, toutes les nuits, de la météo ou des attaques.

Parce qu’un agriculteur d’aujourd’hui doit aussi être comptable, commercial, livreur, négociateur… pour gagner à peine plus qu’un SMIC. Commencez donc par écouter la détresse de nos agriculteurs, et là, vous trouverez de vraies solutions à proposer.

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